La noce des oiseaux Les arbres se sont habillés de couleurs pastels, Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps, Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel. Neiges et froidures sont parties : "vive le printemps :" Immense symphonie, où des millions de fleurs, Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour. Dans un ballet de cabrioles fantastiques Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid, Guidés par une force invisible et mystique, Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie. Les oiseaux se sont embrassés sur les branches, Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches... Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change ! Les arbres se sont haés de couleurs pastels, Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche, Se content fleurette quand rucoulent les tourterelles.
Du mois d'avril au mois de mai La terre se fait plus gentille Un joli temps de jeune fille, tire l'aiguille, prend le dé. Parfois un bel arc irisé Pavoise l'averse qui brille. Du mois d'avril au mois de mai La terre se fait plus gentille. La violette est dans le pré, Dans la clairière, la jonquille Sous l'arbre en espoir de famille On entend le merle chanter Du mois d’avril au mois de mai. Pierre Menanteau
Il y a fort longtemps, un premier mars, un beau perce-neige, blanc et gentil, sortit de dessous la neige dans la forêt.
Le vent d'hiver le vit, se mit en colère et déclencha une tempête de neige sur la fleur.
Le gentil perce-neige mordu par le froid cria.
La bonne fée Zina Primavara entendit la fleur sangloter et lui demanda :
"Pourquoi pleure-tu ?" –
"Je suis couvert de neige et meurs de froid" répondit le perce-neige.
La fée Primavara ôta la neige de sur la fleur.
Tandis qu'elle faisait cela elle se blessa au doigt contre un petit caillou tranchant caché à coté du perce-neige.
Son sang tomba sur la racine de la fleur, la réchauffant, et le perce-neige revint à la vie.
Une autre goutte de sang tomba sur les pétales qui devinrent rouges.
Aussitôt un autre perce-neige, blanc, poussa à coté de lui.
"C'est ainsi que les deux inséparables clochettes, la rouge et la blanche, devinrent à la fois le symbole du printemps, de l'amour et de l'espoir appelé Martisor"
Sur le bord du chemin, que j'aime à voir l'oiseau, Fuyant le nid léger que balance l'ormeau, Prendre le grain qu'il porte à sa couvée éclose, Les premiers jours de mai, quand s'entr'ouvre la rose.
Sur le bord du chemin, que j'aime l'églantier, De pétales dorés parsemant le sentier, Disant que l'hiver fuit avec neige et froidure, Qu'un sourire d'avril ramène la verdure.
Sur le bord du chemin, que j'aime à voir les fleurs Dont les hommes n'ont pas combiné les couleurs ; Les fleurs des malheureux, qu'aux malheureux Dieu donne, Du Dieu qui songe à tous, aimable et sainte aumône.
Sur le bord du chemin, que j'aime le ruisseau, Qui, sous le nénuphar, sous l'aulne et le roseau, Me cache ses détours, mais qui murmure et chante, S'emparant en fuyant de ma pensée errante.
Sur le bord du chemin, que j'aime le berger, Son vieux chien vigilant, son chalumeau léger ; La cloche du troupeau, triste comme une plainte, Qui s'arrête parfois, puis qui s'ébranle et tinte.
Sur le bord du chemin, que j'aime mieux encor La simple croix de bois, sans sculpture, sans or ; À ses pieds, une fleur humide de rosée, Par l'humble laboureur, humblement déposée.
Sur le bord du chemin, la fleur se fanera, Les troupeaux partiront, le ruisseau tarira ; Tout se flétrit et meurt, quand s'enfuit l'hirondelle ; Mais la croix restera saintement immortelle !
Sur le bord du chemin, tout varie en son cours, Le ciel seul, à notre âme, osa dire : Toujours ! Et quand nos cœurs brisés s'agitent dans le doute, Qu'il est bon de trouver une croix sur la route !
Sur le bord du chemin, les paroles d'amour, Murmure harmonieux qui ne dure qu'un jour, S'en vont avec le vent, aussi légère chose Qu'un chant d'oiseau dans l'air ou qu'un parfum de rose.
Sur le bord du chemin, on tombe avant le soir, Les pieds tout déchirés et le cœur sans espoir ; Pèlerin fatigué que poursuivit l'orage, On s'assied sur la route à moitié du voyage.
Sur le bord du chemin, ô croix ! reste pour moi ! Mes yeux ont moins de pleurs en se levant vers toi. Tu me montres le but ; une voix qui console, Dans le fond de mon cœur, semble être ta parole :
« Sur le bord du chemin, si ton cœur affaibli Souffre d'isolement, de mécompte et d'oubli, Ô pauvre ami blessé qui caches ta souffrance, Viens t'asseoir à mes pieds, car je suis l'espérance ! »
Sur le bord du chemin, ainsi parle la croix, Consolant les bergers et consolant les rois, Offrant à tout passant son appui tutélaire... Car tout cœur qui palpite a souffert sur la terre !
L’escalier du ciel. Bientôt se sera mon tour de prendre cet escalier Je quitterai sans retour comme un brave chevalier. Demain semblable à hier j’attendrai ce temps qui passe ce temps qui me semble cher pour oublier cette impasse. Il viendra si tôt ce jour , ce jour du dernier voyage vers un milieu rempli d’amour mon âme en sera bagage. Seulement pour une nuit sans que ce soit officiel pourrais-je monter sans bruit dans cet escalier du ciel? (Orpailleur)
Le petit grain de blé est heureux,tout heureux, bien au chaud dans un gros tas de blé, tout au fond du grenier, juste un petit courant d’air qui permet de bien respirer ; jamais une goutte de pluie pour mouiller le tas de blé. Les autres petits grains sont très gentils, très polis, ce sont de très bons amis.
Aussi, quand il fait sa prière, le petit grain de blé remercie le Seigneur : « Merci, mon Dieu, je suis tellement heureux, que je voudrais que ça dure toujours ».
Mais un jour, il y a un grand bruit dans le grenier. Des hommes arrivent, avec de grosses pelles, et notre petit grain de blé, avec tous ses copains, est jeté dans une charrette. Et la charrette démarre, comme une promenade.
Au hasard des secousses, le petit grain de blé voit tantôt un coin de ciel bleu, tantôt des jolies fleurs, tantôt un papillon, ou une coccinelle...C'est vraiment joli, bien plus beau que le grenier.
Bientôt, tout le monde s’arrête, au bord d’un champ bien labouré. Sans ménagement, les hommes jettent le tas de blé dans un coin du champ. ça fait un choc ! Mais c’est frais, c’est bon...Le grain de blé a le temps de faire une petite prière : « Mon Dieu je voudrais bien rester là, dans la fraîcheur, le plus longtemps possible... »
Mais voici que le grain de blé s’enfonce dans la terre...c’est tout noir...c’est humide...le petit grain de blé étouffe...le froid pénètre au plus profond de lui-même. Il fait une dernière prière : « Mon Dieu c’est fini, je vais mourir... »
Mais voici qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire ! Le petit grain de blé se sent traversé par une force immense...ça éclate en lui de partout...et voilà qu’il devient une petite pousse de blé, puis une tige, elle monte la tige, elle monte...elle perce la croûte de terre, et elle devient un épi de blé magnifique, avec au moins soixante petits grains de blé ! Et tous ensemble ils disent leur prière : Merci, mon Dieu, c’est toi qui nous donnes la vie ! »
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties : "vive le printemps :"
Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.
Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.
Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !
Les arbres se sont haés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand rucoulent les tourterelles.
Jean Claude Brinette
Il est des rencontres...
Il est des rencontres magiques
qui surgissent dans notre vie sans prévenir.
Il est des rencontres qui ont un caractère magique
par la qualité de ce qu'elles révèlent
en nous ou chez l'autre.
Il est des rencontres
qui nous appellent au plus profond de notre être
du plus lointain de notre histoire.
Il est des rencontres
qui éclaireront notre parcours de vie
d'une Lumière plus vive, plus féconde.
Je souhaite, à chacun, de pouvoir accueillir
l'une de ces rencontres si elle fait irruption dans sa vie
et de s'y abandonner de tout son coeur!
Jacques Salomé
Renouveau
Du mois d'avril au mois de mai
La terre se fait plus gentille
Un joli temps de jeune fille,
tire l'aiguille, prend le dé.
Parfois un bel arc irisé
Pavoise l'averse qui brille.
Du mois d'avril au mois de mai
La terre se fait plus gentille.
La violette est dans le pré,
Dans la clairière, la jonquille
Sous l'arbre en espoir de famille
On entend le merle chanter
Du mois d’avril au mois de mai.
Pierre Menanteau
Il y a fort longtemps, un premier mars, un beau perce-neige, blanc et gentil, sortit de dessous la neige dans la forêt.
Le vent d'hiver le vit, se mit en colère et déclencha une tempête de neige sur la fleur.
Le gentil perce-neige mordu par le froid cria.
La bonne fée Zina Primavara entendit la fleur sangloter et lui demanda :
"Pourquoi pleure-tu ?" –
"Je suis couvert de neige et meurs de froid" répondit le perce-neige.
La fée Primavara ôta la neige de sur la fleur.
Tandis qu'elle faisait cela elle se blessa au doigt contre un petit caillou tranchant caché à coté du perce-neige.
Son sang tomba sur la racine de la fleur, la réchauffant, et le perce-neige revint à la vie.
Une autre goutte de sang tomba sur les pétales qui devinrent rouges.
Aussitôt un autre perce-neige, blanc, poussa à coté de lui.
"C'est ainsi que les deux inséparables clochettes, la rouge et la blanche,
devinrent à la fois le symbole du printemps, de l'amour et de l'espoir
appelé Martisor"
Sur le bord du chemin, que j'aime à voir l'oiseau,
Fuyant le nid léger que balance l'ormeau,
Prendre le grain qu'il porte à sa couvée éclose,
Les premiers jours de mai, quand s'entr'ouvre la rose.
Sur le bord du chemin, que j'aime l'églantier,
De pétales dorés parsemant le sentier,
Disant que l'hiver fuit avec neige et froidure,
Qu'un sourire d'avril ramène la verdure.
Sur le bord du chemin, que j'aime à voir les fleurs
Dont les hommes n'ont pas combiné les couleurs ;
Les fleurs des malheureux, qu'aux malheureux Dieu donne,
Du Dieu qui songe à tous, aimable et sainte aumône.
Sur le bord du chemin, que j'aime le ruisseau,
Qui, sous le nénuphar, sous l'aulne et le roseau,
Me cache ses détours, mais qui murmure et chante,
S'emparant en fuyant de ma pensée errante.
Sur le bord du chemin, que j'aime le berger,
Son vieux chien vigilant, son chalumeau léger ;
La cloche du troupeau, triste comme une plainte,
Qui s'arrête parfois, puis qui s'ébranle et tinte.
Sur le bord du chemin, que j'aime mieux encor
La simple croix de bois, sans sculpture, sans or ;
À ses pieds, une fleur humide de rosée,
Par l'humble laboureur, humblement déposée.
Sur le bord du chemin, la fleur se fanera,
Les troupeaux partiront, le ruisseau tarira ;
Tout se flétrit et meurt, quand s'enfuit l'hirondelle ;
Mais la croix restera saintement immortelle !
Sur le bord du chemin, tout varie en son cours,
Le ciel seul, à notre âme, osa dire : Toujours !
Et quand nos cœurs brisés s'agitent dans le doute,
Qu'il est bon de trouver une croix sur la route !
Sur le bord du chemin, les paroles d'amour,
Murmure harmonieux qui ne dure qu'un jour,
S'en vont avec le vent, aussi légère chose
Qu'un chant d'oiseau dans l'air ou qu'un parfum de rose.
Sur le bord du chemin, on tombe avant le soir,
Les pieds tout déchirés et le cœur sans espoir ;
Pèlerin fatigué que poursuivit l'orage,
On s'assied sur la route à moitié du voyage.
Sur le bord du chemin, ô croix ! reste pour moi !
Mes yeux ont moins de pleurs en se levant vers toi.
Tu me montres le but ; une voix qui console,
Dans le fond de mon cœur, semble être ta parole :
« Sur le bord du chemin, si ton cœur affaibli
Souffre d'isolement, de mécompte et d'oubli,
Ô pauvre ami blessé qui caches ta souffrance,
Viens t'asseoir à mes pieds, car je suis l'espérance ! »
Sur le bord du chemin, ainsi parle la croix,
Consolant les bergers et consolant les rois,
Offrant à tout passant son appui tutélaire...
Car tout cœur qui palpite a souffert sur la terre !
Sophie d'Arbouville (1810-1850)
L'ami Printemps vient dire à l'Hiver qu'il est temps de céder la place, je suis de son avis.
Qu'il est bon de retrouver la caresse du soleil par un bel après-midi.
Les oiseaux chantent le matin, aux jardins, ils s'envolent.
Les fleurs précoces montrent leurs belles corolles.
Comme il est doux de contempler cet univers coloré.
Le printemps revient et on se prend de nouveau à espérer.
Espérer que le monde va changer pour un mieux.
Que tous sur terre on pourra enfin être heureux.
C'est ça la vraie magie de la nature qui s'éveille.
Elle peut secouer l'espoir en nous qui sommeille.
Mais qui de nous la regarde encore avec émerveillement.
Pas grand monde, je le crains,
nous ne prenons malheureusement plus le temps.
L’escalier du ciel.
Bientôt se sera mon tour
de prendre cet escalier
Je quitterai sans retour
comme un brave chevalier.
Demain semblable à hier
j’attendrai ce temps qui passe
ce temps qui me semble cher
pour oublier cette impasse.
Il viendra si tôt ce jour , ce jour
du dernier voyage
vers un milieu rempli d’amour
mon âme en sera bagage.
Seulement pour une nuit
sans que ce soit officiel
pourrais-je monter sans bruit
dans cet escalier du ciel?
(Orpailleur)
Le petit grain de blé est heureux,tout heureux, bien au chaud dans un gros
tas de blé, tout au fond du grenier, juste un petit courant d’air qui
permet de bien respirer ; jamais une goutte de pluie pour mouiller le
tas de blé. Les autres petits grains sont très gentils, très polis, ce
sont de très bons amis.
Aussi, quand il fait sa prière, le petit grain de blé remercie le Seigneur : «
Merci, mon Dieu, je suis tellement heureux, que je voudrais que ça dure
toujours ».
Mais un jour, il y a un grand bruit dans le grenier. Des hommes arrivent, avec de grosses pelles, et notre petit grain de
blé, avec tous ses copains, est jeté dans une charrette. Et la charrette
démarre, comme une promenade.
Au hasard des secousses, le petit grain de blé voit tantôt un coin de ciel bleu, tantôt des jolies fleurs,
tantôt un papillon, ou une coccinelle...C'est vraiment joli, bien plus
beau que le grenier.
Bientôt, tout le monde s’arrête, au bord d’un champ bien labouré. Sans ménagement, les hommes jettent le tas de
blé dans un coin du champ. ça fait un choc ! Mais c’est frais, c’est
bon...Le grain de blé a le temps de faire une petite prière : « Mon Dieu
je voudrais bien rester là, dans la fraîcheur, le plus longtemps
possible... »
Mais voici que le grain de blé s’enfonce dans la terre...c’est tout noir...c’est humide...le petit grain de blé
étouffe...le froid pénètre au plus profond de lui-même. Il fait une
dernière prière : « Mon Dieu c’est fini, je vais mourir... »
Mais voici qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire ! Le petit grain de
blé se sent traversé par une force immense...ça éclate en lui de
partout...et voilà qu’il devient une petite pousse de blé, puis une
tige, elle monte la tige, elle monte...elle perce la croûte de terre, et
elle devient un épi de blé magnifique, avec au moins soixante petits
grains de blé ! Et tous ensemble ils disent leur prière : Merci, mon
Dieu, c’est toi qui nous donnes la vie ! »