Pour écrire, il te faut le chat qui ronronne et surveille. Car personne ne doit regarder par dessus ton épaule. Les pieds bien a plat et la respiration profonde Ton regard peut s'évader vers la cime des arbres Vérifier que le monde reste à sa place Si tu es prêt, tu peux commencer à écrire Mais les mots courent souvent dans la tête, Ils s'emballent. Ils faut les fixer, les retenir sur la page Comme un artisan qui ne ménage pas pas son ouvrage. Tu peaufines, affines chaque détail Si tu penses avoir fini, il faut corriger et reécrire. Laisse dormir le texte, il ne s'envolera pas Car maintenant il existe en dehors de toi. Si les personnages peuvent partir vers de nouveaux lecteurs Lâche leur la main, ils sont maintenant ailleurs. Quoi qu'il arrive, leurs silhouettes est inscritent dans tes pas. Ils palpitent dans ton coeur et vivent au centre de toi.
Le SDF Oh ! Madame la misère Etes-vous satisfaite, Etes-vous repue De la misère des hommes… Dans le creux de l’hiver, Dans le creux de son manteau, Un homme abandonné Est mort de froid, Est mort d’effroi. Personne pour le pleurer, Personne pour le lamenter. C’est une triste histoire De ce qui arrive parfois Quand les honnêtes gens Sont trop occupés, Sont trop absorbés. Une nuit froide Comme les autres, Une nuit sordide Pour les pauvres. Pauvre petit hère, Délaissé par ses semblables. Pauvre a été ta destinée, Le temps d’une saison, Le temps d’une souffrance. Qui va se rappeler de lui, Qui va se lamenter sur lui ? Dans la fosse commune Est sa destinée Parmi les hommes rejetés. Le froid est tenace Ce soir dans la rue, Le froid est n’a pas De sentiment… Patrick Etienne
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre Les chaises se toucher, Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire. On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme, De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme Qui s'élève en priant ; L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie Et les poètes saints ! la grave causerie S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure, L'onde entre les roseaux, Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare, Sa clarté dans les champs éveille une fanfare De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine Qui des plus douces fleurs embaume son haleine Quand vous la respirez ; Mon âme est la forêt dont les sombres ramures S'emplissent pour vous seul de suaves murmures Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies, Car vos petites mains, joyeuses et bénies, N'ont point mal fait encor ; Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange, Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange À l'auréole d'or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche. Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche. Vos ailes sont d'azur. Sans le comprendre encor vous regardez le monde. Double virginité ! corps où rien n'est immonde, Âme où rien n'est impur !
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire, Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, Ses pleurs vite apaisés, Laissant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime, Frères, parents, amis, et mes ennemis même Dans le mal triomphants, De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles, La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, La maison sans enfants !
Michèle pour ma part ce ne sont pas mes créations mais des copiés/collés pris "à droite et à gauche"mais je suis quand même content que ça vous plaise.Kénavo.
Petite recette pour écrire
Pour écrire, il te faut le chat qui ronronne et surveille.
Car personne ne doit regarder par dessus ton épaule.
Les pieds bien a plat et la respiration profonde
Ton regard peut s'évader vers la cime des arbres
Vérifier que le monde reste à sa place
Si tu es prêt, tu peux commencer à écrire
Mais les mots courent souvent dans la tête,
Ils s'emballent.
Ils faut les fixer, les retenir sur la page
Comme un artisan qui ne ménage pas pas son ouvrage.
Tu peaufines, affines chaque détail
Si tu penses avoir fini, il faut corriger et reécrire.
Laisse dormir le texte, il ne s'envolera pas
Car maintenant il existe en dehors de toi.
Si les personnages peuvent partir vers de nouveaux lecteurs
Lâche leur la main, ils sont maintenant ailleurs.
Quoi qu'il arrive, leurs silhouettes est inscritent dans tes pas.
Ils palpitent dans ton coeur et vivent au centre de toi.
Valéry Henri
'Céline Dion' (extrait de "Je crois en toi")
Le SDF
Oh ! Madame la misère
Etes-vous satisfaite,
Etes-vous repue
De la misère des hommes…
Dans le creux de l’hiver,
Dans le creux de son manteau,
Un homme abandonné
Est mort de froid,
Est mort d’effroi.
Personne pour le pleurer,
Personne pour le lamenter.
C’est une triste histoire
De ce qui arrive parfois
Quand les honnêtes gens
Sont trop occupés,
Sont trop absorbés.
Une nuit froide
Comme les autres,
Une nuit sordide
Pour les pauvres.
Pauvre petit hère,
Délaissé par ses semblables.
Pauvre a été ta destinée,
Le temps d’une saison,
Le temps d’une souffrance.
Qui va se rappeler de lui,
Qui va se lamenter sur lui ?
Dans la fosse commune
Est sa destinée
Parmi les hommes rejetés.
Le froid est tenace
Ce soir dans la rue,
Le froid est n’a pas
De sentiment…
Patrick Etienne
Lorsque L'enfant Paraît
Victor Hugo (1802-1885)
Lorsque l'enfant paraît
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !