Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
18/01/2017 - 08:47

 

Ce matin,
Il y avait
Des milliers...
De diamants
Dans les champs.


Les gens ont dit :
“C’est la gelée.”

Mais moi
Je sais bien
Que c’est la lune
Qui a fait craquer
Tous ses colliers.


Anne-Marie Chapouton



16/01/2017 - 13:48


                                                                 C'EST QUOI LA VIE

 
La vie, c’est la pluie…
C’est le beau temps…
C’est la rosée du matin
Et la douceur d’un coucher de soleil.
 C’est un sourire,
Une larme…
Des souvenirs, des espoirs…
Des Jours noirs et des Jours bleus.
La Vie, c’est toi, c’est moi…
C’est nous, c’est tout.
C’est le souffle divin…
C’est le plus beau, le plus précieux…
C’est sacré, respecté. 
La vie… c’est un changement
Perpétuel et continuel.
C’est s’adapter, Essayer. Tomber… Echouer…
Se relever et gagner.
C’est un Jeu qui suit les caprices
des vagues et du vent. 
La Vie, n’essaie pas de la prévoir,
De la deviner,
De la comprendre
Ou de la changer. 
La vie, vis-la, au jour le jour…
Avec confiance, courage, optimisme et amour.
Accroche un sourire à tes lèvres :
Regarde bien droit devant toi
Et suis ton étoile. 
Des jours merveilleux t’attendent !
                                                                             
16/01/2017 - 11:03
Le sapin de noël
(ou le petit sapin sous la neige) …
 


 

Le petit sapin sous la neige
Rêvait aux beaux étés fleuris.
Bel été quand te reverrai-je ?
Soupirait-il sous le ciel gris.


Dis moi quand reviendra l’été !
Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler
S’enfuyait avec la tourmente.


Vint à passer sur le chemin
Un gaillard à grandes moustaches
Hop là ! en deux coups de sa hache,
A coupé le petit sapin.


Il ne reverra plus l’été ,
Le petit sapin des montagnes,
Il ne verra plus la gentiane,
L’anémone et le foin coupé.


Mais on l’a paré de bougies,
Saupoudré de neiges d’argent.
Des clochettes de féerie
Pendent à ses beaux rameaux blancs.


Le petit sapin de noël
Ne regrette plus sa clairière
Car il rêve qu’il est au ciel
Tout vêtu d’or et de lumière.


Pernette Chaponnière (« Vingt Noëls pour les enfants »
16/01/2017 - 07:50
Je rêve et j'attends.

Sur des lèvres gercées, je posais mon index
Afin de puiser mon inspiration
Tu me ravis divinement
En ce premier jour de l'an.
 
Sur ce terrain d'aventures
Pour nos turpitudes
Qu'est notre belle terre
Qu'en avons-nous fait ?
 
De mauvaises habitudes courent
La terre est venue soupirer
Quasi s'endormir
C'est un peu son hiver.
 
Nous passons à l'user
Respiration troublée
Comme matière inerte
Que notre vue nous cache.
 
Le monde ignore tout
Et moi je rêve et j'attends
Que puis-je faire, seule
Et elle me parle.
 
Réjouis-toi, dit-elle
Je suis là pour longtemps
Je vois demain les ombres
De ceux qui ne sont que passants.
 
Marie_Louise.


15/01/2017 - 11:53
Poème Dédié À Alexandre Dumas...
Par Victor Hugo...


Victor Hugo (1802-1885) dédie en 1854 un poème à Alexandre Dumas, où il évoque leur séparation, quand l'auteur des Trois Mousquetaires l'a accompagné lors de son embarquement à Anvers pour l'exil dans les îles anglo-normandes.  (Photo ci-contre).



Merci du bord des mers à celui qui se tourne

Vers la rive où le deuil, tranquille et noir, séjourne...
Qui défait de sa tête, où le rayon descend,
La couronne, et la jette au spectre de l'absent...
Et qui, dans le triomphe et la rumeur, dédie
son drame à l'immobile et pâle tragédie !
Je n'ai pas oublié le quai d'Anvers, ami...
 
Ni le groupe, vaillant, toujours plus raffermi...
D'amis chers, de fronts purs, ni toi, ni cette foule.
Le canot du steamer soulevé par la houle...
Vint me prendre, et ce fut un long embrassement...
Je montai sur l'avant du paquebot fumant...
La roue ouvrit la vague, et nous nous appelâmes.
- Adieu !
Puis, dans les vents, dans les flots, dans les lames,
Toi debout sur le quai, moi debout sur le pont...
Vibrant comme deux luths dont la voix se répond,
Aussi longtemps qu'on put se voir, nous regardâmes...
L'un vers l'autre, faisant comme un échange d'âmes...
Et le vaisseau fuyait et la terre décrut...
L'horizon entre nous monta, tout disparut...
Une brume couvrit l'onde incommensurable...
Tu rentras dans ton œuvre éclatante, innombrable...
Multiple, éblouissante, heureuse, où le jour luit ...
Et moi dans l'unité sinistre de la nuit.

Victor Hugo
Les Contemplations
Livre 5ème, 15
1854
13/01/2017 - 16:45

                                                      
                                       

 

 

La Chouette effraie
 



Dans le clocher qui carillonne
La chouette effraie n'effraie personne
 

Je la regarde et je l'espionne
Dans son nid entre les colonnes
 

Si j'étais un petit mulot
Je montrerais moins de culot
 

Je filerais incognito
Sous un tracteur ou une auto
 

Et si j'étais une grenouille
Je tremblerais j'aurais la trouille


Je m'en irais en sautillant
Me réfugier dans un étang
 

Mais moi je la trouve trop belle
Le soir quand elle ouvre ses ailes
 

Je vois son coeur sur son visage
Un coeur de neige et de plumage
 

 


 
12/01/2017 - 07:44

12/01/2017 - 07:43



Bateau fantôme

Est-ce un mirage ?
Une ombre fait naufrage
Un vaisseau d'un autre âge
Apparait sans étalage

C'est un cauchemar
Le rêve est en retard
Il n'y a là point de phare
Juste une nausée avare

Je ne vois rien , je frissonne
Mon imagination fredonne :
"N'ait pas peur petit homme
Ce n'est qu'un bateau fantôme"
 

Thierry Petibon
Poème sur le tableau
Créé par Nathalie Mauresmo
"Bateau fantôme"
12/01/2017 - 07:41


Des gens uniques, de par le monde
il en naît à chaque seconde

Chacun de nous porte en soi
une chose que les autres non pas

Les défauts et les qualités
font un cocktail à mélanger

Pour obtenir ce petit gout
celui qui n'appartient qu'à nous

Les êtres humains sont si divers
qu'il y aura toujours sur la terre

Quelqu'un qui trouvera en nous
ce qui lui manque par-dessus tout

Certains recherchent leurs contraires
d'autres leurs semblables qu'ils préfèrent

Mais l'important c'est d'arriver
à s'accepter tel que l'on est

Quand on commence à s'apprécier
l'entourage l'a vite remarqué

Et essaie de savoir pourquoi
on est tellement sur de soi

Et tous ces gens qu'on admirait
finissent par nous envier

Car eux aussi ils cherchent ailleurs
ce qu'ils possèdent à l'intérieur.

  MF


11/01/2017 - 08:09
Le test des trois Passoires
 
Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse.
 
Quelqu'un vient un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

- Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami?

- Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires :

- Les 3 passoires?

- Mais oui, reprit Socrate. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des 3 passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?

- Non. J'en ai simplement entendu parler...

- Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?

- Ah non ! Au contraire.

- Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain si elles sont vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?

- Non. Pas vraiment.

- Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?