Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
07/08/2016 - 08:18


Lever de soleil.

Je suis arrivé un peu en avance
Mais tu m'attendais déjà,
Exhibant tes jambes de feu
D'un orange infiniment pur.
 
Et essoufflé de ma marche,
Je suis resté debout sans pouvoir parler,
Mon coeur battait pour toi,
Ce rendez-vous tant attendu.
 
Et pour ta milliardième naissance,
Tu poignis au-dessus de la Terre
Et tes premiers rayons d'espoir
M'amenèrent des envies soudaines de fuir.
 
Et je vis ton corps entièrement,
Juste comme je l'avais imaginé,
Vêtu d'une jupe d'été bien sûr
Et pas l'une de tes robes enneigées.
 
Et la lumière que tu dispensais
Était délicieusement valorisante
Et un sourire sur mon visage
Était en train de surgir de ma béatitude.
 
Et ta lueur tourna à l'éclat
Comme j'avais ton bras autour du mien,
Nous marchions comme de jeunes mariés, 
Se demandant qui appartenait à l'autre.
 
Et ta chaleur sur ma tête
Me pesait comme le plomb,
Tu ignorais ta propre force
Et me marquais à distance.
 
Et comme une étoile filante,
Tu laissas à travers ma peau une trace,
Je dus trouver de l'ombre
Qui vint gentiment à mon aide.
 
Et comme je soignais mes brûlures,
Je dus remettre à plus tard notre baiser
Car, qu'il soit pour me donner la mort ou la vie,
Il vient d'une bien cruelle épouse. 
 
Et la journée tira à sa fin
Et tu lâchas doucement ma main,
Tu te cachas derrière un nuage
Et pour me saluer t'inclinas doucement.
 
Et avec l'obscurité, tu devins orageuse,
Comme si tu étais furieuse après moi,
Il était grand temps d'aller au lit
Et nous avons tous deux échappé une larme.
 
Soleil, je ne t'ai pas vu te coucher
Mais je suis heureux que nous nous soyons enfin rencontrés
Et jusqu'à ce que tu cesses de brûler, 
Je me souviendrai de ce matin.  
 
06/08/2016 - 08:50

MUSIQUE EN FETE

DO, RE, MI
Bonjour mes ami(e)s
FA, SOL, LA
Me voilà
SI, DO
Pour un arpège de mots
 
Je les veux symphoniques
Pour célébrer comme il se doit l'arrivée de l'été
Et de tout coeur vous souhaiter
Une joyeuse fête de la musique
 
Vos soucis, il faut les oublier,
Les jeter au panier
Plaquez sur vos visages des sourires
Laissez-vous aller à rire
 
Sortez, dansez sans comptez
Sifflotez, chantez sans vous arrêter
Peu importe si c'est comme une casserole
Pour une fois soyons foufous, soyons fofolles
 
Et surtout de votre vie
Ecrivez la plus belle des partitions
Celle des émotions
Celle qui donne envie
 
Envie de nous retrouver tout émoustillés
Pour faire la fête
Aux sons à profusion distillés
Dans les rues, les guinguettes
 
La vie n'est rien
Sans musique au quotidien
Qu'elle soit pop, rock, classique
Son effet sur nous est magique
 
Copyright@nanou

05/08/2016 - 11:26
L'été chez-moi.

05/08/2016 - 11:23


Soleil levant


L'aurore vient de naître, et son doux front qui luit

Jette une clarté, pâle encor, visible à peine. 

Mais cette lueur croît et monte, souveraine, 

Chassant le noir troupeau des ombres de la nuit.

 

Et voici que, soudain, l'astre du jour surgit,

Tel un globe de feu, au dessus de la plaine,

La terre, de sa joie, est déjà pleine ;

L'oiseau chante, l'air pur vibre, la fleur sourit.

 

Les prés, les bois, les champs ont pris un air de fête,

L'alouette s'envole et, fidèle interprète,

Porte au ciel cette joie éparse dans le val.

 

Et, jetant au matin, à sa lumière pure,

Le gai salut des champs, l'hymne de la nature,

Elle monte, égrenant ses notes de cristal.

J.A.

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Écrit et Présenté par J.A. Illustration : (internet). 

Engagement à retirer l'image en cas de demande des ayants droit.


 
05/08/2016 - 08:37
Le sourire (une histoire de Saint-Exupéry)


Le sourire (une histoire de Saint-Exupéry)
(Hanoch McCarty)


« Souriez à tous ceux qui vous entourent, à votre mari, à votre
femme, souriez à tout le monde, peu importe qui ils sont, cela
vous aidera à avoir plus d’amour pour les autres »
(Mère Teresa)


Beaucoup de gens sont familiers avec “Le Petit Prince”, un très
beau livre écrit par Antoine de Saint-Exupéry. C’est une très belle
histoire pour les enfants, aussi bien une bonne lecture pour les
adultes qui fait réfléchir. Mais peu de gens connaissent les autres
écrits de Saint-Exupéry.


Saint-Exupéry était un pilote de combat qui se battait contre les
Nazis et qui a été tué en action.

Avant la Deuxième Guerre mondiale, il a combattu dans la Guerre
Civile d’Espagne contre les fascistes. Il a écrit une histoire
passionnante sur cette expérience intitulée, « Le sourire ». C’est
cette histoire que j’aimerais partager avec vous maintenant.

Ce n’est pas très clair si c’est une autobiographie ou une fiction.
Je préfère croire que c’est le premier choix.

Il raconte qu’il a été capturé par l’ennemi et jeté dans une prison.
Il était persuadé qu’après le mauvais traitement qu’il a reçu de
ses geôliers, il allait être exécuté le jour suivant. A partir de ce
moment-là, il raconte sa propre l'histoire :

J’étais sûr que j’allais être tué. Je suis devenu terriblement nerveux
et éperdu. Frénétiquement, j’ai cherché dans mes poches pour voir
s’il y avait une cigarette qui avait échappé à la fouille. J’ai fini par
en trouver une, mais à cause du tremblement de mes mains, je
n’arrivais pas à la poser sur mes lèvres.

A travers les barreaux, je pouvais voir mon geôlier. Il ne prenait
même pas la peine de me regarder. Après tout pourquoi regarder
une chose, un corps.

Je décidais de l’appeler et de lui demander : « Avez-vous du feu,
por favor ? Il me regarda, haussa les épaules, et vint allumer ma
cigarette ».

Au même moment qu’il s’approcha pour allumer ma cigarette,
ses yeux rencontrèrent les miens, et je ne sais pas pourquoi, je
lui ai fait un grand sourire. Peut-être par nervosité ou bien le fait
qu’il soit si proche.

A ce moment précis, c’est comme si une étincelle s’était allumée.
Nos deux cœurs se sont rencontrés, nos deux âmes humaines
aussi.

Je sais qu’il ne voulait pas que cela arrive, mais mon sourire est
passé à travers les barreaux et a généré son sourire aussi.
Après avoir allumé ma cigarette, il resta près de moi, continuant
de regarder dans mes yeux et sourire.

J’ai continué à lui sourire, le voyant comme une personne et
non plus comme un geôlier. Lui aussi me regardait maintenant
autrement.

« As-tu des enfants ? », il me demanda.

« Oui, regarde », j’ai pris mon portefeuille  et j’ai commencé de
lui montrer les photos de ma famille.

Lui aussi, il me montra les photos de ses enfants et commença
de me parler de ses plans et espoirs pour eux.

Alors, des larmes commencèrent de couler sur mes joues, je lui
dit que j’avais peur de ne plus revoir mes enfants. Des larmes
commencèrent à couler sur les siennes aussi.

Soudainement, sans dire un mot, il se mit à ouvrir ma cellule
pour me laisser sortir. En dehors de la prison, tranquillement
et par de petites routes, il me fit sortir de la ville. Il me libéra
et sans dire un seul mot repartit dans la ville.

Ma vie a été sauvée par un sourire !

Oui, un sourire. Contre toute attente, l’imprévue, une simple
connection entre deux personnes.


J’aime raconter cette histoire dans mon travail parce que
j’aime considérer que sous toutes les couches que nous
construisons pour nous protéger nous-mêmes, notre dignité,
nos titres, nos diplômes, notre statut ou le besoin d’être vu
d’une certaine manière, en dessous de tout cela, demeure
l’authentique, la partie vitale de nous-mêmes.

Je n’ai pas peur d’appeler cela une âme. Je crois que c’est une
partie entière de nous, quelque chose que nous pouvons
reconnaître dans chacun d’entre nous.

L’histoire de Saint-Exupéry parle de ce moment magique quand
deux âmes se reconnaissent l’un l’autre.

J’ai eu des moments comme cela. Tomber amoureux par
exemple. Regarder un bébé. Pourquoi nous sourions quand nous
voyons un bébé ? Peut-être parce que nous voyons quelqu’un
sans toutes ces couches de protections, quelqu’un qui sourit,
que nous savons vraiment authentique et sans artifice.

                                        **********


Écrivain, poète et aviateur français né le 29 juin 1900 à Lyon,
Antoine de Saint-Exupéry disparu en vol le 31 juillet 1944 au
large de Marseille. Sa mémoire est célébrée solennellement
à Strasbourg le 31 juillet 1945. En 1948 il est reconnu
« Mort pour la France ».



« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité »
   Antoine de Saint-Exupéry ;
   Cahiers de Saint-Exupéry (1900-1944)

« Les yeux sont aveugles, il faut chercher avec le cœur »
   Antoine de Saint-Exupéry ; Le petit prince (1943)

« Le sourire est souvent l'essentiel, on est payé par un sourire »
   Antoine de Saint-Exupéry ; Lettre à un otage (1944)

« Être un homme, c'est sentir, en posant sa pierre, que l'on
   contribue à bâtir le monde »
   Antoine de Saint-Exupéry ; Terre des hommes (1939)

« On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser »
   Antoine de Saint-Exupéry ; Le petit prince (1943)

« Si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l'entendre
   comme récompense et non comme but »
   Antoine de Saint-Exupéry ; Citadelle (posthume, 1948)

« Nous sommes riches aussi de nos misères »
   Antoine de Saint-Exupéry ; Vol de nuit (1931)

« L'amour véritable commence là où tu n'attends plus rien
   en retour »
   Antoine de Saint-Exupéry ; Citadelle (posthume, 1948)

                                       ************

Commentaire de Patrick :

Une très belle âme, avec un cœur pur !
J’aurais aimé le connaître et être son ami,
Nous avons beaucoup de choses que nous
aurions pu partager ensemble ;
Il était un petit enfant dans son cœur,
dans un monde dur et cruel d’hommes.
Il avait une plume très sensible, un ami
de la Terre et des hommes.
De la douceur sous une plume, une
Inspiration pure et immaculée.
« Repose-toi en paix petit frère,
Là-haut où tout est harmonie et paix ! »

 
04/08/2016 - 08:10
Réflexion.

Je me suis toujours demandé pourquoi mon grand-père malgré sa fortune
avait toujours cette veille montre à son poignet depuis des années.
Elleportait visiblement sur elle les marques des assauts de la vie.
Malgré la pluie, la poussière, le sable et plusieurs coups durs, elle continuait à nous faire entendre son tic-tac.
Il s’était vu offrir des montres très luxueuses d’une grande précision
qu’il ne portait que très rarement. J’avais de la misère à croire qu’il
aimait mieux porter cette veille montre qu’il devait remonter souvent et
qui, de plus, ne tenait pas l’heure.
Lorsque mon grand-père tomba gravement malade, un peu avant sa mort,
alors que je me rendais à son chevet, je lui demandai la fameuse
question qui hantait mes pensées depuis des années.
- « Grand-père pourquoi tu portes toujours cette veille montre depuis
des années, alors que tu pourrais porter une des si belle montres que tu
possèdes ? »
Son visage s’illumina et me fit un large sourire et me dit : « Je suis
heureux que tu me poses cette question. Cette montre représente pour moi
une leçon de la vie et quand je la vois à mon poignet, cela, me
rappelle cette leçon. Tu as surement remarqué qu’elle a subi plusieurs
mauvais traitements qui ont altéré son boitier et que malgré tout cela
elle continue inlassablement à nous donner l’heure. La vie c’est comme
ça, malgré tous les coups qu’on peut te porter, il y a une chose que
personne ne pourra atteindre c’est ton individualité, ce que tu es
vraiment au fond de toi. Mais pour cela tu dois faire preuve de
flexibilité.
Un arbre dans une tempête qui ne plie pas casse, c’es ce qui peut
t’arriver si tu fais preuve d’une trop grande rigueur dans la vie. Si
cette bonne veille montre continue à me donner l’heure c’est du aux
rouages de son mécanisme qui n’est pas trop précis, ce qui lui permet de
ne pas se coincer trop facilement, contrairement aux montres plus
précise. Vaut mieux perdre quelques minutes au lieu de se ramasser avec
des problèmes plus sérieux.
Le geste de la remonter régulièrement pour garder l’heure me rappelle
que lorsqu’on veut quelque chose dans la vie et le conserver, il faut
prendre le temps et faire les efforts nécessaires et cela de façon
régulière. Il en est ainsi en amour, rien n’est acquis, tout est
constamment à reconquérir.
Quand je la remonte, je dois faire attention pour ne pas la remonter trop, cela risquerait de l’abimer.
Cela me rappelle que dans la vie on ne peut pas trop brusquer les choses ou les gens, tous ont leur propre rythme.
Il est difficile de se changer soi-même dans la vie, il est encore plus
difficile de changer les autres sans les blesser. Le temps demeure
toujours notre meilleur allié.
Tant qu’au bracelet qui est usé, il me rappelle que même si une
personne ou une chose est veille, elle n’est pas nécessairement rendue
inutile pour autant.
Souvent il se cache en ces personnes tout un trésor d’expérience que
seul les années permettent d’acquérir. Et il n’y a rien de plus précieux
dans la vie que les liens affectifs qu’on a développés au cours des
années, plus que ces liens seront de longue date plus qu’ils seront
précieux. »
Cela m’a porté à réfléchir sur la vie et à voir différemment les objets
et les gens qui nous entourent, à faire attention aux rapports que
j’entretiens avec eux

04/08/2016 - 07:45

Les sourires de l’été


Merveilleuse nature !

Les arbres ont retrouvé toute leur verdure.

Les fleurs embaument l’air respiré.

Les oiseaux entonnent leur chant aimé…

 
Quelle matinée splendide !

C’est la vie qui ouvre tout grand ses bras…

Les gens sont heureux !

Les humains sont réchauffés par un soleil généreux …

 
Les cœurs sont à la danse,

Une danse à trois temps.

C’est une belle ritournelle qui réveille les ardeurs

Chantons, dansons, le bonheur n’est pas ailleurs…


Profitons de ces beaux jours d’été

Ils sont si brefs !

Demain, il y aura déjà des signes avant-coureurs de l’automne…

Le soleil baissera ses paupières…

 
Le soir ouvrira tout doucement ses yeux

Le soleil sera moins éclatant

Les jours seront plus courts

La nature revêtira son vêtement de nuit…

 
Admirons encore un peu la beauté du jour!

Laissons-nous envelopper par sa chaleur !

Vivons ce temps de grâce !

Vivons notre été à son meilleur…

 
Vive les beaux sourires de l’été !

©Copyright Lise Gingras

03/08/2016 - 07:11

Un dernier cadeau

   Je l'ai accompagné jusqu'à la fin
    je lui ai tenu la main
    il a éclairé mon chemin
    de la mort, je ne connaissais rien.
 
    Assister quelqu'un dans la mort
    être à ses côtés à tous les moments
    écouter ses dernières paroles
    c'est très gratifiant.
 
   Toutes ces heures passées près de lui
    m'ont aidé à accepter son départ
    à apprendre à vivre sans lui
    en l'absence de son corps.
 
    Il m'a dit : Je ne serai pas loin
    je serai toujours près de toi
    quand tu auras besoin
    appelle-moi.
 
    Chaque instant était merveilleux 
    ses réactions à la musique
    se sourires après un sommeil précieux
    me donnaient un courage sans limite.
 
    Accueillir la mort, c'est la comprendre
    c'est je crois,mourir à la vie
    c'est laisser partir son âme
    et recommencer une nouvelle vie.
 
    Lovelaure

02/08/2016 - 08:00

  L'isolement

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,

Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire ;
Je ne demande rien à l'immense univers.

Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand là feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

Alphonse  de Lamartine

Titre : L'isolement Poète : Alphonse de Lamartine (1790-1869) Recueil : Méditations poétiques (1820).
02/08/2016 - 07:54
L'Amitié.