Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
28/09/2018 - 09:22
Les monts escarpés .

 

Les monts escarpés
qu'escalade le bleu-marine
surgissent des horizons raccourcis
comme des vagues de rocs
âpres et raides
accouchées de volcans
enterrés
oubliés de la terre
qui aboient des cris
aux couleurs de lave
figés sous nos regards
éblouis
 
(Malices)
27/09/2018 - 10:51
Le paon et le palais.


 
 Un jeune paon, imbu de son plumage
Fût pris dès son plus jeune âge
En mains par une vieille pintade
Qui laissa son vieux coq en rade.
Lors, notre jeune volatile
Qui se trouvait fort volubile
Ne fût plus satisfait de son habitat
Et se rêva en costume d’apparat.
Pourquoi, se disait-il, se contenter
D’un simple poulailler, fût-il doré,
Alors que, sans travailler,
Je puis demeurer au palais.
Il me suffit, si mes calculs sont bons,
De prendre mes congénères pour des pigeons
Et, pour les prochaines élections,
De bien jouer les trublions.
Ainsi fût fait, et contre toute attente,
Il prît la place laissée vacante
Par tous les vieux coqs déplumés
Dont tout le monde s’était lassé.
Pour constituer sa basse-cour
Il fit appel à des vautours
Aptes à tondre la laine,
A amasser toutes les graines.
 Ses anciens congénères
Qu’Il jugeait fort vulgaires
Virent enfin, mais un peu tard,
Qu’on les prenait pour des bâtards.
Fort de son plébiscite aux élections,
Nôtre dieu-paon, tel Pygmalion,
Favorisa un jeune sardouk (1)
Dont il se servait comme bouc.
Grisé par ses nouvelles prérogatives,
Celui-ci, de manière fort hâtive,
Se crût par son maître autorisé
De jeunes oisons brutaliser.
Las, malgré la volonté manifeste
De celer ces faits funestes,
L’histoire vînt à transpirer
Hors de murs du Palais.
Devant ce gros scandale,
Notre apprenti Sardanapale
Dût rétropédaler
A son grand regret.
 Il envoya ses janissaires
Désigner un bouc émissaire
Mais la sauce ne prît pas
Et l’oisillon resta sans voix.
 
Moralité :
Même les rois de l’enfumage,
Ceux mêmes qui se voulaient rois mages,
Tombent un jour de leur piédestal
Et devront quitter leur habit royal.
 
(1): Sardouk : coq en tunisien
(auteur inconnu)
27/09/2018 - 06:40


26/09/2018 - 09:41
Matin d'automne.


 
De fines perles de rosée scintillent
Sur les dernières roses du jardin;
La fraîcheur de la nuit, s'estompe,
Cédant sa place au doux matin
Vêtu, de son long manteau de brume;
Les oiseaux sur l'arbre voisin
En piaillements discrets, s'éveillent...
Début d'un jour calme et serein
Où, l'automne, petit à petit, s'installe
Avec son cortège de tons carmins;
L'ambiance de ce joli décor automnal,
Me fait commencer la journée avec entrain !

Michelle
26/09/2018 - 07:18

Du Bonheur pour chacun d'entre vous.

25/09/2018 - 10:36
L’automne



Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l’air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l’été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
Le silence est léger et calme ; par minute
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encore silencieux,
Et l’Amour qui jouait sous la bonté des cieux
S’en revient pour chauffer devant le feu qui flambe
Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,
Et la vieille maison qu’il va transfigurer
Tressaille et s’attendrit de le sentir entrer.

Anna de Noailles
24/09/2018 - 08:51
24/09/2018 - 07:24
 
23/09/2018 - 16:21
Aujourd'hui C'est L'automne !

Dimanche 23 Septembre 2018
Aujourd'hui c'est L'automne...
Bonjour Mes Fées
Aujourd'hui, c'est l'Automne, ma saison préférée.
J'aime ses couleurs éclatantes, son romantisme et sa mélancolie.
Je vous offre ce poème de mon poète préféré,
Alphonse De Lamartine


L'automne
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encore, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphir ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs, et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.

Alphonse de Lamartine
1790 - 1869


Je Vous Souhaite Une Excellente Journée, 
A Très Bientôt !

23/09/2018 - 09:53
DEUX ROUES.......


Tout comme l'aigle royal


Avide de liberté

Tu t'envoles sur l'immensité

Du bitume animal

Faisant glisser tes ailes au vent

Tout comme un rapace oublié dans le temps...

Ne faisant plus qu'un les bruits du moteur

De ta moto et les battements de ton coeur

Ne sont plus qu'un simple courant d'air

Fusionnant leur puissance aux mystères...



 
@ copyright Onoma Gaïa
Ce commentaire a été modifié le 23/09/2018 à 09:54