ARTS , ARTISANATS , TRAVAUX MANUELS , BRICOLAGES. ......

Par Victoria il y a 6 années 5 mois
13/02/2020 - 18:57
Swarovski

IDÉES DE COEURS   pour la Saint VALENTIN


  bois


  bois flotté

  tissu

tatouages

   Carte Coeur fleur herbier multicolore
cartes


              Fleurs en papier coeur

fleurs
       fruits , pommes




         
 

sculpture , David Kracov
Ce commentaire a été modifié le 13/02/2020 à 18:58
12/02/2020 - 22:56
Alfons Mucha
(prononcé en tchèque :Alfons Muxa) 
(aussi orthographié Alphonse Mucha et Alphons Mucha),


né  le 24 juillet 1860 et mort à Prague  le 14 juillet 1939, est un :

- AFFICHISTE
- ILLUSTRATEUR ,
-GRAPHISTE,
- PEINTRE

- PROFESSEUR d 'ART  tchèque , fer-de-lance du STYLE ART NOUVEAU

 

La Danse Alfons Mucha
On suppose que Cléo de Mérode  fut son inspiratrice pour le buste en bronze La Nature, exposé au nouveau Musée Fin de siècle à Bruxelles.

( Cléopâtre-Diane de Merode dite Cléo de Mérode est une danseuse, modèle et icône de beauté française née le 27 septembre 1875 dans le 5e arrondissement de Paris et morte le 17 octobre 1966 dans le 8e arrondissement )
Musée Fin de siècle



Le 24 juillet 1860, Alfons Mucha naît  dans le sud de la Moravie  .
(
La Moravie est une région d’Europe centrale, ayant jadis englobé l'actuelle République tchèque et un large territoire autour, mais formant aujourd’hui la région historique orientale de la République tchèque.
Ses villes principales sont Brno et Olomouc. Dans le premier tiers du XIe siècle, la Moravie est rattachée à la Bohême.
Elle prend le nom de margraviat de Moravie, en usage jusqu’au XXe siècle, ou de duché de Méranie.)


Il est le deuxième enfant d'Ondrej Mucha,huissier de justice .
Son aptitude au chant lui permet de poursuivre son éducation dans la capitale morave,BRNO où il obtient une place dans une chorale de l'église Saint-Pierre.
( Brno est une ville de la République tchèque et la capitale de la région de Moravie-du-Sud.
Brno est la deuxième plus grande ville du pays avec une population de 380 681 habitants en 2019.)


Très peu de ses dessins de jeunesse ont été conservés.
Parmi ceux-ci, se trouve Ukřižování (La Crucifixion), dessiné à l'âge de huit ans.

À l'occasion d'un voyage, il rencontre le dernier représentant de la peinture sacrale baroque,
le vieux maître UMLAUF , dont les fresques que l'on pouvait voir dans l'église d ' USTI  et surtout dans l'église Saint-Ignace de Prague ont profondément marqué Mucha.
(Jan Umlauf, né le 21 juin 1825 à Mlýnice (cs), mort le 9 janvier 1916 est un peintre académique tchèque.)
(Ústí nad Labem est une ville de la République tchèque, la capitale de la région d'Ústínad Labem et le chef-lieu du district éponyme. Sa population s'élevait à 93 040 habitants en 2018.)





En 1875, il revient dans sa ville natale où son père lui trouve un emploi de greffier au tribunal mais, trois ans plus tard, Alfons Mucha pose sa candidature pour entrer à l' ACADÉMIE des BEAUX-ARTS de PRAGUE .
(L'Académie des beaux-arts de Prague est la plus ancienne école des Beaux-Arts de Bohême : elle est créée le 10 septembre 1799 par un décret impérial.)

Sa demande est rejetée avec la recommandation :
« Choisissez une autre profession où vous serez plus utile. »
Après avoir réalisé quelques travaux décoratifs en Moravie (essentiellement des décors de théâtre),
il émigre en 1879 à Vienne  afin de travailler pour la plus grande entreprise de décors de théâtre de la ville, Kautsky-Brioschi-Burghardt, tout en continuant sa formation artistique au cours de laquelle il fut l'élève de HANS MAKART. 
(Hans Makart, né à Salzbourg le 28 mai 1840 et mort à Vienne 3 octobre 1884, est un peintre et décorateur autrichien.)

Il se rend à MIKULOV où il gagne sa vie comme portraitiste.
( Mikulov est une ville du district de Břeclav, dans la région de Moravie-du-Sud,en République tchèque. )

Il y rencontre le comte KHUEN BELASI plus gros propriétaire de la région, qui lui passe une commande pour la décoration de son château à EMMAHOF.
En 1881 le RINGTHEATER , le meilleur client de son employeur, brûle dans un incendie où 500 personnes trouvent la mort. Mucha, en sa qualité de plus jeune employé, est congédié.

Il revient en Moravie et réalise des décorations et des portraits en indépendant.

Mucha travaille alors pour EGON KHUEN -BELASI ,frère du comte Karl, à la décoration du château de CANDEGG situé dans
les DOLOMITES .
(
Les Dolomites sont un massif des Préalpes orientales méridionales. Elles s'élèvent en Italie.
Depuis le 26 juin 2009, une partie des Dolomites sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO.)


En 1885, parrainé et financé par E. Khuen-Belasi, il commence ses études à l'Académie de Munich ;
il compte parmi ses professeurs von Herterich et Lofftzen.


Mucha se rend ensuite à Paris en 1887 pour continuer ses études au sein de:
- l' ACADÉMIE JULIAN et de l' ACADÉMIE COLAROSSI ,
tout en produisant une revue, en réalisant des affiches publicitaires et en illustrant des catalogues, des calendriers et des livres comme Mémoires d'un Éléphant blanc de JUDITH GAUTIER paru en 1894.

Illustrations par M. Mucha.


« Pour un graphiste habile, il n'était pas trop difficile à s'employer dans un Paris à l'activité commerciale stimulée par une nouvelle Exposition Universelle — celle de 1889 ».
(
L'Académie Julian est une école privée de peinture et de sculpture, fondée à Paris en 1866 par le peintre français Rodolphe Julian (1839-1907) et qui regroupait à son apogée, plusieurs ateliers. Elle est restée célèbre pour le nombre et la qualité des artistes, femmes et hommes, qui l'ont fréquenté pendant la période d'effervescence dans les arts entre la fin du XIXe siècle et le premier quart du XXe siècle.
L'Académie Colarossi, appelé également « Académie de la Grande Chaumière », est une école d'art parisienne, fondée en 1870, par le sculpteur italien Filippo Colarossi au no 10 rue de la Grande-Chaumière. Elle ferme dans les années 1930.)
( Louise Charlotte Ernestine Gautier, dite Judith Gautier, par son mariage Madame Catulle Mendès, est une femme de lettres française, née à Paris le 25 août 1845 et morte à Saint-Énogat le 26 décembre 1917.)

En 1888, il quitte l'Académie Julian et devient étudiant à l'Académie Colarossi.
L'année suivante, le parrainage du comte prend fin.
Il quitte l'Académie Colarossi et cherche du travail comme illustrateur.

Les qualités techniques et artistiques de Mucha finissent par être reconnues et il est embauché par la première grande maison d'édition parisienne ARMAND COLIN
(Armand Colin est une maison d'édition française créée en 1870 par Auguste Armand Colin et qui devient rapidement une référence dans le monde de l'enseignement jusqu'au début du XXe siècle, devenu un département des Éditions Dunod.)

Il commence à illustrer un magazine de théâtre, dans lequel paraît son premier dessin de SARAH BERNHARDT en Cléopâtre.
(Sara Marie Henriette Bernhardt, née le 22 ou 23 octobre 1844 à Paris et morte le 26 mars 1923 dans la même ville, est une actrice française. Elle est considérée comme une des plus importantes actrices françaises du XIXe siècle et du début du XXe siècle.)



Seul artiste disponible chez son imprimeur quand Sarah Bernhardt le sollicite le 24.12.1894  pour réaliser l'affiche publicitaire de GISMONDA , la pièce qu'elle doit jouer au THÉATRE de la RENAISSANCE , Mucha relève le défi et dès le matin du 1er janvier 1895, Paris se couvre de grandes affiches qui ont un si vif succès que des amateurs n'hésitent pas à les découper.
    (Gismonda est un drame de Victorien Sardou, créé au Théâtre de la Renaissance en 1894,
avec Sarah Bernhardt dans le rôle de Gismonda, Lucien Guitry dans celui d'Almerio, Mlle Deschamps dans celui de l'enfant, Mlle Grandet dans celui de Donnata.)

(
Le théâtre de la Renaissance est une salle de spectacle parisienne située au 20, boulevard Saint-Martin et inaugurée le 8 mars 1873.)

Après cette réussite, Sarah Bernhardt l'engage pour un contrat de six ans .
Son style délié lui vaut une certaine notoriété.
Il réalise notamment :
- LORENZACCIO ,
- LA DAME AUX CAMÉLIAS (1896),
- HAMLET et
- MÉDÉE (1898) .

 

En 1896, il participe à l'Exposition du Cirque de REIMS et réalise l'affiche du SALON des CENT qui se tient à Paris.
( Le Salon des Cent est un salon d'exposition d'art français imaginé par Léon Deschamps, lancé à Paris en février 1894 dans le hall de la revue La Plume. L'idée, assez originale pour l'époque, était d'exposer et vendre principalement de l'estampe et du dessin, le tout associé à un périodique littéraire et artistique. La dernière édition, la 53e, a lieu fin 1900.)




Cette année-là, il devient l'amant de Berthe de Lalande — dont il réalisa un beau portrait au pastel, dédicacé à Paris
le 27 décembre 1904.

En 1900, il reçoit la médaille d'argent à l'exposition universelle, il est également fait chevalier de la Légion d'honneur.

Dès ses débuts à Paris, Mucha photographie ses modèles.
Il se constitue ainsi un important catalogue qu'il utilise ensuite pour réaliser ses illustrations.
Ce travail sur photo explique la ressemblance de certains de ses dessins bien qu'ils aient été réalisés à plusieurs années d'intervalle.
Son catalogue photographique constitue par ailleurs un intéressant témoignage sur les femmes de son époque.

Mucha se rend aux U.S.A. de 1906 à 1910. Il y travaille aux académies de NEW YORK , CHICAGO et PHILADELPHIE .

Accueilli à bras ouverts, il ne trouvera pas la réception espérée à sa peinture, considérée comme trop proche du modèle.
Mucha n’enjolive pas ou peu, et les merveilleux drapés qui faisaient son succès au cours de sa période parisienne, n’ont plus d’impact une fois retranscrits à l’huile sur la toile.

Il se tournera à nouveau vers l’affiche et l’illustration pour reconstituer ses fonds dépensés rapidement pour financer son
installation aux États-Unis, mais aussi perdus à « aider » financièrement certains « amis » dans le besoin.



Il réalisera aussi la décoration du théâtre germanique de New York (disparu).
C’est sur sa proposition que le Comité des Slaves fut créé à New York.
L’idée qui le taraude depuis des années de réaliser vingt toiles monumentales pour illustrer l’histoire et l’essor des Slaves depuis les festivités de la Saint-Guy à Rujana jusqu’à la libération du peuple slave, va peu à peu prendre corps.

Après une période de négociations et de présentation du projet, l’homme d'affaires fortuné américain Charles R. Crane met à sa disposition les fonds nécessaires a leur exécution, et Mucha à son retour en Bohême réalise en dix ans ce qu’il considérait comme son œuvre majeure, L'ÉPOPÉE SLAVE .

(L'Épopée slave est un ensemble de 20 tableaux, peints par Alfons Mucha, un des artistes phares de l'Art nouveau. D'inspiration nationaliste et symboliste, les toiles racontent l'histoire des slaves chronologiquement du IIIe au XXe siècle, à travers dix événements représentatifs. Cette œuvre a été présentée à Prague le 28 octobre 1928, à l'occasion du dixième anniversaire de la Tchécoslovaquie. Elle a été exposée au château de Moravsky Krumlov, dans la région de Brno en Moravie du sud pendant de longues années jusqu'à son transfert à Prague le 10 mai 2012. Elle est depuis, exposée dans le hall de l'ancien Palais des foires de Prague transformé en galerie d'art.)


 


L'épopée des slaves

.
Paris Illustré : Alfons Mucha 1903

Mucha s'associe par ailleurs au peintre Paul Boutigny  qui fonde en décembre 1898 le magazine Cocorico
Cocorico est un magazine bimensuel français -1898 à mai 1902.



La bijouterie Fouquet était un magasin de Paris dont la devanture et l'intérieur furent réalisés en 1901 par Alfons Mucha dans un style Art nouveau. Démontée en 1923, la bijouterie fut remontée dans une salle du Musée Carnavalet où elle est visible actuellement.
 

[url=http://www.ebay.com/itm/Art-Nouveau-Alphonse-Mucha-Print-2-Beautiful-Woman-Together-Love-Friends-8-10-/171998448614?hash=item280be80be6:g[img]]<span[/img][/url]

10/02/2020 - 18:38
Merci
10/02/2020 - 17:49
Je regarde et lis toujours avec grand plaisir cette rubrique  Merci à vous qui nous présentez ces merveilles
10/02/2020 - 14:53
Oh! la,la, que de belles choses à regarder !!!! merci Victoria., et coucou Andrée et Violetta !!.
09/02/2020 - 01:17



 Boite laquée russe 


   L'art de la miniature sur laque est un genre unique d'art décoratif.
Les premières laques russes remontent au début du XVIIIe siècle.
Boite de Gorodetz   /


Quatre petites villes de la Moscovie, renommées pour leurs icônes, ont donné naissance a la miniature laquée:
    elles sont mondialement connues aujourd'hui comme quatre écoles de peinture russe:
- Fedoskino, Kholouï, Mstéra, Palekh.

Ces manufactures sont reconnues comme très représentatives de l’artisanat national russe.

Fédoskino est le plus ancien centre artisanal russe de la peinture sur laque.

Les thèmes des contes russes et des contes de A. Pouchkin tiennent une grande place dans l'art de la miniature sur laque.

 Fabriquées en papier mâché selon une technique artisanale ancestrale,
les boîtes sont ensuite peintes selon la technique artistique de la laque, leur donnant cet aspect à la fois si typique et si rayonnant de beauté.

Le lac des cygnes miniature sur boite laquée

 

La miniature de Palekh
Ce sont, habituellement, des boîtes, des coffrets, des cendriers, des porte-cigarettes, des broches, des poudriers qui servent de supports à ces miniatures.

Le village de Palekh était déjà réputé pour ses artistes avant l'époque de Pierre Ier le Grand.




L'épanouissement de la peinture de miniature est atteint à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle.


Le style local s'est formé sous l'influence de l'école de peinture de Moscou ,
de l'école de Novgorod de l'École Stroganoff et de l'École de Iaroslavi .

Les artistes de Palekh s'intéressaient aussi à la peinture monumentale,à la fresque, aux icônes, et participaient à la restauration d'églises,de cathédrales, d'édifices parmi lesquels : le Kremlin de Moscou
.

Après la Révolution d'Octobre ,
les artistes de Palekh sont obligés de trouver des nouvelles formes de réalisation de leur potentiel artistique.
En 1918, ils se regroupent dans un artel d'art décoratif de Palekh qui se spécialise dans la peinture sur bois.

Les créateurs du style dit de Palekh sont Ivan Ivanovitch Golikov et Alexandre Alexandrovitch Glazounov
, dans l'atelier moscovite desquels sont réalisés les premières miniatures de style Palekh.

Les artistes de Palekh apprennent à utiliser le nouveau support qu'est le papier-mâché , apparu déjà pour la création des miniatures de Fedoskino au XVIIIe siècle.

( Le papier mâché est un matériau de construction composé de plusieurs bandelettes de papier, auxquelles on ajoute parfois des morceaux de textile pour le rendre plus solide, qui sont assemblées par une colle humide type colle à papiers peints. Lorsque la colle sèche, l'objet ainsi formé durcit, devient très résistant et garde la forme.)



Ces maîtres apprennent à utiliser cette nouvelle matière et lui adjoignent leur technique de la tempera pour icône ainsi que leur style
de peinture.
Les premières miniatures de Palekh sur papier-mâché sont réalisées et présentées pour une exposition artisanale et agricole de
toute la Russie qui a lieu en 1923, où ces maîtres reçoivent leur diplôme d'artiste de 2e degré .

Le 5 décembre 1924, sept artistes de Palekh se regroupent au sein d'un artel de la peinture ancienne.
    (
Un artel est une « coopérative de production » soviétique. La terre, le bétail et les outils de travail étaient la propriété de la coopérative. Avant la période soviétique, le terme désignait une association de travailleurs autogérée.)

En 1925,
les miniatures de Palekh sont exposées à Paris à l' Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes .
      (La création artistique en France pendant les années folles est marquée par l'organisation de l'exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris d'avril à octobre 1925. Située entre l'esplanade des Invalides et les abords des Grand et Petit Palais, l'Exposition regroupe les pavillons des régions de France et des grandes nations  invitées.)

Une union des artistes de Palekh apparaît en 1932, et, en 1935,
cette union devient l'« Association des artistes de Palekh ».

En 1954,
sont organisés des ateliers de production aidés par le Fond des artistes de l' URSS.


En 1928 s'est ouverte une école professionnelle de peinture ancienne à Palekh, dont le cursus était étalé sur quatre années.
En 1935 l'école devient un tekhnikoum artistique.
En 1936 son statut est modifié en Comité de l'Union soviétique pour les domaines artistiques et prend le nom de « école artistique A. M. Gorki » ( Oulitsa Chouitskaïa no 18 à Palekh).
En 2017 cette école continuait à former des artisans spécialisés en peinture de miniature Palekh sous la direction de Mikhaïl Beloussov.


Les sujets des miniatures de Palekh sont empruntés à la vie quotidienne, à la littérature :
- classique, de contes, de byline et lyrique.
Les œuvres sont réalisées à la  détrempe sur un fond d'or et noir.


(La byline est une forme traditionnelle de la poésie narrative héroïque de la Russie ancienne, transmise oralement à l'origine. Les bylines content
les hauts faits de bogatyrs et d'autres personnages légendaires. Elles étaient à l'origine en vers libres rythmés et chantés.)


(La détrempe est une peinture dont les pigments sont liés par émulsions naturelles ou artificielles : colles de collagène ou des polysaccharides en
solution aqueuse. On l’appelle aussi tempera, les deux termes étant équivalents, tout en faisant l’objet de polémiques, certains employant «
tempera » pour les techniques à l’œuf et réservant « détrempe » aux solutions aqueuses.)


La   Laque
est une technique très ancienne, dont l’usage remonte à 3000 ans avant notre ère.
C’est la sève des arbres de la famille des Anarcardaciées qui produit cette résine aux remarquables propriétés :
-   souple, adhérente, durable, résistante et imperméable.
On trouve aussi aujourd’hui de nombreuses peintures dites « laquées », qui reproduisent l’aspect brillant et riche en couleurs de la laque naturelle.
Les propriétés exceptionnelles de la laque ont été remarquées très tôt par les Chinois, qui ont élevé son utilisation de la laque au domaine des arts décoratifs.
La technique artisanale de création de laques (nom donné aux objets faits de laque) s’est également importée en Europe à
partir du 17e siècle, et a connu un nouvel engouement lors de la période Art Déco au début du 20e siècle.



La laque a également pris ses lettres de noblesse au sein de l’artisanat russe.
C’est au début du 19e siècle que la tradition de peindre des boîtes en papier-mâché laquées aurait vu le jour dans le village de Fedoskino, l’un des 4 grands centres de peinture sur laque en Russie.

     Cette tradition s’ancre dans une autre des grandes spécialités russes, la peinture d’icônes.
Alors que les icônes limitaient généralement les artistes aux représentations religieuses, les boîtes laquées ont permis le développement d’une imagerie plus variée, allant des thèmes de la vie courante aux contes de fées.

Déjà bien implanté, l’artisanat de boîtes laquées prend un nouvel élan lorsque la Russie impériale s’éteint.
    La peinture d’icônes devient en effet sous-employée avec l’ascension du régime communiste, et de nombreux artisans créateurs se reconvertissent dans la création d’autres œuvres aux techniques similaires, et en particulier dans l’art de la laque.

Comme les maîtres d’autrefois, les artistes contemporains peignent à la détrempe, confectionnent leur couleurs à base de jaune
d’oeuf et dessinent avec un pinceau fait de poils d’écureuil, sur du papier maché, plusieurs couches du carton collé qui sont bouillis dans l’huile de lin, puis à plusieurs reprises séchées au four.

Boite laquée - La chasse

Fedoskino
Considéré comme le plus ancien centre de peinture sur laque ; situé à 40km au nord de Moscou, ce village se fait connaître dès le début du 18e siècle pour ses boîtes en papier-mâché laquées de grande qualité.

Kholoui 
L’école a été fondée à la fin du 19e siècle, et est très liée à la tradition de peinture d’icônes. L’atelier de production de Kholoui était en effet spécialisé dans la production d’icônes, mais avec la fermeture des églises après la révolution russe, une transition forcée s’est opérée, ce qui a finalement donné lieu au développement de très belles œuvres d’art.


Mstiora
La troisième grande école de peinture sur laque est celle de Mstiora, petit village situé à proximité de Kholoui.
L’école de Mstiora privilégie la peinture à la tempera, et son style se caractérise par une grande attention portée aux paysages, souvent très élaborés.


Palekh
Enfin, la quatrième école son histoire est similaire à Kholoui et Mstiora : village réputé pour ses icônes, Palekh s’est reconverti dans la création de boîtes en papier-mâché laqué au début du 20 siècle.

Boite laquée Fedoskino "Paysage d'hiver "
Boite laquée Palekh "Paysage d'hiver "

08/02/2020 - 03:32
Charles Rennie Mackintosh
est un architecte , concepteur et aquarelliste britannique
né le 07 juin 1868 à Glasgow en Écosse et mort le 10 décemnbre 1928 à Londres
( L’aquarelle est une peinture dans laquelle la gomme arabique lie des pigments transparents laissant apparaître le support de peinture. La gouache, de composition identique, est opaque.)


Il est le principal représentant de l' École de Glasgow , courant issu du mouvement Arts & Crafts,
qui influencera le mouvement Modern Style - pendant - anglo-saxon du style Art nouveau .

(
Glasgow est la métropole d’Écosse et la troisième ville du Royaume-Uni. Elle a aussi le statut de council area et de région de lieutenance, après avoir eu celui de district au sein de la région du Strathclyde dont elle est le siège. Elle est située dans l'ouest de la partie centrale des lowlands écossaises. Le gentilé Glaswégien désigne aussi, au singulier, le dialecte local.)
( L'Art nouveau, Modern style ou style Nouille est un mouvement artistique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes.)
( Le mouvement Arts & Crafts, littéralement « Arts et artisanats », est un mouvement artistique réformateur dans les domaines de l'architecture, des arts décoratifs, de la peinture et de la sculpture, né en Angleterre dans les années 1860 et qui se développa durant les années 1880 à 1910, à la fin de l'époque victorienne. Il peut être considéré comme l'initiateur du modern style, concurrent anglo-saxon de l'Art nouveau français et belge.)

École de Glasgow

Il forme un groupe d'artistes connu sous le nom de The Four au sein de l' École d'Art de Glasgow.
Ce mouvement s'élève contre les dérives de l' industrialisation'.
     (The Four, aussi connu sous le nom The Spook School, est un groupe d'artistes de Glasgow, parmi les plus connus dans le cercle plus large de l'école de Glasgow.)

À travers ses créations,
Mackintosh prône un retour aux lignes médiévales via le style néo-gothique  et l'étude du motif naturel.

(Le style néogothique est un style architectural né au milieu du XVIIIe siècle en Angleterre. Au XIXe siècle, des styles néogothiques de plus en plus rigoureux et documentés visent à faire revivre des formes médiévales qui contrastent avec les styles classiques dominants de l'époque. Le mouvement néogothique a eu une influence importante en Europe et en Amérique du Nord et il y a peut-être eu davantage d'architecture gothique construite aux XIXe et XXe siècles qu'à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance.)


En tant qu'architecte, il réalise plusieurs bâtisses remarquables, parmi lesquelles :
- le salon de thé The Willow Rooms et
- la Scotland Street School à Glasgow,
ou encore
- la résidence Hill House à Helensburgh. 
Il conçoit aussi le nouveau bâtiment de :
- l' École d'art de Glasgow , construit entre 1897 et 1909, avec lequel il gagne une reconnaissance internationale et qui reste dans l’histoire comme son œuvre majeure.
École d'art de Glasgow

Il travaille par ailleurs en duo avec son épouse Margaret MacDonald Mackintosh  (1864-1933) pour agencer des intérieurs avec des meubles originaux et des panneaux décoratifs.
( Margaret MacDonald Mackintosh est une artiste britannique, dont l'œuvre originale — que l'on peut
rattacher au courant Art nouveau — a permis de définir le Glasgow Style,qui connait un grand succès pendant la dernière décennie du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Elle épouse en 1900 l'architecte et designer Charles Rennie Mackintosh.)





Au milieu des années 1920, le couple s'expatrie dans le sud de la France, dans les Pyrénées - Orientales  ,
où Charles Rennie Mackintosh se consacre à la peinture.

En 1927, atteint d'un cancer de la langue ,
il rentre à Londres où il meurt l'année suivante, ruiné et dans l'indifférence générale.





En 1925 Charles Rennie Mackintosh s’installe à Port-Vendres.
Il y passera,selon lui, les années les plus heureuses de sa vie.
Sa carrière d’architecte et de designer est derrière lui et il va consacrer le reste de sa vie à la peinture de paysages :
- bâtiments isolés,
- petits villages,
- coins de rue ;
- paysages de littoral ou de montagne
seront désormais ses sujets favoris.

A cette époque, Mackintosh possède une technique d’aquarelliste réaliste confirmée, technique qu’il avait élaborée lors d’un voyage à Walberswicken Angleterre, pendant lequel sens du détail et rendu de la lumière étaient déjà ses priorités.

Son style avait changé vers 1893 sous l’influence d’un groupe d’artistes, les « Immortals » dont faisaient partie les sœurs Macdonald.
A des aquarelles figuratives avaient succédé des aquarelles d’inspiration symboliste.
Beaucoup de celles de cette période sont connues pour leur haut niveau de stylisation proche de l’abstraction.
Il faut replacer cesœuvres dans le contexte du symbolisme ambiant de l’époque –
on peut y voir l’influence d’Aubrey Beardsley, de Jan Toorop et de Gustav Klimt…

A partir de 1900, Mackintosh continua de faire des études des fleurs.
Son sens du détail s’y concrétise dans une grande précision botanique.

A Walberswick, il avait le projet de réaliser un portfolio qui devait être édité en Allemagne, projet interrompu par la déclaration de guerre.
Ces aquarelles florales sont remarquables par la façon dont Mackintosh découpe son sujet en une multitude de surfaces colorées qui rendent à merveille le scintillement de la lumière, le tout réalisé d’une main plus sûre que dans les œuvres symbolistes antérieures.

On peut observer pour terminer que la présence humaine est quasi inexistante dans les paysages de Mackintosh, ce qui les rend silencieux et, du fait de l’extrême acuité de son regard, paradoxalement presque irréels.


 



05/02/2020 - 01:15
Créée en 1903,
la Wiener Werkstätte (« Atelier viennois »)
  est une association d'artistes et d'artisans dont le but fut de produire en toute indépendance des :
- objets décoratifs,
- des bâtiments,
- du textile.

Issu de la Sécession viennoise (Sezessionsstil),
cet atelier réunissait des architectes, des artistes et des designers,
dont l’engagement premier consistait à mettre l’esthétique de la modernité à la portée de chacun,
en conciliant l’artisanat et les arts majeurs.

L’une des œuvres les plus représentatives de la Wiener Werkstätte est le PALAIS STOCLET à Bruxelles .


  PALAIS STOCLET

Josef Hoffmann


Devenu une véritable entreprise avec des ramifications internationales, elle disparaît en 1932.


Un souffle moderniste sans précédent gagne l'Europe continentale au cours des années 1885-1890 :
- venu d'Angleterre et d'Écosse, le courant ARTS and CRAFTS fait des émules.



L’ ART NOUVEAU  fait son apparition, en se distinguant toutefois en Autriche avec
la Sécession viennoise (1897).
Ce mouvement affirme, en effet, sa différence à travers une esthétique reposant sur un idéal géométrique, et non sur la courbe et les formes naturelles.

C’est dans cet esprit que  JOSEF HOFFMANN et  KOLOMAN MOSER  , qui enseignèrent à la Kunstgewerbeschule ,
l'école des arts appliqués de Vienne, fondent la Wiener Werkstätte. 

Josef Hoffmann et ses condisciples ont pour objectif d’associer
les Arts Appliqués  et les Beaux-Arts
dans une conception esthétique globale, accessible par tous.
- architecture,
- mobilier,
- textile,
- céramique,
- joaillerie,
- orfèvrerie,
- ébénisterie,
- poterie,
- beaux-arts…

 
Tout est exécuté par les « artisans d'art » de l’atelier.

bijoux


Leur devise était :
« Lieber zehn Tage an einem Gegenstand arbeiten, als zehn Gegenstände an einem Tag zu produzieren »
(« Travailler sur un objet pendant dix jours de plus vaut mieux que produire dix objets en une journée »).



 

Facilement reconnaissable par son logo aux deux « W », l’atelier commercialise ses productions de manière collective, en incluant la signature de chaque membre associé.


        sac
la Wiener Werkstätte et P
aul Poiret


Vienne - Église Saint-Léopold am Steinhof ,ses vitraux de Koloman Moser

   

Koloman Moser


    
Ce commentaire a été modifié le 05/02/2020 à 01:26
22/01/2020 - 13:40
Merci Victoria pour ces jolies images naives
Les tasses avec les animaux sont magnifiques ,beaucoup de finesse et d'élégance dans les motifs , je les trouve vraiment très belles .Avec la vidéo on mesure mieux le travail de l'artiste et on découvre l'animation du sujet .
Ce commentaire a été modifié le 22/01/2020 à 14:00
22/01/2020 - 01:30
Ah bien !
Je découvre.