La Môme Piaf ! (La reine de la chanson française !) Ah cette petite Môme de la rue Qu’est-ce qu’elle me fait Tourner la tête Avec ses chansons d’amour ! Comme moi, elle est Une enfant de nulle part. Son cœur comme une ancre Est amarré solidement Dans ses amours fous ! Elle a donné, toujours donné, Dans sa vie ardente, Pour ses amants tant aimés. Ses chansons étaient le cri du cœur De quelqu’un qui a vécu Sa passion jusqu’au bout ! Elle est née dans la brise du vent, Où la musique et la chanson Parlaient le langage du people. Tous sont venus l’admirer, Aujourd’hui encore, Tu représentes le symbole De l’amour sans limite ! Tu es certainement, Et à juste titre, La plus grande chanteuse Française ! Ceci est un petit poème Pour toi ma petite Edith, Ton chemin dans la vie N’a pas été en vain. Tu laisses derrière toi Un héritage colossal D’une vie dédiée A l’amour et la chanson ! Qu’est-ce que tu l’aimais Ton public, petite Môme De la rue et de l’amour… Patrick Etienne
Le Crépuscule Du Matin La diane chantait dans les cours des casernes, Et le vent du matin soufflait sur les lanternes.
C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents; Où, comme un oeil sanglant qui palpite et qui bouge, La lampe sur le jour fait une tache rouge; Où l'âme, sous le poids du corps revêche et lourd, Imite les combats de la lampe et du jour. Comme un visage en pleurs que les brises essuient, L'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient, Et l'homme est las d'écrire et la femme d'aimer.
Les maisons çà et là commençaient à fumer. Les femmes de plaisir, la paupière livide, Bouche ouverte, dormaient de leur sommeil stupide; Les pauvresses, traînant leurs seins maigres et froids, Soufflaient sur leurs tisons et soufflaient sur leurs doigts. C'était l'heure où parmi le froid et la lésine S'aggravent les douleurs des femmes en gésine; Comme un sanglot coupé par un sang écumeux Le chant du coq au loin déchirait l'air brumeux Une mer de brouillards baignait les édifices, Et les agonisants dans le fond des hospices Poussaient leur dernier râle en hoquets inégaux. Les débauchés rentraient, brisés par leurs travaux. L'aurore grelottante en robe rose et verte S'avançait lentement sur la Seine déserte, Et le sombre Paris, en se frottant les yeux Empoignait ses outils. Vieillard laborieux. Auteur : Charles Baudelaire " Les Fleurs Du Mal "
On oublie ce que l’on est. Elle nous emmène dans un autre monde !
De joie elle nous inonde. De notre corps on est le maître Comme quand la vie Nous a fait naître. Danser, c’est être avec elleCelle qui m’a donné la vie Qui m’a transmit cette envie Danser, c’est être avec lui,Celui qui m’a aider à renaître Qui m’a poussé à me connaître à Danser, c’est être avec toi, Toi qui est là aujourd’hui Pour une danse ou pour la vie, Danser, c’est être avec eux, Ceux qui dans cette danse Trouverons la joie et leur essence de Danser, c’est être avec elles, Celle que je suis pas après pas Et celle toujours vivante au fond de moi, Danser, être en Vie..La danse c’est ma première passion,Sans la danse, je ne serais qu’une femme simple. Grâce à la danse je n’aurais jamais pu être la personne que je suis maintenant. Cette passion m’a apporté une grosse amitié et d’énormes valeurs.La danse c’est : la solidarité, le soutien, le rêve et l’émotion dicter à travers le corps.Chacun des mouvements que je fais en dansant me délivre de mes soucis quotidiens. Sans la danse je serais pas une femme épanouie, la danse c’est ma vie.Deux corps étroitement enlacés, écrivent de la pointe de leurs pieds, un poème confusément appliqué. Danser avec l’autre… l’autre soi, endormi, replié derrière le voile de l’inconscient que le tel une danse, la danse de l’amour l’autre qui nous transmet son amour de la danse, de la vie l’autre avec qui on partage l’amour... L’autre qui accompagne du regard le mouvement qui nous traverse, qui le transporte vers son autre lui Danser avec l’autre temps… le temps mouvementé, saccadé, chaloupé, coulant, enivrant… le temps de la musique... Le temps fort gravé à jamais dans nos corps, celui qui fait oublier le temps.Danser avec l’autre espace… l’espace libéré du mouvement, des limites, des lois, l’uni-vers où tout devient possible, les rêves en liberté suspendus au fil de notre envolée...Danser avec la vie, la vie insouciante, abondance de joie, de bonheur et de partage, la vie de l’Amour… Danser Sa Vie Auteur(e) Inconnu(e) Pris sur le web...
Mademoiselle l'aventure Vous avez posé sans bruit Roulé dans sa couverture Un petit ange endormi On arrivait de nulle part On l'a serré contre nous Ce qui ressemble au hasard Souvent est un rendez vous Mademoiselle le mystère Evanoui pour toujours Vous serez toujours la mère Nous serons toujours l'amour C'est le livre qu'on partage Et nous voila réunis Au matin de chaque page On vous remercie Vous avez l'âge où l'on s'amuse de tout De rien, de son corps Pas de témoin je présume Juste la lune et encore Et ce trésor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez posée dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Cette petite âme blanche Elle sera née deux fois La première entre vos hanches La seconde entre nos bras La force que cela lui donne C'est de l'éclat de diamant On veut le dire à personne A vous seulement Vous avez l'âge où l'on s'amuse de tout De rien de son corps Pas de témoin je présume Juste la lune et encore Et ce trésor cette colombe Qui vous avait ralentie Vous l'avez posé dans l'ombre Et l'ombre vous a reprise Vous êtes sûrement très belle Comme ce petit miroir de vous Qui s'endort contre mon aile C'est tout ce que je sais de vous Mademoiselle Pris sur le net
La Rose et le Réséda Louis Aragon(1897-1982) Recueil : La Diane française (1944). Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous deux adoraient la belle (*) Prisonnière des soldats Lequel montait à l'échelle Et lequel guettait en bas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Qu'importe comment s'appelle Cette clarté sur leur pas Que l'un fut de la chapelle Et l'autre s'y dérobât Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous les deux étaient fidèles Des lèvres du coeur des bras Et tous les deux disaient qu'elle Vive et qui vivra verra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au coeur du commun combat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Du haut de la citadelle La sentinelle tira Par deux fois et l'un chancelle L'autre tombe qui mourra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Ils sont en prison Lequel À le plus triste grabat Lequel plus que l'autre gèle Lequel préfère les rats Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Un rebelle est un rebelle Deux sanglots font un seul glas Et quand vient l'aube cruelle Passent de vie à trépas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Répétant le nom de celle Qu'aucun des deux ne trompa Et leur sang rouge ruisselle Même couleur même éclat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Il coule il coule il se mêle À la terre qu'il aima Pour qu'à la saison nouvelle Mûrisse un raisin muscat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas L'un court et l'autre a des ailes De Bretagne ou du Jura Et framboise ou mirabelle Le grillon rechantera Dites flûte ou violoncelle Le double amour qui brûla L'alouette et l'hirondelle La rose et le réséda.
Toi et moi, Au-delà des distances. Toi et moi, Malgré les apparences. Toi et moi, Nous sommes à chaque seconde Les meilleurs amis du monde. Oui, les meilleurs amis du monde. Oui, des amis du bout du monde Qui voient, la nuit, des cieux différents Mais s'y rejoignent, le soir, en rêvant. Toi et moi, On se comprend si bien. Toi et moi, Même quand on ne dit rien. Toi et moi, Que c'est vraiment dommage De n'être pas nés sur le même rivage. Mais n'oublie surtout pas, Sache bien qu'entre toi et moi, Rien, jamais, ne changera. Et si ma vie, elle, change, moi je serai toujours là, Car toi et moi, Nous sommes, à chaque seconde, Oui, toi et moi, Et pour toujours, les meilleurs amis du monde, Toi et moi, Même si nos deux vies vagabondent A l'autre bout du monde. ...Sophie
*** Voyage d’étudiants au temps des diligences *** (D’après un récit paru en 1871)
Au temps des diligences, c’est-à-dire au temps où pour aller d’Orléans ou de Rouen à Paris on mettait quinze ou dix-huit heures, selon les saisons et selon l’état des chemins, quatre étudiants en droit partirent un beau soir d’une de ces deux villes pour la capitale.
Ils n’y devaient rester que quatre jours, le temps de prendre une inscription, et revenir vite étudier chez un vieil avocat de leur province. Ils avaient loué pour eux quatre la rotonde de la diligence. Difficilement, même à cette époque, vous eussiez trouvé quatre garçons plus singuliers, plus candides, plus foncièrement provinciaux.
Trois d’entre eux cependant étaient instruits autant qu’on peut l’être à vingt ans, et vraiment spirituels. Laissez-moi vous dire un mot de chacun d’eux. Baptiste et Augustin, quoique frères, étaient les deux antipodes en tout. Baptiste, l’aîné, gros garçon de bonne humeur, était pourtant troublé sans cesse par quelque inquiétude, quelque appréhension ou quelque peur. Le romantisme lui avait tourné légèrement la tête ; il ne rêvait que brigands, attaques nocturnes, chausse-trapes et souterrains.
Au moment du voyage dont nous parlons, il s’occupait à réunir les matériaux d’une histoire des Brigands célèbres qu’il se proposait d’écrire, comptant bien inoculer ses terreurs à tout le genre humain. Son frère, au contraire, était un grand jeune homme réservé, froid, peu impressionnable, au moins en apparence, et qui ne partageait nullement les visions de monsieur son aîné.
Le troisième de nos voyageurs, bon enfant s’il en fut, mais bavard, mais braillard, avait été élevé dans une famille de paysans : il en conservait des habitudes rustiques qui, chez un étudiant en droit, avaient je ne sais quoi d’inattendu et de divertissant ; avec cela grand philosophe, grand bâtisseur de théories sociales ; d’un trait d’éloquence, trait de plume, il bouleversait de fond en comble le genre humain, déplaçait les capitales, détrônait les monarques, établissait un ordre de choses dont jamais avant lui personne n’avait ouï parler, et dont à l’heure qu’il est les quatre amis rient encore, car leur bonne étoile a voulu que tant d’événements survenus depuis, aucun ne les ait empêché d’être toujours entre eux d’excellents camarades.
Les voilà donc tous les quatre dans leur rotonde, emportés vers Paris à raison de huit à neuf kilomètres par heure. Les poches de la diligence avaient été, par l’ami Baptiste, bourrées de pistolets. Ledit Baptiste, à tout instant, interrompait les éclats de rire, les chants et les cris de ses trois camarades, persuadé qu’un signal venait d’être donné par des brigands d’attaquer la voiture. Nous n’avions, bien entendu, qu’une peur, c’était qu’en essayant de tirer sur ses visions il nous tuât nous-mêmes. J’ai dit nous sans y prendre garde ; je n’effacerai pas ce mot, puisque après tout il indique que le quatrième étudiant était votre serviteur, qui n’était pas, tenez-le pour certain, le moins gai de la troupe.
Vous pensez que la nuit se passa à bien autre chose qu’à dormir. Les lamentables histoires racontées par Baptiste, critiquées et raillées par son frère Augustin, interprétées ou niées tout crûment par notre philosophe (vous ai-je dit qu’il s’appelait Eugène ?) ; les chansons de Béranger, que par intermèdes on me faisait chanter : tout cela, je vous jure, faisait de nous quatre voyageurs les plus éveillés de France ; et puis il y avait les relais, le souper en route, les temps d’arrêts dans les auberges, où chaque fois l’on croyait entrevoir tout un monde.
Il y avait les voyageurs du coupé, et ceux de l’intérieur, et ceux de l’impériale, qui ne manquaient pas de piquer grandement la curiosité. Mais on a dit tout cela cent fois. Arrivons vite aux incidents spéciaux de notre voyage. A neuf heures du matin, nous arrivons à Paris, harassés, morts de froid, - c’était en novembre. - Pour nous réchauffer, nous nous mîmes à courir, emportant nos bagages. Nous allions, enfilant les rues et les rues, lorsque l’un de nous s’avisa de demander où nous allions si vite.
-Eh ! parbleu ! nous allons à l’hôtel, répondit Eugène. -A quel hôtel ? -Au premier hôtel que nous apercevrons.
Or, le premier hôtel que nous aperçûmes fut l’hôtel de Suède. Une bonne dame, qui le dirigeait, nous reçut avec affabilité, nous disant toutefois qu’elle ne pouvait mettre à notre disposition, ce jour-là, qu’une chambre et deux lits. Nous demandons à voir ; ça nous parut superbe, et nous voici tout de suite installés. Un doigt de toilette, et puis nous nous envolons vers l’École de droit. Quelques amis furent ensuite visités ; puis vint le dîner, à 2 francs par tête, passage du Saumon.
Après dîner, en jeunes gens bien appris, on alla passer la soirée à la Comédie française. Mlle Mars, ce soir là, jouait le rôle d’Elmire et celui d’Araminte. Je ne dis rien de nos impressions. Je ne dis même pas comment, au sortir du théâtre, nous fîmes, en discutant le mérite de l’actrice, six fois plus de chemin qu’il ne fallait pour retrouver notre hôtel de Suède, car ce sont là des faits de tous les jours... Mais voici le moment où je ne dois plus omettre un seul détail, et où le lecteur doit lui-même redoubler d’attention.
Nous venons d’entendre sonner une heure du matin en rentrant à l’hôtel ; l’ami Baptiste est inquiet, la maison lui paraît suspecte. - On ne nous a pas, dit-il, demandé nos passeports ; nous sommes dans un coupe-gorge.
Et le voilà, bougie à la main, inspectant les corridors, l’escalier, le palier, tous les entours de notre chambre. C’était, je l’ai dit, une vaste chambre à deux lits, ou plutôt c’était un salon au fond duquel se trouvaient deux cabinets alcôves. L’un de ces cabinets, dans lequel devaient coucher les deux frères Baptiste et Augustin, se trouvait précisément en face de la porte d’entrée ; vis-à-vis de l’autre cabinet se trouvait une armoire...
Baptiste voulut partir, aller coucher ailleurs ; nous ne pûmes le retenir qu’à la condition de chargeret d’armer les pistolets ; et pui il fallut encore les précautions suivantes : Derrière la porte d’entrée on plaça un grand canapé, sur le canapé on mit une bergère, sur la bergère une chaise, et sur la chaise, les uns dans les autres, tout ce que nous avions de vases, de manière qu’on ne pût entrer sans produire un vacarme à réveiller les plus sourds.
Mais notez ce point que, succombant au sommeil après deux nuits blanches, votre serviteur s’était couché et endormi précisément dans le cabinet auquel faisait face la terrible armoire... J’ignorai donc la suite des dispositions...
On avait barricadé la porte de la chambre ; mais il n’en pouvait être de même pour l’armoire : elle ouvrait du dedans en dehors, et n’avait pour toute fermeture qu’un léger verrou.
Baptiste avait proposé que tour à tour on y montât la garde : mais Eugène notre philosophe eut un trait de génie : il tira de sa poche une longue ficelle, l’attacha d’un bout au verrou de l’armoire ; puis, s’étant couché près de moi doucement, s’attacha au poignet l’autre bout de la ficelle. L’armoire ne pouvait donc être ouverte sans qu’aussitôt il en fût averti... Les choses ainsi disposées, on ne tarda pas à dormir.
Mais voilà que deux heures plus tard, m’éveillant tout à coup, je sautai du lit. Je rencontrai la ficelle... Vous figurez-vous les cris, l’épouvante et tout le brouhaha ?... On courait à la porte ; notre pyramide s’écroula sur notre philosophe meurtri ; Baptiste tira dans le plafond un coup de pistolet... et chacun se crut mort. Eugène enfin alluma la bougie. Tout alors s’expliqua. Nous vîmes le beau ménage que nous venions de faire, et nous fûmes pris d’un fou rire, auquel succéda bientôt une nouvelle inquiétude : n’allait-on pas nous prendre nous-mêmes pour des malfaiteurs ou des fous furieux ?
Nous eûmes le bon esprit de tout avouer à l’hôtesse, qui rit beaucoup de l’aventure, et nous nous empressâmes de payer la casse. Je dois ajouter que nous fûmes, les nuits suivantes, des modèles de sagesse.
Mais jamais nous n’avons revu l’hôtel de Suède sans un tressaillement, non pas de terreur, mais de franche gaieté ; et nousen sommes, je crois, restés de belle humeur pour tout le reste de nos jours. (Source/ France Pittoresque pour le texte)
C’est la danse des petites filles qui n’ont pas de famille. C’est la ronde des orphelins qui ont le coeur « chagrin ». Regardez-les serrer les poings; écoutez-les pleurer au loin. C’est l’homicide d’une société qui ne sait plus « aimer ». C’est l’oubli des regrets qui sournoisement apparaît. C’est le destin des petits garçons qui oublient le visage Si souvent caressé même s’ils n’étaient pas sages! C’est la valse des prénoms qui n’ont plus de noms. Regardez-les trembler de peur; écoutez-les ouvrir leur coeur! C’est le tango des petits riens qui affrontent seuls leur destin. C’est leur vie au quotidien quand ils ne trouvent plus les bras D’une mére, d’un père partis vers le mystère, Les laissant dans la misère d’une ville sans lumière… C’est le triste sort des enfants orphelins C’est la valse des bambins qui joignent leurs mains Pour énoncer une prière qu’ils murmureront incertains La nuit les enveloppe d’un rêve magique Demain viendra trop vite Leur vie est déjà écrite… (Chamade-Francine)
La Môme Piaf !
(La reine de la chanson française !)
Ah cette petite Môme de la rue
Qu’est-ce qu’elle me fait
Tourner la tête
Avec ses chansons d’amour !
Comme moi, elle est
Une enfant de nulle part.
Son cœur comme une ancre
Est amarré solidement
Dans ses amours fous !
Elle a donné, toujours donné,
Dans sa vie ardente,
Pour ses amants tant aimés.
Ses chansons étaient le cri du cœur
De quelqu’un qui a vécu
Sa passion jusqu’au bout !
Elle est née dans la brise du vent,
Où la musique et la chanson
Parlaient le langage du people.
Tous sont venus l’admirer,
Aujourd’hui encore,
Tu représentes le symbole
De l’amour sans limite !
Tu es certainement,
Et à juste titre,
La plus grande chanteuse
Française !
Ceci est un petit poème
Pour toi ma petite Edith,
Ton chemin dans la vie
N’a pas été en vain.
Tu laisses derrière toi
Un héritage colossal
D’une vie dédiée
A l’amour et la chanson !
Qu’est-ce que tu l’aimais
Ton public, petite Môme
De la rue et de l’amour…
Patrick Etienne
Le Crépuscule Du Matin
La diane chantait dans les cours des casernes,
Et le vent du matin soufflait sur les lanternes.
C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants
Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents;
Où, comme un oeil sanglant qui palpite et qui bouge,
La lampe sur le jour fait une tache rouge;
Où l'âme, sous le poids du corps revêche et lourd,
Imite les combats de la lampe et du jour.
Comme un visage en pleurs que les brises essuient,
L'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient,
Et l'homme est las d'écrire et la femme d'aimer.
Les maisons çà et là commençaient à fumer.
Les femmes de plaisir, la paupière livide,
Bouche ouverte, dormaient de leur sommeil stupide;
Les pauvresses, traînant leurs seins maigres et froids,
Soufflaient sur leurs tisons et soufflaient sur leurs doigts.
C'était l'heure où parmi le froid et la lésine
S'aggravent les douleurs des femmes en gésine;
Comme un sanglot coupé par un sang écumeux
Le chant du coq au loin déchirait l'air brumeux
Une mer de brouillards baignait les édifices,
Et les agonisants dans le fond des hospices
Poussaient leur dernier râle en hoquets inégaux.
Les débauchés rentraient, brisés par leurs travaux.
L'aurore grelottante en robe rose et verte
S'avançait lentement sur la Seine déserte,
Et le sombre Paris, en se frottant les yeux
Empoignait ses outils. Vieillard laborieux.
Auteur : Charles Baudelaire
" Les Fleurs Du Mal "
La Danse Est Le Meilleur Moyen De S’évader.
On oublie ce que l’on est. Elle nous emmène dans un autre monde !
De joie elle nous inonde. De notre corps on est le maître
Comme quand la vie Nous a fait naître. Danser, c’est être avec elleCelle qui m’a donné la vie
Qui m’a transmit cette envie Danser, c’est être avec lui,Celui qui m’a aider à renaître
Qui m’a poussé à me connaître à Danser, c’est être avec toi,
Toi qui est là aujourd’hui
Pour une danse ou pour la vie, Danser, c’est être avec eux,
Ceux qui dans cette danse
Trouverons la joie et leur essence de Danser, c’est être avec elles,
Celle que je suis pas après pas
Et celle toujours vivante au fond de moi, Danser, être en Vie..La danse c’est ma première passion, Sans la danse, je ne serais qu’une femme simple.
Grâce à la danse je n’aurais jamais pu être la personne que je suis maintenant.
Cette passion m’a apporté une grosse amitié et d’énormes valeurs.La danse c’est : la solidarité, le soutien, le rêve et l’émotion dicter à travers le corps.Chacun des mouvements que je fais en dansant me délivre de mes soucis quotidiens.
Sans la danse je serais pas une femme épanouie, la danse c’est ma vie.Deux corps étroitement enlacés, écrivent de la pointe de leurs pieds,
un poème confusément appliqué. Danser avec l’autre…
l’autre soi, endormi, replié derrière le voile de l’inconscient que le tel une danse, la danse de l’amour
l’autre qui nous transmet son amour de la danse, de la vie
l’autre avec qui on partage l’amour...
L’autre qui accompagne du regard le mouvement qui nous traverse, qui le transporte vers son autre lui Danser avec l’autre temps…
le temps mouvementé, saccadé, chaloupé, coulant, enivrant…
le temps de la musique...
Le temps fort gravé à jamais dans nos corps, celui qui fait oublier le temps.Danser avec l’autre espace…
l’espace libéré du mouvement, des limites, des lois,
l’uni-vers où tout devient possible, les rêves en liberté suspendus au fil de notre envolée...Danser avec la vie,
la vie insouciante, abondance de joie, de bonheur et de partage, la vie de l’Amour…
Danser Sa Vie
Auteur(e) Inconnu(e) Pris sur le web...
Petite Merlette
Il y a quelques jours, en sortant sur mon balcon,
j'ai eu la surprise d'une visite inattendue...
Une petite merlette était posée sur la rambarde...
je n'était qu'à quelques centimètres d'elles...
Elle m'a regardée du coin de l'oeil... je me demandais si elle
était blessée... je l'ai contournée... elle a tournée la tête
elle aussi... se demandant ce que j'allais faire sans doute...
Mais ne voyant rien d'anormal... je suis allée chercher
mon appareil et depuis l'intérieur, j'ai fait cette photo...
dommage elle est un peu floue...
Je suis ressortie et là.. pfffttt... elle s'est envolée!!!
Merci de ta visite petite merlette...
Mademoiselle l'aventure
Vous avez posé sans bruit
Roulé dans sa couverture
Un petit ange endormi
On arrivait de nulle part
On l'a serré contre nous
Ce qui ressemble au hasard
Souvent est un rendez vous
Mademoiselle le mystère
Evanoui pour toujours
Vous serez toujours la mère
Nous serons toujours l'amour
C'est le livre qu'on partage
Et nous voila réunis
Au matin de chaque page
On vous remercie
Vous avez l'âge où l'on s'amuse de tout
De rien, de son corps
Pas de témoin je présume
Juste la lune et encore
Et ce trésor cette colombe
Qui vous avait ralentie
Vous l'avez posée dans l'ombre
Et l'ombre vous a reprise
Cette petite âme blanche
Elle sera née deux fois
La première entre vos hanches
La seconde entre nos bras
La force que cela lui donne
C'est de l'éclat de diamant
On veut le dire à personne
A vous seulement
Vous avez l'âge où l'on s'amuse de tout
De rien de son corps
Pas de témoin je présume
Juste la lune et encore
Et ce trésor cette colombe
Qui vous avait ralentie
Vous l'avez posé dans l'ombre
Et l'ombre vous a reprise
Vous êtes sûrement très belle
Comme ce petit miroir de vous
Qui s'endort contre mon aile
C'est tout ce que je sais de vous
Mademoiselle
Pris sur le net
La Rose et le Réséda
Louis Aragon (1897-1982)
Recueil : La Diane française (1944).
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle (*)
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
À le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda.
* La France.
Louis Aragon.
Amis du bout du monde !
Toi et moi,
Au-delà des distances.
Toi et moi,
Malgré les apparences.
Toi et moi,
Nous sommes à chaque seconde
Les meilleurs amis du monde.
Oui, les meilleurs amis du monde.
Oui, des amis du bout du monde
Qui voient, la nuit, des cieux différents
Mais s'y rejoignent, le soir, en rêvant.
Toi et moi,
On se comprend si bien.
Toi et moi,
Même quand on ne dit rien.
Toi et moi,
Que c'est vraiment dommage
De n'être pas nés sur le même rivage.
Mais n'oublie surtout pas,
Sache bien qu'entre toi et moi,
Rien, jamais, ne changera.
Et si ma vie, elle, change, moi je serai toujours là,
Car toi et moi,
Nous sommes, à chaque seconde,
Oui, toi et moi,
Et pour toujours, les meilleurs amis du monde,
Toi et moi,
Même si nos deux vies vagabondent
A l'autre bout du monde.
...Sophie
Sur les ailes des papillons
Par delà l'horizon
Sur la bise légère du matin
Comme la caresse du vent
Comme la caresse de la plume
Je dépose sur chacune de vos joues
La douceur de mes mots
En guise de Salut d'amitié.
(D’après un récit paru en 1871)
Au temps des diligences, c’est-à-dire au temps où pour aller d’Orléans ou
de Rouen à Paris on mettait quinze ou dix-huit heures, selon les saisons
et selon l’état des chemins, quatre étudiants en droit partirent un
beau soir d’une de ces deux villes pour la capitale.
Ils n’y devaient rester que quatre jours, le temps de prendre une inscription,
et revenir vite étudier chez un vieil avocat de leur province. Ils
avaient loué pour eux quatre la rotonde de la diligence. Difficilement,
même à cette époque, vous eussiez trouvé quatre garçons plus singuliers,
plus candides, plus foncièrement provinciaux.
Trois d’entre eux cependant étaient instruits autant qu’on peut l’être à vingt ans,
et vraiment spirituels. Laissez-moi vous dire un mot de chacun d’eux.
Baptiste et Augustin, quoique frères, étaient les deux antipodes en
tout. Baptiste, l’aîné, gros garçon de bonne humeur, était pourtant
troublé sans cesse par quelque inquiétude, quelque appréhension ou
quelque peur. Le romantisme lui avait tourné légèrement la tête ; il ne
rêvait que brigands, attaques nocturnes, chausse-trapes et souterrains.
Au moment du voyage dont nous parlons, il s’occupait à réunir les matériaux d’une histoire
des Brigands célèbres qu’il se proposait d’écrire, comptant bien inoculer ses terreurs à tout le
genre humain. Son frère, au contraire, était un grand jeune homme
réservé, froid, peu impressionnable, au moins en apparence, et qui ne
partageait nullement les visions de monsieur son aîné.
Le troisième de nos voyageurs, bon enfant s’il en fut, mais bavard, mais
braillard, avait été élevé dans une famille de paysans : il en
conservait des habitudes rustiques qui, chez un étudiant en droit,
avaient je ne sais quoi d’inattendu et de divertissant ; avec cela grand
philosophe, grand bâtisseur de théories sociales ; d’un trait
d’éloquence, trait de plume, il bouleversait de fond en comble le genre
humain, déplaçait les capitales, détrônait les monarques, établissait un
ordre de choses dont jamais avant lui personne n’avait ouï parler, et
dont à l’heure qu’il est les quatre amis rient encore, car leur bonne
étoile a voulu que tant d’événements survenus depuis, aucun ne les ait
empêché d’être toujours entre eux d’excellents camarades.
Les voilà donc tous les quatre dans leur rotonde, emportés vers Paris à
raison de huit à neuf kilomètres par heure. Les poches de la diligence
avaient été, par l’ami Baptiste, bourrées de pistolets. Ledit Baptiste, à
tout instant, interrompait les éclats de rire, les chants et les cris
de ses trois camarades, persuadé qu’un signal venait d’être donné par
des brigands d’attaquer la voiture. Nous n’avions, bien entendu, qu’une
peur, c’était qu’en essayant de tirer sur ses visions il nous tuât
nous-mêmes. J’ai dit nous sans y prendre garde ; je n’effacerai pas ce
mot, puisque après tout il indique que le quatrième étudiant était votre
serviteur, qui n’était pas, tenez-le pour certain, le moins gai de la
troupe.
Vous pensez que la nuit se passa à bien autre chose qu’à dormir.
Les lamentables histoires racontées par Baptiste,
critiquées et raillées par son frère Augustin, interprétées ou niées
tout crûment par notre philosophe (vous ai-je dit qu’il s’appelait
Eugène ?) ; les chansons de Béranger, que par intermèdes on me faisait
chanter : tout cela, je vous jure, faisait de nous quatre voyageurs les
plus éveillés de France ; et puis il y avait les relais, le souper en
route, les temps d’arrêts dans les auberges, où chaque fois l’on croyait
entrevoir tout un monde.
Il y avait les voyageurs du coupé, et ceux de l’intérieur, et ceux de l’impériale,
qui ne manquaient pas de piquer grandement la curiosité. Mais on a dit tout cela cent fois.
Arrivons vite aux incidents spéciaux de notre voyage. A neuf heures du
matin, nous arrivons à Paris, harassés, morts de froid, - c’était en
novembre. - Pour nous réchauffer, nous nous mîmes à courir, emportant
nos bagages. Nous allions, enfilant les rues et les rues, lorsque l’un
de nous s’avisa de demander où nous allions si vite.
-Eh ! parbleu ! nous allons à l’hôtel, répondit Eugène.
-A quel hôtel ?
-Au premier hôtel que nous apercevrons.
Or, le premier hôtel que nous aperçûmes fut l’hôtel de Suède. Une bonne dame, qui le dirigeait,
nous reçut avec affabilité, nous disant toutefois qu’elle ne pouvait mettre à notre disposition,
ce jour-là, qu’une chambre et deux lits. Nous demandons à voir ; ça nous
parut superbe, et nous voici tout de suite installés. Un doigt de
toilette, et puis nous nous envolons vers l’École de droit. Quelques
amis furent ensuite visités ; puis vint le dîner, à 2 francs par tête,
passage du Saumon.
Après dîner, en jeunes gens bien appris, on alla passer la soirée à la
Comédie française. Mlle Mars, ce soir là, jouait le rôle d’Elmire et
celui d’Araminte. Je ne dis rien de nos impressions. Je ne dis même pas
comment, au sortir du théâtre, nous fîmes, en discutant le mérite de
l’actrice, six fois plus de chemin qu’il ne fallait pour retrouver notre
hôtel de Suède, car ce sont là des faits de tous les jours... Mais
voici le moment où je ne dois plus omettre un seul détail, et où le
lecteur doit lui-même redoubler d’attention.
Nous venons d’entendre sonner une heure du matin en rentrant à l’hôtel ; l’ami
Baptiste est inquiet, la maison lui paraît suspecte.
- On ne nous a pas, dit-il, demandé nos passeports ; nous sommes dans un coupe-gorge.
Et le voilà, bougie à la main, inspectant les corridors, l’escalier, le
palier, tous les entours de notre chambre. C’était, je l’ai dit, une
vaste chambre à deux lits, ou plutôt c’était un salon au fond duquel se
trouvaient deux cabinets alcôves. L’un de ces cabinets, dans lequel
devaient coucher les deux frères Baptiste et Augustin, se trouvait
précisément en face de la porte d’entrée ; vis-à-vis de l’autre cabinet
se trouvait une armoire...
Baptiste voulut partir, aller coucher ailleurs ; nous ne pûmes le retenir qu’à la condition
de chargeret d’armer les pistolets ; et pui il fallut encore les précautions suivantes :
Derrière la porte d’entrée on plaça un grand canapé, sur le canapé on mit une bergère,
sur la bergère une chaise, et sur la chaise, les uns dans les autres, tout ce que nous avions de
vases, de manière qu’on ne pût entrer sans produire un vacarme à réveiller les plus sourds.
Mais notez ce point que, succombant au sommeil après deux nuits blanches, votre serviteur s’était
couché et endormi précisément dans le cabinet auquel faisait face la terrible armoire...
J’ignorai donc la suite des dispositions...
On avait barricadé la porte de la chambre ; mais il n’en pouvait être de
même pour l’armoire : elle ouvrait du dedans en dehors, et n’avait pour
toute fermeture qu’un léger verrou.
Baptiste avait proposé que tour à tour on y montât la garde : mais Eugène notre philosophe eut
un trait de génie : il tira de sa poche une longue ficelle, l’attacha
d’un bout au verrou de l’armoire ; puis, s’étant couché près de moi
doucement, s’attacha au poignet l’autre bout de la ficelle. L’armoire ne
pouvait donc être ouverte sans qu’aussitôt il en fût averti... Les
choses ainsi disposées, on ne tarda pas à dormir.
Mais voilà que deux heures plus tard, m’éveillant tout à coup, je sautai du lit.
Je rencontrai la ficelle... Vous figurez-vous les cris, l’épouvante et
tout le brouhaha ?... On courait à la porte ; notre pyramide s’écroula
sur notre philosophe meurtri ; Baptiste tira dans le plafond un coup de
pistolet... et chacun se crut mort. Eugène enfin alluma la bougie. Tout
alors s’expliqua. Nous vîmes le beau ménage que nous venions de faire,
et nous fûmes pris d’un fou rire, auquel succéda bientôt une nouvelle
inquiétude : n’allait-on pas nous prendre nous-mêmes pour des
malfaiteurs ou des fous furieux ?
Nous eûmes le bon esprit de tout avouer à l’hôtesse, qui rit beaucoup de l’aventure,
et nous nous empressâmes de payer la casse. Je dois ajouter que nous fûmes,
les nuits suivantes, des modèles de sagesse.
Mais jamais nous n’avons revu l’hôtel de Suède sans un tressaillement, non pas de terreur,
mais de franche gaieté ; et nousen sommes, je crois, restés de belle humeur pour tout le reste
de nos jours.
(Source/ France Pittoresque pour le texte)
Les orphelins
C’est la danse des petites filles qui n’ont pas de famille.
C’est la ronde des orphelins qui ont le coeur « chagrin ».
Regardez-les serrer les poings; écoutez-les pleurer au loin.
C’est l’homicide d’une société qui ne sait plus « aimer ».
C’est l’oubli des regrets qui sournoisement apparaît.
C’est le destin des petits garçons qui oublient le visage
Si souvent caressé même s’ils n’étaient pas sages!
C’est la valse des prénoms qui n’ont plus de noms.
Regardez-les trembler de peur; écoutez-les ouvrir leur coeur!
C’est le tango des petits riens qui affrontent seuls leur destin.
C’est leur vie au quotidien quand ils ne trouvent plus les bras
D’une mére, d’un père partis vers le mystère,
Les laissant dans la misère d’une ville sans lumière…
C’est le triste sort des enfants orphelins
C’est la valse des bambins qui joignent leurs mains
Pour énoncer une prière qu’ils murmureront incertains
La nuit les enveloppe d’un rêve magique
Demain viendra trop vite
Leur vie est déjà écrite…
(Chamade-Francine)