Près d'une mère. Près d'une Mère, oh ! c'est le doux bonheur Qu'on goûte en paix dans cette triste vie ; À ses côtés un pauvre enfant oublie Sa pauvreté, sa peine et son malheur ; On se confie à sa voix douce et chère, À son amour, à ses soins, à ses vœux : Toujours, toujours on vit calme et joyeux Près de sa Mère.
Près d'une Mère, oh ! c'est le doux plaisir Que sur la terre un cœur aimant éprouve ; Dans le malheur c'est elle qui nous trouve Ces mots charmants qui parlent d'avenir ! Quand à Marie elle fait sa prière, Elle redit le nom de son enfant : Toujours, toujours on a le cœur content Près de sa Mère.
Près d'une Mère, oh ! c'est le plus grand bien ! Dans la douleur sa voix est un dictame, Elle adoucit tous les maux de notre âme ; Dans la misère, oh ! c'est un doux soutien, Sont regard chasse une pensée amère, Comme à sa voix le bonheur est nouveau Toujours, toujours l'avenir paraît beau Près de sa Mère.
Il y avait une fois une puissante reine dont le jardin, en toute saison, était paré des plus belles fleurs du monde. Mais la reine aimait particulièrement les roses, et elle en possédait une magnifique collection, depuis l’églantier jusqu’à la charmante rose de Provence.
Toutes ces fleurs, variées de parfums, de formes et de couleurs, s’enlaçaient aux colonnes du palais, envahissaient les vestibules et montaient joyeusement jusqu’en haut des portiques.
Mais à l’intérieur du château régnait une profonde affliction ; la reine était malade, et les médecins en désespéraient.
— Il n’y a qu’un seul moyen de salut, dit le plus sage d’entre eux. Qu’on apporte à la reine la plus belle rose du monde, celle qui est l’expression de l’amour sublime et sans mélange : si elle peut y porter son regard avant d’expirer, elle retrouvera la vie et la santé.
Alors, de tous côtés, jeunes et vieux accoururent avec les plus belles roses qui fussent en leur possession ; mais celle qu’il fallait ne se trouva pas dans le nombre.
Et les poëtes chantaient à l’envi la plus belle rose du monde, qui était pour chacun d’eux celle qu’il possédait.
— Personne n’a encore trouvé le rosier miraculeux, dit le sage médecin, personne n’a su même indiquer l’endroit où il fleurit.
» Ce n’est aucun de ceux qui croissent sur la tombe de Roméo et de Juliette ni sur le sépulcre d’Héloïse et d’Abeilard, quoique les roses qu’ils produisent embaument d’un parfum éternel les poëmes et les traditions.
» Ce n’est pas non plus celui qui jaillit de la poitrine du héros mourant pour son pays. Et pourtant nulle mort n’est plus belle que celle-ci, et nulle rose n’est d’un pourpre plus éclatant que celle qui se colore à ce sang généreux.
» Ce ne sont pas davantage ces fleurs glorieuses que l’homme, dans une retraite solitaire, cultive nuit et jour, et pour lesquelles il sacrifie sa jeunesse et toutes les jouissances de la vie — les roses magiques de la science. — Non, il en est une encore et plus pure et plus belle !
— Je sais où elle fleurit, dit une mère heureuse en s’approchant avec son petit enfant de la couche de la reine : la rose la plus belle, celle qui exprime l’amour sublime et sans mélange, éclot sur les joues fraîches et vermeilles de mon enfant chéri, lorsque, fortifié par le sommeil, il rouvre ses yeux et me sourit avec tendresse et innocence.
— Certes, cette rose est bien belle, dit le sage, mais il en est une autre plus belle encore.
— Je l’ai vue, moi, dit une dame d’honneur, et je pense qu’il n’en existe pas de plus pure. Sa corolle était pâle comme celle de la rose thé. Je l’ai vue se nuançant sur les joues de la reine, lorsque, sans souci de sa dignité royale, elle portait sur ses bras, pendant de longues nuits sans sommeil, son fils malade, en l’embrassant, le baignant de ses larmes, et priant Dieu pour lui, comme une mère seule sait prier. — La pâle rose de l’affliction maternelle est touchante et sacrée ; mais ce n’est pas encore celle que nous cherchons.
Alors vint un évêque, pieux vieillard courbé par l’âge et par les fatigues de son ministère :
— La plus belle rose, dit-il, je l’ai vue qui brillait comme une céleste apparition. C’était lorsque les jeunes filles venaient s’agenouiller à la table du Seigneur pour y recevoir le pain de la vie. Leurs joues, à toutes, semblaient, en effet, des roses pales ou vermeilles ; mais, parmi elles, il y en avait une surtout qui, en élevant son regard vers Dieu, s’anima d’une splendeur surhumaine. C’était bien là assurément la rose de l’amour sublime et sans mélange.
— Que cette rose virginale soit bénie, dit le sage ; mais jusqu’à présent personne n’a encore trouvé le dictame miraculeux.
En ce moment, un petit garçon, le fils de la reine, entrait dans la chambre ; il portait tout ouvert entre ses mains un gros livre relié en velours, avec des fermoirs d’argent. Des larmes brillaient dans les yeux bleus de l’enfant, comme la rosée sur les fleurs de la pervenche.
— Ma mère, dit-il, écoutez ce que je viens de lire.
Et il s’assit au bord du lit, et il lut dans le livre l’histoire de Celui qui voulut mourir sur la croix pour sauver les hommes, avec toute leur postérité.
À cette lecture, une légère teinte rosée passa sur les joues de la reine. Ses yeux se rouvrirent et se ranimèrent, et elle vit, des feuillets du livre sacré, s’élancer une rose d’une grâce et d’une beauté incomparables, la rose éternelle qui naquit du sang du Christ sur le sommet du Golgotha.
— Je la vois ! s’écria-t-elle avec extase : oui, c’est bien véritablement la rose de l’amour sublime et sans mélange, et je sens que quiconque aura aspiré dans son âme les émanations de cette fleur divine ne sera plus soumis aux atteintes de la mort.
La terre chancelle, impossible révolution, Année irréelle, son ombre réfléchit Des arabesques squelettiques couleur rouille. Mouvances de lignes qui s'entrecroisent, Dentelles tourbillonnant en cercles concentriques, Incroyable et spectrale sculpture se reflétant Dans le mépris de l'étang des inconsciences.... Des nénuphars légers flottent, éthérés, Sur des flaques vert glauque, au clair de lune. Globe creux pitoyable, la terre chancelle, Triste et méconnaissable ovni, Dans le chaos de notre indifférence, Malgré l'odeur de bois brûlés, Et les appels "au secours!" Des arbres aux branches désincarnées, L'infinie aridité des sols morts pollués Où l'ombre de la lune réfléchit tristement. La roue du destin imperturbable tourne, Alors la terre, désorientée, affolée, Tente, dans un dernier effort, une incroyable révolution... Et le futur indécis fait les cent pas Dans l'attente d'une éclaircie improbable...
Hommage à ce Joli Prince des champs qui inspira tant de poètes..
Troubadour de l'été, Il dance sous la brise
Offrant mille Baisers Aux jolis papillons blancs
Funambule, volant sur sa robe cerise
Le frêle vagabond est le prince des champs
Mais ce joli coeur ne vit pas en bouquet
Il préfère la brise et la fraiche rosée
Ce pétale vermeil emportera son secret
Une goutte de sang sur un tableau de Monnet
Dans la lumière de l'été Au beau milieu du champ de blé Juste à la place du coeur Coulaient trois gouttes de sang Qui faisaient comme une fleur Comme un tout p'tit coquelicot
La vie est le chemin de la mort. Le chemin N'est d'abord qu'un sentier fuyant par la prairie, Où la mère conduit son enfant par la main, En priant la Vierge Marie.
Aux abords du vallon, le sentier des enfants Passe dans un jardin. Rêveur et solitaire, L'adolescent effeuille et jette à tous les vents Les roses blanches du parterre.
Quand l'amoureux s'égare en ce bosquet charmant, Il voit s'évanouir ses chimères lointaines, Et le démon du mal l'entraîne indolemment Au bord des impures fontaines.
Plus loin, c'est l'arbre noir — détourne-toi toujours, L'arbre de la science où flottent les mensonges : Garde que ses rameaux ne voilent tes beaux jours, Et n'effarouchent tes beaux songes.
En quittant le jardin, la fleur et la chanson, La Jeunesse et l'Amour qui s'endorment sur l'herbe, Le voyageur aborde au champ de la moisson, Où son bras étreint une gerbe.
De sa moisson il va bientôt se reposer Sur la blonde colline où les raisins mûrissent ; Pour la coupe enivrante il retrouve un baiser À ses lèvres qui se flétrissent.
Plus loin, c'est le désert, le désert nébuleux, Parsemé de cyprès et de bouquets funèbres ; Enfin, c'est la montagne aux rochers anguleux, D'où vont descendre les ténèbres.
Pour la gravir, passant, Dieu te laissera seul. Un ami te restait, mais le voilà qui tombe ; Adieu ; l'oubli de tous t'a couvert du linceul, Et tes enfants creusent ta tombe !
Ô pauvre pèlerin ! il s'arrête en montant ; Et, se voyant si loin du sentier où sa mère L'endormait tous les soirs sur son sein palpitant, Il essuie une larme amère.
Se voyant loin de vous, paradis regrettés, Dans un doux souvenir son cœur se réfugie : Se voyant loin de vous, ô jeunes voluptés ! Il chante une vieille élégie.
En vain il tend les bras vers la belle saison, Il jette des sanglots au vent d'hiver qui brame ; Il a vu près de lui le dernier horizon, Déjà Dieu rappelle son âme.
Quand il s'est épuisé dans le mauvais chemin, Quand ses pieds ont laissé du sang à chaque pierre, La mort passe à propos pour lui tendre la main Et pour lui clore la paupière. Arsène Houssaye.
Du Fleuve Jaune au Mékong ------ Du Fleuve Jaune au Mékong J’ai vu la mer de Chine, Nagé dans le golfe du Siam,
Médité sur les civilisations, Dormi à côté d'un moine zen. Recherché la sagesse,
Chaque acte peut-être une offrande Seul l’amour est universel Même si l’autre n'a qu'un sourire...
Des yeux pour voir le monde Frôlé la mort, frôlé la vie... Pourtant, un rien et tout bascule... J.A -------- Le fleuve Jaune, en mandarin, Huang He, est le deuxième plus long fleuve de Chine après le Yangzi Jiang. Long de 5 464 kilomètres, il se jette dans la mer de Bohai (mer Jaune ou mer de Chine). Wikipédia Le Mékong est un fleuve d’Asie du Sud-Est, le dixième fleuve du monde et le quatrième d’Asie au plus grand débit, celui-ci atteignant en moyenne 284 km³ d’eau par an. Wikipédia Longueur : 4 350 km. Wikipédia. Pays traversés : Tibet; Chine; Birmanie; Thaïlande, Laos, Cambodge; Viêt Nam. Wikipédia Le golfe de Thaïlande, aussi appelé golfe du Siam, est un golfe d'Asie adjacent à la mer de Chine méridionale, et indépendant de cette dernière. Il est bordé par la Malaisie, la Thaïlande, le Cambodge et le Viêt Nam. Wikipédia. Détails : J'ai vécu 3 ans au Cambodge, 2 ans au Viêt Nam, quelques semaines au Laos... Par ailleurs, mon père a été affecté en Chine en 1935, Guère pour faire du tourisme, c'était l'époque du conflit sino-japonais... Mais, des détails de ce genre, même sur un petit article, avouez que "ça a de la gueule."..
Écrit et Présenté par J.A. Illustration : (Google). Engagement à retirer l'image en cas de demande des ayants droit. --------
Poésie La Vie Profonde... Titre : La vie profondePoète : Anna De Noailles (1876-1933)(1876-1933)Recueil : Le coeur innombrable (1901) Être dans la nature ainsi qu'un arbre humain, Étendre ses désirs comme un profond feuillage, Et sentir, par la nuit paisible et par l'orage, La sève universelle affluer dans ses mains.
Vivre, avoir les rayons du soleil sur la face, Boire le sel ardent des embruns et des pleurs, Et goûter chaudement la joie et la douleur Qui font une buée humaine dans l'espace.
Sentir, dans son cœur vif, l'air, le feu et le sang Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre ; — S'élever au réel et pencher au mystère, Être le jour qui monte et l'ombre qui descend.
Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise, Laisser du cœur vermeil couler la flamme et l'eau, Et comme l'aube claire appuyée au coteau Avoir l'âme qui rêve, au bord du monde assise...
COMMENT OUBLIER TOUT J'oublie mes migraines Quand tu déposes un tendre baiser sur mon front J'oublie mes problèmes Quand tu me prends tendrement dans tes bras J'oublie mes peines Quand,de ta douce main, tu me caresses la joue J'oublie mes peurs Quand tu me soutiens le bras Pour ne pas que je tombe J'oublie ma douleur Quand tes mains me caressent le dos J'oublie tout Quand tu me donnes un tendre baiser Mais jamais Au grand jamais J'oublierai quand tu me dis Tendrement à l'oreille Le plus beau mot à entendre Je t'aime, je t'aime @copyright Théma
Près d'une Mère, oh ! c'est le doux bonheur
Qu'on goûte en paix dans cette triste vie ;
À ses côtés un pauvre enfant oublie
Sa pauvreté, sa peine et son malheur ;
On se confie à sa voix douce et chère,
À son amour, à ses soins, à ses vœux :
Toujours, toujours on vit calme et joyeux
Près de sa Mère.
Près d'une Mère, oh ! c'est le doux plaisir
Que sur la terre un cœur aimant éprouve ;
Dans le malheur c'est elle qui nous trouve
Ces mots charmants qui parlent d'avenir !
Quand à Marie elle fait sa prière,
Elle redit le nom de son enfant :
Toujours, toujours on a le cœur content
Près de sa Mère.
Près d'une Mère, oh ! c'est le plus grand bien !
Dans la douleur sa voix est un dictame,
Elle adoucit tous les maux de notre âme ;
Dans la misère, oh ! c'est un doux soutien,
Sont regard chasse une pensée amère,
Comme à sa voix le bonheur est nouveau
Toujours, toujours l'avenir paraît beau
Près de sa Mère.
Jean Lacou
Il y avait une fois une puissante reine dont le jardin, en toute saison,
était paré des plus belles fleurs du monde. Mais la reine aimait
particulièrement les roses, et elle en possédait une magnifique
collection, depuis l’églantier jusqu’à la charmante rose de Provence.
Toutes ces fleurs, variées de parfums, de formes et de couleurs, s’enlaçaient
aux colonnes du palais, envahissaient les vestibules et montaient
joyeusement jusqu’en haut des portiques.
Mais à l’intérieur du château régnait une profonde affliction ; la reine était malade,
et les médecins en désespéraient.
— Il n’y a qu’un seul moyen de salut, dit le plus sage d’entre eux. Qu’on
apporte à la reine la plus belle rose du monde, celle qui est
l’expression de l’amour sublime et sans mélange : si elle peut y porter
son regard avant d’expirer, elle retrouvera la vie et la santé.
Alors, de tous côtés, jeunes et vieux accoururent avec les plus belles roses
qui fussent en leur possession ; mais celle qu’il fallait ne se trouva
pas dans le nombre.
Et les poëtes chantaient à l’envi la plus belle rose du monde, qui était pour chacun
d’eux celle qu’il possédait.
— Personne n’a encore trouvé le rosier miraculeux, dit le sage médecin, personne n’a su
même indiquer l’endroit où il fleurit.
» Ce n’est aucun de ceux qui croissent sur la tombe de Roméo et de
Juliette ni sur le sépulcre d’Héloïse et d’Abeilard, quoique les roses
qu’ils produisent embaument d’un parfum éternel les poëmes et les
traditions.
» Ce n’est pas non plus celui qui jaillit de la poitrine du héros mourant
pour son pays. Et pourtant nulle mort n’est plus belle que celle-ci, et
nulle rose n’est d’un pourpre plus éclatant que celle qui se colore à
ce sang généreux.
» Ce ne sont pas davantage ces fleurs glorieuses que l’homme, dans une
retraite solitaire, cultive nuit et jour, et pour lesquelles il sacrifie
sa jeunesse et toutes les jouissances de la vie — les roses magiques de
la science.
— Non, il en est une encore et plus pure et plus belle !
— Je sais où elle fleurit, dit une mère heureuse en s’approchant avec son
petit enfant de la couche de la reine : la rose la plus belle, celle
qui exprime l’amour sublime et sans mélange, éclot sur les joues
fraîches et vermeilles de mon enfant chéri, lorsque, fortifié par le
sommeil, il rouvre ses yeux et me sourit avec tendresse et innocence.
— Certes, cette rose est bien belle, dit le sage, mais il en est une autre plus belle encore.
— Je l’ai vue, moi, dit une dame d’honneur, et je pense qu’il n’en existe
pas de plus pure. Sa corolle était pâle comme celle de la rose thé. Je
l’ai vue se nuançant sur les joues de la reine, lorsque, sans souci de
sa dignité royale, elle portait sur ses bras, pendant de longues nuits
sans sommeil, son fils malade, en l’embrassant, le baignant de ses
larmes, et priant Dieu pour lui, comme une mère seule sait prier.
— La pâle rose de l’affliction maternelle est touchante et sacrée ;
mais ce n’est pas encore celle que nous cherchons.
Alors vint un évêque, pieux vieillard courbé par l’âge et par les fatigues de son ministère :
— La plus belle rose, dit-il, je l’ai vue qui brillait comme une céleste
apparition. C’était lorsque les jeunes filles venaient s’agenouiller à
la table du Seigneur pour y recevoir le pain de la vie. Leurs joues, à
toutes, semblaient, en effet, des roses pales ou vermeilles ; mais,
parmi elles, il y en avait une surtout qui, en élevant son regard vers
Dieu, s’anima d’une splendeur surhumaine. C’était bien là assurément la
rose de l’amour sublime et sans mélange.
— Que cette rose virginale soit bénie, dit le sage ; mais jusqu’à présent personne
n’a encore trouvé le dictame miraculeux.
En ce moment, un petit garçon, le fils de la reine, entrait dans la
chambre ; il portait tout ouvert entre ses mains un gros livre relié en
velours, avec des fermoirs d’argent. Des larmes brillaient dans les yeux
bleus de l’enfant, comme la rosée sur les fleurs de la pervenche.
— Ma mère, dit-il, écoutez ce que je viens de lire.
Et il s’assit au bord du lit, et il lut dans le livre l’histoire de Celui
qui voulut mourir sur la croix pour sauver les hommes, avec toute leur
postérité.
À cette lecture, une légère teinte rosée passa sur les joues de la reine.
Ses yeux se rouvrirent et se ranimèrent, et elle vit, des feuillets du
livre sacré, s’élancer une rose d’une grâce et d’une beauté
incomparables, la rose éternelle qui naquit du sang du Christ sur le
sommet du Golgotha.
— Je la vois ! s’écria-t-elle avec extase : oui, c’est bien véritablement
la rose de l’amour sublime et sans mélange, et je sens que quiconque
aura aspiré dans son âme les émanations de cette fleur divine ne sera
plus soumis aux atteintes de la mort.
Hans Christian Andersen
LA PLUS BELLE ROSE DU MONDE
La terre chancelle
La terre chancelle, impossible révolution,
Année irréelle, son ombre réfléchit
Des arabesques squelettiques couleur rouille.
Mouvances de lignes qui s'entrecroisent,
Dentelles tourbillonnant en cercles concentriques,
Incroyable et spectrale sculpture se reflétant
Dans le mépris de l'étang des inconsciences....
Des nénuphars légers flottent, éthérés,
Sur des flaques vert glauque, au clair de lune.
Globe creux pitoyable, la terre chancelle,
Triste et méconnaissable ovni,
Dans le chaos de notre indifférence,
Malgré l'odeur de bois brûlés,
Et les appels "au secours!"
Des arbres aux branches désincarnées,
L'infinie aridité des sols morts pollués
Où l'ombre de la lune réfléchit tristement.
La roue du destin imperturbable tourne,
Alors la terre, désorientée, affolée,
Tente, dans un dernier effort, une incroyable révolution...
Et le futur indécis fait les cent pas
Dans l'attente d'une éclaircie improbable...
copyright@ Marie-Hélène
Troubadour de l'été, Il dance sous la brise
Offrant mille Baisers Aux jolis papillons blancs
Funambule, volant sur sa robe cerise
Le frêle vagabond est le prince des champs
Mais ce joli coeur ne vit pas en bouquet
Il préfère la brise et la fraiche rosée
Ce pétale vermeil emportera son secret
Une goutte de sang sur un tableau de Monnet
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu du champ de blé
Juste à la place du coeur
Coulaient trois gouttes de sang
Qui faisaient comme une fleur
Comme un tout p'tit coquelicot
mon âme......
Un tout ptit coquelicot d'amour
Jolie fleur des beaux jours..
Poète : Arsène Houssaye (1815-1896) Recueil : La poésie dans les bois (1845).
Dédié à Saint Augustin...
La vie est le chemin de la mort. Le chemin
N'est d'abord qu'un sentier fuyant par la prairie,
Où la mère conduit son enfant par la main,
En priant la Vierge Marie.
Aux abords du vallon, le sentier des enfants
Passe dans un jardin. Rêveur et solitaire,
L'adolescent effeuille et jette à tous les vents
Les roses blanches du parterre.
Quand l'amoureux s'égare en ce bosquet charmant,
Il voit s'évanouir ses chimères lointaines,
Et le démon du mal l'entraîne indolemment
Au bord des impures fontaines.
Plus loin, c'est l'arbre noir — détourne-toi toujours,
L'arbre de la science où flottent les mensonges :
Garde que ses rameaux ne voilent tes beaux jours,
Et n'effarouchent tes beaux songes.
En quittant le jardin, la fleur et la chanson,
La Jeunesse et l'Amour qui s'endorment sur l'herbe,
Le voyageur aborde au champ de la moisson,
Où son bras étreint une gerbe.
De sa moisson il va bientôt se reposer
Sur la blonde colline où les raisins mûrissent ;
Pour la coupe enivrante il retrouve un baiser
À ses lèvres qui se flétrissent.
Plus loin, c'est le désert, le désert nébuleux,
Parsemé de cyprès et de bouquets funèbres ;
Enfin, c'est la montagne aux rochers anguleux,
D'où vont descendre les ténèbres.
Pour la gravir, passant, Dieu te laissera seul.
Un ami te restait, mais le voilà qui tombe ;
Adieu ; l'oubli de tous t'a couvert du linceul,
Et tes enfants creusent ta tombe !
Ô pauvre pèlerin ! il s'arrête en montant ;
Et, se voyant si loin du sentier où sa mère
L'endormait tous les soirs sur son sein palpitant,
Il essuie une larme amère.
Se voyant loin de vous, paradis regrettés,
Dans un doux souvenir son cœur se réfugie :
Se voyant loin de vous, ô jeunes voluptés !
Il chante une vieille élégie.
En vain il tend les bras vers la belle saison,
Il jette des sanglots au vent d'hiver qui brame ;
Il a vu près de lui le dernier horizon,
Déjà Dieu rappelle son âme.
Quand il s'est épuisé dans le mauvais chemin,
Quand ses pieds ont laissé du sang à chaque pierre,
La mort passe à propos pour lui tendre la main
Et pour lui clore la paupière.
Arsène Houssaye.
------
Du Fleuve Jaune au Mékong
J’ai vu la mer de Chine,
Nagé dans le golfe du Siam,
Médité sur les civilisations,
Dormi à côté d'un moine zen.
Recherché la sagesse,
Chaque acte peut-être une offrande
Seul l’amour est universel
Même si l’autre n'a qu'un sourire...
Des yeux pour voir le monde
Frôlé la mort, frôlé la vie...
Pourtant, un rien et tout bascule...
J.A
--------
Le fleuve Jaune, en mandarin, Huang He, est le deuxième plus long fleuve de Chine après le Yangzi Jiang.
Long de 5 464 kilomètres, il se jette dans la mer de Bohai (mer Jaune ou mer de Chine). Wikipédia
Le Mékong est un fleuve d’Asie du Sud-Est, le dixième fleuve du monde et le quatrième d’Asie au plus grand débit,
celui-ci atteignant en moyenne 284 km³ d’eau par an. Wikipédia
Longueur : 4 350 km. Wikipédia. Pays traversés : Tibet; Chine; Birmanie; Thaïlande, Laos, Cambodge; Viêt Nam. Wikipédia
Le golfe de Thaïlande, aussi appelé golfe du Siam, est un golfe d'Asie adjacent à la mer de Chine méridionale, et indépendant de cette dernière. Il est bordé par la Malaisie, la Thaïlande, le Cambodge et le Viêt Nam. Wikipédia.
Détails : J'ai vécu 3 ans au Cambodge, 2 ans au Viêt Nam, quelques semaines au Laos... Par ailleurs, mon père a été affecté en Chine en 1935, Guère pour faire du tourisme, c'était l'époque du conflit sino-japonais...
Mais, des détails de ce genre, même sur un petit article, avouez que "ça a de la gueule."..
Écrit et Présenté par J.A. Illustration : (Google).
Engagement à retirer l'image en cas de demande des ayants droit.
--------
Titre : La vie profonde Poète : Anna De Noailles (1876-1933)(1876-1933) Recueil : Le coeur innombrable (1901)
Être dans la nature ainsi qu'un arbre humain,
Étendre ses désirs comme un profond feuillage,
Et sentir, par la nuit paisible et par l'orage,
La sève universelle affluer dans ses mains.
Vivre, avoir les rayons du soleil sur la face,
Boire le sel ardent des embruns et des pleurs,
Et goûter chaudement la joie et la douleur
Qui font une buée humaine dans l'espace.
Sentir, dans son cœur vif, l'air, le feu et le sang
Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre ;
— S'élever au réel et pencher au mystère,
Être le jour qui monte et l'ombre qui descend.
Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise,
Laisser du cœur vermeil couler la flamme et l'eau,
Et comme l'aube claire appuyée au coteau
Avoir l'âme qui rêve, au bord du monde assise...
COMMENT OUBLIER TOUT
J'oublie mes migraines
Quand tu déposes un tendre baiser sur mon front
J'oublie mes problèmes
Quand tu me prends tendrement dans tes bras
J'oublie mes peines
Quand,de ta douce main, tu me caresses la joue
J'oublie mes peurs
Quand tu me soutiens le bras
Pour ne pas que je tombe
J'oublie ma douleur
Quand tes mains me caressent le dos
J'oublie tout
Quand tu me donnes un tendre baiser
Mais jamais
Au grand jamais
J'oublierai quand tu me dis
Tendrement à l'oreille
Le plus beau mot à entendre
Je t'aime, je t'aime
@copyright Théma
A la naissance,
on monte dans un train où nous attendent nos parents
Nous croyons qu'ils voyageront toujours avec nous
pourtant à une station puis une autre
chacun d'eux descendra du train,
nous laissant continuer seul(e)s le voyage
D'autres personnes monteront dans le train
Elles seront importantes car ce seront
notre fratrie, nos ami(e)s, l'amour de notre vie, nos enfants
Beaucoup démissionneront (même peut-être l'amour de notre vie)
et laisseront en nous un vide plus ou moins grand
D'autres seront tellement discret(e)s
que l'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage sera plein de joies, de peines, d'attentes,
de bonjours, d'aurevoirs et d'inéluctibles adieux
Le secret de la réussite de ce voyage
est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers,
de donner le meilleur de nous-mêmes
Nous ne savons pas à quelle station nous descendrons donc
VIVONS heureux,
AIMONS sans compter
PARDONNONS le plus souvent possible
Il est important de le faire
car lorsque nous descendrons de ce train
nous ne devrons laisser derrière nous
que de bons souvenirs à ceux qui continueront le voyage
Soyons heureux de ce que nous avons
et remercions le ciel d'avoir pu faire ce fantastique voyage
Merci d'être un passager de "mon" train
et si je dois descendre avant toi à la prochaine station,
sache que je suis content(e)
d'avoir fait ce bout de chemin avec toi
et que je ne t'oublierai jamais
(auteur inconnu )
mais je suis tellement en accord avec ce beau texte
que j'ai eu, mes ami(e)s, envie de vous l'offrir
L'amitié ça se cultive
L'amitié ça se cultive
L'amitié ça se cultive
L'amitié ça s'entretient
Si tu désires que celle-ci vive
Il te faut y mettre du tien.
Partager tes idées
Partager tes anxiétés
Pourquoi regarder ailleurs
Laisse parler ton cœur
Journée ensoleillée
Journée ennuagée
Regarde autour de toi
Regarde et tu me verras
Donner et recevoir
Tel le reflet d'un miroir
Toujours à tes cotés
Je serai là pour t'accompagner
Mon amitié n'a pas de frontière
Mon amitié te fera faire le tour de la terre
carinepoème
avec Momo Bens, Roses Et Pensées,
Emmanuel Weisse et 36 autres personnes.