Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 8 mois
05/01/2017 - 14:45
JE VOUDRAIS....

Je voudrais être ton petit rien

Et ne pas être ce que je crains

Ton petit rien tapi dans un coin

Des peurs revêtu

De ton âme muette

Cachée sur les chemins....

Je voudrais être l'écrit impromptu

Dont le prix de la vertu

Pénètre tes angoisses ingénues

Dans l'ombre des peines de ta silhouette

Qui avec si peu de lumière

Se réveille au creux d'une clairière....

Je voudrais être les paroles au goût de menthe

Déversant l'espoir d'une existence

Sous la forme d'une larme arborescente

Du souffle des brumes de ton silence

Où la source du néant envahissante

Arrose les fondations des remparts de ton coeur

Pour y détruire et effacer tes douleurs

En y faisant jaillir un jardin énamouré de tes mots en fleurs....


Copyright @ Onoma Gaïa
05/01/2017 - 13:35

                                                                   

 
AIMER
Ce n'est pas de grandes déclarations
Ce sont de petites choses simples et sans raison ...
C'est aussi simple que cela.
Ce n'est pas compliqué.
Mais si l'amour ne nous habite pas,
Il nous manque tout dans la vie ...

AIMER
C'est dire  :
Comment vas-tu ?
Es-tu fatigué ?
Est ce que je peux faire quelque chose pour toi ?
C'est ça L'Amour ! 

AIMER
C'est un coup de téléphone,
C'est une lettre,
C'est une petite surprise,
C'est une invitation du coeur,
C'est aller prendre une marche ensemble  ...

AIMER
C'est faire des choses pour l'autre,
Sans raison,  sans calcul ...
C'est accueillir l'autre tel qu'il est,
L'écouter avec son coeur,ne pas presser ...

AIMER
C'est aussi regarder l'autre avec les
yeux du coeur et les yeux de l'âme.
La parole peut mentir mais le regard ne ment pas ...
 
05/01/2017 - 07:48



Nouvel An, sois le bienvenu

Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !

Peut-être as-tu deux fils de laine
Pour la pauvre Madeleine ?

Un grain de blé pour le champ
Du vieux paysan ?

sans doute as-tu un peu de bien
Un peu de riz pour l'indien ?

Et cachée sous ta mante brune
La pierre de Lune ?

Pour le Désert la moitié
D' une goutte ... d' une goutte ...

Et pour le monde entier
Qui t' écoute ... qui t' écoute ...

Du nord au sud, de branche en brin
De l' Amour ... un brin.

Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !

(Maud-Élisa Givaudan 1980)

 


05/01/2017 - 07:35


Le Rêve D'un Enfant
 C’est tellement si mignon
cette fleur sent si bon
par toutes ces choses
des tas de questions elle se pose.
 
 D’un air bien décidé
elle rêve de jardiner
la nature est si belle
qu’elle ne pense qu’à elle.
  
Elle va se battre pour atteindre son rêve
elle voit quand les beaux matins se lèvent
et que le ciel est tout bleu
elle a des petits yeux.

 A demi-éveillée elle se demande
comment poussent les amandes
la pauvre elle cherche l’amandier
mais en vain est-ce qu’elle a rêver?
 
Près de la fontaine elle va s’asseoir
en tenant dans ses petites mains son arrosoir
toute fière elle arrose sans soucis
elle est ravie d’avoir donné à une plante la vie.

 (Jean-ClaudeLemesle)
04/01/2017 - 19:01
Bain de soleil

 
Les soirs où l’horizon disparaît

Entre le firmament et l’atlantique

Le soleil irisant les vents

Plonge entre les tropiques

Nu dans l’eau encore chaude

Où nul ne peut le regarder

Bien plus loin que l’au-delà.

 

Et il joue, le soleil joyeux

En éclaboussant de son rire

Des rivages inconnus

Où les arbres sont d’or

Et la plage de vermeil

Aux éclats vermillon et carmin

Des yeux des étoiles ses sœurs

Sirènes de feu dont le chant

Est appel de l’univers

À se perdre en des songes

Impossibles et brûlants.

 

Seuls quelques poètes

Rêveurs les partagent parfois

Lorsqu’ils sont revenus

De leur infinie folie.
 
 (Malices)
28/12/2016

 

04/01/2017 - 15:17

                                                                           
 
"LA PETITE FILLE AUX DÉSIRS" 
Il était une fois une petite fille qui avait plein de désirs, mais vraiment plein de désirs.
Des désirs tous azimuts, multiples, qui se combattaient en elle, qui se concurrençaient.
Dans sa vie de tous les jours, elle n’arrivait pas à faire des choix :
Étudier tel ou tel auteur, suivre telle ou telle orientation.. faire telle ou telle activité,
Elle se sentait bloquée, coincée, incapable de prendre une décision.
C’était terrible pour elle.
Un jour elle décida de s’approcher de son père.
Elle le fuyait depuis longtemps, elle le disqualifiait, voyant en lui plein de défauts.
Oui, elle décida de s’approcher plus près de lui.Elle commença par lui écrire une lettre qui débutait ainsi :
« Papa, je voudrais te dire combien tu es important pour moi, te dire aussi tout l’amour que j’ai pour toi et encore toutes les peurs qui m’habitent, et qui m’empêchent de me laisser aller, d’être gentille et tendre avec toi.
Nous qui étions si proches quand j’étais petite, te souviens tu quand je grimpais sur tes genoux ?J’avais droit à un petit moment, à moi toute seule.
Certains soirs je faisais semblant de m’endormir pour que tu me portes dans tes bras jusque dans ma chambre.Je me faisais très lourde pour te garder le plus longtemps possible.
 Je me souviens que j’aimais te peigner, je me souviens de plein de moments qui ne sont plus ... « Et je ne sais plus quand j’ai commencé à avoir peur de toi.Je ne sais plus quand tout à commencé à se coincer, quand quelque chose s’est fermé entre nous deux !
« Il n’y pas eu de drame, pas d’esclandre, juste une série d’événements tout bêtes,presque insignifiants mais qui soudain prenaient des proportions énormes.
« Puis un jour, tu as commencé à me faire des réflexions sur tout et rien .Et là j’ai commencé à te trouver bête, à te détester. Je trouvais que tu ne comprenais rien ...J’avais l’impression que tu me rejetais, que tu ne m’aimais plus !Que tu m’empêchais de vivre !
Alors là, pour t’embêter, j’ai fait l’inverse de tout ce que tu me disais de faire.Je voulais vraiment te blesser, te montrer que tu ne comprenais rien.
 Nous en avons beaucoup souffert tous les deux et moi pour rien au monde je ne l’aurais avoué.Papa, nous avons manqué de nous perdre plusieurs fois.Je ne pouvais rien te dire car tu avais réponse à tout.
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il me faut t’apprivoiser.J’ai envie de poser ma tête sur ton épaule, de me laisser aller en te chuchotant :
"Papa, même si je suis devenue une femme, je reste ta fille, je te vois bien comme mon papa et je me vois comme ta fille.J’ai besoin de t’apprivoiser papa, de te retrouver pour pouvoir être celle que je suis."
J’ai un grand soulagement de t’avoir écrit tout cela.Je n’attends pas de réponse, simplement que tu m’accueilles quand je viendrai près de toi ...Que tu m’ouvres grands les bras comme un papa tout heureux de retrouver sa fille.
« Je t’embrasse très fort. Ta fille. »
Ainsi se termine le conte d’une ex-petite fille qui aurait tant voulu se rapprocher de son papa avant qu’il ne soit trop tard.
04/01/2017 - 08:18
L'histoire d'une libellule

Au fond d’un vieux marécage vivaient quelques larves qui ne pouvaient comprendre pourquoi nul du groupe ne revenait après avoir rampé le longdes tiges de lys jusqu’à la surface de l’eau. Elles se promirent l’une à l’autre que la prochaine qui serait appelée à monter reviendrait dire aux autres ce qui lui était arrivé.
 
Bientôt, l’une se sentit poussée de façon irrésistible à gagner la surface ; elle se reposa au sommet d’une feuille de lys et subit une magnifique transformation qui fit d’elle une libellule avec de forts jolies ailes. Elle essaya en vain de tenir sa promesse. Volant d’un bout à l’autre du marais, elle voyait bien ses amies en bas. Alors, elle comprit que même si elles avaient pu la voir, elles n’auraient pas
reconnu comme une des leurs une créature si radieuse.
 
Le fait que nous ne pouvons voir nos amis et communiquer avec eux après la transformation que nous appelons la mort n’est pas une preuve qu’ils ont cessé d’exister.
 
(Walter Dudley Cavert)
03/01/2017 - 18:29

                                                                                  ÊTRE MÈRE


                  Tout d'abord, il y eut ces matins de nausées,
Ces goûts et ces odeurs, autrefois appréciés
Qui mystérieusement, soudain l'ont écoeurée.
Mais une partie de cela ne fut que passager.
 
Puis il y eut aussi cette bien étrange chose
Qu'est l'accomplissement d'une douce métamorphose,
L'indicible transformation
D'un corps en mutation.
 
Semaine après semaine,
Ses hanches se sont étoffées,
Quinzaine après quinzaine,
Ses seins avaient gonflé.
 
Debout devant la glace, elle épiait son profil,
Puis baissant les paupières dans un battement de cils
Redessinait les courbes de son ventre arrondi,
Caressant de ses mains l'écrin d'une nouvelle vie.
 
Bien sûr ce fut dans la douleur
Que vint la délivrance,
L'objet de son bonheur,
et de tant d'espérance.
 
Mais plus que la souffrance
Elle eut surtout conscience
De toute l'importance
De ces longs mois d'attente.
 
Penchée sur son enfant,
Elle sut tout simplement
Qu'elle pouvait être fière
D'être devenue mère.
 

 
03/01/2017 - 17:32
Il Était Une Fois...Contes & Légendes Hongrois...
Pourquoi Le Renard Est-il Roux ?



Il était une fois un petit ruisseau qui coulait lentement. Des écrevisses nageaient gaiement dans son eau. Tout près de ce ruisseau se trouvait un terrain broussailleux habité par des renards.


Par une belle journée d’été bien chaude un renard eut très soif. Il descendit boire au bord du ruisseau. En buvant tranquillement, gorgée après gorgée de l’eau fraîche, il aperçut tout à coup une écrevisse.
Elle ne nageait pas comme les autres animaux, vers l’avant, mais bien vers l’arrière. Le renard dit:

«Dis donc, heureusement que le bon Dieu n’a pas créé d’autre animal aussi incapable que toi, qui n’avance jamais vers l’avant mais vers l’arrière!»
L’écrevisse s’approcha du bord de l’eau et lui répondit:
«Peut-être, mais je cours quand même plus vite que toi, espèce de crâneur! Regarde là-bas, il y a un vieux chêne.
  Celui qui y arrivera le premier, gagnera la course. En plus, je te permets de commencer avec trois pas d’avance.
  Quand je dirai un, deux, trois, partez! cours autant que tu le peux, car de toute façon j' arriverai avant toi.»
Le renard rit de bon cœur.
«Marché conclu! dit-il en souriant. On verra qui sera le vainqueur!»
Pendant ce temps, sans se faire remarquer, l’écrevisse s’accrocha à la queue du renard avec ses pinces. Puis, elle donna le signal du départ...
«Un, deux, trois … Partez!»
Le renard s’élança. Après avoir fait un bon bout de chemin, il se dit:
«Elle m’a bien eu, celle-là. Il se peut qu’elle ne soit même pas sortiede l’eau et qu'elle m’ait quand même bien fait courir. Tant pis, je vais continuer le chemin qui me reste encore à parcourir!»
Il arriva au chêne, se retourna et à ce moment-là l’écrevisse lâcha rapidement la queue du renard. Elle se planta devant lui et dit:«Ce n’est que maintenant que tu arrives ? Moi, je suis là depuis longtemps. Qu’est-ce que tu as fait jusqu’ici ? Tu vois, tu étais présomptueux et finalement c’est moi qui ai dû t’attendre !»
Le renard eut honte et devint tout rouge. C’est depuis ce temps-là que le renard a un pelage roux.

02/01/2017 - 19:09
                                                           
 
Que vois-tu, toi qui me soignes.. dis que vois-tu ?
Quand tu me regardes, que penses-tu ?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle,
le regard perdu, qui bave quand elle mange et ne répond jamais
quand tu dis d'une voix forte "essayez" et qui semble ne prêter aucune attention à ce qu'elle fait......
Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise,le bain et les repas pour occuper la longue journée.
... C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois ? ...
Alors ouvre les yeux, non ..ce n'est pas moi.
Je vais te dire qui je suis, assise là, tranquille,me déplaçant à ton
ordre, mangeant quand tu veux...je suis la dernière des dix, avec un
père, une mère,des frères, des sœurs qui s'aiment entre eux...
Une jeune fille de seize ans, des ailes aux pieds,rêvant que bientôt elle rencontrera un fiancé... ça va vite ..
Déjà vingt ans, mon cœur bondit de joie au souvenir des vœux que j'ai fait ce jour-là.
J'ai vingt-cinq ans maintenant et un enfant à moi, qui a besoin de moi, pour lui construire une vie ..une maison...
Une femme de trente ans, mon enfant grandit bien trop vite..nous sommes
liés l'un à l'autre par des liens qui dureront... et voilà que ..
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là,mais mon homme est à mes cotés et veille sur moi....et déjà...
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés.
Nous revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, et puis mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur car mes enfants sont très occupés pour élever les leurs et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus...
Je suis vieille maintenant et la vie est cruelle et elle s'amuse à faire passer la vieille pour folle...
...Mon corps doucement s'en va...
Grâce et forme m'abandonnent.
Et il y a une pierre là où jadis il y avait un cœur.
Mais dans cette vieille carcasse, oui ...la jeune fille demeure.
Le vieux cœur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies et des peines.
Et à nouveau je revis ma vie et j'aime ..
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées et accepte cette réalité implacable.
Alors, ouvre les yeux, toi qui me regarde et qui me soigne.
Ce n'est pas la vieille femme grincheuse que tu vois...
... Regarde mieux et tu verras...