Quand vous écrivez un poème :laissez votre cœur dicter les mots, laissez vos émotions vous émouvoir,laissez l’inspiration vous guider. Mais au-dessus et au-delà,avant toutes autres choses,l’amour doit être votre source !
Patrick Etienne
Ce commentaire a été modifié le 30/04/2018 à 15:05
Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille ! Rentrez, je ne suis plus l'heureuse jeune fille Que vous avez connue en de plus anciens jours.
Je ne suis plus coquette, ô mes pauvres atours ! Laissez-moi ma cornette et ma robe de chambre, Laissez-moi les porter jusqu'au mois de décembre ;
Leur timide couleur n'offense point mes yeux : C'est comme un deuil bien humble et bien silencieux, Qui m'adoucit un peu les réalités dures. Allez-vous-en au loin, allez-vous-en, parures ! Avec vous je sens trop qu'il ne reviendra plus, Celui pour qui j'ai pris tant de soins superflus
Pour avoir un bébé, les futures mamans alsaciennes doivent mettre quelques morceaux de sucre sur le rebord de la fenêtre pour attirer la cigogne qui leur apportera l’enfant. C’est pour cela qu’une cigogne volant ou s’installant au-dessus d’une maison est annonciatrice d’une future naissance. Tous les alsaciens savent que la cathédrale de Strasbourg est construite sur des pilotis de bois plantés dans un lac souterrain se trouvant sous celle-ci. C’est dans ce lac que naissent les bébés de toute la région dont les âmes, tombées du ciel avec la pluie, ont été réincarnées en nouveau-nés. Les soirs de grand silence, on peut entendre le bruit des rames d’une barque à fond plat sans passeur qui rode sur le lac pour recueillir les bébés. La cigogne va alors chercher le bambin sous la cathédrale, grâce à une entrée dans le souterrain qui, selon la légende, se trouve dans la cave d’une maison juste en face de la cathédrale. La cigogne survole ensuite la région, le bébé emmitouflé dans un linge, afin de le livrer à la maman qui a passé commande.
Maintenant que nous sommes suffisamment grands, nous savons tous pourquoi et comment en Alsace les bébés sont livrés par des cigognes dès qu’un papa et une maman en ont le désir…
Te voilà, rire du printemps ! Les thyrses des lilas fleurissent. Les amantes qui te chérissent Délivrent leurs cheveux flottants. Sous les rayons d'or éclatants Les anciens lierres se flétrissent. Te voilà, rire du printemps ! Les thyrses de lilas fleurissent Couchons-nous au bord des étangs, Que nos maux amers se guérissent ! Mille espoirs fabuleux nourrissent Nos coeurs gonflés et palpitants. Te voilà, rire du Printemps !
Il y a de la beauté.
Il y a de la beauté
Il y a
De la beauté
Dans ma maison
Il y a
De la beauté
Dans ma vie
Il y a
De la beauté
Dans mon cœur
Il y a
De la beauté
Dans ma voix
Il y a
De la beauté
Dans ce que j’écris
Il y a
De la beauté
Car l’amour y règne
Patrick Etienne
Quand vous écrivez un poème :laissez votre cœur dicter les mots,
laissez vos émotions vous émouvoir,laissez l’inspiration vous guider.
Mais au-dessus et au-delà,avant toutes autres choses,l’amour doit être votre source !
Patrick Etienne
O vous qui savez
Saviez-vous que la faim fait briller les yeux que la soif les ternit
O vous qui savez
Saviez-vous qu'on peut voir sa mère morte et rester sans larmes
O vous qui savez
Saviez-vous que le matin on veut mourir que le soir on a peur
O vous qui savez
Saviez-vous qu'un jour est plus qu'une année une minute plus qu'une vie
O vous qui savez
Saviez-vous que les jambes sont plus vulnérables que les yeux les nerfs plus durs que les os le coeur plus solide que l'acier
Saviez-vous que les pierres du chemin ne pleurent pas qu'il n'y a qu'un mot pour l'épouvante qu'un mot pour l'angoisse
Saviez-vous que la souffrance n'a pas de limite l'horreur pas de frontière
Le saviez-vous
Vous qui savez
Charlotte Delbo, 1913/1985
Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !
Rentrez, je ne suis plus l'heureuse jeune fille
Que vous avez connue en de plus anciens jours.
Je ne suis plus coquette, ô mes pauvres atours !
Laissez-moi ma cornette et ma robe de chambre,
Laissez-moi les porter jusqu'au mois de décembre ;
Leur timide couleur n'offense point mes yeux :
C'est comme un deuil bien humble et bien silencieux,
Qui m'adoucit un peu les réalités dures.
Allez-vous-en au loin, allez-vous-en, parures !
Avec vous je sens trop qu'il ne reviendra plus,
Celui pour qui j'ai pris tant de soins superflus
Pour avoir un bébé, les futures mamans alsaciennes doivent mettre quelques morceaux de sucre sur le rebord de
la fenêtre pour attirer la cigogne qui leur apportera l’enfant.
C’est pour cela qu’une cigogne volant ou s’installant au-dessus d’une maison est annonciatrice d’une future naissance.
Tous les alsaciens savent que la cathédrale de Strasbourg est construite sur des pilotis de bois plantés
dans un lac souterrain se trouvant sous celle-ci.
C’est dans ce lac que naissent les bébés de toute la région dont les âmes, tombées du ciel avec la pluie,
ont été réincarnées en nouveau-nés. Les soirs de grand silence, on peut
entendre le bruit des rames d’une barque à fond plat sans passeur qui
rode sur le lac pour recueillir les bébés.
La cigogne va alors chercher le bambin sous la cathédrale, grâce à une entrée dans le souterrain qui, selon la
légende, se trouve dans la cave d’une maison juste en face de la
cathédrale. La cigogne survole ensuite la région, le bébé emmitouflé
dans un linge, afin de le livrer à la maman qui a passé commande.
Maintenant que nous sommes suffisamment grands, nous savons tous pourquoi et comment en Alsace les bébés sont
livrés par des cigognes dès qu’un papa et une maman en ont le désir…
Cigogne d’Alsace de Hansi
Te voilà, rire du printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.
Sous les rayons d'or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent
Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Nos coeurs gonflés et palpitants.
Te voilà, rire du Printemps !
Théodore de Banville (1823-1891)