Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
13/07/2017 - 12:04

Le Temps...

 

Le temps est précieux

Et il ne coute rien.

Il faut savoir en profiter,

Mais on ne peut pas le contrôler.

Le temps cour vite,

Il faut savoir le saisir car

Une fois passé,

Il sera impossible de

Le rattraper.

Par : Anne Marie/Hirondelle






12/07/2017 - 07:40
Un château maléfique et hanté du chevalier blanc.

Il existe un château que l'on dit hanté et maléfique, on dit que personne ne peut y habiter. Les propriétaires s'y succèdent s'en séparant toujours après des expériences dramatiques.

La nouvelle administratrice, Monique Deval, a tenté de percer le mystère de ces lieux.sont

Malgré les rumeurs du village voisin, pour Monique Deval tout cela ne sont que des rumeurs qui ne la touche pas.concentration

Mais Monique Deval constate très vite que tous ceux qui viennent visiter le château sont assaillis par d'étranges sensations.

Sans trop y croire elle décide de faire appel à un groupe de recherche qui va tenter de pénétrer la mémoire des lieux.

Anouchka Caranta, une agricultrice qui fait partie du groupe de recherche, explique que dès son arrivée au château elle et ses collèguesont été assailli d'une atmosphère pesante et qu'elle a eu le sentiment qu'une énergie stagné en ces lieux.

Guy Debruyn, propriétaire d'une galerie d'art, explique que dès son arrivée au château il a ressenti comme la présence d'un bouclier autour des lieux, la présence d'une force qui rayonne.

Pour André Daprey, un sophrologue qui dirige le groupe de recherche, cela n'a rien d'anormal, toutes les vieilles bâtisses ont leurs vieux secrets et leurs fantômes et leurs histoires.

En montant à leur chambre Anouchka Caranta et une autre femme du groupe, Martine Meneteau, vont être perturbées par des ombres étranges.

Des jeux d'ombres qui vont les effrayer.

Dès le lendemain matin, André Daprey et son équipe vont tenter de remonter dans le passé du château.

Pour amener les membres du groupe à un état de conscience qui doit leur permettre de capter des perceptions extra-sensorielles, André Daprey va faire appel à la sophrologie.

La sophrologie, dont Les principales applications concernent la gestion du stress et des situations anxiogènes et qui permet également d'utiliser l'amélioration de la mémoire et de la concentration.

Pour cette séance le calme et l'obscurité sont absolument nécessaires, le petit groupe se plonge alors dans le noir et le calme.

Monique Deval doute fort des résultats, mais elle n'a rien à y perdre à essayer.

Très vite des visages d'enfants tourmentés s'imposent au groupe.

Sous l'impulsion d'André Daprey, les images ce précise et deviennent plus denses.

Soudain dans l'esprit de tous survient une image merveilleuse semblant venir du fond des temps, un chevalier sur un cheval galope aux alentoursdu château.

L'âme du chevalier serait-elle restée dans le château pour le protéger ?

A un moment une des participantes parle à Monique Deval au nom de ce chevalier blanc, elle lui décrit le personnage qu'elle représente pour lui.

Monique Laval serait un page et serait partie en croisade avec lui jusqu'en Palestine où elle aurait été tué par une lance à Saint-Jean-D'acre.

Cette histoire impressionne fortement Monique Deval qui quelques années auparavant s'est rendue à
Saint-Jean-D'acre et qui se souvient parfaitement du lieu décrit par le chevalier blanc où elle serait
décédée dans une autre vie.

Un muret sur lequel elle s'est arrêtée et où elle se serait sentie pétrifié sans en connaitre la raison.

Monique Deval est extrêmes troublé par ces révélations qui l'impliquent personnellement dans l'histoire de ce château.

Est-ce la raison pour laquelle elle fait partie des rares personnes à s'y sentir étrangement bien ?

André Daprey conseil à Monique Deval de se joindre au groupe dès la séance suivante.

Malgré ses réticences elle se laisse convaincre et se joint au groupe.

Elle n'a aucune difficulté à atteindre cet état de conscience modifier qui permet selon André Daprey d'accéder à des mondes parallèles.

Monique Deval voit tout de suite le chevalier, il semble s'enfoncer dans les entrailles du château.

Il entraîne le groupe dans des cours d'eau souterrains, il semble que l'eau soit un élément fondamental du secret.

Pourtant, la région est plutôt sèche et de mémoire d'homme il n'y a pas de rivière sous le château.

Après chaque séance, André Daprey réunit le groupe pour que chacun se remémore et relate ce qu'il a vu en détail.

L'eau est l'élément dominant de la vision du groupe.

Durant les séances suivantes le chevalier leur impose dans images d'eau de plus en plus précises.

Les membres du groupe captent-ils vraiment l'histoire du château ou s'agit-il de suggestions émises par André Daprey qui déclencherait certaine vision ?

Le psychiatre, le DR Perréve-Genet, explique que l'on peut arriver rapidement à des phénomènes dit interprétatifs, interpréter des projections inconscientes très fortes comme étant quelque chose issue de
la réalité.

Après ses séances, Monique Deval fait appel à un sourcier qui va lui confirmer que cinq sources circulent sous le château.

Stupéfaite, Monique Deval décide de faire appel à une entreprise pour entreprendre des travaux de forage.

Après le forage l'entreprise trouve précisément à la profondeur prévue par le groupe les sources d'eau.

Le sourcier indique à Monique que le château repose certainement sur de puissantes forces telluriques.

Pour vérifier cette information, Monique Laval fait appel à un géo-biologue, Jean-Pierre Ingrand, qui va confirmer que plusieurs failles dont une très importante se croisent sous terre à l'emplacement du château.

Ses forces qui peuvent être négatives expliquent peut être cette impression de malaise que le château provoque chez les gens.

Désormais, Monique Deval est certaine de détenir les secrets du château.

Le chevalier blanc hante-t-il le château ou toute cette histoire repose-t-elle sur un fantasme collectif dirigé par le sophrologue ?

Comment expliqué qu'une source et qu'une faille existe vraiment sous les fondations du château ?

Pour Monique Deval, le chevalier blanc existe bel et bien et elle est la garante de la tranquillité du château et du mystère qui entoure les lieux.

 
 
11/07/2017 - 18:16

 

Par delà les chemins ,
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Comme une ombre je suivais
Le cours des souvenirs du passé .
Sans but , au juste déterminé ,
Simplement vivre et respirer.


Mes pas me dirigeaient
Vers cette source enchantée ,
Qui vît naître dans son reflet
L'éclosion de notre premier baiser .
 

Souviens toi d'ombre tu devenais lumière
Et d'or embrasée dans cette clairière
Tu illuminais les genêts
Par ton rire et ta beauté .
 
Les saisons n'ont pas d'importance
Et nos coeurs chantent d'espérance .
Tel le clapotis du ruisselet
Ton corps de vierge est de pureté .
 

Je ne suis du monde végétal
Que ce lierre à toi attachant .
Comme effluve je voudrais
Etre ce vent doux et léger ,
 
Du seul mystère de nos pensées
Nos âmes ne font qu'une enlacées
Et sur tes lèvres de rosée
J'ose et te dépose un baiser .
 

En cette somptueuse nature
Le printemps se pare de verdure
Et au regard de ces jolies fleurs
Je te souffle l'amour de mon coeur.

@copyright AmourSoupir

11/07/2017 - 18:12

Interdit
 
L’un à l’autre, divisé, écorchés
Invisible on demeure
Interdit de regarder…
 
Quelques mots ci et là
Vides de substance
Cauchemars, frustrations
Voulant tant dire
Interdit d’exprimer…
 
Des projets à venir
Espoir à l’horizon
Des oui trop de « non »
Interdit d’espérer…
 
Distance, temps
Mers et mondes
Gouffres profonds
Barrières infranchissables
Interdit de passer…
 
Tristesse, ennui
Cœur déchiré
Corps délaissé
Interdit de pleurer…
 
Tu me manques trop
Interdit d’aimer…
Interdit, interdit, interdit
 
Auteur inconnu

 
11/07/2017 - 07:45
HISTOIRE DE LA POIRE D'ANGOISSE.
Cet instrument était une sorte de petite boule, qui, par de certains ressorts intérieurs, venait à s’ouvrir et à s’élargir, en sorte qu’il
n’y avait moyen de la refermer ni de la remettre en son premier état qu’à l’aide d’une clef, faite expressément pour ce sujet
Voici ce que qu’affirme l’Inventaire des larrons de 1629 : le premier qui éprouva cette maudite et abominable invention, ce fut un gros bourgeois riche et opulent des environs de la place Royale, nommé Eridas. Un jour où il était seul en sa maison avec son homme de chambre et son laquais, Palioli vint frapper à sa porte, accompagné de trois autres vauriens comme lui.

Poire d’angoisse.

Le laquais, croyant que ce fussent quelques gentilshommes, alla avertir son maître, qui était encore dans le lit, et les fit entrer dans la salle ; comme ils restèrent là quelque temps, ils se conseillèrent par ensemble ce qu’ils devaient pratiquer en ceci. Les uns voulaient tuer le bourgeois, les autres non. Sur cette contestation Eridas arrive et leur demande ce qui leur plaisait ; Palioli le prend
par la main, et le tire à quartier avec ces mots enflés de blasphème et jurement étranges : « Monsieur, il faut nécessairement que je vous tue, ou que vous nous donniez ce que nous vous demandons : nous sommes pauvres soldats, qui sont contraints de vivre de cette façon, puisque maintenant nous n’avons autre exercice. »
Le bourgeois surpris pensa crier au voleur ; mais à l’instant les trois autres accoururent, et l’empoignant lui firent ouvrir la bouche et lui mirent leur poire d’angoisse dedans, qui en même temps s’ouvrit et se délâcha, faisant devenir le pauvre homme comme une statue béante et ouvrant la bouche sans pouvoir crier ni parler que par les yeux.
Ce fut alors que Palioli prit les clefs de sa pochette et ouvrit un cabinet où il prit deux sacs de pistoles ; ce qu’ayant fait à la vue
même du bourgeois, Dieu sait quelle angoisse Eridas eut, et quelle tristesse de voir ainsi emporter son bien sans pouvoir sonner mot, outreque l’instrument lui causait une grandissime douleur ; car plus il tâchait à le retirer et l’ôter de sa bouche, plus il l’élargissait et l’ouvrait, en sorte qu’il n’avait à faire autre chose que prier de signes les dits voleurs de lui ôter ce qu’il avait en la bouche ; mais, lui ayant rendu les clefs de son cabinet, ils s’en allèrent avec son argent.
Eridas, les voyant dehors, commença à aller quérir ses voisins, et leur montra par gestes qu’on l’avait volé ; il fit venir des serruriers qui tâchèrent à limer ladite poire d’angoisse, mais plus ils limaient et plus elle lui faisait de tourments ; car même en dehors il y avait des pointes qui lui entraient dans la chair. Il demeura dans cet état jusqu’au lendemain.
Or comme la cruauté ne loge pas toujours dans un esprit, un des quatre voleurs persuada ses compagnons qu’il ne fallait pas être cause de la mort d’Eridas. Ce dernier reçut la bienheureuse clef et une lettre ainsi conçue :
Monsieur, je ne vous ai point voulu maltraiter, ni être cause de votre mort.
Voici la clef de l’instrument qui est dans votre bouche, elle vous délivrera de ce mauvais fruit.
Je sais bien que cela vous aura donné un peu de peine, je ne laisse pas pourtant d’être votre serviteur.
Voilà l’invention abominable de poire d’angoisse qui depuis fut plusieurs fois mise en œuvre par les coupeurs de bourses qui s’en servaient pour attraper par ce moyen les marchands, et pour leur faire confesser où ils mettaient leur argent.


11/07/2017 - 07:36
LE BON SENS PAYSAN...

 
 
 Le bon sens paysan plus fort que les mathématiques ! 
Il fallait la trouver cette  solution...
 
À sa mort, un fermier laissa en héritage  dix-sept (17) chevaux à ses trois fils.
Dans son testament, le père avait ainsi établi le partage de l’héritage :
Mon  fils ainé recevra la moitié (1/2) de tous les chevaux.
Mon  second fils recevra le tiers (1/3) de tous les chevaux
Mon  plus jeune fils recevra le neuvième (1/9) de tous les  chevaux
Or il était tout à fait impossible de diviser  17 chevaux par deux, par trois et par neuf.
Puis, à  un moment donné, ils décidèrent de faire appel à un fermier voisin, dont ils appréciaient l’intelligence, dans l’espoir qu’il puisse  trouver une solution à leur différend.
Le  fermier prit donc le testament et l'examina avec grand soin.
Après  quoi, il alla chercher son propre cheval et l’ajouta aux dix-sept  (17) autres.
Il y avait maintenant dix-huit (18) chevaux dans le  champ.
Dès lors, il devint possible aux  héritiers de procéder au partage, tel que prévu dans le testament du  père.
Fils ainé :la  moitié  de 18  =  9 chevaux
Second fils : le  tiers  de 18  =  6 chevaux

Plus jeune fils :le neuvième de 18 = 2 chevaux 

En faisant l’addition, cela donna :17 chevaux

 
Il restait un cheval, celui du fermier voisin que celui-ci reprit et ramena à sa ferme...
et le problème fût résolu !
 
Hein! ça vous en bouche un coin les matheux...
11/07/2017 - 07:32
Le faux ami ressemble à l’ombre du cadran.
 

Cadran solaire de l’église Saint-Vincent d’Urrugne (Pyrénées-Atlantiques) 
 
Le faux ami disparaît lorsque les temps deviennent sombres
Cette ombre, comme on sait, se montre lorsque le soleil brille, et elle n’est plus visible quand il est voilé par les nuages.
De là ce quatrain de Gobet : 
"Tel qui se dit un ami sûr
Est en tout point semblable à l’ombre,
Qui paraît quand le ciel est pur,
Et disparaît quand il est sombre." 
 
« Tant que vous serez heureux, dit Ovide, vous compterez beaucoup d’amis ; si les temps deviennent sombres, vous serez seul. »
Ce que le poète du XIXe siècle François Ponsard a traduit dans ces deux vers de sa comédie intitulée : l’Honneur et l’Argent. 
 
"Heureux, vous trouverez des amitiés sans nombre,
Mais vous resterez seul, si le temps devient sombre."
 
Les anciens comparaient les faux amis aux hirondelles, qui viennent dans la belle saison et s’en vont dans la mauvaise.
Le peuple de Paris les assimilait aux cochers de fiacre, qu’on trouve toujours sur place quand il fait beau temps, et qu’on n’y rencontre plus dès qu’il pleut. 
Nous avons encore une comparaison proverbiale qui a été reproduite dans cet ingénieux quatrain de Claude Mermet, poète du XVIe siècle : 
Les amis de l’heure présente
Ont le naturel du melon :
Il faut en essayer cinquante
Avant d’en trouver un de bon.

 
10/07/2017 - 10:03
Grenade et raisin
    
 
Un jour différent

Un samedi de joie

Grenade et raisin

Rires et cris

Paroles et chants

La maison résonne

La vie explose

La vie dévore l’espace

Qui déborde encore

De vie

La belle vie

Qui grandit et pleure

Grenade et raisin

Fruits d’expansion

Fruits de passion

Cris et rires

Chants et paroles

La maison s’étonne

Samedi de joie

Grenade et raisin

Un enfant grandit

Ici

 Malices
08/07/2017
09/07/2017 - 07:52
    Le renard et le petit prince !
 

 
Le renard et le petit prince !
C'est alors qu'apparut le renard :Bonjour dit le renard.
Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
Je suis là, dit la voix, sous le pommier...
Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli...
Je suis un renard, dit le renard.
Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta :
Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?
Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant !
Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?
Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?
C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens..."
Créer des liens?
Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits gerçons.
Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable
à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde.
Je serai pourtoi unique au monde...
Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses...
Oh! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince
Le renard parut très intrigué :
Sur une autre planète?
Oui.
Il y a des chasseurs, sur cette planète-là?
Non.
Ça, c'est intéressant! Et des poules?
Non.
Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sur terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
S'il te plaìt... apprivoise-moi, dit-il.
Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre.
On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
Que faut-il faire? Dit le petit prince.
Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je
commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur!Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur....
Il faut des rites.
Qu'est-ce qu'un rite? Dit le petit prince.
C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y aun rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure de départ fut proche :
Ah! dit le renard... Je pleurerai.
C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
Bien sûr, dit le renard.
Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
Bien sûr, dit le renard.
J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta : Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'unsecret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses : Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres.Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que
j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'estelle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tuéles chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même
quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revient vers le renard : Adieu, dit-il...
Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as
apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Tiré de : Le petit prince par Antoine de Saint-Exupéry
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merveilleux.
08/07/2017 - 08:03



L'ENCRE BLEUE

Dans cet encrier de verre
Aux facettes dorées
Je trempais ma plume
Écrivant des poèmes
Sur un beau papier
Elle glissait et chantait
J'aimais cette couleur bleue
Me faisant penser à celle des cieux
Aux reflets changeant de la mer
Ou de ce papillon à la vie éphémère
Ma plume courait
En lignes serrées
C'était comme une chanson
Fredonnée à l'unisson
Je la regrette cette encre bleue
Celle du temps jadis et des jours heureux
Une encre ancienne
Pour écrire un poème

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