Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
26/04/2018 - 14:32
Le chat noir de la palissade

 
Le chat noir de la palissade
Promène son museau partout,
C'est un pirate en ambassade.
Le chat noir qui s'en vient chez nous.
Dans le jardin ou sur le toit,
En mille et une escapades,
De tous côtés, il est le roi.

Il est le tigre du Bengale
Et le prince des maraudeurs,
Sa moquerie est sans égale :
Ce chat-là est un chapardeur.
 
Il faut le voir, cet escogriffe,
Ce gracile animal ingrat
Qui lacère à grands coups de griffe
Les détritus de papiers gras.
 
Il mène sa vie à sa guise,
Ne faisant que ce qui lui plaît,
II se complaît dans des bêtises
Qui ne valent pas un couplet.
 
Et cependant si ce vaurien
Ne commet que des incartades
À la maison, on l'aime bien,
Le chat noir de la palissade.
 

Henri Monnier, Les Poèmes de Chat Noir, 1881-1886.
26/04/2018 - 14:22

 
Elle a ouvert le livre
de mon âme
en a feuilleté les pages
pour me découvrir 
lorsque mon cœur
fut dénudé
elle m’a regardé 
elle a ouvert les bras
je m’y suis jeté
je m’y suis perdu 
mais déjà
elle était partie
laissant pour trésor
son souvenir
 
 (Malices)
17/03/2018
26/04/2018 - 14:05
Une légende d'Alsace .

Une légende explique l’origine du vent soufflant autour de la cathédrale.
Autrefois, le Diable survolait la terre en chevauchant le vent. Il aperçut ainsi son portrait sculpté sur la cathédrale, sous l’apparence du Tentateur, courtisant les Vierges folles
(Matthieu 25, 1-13). Il est re­pré­sen­té sous les traits d’un jeune
homme sé­du­i­sant dont le dos s’ouvre : on en voit sor­tir des crapauds
et des serpents, mais aucune des jeunes filles naïves au­x­quel­les il
s’adresse ne le remarque.
Très flatté et curieux, le diable entra dans la cathédrale pour voir si d’autres sculptures le re­pré­sen­tai­t à l’intérieur. Surpris par la messe du matin, le diable, retenu
prisonnier dans le lieu saint, ne put en ressortir.
Le vent l’attend toujours sur le parvis et hurle aujourd’hui encore d’impatience sur la place de la cathédrale.
 
Le Diable, furieux, fait le courant d’air, au fond de l’église, à la hauteur du pilier des anges.


Les vierges folles et le tentateur de la Cathédrale de Strasbourg.
Ce commentaire a été modifié le 26/04/2018 à 14:06
25/04/2018 - 17:06
Légende Hongroise...
Le Petit Carcassin...

 
Il était une fois un homme pauvre. Avec sa femme, aussi pauvre que lui,
ils étaient les plus démunis de leur village. L’homme allait pêcher chaque jour pour qu’ils aient de quoi manger.

 
 Un jour, quand il tira son filet, il y trouva un petit carassin.
 

«Puisque tu es rentré dans mon filet, je te prends. Je t’emporte à la maison, et je vais te donner à mon chat», dit le pauvre.

«Ecoute mon pauvre, dit le petit poisson, si tu ne me donnes pas au chat, en échange de ta bonne action, je te ferai du bien. Tu sais, un bienfait n’est jamais perdu.»
 
Le pauvre homme remit alors le petit poisson dans l’eau.
En rentrant, sa femme lui posa tout de suite la question:
 
«Alors, as-tu pris quelque chose ?»
«Rien», répondit-il et il raconta son histoire avec le poisson. Sa femme lui dit...
«Retourne, et dis au petit poisson qu’il fasse de toi un juge.»

Ce fut ainsi. Le pauvre cria...

 

«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»

«Je suis ici! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin.
«Je souhaite devenir le juge de mon village», dit le pauvre homme.
«D’accord, rentre chez toi, tu seras élu dimanche matin», dit le petit carassin.

Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:

«Alors, tu t’en es bien tiré?»

Il lui raconta que dimanche il sera élu juge.


Ce fut ainsi. Il était le juge de son village pendant trois ans. Il ne devait plus aller pêcher puisque avec sa femme ils vécurent à l’aise de son salaire.


Un jour sa femme luit dit...

«Etre juge n’est pas assez. C’est la fonction la moins appréciée dans le village. Va voir le petit carassin et dis lui que tu veux devenir notaire.»


Ce fut ainsi. Le pauvre cria...

 


«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»
 
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin.
«Je souhaite devenir le plus important notaire dans mon village», dit le pauvre homme.

«D’accord, rentre chez toi, demain tu seras élu notaire», dit le petit carassin.
 
Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:
«Alors, ta journée, qu’est-ce qu’elle a donné ?»

«Il dit que demain je serai élu le notaire le plus important du village!
Mais maintenant calmons-nous!» répondit le pauvre homme.

 
Sa femme ne disait rien. Les années passèrent, un jour elle dit à son mari:

«Ecoute-moi ! Cela ne me va plus! Sois juge du comitat ! »


Le pauvre homme alla le lieu où il rencontrait le poisson et se mit à crier...

 


«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»


Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?»

«Je veux être juge du comitat!» dit le pauvre homme.
«Rentre chez toi, tu le seras !» répondit le petit poisson.

En rentrant à la maison, le pauvre homme dit à sa femme...


«Je souhaite que nous nous soyons d’accord pour que je reste sur ce poste. Cela me suffira !»

«D’accord!» céda sa femme.

Mais au bout de cinq ans, elle n’en pouvait plus et recommença...

«Je veux que tu sois le premier dignitaire! Sois préfet du comitat »

Le pauvre homme alla au bord de la rivière où il avait rencontré le poisson et se mit à crier...

 


«Petit carassin ! Petit carassin! Où es-tu ?»


Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?»

«Je veux être le préfet du comitat !» dit le pauvre homme.
«Rentre chez toi, ne t’inquiète de rien, tu seras élu!» répondit le petit carassin.

Six ans passés, sa femme lui dit:

«Tu sais ce que je pense ? Tu dois être roi !»

Le pauvre homme cria au bord de la rivière...


«Petit carassin! Petit carassin !»

Le poisson sautilla et lui demanda...
«Dis-moi ce que tu veux, je t’écoute !»

«Je veux être roi! » dit le pauvre homme.
«Ton vœu sera exhaussé», répondit le petit carassin.
 


Ce fut ainsi, le pauvre homme devint le roi de son pays.


Mais un beau jour la femme murmura à l’oreille de son mari...

«Chaque pays a son roi, c’est normal.
Mais je veux que tu dises au petit poisson que c’est toi qui veux diriger la Lune et le Soleil.»


La pauvre homme alla voir le petit poisson et cria...

«Petit carassin! Petit carassin !»
 


«Que puis-je faire pour toi, pauvre homme ?» répondit le carassin.
«Je veux diriger la Lune et le Soleil», répondit le pauvre homme.

Le petit carassin se mit en colère, et répondit au pauvre homme...

«Rentre chez toi pour reprendre ta vie misérable. Remercie ta femme qui n’a jamais été contente de tes fonctions et qui demandait toujours plus. Tu ne peux pas être Dieu ! »
25/04/2018 - 10:20
Le bonheur c'est…
 
Le jour qui pointe à l'horizon
Et le soir qui tombe sur les moissons !
C'est, le doux parfum de la rose
Sur laquelle un papillon se pose !
C'est, le chant de l'oiseau
Sur l'arbre tout là haut !
C'est, la naissance d'un amour
Et la promesse d'un toujours !
C'est, le visage d'un enfant
Qui sourit en s'endormant !
C'est, la joie et la douceur
De vivre des instants de bonheur !
C'est, une musique dans l'air
Et la vie sur notre belle terre
Tout simplement !

Michelle
24/04/2018 - 19:06

24/04/2018 - 14:33
Oh ! ce bonheur

Oh ! ce bonheur
Si rare et si frêle parfois
Qu'il nous fait peur.
Nous avons beau taire nos voix
Et nous faire comme une tente,
Avec toute ta chevelure,
Pour nous créer un abri sûr,
Souvent l'angoisse en nos âmes fermente.

Mais notre amour étant comme un ange à genoux
Prie et supplie
Que l'avenir donne à d'autres que nous
Même tendresse et même vie,
Pour que leur sort, de notre sort, ne soit jaloux.

Et puis, aux jours mauvais, quand les grands soirs
Illimitent, jusques au ciel, le désespoir,
Nous demandons pardon à la nuit qui s'enflamme
De la douceur de notre âme.

Émile Verhaeren (1855-1916)
24/04/2018 - 11:16


Mon enfant, 
 
Je t'ai donné la vie,
Je t'ai donné mon affection, ma tendresse,
Parfois avec maladresse, c'est ainsi,
Je ne suis qu'une maman, sans cesse. . .
 
Je n'ai songé qu'à te protéger
Qu'à vivre pour te combler
Je t'ai caché mes peines
Pour ne pas ton cœur écorcher. . .
 
Je t'ai dessiné l'ébauche de ton chemin,
Avec Amour et passion, à toi de suivre ton destin
Vis tes rêves qui sont les tiens
Sans te soucier de ta maman parfois chagrin. . .
 
J'ai ôté les pleurs de ton beau visage
Lorsque tu m'appelais pour te consoler
Tandis que le cœur lourd en naufrage
Il me fallait m'en aller. . .
 
J'ai partagé avec toi des moments de fêtes et de folies
Ces évasions ensoleillées dans ma mémoire à jamais gravées
Ce sourire sur ton visage béatement éclairé
Dans ton doux regard tant de rêveries. . .
 
La vie est une chance qu'il faut saisir
Fonce, fais face à tes défis, bâtis ton avenir. . .
Sache que Je serai toujours là pour toi,  ma fille, mon diamant,
Et au-delà des frontières, sur toi,  je veillerai longtemps. . . 
 
Je t'Aime tant !
 CeurSénégal22   

23/04/2018 - 17:11



Le printemps


Bienvenue dans ta robe de douce lumière,
Qui offre ses caresses pour effacer les chagrins d’hier.
En tenue d’apparat pur mais sans couture,
Comme une offrande du temps pour contempler la nature.
Voilà que tu t’installes impérieux sur la terre,
Auréolé de mystères et de parfums dans l’air.
Le printemps revient bénir les semis,
Chanter l’espérance jusque dans nos forêts tel un ami,
Fleurir le jardin puis colorer les vergers.
Il prête assistance aux amoureux qui savent s’émerveiller,
Sur un bruissement de feuilles, il aime égayer la vie.
Alors que les trilles de l’alouette et des fauvettes résonnent sans préavis,
Que la rivière nous conte son réveil et que bourdonne les abeilles,
Dans un bosquet soudain apparait le nid de la corneille.
Le printemps accompagne le chant de l’hirondelle,
En promesse et liesse lorsqu’elle s’élance vers le ciel.
                                       
copyright@Claudie

 
 
22/04/2018 - 07:59
La cigogne est devenu l’un des symboles de l’arrivée de bébé, mais où donc est née cette légende ?

L’histoire de la cigogne  

La célèbre légende de la cigogne, également appelée « Légende du
Kindelesbrunnen » est née… en Alsace ! Précisément sous la cathédrale de
Strasbourg, où il y avait, autrefois, un lac. Dans ce lac, les âmes des
enfants qui attendaient de venir au monde barbotaient et un gnome
(gentil) naviguait à bord d’une barque argentée. A l’aide d’un filet
d’or, il attrapait les âmes des bébés pour les donner à la cigogne qui
les déposait ensuite aux parents. 
En Alsace, la légende veut que les parents qui veulent « commander » un
bébé doivent déposer sur le rebord de leur fenêtre quelques morceaux de
sucre. 
Pourquoi la cigogne ? Cela est sans doute lié à leur retour au printemps en
Alsace, synonyme de naissance et de renouveau. De plus, leur long bec
leur permet de débarrasser les champs et les marécages des serpents et
autres animaux nuisibles à l’homme. 
La légende alsacienne s’est répandue en France et reste présente sur les faire-part actuels.