Celui qui croit au bonheur dans la vie, à son cœur rempli de merveilles, de magnifiques rêves, d’abondance de paix. Combien ces paroles prennent un sens : De l’abondance du cœur la bouche parle.
Il y a tellement de belles choses qui arrivent quand on apprend à vivre et travailler ensemble. Le point, c’est qu’on a besoin des uns des autres pour faire de ce monde un merveilleux endroit pour vivre et élever nos enfants.
UN SECRET Chacun a un secret Une chose jamais dite Une chose qu'on ne veut révéler Comme si elle était comme coffret Chacun a une chose cachée Enfouie au plus profond de son coeur Un malheureux petit secret Qu'on ne veut laisser paraître Une vérité parfois blessante Une vérité parfois touchante Qu'on ne révélera peut-être jamais Une vérité angoissante Impossible à avouer Mais un jour au dévoilement Ce secret trop longtemps caché Ton coeur te dira Parle du plus profond de ton être Et alors un jour tu remarqueras Que cela t'a soulagé Et tu seras plus léger Léger comme un petit oiseau Qui vole tout là-haut @copyright Théma
Et lentement, j'imagine la vie Avec d’autres couleurs Dans mon monde celle qui règne C’est celle du cœur Et je voudrais comprendre Pourquoi c'est si beau Quand je m’envole l’âme en paix Vers ce renouveau.
Sur les ailes de la liberté, Je réécris le livre du destin Comme on lit une histoire gravée Sur un parchemin Je fais de cette parodie La plus belle des aquarelles Comme on peint un tableau Aux couleurs de l’éternel.
Dans mon monde Le désespoir a baissé les armes Les sourires, les éclats de rires Ont remplacé les larmes L’amour et l’amitié s’érigent Comme des prêtresses Au nom d’un dieu Qui accomplit toutes ses promesses.
Alors chaque jour, je me perds Dans ce monde qui m’attire Y a plus rien à faire, Doucement qu’écouter mes désirs C’est comme de l’eau qui coule sur ma vie, À travers moi Et toutes ces pensées qui dansent, Me rapprochent de toi.
Soufflant dans son noir clairon, la sinistre déesse Guerre cuirassée d’écailles a plané dans le sombre ciel. Les obus ont éventré les maisons et fracassé les villages. Les habitants ont été tués, les filles violées et égorgées. Les ruines incendiées fument vers la nue, les chemins sont pleins de soldats morts, aux yeux crevés, au nez meurtri. Brillants d’or et les panaches au vent, les vainqueurs galopent sur leurs chevaux rapides, les canons roulent sur leurs affûts, les fourgons chargés de butin suivent l’armée triomphante, et cependant à travers la campagne courent les taureaux fous, et on voit tournoyer des vols de corbeaux attirés par l’odeur du sang.
Mais cette belle comédie de la bataille étant finie, le fabricant de jouets remet à la fonte les soldats morts ou grièvement blessés, et range ceux qui se portent bien dans la boîte de mince sapin blanc. Cependant, lorsqu’il va prendre le chef orgueilleux, le terrible cuirassier au front chauve, dont la colère fait osciller le monde et qui mène tout d’un froncement de ses durs sourcils, celui qui fait marcher au pas les armées et les empereurs, et trembler les rois au seul bruit de ses éperons, ce rusé capitaine se cabre et fait mine de vouloir organiser la rébellion.
— « Quoi ! dit-il en prenant son air jupitérien, moi aussi dans la boîte !
— Oui, dit le fabricant de jouets en l’empoignant sans façon, toi aussi dans la boîte. Car si on vous écoutait, ça ne serait jamais fini, la boutique ne serait jamais en ordre. Et ne faut-il pas que je m’occupe devernir mes arbres, mes bergeries et mes étoiles ? »
Cela faisait vingt ans que je conduisais un taxipour gagner ma vie.
Lorsque que je suis arrivé à 2h30 du matin,l’immeuble était sombre, excepté une simple lumière dans une fenêtre du rez-de-chaussée.
Dans ces circonstances, plusieurs chauffeurs auraient seulement klaxonné une ou deux fois,attendu une minute et seraient repartis.
J’ai trop vu de gens démunis dépendant des taxis comme seul moyen de transport. Donc, sauf dans des situations à risque, je me suis toujours rendu à la porte de mes clients.
Cette cliente pourrait bien être quelqu’un ayant besoin de mon aide. Alors, j’ai marché jusqu’à sa porte et j’ai sonné.
« Une petite minute ! », a répondu une voix frêle d’un certain âge.
Une petite femme dans les 80 ans se tenait devant moi.
Elle portait une robe imprimée et un chapeau sans bord avec un voile épinglé dessus, comme quelqu’un sorti d’un film des années 40.
A ses pieds, il y avait une petite valise de cuir usagée.
L’appartement était sombre, comme si personne n’avait vécu dedans depuis des années. Tous les meubles étaient recouverts de draps.
Il n’y avait pas d’horloges sur le mur, pas d’objets de décoration ni de bibelots sur les étagères. Dans le coin,il y avait une boîte de carton remplie de photos.
J’ai transporté sa valise jusqu’au taxi,puis je suis retourné vers elle.
Elle a pris mon bras et nous avons marché lentement vers le taxi. Elle continuait à me remercier pour magentillesse.
« Ce n’est rien », lui ai-je répondu,« J’essais simplement de traiter mes passagers de la façon dont je voudrais qu’on traite ma propre mère »
« Vous êtes un bon garçon », me répondit-elle.
Nous sommes montés dans le taxipuis, m’ayant donné une adresse,elle m’a demandé : « Pourriez-vousme conduire en ville ? »
« Ce n’est pas le chemin le plus court ! », lui ai-je répondu.
« Oh, ça ne me dérange pas », Me répondit-elle, « Je ne suis pas pressée, je me rends dans une maison de retraite »
Je l’ai regardé dans le rétroviseur.
Ses yeux humides brillaient et elle a ajouté : « Il ne me reste plus defamille et j’ai entendu le docteurdire que mes jours étaient comptés »
J’ai arrêté le compteur et je l’ai écoutée. « Quelle route voudriez-vous que je prenne ? », lui ai-je demandé.
Pendant les deux heures suivantes,nous sommes allés en ville. Elle m’a montré les édifices où elle a travaillé jadis.
Nous sommes allés dans le quartier où elle et son mari avaient vécus quand ils étaient jeunes mariés.
Elle m’a fait arrêter devant un vieil entrepôt qui avait été, une salle de danse. Elle s’y rendait souvent pourdanser quand elle était jeune fille.
Parfois, elle me demandait de ralentir devant un immeuble particulier ou de m’arrêter à un coin de rue. Là, elle fixait la noirceur du quartier, ne disant rien.
Plus tard, vers le déclin du soleil, elle a soudain dit : « Je suis fatiguée maintenant, allons-y »
Nous sommes allés en silence jusqu’à l’adresse qu’elle m’avait indiquée. C’était un édifice bas,comme un petit foyer de convalescence. Avec un cheminqui passait sous un portique.
Deux infirmiers se sont approchésdu taxi dès notre arrivé. Soucieux et prévenants, ils surveillaientchacun de ses mouvements.
Ils devaient l’attendre depuis un bon moment.
J’ai ouvert le coffre de la voitureet porté la petite valise jusqu’à l’entrée. La vieille dame a été installée dans une chaise roulante.
« Combien je vous dois ? », a-t-elle demandé en cherchant dans sa bourse. « Rien du tout »
« Mais vous devez gagner votre vie ! »
« Il y aura bien d’autres passagers », lui répondis-je en souriant…
Machinalement, je me suis penché vers elle et l’ai serré dans mes bras.
Essuyant discrètement une larme,elle m’a dit : « Vous avez donné à une vieille dame un petit momentde joie, merci »
Je lui ai fait un signe de la main, puis je suis reparti avec mon taxi,sous la faible lueur des lampadaires.
Derrière moi, une porte s’est refermée… Ce son résonne dans ma tête comme la fermeture définitive d’une vie.
Je n’ai pas pris d’autres passagers ce jour-là. J’ai conduit sans but, perdu dans mes pensées.
Pour le reste de la journée, je pouvais difficilement parler.
Et si cette femme avait pris un chauffeur pressé qui était impatient de finir sa journée de travail ?
J’aurais même pu refuser cette course, ou j’aurais pu klaxonner une fois, puis repartir.
En ressassant ces événements, je me dis que je n’aurais pas pu faire quelque chose de plus important dans ma vie.
Nous sommes souvent conditionnés à penser que nos vies ne tournent qu’autour de grands évènements.
Mais de grands moments nous attendent sans que nous le prévoyons. Des moments magnifiques que d’autres peuvent trouver sans intérêt.
Les gens peuvent oublier ce que vous avez fait ou ce que vous leur avez dit. Mais ils se rappelleront toujours comment vous leur avez fait comprendre qu’ils existaient.
La vie n’est peut-être pas toujours le « grand bal » que nous espérions. Mais puisque nous y sommes invités,Prenons donc le temps de « Bien danser »…
Laisse-moi Prendre ton cœur, Le réchauffer Contre le mien. Laisse-moi Caresser ton Doux visage, Essuyer ces larmes Qui chagrinent De si beaux yeux. Laisse-moi T’aimer passionnément, La nuit ne fait Que commencer, Nous avons toute Cette passion Qui brûle ardemment, Dans tout notre Corps nu. Laisse-moi T’enlacer, t’embraser, T’envelopper de douceur, Et de baisers ardents. Que notre amour Sois notre dernier Souffle, avant Que la chandelle S’éteigne…
Patrick Etienne
L’amour, c’est merveilleux, C’est divin, céleste, une Merveilleuse sensation Qu’on peut partager Avec quelqu’un qu’on Aime et qui est cher à Notre cœur. Bien que ce poème parle D’une passion entre un Homme et une femme, L’amour se manifeste de Mille et une façons. Il est Cette puissance céleste, Cette merveilleuse énergie Qui rend ce monde Merveilleux et magnifique. Quand cet amour habite Le cœur de l’homme, il Devient un être exceptionnel. L’amour est la plus grande Force de l’univers !
Patrick Etienne
Car je suis assuré que Ni mort, Ni vie, Ni anges, Ni principautés, Ni choses présentes, Ni choses à venir, Ni puissances, Ni hauteur, Ni profondeur, Ni aucune autre créature, Ne pourra nous séparer De l’amour qui vit Dans notre cœur.
Un cœur remplit de merveilles
Celui qui croit au bonheur
dans la vie, à son cœur
rempli de merveilles,
de magnifiques rêves,
d’abondance de paix.
Combien ces paroles
prennent un sens :
De l’abondance du cœur
la bouche parle.
Patrick Etienne
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De belles choses arrivent !
Il y a tellement de belles choses
qui arrivent quand on apprend
à vivre et travailler ensemble.
Le point, c’est qu’on a besoin
des uns des autres pour faire
de ce monde un merveilleux
endroit pour vivre et élever
nos enfants.
Patrick Etienne
Dénigrer autrui ?
Je me lave l’esprit
En écossant mes pois.
Nakatsuka Ippekiro ( 1887-1946 )
Clic ici...........Michel pepè ..Hymne a la Vie .... from Myrrhe la Vanille on Vimeo.
UN SECRET
Chacun a un secret
Une chose jamais dite
Une chose qu'on ne veut révéler
Comme si elle était comme coffret
Chacun a une chose cachée
Enfouie au plus profond de son coeur
Un malheureux petit secret
Qu'on ne veut laisser paraître
Une vérité parfois blessante
Une vérité parfois touchante
Qu'on ne révélera peut-être jamais
Une vérité angoissante
Impossible à avouer
Mais un jour au dévoilement
Ce secret trop longtemps caché
Ton coeur te dira
Parle du plus profond de ton être
Et alors un jour tu remarqueras
Que cela t'a soulagé
Et tu seras plus léger
Léger comme un petit oiseau
Qui vole tout là-haut
@copyright Théma
Nouveau monde (Aujourd'hui)
Et lentement, j'imagine la vie
Avec d’autres couleurs
Dans mon monde celle qui règne
C’est celle du cœur
Et je voudrais comprendre
Pourquoi c'est si beau
Quand je m’envole l’âme en paix
Vers ce renouveau.
Sur les ailes de la liberté,
Je réécris le livre du destin
Comme on lit une histoire gravée
Sur un parchemin
Je fais de cette parodie
La plus belle des aquarelles
Comme on peint un tableau
Aux couleurs de l’éternel.
Dans mon monde
Le désespoir a baissé les armes
Les sourires, les éclats de rires
Ont remplacé les larmes
L’amour et l’amitié s’érigent
Comme des prêtresses
Au nom d’un dieu
Qui accomplit toutes ses promesses.
Alors chaque jour, je me perds
Dans ce monde qui m’attire
Y a plus rien à faire,
Doucement qu’écouter mes désirs
C’est comme de l’eau qui coule sur ma vie,
À travers moi
Et toutes ces pensées qui dansent,
Me rapprochent de toi.
Bertino le Pascalois
SOLDATS DE PLOMB.
Soufflant dans son noir clairon, la sinistre déesse Guerre cuirassée d’écailles a plané dans le sombre ciel. Les obus ont éventré les maisons et fracassé les villages. Les habitants ont été tués, les filles violées et égorgées. Les ruines incendiées fument vers la nue, les chemins sont pleins de soldats morts, aux yeux crevés, au nez meurtri. Brillants d’or
et les panaches au vent, les vainqueurs galopent sur leurs chevaux rapides, les canons roulent sur leurs affûts, les fourgons chargés de butin suivent l’armée triomphante, et cependant à travers la campagne courent les taureaux fous, et on voit tournoyer des vols de corbeaux attirés par l’odeur du sang.
Mais cette belle comédie de la bataille étant finie, le fabricant de jouets remet à la fonte les soldats morts ou grièvement blessés, et range ceux qui se portent bien dans la boîte de mince sapin blanc. Cependant, lorsqu’il va prendre le chef orgueilleux, le terrible cuirassier au front chauve, dont la colère fait osciller le monde et qui mène tout d’un froncement de ses durs sourcils, celui qui fait marcher au pas les armées et les empereurs, et trembler les rois au seul bruit de ses éperons, ce rusé capitaine se cabre et fait mine de vouloir organiser la rébellion.
— « Quoi ! dit-il en prenant son air jupitérien, moi aussi dans la boîte !
— Oui, dit le fabricant de jouets en l’empoignant sans façon, toi aussi dans la boîte. Car si on vous écoutait, ça ne serait jamais fini, la boutique ne serait jamais en ordre. Et ne faut-il pas que je m’occupe devernir mes arbres, mes bergeries et mes étoiles ? »
Théodore de Banville, La Lanterne magique (1883)
Océan de sang
Calé non loin du cou
Il surgit tout à coup
Le vampire est à l'heure
Lui qui aspire au bonheur
Au plus profond du cœur
Sans éliminer la rancoeur
Une flèche transperce
Ce qu'il reste de rudesse
La lave alors se déverse
En effusion d'ivresses
Au loin la goélette
Perle l'encre de mes lettres
Les veines se projettent
Sans crainte d'amulette
Dans une étendue si rouge
Que personne ne bouge !
Le poème vers mi long
Prend un goût vermillon
Le stratagème opère
Sans commettre d'impair
Un abîme où je me perds
Je ne navigue en expert
Une onde où je me noie
Un dernier S.O.S. j'envoie
Un tourbillon m'entraîne
Les sirènes m'enchaînent
Dans un flot bouleversant
M'imbibant de vers sang
Des rivières de détresse
Nées d'un pourpre néant
Se jettent avec tristesse
Dans un océan de sang
Thierry Petibon
Océan vers
--> vers toi-même
Une course pas comme les autres
Cela faisait vingt ans que je conduisais un taxipour gagner ma vie.
Lorsque que je suis arrivé à 2h30 du matin,l’immeuble était sombre, excepté une simple lumière dans une fenêtre du rez-de-chaussée.
Dans ces circonstances, plusieurs chauffeurs auraient seulement klaxonné une ou deux fois,attendu une minute et seraient repartis.
J’ai trop vu de gens démunis dépendant des taxis comme seul moyen de transport. Donc, sauf dans des situations à risque, je me suis toujours rendu à la porte de mes clients.
Cette cliente pourrait bien être quelqu’un ayant besoin de mon aide. Alors, j’ai marché jusqu’à sa porte et j’ai sonné.
« Une petite minute ! », a répondu une voix frêle d’un certain âge.
Une petite femme dans les 80 ans se tenait devant moi.
Elle portait une robe imprimée et un chapeau sans bord avec un voile épinglé dessus, comme quelqu’un sorti d’un film des années 40.
A ses pieds, il y avait une petite valise de cuir usagée.
L’appartement était sombre, comme si personne n’avait vécu dedans depuis des années. Tous les meubles étaient recouverts de draps.
Il n’y avait pas d’horloges sur le mur, pas d’objets de décoration ni de bibelots sur les étagères. Dans le coin,il y avait une boîte de carton remplie de photos.
« Voudriez-vous porter mes bagagesà votre voiture, s’il vous plaît ? » a-t-elle demandé.
J’ai transporté sa valise jusqu’au taxi,puis je suis retourné vers elle.
Elle a pris mon bras et nous avons marché lentement vers le taxi. Elle continuait à me remercier pour magentillesse.
« Ce n’est rien », lui ai-je répondu,« J’essais simplement de traiter mes passagers de la façon dont je voudrais qu’on traite ma propre mère »
« Vous êtes un bon garçon », me répondit-elle.
Nous sommes montés dans le taxipuis, m’ayant donné une adresse,elle m’a demandé : « Pourriez-vousme conduire en ville ? »
« Ce n’est pas le chemin le plus court ! », lui ai-je répondu.
« Oh, ça ne me dérange pas », Me répondit-elle, « Je ne suis pas pressée, je me rends dans une maison de retraite »
Je l’ai regardé dans le rétroviseur.
Ses yeux humides brillaient et elle a ajouté : « Il ne me reste plus defamille et j’ai entendu le docteurdire que mes jours étaient comptés »
J’ai arrêté le compteur et je l’ai écoutée. « Quelle route voudriez-vous que je prenne ? », lui ai-je demandé.
Pendant les deux heures suivantes,nous sommes allés en ville. Elle m’a montré les édifices où elle a travaillé jadis.
Nous sommes allés dans le quartier où elle et son mari avaient vécus quand ils étaient jeunes mariés.
Elle m’a fait arrêter devant un vieil entrepôt qui avait été, une salle de danse. Elle s’y rendait souvent pourdanser quand elle était jeune fille.
Parfois, elle me demandait de ralentir devant un immeuble particulier ou de m’arrêter à un coin de rue. Là, elle fixait la noirceur du quartier, ne disant rien.
Plus tard, vers le déclin du soleil, elle a soudain dit : « Je suis fatiguée maintenant, allons-y »
Nous sommes allés en silence jusqu’à l’adresse qu’elle m’avait indiquée. C’était un édifice bas,comme un petit foyer de convalescence. Avec un cheminqui passait sous un portique.
Deux infirmiers se sont approchésdu taxi dès notre arrivé. Soucieux et prévenants, ils surveillaientchacun de ses mouvements.
Ils devaient l’attendre depuis un bon moment.
J’ai ouvert le coffre de la voitureet porté la petite valise jusqu’à l’entrée. La vieille dame a été installée dans une chaise roulante.
« Combien je vous dois ? », a-t-elle demandé en cherchant dans sa bourse. « Rien du tout »
« Mais vous devez gagner votre vie ! »
« Il y aura bien d’autres passagers », lui répondis-je en souriant…
Machinalement, je me suis penché vers elle et l’ai serré dans mes bras.
Essuyant discrètement une larme,elle m’a dit : « Vous avez donné à une vieille dame un petit momentde joie, merci »
Je lui ai fait un signe de la main, puis je suis reparti avec mon taxi,sous la faible lueur des lampadaires.
Derrière moi, une porte s’est refermée… Ce son résonne dans ma tête comme la fermeture définitive d’une vie.
Je n’ai pas pris d’autres passagers ce jour-là. J’ai conduit sans but, perdu dans mes pensées.
Pour le reste de la journée, je pouvais difficilement parler.
Et si cette femme avait pris un chauffeur pressé qui était impatient de finir sa journée de travail ?
J’aurais même pu refuser cette course, ou j’aurais pu klaxonner une fois, puis repartir.
En ressassant ces événements, je me dis que je n’aurais pas pu faire quelque chose de plus important dans ma vie.
Nous sommes souvent conditionnés à penser que nos vies ne tournent qu’autour de grands évènements.
Mais de grands moments nous attendent sans que nous le prévoyons.
Des moments magnifiques que d’autres peuvent trouver sans intérêt.
Les gens peuvent oublier ce que vous avez fait ou ce que vous leur avez dit.
Mais ils se rappelleront toujours comment vous leur avez fait comprendre qu’ils existaient.
La vie n’est peut-être pas toujours le « grand bal » que nous espérions.
Mais puisque nous y sommes invités,Prenons donc le temps de « Bien danser »…
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Patrick
Aime-moi passionnément