Dans les blés mûrs, un soir de fête, La jeune fille me cueillit ; Dans ses cheveux noirs, sur sa tête. Ma blanche étoile rejaillit. Fleur domestique et familière,
Je m’y collais, comme le lierre Se colle au front du dahlia ; Sa joue en fut tout embellie ; Puis j’en tombai froide et pâlie : Son pied distrait me balaya.
Mais le matin, sous sa fenêtre, Un passant me vit par hasard, Se pencha pour me reconnaître, Et me couva d’un long regard. « Viens ; dit-il, pauvre fleur sauvage.
Viens, mon amour et mon image, Objet d’envie et de dédain, Viens sécher sur mon cœur posé : Mes larmes seront ta rosée, Mon âme sera ton jardin ! »
Depuis ce jour, rampant dans l’herbe, Je m’enlace autour d’autres fleurs ; J’abrite leur tige superbe Et je relève leurs couleurs ; Et quelquefois les jeunes filles
Me fauchent avec leurs faucilles, Pour faire un nuage à leur front : Je nais pâle et toute fanée, Je suis le lierre d’une année. Foulez les pauvres liserons !
Alphonse de Lamartine, Recueillements poétiques, 1839
LA BELLE VIE Personne ne choisit sa vie Personne ne choisit son destin C'est quelque chose de déjà écrit Contre laquelle nous n'y pouvons rien Moi ma vie je l'aime Mais aussi je la supporte Et même si j'ai de la peine Je m'efforce d'être forte Tout le monde vit pour quelqu'un Quelqu'un qui tient à nous Mais la belle vie Ce sont ces moments passés avec vous Les bons moments Comme les mauvais Vie, je tiens tellement à toi Si je devais m'en aller Ce serait à cause du destin Car moi je voudrais ne jamais partir J'aime trop la vie pour m'enfuir Vivre, oui, le bonheur de vivre.
Invitation de la folie !..fable de Jean de la Fontaine.
La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
* Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa :
- On joue à cache-cache ?
- Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda la Curiosité.
- Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.
- Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.
* Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.
-1, 2, 3,... la Folie commença à compter.
* L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
* La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
* La Joie courut au milieu du jardin.
* La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
* L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
* La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
* Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.
- CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher...
* La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
* En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
* Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
* Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda
- Où est l'Amour ?
* Personne ne l'avait vu.
* La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers. Mais elle ne trouvait pas l'Amour.Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, pris un bout de bois etcommença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri.
* C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
* La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
* L'Amour accepta les excuses. * Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.
Et Rose elle vivra... L'attachante Chloris, la Déesse des Fleurs, Dans un élan du cœur en quête d'une Reine, Accueillit une Rose en beauté souveraine, Exhalant ses parfums empourprés de couleurs. Déesse de l'Amour, Aphrodite ennoblit La Rose retenue pour sa grande beauté, Dionysos aussi, par simple loyauté Offrit ses doux nectars en parfums anoblis. Les Trois Grâces alors la comblèrent de charme Avec délicatesse et grand enchantement. Apollon la fit Reine et son couronnement Provoqua dans l'Olympe un amical vacarme ! En habitant le rêve, elle songe aux amours, Sublime la beauté, le désir passionnel ; Magicienne de l'art et du relationnel, Son contact est plus doux que le plus doux velours !
Des sables elle est la Rose et l'hellébore noir, Plus connu sous le nom de Rose de Noël, Évoque en notre esprit l'idéal temporel D'humer tout son parfum véhiculant l'espoir. Que l'on s'exprime en vers ou qu'on l'écrive en prose, Une lettre d'amour n'est autre qu'un bouquet De ces fleurs adulées invitées au banquet Des festins enchanteurs pour voir la vie en rose !
" Le Serpent Qui Danse " De Charles-Pierre Baudelaire... Poète Charles-Pierre Baudelaire est un poète français... Né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867...
Le Serpent Qui Danse
Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêle L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D'étoiles mon coeur !
Ciel assombri Gouttes de pluie Au gré du vent Elles fuient avec le temps Perles d'eau Roulant vers le ruisseau Sous le caprice de la météo Elles glissent et se déposent Sur les feuilles, les herbes Et les pétales des roses Coulent en perles de cristal Mais pour la vie elles sont vitales Sur les fleurs d'un rouge flamboyant Elles brillent comme des diamants Petites perles fines Que cette eau cristalline
Le Liseron
Dans les blés mûrs, un soir de fête,
La jeune fille me cueillit ;
Dans ses cheveux noirs, sur sa tête.
Ma blanche étoile rejaillit.
Fleur domestique et familière,
Je m’y collais, comme le lierre
Se colle au front du dahlia ;
Sa joue en fut tout embellie ;
Puis j’en tombai froide et pâlie :
Son pied distrait me balaya.
Mais le matin, sous sa fenêtre,
Un passant me vit par hasard,
Se pencha pour me reconnaître,
Et me couva d’un long regard.
« Viens ; dit-il, pauvre fleur sauvage.
Viens, mon amour et mon image,
Objet d’envie et de dédain,
Viens sécher sur mon cœur posé :
Mes larmes seront ta rosée,
Mon âme sera ton jardin ! »
Depuis ce jour, rampant dans l’herbe,
Je m’enlace autour d’autres fleurs ;
J’abrite leur tige superbe
Et je relève leurs couleurs ;
Et quelquefois les jeunes filles
Me fauchent avec leurs faucilles,
Pour faire un nuage à leur front :
Je nais pâle et toute fanée,
Je suis le lierre d’une année.
Foulez les pauvres liserons !
Alphonse de Lamartine,
Recueillements poétiques, 1839
L'image est de moi Jackie
LA BELLE VIE
Personne ne choisit sa vie
Personne ne choisit son destin
C'est quelque chose de déjà écrit
Contre laquelle nous n'y pouvons rien
Moi ma vie je l'aime
Mais aussi je la supporte
Et même si j'ai de la peine
Je m'efforce d'être forte
Tout le monde vit pour quelqu'un
Quelqu'un qui tient à nous
Mais la belle vie
Ce sont ces moments passés avec vous
Les bons moments
Comme les mauvais
Vie, je tiens tellement à toi
Si je devais m'en aller
Ce serait à cause du destin
Car moi je voudrais ne jamais partir
J'aime trop la vie pour m'enfuir
Vivre, oui, le bonheur de vivre.
@copyright Théma
La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
* Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa :
- On joue à cache-cache ?
- Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda la Curiosité.
- Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.
- Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.
* Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.
-1, 2, 3,... la Folie commença à compter.
* L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
* La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
* La Joie courut au milieu du jardin.
* La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
* L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
* La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
* Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.
- CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher...
* La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
* En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
* Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
* Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda
- Où est l'Amour ?
* Personne ne l'avait vu.
* La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers. Mais elle ne trouvait pas l'Amour.Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, pris un bout de bois etcommença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri.
* C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
* La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
* L'Amour accepta les excuses.
* Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.
Et Rose elle vivra...
L'attachante Chloris, la Déesse des Fleurs,
Dans un élan du cœur en quête d'une Reine,
Accueillit une Rose en beauté souveraine,
Exhalant ses parfums empourprés de couleurs.
Déesse de l'Amour, Aphrodite ennoblit
La Rose retenue pour sa grande beauté,
Dionysos aussi, par simple loyauté
Offrit ses doux nectars en parfums anoblis.
Les Trois Grâces alors la comblèrent de charme
Avec délicatesse et grand enchantement.
Apollon la fit Reine et son couronnement
Provoqua dans l'Olympe un amical vacarme !
En habitant le rêve, elle songe aux amours,
Sublime la beauté, le désir passionnel ;
Magicienne de l'art et du relationnel,
Son contact est plus doux que le plus doux velours !
Des sables elle est la Rose et l'hellébore noir,
Plus connu sous le nom de Rose de Noël,
Évoque en notre esprit l'idéal temporel
D'humer tout son parfum véhiculant l'espoir.
Que l'on s'exprime en vers ou qu'on l'écrive en prose,
Une lettre d'amour n'est autre qu'un bouquet
De ces fleurs adulées invitées au banquet
Des festins enchanteurs pour voir la vie en rose !
Louis Fontas
À quoi ça sert, un poème ?
Ça sert à jouer des mots
comme on joue de la guitare,
de la flûte ou du piano.
Ça sert à faire savoir
qu'on est gai ou qu'on est triste,
ou bien d'humeur fantaisiste.
À quoi ça sert, un poème ?
Ça remplace quelques larmes,
ça faire rire ou ça désarme.
Ça sert à parler de soi,
ou bien de n'importe quoi.
C'est un voyage intérieur,
un moyen d'ouvrir son cœur.
À quoi ça sert, un poème ?
Au fond, ça ne sert à rien,
mais ça rend la vie plus belle,
comme un tour de magicien,
un sourire, un arc-en-ciel.
À quoi ça sert, un poème ?
Ça sert à dire " Je t'aime ".
Henriette Major
J'ai besoin de toi mon amour
J'ai besoin de toi mon amour
De toi pour que l'aube m'éveille,
Pour sortir lentement des rêves
De toi pour trouver le sommeil
Et reprendre le fil des rêves
De toi pour me lever matin
Avec toute l'ivresse au coeur
De toi dans l'espoir incertain
Pour les caprices du bonheur
De toi pour appuyer ma plume
Pour trouver les mots qui conviennent
De toi pour traverser la brume
Et prendre les chemins qui viennent
De toi dans l'absence ou l'étreinte
Pour le rire autant que les larmes
De toi pour effacer mes craintes
Dans le silence ou le vacarme
De toi pour exciter mes sens,
Odeurs des songes, parfums d'envies
Pour les caresses d'innocence
De toi pour le goût de la vie
De toi pour mon imaginaire
Pour rêver tous les paysages
De toi pour survoler la Terre
Pour les merveilles du voyage
De toi pour passions et désirs
Pour la chair et pour les pensées
De toi, la pulpe du plaisir
Pour le bonheur de m'égarer
De toi pour t'avouer mon amour
Toi pour savourer le silence
Toi pour la nuit, toi pour le jour
Toi pour l'envolée d'une danse
J'ai besoin de toi mon amour,
Ainsi à toi toujours, je pense
Les mots manquent,
Mais n'ai pas peur
D'accepter l'aveu sans méfiance :
J'ai besoin de toi mon amour
Tu me manques, je t'aime
En marche
En marche à pied
Moulin à vent
Ca c'était avant
En marche avant
J'prends mon pied
Cheveux au vent
En marche arrière
En avant mon derrière
Loin devant la dernière
En marche ou crève
Adam et Ève
En bon élève
En marche funèbre
Si j'en chope un
Direction les ténèbres
En marche à suivre
Ou pas ... Les législatives
Enivrent ou délivrent
En marche sur les plates bandes
De gauche à droite
Les extrémités à l'amende
En marche à la queue leu leu
Les uns derrière les autres
Votent pour les jeunes loups
En marche à côté de ses pompes
Parfois j'ai raison
Parfois je me trompe
En marche sur la tête
Une élite s'étête
Des députés s'entêtent
En marche sur des œufs
Lentement doucement
Avec ou sans eux
En marche à la baguette
Ça ne mange pas de pain
Les ordonnances nous guettent
En marche sur trois pattes
Des canards boiteux
Le mot démission éclate
En marche comme une écrevisse
En avant la musique !
Sans honte et sans vice
En marche main dans la main
Ensemble sur le même bateau
Vers un monde plus humain ?
Thierry Petibon
Poésies 201
Auteur inconnu
Auteur inconnu
Auteur inconnu
" Le Serpent Qui Danse "
De Charles-Pierre Baudelaire...
Poète
Charles-Pierre Baudelaire est un poète français...
Né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867...
Le Serpent Qui Danse
Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur !
Auteur : Charles Baudelaire
Les Fleurs Du Mal
GOUTTES DE PLUIE
Ciel assombri
Gouttes de pluie
Au gré du vent
Elles fuient avec le temps
Perles d'eau
Roulant vers le ruisseau
Sous le caprice de la météo
Elles glissent et se déposent
Sur les feuilles, les herbes
Et les pétales des roses
Coulent en perles de cristal
Mais pour la vie elles sont vitales
Sur les fleurs d'un rouge flamboyant
Elles brillent comme des diamants
Petites perles fines
Que cette eau cristalline
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