Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
19/04/2017 - 17:16


Vous avez un regard singulier et charmant,
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle où brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment.  
  
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant,
Ils sont de plus belle eau qu’une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète
Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement.  

Mille petits amours à leur miroir de flamme,
Se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.


  Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l’on apercevrait à travers un cristal.  
(Théophile Gauthier)


18/04/2017 - 16:33


A l’ombre des foulards
 
Otages de leurs passions, de leurs baisers,de leur attirance
Le bourreau des cœurs les enlace, avec véhémence
Emmaillotés dans ses filets, sans résistance, succombant
Portant foulard du condamné a la potence, impénitent
Qui tente d’envoiler leurs sentiments pour l’apparence
 
Sous la voilure qui les cache des regards intransigeants
Dans leurs yeux une peur tenace, qui déchirent les amants
De se faire prendre main dans le sac, de montrer leurs sentiments
Otages de leurs passions, de leurs baisers, de leur attirance
 
S’aimer au grand jour est tour de force,
Quand pour l’amour il faut qu’on écorche
Enfants, femme, et toute la noce et qu’on divorce
Sous les foulards, les masques des prisonniers
Beaucoup de peine, de douleurs accumulées
Otages de leurs passions, de leurs baisers, de leur attirance.
 
Tout droit réservé Dominique Chouinard
Peinture : René Magritte
18/04/2017 - 11:37



 
Droite comme le cyprès
Forte comme un chêne
Noire comme l'ébène
Blanche  comme le peuplier

J'ai le juste  orgueil
De donner l'ombre au passant
D’être un accueil
Pour tous  ces innocents

Comme j'ai la fierté
De mes profondes racines
Puissance incontestée
Qu’elles emmagasinent

Les marques de mon passé
Trahissent mes peurs et mes pensées
Voyez mes noeuds d'anxiété
Les blessures de mes branches cassées

Je me souviens avec émotion
Avoir bercé un petit oisillon
De sa famille que j’ai hébergé
Pour qu’elle soit protégée

Les arbres dureront
S’ils ne croisent  pas  un  bûcheron
Transformant  leur  branchage
En bois de chauffage
 et  le tronc en pâte à papier
 sous les traits  d’un être singulier
Sculpteur à la barbe fleurie
Ou  Cheval de bois dans une nursery

J’espère moi,  qu’on me transformera
Juste En petite feuille de papier dorée
Et  Qu’un crayon de bois y écrira
Tous les mots d’amour du monde entier

Voici une vidéo autour d'une chanson de Maxime Le Forestier c'est lui qui interprète la chanson. Celle-ci date de 1972 environ elle
a été écrite par Catherine Le Forestier.
18/04/2017 - 07:31



MON COEUR...

Dans les profondeurs de mon coeur
Sonne le glas de la renaissance
Finies toutes mes peurs
Envolées mes souffrances,

Mes pas me conduisent vers un jour nouveau
Envolé, mon fardeau
Je vole comme un oiseau
À la recherche de petites brindilles
Pour préparer un petit nid
À l'abri de la pluie,

Le coeur en harmonie
Avec ma nouvelle vie,

Loin de tout, j'avais oublié
Que le vent soufflait...
Ce vent...
Au petit matin
M'enlace dans ses bras,

Un frisson parcourt mon corps
De petits soubresauts, je grelotte
Mon corps endormi
Se réveille,

J'ai végété
Mon esprit abandonné
Ce corps se fanait
Libre de cette léthargie
Une nouvelle vie
Comme un nouveau-né...

Un nouveau monde...
Je vais me protéger
Je ne veux pas ressembler a tout le monde,

Je veux être en harmonie avec mon coeur
Je veux du bonheur
Fini, cette vie perfide,

Mon coeur ne sera plus vide
Une nouvelle étoile brille
Mon étoile !


Publié le 30/05/2009 à 09:15 par renaitre

16/04/2017 - 09:40


Révélations chocs sur Pâques !

Tous les Chrétiens devraient savoir que la célébration de Pâques à a voir avec la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
Un bon endroit pour lire ce qui s’est passé, se trouve dans le livre de Matthieu, chapitre 27.

Mais, tout d’abord, faisons un petit retour bref sur les événements qui se sont déroulés juste avant :

« Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples :Vous savez que la Pâque est dans deux
jours, et le fils de l’homme est livré pourêtre crucifié. (Matthieu 26 : versets 1, 2)

« Et, le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus, disant où veux-tu que nous te préparions [ce qu’il faut]
pour manger la pâque ? Et il dit :
Allez à la ville auprès d’un tel, et dites-lui : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples. Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et ils apprêtèrent la pâque »
(Matthieu 26, versets 17 à 19)

« Or, quand le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.(Matthieu 27, versets 1, 2)

« Et le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils s’écriaient encore plus fort, disant : Qu’il soit crucifié ! Et Pilate se lava les mains devant la foule, disant : Je suis innocent du sang de ce juste ; et ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié. »(Matthieu 27, versets 23 à 26)

« Depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. Et vers la neuvième heure, Jésus rendit l’esprit. »(Matthieu 27, versets 45 à 50)

*******

Donc ici, nous avons la première partie de la Pâques : sa mort.

Et devinez ce que les Juifs célébraient ce même jour à travers tout Israël, la Pâque juive, l'une des fêtes les plus importantes dans la religion juive, elle commémore la sortie d'Égypte, la naissance d'Israël en tant que peuple et nation.

(Note : La fête de Pessa'h, la Pâque juive, est célébrée au début du printemps, elle commémore la fin de l'esclavage du peuple d'Israël en Égypte, 1.500 ans avant la naissance de Jésus-Christ.
Elle est l'une des trois fêtes du pèlerinage du calendrier juif et débute le 14e jour du mois de Nissan. Sa date peut varier en fonction des années, mais elle se déroule toujours au mois de mars ou d'avril.)

Avril était le premier mois de l’année pour les Juifs et il l’est toujours dans les signes du zodiaque. Il est représenté par un bélier. Le signe du Bélier.

Mais ce n’est pas son nom d’origine(Ce n’est que récemment, qu’ils ont Changé ce nom par « Bélier ». Mais si vous consultez les vieux zodiaques et les anciennes images, ce n’est pas un bélier, mais un agneau qui était représenté, et sans cornes.)

Et qui est représenté par un agneau,Jésus-Christ. Et cette année-là, la Pâques juive tombait le même jour que Jésus fut crucifié.

L’agneau pascal était tué dans tout Israël, au même moment qu’on crucifié Jésus sur  la croix—l’agneau de Dieu !

En accord avec la Bible, nous savons que Jésus a ressuscité d’entre les morts le premier jour de la semaine.

Et en accord aussi avec le calendrier de la semaine juive, nous savons quesamedi est le dernier jour de leur semaine, le 7ème jour de la semaine,le jour du Sabbat (repos). Il commence à la tombée de la nuit du vendredi soir.

La Bible ne dit pas quel jour de la semaine où Jésus est mort, mais elle parle d’heures dans la journée.

« Mais depuis la sixième heure »
« Jusqu’à la neuvième heure »

Et nous savons exactement quelle heure Jésus est mort.C’était « la neuvième heure »

Les heures qui sont utilisées dans le Nouveau Testament viennent des heures de garde des Romains. Ilscommencent à 6 heures le matin, au lever du soleil, et finissent à 6 heures le soir, au coucher du soleil.

Alors, quand la Bible dans le Nouveau Testament parle de la première heure de la journée, elle commence à 6 heures
du matin. Donc, entre 6 et 7, c’était la première heure de la journée.

La neuvième heure était entre 3 heures et 4 heures de l’après-midi.
Voici un petit schéma simple pour l’expliquer.

Heures de garde :
1  6 :00 - 7 :00    (première heure)
2  7 :00 - 8 :00    (seconde heure)
3  8 :00 - 9 :00    (troisième heure)
4  9 :00 - 10 :00   (quatrième heure)
5  10 :00 - 11 :00  (cinquième heure)
6  11 :00 - 12 :00  (sixième heure)
7  12 :00 - 1 :00   (septième heure)
8  1 :00 - 2 :00    (huitième heure)
9  2 :00 - 3 :00    (neuvième heure)

La Bible dit : « Et vers la neuvième heure, Jésus rendit l’esprit », ce qui veut dire que Jésus est probablement mort entre 3 :00 et 4 :00 de l’après-midi.

*******

Maintenant, revenons à la célébration du dimanche de Pâques. Nous savons que Jésus a été ressuscité le dimanche,
parce que pour les Juifs, c’était le premier jour de la semaine en accord avec la Bible.

Mais cette année-là, le Sabbat était un Sabbat spécial qui tombait un vendredi.

Cela veut dire que la veille, tous les Juifs tuaient l’agneau pascal pour célébrer La fête de Pessa'h, la Pâque juive, qui cette année-là tombée un vendredi.

Cela veut dire aussi que Jésus a été crucifié ce même jeudi pendant qu’ils tuaient l’agneau pourcommémorer ce Sabbat spécial.

Maintenant, Jésus dit lui-même qu’il a été dans la tombe trois jours. « Car, comme Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. »(Matthieu 12 : 40)

Et Pierre, l’apôtre de Jésus, dit queJésus a prêché aux esprits [qui sont] en prison durant ce temps.(1 Pierre 3 :19)

*******

Maintenant qu’est-ce que cela à avoir avec la célébration du Vendredi Saint ?

l’Eglise explique que le premier jour,le vendredi, il a été tué et enterré ; le second jour, le samedi, il été dans sa tombe ; et le troisième jour, dimanche, il est ressuscité.

Le seul problème avec cette théorie,c’est qu’il y a bien 3 jours, mais oùsont passés les trois nuits ? Parceque Jésus est très spécifique, il a dit 3 jours et 3 nuits.

1er jour (vendredi) crucifixion de Jésus sur la croix.+ une nuit
2ème jour (samedi) Jésus est dans sa tombe.+ une nuit
3ème jour (dimanche) Sa résurrection + ?
Mais où est passée la troisièmeNuit ?

Nous savons pour sûr qu’il est ressuscité le dimanche, et nous savons aussi maintenant quand
il a été crucifié, c’est-à-dire le jeudi.

Maintenant, voici la preuve de ce qui est vraiment arrivé:

1er jour (jeudi) Jésus est sacrifiéet crucifié, en même temps que les Juifs tuent l’agneau pour laPâque juive pour le souper du soir.+ 1ère nuit
2ème jour (vendredi) La Pâque juive tombe un vendredi cette année-là.+ 2ème nuit
3ème jour (samedi) Jésus prêche aux esprits qui sont en prison dans le monde de l’esprit.+ 3ème nuit

(dimanche) La résurrection.Marie vient très tôt le matin pour visiter la tombe qui est vide.  

Cela prouve bien que Jésus a passé 3 jours et 3 nuits dans le cœur de la Terre pour prêcher aux esprits qui sont en prison.

En résumé :

1) Le Sabbat de cette année-là était un double Sabbat qui commençait le vendredi.

2) Les Juifs ont tué l’agneau Pascal la veille, à peu près la même heure que Jésus est mort sur la croix.

3) Jeudi, vendredi et samedi,plus 3 nuits, Jésus prêche pour ceux qui sont dans les prisons du monde de l’esprit.

4) La résurrection.
Dimanche, très tôt le matin,Marie vient visiter la tombe et la trouve vide.

Patrick :Je veux terminer ce blogue sur L’histoire de Pâques en vous souhaitant de Joyeuses Pâques à vous et toute votre Famille et proches.
Peut importante de quelle façon vous fêtez Pâques,j’espère que ces informations
seront une bénédiction pour vous tous.



15/04/2017 - 08:46
          ROMANCE D'AMOUR



 S'il est un rêve d'amour, Parfumé de rose,

Où l'on trouve chaque jour Quelque douce chose,

Un rêve que Dieu bénit, Où l'âme à l'âme s'unit,

Oh ! j'en veux faire le nid Où ton coeur se pose !.

                

Vois-tu nous sommes un.

Dis-toi cela sans cesse.

Je me regarde dans ton beau front comme dans un miroir.

La flamme que je vois luire dans tes yeux,

 est la même que je sens briller dans ma poitrine

quand tu me parles,

il me semble que c’est ma pensée que tu me dis.

                

Voici une fleur que j’ai cueillie pour toi.

Elle t’arrivera fanée, mais parfumée encore ;

doux emblème de l’amour dans la vieillesse.

Garde-la ; tu me la montreras dans trente ans.

Dans trente ans tu seras belle encore,

dans trente ans je serai encore amoureux.

Nous nous aimerons,

N’est-ce pas, mon ange, comme aujourd’hui,

                  ...................

                   Victor Hugo




14/04/2017 - 13:46
                                     


LES MAINS D'UNE GRAND-MÈRE ...          

Une grand-mère, ayant plus de 90 ans, était assise, l'air affaiblie sur le banc du patio.
Elle ne bougeait pas, seulement assise, la tête vers le bas, fixant ses mains.


Quand je me suis assise auprès d'elle, elle ne bougea pas, aucune réaction !
Je ne voulais pas la déranger, mais après un long moment de silence, je me suis informée si elle était correcte.


Elle leva la tête et me sourit.

« Oui je suis correcte, merci de t'en informer » dit-elle de sa voix forte et claire.
« Je ne voulais pas vous déranger, madame, mais vous étiez assise là, fixant vos mains et je voulais savoir si tout était correct
pour vous » lui ai-je dit.
« A-tu déjà regardé tes mains? » me dit-elle.« Je veux dire vraiment regardé tes mains? »
Alors j'ai ouvert lentement mes mains et les ai fixées, les ai retournées, m'en suis frotté les paumes.
« Non, je pense que je n'ai jamais vraiment regardé mes mains » lui dis-je et je me demandais ce qu'elle voulait dire.
La vieille dame me sourit et me raconta cette histoire :
« Arrête-toi et réfléchis un peu au sujet des mains que tu as, comment elles t'ont si bien servi depuis ta naissance. »
"Mes mains, ridées, desséchées et affaiblies ont été les outils que j'ai toujours utilisés pour étreindre la vie. Elles m'ont permis de m'agripper et d'éviter de tomber quand je trottinais lorsque j'étais enfant.Elles ont porté la nourriture à ma bouche et m'ont permis de m'habiller.Lorsque j'étais enfant, ma mère m'a montré à les joindre pour prier.Elles ont attaché mes souliers et mes bottes.Elles ont touché mon mari et essuyé mes larmes quand il est parti à la guerre.Elles ont été sales, coupées, rugueuses et enflées. Décorées avec ma bague de mariage, elles ont montré au monde que j'aimais quelqu'un d'unique et spécial.Elles ont été maladroites quand j'ai tenté de tenir mon premier enfant. Elles ont écrit les lettres à mon époux, et ont tremblé quand je l'ai enterré.Elles ont tenu mes enfants, ensuite mes petits-enfants, consolé les voisins et tremblaient de rage quand je ne comprenais pas.Elles ont couvert ma figure, peigné mes cheveux et lavé mon corps.Elles ont été collantes et humides, sèches et rugueuses.Aujourd'hui, comme rien ne marche vraiment plus comme avant pour moi, ces mains continuent de me soutenir et je les joins encore pour
prier.Ces mains portent la marque de ce que j'ai fait et des accidents de ma vie. Mais le plus important est que ce seront ces même mains que Dieu attrapera pour m'amener avec lui dans son Paradis.Avec elles, Il m'élèvera à ses cotés. Et là, je pourrai les utiliser pour toucher Sa face sacrée."
Pensive, je regardais ses mains et les miennes.

Je ne les verrai jamais plus du même œil.


Plus tard, Dieu tendit ses mains et attira la vieille dame à lui.


Quand je me blesse les mains, quand elles sont sensibles, ou quand je
caresse le visage d'enfants ou celui de mes amants, je pense à cette
dame. Je sais qu'elle a été soutenue par les mains de Dieu. Et je veux,
moi aussi, un jour, toucher la face de Dieu et sentir Ses mains sur mon
visage.
13/04/2017 - 10:40


       Soleil couchant sur la mer
 

Le soleil couchant sur la mer
A quelque chose
Que j'ose
Ecrire en quelques vers
 

Le soleil couchant sur la mer
Une belle pause
Qui dispose
D'une attention particulière
 

Le soleil couchant sur la mer
Loin d'une névrose
Que j'explose
Une boule de feu sur terre
 

Le soleil couchant sur la mer
Une symbiose
Que j'expose
Un idéal point éphémère
 

Le soleil couchant sur la mer
Une apothéose
Joue l'hypnose
De ses parfums délétères
 

Le soleil couchant sur la mer
Instant grandiose
Il métamorphose
Des couleurs plein les airs
 

Le soleil couchant sur la mer
Un virtuose
Il en impose
Un chef d'orchestre opère
 

Le soleil couchant sur la mer
A quelque chose
Que j'ose
Ecrire en quelques vers
 

Thierry Petibon
"Océan vers"
--> vers mer, terre et air
 
Illustration de Florence Lyse
( aquarelle 2015 )
13/04/2017 - 09:13
IL NE FAUT PAS VENDRE LA PEAU DE L'OURS AVANT DE L'AVOIR TUÉ.

Ne pas se flatter trop tôt d’un succès incertain, ni disposer d’une chose avant de la posséder
 
On ne doit pas compter sur le résultat d’une affaire avant que celle-ci ne soit terminée.
Il y a un proverbe turc qui dit à peu près la même chose : On ne vend pas le poisson qui est encore dans la mer.
L’empereur Frédéric III fit l’application de ce proverbe, lorsque le duc de Bourgogne lui proposa de partager les états de Louis XI, roi de France, dont la conquête n’était encore qu’à l’état de projet.
 

 
Que de gens prennent des engagements au-dessus de leurs moyens, comme ces deux chasseurs de La Fontaine et ne retirent que du ridicule de leurs propos inconsidérés.
C’est cette fable qui se trouva dans le livre V, intitulée l’Ours et les deuxCompagnons, qui a donné naissance à notre proverbe.
En voici les premiers vers :

Deux compagnons pressés d’argent
A leur fourreur voisin vendirent
la peau d’un ours encore vivant.
Mais qu’ils tueraient bientôt, du moins à ce qu’ils dirent

Ils se rendent donc dans la forêt, pour accomplir leur dessein ; mais leur ardeur ne dura pas longtemps.
Saisis de frayeur à l’approche de l’animal, l’un grimpe au faîte d’un arbre, l’autre se couche par terre et fait le mort.
L’ours arrive à pas lents, et, voyant ce corps étendu, le retourne et le flaire en tous sens :
C’est, dit-il un cadavre, ôtons-nous, car il sent.
Puis, il retourne dans sa forêt. Celui des deux compagnons qui était sur l’arbre en descend et s’adressant à son camarade :
Mais que t’a-t-il dit à l’oreille ?
Il m’a dit qu’il ne faut jamais
vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre

 
L’apologue de La Fontaine a été tiré des Mémoires de Philippe de Commines, historien du XVe. Voici ce passage en vieux français de cette époque :« Auprès d’une ville d’Allemagne y avoit (avait) un grand ours qui faisait beaucoup de mal. Trois compagnons de la dicte (dite) ville qui hantoientles tavernes, vindrent (vinrent) à un tavernier, à qui ils devoient, prier qu’il leur accreust(accorda) encore un escot(écot) et qu’avant deux jours le payeroyent(paieraient) du tout : car ils prendroyent
(prendraient) cet ours qui faisoit tant de mal et dont la peau valoit beaucoup d’argent, sans les présents qui leur seroyent (seraient) faits des bonnes gens.

« Le dict (dit) hôte accomplit leur demande et quand ils eurent disné, ils allèrent au lieu ou hantoit cest ours et comme ils approchèrent de la caverne, ils le trouvèrent plus près d’eulx (eux) qu’ils ne pensoyent (pensaient) ; ils eurent paour (peur), si se mirent en fuite. L’un gaigna (gagna) un arbre, l’autre fuit vers la ville : le tiers (troisième), l’ours le print (prit) et le foula fort soubs (sous) lui enlui approchant le museau fort près de l’oreille.
Le pauvre homme estoit (était) couché tout plat contre terre et faisoit le mort.
« Or ceste beste (cette bête) quand elle veoit qu’il ne se remue plus elle le laisse là cuidant (croyant) qu’il soit mort et ainsi le dict (dit) ours laissa le pauvre homme sans lui avoir fait guères de mal et se retira en sa caverne et quand le pauure (pauvre) homme se veit (vit) délivré, il se leva tirant (se dirigeant) vers la ville. Son compagnon qui estoit (était) sur l’arbre ayant veu (vu) ce mystère, descend, court et crie après l’autre qui estoit devant, qu’il attendist,lequel se retourna et l’attendist.
Quand ils furent joincts (joints), celui qui estoit dessus l’arbre demanda à son compagnon par serment ce que l’ours lui avait dit en conseil, que silongtemps lui avoit tenu le museau vers l’oreille ; à quoi son compagnon lui respondit : Il me disoit que jamais je ne marchandasse de la peau de l’ours jusques à ce que la beste fust morte. »

12/04/2017 - 08:48
Etranges créatures recueillant l’âme noire du sorcier de Noirmoutier.

En 1902, un petit-fils de marin vendéen rapporte l’étrange aventure vécue jadis par son grand-père revenant de la mer par une belle nuit de juin, et débarquant par une claire nuit d’été sur l’île de Noirmoutier : ce soir-là, le sorcier bien connu et redouté des insulaires passe de vie à trépas, l’occasion pour les Vertes-Velles de venir s’emparer de son âme afin de l’emporter avant que le coq ne chante...
Le marin Vincent et son matelot Jacques revenaient de la mer par une belle nuit de juin, débarquant au port de la Guérinière, en l’île de Noirmoutier, vers onze heures du soir. La pêche n’avait pas été mauvaise ; les deux marins mirent dans des sacs ce qu’ils voulaient emporter pour leur famille et le reste, réparti en deux lots, fut déposé à la cantine où l’aubergiste veillait encore, attendant la rentrée des dernières barques. Pour fêter la bonne pêche et pour se donner des jambes, car c’est dur de marcher, le dos courbé sous la charge, dans du sable qui cède sous le pied, ils prirent un verre de blanche et les voilà partis.
La nuit était belle, le ciel fourmillait d’étoiles et la lune brillante flottait dans le bleu sombre comme un voile d’argent sur une mer
immobile. Ils allaient vers l’Épine, où demeurait alors père Vincent. Tous deux marchaient muets et pensifs, car ils n’osaient troubler, même de leur voix, le grand silence de la nuit. Ils avaient l’âme religieuse,ces deux du vieux temps, bien qu’on ne les eût jamais vus à l’église ; et dans la nuit de juin, ils se sentaient impressionnés par tant de grandeur dans le ciel bleu, par tant de paix sur la terre, et leur cœur de loups de mer était étrangement troublé, et leur silence semblait comme la prière obscure de leur âme émue devant le mystère de l’infini.

Le port de Noirmoutier. Aquarelle de B. Tessier

Ils longèrent d’abord la plage, puis, allant droit sur l’Épine ils coupèrent la dune et en suivirent la lisière, du côté des marais
salants, pour marcher plus à l’aise sur le sable fin mélangé de terre brune. Il était une heure environ — les deux hommes n’allaient pas vite,voyez-vous — quand ils aperçurent, à un demi-mille devant eux, toute blanche comme un logis d’argent sous la lumière crue qui tombait de la lune au plus haut du ciel, la maison basse de maître Corvou.
— Maître Corvou ne pourra pas, cette nuit, nous jouer un mauvais tour, dit enfin Jacques, ni nous faire perdre notre pêche ou nous égarer dans les parées de la dune...
— Et pourquoi dis-tu cela, gars ?
— Mais vous ne savez donc pas que le Corvou est bien mal ?
— Ah ! je comprends, maintenant, Jacques, reprit Vincent. Je me souviens
que'hier, comme je larguais l’amarre et que je prenais la barre pour sortir du port, le vieux Piarou, le patron de ceux de la Fleur des Vagues, m’a crié, en me passant à toute vitesse comme si le diable eût été dans ses voiles : « Je crois bien que je serons bientôt mon maître, le Corvou s’en va... ». Je n’avais pas, sur l’instant, saisi le sens de ses mots ; puis, comme nous avons bourlingué ferme et pêché rude, j’avais tout oublié. Je me rappelle maintenant que Piarou riait à moitié dans sa grande barbe grise. C’est que le Corvou lui en a fait voir de toutes les couleurs et surtout du noir. Il fut un temps de malheur pour ce bon Piarou ; il perdit son grand gars au retour de la flotte, au moment où il comptait enfin avoir un bon second ; la pêche fut mauvaise, plusieurs années durant, et, de malheur en malheur, il fallut encore, par un jourde grosse mer, que sa barque talonnât sur les rochers du Vieil, non loin du Cap. On dut la renflouer ; or, le pauvre homme n’avais plus un sou ; alors, il emprunta au Corvou et lui donna une part dans la barque
réparée ; mais, depuis, le sorcier en a profité pour le gruger et lui enlever le plus clair de son gain.
— Le Corvou ! dit Jacques, avec un tremblement dans sa voix plus basse, comme s’il avait craint d’être entendu. Quel nom ! Corvou ! Corvou !
— Oui, Corvou, le Corbeau ! nom d’oiseau noir ! surnom de malheur ! être maudit ! Il court la nuit comme un hibou, il écoute aux portes, il rôde autour des maisons où gémissent les agonisants. Corvou de mort, pourvoyeur de deuils !
— On dit qu’il est très riche, et cependant, il n’a jamais travaillé.
— Oui ! son père s’appelait Corvou, son grand-père aussi. Tous. Corvou de surnom de père en fils, tous Corvou de fait dans leur vie, se passant l’héritage damné de leurs abominables pratiques, tous semeurs de malheurs et de deuils, écumeurs du peuple des pauvres gens comme ce brave Piarou. Sinistres oiseaux de proie toujours à l’affût, terrifiant tout le monde, ils ont vécu des larmes et des sueurs de ceux qui souffrent et qui travaillent. Ah ! si l’on pouvait réunir sur quelque grande place toutes les victimes des Corvou, on serait épouvanté par l’immensité de cette foule secouée de sanglots, par cette multitude d’êtres éplorés, les lèvres frémissantes des plus implacables malédictions. Corvou au mauvais œil, ton heure, comme la nôtre, est marquée au cadran du ciel.
— Le Corvou est tout seul chez lui reprit Jacques, il n’a voulu ni médecin, ni veilleur, ni curé.
— C’est juste que ces gens-là crèvent comme des chiens. Ces Corvou de mort, n’ayant jamais connu le bien, n’y peuvent pas revenir sur leur fin, et ce sont les démons, leurs frères, qui les emmènent. C’est ce quel’on dit, toujours, et je le crois bien. Et ça doit être les cris de mort des Corvou qu’on entend la nuit dans la tempête,quand quelqu’un de nous périt en mer et rend à Dieu son âme.
Un silence se fit, et ces deux hommes, qui n’allaient point à l’église, semblaient se recueillir en parlant de si grandes choses dans le mystère de la nuit. Tout en devisant, ils étaient arrivés près de la maison du Corvou. Ils n’avaient pas peur de lui, cette nuit-là ; mais, cependant, par un reste de méfiance, ils se glissèrent en étouffant leurs pas sous une haie de tamaris. Derrière, c’était la cour du Corvou, puis sa maison qu’on apercevait toute blanche sous la lune, entre les minces rameaux des arbustes.
Soudain, les deux hommes entendirent du bruit dans la cour. D’un bond, ils se tapirent sous la haie, épouvantés, retenant leur souffle... Quoi donc ! Etait-ce le Corvou qui marchait là, à quelques brasses d’eux, le Corvou qu’on disait à l’agonie ? Allait-il passer devant eux, drapé de noir, l’œil rouge, et promener encore dans la nuit sa sinistre silhouette ? Alors il les verrait, il tes regarderait de son œil méchant et dur comme une lame de sabre et ils seraient ensorcelés et malheureux à jamais, eux et leurs enfants !
Les bruits continuaient, plus forts, plus distincts aussi : c’étaient surtout des bruits de pas, car l’on entendait les sabots de bois claquer sur le sol ferme de l’aire. Ce furent ensuite des grincements d’essieu et le roulement saccadé d’une charrette. Puis brusquement, violemment, deux volets s’ouvrirent en heurtant les murs et les deux hommes crurent comprendre alors qu’on escaladait une fenêtre. Vincent se souleva un peu, et, tremblant, fiévreux — lui qui n’aurait pas frémi devant la mort en mer —, il osa regarder à travers les tamaris.

Habit de sorcier. Dessin de Claude Gillot (1673-1722)

« Ah ! Dieu ! les Vertes-Velles ! » murmura-t-il. Jacques regarda aussi. Là, dans la cour, inondée de lumière par la lune, il y avait un chariot toutpeint en noir. A côté, un petit homme semblait attendre, un nain, un vrai squelette, mais sa face osseuse et livide, coiffée d’un capuchon noir, était trouée de deux grands yeux brillants comme des charbons ardents. Sous les lèvres usées, les dents apparaissaient longues et blanches ; un affreux sourire, plissant jusqu’à l’attache des oreilles la peau jaunie des joues, rendait plus horrible et plus méchante l’expression de cette infernale figure. La fenêtre de la maison du Corvou était ouverte et l’on entendait encore des bruits dans l’intérieur, des piétinements, des frémissements de linge, des soupirs et des jurons. Les deux pauvres marins, n’osant plus bouger, pareils à des blocs de pierre, ne quittaient pas de l’œil l’épouvantable spectacle. Il allait, en effet, se passer des choses terribles ! Le nain semblait s’impatienter dans la cour. Il s’approcha de la fenêtre, et, se penchant à l’intérieur, il cria d’une voix sèche et grêle comme une lame d’acier vibrant : « Pressez-vous, frères ! Car la route est longue, la nuit s’avance et le coq va chanter ! » Il était deux heures du matin.
Soudain, deux autres nains apparurent dans l’embrasure de la fenêtre, en tout semblables à celui qui veillait dans la cour. Ils soulevèrent un fardeau bien lourd ; l’un d’eux, enjambant l’appui, passa dans l’aire, saisit la chose à deux bras et la porta dans la charrette. Les deux marins crurent mourir...
Les Vertes-Velles emportaient le Corvou ! Et le Corvou était mort ! Oui, le fardeau, c’était lui, avec sa bouche ricanante, méchante jusque dans la mort, avec son nez en bec d’épervier, son grand front, sa tête chauve, ses longues mains de rapace ; mais il n’avait  plus son regard de bête à l’affût, et sa tête retombait, inerte, sur ses longues épaules. Les nains le dressèrent debout dans le chariot, l’attachèrent avec des câbles comme on arrime les sacs à bord pour les empêcher de tomber avec le roulis. Et tous trois alors s’attelèrent au véhicule : « En route ! »La voiture s’ébranla sous le triple effort, pendant que le cadavre, dans ses liens, oscillait sous les secousses, comme ces oiseaux morts que l’on attache, dans les champs, au bout de hautes perches, et que le vent
balance lourdement. Et la lune jetait sur tout cela sa lumière d’une blancheur de suaire. Les marins n’eurent que le temps de s’enfoncer un peu plus sous les tamarins penchés : les Vertes-Velles, avec la funèbre charrette et le fantôme du Corvou, prenaient le galop dans le chemin, se dirigeant à toute vitesse sur la grand’route de l’île, et passaient comme des ombres de mort devant les deux malheureux pétrifiés.En un clin d’œil, ils les dépassèrent sans tourner la tête, le dos courbé sous l’effort, leurs sabots trop grands battant la terre comme si elle eût été gelée, la voiture cahotant de ci de là sur les cailloux, et le grand corps, affaissé sur ses cordes, se balançant au rythme désordonné des chocs et des ressauts, effrayant, livide, plus livide et plus effrayant encore sous les clartés de la lune. En moins d’une minute, tout avait disparu, mais on entendait encore, au loin, bien loin, le roulement du chariot et le bruit sec des sabots trop grands sur la route solitaire.
Tout d’une haleine et ne se parlant qu’à demi-mots, les deux marins coururent à l’Épine. Le jour pointait déjà au-dessus de l’Anse Rouge, comme ils arrivaient au presbytère pour raconter au curé ce qu’ils avaient vu. Dès le lever du soleil, le prêtre se dirigea, accompagné de quelques personnes, vers la demeure du Corvou. Tout était clos dans le petit logis, même la fenêtre, et le Corvou, les paupières closes sur sesyeux rouges, semblait dormir sur son lit de mort.
Mais si les Vertes-Velles avaient laissé le corps sur sa couche, ils avaient emmené l’âme maudite et, fuyant le jour grandissant, ils devaient encore la rouler en un chariot noir, sur des routes obscures inconnues des hommes.