La nature est bien faite C’est la morne saison et les jours sont bien courts Les arbres dans la nuit sont de pauvres fantômes Dénudés comme un vers, et sans aucun arôme Attendent le printemps pour faire leur discours
Dés que l’hiver a fuit, que la neige a fondu Et que le Dieu soleil réchauffe ce bois mort Un costume de feuilles vient recouvrir leur corps Pour leur redonner vie d’un amour éperdu
Les arbres ont bien verdi, cherchant d’autres couleurs D’une même harmonie éclate une musique Pour laisser de côté l’hiver anesthésique En offrant à nos yeux tant de milliers de fleurs
Et le soleil ardent vient leur changer la vie Les arbres ont de la peine à supporter le poids Et si dans la vallée certaines branches ploient C’est qu’elles sont chargées par d’innombrables fruits
La Dame Blanche... Source :L’appellation dame blanche est donnée à des mythes ou à des apparitions de natures diverses. Il peut s’agir soit d’entités surnaturelles tenant les rôles de fées, de sorcières, de lavandières de la nuit ou d’annonciatrices de mort prochaine, soit de fantômes de femmes décédées lorsqu’il s’agit de spectres hantant des châteaux ou d’auto-stoppeuses fantômes. Quelles que soient leurs formes, les légendes des dames blanches se retrouvent un peu partout en Europe et en Amérique du Nord. Voici La Légende De la Dame Blanche .
Connaissez-vous la chute Montmorency, sur la Côte-de-Beaupré, tout près de Québec? Au fil des ans, plusieurs personnes ont juré y avoir vu, quand la nuit tombe, une silhouette féminine, fine et blanche. C’est celle de MathildeRobin, morte en 1759. Ou plutôt, celle du fantôme de cette femme qu’on appelle désormais : la Dame blanche… Remontons le fil du temps jusqu’en 1759 : Mathilde vit sur la Côte-de-Beaupré. Elle est pleinement heureuse : à la fin de l’été, elle épousera le beau Louis, celui qui fait battre son cœur. Mathilde a cousu elle-même sa robe de mariée, blanche, comme il se doit. Quelques rumeurs planent sur Québec, comme quoi les Anglais voudraient s’emparer de la ville, mais Mathilde n’y prête pas trop attention.
Rien ne peut assombrir son bonheur… Rien, sauf la guerre. Car le 31 juillet, tout bascule. Des cris retentissent soudain : les Anglais sont là, au pied de la chute! Ils veulent prendre Québec aux mains de la France! Les femmes et les enfants se réfugient dans la forêt pour attendre la fin des combats. Les hommes vont prêter main-forte aux soldats français. Le courageux Louis embrasse Mathilde et promet de revenir rapidement.
La Bataille de la chute Montmorency dure quelques jours. Quand elle cesse enfin, malgré le triste tableau des soldats des deux camps morts ici et là, des cris de joie montent dans le ciel de Québec : les Français ont gagné! Victoire! Les hommes regagnent la forêt pour retrouver leurs proches. Le cœur serré, Mathilde attend. Louis ne revient pas. Presque tous sont de retour, maintenant… et Mathilde attend, encore et encore.
Un commandant lui apprend la terrible nouvelle: Louis est mort au combat. Il ne reviendra pas. Folle de douleur, elle court vers sa maison, enfile sa robe de mariée blanche, pose son voile sur ses cheveux. Mathilde Robin se dirige ensuite vers la chute où son fiancé et elle aimaient tant se promener.
Cette chute au pied de laquelle Louis a péri. La pleine lune éclaire sa silhouette fragile. Mathilde ouvre largement les bras en croix. Dans undernier gémissement de douleur, elle se laisse tomber dans les eaux tumultueuses de la chute Montmorency. On dit que son voile fut emporté par le vent et qu’il se déposa sur les rochers.
Quand les gens de la Côte-de-Beaupré passèrent devant, le lendemain, une nouvelle cascade était apparue. On l’appela le Voile de la mariée. Elle est toujours là, juste à gauche de la chute.
Aujourd’hui, deux siècles et demi plus tard, si vous passez par la chute Montmorency, la nuit, vous apercevrez sans doute une frêle jeune fille vêtue d’une longue robe blanche. C’est le fantôme de Mathilde, la Dame blanche.
Il arrive même qu’on l’entende gémir jusque sur l’île d’Orléans. Si vous la voyez, ne l’approchez pas trop… On raconte que tous ceux qui ont tenté de toucher à la robe de la belle Mathilde ont connu une mort brutale quelques jours plus tard…
Alors contentez-vous de regarder, de loin, le Voile de la mariée et cette Dame blanche, qui pleure pour toujours la mort de son fiancé.
================================================================== LE CHEMIN DE RONDE. Dominant la vallée de la Beune, le château de Puymartin, silhouette élancée de pierres jaunes couvertes de lauzes, était autrefois entouré en contrebas d'un village du même nom. Le château est dissimulé par une riche et abondante végétation qui semble vouloir le soustraire aux regards indiscrets.
La construction du château de Puymartin a débuté au XIIIe siècle (vers 1270). Il servit de frontière entre la France et l'Angleterre lorsque débuta la Guerre de Cent Ans. En 1357, il a été occupé par les Anglais. Racheté par les consuls de Sarlat, il fut abandonné. Ensuite le château fut pillé, privé de ses créneaux, remparts, tours et toitures.
Puymartin est reconstruit en 1450 par le comte Radulphe de Saint-Clar. Le château servira au XVIe siècle de quartier général à Raymond de Saint-Clar, son petit-fils et chefs des catholiques du Périgord noir, dans sa lutte victorieuse contre les protestants. C'est lui qui reprends Sarlat aux huguenots sous le nom de Capitaine de Puymartin.
Au XVIIe siècle, Jean de Saint-Clar et sa soeur Suzanne se disputent la possession du château pendant 40 ans. Suzanne en devient finalement propriétaire. Avecles siècles suivant, Puymartin bénéficia d'une certaine sérénité jusqu'à la révolution Française, où son seigneur, François Roffignac de Carbonnier de Marzac, fut emprisonné. Le château est laissé à l'abandon encore une fois.
Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que le marquis Marc de Carbonnier de Marzac entreprend de restaurer le château,en le modifiant dans un style néo-gothique, ce qui lui donne l'allure qu'on lui connaît aujourd'hui. Les travaux commencés en 1880, dureront vingts ans. Les corps de logis coiffés de lauzes sont conservés, tout comme les tours cylindriques couronnées de machicoulis et coiffées de toits coniques, ainsi que le logis renaissance et les escaliers à balustre de pierre de la cour Saint Louis. La courtine d'entrée est profondément transformée par l'ajout de créneaux et d'échauguettes d'angle. À la gauche du logis est élevé un nouveau donjon, massive construction couronnée d'une terrasse crénelée et dont les façades sont percées de fenêtres à meneaux dont certaines sont surmontées de remplages trilobés d'inspiration typiquement gothique.
La fille unique du marquis épousa le comte Jacques de Montbron, le père du propriétaire actuel, Henri de Montbron. Le château appartient donc à la même famille depuis 5 siècles. À l'intérieur du château, des enfilades de salles donnent l'occasion de découvrir des tapisseries, des peintures, du mobilier et beaucoup d'objets d'époque qui appartiennent à la famille depuis 1450. Le cabinet de méditation est une pièce exceptionnelle, classée par les Monuments Historiques, qui présente de magnifiques grisailles (peintures en noir et blanc sur blanc d'œuf) dontles scènes sont tirées de la mythologie grecque. Toutes ces œuvres, dans un exceptionnel état de conservation, ont été réalisées entre 1650 et 1671.
Mais le lieux le plus fort de cette endroit est certainement la pièce situé dans la tour nord, ou un drame c'est joué. Au XVIe siècle, Thérèse de Saint-Clar, épouse de Jean de Saint-Clar, aurait été surprise dans les bras de son amant par son mari, qui revenait de la guerre. Pris d'une rage féroce, il l'enferma dans cette pièce, où elle y resta prisonnière pendant 15 ans. À sa mort, elle y fut emmurée. Pour ce qui est de l'amant, un chevalier protestant, l'histoire raconte qu'il fut exécuté peu de temps après avoir était surpris avec la maîtresse de maison, et pendu à un arbre, de sorte que de sa chambre elle puisse le voir.
Depuis, de nombreux témoins disent avoir aperçu une dame blanche errer sur les chemins de ronde du château, ainsi que dans cette partie du donjon, où Thérèse de Saint-Clar fut pendant tant d'année enfermée avant d'y être emmurée.
À la cour d'une journée d'ombre et de lumière Un élégant chardonneret robe châtain Se tenait sur un néflier vert de satin Assistant l'orée pourpre des roses trémières Éclaireur des aurores aux rosées exquises De son bec avait-il tant piqué de cerises Qu'il en avait le collier tout rouges de varves Fort en était repu à ne point chercher larves Encore à moité endormi sur son perchoir Gaillardement concentré sur la digestion Quelle ne fut une surprise le faire choir De voir en les thyrses autre coloration Ordinairement bête à bon dieu la suivait Des yeux parcourant inlassablement les tiges À la recherche de pucerons de voltige Ce jour était fleur parmi les fleurs enclavée Demoiselle coccinelle fixait l'oiseau D'un regard enfoui au plus profond de ses larmes Elle pleurait l'implorant non de lever son arme Mais d'accompagner son âme à l'eau de roseau Le gracieux la prit en pitié de s'enquérir Qu'elle avait peur sans délai de devoir mourir Sentiment jusqu'alors inconnu mais sans rire Susurré par un puceron vengeant son ire Lui signifia qu'il l'épargnerait bien content De la savoir promue au rang des espèces Évoluées escomptant trépas aux pièces Et pires inquiétudes pour solde au comptant Mignonne éplorée s'enquit alors de savoir Comment rois du monde de cent ans d'existence Pouvaient telle catastrophe au futur avoir Sans en charrier de sang noir visqueux par avance Nos amis humains érigent des religions Inventent poèmes ou se laissent aller À faire et refaire le monde ils sont légions À vouloir sur tout ou rien toujours s’étaler Telle est la glorieuse harmonie de la nature Conclut-il d'un fluide gazouillis tendu Et qu'il valait peut-être mieux finir mature Plutôt qu'entendre le cri amer des pendus...
Donne-moi cette fleur Donne-moi cette fleur meurtrie Entre ta ceinture et ton cœur, Je la veux triste et sans couleur, Donne-la-moi, pâle et flétrie, Ni la rose, éternelle fée, Ni le lys qui vient de s'ouvrir Ne valent le dernier soupir De la pauvre fleur étouffée, Doux échange qui ravit l'âme La femme a gardé dans son cœur Le plus doux parfum de la fleur, La fleur, le parfum de la femme Cette fleur je l'avais cueillie À tes pieds, au bord du chemin Tu me dis en tendant la main, Donne-la-moi fraîche et jolie ! À ces bois où l'oiseau soupire, Nous avons conté nos secrets Rêveuse, tu la respirais, Et la fleur cachait ton sourire Doux échange qui ravit l'âme, La femme a gardé dans son cœur Le plus doux parfum de la fleur, La fleur, le parfum de la femme.
Le temps me fige dans mon attente. Mes sentiments dérivent Sur le fil de mon espoir. Les mots que je voudrais dire Restent prisonniers en moi.
Mes désirs se fondent en illusion. Je ne veux pas laisser le temps Détruire mes rêves ou m'anéantir. J'espère avec toute la foi qui me reste Que mon destin égalera ma patience.
Et dans la lassitude de ma vie, Je voudrais tant te dire... Je ne sais pas quoi attendre de toi, Je ne sais pas ce que tu attends de moi. Il me reste ta voix, Mais ne rien dire me fait si mal...
"Le tout est de tout dire et les mots me manquent."
Quelques belles choses de la vie. L’amour est le sentiment le plus profond, le plus intense et le plus large que l’on puisse ressentir dans notre quotidien. Il émeut des millions de personnes aux quatre coins du monde. Il nous aide à panser nos blessures émotionnelles et à nous reconstruire après que l’on nous a fait du mal.
L’amour ne s’établit pas nécessairement et uniquement au sein d’un couple, maisil peut avoir diverses manifestations : amour propre, amour parental, amour amical, etc. Se sentir reconnu et accepté-e par les autres, cela nous aide à reconstruire notre coeur et à nous sentir accompagnée après que l’on nous a blessé.
« Nous naissons seuls, nous vivons seuls, nous mourrons seuls.
Il n’y a que via l’amour et l’amitié que l’on puisse créer
l’illusion momentanée que l’on n’est pas seul. »
– Orson Welles – Une estime de soi solide peut nous aider à nous relever avec plus de facilité lorsque l’on nous fait du mal et que notre coeur en ressort affecté. L’amour propre est un bon remède dans ces moments de la vie où on voit des obstacles sur notre chemin, et pour guérir nos coeurs blessés. Prendre soin de nous plutôt que de nous torturer est une bonne recette pour aller mieux lorsque nous nous sentons trahi-e-s par les autres.
Qu’est-ce que l’amour et à quoi sert-il ?
Quand on parle d’amour, non seulement on parle d’amour romantique, mais aussi d’amour dans son ensemble. L’amour nous invite à nous sociabiliser et élargit notre capacité à nous lier aux autres. Normalement, cela produit une sensation de plaisir et de bien-être envers les autres. C’est un sentiment puissant qui nous aide à tisser des connexions profondes avec les personnes que l’on apprécie.
« Un des buts de la vie humaine, peu importe qui la contrôle, c’est d’aimer ceux qui sont là pour être aimés. »
– Kurt Vonnegut – Grâce à l’amour, on peut développer l’empathie, la tolérance et la compassion dans un état pur.
C’est une émotion qui nous fait sentir si à l’aise que cela ressemble à une drogue, car lorsque l’on vient à en manquer, généralement, on en veut encore plus. L’amour, selon la neuroscience, est une réaction psycho-physiologique que produit notre corps en sécrétant des neurotransmetteurs au niveau cérébral, neurotransmetteurs tels que l’ocytocine, la vasopressine ou la dopamine.
Ces hormones aident à ce que se développent des sensations de plaisir, d’euphorie, de satisfaction et de plénitude. Au niveau cérébral, s’activent des zones spécifiques qui nous aident à nous lier, promouvantdes comportements au niveau social et émotionnel avec les personnes quinous entourent.
Les coeurs blessés sont capables de se recomposer
Nous avons tous déjà eu le coeur brisé à un moment ou un autre de notre vie,que ce soit à cause d’un compagnon/compagne qui nous fait du mal, d’un (ou une) ami de l’âme qui nous déçoit, etc.
On se sent alors tristes, comme si nous étions vides, comme si notre coeur se détruisait en mille morceaux, et avec lui la colonne vertébrale de notre équilibre émotionnel.
Imaginez que votre meilleur ami cesse de vous appeler car il a rencontré quelqu’un et qu’il n’a plus de temps pour vous. Comment vous sentirez-vous ? Sûrement trahi, affecté, sans comprendre la raison de saréaction.
Malgré la douleur que nous cause le désamour, nous sommes capables de reconstruire notre coeur, de même que le phénix qui renaît de ses cendres.
« Aimer, ce n’est pas seulement apprécier, c’est surtout comprendre. »
La nature est bien faite
C’est la morne saison et les jours sont bien courts
Les arbres dans la nuit sont de pauvres fantômes
Dénudés comme un vers, et sans aucun arôme
Attendent le printemps pour faire leur discours
Dés que l’hiver a fuit, que la neige a fondu
Et que le Dieu soleil réchauffe ce bois mort
Un costume de feuilles vient recouvrir leur corps
Pour leur redonner vie d’un amour éperdu
Les arbres ont bien verdi, cherchant d’autres couleurs
D’une même harmonie éclate une musique
Pour laisser de côté l’hiver anesthésique
En offrant à nos yeux tant de milliers de fleurs
Et le soleil ardent vient leur changer la vie
Les arbres ont de la peine à supporter le poids
Et si dans la vallée certaines branches ploient
C’est qu’elles sont chargées par d’innombrables fruits
Charles Durantin
Les cigales ont-elles fuient les feux dans le midi
pour chercher refuge dans ma bonne ville de Lyon
depuis deux jours elles chantent bien à l’abri
dans les grands arbres près de mon balcon
Mais le temps a fraîchi et les cigales sont parties
Porter sous d’autres cieux leurs chansons
A l’été prochain mes amies.
© Alice 7 Août 2017
La Dame Blanche...
Source : L’appellation dame blanche est donnée à des mythes ou à des apparitions de natures diverses.
Il peut s’agir soit d’entités surnaturelles tenant les rôles de fées, de sorcières, de lavandières de la nuit ou d’annonciatrices de mort prochaine, soit de fantômes de femmes décédées lorsqu’il s’agit de spectres hantant des châteaux ou d’auto-stoppeuses fantômes.
Quelles que soient leurs formes, les légendes des dames blanches se retrouvent un peu partout en Europe et en Amérique du Nord.
Voici La Légende De la Dame Blanche .
Connaissez-vous la chute Montmorency, sur la Côte-de-Beaupré, tout près de Québec?
Au fil des ans, plusieurs personnes ont juré y avoir vu, quand la nuit tombe, une silhouette féminine, fine et blanche. C’est celle de MathildeRobin, morte en 1759. Ou plutôt, celle du fantôme de cette femme qu’on appelle désormais : la Dame blanche…
Remontons le fil du temps jusqu’en 1759 : Mathilde vit sur la Côte-de-Beaupré. Elle est pleinement heureuse : à la fin de l’été, elle épousera le beau Louis, celui qui fait battre son cœur. Mathilde a cousu elle-même sa robe de mariée, blanche, comme il se doit. Quelques rumeurs planent sur Québec, comme quoi les Anglais voudraient s’emparer de la ville, mais Mathilde n’y prête pas trop attention.
Rien ne peut assombrir son bonheur… Rien, sauf la guerre. Car le 31 juillet, tout bascule. Des cris retentissent soudain : les Anglais sont là, au pied de la chute! Ils veulent prendre Québec aux mains de la France! Les femmes et les enfants se réfugient dans la forêt pour attendre la fin des combats. Les hommes vont prêter main-forte aux soldats français. Le courageux Louis embrasse Mathilde et promet de revenir rapidement.
La Bataille de la chute Montmorency dure quelques jours. Quand elle cesse enfin, malgré le triste tableau des soldats des deux camps morts ici et là, des cris de joie montent dans le ciel de Québec : les Français ont gagné! Victoire! Les hommes regagnent la forêt pour retrouver leurs proches. Le cœur serré, Mathilde attend. Louis ne revient pas. Presque tous sont de retour, maintenant… et Mathilde attend, encore et encore.
Un commandant lui apprend la terrible nouvelle: Louis est mort au combat. Il ne reviendra pas. Folle de douleur, elle court vers sa maison, enfile sa robe de mariée blanche, pose son voile sur ses cheveux. Mathilde Robin se dirige ensuite vers la chute où son fiancé et elle aimaient tant se promener.
Cette chute au pied de laquelle Louis a péri. La pleine lune éclaire sa silhouette fragile. Mathilde ouvre largement les bras en croix. Dans undernier gémissement de douleur, elle se laisse tomber dans les eaux tumultueuses de la chute Montmorency. On dit que son voile fut emporté par le vent et qu’il se déposa sur les rochers.
Quand les gens de la Côte-de-Beaupré passèrent devant, le lendemain, une nouvelle cascade était apparue. On l’appela le Voile de la mariée. Elle est toujours là, juste à gauche de la chute.
Aujourd’hui, deux siècles et demi plus tard, si vous passez par la chute Montmorency, la nuit, vous apercevrez sans doute une frêle jeune fille vêtue d’une longue robe blanche. C’est le fantôme de Mathilde, la Dame blanche.
Il arrive même qu’on l’entende gémir jusque sur l’île d’Orléans. Si vous la voyez, ne l’approchez pas trop… On raconte que tous ceux qui ont tenté de toucher à la robe de la belle Mathilde ont connu une mort brutale quelques jours plus tard…
Alors contentez-vous de regarder, de loin, le Voile de la mariée et cette Dame blanche, qui pleure pour toujours la mort de son fiancé.
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LE CHEMIN DE RONDE. Dominant la vallée de la Beune, le château de Puymartin, silhouette élancée de pierres jaunes couvertes de lauzes, était autrefois entouré en contrebas d'un village du même nom. Le château est dissimulé par une riche et abondante végétation qui semble vouloir le soustraire aux regards indiscrets.
La construction du château de Puymartin a débuté au XIIIe siècle (vers 1270). Il servit de frontière entre la France et l'Angleterre lorsque débuta la Guerre de Cent Ans. En 1357, il a été occupé par les Anglais. Racheté par les consuls de Sarlat, il fut abandonné. Ensuite le château fut pillé, privé de ses créneaux, remparts, tours et toitures.
Puymartin est reconstruit en 1450 par le comte Radulphe de Saint-Clar. Le château servira au XVIe siècle de quartier général à Raymond de Saint-Clar, son petit-fils et chefs des catholiques du Périgord noir, dans sa lutte victorieuse contre les protestants. C'est lui qui reprends Sarlat aux huguenots sous le nom de Capitaine de Puymartin.
Au XVIIe siècle, Jean de Saint-Clar et sa soeur Suzanne se disputent la possession du château pendant 40 ans. Suzanne en devient finalement propriétaire. Avecles siècles suivant, Puymartin bénéficia d'une certaine sérénité jusqu'à la révolution Française, où son seigneur, François Roffignac de Carbonnier de Marzac, fut emprisonné. Le château est laissé à l'abandon encore une fois.
Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que le marquis Marc de Carbonnier de Marzac entreprend de restaurer le château,en le modifiant dans un style néo-gothique, ce qui lui donne l'allure qu'on lui connaît aujourd'hui. Les travaux commencés en 1880, dureront
vingts ans. Les corps de logis coiffés de lauzes sont conservés, tout comme les tours cylindriques couronnées de machicoulis et coiffées de toits coniques, ainsi que le logis renaissance et les escaliers à balustre de pierre de la cour Saint Louis. La courtine d'entrée est profondément transformée par l'ajout de créneaux et d'échauguettes d'angle. À la gauche du logis est élevé un nouveau donjon, massive construction couronnée d'une terrasse crénelée et dont les façades sont percées de fenêtres à meneaux dont certaines sont surmontées de remplages trilobés d'inspiration typiquement gothique.
La fille unique du marquis épousa le comte Jacques de Montbron, le père du propriétaire actuel, Henri de Montbron. Le château appartient donc à la même famille depuis 5 siècles. À l'intérieur du château, des enfilades de salles donnent l'occasion de découvrir des tapisseries, des peintures, du mobilier et beaucoup d'objets d'époque qui appartiennent à la famille depuis 1450. Le cabinet de méditation est une pièce exceptionnelle, classée par les Monuments Historiques, qui présente de magnifiques grisailles (peintures en noir et blanc sur blanc d'œuf) dontles scènes sont tirées de la mythologie grecque. Toutes ces œuvres, dans un exceptionnel état de conservation, ont été réalisées entre 1650 et 1671.
Mais le lieux le plus fort de cette endroit est certainement la pièce situé dans la tour nord, ou un drame c'est joué.
Au XVIe siècle, Thérèse de Saint-Clar, épouse de Jean de Saint-Clar, aurait été surprise dans les bras de son amant par son mari, qui revenait de la guerre. Pris d'une rage féroce, il l'enferma dans cette pièce, où elle y resta prisonnière pendant 15 ans. À sa mort, elle y fut emmurée. Pour ce qui est de l'amant, un chevalier protestant, l'histoire raconte qu'il fut exécuté peu de temps après avoir était surpris avec la maîtresse de maison, et pendu à un arbre, de sorte que de sa chambre elle puisse le voir.
Depuis, de nombreux témoins disent avoir aperçu une dame blanche errer sur les chemins de ronde du château, ainsi que dans cette partie du donjon, où Thérèse de Saint-Clar fut pendant tant d'année enfermée avant d'y être emmurée.
La Coccinelle & Le Chardonneret...
Ecrit Par Anita Smb
Tout Droits réservés ©
Septembre 2014
À la cour d'une journée d'ombre et de lumière
Un élégant chardonneret robe châtain
Se tenait sur un néflier vert de satin
Assistant l'orée pourpre des roses trémières
Éclaireur des aurores aux rosées exquises
De son bec avait-il tant piqué de cerises
Qu'il en avait le collier tout rouges de varves
Fort en était repu à ne point chercher larves
Encore à moité endormi sur son perchoir
Gaillardement concentré sur la digestion
Quelle ne fut une surprise le faire choir
De voir en les thyrses autre coloration
Ordinairement bête à bon dieu la suivait
Des yeux parcourant inlassablement les tiges
À la recherche de pucerons de voltige
Ce jour était fleur parmi les fleurs enclavée
Demoiselle coccinelle fixait l'oiseau
D'un regard enfoui au plus profond de ses larmes
Elle pleurait l'implorant non de lever son arme
Mais d'accompagner son âme à l'eau de roseau
Le gracieux la prit en pitié de s'enquérir
Qu'elle avait peur sans délai de devoir mourir
Sentiment jusqu'alors inconnu mais sans rire
Susurré par un puceron vengeant son ire
Lui signifia qu'il l'épargnerait bien content
De la savoir promue au rang des espèces
Évoluées escomptant trépas aux pièces
Et pires inquiétudes pour solde au comptant
Mignonne éplorée s'enquit alors de savoir
Comment rois du monde de cent ans d'existence
Pouvaient telle catastrophe au futur avoir
Sans en charrier de sang noir visqueux par avance
Nos amis humains érigent des religions
Inventent poèmes ou se laissent aller
À faire et refaire le monde ils sont légions
À vouloir sur tout ou rien toujours s’étaler
Telle est la glorieuse harmonie de la nature
Conclut-il d'un fluide gazouillis tendu
Et qu'il valait peut-être mieux finir mature
Plutôt qu'entendre le cri amer des pendus...
Donne-moi cette fleur
Donne-moi cette fleur meurtrie
Entre ta ceinture et ton cœur,
Je la veux triste et sans couleur,
Donne-la-moi, pâle et flétrie,
Ni la rose, éternelle fée,
Ni le lys qui vient de s'ouvrir
Ne valent le dernier soupir
De la pauvre fleur étouffée,
Doux échange qui ravit l'âme
La femme a gardé dans son cœur
Le plus doux parfum de la fleur,
La fleur, le parfum de la femme
Cette fleur je l'avais cueillie
À tes pieds, au bord du chemin
Tu me dis en tendant la main,
Donne-la-moi fraîche et jolie !
À ces bois où l'oiseau soupire,
Nous avons conté nos secrets
Rêveuse, tu la respirais,
Et la fleur cachait ton sourire
Doux échange qui ravit l'âme,
La femme a gardé dans son cœur
Le plus doux parfum de la fleur,
La fleur, le parfum de la femme.
Léon Gozlan
LES COLOMBES
Ni tout noirs, ni tout verts, couleur
D'espérances jamais en fleur,
Les ifs balancent des colombes,
Et cela réjouit les tombes.
Elles éclatent, dans les ifs,
Ainsi que des fruits excessifs,
Effeuillant leurs plumes perdues
Au vent des vieilles avenues.
Dans l'azur qui va s'éclairant,
En haut de l'arbre le plus grand,
Qui monte, tel qu'une fusée,
Une entre autres est balancée.
Sous ses beaux yeux délicieux
Elle semble, d'un coin des cieux,
Couver l'aurore qui s'est faite
Au fond du cimetière en fête.
Et chaque arbre, panache noir
Du plus minable désespoir,
Sous les blanches plumes en foule
Est un colombier qui roucoule.
Ces oiseaux, dont les voix sont soeurs,
Ces adorables obsesseurs,
Ce sont évidemment les âmes
Des demoiselles et des dames
Dont la tombe douce reluit
Et dont la lune, chaque nuit,
Epelle, à ses lueurs glacées,
Les épitaphes insensées !
GERMAIN NOUVEAU (1851-1920)
Tout dire
Le temps me fige dans mon attente.
Mes sentiments dérivent
Sur le fil de mon espoir.
Les mots que je voudrais dire
Restent prisonniers en moi.
Mes désirs se fondent en illusion.
Je ne veux pas laisser le temps
Détruire mes rêves ou m'anéantir.
J'espère avec toute la foi qui me reste
Que mon destin égalera ma patience.
Et dans la lassitude de ma vie,
Je voudrais tant te dire...
Je ne sais pas quoi attendre de toi,
Je ne sais pas ce que tu attends de moi.
Il me reste ta voix,
Mais ne rien dire me fait si mal...
"Le tout est de tout dire et les mots me manquent."
- Paul Eluard -
Publié Paloma
L’amour est le sentiment le plus profond, le plus intense et le plus large que l’on puisse ressentir dans notre quotidien. Il émeut des millions de personnes aux quatre coins du monde. Il nous aide à panser nos blessures émotionnelles et à nous reconstruire après que l’on nous a fait du mal.
L’amour ne s’établit pas nécessairement et uniquement au sein d’un couple, maisil peut avoir diverses manifestations : amour propre, amour parental, amour amical, etc. Se sentir reconnu et accepté-e par les autres, cela nous aide à reconstruire notre coeur et à nous sentir accompagnée après que l’on nous a blessé.
« Nous naissons seuls, nous vivons seuls, nous mourrons seuls.
Il n’y a que via l’amour et l’amitié que l’on puisse créer
l’illusion momentanée que l’on n’est pas seul. »
– Orson Welles –
Une estime de soi solide peut nous aider à nous relever avec plus de
facilité lorsque l’on nous fait du mal et que notre coeur en ressort affecté. L’amour propre est un bon remède dans ces moments de la vie où on voit des obstacles sur notre chemin, et pour guérir nos coeurs blessés. Prendre soin de nous plutôt que de nous torturer est une bonne recette pour aller mieux lorsque nous nous sentons trahi-e-s par les autres.
Qu’est-ce que l’amour et à quoi sert-il ?
Quand on parle d’amour, non seulement on parle d’amour romantique, mais aussi d’amour dans son ensemble. L’amour nous invite à nous sociabiliser et élargit notre capacité à nous lier aux autres. Normalement, cela produit une sensation de plaisir et de bien-être envers les autres. C’est un
sentiment puissant qui nous aide à tisser des connexions profondes avec les personnes que l’on apprécie.
« Un des buts de la vie humaine, peu importe qui la contrôle, c’est d’aimer ceux qui sont là pour être aimés. »
– Kurt Vonnegut –
Grâce à l’amour, on peut développer l’empathie, la tolérance et la compassion dans un état pur.
C’est une émotion qui nous fait sentir si à l’aise que cela ressemble à une drogue, car lorsque l’on vient à en manquer, généralement, on en veut encore plus. L’amour, selon la neuroscience, est une réaction psycho-physiologique que produit notre corps en sécrétant des neurotransmetteurs au niveau cérébral, neurotransmetteurs tels que l’ocytocine, la vasopressine ou la dopamine.
Ces hormones aident à ce que se développent des sensations de plaisir, d’euphorie, de satisfaction et de plénitude. Au niveau cérébral, s’activent des zones spécifiques qui nous aident à nous lier, promouvantdes comportements au niveau social et émotionnel avec les personnes quinous entourent.
Les coeurs blessés sont capables de se recomposer
Nous avons tous déjà eu le coeur brisé à un moment ou un autre de notre vie,que ce soit à cause d’un compagnon/compagne qui nous fait du mal, d’un (ou une) ami de l’âme qui nous déçoit, etc.
On se sent alors tristes, comme si nous étions vides, comme si notre coeur se détruisait en mille morceaux, et avec lui la colonne vertébrale de notre équilibre émotionnel.
Imaginez que votre meilleur ami cesse de vous appeler car il a rencontré quelqu’un et qu’il n’a plus de temps pour vous. Comment vous sentirez-vous ? Sûrement trahi, affecté, sans comprendre la raison de saréaction.
Malgré la douleur que nous cause le désamour, nous sommes capables de reconstruire notre coeur, de même que le phénix qui renaît de ses cendres.
« Aimer, ce n’est pas seulement apprécier, c’est surtout comprendre. »
– Françoise Sagan –
L'ultime voyage.
Tu erres dans mes jours, tu erres dans mes nuits,
Quand l'heure sera venue pour moi, de te rejoindre,
Alors, oui je revêtirai mon plus bel habit,
Et dans l'aube disparue, je pourrai enfin te rejoindre.
J'irai dans mon voyage, traverser les océans d'argent
J'irai y boire un peu de saveur pour m'y désaltérer,
Je serai porté par tes ailes dans l'éternel firmament,
De mes peurs, de mes angoisses, je serai libérée.
Tu me disais, une seule année de vie sur terre,
N'est au Paradis blanc, qu'une seule seconde,
Tu me disais, je t'attendrai dans la lumière,
Oui, Chéri, il est l'heure, je viens dans ton monde.
Une seule question avant de partir,
La même question de mes fins de journées,
Ai-je su donner assez d'amour aujourd'hui ?
Le sais-tu ?
Le sais-tu?
Claudine
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Présenté par J.A. Illustration : (internet).
Engagement à retirer l'image des ayants droit.
"Aujourd'hui, quelque part,
un trésor vous attend.
Ce peut être un sourire,
ce peut être une grande conquête,
peu importe.
La vie est faite de petits
et de grands miracles.
Rien n'est ennuyeux
car tout change constamment.
L'ennui n'est pas dans le monde,
mais dans la manière
dont nous voyons le monde.
Paulo Coelho