Je n’irai plus voir la mer Ses flots sont d’amertume Elle cache sous ses écumes La violence aigüe du fer Je n’irai plus voir la neige Ses étoiles sont de glace Elle étale sa froide carapace Comme un blanc sortilège Je n’irai plus voir les cieux Leur profondeur est démence Ils sont vides tels l’absence Abyssale où se noient les yeux Je n’irai plus voir la terre Qui roule dans l’univers La vie y va tant de travers Que ses enfants désespèrent
Une peau parchemin où s'écrit son histoire, Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire, La vieille dame est là, souriante et discrète, Courbée comme un vieil arbr', des histoir's plein la tête. Le tableau ne dit pas, qui elle est, d'où ell' vient, Le tableau ne dit rien, que ce visage peint.
Une peau parchemin où se noue son histoire, Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire, La vieille dame est là, un chat sur son épaule, Qui de son ombre rouss', tout doucement la frôle. Le tableau ne dit pas, plus de l'un' que de l'un, Le tableau ne dit rien d'autre que ce câlin.
Les goûts et les couleurs Ne se discutent pas, Ils nous disent par cœur La vieille dame au chat.
Une peau parchemin où se perd son histoire, Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire, La vieille dame est là, éternelle et fragile, Dans sa pose animal', qui ne tient qu'à un fil. Le tableau ne dit pas, ses rêves ni ses craintes, Le tableau ne dit rien, que le regard du peintre.
Une peau parchemin où passe son histoire, Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire, La vieille dame est là, dans le temps suspendu, Juste l'instant d'un souffle, à jamais retenu. Le tableau ne dit pas, la saison ni la date, Le tableau ne dit rien, qu'un chaton acrobate.
Les goûts et les couleurs Ne se discutent pas, Ils nous disent par cœur La vieille dame au chat.
Une peau parchemin où se peint son histoire, Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire, La vieille dame est là, conservant son mystère, A se voir en peintur' dans son cadre de verre. Le tableau ne dit pas, ses pensées ni ses mots, Le tableau ne dit rien, que l'âme du pinceau.
Une peau parchemin où se lit son histoire, Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire, La vieille dame est là, sage comme une image, La caresse d'un chat comme unique message. Le tableau dit tout ça, et ce qu'on imagine, Le tableau dit bien plus que ce qui s'y dessine.
Les goûts et les couleurs Ne se discutent pas, Ils nous disent par cœur La vieille dame au chat.
Désir d’aimer, désir d’amour Sous la peau, un tremblement Sur les lèvres, un bouton de rose Offert aux baisers des silences Aux soupirs traversés.
Dans les yeux, des aveux étoilés Des semences d’or pur S’épanouissent en douceur.
Désir de l’autre, désir des corps Secrets dévoilés, mots chuchotés Mains enfiévrées qui se touchent Vêtements froissés, effeuillés Ventres mis à nu, antre découverte.
Bouches rougies au brasier du sang Fleuve qui brûle sous l’haleine de feu Incandescence, fusion des êtres.
Désir des sens, instant subtil Émoi stupéfait, trouble confus Terres de chairs, saisons inconnues Chaudes étreintes, enlacement des âmes L’extase écartelée, s’introduit souveraine.
21 - La puissance d’une note écrite (Par Fred Bauer)
Comme nouveau chroniqueur sportif dans le (Montpelier Leader Enterprise, Ohio), je ne reçois pas beaucoup de courrier de fans, alors cela m’a plutôt intrigué de recevoir une lettre ce matin qui a été déposé sur mon bureau. L’enveloppe portait le logo d’un grand journal de la ville « Le Toledo Blade »
Après l’avoir ouverte, j’ai pu lire : « Bon article sur les Tigers (les tigres), continuez votre bon travail », la note était signée par Don Wolfe, le directeur sportif de ce journal.
Parce que j’étais un adolescent (payé 15 cents par colonnes écrites), ces mots ont eu un effet merveilleux sur moi. J’ai gardé cette note très longtemps dans mon tiroir, jusqu’à ce qu’elle soit complètement chiffonnée. Chaque fois que des doutes commençaient à me prendre de ne pas être un bon chroniqueur, je sortais cette note pour m’encourager et marcher dans les airs encore une fois.
Plus tard, quand j’ai fait sa connaissance, j’ai appris que Don avait pris l’habitude d’écrire de petites notes comme la mienne, qu’il donnait aux gens autour de lui pour les encourager.
« Quand je fais sentir les gens bien sûr eux-mêmes », me dit-il, « je me sens bien moi-même aussi »
Comment une petite note écrite comme cela peut-elle avoir un si grand impact ? La raison est très simple, trop de gens sont self-conscients d’eux-mêmes, ils ont peur d’être mal compris, ringards ou de passer pour des imbéciles.
Ecrire cela prend du temps et c’est plus facile de prendre le téléphone. Le problème avec le téléphone, c’est que cela dur un court moment. Une petite note, vous pouvez la garder et la lire autant de fois que vous le voulez. Vous pouvez la savourer et la garder précieusement.
Qu’est-ce qui faut pour écrire une petite note comme celle-là ? Peut-être juste le désir e la volonté de montrer notre appréciation aux autres.
Ceux qui sont les plus efficaces pour écrire ce genre de note, écrivent peu, mais avec beaucoup d’empathie ; ils sont sincères, courts, spécifiques, et spontanés de nature.
Néanmoins, c’est difficile d’être spontané quand vous devez trouver de quoi écrire. Alors, pour résoudre ce dilemme, il faut prévoir du papier, des enveloppes, et des timbres à porter de la main, même durant vos voyages. Restez simple, du papier chic n’est pas vraiment nécessaire ; c’est les pensées que vous écrivez qui compte.
Alors, qui mérite une petite note autour de vous d’appréciation et d’encouragement ? Un voisin, un libraire, un proche, votre maire, votre conjoint, votre professeur, ou votre médecin ?
Vous n’avez pas besoin d’être un poète pour écrire. Si vous avez besoin d’une bonne raison, choisissez un anniversaire, une fête, un événement spécial. Et n’ayez pas peur d’utiliser des mots et des expressions qui sortent de l’ordinaire, c’est ce qui nous fait sentir bien.
Aujourd’hui, j’ai reçu une lettre d’appréciation et chaleureuse de mon ancien patron, Norman Vincent Peale. Une fois, il m’a dit que le but d’écrire de petites notes inspirantes, c’est tout simplement d’encourager les autres, parce qu’il y a beaucoup trop de gens qui sont dans le travail de démolition aujourd’hui.
Cette petite note que j’ai reçu ce jour-là, a eu un effet magique dans ma journée. Et comme mon ami Don Wolfe le dit si bien :
« D’aider les autres à se sentir bien sur eux-mêmes Nous aident à nous sentir bien sur nous-même aussi ! »
Le meunier était malheureux et lui-même n’aurait su dire pourquoi. Jamais personne ne l’avait vu sourire, ou entendu rire, puisque rien ne lui procurait de joie.
Et voilà maintenant qu’il se mettait à faire ce rêve étrange : il longeait vers le sud la rivière où se tenait son moulin et, à trois jours de marche, il arrivait devant une ville entourée de remparts.
Au cœur de cette ville, se dressait le palais du roi et pour y accéder, il fallait passer sur un pont. Le meunier rêvait qu’en creusant sous ce pont, il trouvait un trésor inestimable.
Un matin, il se réveilla après avoir fait le même songe. Il prit une pelle avec une besace contenant un peu de nourriture et ferma le moulin. L’homme marcha pendant trois jours et tandis qu’il cheminait, il s’imaginait tout ce qu’il pourrait faire grâce à ce trésor ; oh ! comme il serait heureux !
À l’aube du troisième jour, il arriva devant la grande ville. Il trouva facilement le palais du roi et là, sous le pont qui y menait, à l’aide de sa pelle, se mit à creuser.
Le meunier fouillait la terre depuis une bonne heure, lorsque les gardes du palais le surprirent en pleine besogne. Ils s’emparèrent de lui et l’amenèrent devant leur capitaine.
— Nous avons trouvé cet homme en train de creuser devant le palais, lui dirent-ils, c’est un espion, sans aucun doute !
— Ah non, protesta le meunier, je ne suis pas un espion. Je cherchais un trésor caché sous le pont.
— Et pourquoi pensais-tu y découvrir un trésor ? lui demanda le capitaine soupçonneux.
— Eh bien, répliqua le meunier un peu gêné, j’ai fait plusieurs fois un rêve et dans ce rêve, je déterrais un trésor enfoui sous ce pont.
Le capitaine partit d’un grand éclat de rire :
— Comment peux-tu être aussi bête pour suivre tes rêves ? Si j’écoutais les miens, je marcherais vers le nord pendant trois jours en suivant la rivière et je trouverais un moulin. Il faudrait que je creuse au cœur de ce moulin pour trouver un trésor qui ferait de moi un homme immensément riche. Mais je ne suis pas fou !
Et il ordonna à ses gardes d’escorter l’homme aux portes de la ville et lui en interdit désormais l’accès.
Le meunier, songeur, se hâta de retourner chez lui.
Là, il creusa au beau milieu de son moulin et déterra un petit coffre vermoulu. Il contenait seulement un vieux parchemin. En le déroulant, le meunier put y lire inscrit en lettres d’or : « Ce qu’il y a de plus précieux au mondeest à l’intérieur de toi. »
Le meunier se mit à rire en comprenant le message.
Il était allé bien loin chercher le trésor qu’il portait en lui depuis toujours.
Ce trésor était son cœur et tout le bonheur du monde y était contenu.
Johanna Marin Coles ; Lydia Marin Ross. L’Alphabet de la Sagesse Paris, Albin Michel Jeunesse, 1999
Aucune vie ne passe sans laisser un sillon derrière elle...
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle…
Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?
NE PLEUREZ PAS Ne pleurez pas, amis,
lorsque mes mains croisées en dernière prière, froides, reposeront sur mon cœur arrêté,
et que mes yeux voilés ne verront plus le jour, les fleurs et les oiseaux,
l’écume des cascades que je n’entendrai plus, en musique suave
le chant du clavecin et la brise du soir.
Ne pleurez pas, amis,
car mes mains étreindront les espaces célestes.
Et mes yeux éblouis verront mille soleils,
j’écouterai les voix des milices divines,
et dans ce paradis où tout est poésie,
là, je vous attendrai.
Ne pleurez pas, amis.
Mirabel Gourd
Etre fidèle à ceux qui sont morts,
Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Etre fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu. Et les faire vivre avec nous.
Et transmettre leur visage, leur voix, leur message, aux autres.
A un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres,
quels qu’ils soient.
Et la vie des disparus,
alors, germera sans fin.
Martin Gray
Je vivrai par delà la mort, je chanterai à vos oreilles
même après avoir été emporté par la grande vague de la mer
jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table bien que mon corps paraisse absent,
je vous accompagnerai dans vos champs, esprit invisible.
Je m’installerai avec vous devant l’âtre, hôte invisible aussi.
La mort ne change que les masques qui recouvrent nos visages.
Le forestier restera forestier, le laboureur, laboureur,
et celui qui a lancé sa chanson au vent
la chantera aussi aux sphères mouvantes.
Khalil Gibran
Longtemps, longtemps, longtemps Après que les poètes ont disparu Leurs chansons courent encore dans les rues ...... C.Trénet
C'est un grand cadeau d'Elodie au Monde entier.Elodie a du quitter Youtube aprés avoir fait cadeau à tous de plus belles chansons de Dalida,De Gigliola,de Mireille,etc.Cette chanson de Charles Trénet est l'une des plus belles de toujours et ici Gigliola Cinquetti a un'interpretation divine.
Je n’irai plus voir la mer
Ses flots sont d’amertume
Elle cache sous ses écumes
La violence aigüe du fer
Je n’irai plus voir la neige
Ses étoiles sont de glace
Elle étale sa froide carapace
Comme un blanc sortilège
Je n’irai plus voir les cieux
Leur profondeur est démence
Ils sont vides tels l’absence
Abyssale où se noient les yeux
Je n’irai plus voir la terre
Qui roule dans l’univers
La vie y va tant de travers
Que ses enfants désespèrent
Malices
30/07/2016
(d'après un tableau de Alain Amevet)
Une peau parchemin où s'écrit son histoire,
Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire,
La vieille dame est là, souriante et discrète,
Courbée comme un vieil arbr', des histoir's plein la tête.
Le tableau ne dit pas, qui elle est, d'où ell' vient,
Le tableau ne dit rien, que ce visage peint.
Une peau parchemin où se noue son histoire,
Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire,
La vieille dame est là, un chat sur son épaule,
Qui de son ombre rouss', tout doucement la frôle.
Le tableau ne dit pas, plus de l'un' que de l'un,
Le tableau ne dit rien d'autre que ce câlin.
Les goûts et les couleurs
Ne se discutent pas,
Ils nous disent par cœur
La vieille dame au chat.
Une peau parchemin où se perd son histoire,
Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire,
La vieille dame est là, éternelle et fragile,
Dans sa pose animal', qui ne tient qu'à un fil.
Le tableau ne dit pas, ses rêves ni ses craintes,
Le tableau ne dit rien, que le regard du peintre.
Une peau parchemin où passe son histoire,
Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire,
La vieille dame est là, dans le temps suspendu,
Juste l'instant d'un souffle, à jamais retenu.
Le tableau ne dit pas, la saison ni la date,
Le tableau ne dit rien, qu'un chaton acrobate.
Les goûts et les couleurs
Ne se discutent pas,
Ils nous disent par cœur
La vieille dame au chat.
Une peau parchemin où se peint son histoire,
Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire,
La vieille dame est là, conservant son mystère,
A se voir en peintur' dans son cadre de verre.
Le tableau ne dit pas, ses pensées ni ses mots,
Le tableau ne dit rien, que l'âme du pinceau.
Une peau parchemin où se lit son histoire,
Petit chapeau de lain' réchauffant sa mémoire,
La vieille dame est là, sage comme une image,
La caresse d'un chat comme unique message.
Le tableau dit tout ça, et ce qu'on imagine,
Le tableau dit bien plus que ce qui s'y dessine.
Les goûts et les couleurs
Ne se discutent pas,
Ils nous disent par cœur
La vieille dame au chat.
Philippe Thivet (30/03/2006)
A la recherche de luminosité
Ou plongé dans l'obscurité
Tu ne me vois peut-être pas
Pourtant je suis là ...
Sous les eaux les plus profondes
Dans les flammes les plus fécondes
Tu peux peut être m' imaginer
Tant je suis déterminé
Le dieu auquel tu crois parfois
Lorsque tes doutes , tes lois
Et la Mort déchantent
Et toutes les certitudes démentent
L'eau filant à travers tes doigts
Celle qui fait partie de toi
La transcendance dans tes envies
Tout au long de la vie
Au fond de toi les secrets enfouis
Les trésors et les mensonges
De même que tous les songes
Qui bercent ou hantent tes nuits
Le château de sable après la vague
Le calme après la tempête
L'air que tu respires à tue-tête
La pensée lorsque tu divagues
Le bonheur ressenti telle une lame
Au plus profond de ton âme
Jusqu' à la transparence
Dans tous les silences ...
Je suis l' Invisible , c'est Tout
Je vis et tu ne me vois pas
Oui ... je suis toujours là ...
En toi , ici et ailleurs ... partout
Copyright@thierrypetibon
Chapitre IV - les tableaux
Recueil Le chemin
Ouvre les yeux
et regarde ce beau petit paradis matinal
qui s'offre à toi,
Un merveilleux bouquet de fleurs
Et des pensées , les meilleures,
Rempli de rayons de bonheur
pour embellir ta journée…
La vie est parsemée de ces petits miracles
Que peuvent toujours espérer les gens qui aiment
(Proust)
Une de mes chanteuses favorites qui me met le coeur en ?émoi?
Da sa douce et mélodieuse voix...
Désir d’aimer, désir d’amour
Sous la peau, un tremblement
Sur les lèvres, un bouton de rose
Offert aux baisers des silences
Aux soupirs traversés.
Dans les yeux, des aveux étoilés
Des semences d’or pur
S’épanouissent en douceur.
Désir de l’autre, désir des corps
Secrets dévoilés, mots chuchotés
Mains enfiévrées qui se touchent
Vêtements froissés, effeuillés
Ventres mis à nu, antre découverte.
Bouches rougies au brasier du sang
Fleuve qui brûle sous l’haleine de feu
Incandescence, fusion des êtres.
Désir des sens, instant subtil
Émoi stupéfait, trouble confus
Terres de chairs, saisons inconnues
Chaudes étreintes, enlacement des âmes
L’extase écartelée, s’introduit souveraine.
auteur inconnu.
Ecrit par Jeannine B
"Une colombe blanche,
Une histoire bleue,
La saga de toutes les couleurs,
L'arc-en-ciel de tous les bonheurs,
De jolis rêves irisés de beaux espoirs
D'une si belle épopée,
Qui sera éternelle
Dans les coeurs et les âmes
De ceux qui tracent la douce histoire
De l'humanité,
De la fraternité et des rêves... bleus."
Inconnu.
Le meunier était malheureux et lui-même n’aurait su dire pourquoi.
Jamais personne ne l’avait vu sourire, ou entendu rire, puisque rien ne
lui procurait de joie.
Et voilà maintenant qu’il se mettait à faire ce rêve étrange : il longeait vers
le sud la rivière où se tenait son moulin et, à trois jours de marche,
il arrivait devant une ville entourée de remparts.
Au cœur de cette ville, se dressait le palais du roi et pour y accéder, il fallait
passer sur un pont. Le meunier rêvait qu’en creusant sous ce pont, il
trouvait un trésor inestimable.
Un matin, il se réveilla après avoir fait le même songe. Il prit une pelle avec une
besace contenant un peu de nourriture et ferma le moulin. L’homme marcha
pendant trois jours et tandis qu’il cheminait, il s’imaginait tout ce
qu’il pourrait faire grâce à ce trésor ; oh ! comme il serait heureux !
À l’aube du troisième jour, il arriva devant la grande ville. Il trouva facilement
le palais du roi et là, sous le pont qui y menait, à l’aide de sa pelle,
se mit à creuser.
Le meunier fouillait la terre depuis une bonne heure, lorsque les gardes du palais
le surprirent en pleine besogne. Ils s’emparèrent de lui et l’amenèrent
devant leur capitaine.
— Nous avons trouvé cet homme en train de creuser devant le palais, lui dirent-ils, c’est un espion, sans aucun doute !
— Ah non, protesta le meunier, je ne suis pas un espion. Je cherchais un trésor caché sous le pont.
— Et pourquoi pensais-tu y découvrir un trésor ? lui demanda le capitaine soupçonneux.
— Eh bien, répliqua le meunier un peu gêné, j’ai fait plusieurs fois un rêve et
dans ce rêve, je déterrais un trésor enfoui sous ce pont.
Le capitaine partit d’un grand éclat de rire :
— Comment peux-tu être aussi bête pour suivre tes rêves ? Si j’écoutais les miens,
je marcherais vers le nord pendant trois jours en suivant la rivière et
je trouverais un moulin. Il faudrait que je creuse au cœur de ce moulin
pour trouver un trésor qui ferait de moi un homme immensément riche.
Mais je ne suis pas fou !
Et il ordonna à ses gardes d’escorter l’homme aux portes de la ville et lui en interdit désormais l’accès.
Le meunier, songeur, se hâta de retourner chez lui.
Là, il creusa au beau milieu de son moulin et déterra un petit coffre vermoulu. Il
contenait seulement un vieux parchemin. En le déroulant, le meunier put y
lire inscrit en lettres d’or :
« Ce qu’il y a de plus précieux au mondeest à l’intérieur de toi. »
Le meunier se mit à rire en comprenant le message.
Il était allé bien loin chercher le trésor qu’il portait en lui depuis toujours.
Ce trésor était son cœur et tout le bonheur du monde y était contenu.
Johanna Marin Coles ; Lydia Marin Ross.
L’Alphabet de la Sagesse Paris, Albin Michel Jeunesse, 1999
Aucune vie ne passe sans laisser un sillon derrière elle...
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle…
Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?
NE PLEUREZ PAS Ne pleurez pas, amis,
lorsque mes mains croisées en dernière prière, froides, reposeront sur mon cœur arrêté,
et que mes yeux voilés ne verront plus le jour, les fleurs et les oiseaux,
l’écume des cascades que je n’entendrai plus, en musique suave
le chant du clavecin et la brise du soir.
Ne pleurez pas, amis,
car mes mains étreindront les espaces célestes.
Et mes yeux éblouis verront mille soleils,
j’écouterai les voix des milices divines,
et dans ce paradis où tout est poésie,
là, je vous attendrai.
Ne pleurez pas, amis.
Mirabel Gourd
Etre fidèle à ceux qui sont morts,
Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Etre fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu. Et les faire vivre avec nous.
Et transmettre leur visage, leur voix, leur message, aux autres.
A un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres,
quels qu’ils soient.
Et la vie des disparus,
alors, germera sans fin.
Martin Gray
Je vivrai par delà la mort, je chanterai à vos oreilles
même après avoir été emporté par la grande vague de la mer
jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table bien que mon corps paraisse absent,
je vous accompagnerai dans vos champs, esprit invisible.
Je m’installerai avec vous devant l’âtre, hôte invisible aussi.
La mort ne change que les masques qui recouvrent nos visages.
Le forestier restera forestier, le laboureur, laboureur,
et celui qui a lancé sa chanson au vent
la chantera aussi aux sphères mouvantes.
Khalil Gibran
Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues ......
C.Trénet
C'est un grand cadeau d'Elodie au Monde entier.Elodie a du quitter Youtube aprés avoir fait cadeau à tous de plus belles chansons de
Dalida,De Gigliola,de Mireille,etc.Cette chanson de Charles Trénet est l'une des plus belles de toujours et ici Gigliola Cinquetti a
un'interpretation divine.
Un arc en ciel
Illumine tout mon être
De rayures noires et blanches
Sur fonds de transparence d'émoi
De l'invisible par séquences
Illumine un océan de rêves
Tellement proche de l' irréel
Qu'on aurait envie de s'y baigner
Un voyage permanent
Sans aucune destination
Si ce n'est celle de l'émotion
De la sensibilité exacerbée
Un idéal intemporel
Sans aucune hésitation
Prends ton balluchon , moussaillon !
Voguons vers l'horizon sans raison !
Viens ! Rejoins moi !
Qu' attends-tu ... ?
Les milliers de perles enfouies en toi
N'attendent que cela !
Lâche prise ! Je t'invite !
Le secret est désormais dévoilé !
Viens avec moi et profite !
Que nos mots deviennent notre Maison .
Thierry Petibon
Recueil le chemin
Chapitre V - la liberté