Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
26/11/2018 - 08:27
Les Deux Galettes.

Giambattista Basile (1566-1632) Le Doie Pizzelle
 

Il y avait une fois deux sœurs, Luceta et Troccola, qui avaient deux filles...Martiella et Puccia. Martiella était aussi belle de figure que de cœur...Au contraire et d’après la même règle, Puccia avait...Une figure à glands et un cœur méchant comme la peste.
D’ailleurs, la mariée ressemblait à ses parents, et c’est pourquoi...La mère Troccola était une harpie au dedans et au dehors.
Or, il arriva que Luceta eut à faire cuire quatre carotte...Pour les préparer à la sauce verte ; elle dit à sa fille :
— Ma Martiella, va à la fontaine et rapporte-moi une cruche d’eau.
— Volontiers, maman, répondit la fille, mais, si tu le veux bien...Donne-moi une galette, que je la mange avec cette eau fraîche.
— Je le veux bien, dit la mère et, dans le panier qui était pendu au crochet, elle prit une belle galette...Qu’elle avait faite la veille en cuisant le pain et la donna à Martiella.
Celle-ci mit un coussinet sur sa tête, y posa sa cruche et s’en fut...À la fontaine, qui, pareille à un charlatan sur un banc de marbre..À la musique d’une cascatelle, vendait des secrets pour étancher la soif.
Tandis que la jeune fille remplisait la cruche, arriva une vieille qui, sur la scène de son dos voûté...Représentait la tragédie du temps.
En voyant cette belle galette où Martiella s’apprêtait à donner un coup de dent, elle dit :
— Ma chère fille, pour que le ciel te bénisse, donne-moi un peu de ta galette...
— La voici tout entière, répondit Martiella avec un geste de reine.
Mange-la, ma digne femme. Je n’ai qu’un regret, c’est qu’elle ne soit pas...Pétrie de sucre et d’amandes, car je te la donnerais également de tout cœur.
Touchée de tant de bonne grâce, la vieille repartit...
— Que le ciel te récompense de ta générosité !
Je prie les étoiles que tu sois toujours heureuse et contente.
Quand tu ouvriras la bouche, qu’il en sorte des roses et des jasmins ; Quand tu te peigneras, qu’il tombe de ta tête...Des perles et des grenats, et quand tu poseras le pied...Sur la terre, qu’il y naisse des lis et des violettes.
La jeune fille la remercia et retourna au logis.
Sa mère alors ayant préparé le dîner, elle donna satisfaction aux besoins du corps.
La journée passa ; le matin suivant, comme le soleil étalait au marché des champs célestes...Les provisions de lumière qu’il apporte de l’Orient...Martiella voulut se peigner et vit tomber de sa tête une pluie de perles et de grenats.
Toute joyeuse, elle appela sa mère et les mit dans une corbeille.
Luceta alla en vendre une grande partie chez un banquier de ses amis. 
Il arriva que Troccola vint voir sa sœur. Trouvant Martiella...Tout occupée et affairée parmi ses perles, elle demanda...
Comment, quand et où elle les avait eues.
La jeune fille ne savait pas troubler l’eau, et peut-être ignorait-elle le proverbe... « Ne fais pas tout ce que tu peux, ne mange pas autant...Que tu veux, ne dépense pas tout ce que tu as... Ne dis pas tout ce que tu sais. »
Elle conta l’affaire de point en point à sa tante.
Celle-ci ne s’amusa pas à attendre sa sœur et elle retourna en grande hâte à sa maison.
Elle donna une galette à sa fille et l’envoya chercher de l’eau...À la fontaine, Puccia y trouva la même vieille...Qui lui demanda un peu de galette.
Comme elle était révèche de sa nature, elle lui répondit...
— Crois-tu que je n’aie rien de mieux à faire que de te donner de la galette ?
As-tu bâté mon âne pour que je te donne mon bien ?
Va, les dents nous sont plus proches que les parents.
À ces mots, elle fit quatre bouchées de la galette..
En se moquant de la vieille... Quand celle-ci vit avaler le dernier morceau et tout son espoir...Disparaître, elle entra en fureur et dit...
— Va, quand tu ouvriras la bouche, puisses-tu écumer comme une mule de médecin ; Quand tu te peigneras, qu’il te tombe de la tête un tas de poux ; Quand tu poseras le pied sur la terre, puisses-tu faire naître ronces et orties !
Puccia puisa de l’eau et s’en retourna au logis.
Sa mère eut hâte de la peigner ; Elle étala sur ses genoux une belle serviette où elle mit la tête...De sa fille et elle commença à jouer du peigne.
Or, voici qu’il chut une averse de ces animaux alchimistes qui arrêtent le vif-argent.
À cette vue, la mère à la glace de l’envie ajouta le feu de la colère...Et elle jeta des flammes et de la fumée par le nez et par la bouche.
Quelque temps après, Ciommo, le frère de Martiella, se trouvait à la cour du roi de Chiunzo.
Comme on discourait de la beauté des femmes, il s’avança sans qu’on lui demandât son avis...Et dit que toutes les belles iraient porter leurs os au cimetière...Dès que paraîtrait sa sœur ; que celle-ci n’était pas douée seulement...Des charmes du corps qui font le contre-point sur le plain-chant...D’une belle âme, mais que de plus elle possédait, dans les cheveux, la bouche et les pieds...Une vertu qui lui avait été donnée par une fée.
En entendant de pareils éloges, le roi dit à Ciommo de faire tenir sa sœur.S’il la trouvait digne d’être mise sur un piédestal...Il la prendrait pour femme... Ciommo n’eut garde de perdre une si bonne occasion.
Il envoya tout de suite un courrier conter la chose à sa mère et l’engager à partir sur-le-champ...Avec sa fille pour qu’elle ne manquât pas sa fortune.
Luceta, qui était malade, confia la brebis au loup et pour tel et tel motif pria sa sœur de lui faire le plaisir...D’accompagner Martiella jusqu’à la cour de Chiunzo.
Voyant que l’affaire tombait à point en son pouvoir, Troccola promit à sa sœur...De remettre sa nièce saine et sauve aux mains de Ciommo.Elle s’embarqua donc avec Martiella.
Quand on fut au milieu de la mer, pendant que les matelots dormaient...Elle précipita sa nièce dans les flots.
Comme l’infortunée allait faire le plongeon, il survint une fort belle sirène...Qui la prit dans ses bras et l’emporta.
Lorsque Troccola arriva à Chiunzo, Ciommo reçut sa cousine...Comme si elle eût été Martiella.
Il n’avait pas vu sa sœur depuis si longtemps qu’il avait oublié ses traits.
Il la conduisit tout de suite devant le roi.
Celui-ci la fit peigner et il commença de tomber une pluie de ces animaux...Si ennemis de la vérité que toujours ils offensent les témoins7. 
Alors il la regarda et vit que la fatigue du chemin la faisait haleter si fort...Que sa bouche paraissait savonneuse et ressemblait à une cuvé de lessive.
Il baissa les yeux à terre et fut surpris d’apercevoir un pré d’herbes fétides...Dont l’aspect seul lui donnait mal au cœur.
Furieux, il chassa Puccia, ainsi que sa mère, et envoya Ciommo garder les oies de la basse-cour.
Désolé de cette affaire, ne sachant pas ce qui était arrivé, Ciommo menait les oies par la campagne.
Il les laissait aller à leur guise tout le long du rivage de la mer et se retirait sous un chaume où...Jusqu’au soir, au moment de rentrer, il déplorait son malheur.
Mais, tandis que les oies se promenaient ainsi sur le rivage, Martiella sortait de l’onde : Elle les gavait de fine pâtisserie et les abreuvait d’eau de rose ; Les oies étaient devenues grosses comme des moutons, au point qu’on ne leur voyait plus les yeux.Lorsque le soir elles arrivaient au jardinet qui fleurissait sous, la fenêtre du roi...Elles se mettaient à chanter : Pire, pire, pire.
Fort beau est le soleil ainsi que la lune...Plus belle encore est celle qui nous nourrit. Le roi, qui entendait tous les soirs cette musique d’oisons, fit appeler Ciommo...Et voulut savoir où, comment et de quoi il nourrissait ses bêtes. 
— Je ne leur donne rien d’autre, répondit-il, que l’herbe fraîche des champs.
Mais le roi ne se contenta pas de cette réponse, et il envoya sous main un serviteur fidèle...Pour observer où Ciommo conduisait son troupeau.
Celui-ci suivit sa trace : il le vit entrer dans la chaumine et laisser les oies toutes seules.
Elles s’en allèrent vers le rivage et, à leur arrivée, Martiella sortit de la mer...Si belle que plus belle ne sortit pas des flots la mère de cet aveugle qui...Comme dit le poète, ne veut point recevoir d’autre aumône que celle de nos pleurs.
À cette vue le serviteur du roi, tout ébahi et hors de lui-même, courut rendre compte à son maître...Du beau spectacle qu’il avait eu au théâtre de la mer.
La curiosité du roi bondit au récit de cet homme.
Elle lui donna envie d’aller en personne contempler ce tableau.
Le matin, à l’heure où le coq, chef du peuple des oiseaux, les excite tous à armer les vivants...Contre la nuit, Ciommo se rendit avec les oies au lieu accoutumé ; Le roi le suivit, sans le perdre de vue, et la bande arriva au bord de la mer...Pendant que son gardien s’enfermait dans sa retraite habituelle.
Le monarque vit alors paraître Martiella, qui donna à manger aux oies une corbeille de gâteaux...Leur fit boire un petit chaudron d’eau de rose...Et s’assit sur une pierre pour peigner ses cheveux.
De sa chevelure tombèrent à poignées les perles et les grenats ; En même temps, de sa bouche sortait un nuage de fleurs...
Et, sous ses pieds, les lys et les violettes formaient un tapis d’Orient.
Le prince fit appeler Ciommo et, lui montrant Martiella, il lui demanda s’il connaissait...Cette belle jeune fille. Ciommo la reconnut, courut l’embrasser et...En présence du roi, lui fit conter toute la perfidie de Troccola, et comment l’envie...De cette vilaine peste avait réduit ce beau feu d’amour à habiter l’eau de la mer.
On ne saurait dire le ravissement qu’eut le monarque d’avoir acquis ce magnifique joyau.
Il avoua au frère de Martiella qu’il avait eu grandement raison de tant la louer..Et qu’il trouvait la réalité de deux tiers et plus supérieure à son récit.
C’est pourquoi il estimait la jeune fille plus que digne d’être sa femme...Si toutefois elle daignait se contenter du sceptre de son royaume.
— Que le Soleil de juillet le veuille8, répondit Martiella, et que j’arrive...Seulement à te servir en qualité de vassale de ta couronne !
Mais ne vois-tu pas cette chaîne d’or que je traîne au pied ?
C’est avec elle que la magicienne me tient prisonnière.
Quand je prends l’air trop longtemps et que je m’attarde sur ce rivage...Elle tire dans la mer l’esclave qu’elle garde ainsi richement enchaînée.
— Quel serait, demanda le roi, le moyen de t’arracher des griffes de cette sirène ?
— Ce serait, répondit Martiella, de scier celle chaîne avec une lime sourde et de m’enfuir.
— Attends-moi demain matin, répliqua le monarque, je viendrai avec l’instrument nécessaire...Et je te conduirai à mon palais...Où tu seras mon œil droit, le bijou de mon cœur et l’âme de mon âme.Ils se donnèrent en s’embrassant un gage de leur amour.
Alors elle se jeta dans l’eau et lui dans le feu, un feu tel qu’il n’eut pas une heure de repos en toute la journée.
Quand la noire séquelle de la Nuit commença de faire le sabbat avec les étoiles, il ne ferma pas les yeux...Mais il passa le temps à se rappeler avec l’image de la mémoire les beautés de Martiella.
Il promenait sa pensée des merveilles de sa chevelure aux miracles de sa bouche et aux prodiges de ses pieds.
Il essaya l’or de ses grâces sur la pierre de touche de son jugement et le trouva de vingt-quatre carats. 
Il maudissait néanmoins la Nuit qui tardait tant à achever la broderie qu’elle fait avec les étoiles ; Il s’en prenait au Soleil qui ne se hâtait pas de venir...Avec son carrosse de lumière, enrichir le palais des biens tant désirés, et apporter...
Dans les appartements cette mine d’or qui devait fournir tant de perles et de fleurs.
Mais tandis qu’il voyage ainsi sur mer, en pensant à celle qui est au fond de la mer...Voici qu’arrivent les pionniers du Soleil pour frayer la route ou doit passer l’armée de ses rayons.
Le roi s’habilla et s’en fut, accompagné de Ciommo, au rivage où il trouva Martiella.
Avec la lime qu’il avait apportée, il scia de sa propre main la chaîne qui retenait le pied de sa bien-aimée ; Mais il s’en fabriqua une autre plus forte autour de la poitrine.
Il prit en croupe celle qui lui chevauchait le cœur et galopa vers le palais royal...Où, par son ordre, se trouvaient toutes les belles du pays...Qui la reçurent et l’honorèrent comme leur maîtresse. Il l’épousa et on fit une fête superbe.
Comme on brûla quantité de tonneaux pour l’illumination, il voulut qu’on enfermât Troccola...Dans un baril, et c’est ainsi qu’elle expia sa trahison envers Martiella.
Il fit ensuite venir Luceta et lui donna, de même qu’à Ciommo, de quoi vivre en grands seigneurs. 
Puccia, chassée du royaume, fut réduite à la mendicité et, pour n’avoir pas su semer un peu de galette... Elle manqua toujours de pain, car c’est la volonté du ciel que...Qui n’a point pitié, pitié ne trouve...



26/11/2018 - 07:13


TOI MIGNON PETIT OISEAU.

Je te regarde
Comme tu es beau
Tout près de ma jolie maison
Dans mon arbre tu chantes ta plus belle petite chanson
Comme j'aime ton chant
Tu viens tout l'été
Le vent souffle mais tu ne bouges pas
Sur une branche les feuilles te caressent
Le temps est gris
Sauras-tu renter à temps
Avec tes ailes va au loin
Protèges-toi petit oiseau
Du mauvais temps
Mais demain seras-tu au rendez-vous
Moi je vais être triste si tu ne viens pas
Va, empresses-toi pour ne pas perdre pas

@copyright Théma


25/11/2018 - 08:44



        Mon ami, mon soutien

À un moment de fatigue, de tristesse            
Tu joues un grand rôle dans ma détresse

Je te raconte mon désarroi, mes soucis
Mes souffrances subies dans la vie

Cherche auprès de toi, une échappatoire
Aux malaises de l'intérieur de moi

Un voile qui recouvre mon existence
Rythmant mon chagrin des nuits blanches

Avec tes yeux tu me regardes tendrement
Dans lesquelles je lis ton attachement

Tu ne me juges pas, jamais ne me trahit                         
Ton flair subtil dépasse mes acquis    

Il en est vrai que par mon expérience
Tu joues un grand rôle d'apaisement

Je te caresse, mon trésor, mon espérance
Tu m'assoupis par ton ronronnement

Vous avez compris que c'est mon chat, Cabriole
Il comprend tout, ne lui manque que la parole

S'il ne reconnaît pas le sens des mots
Il perçoit très vite mon état émotionnel.

© Mariefleur



24/11/2018 - 14:29
L'émotion .


 
C'est une rose d'amour, étincelante comme un bijou.
C'est une larme qui doucement vient naître.
Qui peu à peu, devient larme de joie,
Ou de peine, et nous envahit de frissons.

C'est un instant où tout le corps tremble,
Un pur moment de bonheur.
Larme de joie, simplement à cause d'un regard.
Larme de peine ou de tristesse,
Simplement à cause d'un mot, d'une phrase.

L'émotion peut se transformer en joie, comme en peine,
Cela en un seul instant.
En un bonheur empreint d'une douce mélodie,
Mais aussi en un pur moment d'intense tristesse.
Parfois heureuse, elle rime avec bonheur !
Parfois triste, elle rime avec pleurs.

L'émotion parfois nous joue des tours.
On offre toute notre confiance et,
Un mot, une phrase, viennent tout détruire,
Et réveiller en nous une toute autre émotion.

Elle a toutes sortes de formes.
L'émotion n'a pas de voix.
Certes on ne l'entend pas.
Elle peux se faire belle et terrible à la fois.
Elle est un sentiment qui nous surprend
Quand on ne s'y attend pas.

 Elle peut être douce cette sensation
De la découverte d'une Amitié ou d'un Amour.
Ouvrons la porte aux sentiments pour que naisse cette passion,
Que nous laisserons grandir un peu plus chaque jour

                                                                  MC.L
24/11/2018 - 07:51
Légende Hongroise...Le Petit Carassin...
 Il était une fois un homme pauvre. Avec sa femme, aussi pauvre que lui, ils étaient les plus démunis de leur village. L’homme allait pêcher chaque jour pour qu’ils aient de quoi manger.
 

 
 
 Un jour, quand il tira son filet, il y trouva un petit carassin.
 

«Puisque tu es rentré dans mon filet, je te prends. Je t’emporte à la maison, et je vais te donner à mon chat», dit le pauvre.

«Ecoute mon pauvre, dit le petit poisson, si tu ne me donnes pas au chat, en échange de ta bonne action, je te ferai du bien. Tu sais, un bienfait n’est jamais perdu.»
 
Le pauvre homme remit alors le petit poisson dans l’eau.
En rentrant, sa femme lui posa tout de suite la question:
«Alors, as-tu pris quelque chose ?»
«Rien», répondit-il et il raconta son histoire avec le poisson. Sa femme lui dit...
«Retourne, et dis au petit poisson qu’il fasse de toi un juge.»


Ce fut ainsi. Le pauvre cria...

 

«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»

«Je suis ici! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin.
«Je souhaite devenir le juge de mon village», dit le pauvre homme.
«D’accord, rentre chez toi, tu seras élu dimanche matin», dit le petit carassin.

Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:

«Alors, tu t’en es bien tiré?»

Il lui raconta que dimanche il sera élu juge.


Ce fut ainsi. Il était le juge de son village pendant trois ans. Il ne devait plus aller pêcher puisque avec sa femme ils vécurent à l’aise de son salaire.


Un jour sa femme luit dit...
«Etre juge n’est pas assez. C’est la fonction la moins appréciée dans le village. Va voir le petit carassin et dis lui que tu veux devenir notaire.»


Ce fut ainsi. Le pauvre cria...

 


«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»
 

«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin.
«Je souhaite devenir le plus important notaire dans mon village», dit le pauvre homme.
«D’accord, rentre chez toi, demain tu seras élu notaire», dit le petit carassin.
 
Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:
«Alors, ta journée, qu’est-ce qu’elle a donné ?»
«Il dit que demain je serai élu le notaire le plus important du village! Mais maintenant calmons-nous!» répondit le pauvre homme.
 
Sa femme ne disait rien. Les années passèrent, un jour elle dit à son mari:

«Ecoute-moi ! Cela ne me va plus! Sois juge du comitat ! »


Le pauvre homme alla le lieu où il rencontrait le poisson et se mit à crier...

 


«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»


Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?»

«Je veux être juge du comitat!» dit le pauvre homme.
«Rentre chez toi, tu le seras !» répondit le petit poisson.

En rentrant à la maison, le pauvre homme dit à sa femme...


«Je souhaite que nous nous soyons d’accord pour que je reste sur ce poste. Cela me suffira !»

«D’accord!» céda sa femme.

Mais au bout de cinq ans, elle n’en pouvait plus et recommença...

«Je veux que tu sois le premier dignitaire! Sois préfet du comitat »

Le pauvre homme alla au bord de la rivière où il avait rencontré le poisson et se mit à crier...

 


«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»


Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?»

«Je veux être le préfet du comitat !» dit le pauvre homme.
«Rentre chez toi, ne t’inquiète de rien, tu seras élu!» répondit le petit carassin.

Six ans passés, sa femme lui dit:

«Tu sais ce que je pense ? Tu dois être roi !»

Le pauvre homme cria au bord de la rivière...


«Petit carassin! Petit carassin !»

Le poisson sautilla et lui demanda...
«Dis-moi ce que tu veux, je t’écoute !»

«Je veux être roi! » dit le pauvre homme.
«Ton vœu sera exhaussé», répondit le petit carassin.
 


Ce fut ainsi, le pauvre homme devint le roi de son pays.


Mais un beau jour la femme murmura à l’oreille de son mari...

«Chaque pays a son roi, c’est normal. Mais je veux que tu dises au petit poisson que c’est toi qui veux diriger la Lune et le Soleil.»

La pauvre homme alla voir le petit poisson et cria...

«Petit carassin! Petit carassin !»
 


«Que puis-je faire pour toi, pauvre homme ?» répondit le carassin.
«Je veux diriger la Lune et le Soleil», répondit le pauvre homme.

Le petit carassin se mit en colère, et répondit au pauvre homme...

«Rentre chez toi pour reprendre ta vie misérable. Remercie ta femme qui n’a jamais été contente de tes fonctions et qui demandait toujours plus. Tu ne peux pas être Dieu ! »

Carassin -poisson d'eau douce (cyprinidés) voisin de la carpe, mais plus petit et sans barbillons, tel que le poisson rouge et les formes sauvages dont il provient, d'origine asiatique.

Ce commentaire a été modifié le 24/11/2018 à 07:56
24/11/2018 - 07:20


             
 Trapéziste
 
Depuis tout petit,
J’évolue sur un perchoir.
 
On m’disait dans la lune 🌔 ,
J’étais juste sur une dune.
 
Un endroit à part 
Où je m’suis construit...
 
 
Thierry Petibon 
Trapéziste ( origine ) 


23/11/2018 - 14:49
La clé du bonheur.
 
 Si tu veux le bonheur, ne ferme pas la porte,
regarde -le qui vient et laisse le entrer,
il se cache partout ,à toi de faire en sorte
qu’il ait un petit coin où pouvoir le garder.

Il est dans ces sapins grimpant à la colline,
dans ces hautes fûtaies où galopent les vents ,
dans ce ciel comme un lac qu’un soleil illumine
de ses larmes dorées du levant au couchant.
 
Il est dans ces oiseaux qui serpentent l’azur
dévorant cet espace ouvert et infini
narguant les lourds nuages de leurs frèles allures
ivres de liberté, d’insouciance et de vie.  
  
Il est dans ces sourires aux visages des filles
tenant leur amoureux tendrement par la main,
dans ces baisers sucrés et dans leurs yeux qui brillent,
quand un rayon d’espoir accroche leur destin.

 Il est dans ces matins qui te voient revenir
pour vivre un nouveau jour après la nuit d’absence,
que les étoiles d’or ont pris soin d’adoucir
 ente tissant un voile de rêve et de silence.
  
Le bonheur est en toi et tu en as la clé ;
le laisse pas s’enfuit il est aussi fragile ,
apprends à le saisir, apprends à le trouver
et tout le reste après te paraîtra futile.  (du net)
 
23/11/2018 - 08:31
Oh temps... suspend ton vol !

Tout doucement, le jour s'en est allé,
La nuit, scintillante d'étoiles, l'a remplaçé !
Assis près de la cheminée,
Où crépite les bûches aux odeurs boisées,

Le vieil homme, au visage buriné... somnole !

A la douceur des veillées d'antan, il songe...
La pendule, égrène, son tic-tac monotone
Il sursaute, et pense au temps qui passe.
Sur la table, trône l'unique chandelier,
Une douce chaleur envahit la salle à manger !

Le vieil homme, rêveur... s'est endormi !
22/11/2018 - 19:35
Un matin ...


 
Les flammes enchanteresses
          s’échappent des esses
          du brasier musical
          de violons échauffés
 
Alors elle danse de feu
          étoile qui voltige
          sur la plage déserte
          où béent mes attentes

 
Quand l’aurore s’allume
          d’étrange lumière
          un rouge-gorge survient
          qui enflamme le jour
 
 (Malices) 12/11/2018
22/11/2018 - 09:00
Légende d'Alsace .

Un seigneur des environs de Wissembourg - 67, chassant dans une forêt vit deux pigeons tournoyer au-dessus de lui. A chaque fois qu'il s'arrêtait, les pigeons revenaient vers lui.
Intrigué par ce manège, il avança plus vite et les vit se poser sur un grand chêne.
Il s'approcha de l'arbre et découvrit dans un creux une statue de la Vierge.
Comprenant le message, il fit construire une chapelle ou affluèrent de nombreux pèlerins.
Dans la tradition, les oiseaux indiquent souvent le lieu où doivent s'ériger une chapelle ou une église.
C'est pourquoi on trouve souvent dans les forêts d'Alsace de petits sanctuaires appelés Notre Dame du Chêne. Les visiteurs y affluent, allument une bougie et déposent des ex-votos en remerciement.
 
Wissembourg


Chapelle Notre-Dame-Des-Sept-Douleurs