L'eau de Cologne, un remède devenu parfum Contrairement à son appellation, l'eau de Cologne n'est pas née en Allemagne mais dans un petit village italien à la fin du XVIIe siècle. C'est dans l'arrière-boutique de son épicerie que Gian Paolo Feminis aurait élaboré l'Aqua mirabilis, une « eau » parfumée aux vertus thérapeutiques. Le jeune homme aurait reçu la formule d'un officier anglais de retour des Indes. On dit aussi qu'un moine d'Orient lui aurait révélé son secret avant de mourir. Plus vraisemblablement, l'Aqua mirabilis était déjà préparée dès le XIVe siècle dans le couvent Santa Maria Novella, à Florence, célèbre dans toute l'Europe pour sa pharmacie. Composée d'esprit-de-vin (de l'alcool éthylique obtenu par distillation du vin), de romarin, de mélisse, d'essences d'orange, d'oranger amer, de bergamote, de néroli, de cédrat et de citron, on s'en frictionnait le corps et on la buvait, mélangée à du bouillon ou du vin. Non seulement, elle protégeait des maladies, mais elle permettait également de soigner des maux, comme l'apoplexie, les coliques, la jaunisse ou les bourdonnements d'oreilles... Bref, elle avait la réputation d'assurer santé et longévité Désireux de développer son affaire, Gian Paolo s'installe à Cologne, bientôt rejoint par son neveu, Giovanni Maria Farina. Ils rebaptisent alors « Eau de Cologne » leur Aqua mirabilis, en hommage à leur ville d'adoption. Il faudra attendre la guerre de Sept Ans (1756-1763) pour que sa renommée dépasse les frontières de l'Allemagne : les officiers français dont les troupes occupent la ville rapportent ce parfum thérapeutique en France où il rencontre le succès. Trois générations plus tard, le petit-fils d'un des héritiers, Jean-Marie Farina, développe de façon ingénieuse le commerce de son Eau de Cologne dans toute l'Europe. En 1862, il cède sa maison à des cousins par alliance, Armand Roger et Charles Gallet, des parfumeurs apothicaires qui fondent la société Roger&Gallet. La descendante directe de l'eau de Cologne originelle, qui n'affiche plus de vertus thérapeutiques, est toujours distribuée par cette marque sous l'appellation Extra Vieille Faites-la vous-même
L'appellation « eau de Cologne » désigne aujourd'hui tout parfum à faible fragrance, contenant 4 à 6 % d'huile essentielle. Fabriquez votre propre eau de Cologne en vous inspirant d'une recette basique mais en augmentant ou réduisant la quantité des différentes huiles essentielles, selon vos goûts Dans un flacon en verre teinté, ajoutez, pour 100 ml d'alcool à 70°
2 gouttes d'HE de sauge sclarée comme fixateur naturel 10 gouttes d'HE de citron 1 goutte d'HE de romarin 6 gouttes d'HE de petit-grain bigarade 15 gouttes d'HE d'orange amère 5 gouttes d'HE de lavande vraie 4 gouttes d'HE de benjoin.
Bien secouer le mélange, puis laisser reposer quinze jours à l'abri de la lumière et de la chaleur avant de le clarifier avec un filtre à café.
Feuilles de cassis : une alternative aux corticoïdes Dès le XVIIIèmesiècle, les traités de médecine vantent les effets bénéfiques des feuilles de cassis. Faisant confiance à nos ancêtres qui les utilisaient dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures, comme anti-inflammatoire général et pour lutter contre les crises de rhumatisme, les phytothérapeutes prescrivent aujourd'hui couramment des feuilles de cassis (Ribesnigrum) pour renforcer la résistance de l'organisme aux infections virales et bactériennes telles la grippe, les infections des voies respiratoires, les maladies virales infantiles, le zona ou l'herpès... Certains naturopathes les recommandent pour lutter contre la fatigue post-infectieuse, notamment post-grippale mais aussi post-chirurgicale et post-radiothérapie. D'autres encore insistent sur son rôle de diurétique et de dépuratif puissant car il stimule les fonctions hépatiques ainsi que la glande surrénale et, ce faisant, favorise l'élimination de l'acide urique et combat la rétention d'eau. Surtout, les phytothérapeutes conseillent les feuilles de cassis, en association avec d'autres traitements par les plantes, pour diminuer l'inflammation arthrosique articulaire ou tendineuse en particulier pour traiter l'arthrose du genou Les scientifiques savaient depuis longtemps que le cassis possédait une activité anti-inflammatoire importante. Mais ce n'est que tout récemment qu'ils ont pu confirmer, par des études pharmacologiques et cliniques, l'usage traditionnel anti-rhumatismal et anti-allergique des feuilles de la plante. Ils ont détecté dans ces feuilles une importante activité anti-inflammatoire de type cortisone-like qui les rend du coup beaucoup plus efficaces que les solutions habituelles à base de cassis comme les macérats glycérinés. Les feuilles de cassis, ou feuilles de groseillier noir, se sont, en effet, révélées beaucoup plus riches en flavonoïdes que le fruit de la même plante. Il s'agit notamment de rutosides aux effets anti-oxydants, analgésiques, anti-allergiques et anti-inflammatoires. Chez l'allergique, cette activité cortisone-like permettra de limiter l'emploi d'anti-histaminiques et de corticoïdes. Et enfin, les feuilles de cassis contiennent des oligo-proanthocyanidines (OPC) qui inhibent la synthèse de certaines substances ayant pour effet de déclencher des réactions allergiques et inflammatoires. Les feuilles de cassis seront donc utilement prescrites en cas de rhume des foins, d'asthme à répétition, de rhinite allergique, d'urticaire ou d'allergies « alimentaires ». Sans les effets collatéraux négatifs observés lors de la prise d'anti-inflammatoires classiques Outre leur activité anti-inflammatoire et anti-allergique, les OPC inhibent la formation de lipoperoxydes en piégeant les radicaux libres et confèrent ainsi aux feuilles de cassis une activité anti-oxydante estimée à cinquante fois celle des vitamines C et E. De plus, comme la vitamine C est hydrosoluble et la vitamine E liposoluble, leur activité anti-oxydante s'exerce principalement dans un milieu aqueux pour la vitamine C ou lipidique pour la E, tandis que les OPC sont actives dans l'un et l'autre milieu. ( moi en cas de crise de cystite c'est radical )
Tisane
Infuser de 5 à 12 g de feuilles séchées de cassis dans 250 ml d'eau bouillante durant 15 mn. Prendre deux tasses de cette infusion, deux fois par jour, avant les repas.
VIVA MARIA de Louis Malle (1965) avec Brigitte Bardot et Jeanne Moreau
. Retour sur Viva Maria, de Louis Malle.
L'histoire
C'est la belle époque, Maria -Brigitte Bardot- est fille d'un anarchiste irlandais. Avec lui, elle fait sauter des bombes un peu partout dans le monde. Un jour le père saute avec la bombe. Elle se retrouve seule au Mexique. Lorsqu'elle croise la route d'un cirque, une autre Maria -Jeanne Moreau- l'engage pour faire un numéro avec elle. Chaque soir, elles exhibent les charmes en dentelles du gai Paris devant un parterre ébahi de Mexicains. La révolution gronde. Pour Maria -BB- l'atavisme parle fort. Elle retrouve le goût des pétards et des armes à feu, et prend la tête des révolutionnaires.
L'histoire
C'est la belle époque, Maria -Brigitte Bardot- est fille d'un anarchiste irlandais. Avec lui, elle fait sauter des bombes un peu partout dans le monde. Un jour le père saute avec la bombe. Elle se retrouve seule au Mexique. Lorsqu'elle croise la route d'un cirque, une autre Maria -Jeanne Moreau- l'engage pour faire un numéro avec elle. Chaque soir, elles exhibent les charmes en dentelles du gai Paris devant un parterre ébahi de Mexicains. La révolution gronde. Pour Maria -BB- l'atavisme parle fort. Elle retrouve le goût des pétards et des armes à feu, et prend la tête des révolutionnaires. La scène
Maria y Maria, les senoritas de Paris ou quand Bardot et Moreau réinventent le striptease. Le contexte En 1963, Louis Malle vient d'achever Feu Follet, l'histoire d'un homme déterminé à se supprimer. Toute l'équipe du film a des idées suicidaires, il faut sortir de cette atmosphère mortifère: "Imaginons une comédie tropicale, avec de jolies dames!" Il fait appel au scénariste Jean-Claude Carrière qui reçoit un jour le télégramme suivant: "Rendez-vous mercredi, Hôtel Cortes, Mexico. Louis." L'entente entre les deux hommes est immédiate et amorce une collaboration de 30 ans. Côté casting, Jeanne Moreau réclame Brigitte Bardot pour co-équipière: "Brigitte, c'est moi qui l'ai choisie! L'idée de départ était de coupler une Française et une Américaine. Shirley Mac Laine devait être ma partenaire. J'ai préféré Brigitte Bardot, parce que je la trouve superbe et qu'on est vraiment différentes. On était surtout heureuses de casser notre image et de jouer des rôles d'aventurières habituellement réservés aux hommes! Viva Maria est tourné en 1965. Bardot est au faîte de sa gloire et le général de Gaulle de retour au pouvoir. Sous sa conduite, la France a retrouvé le sens des valeurs traditionnelles. Brigitte Bardot, avec ses cheveux "en ramdam", son sourire dévastateur et ses tenues affolantes, prône l'amour libre et l'indépendance des femmes. "Bardot et moi, racontait Jeanne Moreau, étions les deux pôles de la nouvelle représentation de la femme. Elle, l'attraction sexuelle, moi le mystère féminin. Brigitte était un sex-symbol. Moi, pas du tout. J'étais une comédienne." Mal perçu par la critique, Viva Maria réalisera néanmoins des records d'entrée la scène se passe dans un cabaret avec pour décor la tour Eiffel. La caméra se fait amoureuse d'une Jeanne Moreau à la beauté sereine et d'une Brigitte Bardot stupéfiante de jeunesse et d'aisance. Mais voilà sa robe qui craque! Jeanne Moreau reste digne. BB, elle, commence à se déshabiller au rythme de la musique de Georges Delerue: on assiste en direct à l'invention du striptease! Soudain silence absolu. Les musiciens, le chef d'orchestre, subjugués, restent figés. On entendrait une mouche voler... Mais un type ose tousser! On l'assomme. Et puis pif paf! Une bonne paire de claque au gamin trop jeune pour voir des femmes à moitié nues... et l'orchestre enchaîne... Les costumes sont sublimes, les dessous mirobolants. Louis Malle réalise une scène rythmée au cordeau. Un hymne au corps de la femme!
Cyclamen En Pot...Comment Les Conserver... Par Emmanuelle Saporta Du Magazine Détente jardin
Les cyclamens, on en a tous sur notre bord de fenêtre ou dans nos intérieurs. Le défi c'est de les garder. Suivez nos conseils.
Le premier secret c’est de les conserver à moins de 20 °C, idéalement même plutôt autour de 15 °C.
Mettez le pot plutôt sur le rebord de la fenêtre ou dans une véranda non chauffée.
S’il doit décorer votre intérieur, utilisez-le comme tel, mais remettez-le au frais dès que vous pouvez. Deuxième secret, arrosez au minimum, sur la terre plutôt qu’au cœur de la plante où se trouvent les futures tiges florales.
Un cœur qu’il faut inspecter souvent pour ôter la première tige qui commencerait à moisir ou pourrir.
Vidéo...Les conseils de Catherine Delvaux pour conserver les cyclamens
Dix jours après le couple découvert aux Diablerets, la montagne a rendu des corps en France. Il pourrait s’agir de victimes d’accidents d’avions entre 1950 et 1966. Le massif français du Mont-Blanc a rendu des restes humains, une main et une jambe, pouvant appartenir à des passagers victimes de l’un des deux accidents d’avion d’Air India survenus en 1950 et en 1966, a-t-on apprisvendredi de sources concordantes. La découverte a été faite jeudi par Daniel Roche, qui se passionne depuis une quinzaine d’années pour les catastrophes aériennes et sillonne sans relâche le glacier des Bossons, où ont été pulvérisés le «Malabar Princess», un Lockheed Constellation, et le «Kangchenjunga», un Boeing 707. «Je n’avais jamais retrouvé de restes humains aussi importants», a-t-il dità l’AFP. «Je retrouve souvent des morceaux de scalp, de mâchoires. Maislà, c’est une main, fine et entière, parcheminée, et un morceau de jambe, la partie supérieure», a-t-il décrit. Restes d’une femme Selon lui, et après consultation d’un anthropologue médico-légal, il pourrait s’agir des restes d’une femme, passagère du Boeing 707 qui s’est écraséle 23 janvier 1966 avec 117 personnes à bord. Il en a retrouvé l’un desquatre réacteurs, qu’il compte redescendre dans la vallée par hélitreuillage à l’automne. Sitôt après sa découverte, il a prévenu le Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Chamonix, qui a transporté en hélicoptère les restes humains dans un sac mortuaire. Pas du même corps «Ces restes ne sont probablement pas du même corps. Ce sont probablement des passagers, mais entre les deux avions, difficile à dire», a dit à l’AFPle lieutenant-colonel Bozon, dirigeant le PGHM. On est «incapable de dire combien de corps ont été sortis» de la glace, alors que des débris ressurgissent régulièrement, dit-il. Les membres ont été «remis aux pompes funèbres en attendant de voir les suites à donner avec le procureur de la République», a poursuivi Stéphane Bozon. Cette découverte a été faite dix jours après celle des corps momifiés parfaitement conservés d’un couple de Suisses disparus il y a 75 ans surle glacier des Diablerets, dans le sud du pays. L’état des corps du couple s’explique par l’avancée très lente du glacier, à l’inverse de celle du glacier des Bossons qui ne permet pas une telle conservation, sans compter l’impact de l’accident.
Ci-dessus, un portail, comme un torii traditionnel nippon pour séparer deux mondes, l'enceinte sacrée et l'environnement profane ; et le pont en rocaille du jardin anglais .. En flânant sur les bords de la Seine, à Boulogne-Billancourt, entrez dans cette étonnante oasis ouverte sur le monde, née d'une utopie humaniste : celle du très secret banquier Albert Kahn. Albert Kahn était un homme du monde. Entendez par-là qu'il était à l'écoute des bruissements de la planète, à une époque où l'image fixe et animée se lance encore assez timidement dans une quête de témoignages. Son désir d'universalité, son combat pour un monde meilleur l'anime très tôt. Le jeune Alsacien, qui a quitté sa région natale à l'issue de la guerre franco-allemande de 1870, est employé aux écritures à la banque Goudchaux, à Paris, tout en poursuivant des études.
Le hasard lui fait rencontrer Henri Bergson, philosophe, normalien, qui accepte de le former. L'ascension d'Albert Kahn est lancée. Il devient double bachelier (lettres et sciences), licencié en droit et gravit quatre à quatre les échelons de la banque. De grouillot, il devient directeur général ! Bourreau de travail, homme d'affaires intuitif, son nom règne bientôt sur la finance européenne (or et diamant du Transvaal, immobilier...). Bref, une réussite professionnelle sidérante, mais qui, plutôt curieusement, ne le satisfait pas. L'idéal du bonhomme est ailleurs. Son désir profond : changer le monde. Unité dans la diversité. La meilleure illustration de cette idée, moteur de l'œuvre de Kahn, se trouve dans son parc, dont les différentes parties, pourtant si étrangères les unes aux autres, s'unissent dans une même harmonie. C'est en 1893 que ses jardins sortent de terre. Ils constituent une expression végétale de sa pensée. C'est de ce « havre mappemonde » qu'il va lancer son oeuvre. Il crée le Cercle autour du monde qui accueille, dans sa propriété du quai du 4-Septembre, les titulaires des bourses autour du monde. Il fonde la chaire de géographie humaine au Collège de France. Et il pose les bases des Archives de la planète. Les jardins
1 - Albert Kahn voulait une serre ornementale. Ce sera ce bel ouvrage de ferronnerie, doublé à l'intérieur d'une fine architecture de treillage peint en blanc, orné d'appliques figurant des cornes d'abondance. 2 - Le verger roseraie offre ses plus beaux atours au printemps lorsque les variétés de roses anciennes se lovent et s'entortillent le long des troncs des arbres fruitiers. Kahn fit appel aux paysagistes vedettes Henri et Achille Duchêne pour créer le jardin français et le verger roseraie. 3 - Du jardin français à la forêt bleue... 4 - Broderie dans le jardin français, qui rend hommage au classicisme du XVIIème siècle. Une idée folle, mue par « la nécessité de connaître, de fixer la réalité dans toute sa splendeur comme dans toute son horreur ». Entre 1909 et 1931, Kahn expédie un bataillon bien pacifiste d'opérateurs du cinématographe et de photographes, acquis aux nouvelles techniques de prises de vues inventées par Louis et Auguste Lumière. Les cinéastes engrangeront 180 000 mètres de pellicule (film 35 mm en noir et blanc) ; les photographes et leurs chambres photographiques réaliseront 72 000 autochromes, soit des plaques photographiques en couleur commercialisées selon un procédé industriel rendant la photographie accessible à un plus grand nombre d'amateurs Ce qui surprend vraiment, dans les jardins de ce « citoyen du monde », c'est la puissance d'évocation de vastes paysages sur une surface très restreinte. La forêt vosgienne en est un grandiose exemple : sur 3 000 m2, elle reproduit l'ambiance d'une forêt qui occupe pratiquement un département (800 000 hectares). Kahn y pansait ses blessures d'enfance, volée par la guerre de 1870. Ces artistes-aventuriers sillonneront les coins et recoins les plus inaccessibles des cinq continents, témoins de la vie politique, économique, sociale, du quotidien de peuples inconnus ou méconnus, des guerres, de l'art et de la culture. De l'Afghanistan à la Mongolie, de la Chine à l'Égypte, en France, en Allemagne, en Irlande, en Europe centrale... ils emmagasinent leurs prises de vues dans des conditions très souvent rocambolesques Le village japonais, au milieu d'un jardin de formes et d'harmonie. Des cérémonies de thé s'y déroulent les mardis et dimanches de septembre. Ici, une mer de mousse, là un bassin où paressent carpes, ryukin et shubunkin ; là encore, des îles de rochers, un pont, un torii de temple shintoïste, des bonzaï Surtout avec un appareil de photographie, de lourdes malles de plaques de verre et du matériel de développement ! Ces opérateurs pionniers, encadrés par le géographe Jean Brunhes qui leur donna non seulement une méthodologie de travail, mais les encourageait à « saisir la vie là où elle est », ont pour noms Auguste Léon, Léon Bussy, Roger Dumas, Lucien Le Saint, Stéphane Passet... Sans oublier mesdemoiselles Mignon et Mespoulet qui ramenèrent d'Irlande 72 autochromes d'une qualité incroyable. Ces Archives de la planète, sorte d'inventaire photographique de la surface du globe, constituent un fonds documentaire unique au monde ; il est consultable sur les postes multimédia de la galerie d'exposition, via le Fakir, soit le Fonds Albert Kahn informatisé pour la recherche. Offrir cette illusion de grandeur à un paysage « miniaturisé » est une technique très usitée par les paysagistes japonais qui s'appuient sur la technique du shakkei.
Secret et solitaire, Albert Kahn veut profiter de ses jardins, seul. Moins par un réflexe de repli sur soi que pour puiser idées et ressources au fond de son être. Lorsqu'il n'y est pas, il charge ses secrétaires d'inviter ses hôtes, de leur faire honneur des lieux. Ces jardins dits « de scènes » composent une mosaïque géante de « pays végétaux » au coeur de la ville. Méthodiquement, Albert Kahn élabore son pré carré. Pour le jardin français, il fait appel à Henri Duchêne et à son fils Achille ; surnommé « le prince des jardiniers », ce paysagiste, thuriféraire du jardin inventé par Le Nôtre, est très prisé par toute l'aristocratie et la grande bourgeoisie de la Belle Époque. Dans un autre style s'élève le jardin anglais, avec pelouse bordant une rivière au cours sinueux, un pont en rocaille, un cottage. Fasciné par le Japon où il accomplit un long voyage, recevant dans sa propriété de Cap Martin des membres de la famille impériale, il peuple son éden boulonnais d'un « village », composé de deux maisons japonaises traditionnelles (les minka, maisons du peuple), ainsi que d'une pagode de cinq niveaux (disparue en 1952 à cause de la foudre), d'un temple shinto et de deux torii. Ces bâtisses étaient environnées d'un jardin japonais qui a été remplacé à la fin des années 1980 par une création originale du paysagiste Fumiaki Takano. Le microcosme paysager est également riche d'un marais (nénuphars, roseaux, iris d'eau...), d'une forêt de conifères (cèdres bleus de l'Atlas, épicéas du Colorado) baptisée « forêt bleue », une prairie de végétaux libres ceignant une « forêt dorée » (bouleaux) et la « forêt vosgienne ». Cette dernière – sapin pectiné, pin sylvestre, épicéa, hêtre, érable sycomore -, représentait le jardin très secret d'Albert Kahn ; elle lui rappelait son enfance à Marmoutier, tout près des forêts de Saverne, d'Abreschviller, de la Petite Pierre. Albert Kahn, mécène idéaliste, humaniste, pacifiste, s'éteint, sans descendance directe, en 1940, quasiment ruiné.
Petites superstitions... Poser une paire de bottes sur la table attire la malchance et risque de provoquer des disputes entre les membres de la maisonnée.
Trouver un bouton annonce une nouvelle amitié, particulièrement s'il s'agit d'un bouton à quatre trous. Certaines croyances préconisent aussi de ne boutonner qu'un nombre impair de boutons sur une pièce de vêtement pour conjurer la malchance.
Selon une superstition américaine, si les bulles qui se forment sur le dessus d'une tasse de café se déplacent en direction du buveur cela annonce une période favorable et prospère.
Un ouvrier qui décède lors de la construction d'un immeuble est un mauvais présage; on considère alors que l'immeuble est maudit et que d'autre décès ne manqueront pas de s'y produire.
La personne qui ressent des démangeaisons dans la paume de la main droite peut s'attendre à recevoir de l'argent ou de bonnes nouvelles. Si par contre la démangeaison a lieu dans la paume de la main gauche, ce sont des dépenses qui sont à prévoir.
1er août 1914 Début de la Grande Guerre Le samedi 1er août 1914, à 4 heures de l'après-midi, tous les clochers de France font entendre un sinistre tocsin.
C'est la mobilisation générale.
Le même jour, l'Allemagne, avec une longueur d'avance, déclare la guerre à la Russie.
Ces événements font suite à l'assassinat d'un archiduc autrichien à Sarajevo, un mois plus tôt, le 28 juin 1914.
Cette guerre (que chacun espère courte... et victorieuse !) est le résultat de quelques folles journées de surenchères diplomatiques et militaires. Mobilisations en cascade
Le 28 juillet, l'Autriche-Hongrie a déclaré la guerre à la Serbie et l'a aussitôt envahie. La Russie s'est émue de l'attaque d'un pays ami. Elle a obtenu de l'ambassadeur de France l'assurance que Paris serait solidaire de Saint-Pétersbourg en cas de conflit.
Cependant qu'à Paris, les journaux sont accaparés par le procès d'Henriette Caillaux, le 30 juillet, le tsar Nicolas II décrète la mobilisation générale au nom de la solidarité slave, suite au bombardement d'une forteresse des environs de Belgrade par les Austro-Hongrois.
À Paris, au café du Croissant, le 31 juillet, un déséquilibré assassine Jean Jaurès. Le leader respecté des socialistes et Joseph Caillaux étaient dans la classe politique française les derniers partisans de la paix ; le premier par humanité, le second par raison.
On peut dire que trois coups de revolver, ceux de Princip à Sarajevo, Henriette Caillaux et Villain à Paris auront eu raison de la paix mondiale !
Le même jour, l'Allemagne somme la Russie d'arrêter sa mobilisation et adresse un ultimatum à la France qui la soutient.
Le 1er août, à Berlin, le chancelier Bethmann-Hollweg, alarmé par la mobilisation russe, se laisse convaincre par son chef d'état-major, le général Helmut von Moltke, et par son ministre de la Guerre, le général Erich von Falkenhayn, de déclarer la guerre au tsar. Les Allemands veulent croire que les Britanniques, jusque-là silencieux (hélas), resteront à l'écart du conflit.
Le même jour, le président de la République française Raymond Poincaré décrète la mobilisation générale. À quatre heures de l'après-midi, tous les clochers de France font entendre le sinistre tocsin. La Grande Guerre commence. Si quelques jeunes bourgeois et intellectuels de droite comme de gauche se laissent prendre à la frénésie nationaliste, il n'en va pas de même de la grande majorité des appelés. La plupart partent avec sérieux et détermination, sans manifestation de joie incongrue. Luc Montagnier est un médecin français, docteur en médecine, licencié ès sciences et diplômé d'Études supérieures de sciences. Il est né le 01.08.1932. C'est à Poitiers puis à Paris qu'il a mené de front des études de médecine et de sciences et se retrouve à 23 ans, Assistant à la faculté des sciences de Paris. Il entre ensuite au CNRS et fait des séjours dans des laboratoires réputés de virologie en Angleterre. A Carshonton, il découvre le mode de réplication des virus à ARN (acide ribonucléique). Par la suite, à l'institut Curie, il travaille sur la réplication des virus à ADN (acide désoxyribonucléique) et, en 1972, il créé une unité d'oncologie virale à l'Institut Pasteur, qu'il dirigera jusqu'en 2000. Il travaille ensuite sur l'interféron, continue ses recherches en oncologie virale. C'est en 1983 qu'il découvre, avec son équipe, le virus du SIDA (Syndrome de l'immunodéficience acquise), découverte que les américains ont par la suite essayé de s'approprier, sans succès. Ses travaux actuels, comme ceux de nombreuses équipes dans le monde, portent sur la mise au point d'un vaccin, enjeu majeur des années à venir. Ses titres sont nombreux et impressionnants : directeur de recherches au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), chef de l'unité d'oncologie virale à l'Institut Pasteur, président du CA de la FERS (Fédération Européenne de Recherche sur le Sida), vice-président du Conseil Scientifique de l'Agence de Recherche sur le Sida, entre autres. Il est professeur émérite à l'Institut Pasteur et Directeur de recherche émérite au CNRS. En octobre 2008, il obtient avec une de ses collègues, le Prix Nobel de médecine pour sa découverte du virus du SIDA. Frida Boccara, née à Casablanca (Maroc) le 29 octobre 1940 et décédée à Paris le 1 août 1996, est une chanteuse issue d'une famille juive du Maroc. Elle est inhumée au Cimetière Parisien de Bagneux. En 1969, elle obtient, à égalité avec trois autres concurrentes, le Grand Prix du Concours Eurovision de la chanson qui se déroule à Madrid et où elle représente la France. Les trois autres lauréates sont Lulu pour le Royaume-Uni, Lenny Kuhr pour les Pays-Bas et Salomé pour l'Espagne. La musique occupa une place importante dans la vie de Frida. Ses prédispositions artistiques et sa vocation se manifestent dès son enfance, ce qui ne dut pas paraître étrange à sa famille car l'un de ses frères était un acteur de théâtre et talentueux pianiste. Sa sœur Lina, qui est pianiste, a écrit un livre didactique qui permet aux enfants de s'initier à la musique.
Études littéraires et musicales Frida Boccara, jeune fille, assiste à Casablanca à un concert du groupe américain The Platters. Elle a l'occasion de s'entretenir avec leur manager, Buck Ram, qui, la voyant si enthousiaste, l'incite à étudier la musique.
Après le bac, elle quitte Casablanca et s'installe à Paris avec son frère et sa sœur où elle obtient une licence en lettres classiques. Elle s'inscrit au Petit Conservatoire de la chanson de Mireille et commence en même temps, en tant que soprano, l'étude du chant lyrique et forme un trio musical avec son frère et un ami du conservatoire.
Frida ressent très profondément son art et elle travaille toujours plus pour obtenir les meilleurs effets avec sa voix, sa diction et son interprétation.
Premiers succès En 1960, elle participe au festival de la Rose d'Or d'Antibes. En 1963, elle y interprète Aujourd'hui et, en 1964, Autrefois.
En 1961, elle crée Cherbourg avait raison, avec des paroles d'Eddy Marnay et de Jacques Larue, sur une musique de Guy Magenta. Elle en fait un grand succès qui sera repris par Michèle Arnaud la même année.
En 1964, au festival de Sanremo, elle émeut avec son interprétation du Dernier tram.
Triomphe en Espagne Elle participe à deux festivals de la chanson méditerranéenne. Lors de la cinquième édition, elle est finaliste avec sa chanson Méditerranéenne Skies (Ciel méditerranéen). À la sixième manifestation, elle se classe favorablement grâce à la qualité de son interprétation et se taille ainsi un beau succès personnel.
Ensuite, elle triomphe en obtenant le grand prix du premier festival de la chanson de Majorque. Son disque est distribué par le label Discos Belter qui détient l'exclusivité des enregistrements de Frida en Espagne. À l'époque, presque toutes les radios espagnoles diffusent ses chansons et l'émission télévisée Les Amis du lundi de la TVE donne à cette artiste l'occasion de démontrer une fois de plus, sur le petit écran, l'étendue de ses qualités artistiques.
Célébrité européenne et internationale En 1967, Frida Boccara participe à l'un des plus importants festivals classiques des pays de l'Est, celui de Sofia (Bulgarie).
En 1968, elle chante Cent mille chansons, un autre succès qui contribue à la rendre populaire auprès du grand public.
Mais c'est un an plus tard qu'elle obtient une renommée internationale en remportant pour la France le Grand Prix du Concours Eurovision de la chanson à Madrid. Elle y interprète Un Jour, un enfant, une œuvre du parolier Eddy Marnay et du compositeur Emil Stern. Cette chanson sera l'une des plus diffusées durant plusieurs semaines par les radios françaises. La même année, elle reçoit le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles-Cros pour son 33 tours Un Jour, un enfant dont l'auteur et coproducteur n'est autre qu'Eddy Marnay. Disparition Après quelques disques avec plus de peine que de gloire, Frida Boccara disparaît du panorama musical français et ses nouvelles se font rares.
En 1996, on apprend que la chanteuse a des problèmes de santé. Le de la même année, à la suite d'une infection pulmonaire, elle meurt à Paris, à l'âge de 55 ans. Elle repose au cimetière de Bagneux, en banlieue parisienne.
Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Culture, a déclaré : « À la mémoire de Frida Boccara, authentique chanteuse populaire, qui porta pendant de nombreuses années la chanson française sur toutes les scènes du monde ».
Particularités Frida Boccara avait des dispositions pour les langues. En plus du français et de l'espagnol, elle parlait parfaitement le russe, le portugais, l'arabe et l'hébreu. Elle chanta en Australie, au Canada (au Québec où elle fut spécialement appréciée), en Amérique du Sud et en Russie où elle vendit plus d'un million de disques. Elle fut également très populaire aux Pays-Bas.
Elle était très attentive à sa religion et on respectait ses convictions lors de ses tournées mondiales
1914-1918 La Grande Guerre ou Première Guerre mondiale 1914 L'étincelle qui va ruiner le Vieux Continent survient à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, une possession de l'Autriche-Hongrie : le 28 juin 1914, un terroriste serbe tue l'archiduc Ferdinand, héritier de la couronne austro-hongroise, et sa femme. L'empereur autrichien François-Joseph 1er se dispose à donner une leçon à la Serbie. La Russie apporte son soutien à cette dernière, par solidarité slave. La France se sent obligée d'apporter sa garantie à la Russie. L'Allemagne, de son côté, se doit de soutenir l'Autriche.. C'est ainsi que l'équilibre européen va être victime de ses systèmes d'alliance. Les stratèges allemands craignent par-dessus tout d'être pris en tenaille par la France et la Russie. Ils ne voient l'espoir du salut que dans une attaque immédiate de la France qui mettrait celle-ci hors de combat avant que la Russie ait eu le temps de mobiliser ses troupes innombrables.
Comme dans un duel entre cow-boys, la victoire, croit-on, appartient au premier qui dégaine. Sous la pression de ses généraux, qui craignent d'être pris de court, le tsar mobilise dès le 29 juillet.
Le 1er août, l'empereur d'Allemagne riposte en lui déclarant la guerre et en mobilisant ses propres troupes. La France mobilise à son tour dans les minutes qui suivent. Le 3 août, l'Allemagne lui déclare la guerre et pour hâter les choses, envahit la Belgique.
Le lendemain, les Anglais, qui avaient garanti la neutralité la Belgique, déclarent à leur tour la guerre à l'Allemagne.
En quelques jours, 6 millions d'hommes se retrouvent ainsi sous les drapeaux ! Chacun se résigne à un conflit que l'on espère court et, fait exceptionnel, on compte très peu de désertions dans tous les camps.
Front occidental
En application du plan Schlieffen, l'Allemagne porte son effort principal sur la Belgique et la France du nord, prenant les Français à revers.
Le général en chef français Joffre organise une retraite générale en bon ordre. Les Allemands, trop heureux de leur succès, contournent Paris en obliquant vers la Marne. Erreur fatale : au prix d'un effort surhumain, les Français stoppent net leur avancée par la contre-offensive de la Marne, du 6 au 11 septembre 1914.
Les troupes allemandes et françaises tentent de se déborder l'une l'autre par l'ouest. C'est la «course à la mer». Mais personne n'arrive à percer le front. Les troupes allemandes creusent des tranchées et s'y terrent pour éviter de reculer davantage. Les troupes françaises font de même.
Le front franco-allemand se stabilise dans la boue, de la mer du nord aux Vosges, sur 750 km. Cette situation va durer quatre longues et terribles années
Autres fronts
À la frontière orientale entre la Russie et l'Allemagne, le front se stabilise aussi grâce à la victoire du général allemand von Hindenburg à Tannenberg, qui a raison du légendaire «rouleau compresseur» russe.a lire
La guerre s'enlise Front occidental
Le conflit a débuté à l'ancienne mode, avec cavaliers en gants blancs et fantassins en uniformes colorés (pantalons rouge chez les Français !).
Très vite, il change de nature. Des armes et des techniques nouvelles apparaissent au fil des mois : gaz de combat, chars d'assaut, mitrailleuses, barbelés, aviation...
Malgré cela, pendant l'année 1915, toutes les tentatives de part et d'autre pour rompre le front échouent au prix de pertes sanglantes, en particulier les offensives françaises en Artois et en Champagne
Autres fronts
L'empire ottoman (la Turquie) s'étant allié à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie, les Alliés franco-britanniques tentent d'ouvrir un nouveau front en débarquant dans le détroit des Dardanelles, aux portes d'Istamboul, mais ils sont repoussés par les Turcs.
En mai 1915, suite à un traité secret qui lui promet de substantielles annexions en cas de victoire, l'Italie se rallie à la Triple-Entente (France, Angleterre, Russie).
Dans le même temps, l'Allemagne tente sans succès de rompre le front en Russie puis engage la guerre sous-marine contre les navires qui approvisionnent ses ennemis au risque de se mettre à dos les États-Unis.
1916 L'année des grandes batailles Front occidental
L'année 1916 est celle des grandes offensives de Verdun et de la Somme où des masses de «poilus» sont engagées après d'intenses préparations d'artillerie. Ces grandes offensives se soldent par des centaines de milliers de morts sans donner de résultats. Autres fronts
La lassitude commence à se faire sentir à la fin de l'année. L'empereur Charles 1er, qui succède à François-Joseph 1er à Vienne, fait des offres de paix séparée mais sans succès. 1917 L'année terrible Front occidental
Le 6 avril 1917, le président Wilson, qui ne pouvait admettre que les sous-marins allemands s'en prennent aux navires de commerce américains, entraîne les États-Unis dans la guerre aux côtés de l'Entente (les Alliés franco-britanniques).
Mais à la fin de l'année éclatent des «mutineries», les poilus ayant le sentiment de combattre et mourir pour rien tandis que l'«arrière» vit comme si la guerre n'existait pas ! Autres fronts
1917 se signale par des crises graves. Le tsar est détrôné en février-mars au profit d'une république démocratique. Le nouveau gouvernement poursuit le combat contre l'Allemagne et l'Autriche.
Mais survient en Russie en octobre-novembre 1917 un coup de force des bolcheviques (ou communistes), à l'instigation de leur chef Lénine. Ce dernier arrête les combats de façon unilatérale. C'est une aubaine pour l'Allemagne qui peut dès lors reporter tous ses efforts contre la France et l'Angleterre. 1918 Victoire à l'arraché Front occidental
En mars 1918, au prix d'un gigantesque effort, les Allemands arrivent à Château-Thierry et bombardent Paris avec des canons à longue portée !
Face au péril, le chef du gouvernement français Georges Clemenceau obtient que le commandement des armées franco-anglaises soit désormais confié à un seul homme. C'est le général Foch qui coordonne désormais toutes les opérations sur le front occidental.
Dès avril, il arrête l'offensive allemande sur la Somme. Le 18 juillet 1918, il passe à la contre-offensive avec les premières troupes américaines dans la région de Villers-Cotterêts. Les Allemands sont partout repoussés. En Allemagne, les grèves et les insurrections se multiplient. Une révolution éclate le 3 novembre. Pour éviter que le pays ne tombe comme la Russie sous une dictature communiste, les gouvernants et les chefs militaires convainquent l'empereur d'abdiquer. C'est chose faite le 9 novembre. Deux jours plus tard, Allemands et Alliés signent l'arrêt des combats (l'armistice) le 11 novembre 1918 dans l'attente du traité de paix définitif. Les armées alliées d'Orient lancent en juin 1918 une offensive décisive. La Bulgarie fait, la première, défection à l'Allemagne et signel'armistice dès le 29 septembre 1918. L'empire ottoman signe à son tour l'armistice de Moudros le 30 octobre 1918.
Le mois suivant, la débandade des empires centraux est consommée. L'Autriche-Hongrie signe l'armistice de Villa Giusti avec l'Italie le 3 novembre.
Les Tchèques proclament leur indépendance le 14 octobre, suivis par les Hongrois, puis les Croates et les Slovènes. L'empereur austro-hongrois Charles 1er abdique le 13 novembre. 1919 La paix impossible Front occidental
Quatre ans de conflit généralisé laissent 11 millions de morts. De nombreuses régions comme le nord de la France sont transformées en champs de ruines. Les États européens entrent dans la paix avec des dettes énormes contractées pour l'essentiel auprès des États-Unis. Ces derniers apparaissent comme les grands vainqueurs de la guerre bien que leurs soldats n'y aient participé que de façon marginale.
En attendant, il faut signer les traités de paix avec l'Allemagne et chacune des puissances qui se sont alliées à elle : l'Autriche, la Hongrie et la Turquie. Éprouvés par la dureté extrême de la guerre, les vainqueurs aspirent à humilier et écraser les vaincus, au risque d'empêcher toute réconciliation durable. Autres fronts
En Russie s'installe un gouvernement d'une espèce encore inconnue. Le régime bolchevique ou communiste dirigé par Lénine est le premier régime de nature «totalitaire». Il sacrifie les libertés, les droits des individus et les prescriptions morales à une idéologie messianique qui promet le bonheur pour tous.
L'eau de Cologne, un remède devenu parfum
Contrairement à son appellation, l'eau de Cologne n'est pas née en Allemagne mais
dans un petit village italien à la fin du XVIIe siècle. C'est dans
l'arrière-boutique de son épicerie que Gian Paolo Feminis aurait élaboré
l'Aqua mirabilis, une « eau » parfumée aux vertus thérapeutiques. Le
jeune homme aurait reçu la formule d'un officier anglais de retour des
Indes. On dit aussi qu'un moine d'Orient lui aurait révélé son secret
avant de mourir. Plus vraisemblablement, l'Aqua mirabilis était déjà
préparée dès le XIVe siècle dans le couvent Santa Maria Novella, à
Florence, célèbre dans toute l'Europe pour sa pharmacie. Composée
d'esprit-de-vin (de l'alcool éthylique obtenu par distillation du vin),
de romarin, de mélisse, d'essences d'orange, d'oranger amer, de
bergamote, de néroli, de cédrat et de citron, on s'en frictionnait le
corps et on la buvait, mélangée à du bouillon ou du vin. Non seulement,
elle protégeait des maladies, mais elle permettait également de soigner
des maux, comme l'apoplexie, les coliques, la jaunisse ou les
bourdonnements d'oreilles... Bref, elle avait la réputation d'assurer
santé et longévité
Désireux de développer son affaire, Gian Paolo s'installe à Cologne, bientôt rejoint par son neveu, Giovanni Maria
Farina. Ils rebaptisent alors « Eau de Cologne » leur Aqua mirabilis, en
hommage à leur ville d'adoption. Il faudra attendre la guerre de Sept
Ans (1756-1763) pour que sa renommée dépasse les frontières de
l'Allemagne : les officiers français dont les troupes occupent la ville
rapportent ce parfum thérapeutique en France où il rencontre le succès.
Trois générations plus tard, le petit-fils d'un des héritiers, Jean-Marie
Farina, développe de façon ingénieuse le commerce de son Eau de Cologne
dans toute l'Europe. En 1862, il cède sa maison à des cousins par
alliance, Armand Roger et Charles Gallet, des parfumeurs apothicaires
qui fondent la société Roger&Gallet. La descendante directe de l'eau
de Cologne originelle, qui n'affiche plus de vertus thérapeutiques, est
toujours distribuée par cette marque sous l'appellation Extra Vieille
Faites-la vous-même
L'appellation « eau de Cologne » désigne aujourd'hui tout parfum à faible fragrance,
contenant 4 à 6 % d'huile essentielle. Fabriquez votre propre eau de
Cologne en vous inspirant d'une recette basique mais en augmentant ou
réduisant la quantité des différentes huiles essentielles, selon vos
goûts
Dans un flacon en verre teinté, ajoutez, pour 100 ml d'alcool à 70°
2 gouttes d'HE de sauge sclarée comme fixateur naturel
10 gouttes d'HE de citron
1 goutte d'HE de romarin
6 gouttes d'HE de petit-grain bigarade
15 gouttes d'HE d'orange amère
5 gouttes d'HE de lavande vraie
4 gouttes d'HE de benjoin.
Bien secouer le mélange, puis laisser reposer quinze jours à l'abri de la
lumière et de la chaleur avant de le clarifier avec un filtre à café.
Feuilles de cassis : une alternative aux corticoïdes
Dès le XVIIIèmesiècle, les traités de médecine vantent les effets bénéfiques
des feuilles de cassis. Faisant confiance à nos ancêtres qui les
utilisaient dans le traitement symptomatique des manifestations
articulaires douloureuses mineures, comme anti-inflammatoire général et
pour lutter contre les crises de rhumatisme, les phytothérapeutes
prescrivent aujourd'hui couramment des feuilles de cassis (Ribesnigrum)
pour renforcer la résistance de l'organisme aux infections virales et
bactériennes telles la grippe, les infections des voies respiratoires,
les maladies virales infantiles, le zona ou l'herpès... Certains
naturopathes les recommandent pour lutter contre la fatigue
post-infectieuse, notamment post-grippale mais aussi post-chirurgicale
et post-radiothérapie. D'autres encore insistent sur son rôle de
diurétique et de dépuratif puissant car il stimule les fonctions
hépatiques ainsi que la glande surrénale et, ce faisant, favorise
l'élimination de l'acide urique et combat la rétention d'eau. Surtout,
les phytothérapeutes conseillent les feuilles de cassis, en association
avec d'autres traitements par les plantes, pour diminuer l'inflammation
arthrosique articulaire ou tendineuse en particulier pour traiter
l'arthrose du genou
Les scientifiques savaient depuis longtemps que le cassis possédait une activité anti-inflammatoire importante. Mais ce
n'est que tout récemment qu'ils ont pu confirmer, par des études
pharmacologiques et cliniques, l'usage traditionnel anti-rhumatismal et
anti-allergique des feuilles de la plante. Ils ont détecté dans ces
feuilles une importante activité anti-inflammatoire de type
cortisone-like qui les rend du coup beaucoup plus efficaces que les
solutions habituelles à base de cassis comme les macérats glycérinés.
Les feuilles de cassis, ou feuilles de groseillier noir, se sont, en
effet, révélées beaucoup plus riches en flavonoïdes que le fruit de la
même plante. Il s'agit notamment de rutosides aux effets anti-oxydants,
analgésiques, anti-allergiques et anti-inflammatoires. Chez l'allergique, cette
activité cortisone-like permettra de limiter l'emploi
d'anti-histaminiques et de corticoïdes. Et enfin, les feuilles de cassis
contiennent des oligo-proanthocyanidines (OPC) qui inhibent la synthèse
de certaines substances ayant pour effet de déclencher des réactions
allergiques et inflammatoires. Les feuilles de cassis seront donc
utilement prescrites en cas de rhume des foins, d'asthme à répétition,
de rhinite allergique, d'urticaire ou d'allergies « alimentaires ». Sans
les effets collatéraux négatifs observés lors de la prise
d'anti-inflammatoires classiques
Outre leur activité anti-inflammatoire et anti-allergique, les OPC inhibent la formation de
lipoperoxydes en piégeant les radicaux libres et confèrent ainsi aux
feuilles de cassis une activité anti-oxydante estimée à cinquante fois
celle des vitamines C et E. De plus, comme la vitamine C est
hydrosoluble et la vitamine E liposoluble, leur activité anti-oxydante
s'exerce principalement dans un milieu aqueux pour la vitamine C ou
lipidique pour la E, tandis que les OPC sont actives dans l'un et
l'autre milieu. ( moi en cas de crise de cystite c'est radical )
Tisane
Infuser de 5 à 12 g de feuilles séchées de cassis dans 250 ml d'eau bouillante
durant 15 mn. Prendre deux tasses de cette infusion, deux fois par jour,
avant les repas.
VIVA MARIA de Louis Malle (1965) avec Brigitte Bardot et Jeanne Moreau
. Retour sur Viva Maria, de Louis Malle.
L'histoire
C'est la belle époque, Maria -Brigitte Bardot- est fille d'un anarchiste
irlandais. Avec lui, elle fait sauter des bombes un peu partout dans le
monde. Un jour le père saute avec la bombe. Elle se retrouve seule au
Mexique. Lorsqu'elle croise la route d'un cirque, une autre Maria
-Jeanne Moreau- l'engage pour faire un numéro avec elle. Chaque soir,
elles exhibent les charmes en dentelles du gai Paris devant un parterre
ébahi de Mexicains. La révolution gronde. Pour Maria -BB- l'atavisme
parle fort. Elle retrouve le goût des pétards et des armes à feu, et
prend la tête des révolutionnaires.
L'histoire
C'est la belle époque, Maria -Brigitte Bardot- est fille d'un anarchiste
irlandais. Avec lui, elle fait sauter des bombes un peu partout dans le
monde. Un jour le père saute avec la bombe. Elle se retrouve seule au
Mexique. Lorsqu'elle croise la route d'un cirque, une autre Maria
-Jeanne Moreau- l'engage pour faire un numéro avec elle. Chaque soir,
elles exhibent les charmes en dentelles du gai Paris devant un parterre
ébahi de Mexicains. La révolution gronde. Pour Maria -BB- l'atavisme
parle fort. Elle retrouve le goût des pétards et des armes à feu, et
prend la tête des révolutionnaires.
La scène
Maria y Maria, les senoritas de Paris ou quand Bardot et Moreau réinventent le striptease.
Le contexte
En 1963, Louis Malle vient d'achever Feu Follet, l'histoire d'un homme
déterminé à se supprimer. Toute l'équipe du film a des idées
suicidaires, il faut sortir de cette atmosphère mortifère: "Imaginons
une comédie tropicale, avec de jolies dames!" Il fait appel au
scénariste Jean-Claude Carrière qui reçoit un jour le télégramme
suivant: "Rendez-vous mercredi, Hôtel Cortes, Mexico. Louis." L'entente
entre les deux hommes est immédiate et amorce une collaboration de 30
ans. Côté casting, Jeanne Moreau réclame Brigitte Bardot pour
co-équipière: "Brigitte, c'est moi qui l'ai choisie! L'idée de départ
était de coupler une Française et une Américaine. Shirley Mac Laine
devait être ma partenaire. J'ai préféré Brigitte Bardot, parce que je la
trouve superbe et qu'on est vraiment différentes. On était surtout
heureuses de casser notre image et de jouer des rôles d'aventurières
habituellement réservés aux hommes!
Viva Maria est tourné en 1965. Bardot est au faîte de sa gloire et le général de Gaulle de retour au
pouvoir. Sous sa conduite, la France a retrouvé le sens des valeurs
traditionnelles. Brigitte Bardot, avec ses cheveux "en ramdam", son
sourire dévastateur et ses tenues affolantes, prône l'amour libre et
l'indépendance des femmes. "Bardot et moi, racontait Jeanne Moreau,
étions les deux pôles de la nouvelle représentation de la femme. Elle,
l'attraction sexuelle, moi le mystère féminin. Brigitte était un
sex-symbol. Moi, pas du tout. J'étais une comédienne." Mal perçu par la
critique, Viva Maria réalisera néanmoins des records d'entrée
la scène se passe dans un cabaret avec pour décor la tour Eiffel. La
caméra se fait amoureuse d'une Jeanne Moreau à la beauté sereine et
d'une Brigitte Bardot stupéfiante de jeunesse et d'aisance. Mais voilà
sa robe qui craque! Jeanne Moreau reste digne. BB, elle, commence à se
déshabiller au rythme de la musique de Georges Delerue: on assiste en
direct à l'invention du striptease! Soudain silence absolu. Les
musiciens, le chef d'orchestre, subjugués, restent figés. On entendrait
une mouche voler... Mais un type ose tousser! On l'assomme. Et puis pif
paf! Une bonne paire de claque au gamin trop jeune pour voir des femmes à
moitié nues... et l'orchestre enchaîne... Les costumes sont sublimes,
les dessous mirobolants. Louis Malle réalise une scène rythmée au
cordeau. Un hymne au corps de la femme!
Par Emmanuelle Saporta
Du Magazine Détente jardin
Les cyclamens, on en a tous sur notre bord de fenêtre ou dans nos intérieurs.
Le défi c'est de les garder. Suivez nos conseils.
Le premier secret c’est de les conserver à moins de 20 °C, idéalement même plutôt autour de 15 °C.
Mettez le pot plutôt sur le rebord de la fenêtre ou dans une véranda non chauffée.
S’il doit décorer votre intérieur, utilisez-le comme tel, mais remettez-le au frais dès que vous pouvez. Deuxième secret, arrosez au minimum, sur la terre plutôt qu’au cœur de la plante où se trouvent les futures tiges florales.
Un cœur qu’il faut inspecter souvent pour ôter la première tige qui commencerait à moisir ou pourrir.
Vidéo...Les conseils de Catherine Delvaux pour conserver les cyclamens
Merci à Isabelle Detroyes pour cet article
Dix jours après le couple découvert aux Diablerets, la montagne a rendu des corps en France. Il pourrait s’agir de victimes d’accidents d’avions entre 1950 et 1966.
Le massif français du Mont-Blanc a rendu des restes humains, une main et une jambe, pouvant appartenir à des passagers victimes de l’un des deux accidents d’avion d’Air India survenus en 1950 et en 1966, a-t-on apprisvendredi de sources concordantes.
La découverte a été faite jeudi par Daniel Roche, qui se passionne depuis une quinzaine d’années pour les catastrophes
aériennes et sillonne sans relâche le glacier des Bossons, où ont été pulvérisés le «Malabar Princess», un Lockheed Constellation, et le «Kangchenjunga», un Boeing 707.
«Je n’avais jamais retrouvé de restes humains aussi importants», a-t-il dità l’AFP. «Je retrouve souvent des morceaux de scalp, de mâchoires. Maislà, c’est une main, fine et entière, parcheminée, et un morceau de jambe, la partie supérieure», a-t-il décrit.
Restes d’une femme
Selon lui, et après consultation d’un anthropologue médico-légal, il pourrait s’agir des restes d’une femme, passagère du Boeing 707 qui s’est écraséle 23 janvier 1966 avec 117 personnes à bord. Il en a retrouvé l’un desquatre réacteurs, qu’il compte redescendre dans la vallée par hélitreuillage à l’automne.
Sitôt après sa découverte, il a prévenu le Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Chamonix, qui a transporté en hélicoptère les restes humains dans un sac mortuaire.
Pas du même corps
«Ces restes ne sont probablement pas du même corps. Ce sont probablement des passagers, mais entre les deux avions, difficile à dire», a dit à l’AFPle lieutenant-colonel Bozon, dirigeant le PGHM. On est «incapable de dire combien de corps ont été sortis» de la glace, alors que des débris ressurgissent régulièrement, dit-il.
Les membres ont été «remis aux pompes funèbres en attendant de voir les suites à donner avec le procureur de la République», a poursuivi Stéphane Bozon.
Cette découverte a été faite dix jours après celle des corps momifiés parfaitement conservés d’un couple de Suisses disparus il y a 75 ans surle glacier des Diablerets, dans le sud du pays.
L’état des corps du couple s’explique par l’avancée très lente du glacier, à l’inverse de celle du glacier des Bossons qui ne permet pas une telle conservation, sans compter l’impact de l’accident.
LE JARDIN D'ALBERT KHAN
Ci-dessus, un portail, comme un torii
traditionnel nippon pour séparer deux mondes, l'enceinte sacrée et
l'environnement profane ; et le pont en rocaille du jardin anglais ..
En flânant sur les bords de la Seine, à Boulogne-Billancourt, entrez dans
cette étonnante oasis ouverte sur le monde, née d'une utopie humaniste :
celle du très secret banquier Albert Kahn.
Albert Kahn était un homme du monde. Entendez par-là qu'il était à l'écoute des bruissements
de la planète, à une époque où l'image fixe et animée se lance encore
assez timidement dans une quête de témoignages. Son désir
d'universalité, son combat pour un monde meilleur l'anime très tôt. Le
jeune Alsacien, qui a quitté sa région natale à l'issue de la guerre
franco-allemande de 1870, est employé aux écritures à la banque
Goudchaux, à Paris, tout en poursuivant des études.
Le hasard lui fait rencontrer Henri Bergson, philosophe, normalien, qui accepte de le
former. L'ascension d'Albert Kahn est lancée. Il devient double
bachelier (lettres et sciences), licencié en droit et gravit quatre à
quatre les échelons de la banque. De grouillot, il devient directeur
général ! Bourreau de travail, homme d'affaires intuitif, son nom règne
bientôt sur la finance européenne (or et diamant du Transvaal,
immobilier...). Bref, une réussite professionnelle sidérante, mais qui,
plutôt curieusement, ne le satisfait pas. L'idéal du bonhomme est
ailleurs. Son désir profond : changer le monde.
Unité dans la diversité. La meilleure illustration de cette idée, moteur de
l'œuvre de Kahn, se trouve dans son parc, dont les différentes parties,
pourtant si étrangères les unes aux autres, s'unissent dans une même
harmonie. C'est en 1893 que ses jardins sortent de terre. Ils
constituent une expression végétale de sa pensée. C'est de ce « havre
mappemonde » qu'il va lancer son oeuvre. Il crée le Cercle autour du
monde qui accueille, dans sa propriété du quai du 4-Septembre, les
titulaires des bourses autour du monde. Il fonde la chaire de géographie
humaine au Collège de France. Et il pose les bases des Archives de la
planète.
Les jardins
1 - Albert Kahn voulait une serre ornementale. Ce sera ce bel ouvrage de ferronnerie, doublé à l'intérieur
d'une fine architecture de treillage peint en blanc, orné d'appliques
figurant des cornes d'abondance.
2 - Le verger roseraie offre ses plus beaux atours au printemps lorsque les variétés de roses anciennes
se lovent et s'entortillent le long des troncs des arbres fruitiers.
Kahn fit appel aux paysagistes vedettes Henri et Achille Duchêne pour
créer le jardin français et le verger roseraie.
3 - Du jardin français à la forêt bleue...
4 - Broderie dans le jardin français, qui rend hommage au classicisme du XVIIème siècle.
Une idée folle, mue par « la nécessité de connaître, de fixer la réalité
dans toute sa splendeur comme dans toute son horreur ». Entre 1909 et
1931, Kahn expédie un bataillon bien pacifiste d'opérateurs du
cinématographe et de photographes, acquis aux nouvelles techniques de
prises de vues inventées par Louis et Auguste Lumière. Les cinéastes
engrangeront 180 000 mètres de pellicule (film 35 mm en noir et blanc) ;
les photographes et leurs chambres photographiques réaliseront 72 000
autochromes, soit des plaques photographiques en couleur commercialisées
selon un procédé industriel rendant la photographie accessible à un
plus grand nombre d'amateurs
Ce qui surprend vraiment, dans les jardins de ce « citoyen du monde », c'est la puissance d'évocation de
vastes paysages sur une surface très restreinte. La forêt vosgienne en
est un grandiose exemple : sur 3 000 m2, elle reproduit l'ambiance d'une
forêt qui occupe pratiquement un département (800 000 hectares). Kahn y
pansait ses blessures d'enfance, volée par la guerre de 1870.
Ces artistes-aventuriers sillonneront les coins et recoins les plus
inaccessibles des cinq continents, témoins de la vie politique,
économique, sociale, du quotidien de peuples inconnus ou méconnus, des
guerres, de l'art et de la culture. De l'Afghanistan à la Mongolie, de
la Chine à l'Égypte, en France, en Allemagne, en Irlande, en Europe
centrale... ils emmagasinent leurs prises de vues dans des conditions
très souvent rocambolesques
Le village japonais, au milieu d'un jardin de formes et d'harmonie. Des cérémonies de thé s'y déroulent les
mardis et dimanches de septembre. Ici, une mer de mousse, là un bassin
où paressent carpes, ryukin et shubunkin ; là encore, des îles de
rochers, un pont, un torii de temple shintoïste, des bonzaï
Surtout avec un appareil de photographie, de lourdes malles de plaques de verre
et du matériel de développement ! Ces opérateurs pionniers, encadrés
par le géographe Jean Brunhes qui leur donna non seulement une
méthodologie de travail, mais les encourageait à « saisir la vie là où
elle est », ont pour noms Auguste Léon, Léon Bussy, Roger Dumas, Lucien
Le Saint, Stéphane Passet... Sans oublier mesdemoiselles Mignon et
Mespoulet qui ramenèrent d'Irlande 72 autochromes d'une qualité
incroyable. Ces Archives de la planète, sorte d'inventaire
photographique de la surface du globe, constituent un fonds documentaire
unique au monde ; il est consultable sur les postes multimédia de la
galerie d'exposition, via le Fakir, soit le Fonds Albert Kahn
informatisé pour la recherche.
Offrir cette illusion de grandeur à un paysage « miniaturisé » est une technique très usitée par
les paysagistes japonais qui s'appuient sur la technique du shakkei.
Secret et solitaire, Albert Kahn veut profiter de ses jardins, seul. Moins par un
réflexe de repli sur soi que pour puiser idées et ressources au fond de
son être. Lorsqu'il n'y est pas, il charge ses secrétaires d'inviter ses
hôtes, de leur faire honneur des lieux. Ces jardins dits « de scènes »
composent une mosaïque géante de « pays végétaux » au coeur de la ville.
Méthodiquement, Albert Kahn élabore son pré carré. Pour le jardin
français, il fait appel à Henri Duchêne et à son fils Achille ; surnommé
« le prince des jardiniers », ce paysagiste, thuriféraire du jardin
inventé par Le Nôtre, est très prisé par toute l'aristocratie et la
grande bourgeoisie de la Belle Époque.
Dans un autre style s'élève le jardin anglais, avec pelouse bordant une
rivière au cours sinueux, un pont en rocaille, un cottage. Fasciné par
le Japon où il accomplit un long voyage, recevant dans sa propriété de
Cap Martin des membres de la famille impériale, il peuple son éden
boulonnais d'un « village », composé de deux maisons japonaises
traditionnelles (les minka, maisons du peuple), ainsi que d'une pagode
de cinq niveaux (disparue en 1952 à cause de la foudre), d'un temple
shinto et de deux torii. Ces bâtisses étaient environnées d'un jardin
japonais qui a été remplacé à la fin des années 1980 par une création
originale du paysagiste Fumiaki Takano.
Le microcosme paysager est également riche d'un marais (nénuphars, roseaux, iris d'eau...), d'une
forêt de conifères (cèdres bleus de l'Atlas, épicéas du Colorado)
baptisée « forêt bleue », une prairie de végétaux libres ceignant une «
forêt dorée » (bouleaux) et la « forêt vosgienne ». Cette dernière –
sapin pectiné, pin sylvestre, épicéa, hêtre, érable sycomore -,
représentait le jardin très secret d'Albert Kahn ; elle lui rappelait
son enfance à Marmoutier, tout près des forêts de Saverne,
d'Abreschviller, de la Petite Pierre. Albert Kahn, mécène idéaliste,
humaniste, pacifiste, s'éteint, sans descendance directe, en 1940,
quasiment ruiné.
Petites superstitions...
Poser une paire de bottes sur la table attire la malchance et risque de
provoquer des disputes entre les membres de la maisonnée.
Trouver un bouton annonce une nouvelle amitié, particulièrement s'il s'agit
d'un bouton à quatre trous. Certaines croyances préconisent aussi de ne
boutonner qu'un nombre impair de boutons sur une pièce de vêtement pour
conjurer la malchance.
Selon une superstition américaine, si les bulles qui se forment sur le dessus d'une tasse de café se
déplacent en direction du buveur cela annonce une période favorable et
prospère.
Un ouvrier qui décède lors de la construction d'un immeuble est un mauvais présage; on considère alors que l'immeuble est
maudit et que d'autre décès ne manqueront pas de s'y produire.
La personne qui ressent des démangeaisons dans la paume de la main droite
peut s'attendre à recevoir de l'argent ou de bonnes nouvelles. Si par
contre la démangeaison a lieu dans la paume de la main gauche, ce sont
des dépenses qui sont à prévoir.
1er août 1914
Début de la Grande Guerre
Le samedi 1er août 1914, à 4 heures de l'après-midi, tous les clochers de France font entendre un sinistre tocsin.
C'est la mobilisation générale.
Le même jour, l'Allemagne, avec une longueur d'avance, déclare la guerre à la Russie.
Ces événements font suite à l'assassinat d'un archiduc autrichien à Sarajevo, un mois plus tôt, le 28 juin 1914.
Cette guerre (que chacun espère courte... et victorieuse !) est le résultat
de quelques folles journées de surenchères diplomatiques et militaires.
Mobilisations en cascade
Le 28 juillet, l'Autriche-Hongrie a déclaré la guerre à la Serbie et l'a
aussitôt envahie. La Russie s'est émue de l'attaque d'un pays ami. Elle a
obtenu de l'ambassadeur de France l'assurance que Paris serait
solidaire de Saint-Pétersbourg en cas de conflit.
Cependant qu'à Paris, les journaux sont accaparés par le procès d'Henriette Caillaux,
le 30 juillet, le tsar Nicolas II décrète la mobilisation générale au
nom de la solidarité slave, suite au bombardement d'une forteresse des
environs de Belgrade par les Austro-Hongrois.
À Paris, au café du Croissant, le 31 juillet, un déséquilibré assassine Jean Jaurès. Le
leader respecté des socialistes et Joseph Caillaux étaient dans la
classe politique française les derniers partisans de la paix ; le
premier par humanité, le second par raison.
On peut dire que trois coups de revolver, ceux de Princip à Sarajevo, Henriette Caillaux
et Villain à Paris auront eu raison de la paix mondiale !
Le même jour, l'Allemagne somme la Russie d'arrêter sa mobilisation et adresse un ultimatum à la France qui la soutient.
Le 1er août, à Berlin, le chancelier Bethmann-Hollweg, alarmé par la
mobilisation russe, se laisse convaincre par son chef d'état-major, le
général Helmut von Moltke, et par son ministre de la Guerre, le général
Erich von Falkenhayn, de déclarer la guerre au tsar. Les Allemands
veulent croire que les Britanniques, jusque-là silencieux (hélas),
resteront à l'écart du conflit.
Le même jour, le président de la République française Raymond Poincaré décrète la mobilisation générale. À
quatre heures de l'après-midi, tous les clochers de France font
entendre le sinistre tocsin. La Grande Guerre commence.
Si quelques jeunes bourgeois et intellectuels de droite comme de gauche se
laissent prendre à la frénésie nationaliste, il n'en va pas de même de
la grande majorité des appelés. La plupart partent avec sérieux et
détermination, sans manifestation de joie incongrue.
Luc Montagnier est un médecin français, docteur en médecine, licencié ès
sciences et diplômé d'Études supérieures de sciences. Il est né le
01.08.1932. C'est à Poitiers puis à Paris qu'il a mené de front des
études de médecine et de sciences et se retrouve à 23 ans, Assistant à
la faculté des sciences de Paris. Il entre ensuite au CNRS et fait des
séjours dans des laboratoires réputés de virologie en Angleterre. A
Carshonton, il découvre le mode de réplication des virus à ARN (acide
ribonucléique). Par la suite, à l'institut Curie, il travaille sur la
réplication des virus à ADN (acide désoxyribonucléique) et, en 1972, il
créé une unité d'oncologie virale à l'Institut Pasteur, qu'il dirigera
jusqu'en 2000. Il travaille ensuite sur l'interféron, continue ses
recherches en oncologie virale. C'est en 1983 qu'il découvre, avec son
équipe, le virus du SIDA (Syndrome de l'immunodéficience acquise),
découverte que les américains ont par la suite essayé de s'approprier,
sans succès. Ses travaux actuels, comme ceux de nombreuses équipes dans
le monde, portent sur la mise au point d'un vaccin, enjeu majeur des
années à venir. Ses titres sont nombreux et impressionnants : directeur
de recherches au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique),
chef de l'unité d'oncologie virale à l'Institut Pasteur, président du CA
de la FERS (Fédération Européenne de Recherche sur le Sida),
vice-président du Conseil Scientifique de l'Agence de Recherche sur le
Sida, entre autres. Il est professeur émérite à l'Institut Pasteur et
Directeur de recherche émérite au CNRS. En octobre 2008, il obtient avec
une de ses collègues, le Prix Nobel de médecine pour sa découverte du
virus du SIDA.
Frida Boccara, née à Casablanca (Maroc) le 29 octobre 1940 et décédée à Paris
le 1 août 1996, est une chanteuse issue d'une famille juive du Maroc.
Elle est inhumée au Cimetière Parisien de Bagneux.
En 1969, elle obtient, à égalité avec trois autres concurrentes, le Grand Prix du
Concours Eurovision de la chanson qui se déroule à Madrid et où elle
représente la France. Les trois autres lauréates sont Lulu pour le
Royaume-Uni, Lenny Kuhr pour les Pays-Bas et Salomé pour l'Espagne.
La musique occupa une place importante dans la vie de Frida. Ses
prédispositions artistiques et sa vocation se manifestent dès son
enfance, ce qui ne dut pas paraître étrange à sa famille car l'un de ses
frères était un acteur de théâtre et talentueux pianiste. Sa sœur Lina,
qui est pianiste, a écrit un livre didactique qui permet aux enfants de
s'initier à la musique.
Études littéraires et musicales
Frida Boccara, jeune fille, assiste à Casablanca à un concert du groupe
américain The Platters. Elle a l'occasion de s'entretenir avec leur
manager, Buck Ram, qui, la voyant si enthousiaste, l'incite à étudier la
musique.
Après le bac, elle quitte Casablanca et s'installe à Paris avec son frère et sa sœur où elle obtient une licence en lettres
classiques.
Elle s'inscrit au Petit Conservatoire de la chanson de Mireille et commence en même temps, en tant que soprano, l'étude du
chant lyrique et forme un trio musical avec son frère et un ami du
conservatoire.
Frida ressent très profondément son art et elle travaille toujours plus pour obtenir les meilleurs effets avec sa voix,
sa diction et son interprétation.
Premiers succès
En 1960, elle participe au festival de la Rose d'Or d'Antibes. En 1963, elle y interprète Aujourd'hui et, en 1964, Autrefois.
En 1961, elle crée Cherbourg avait raison, avec des paroles d'Eddy Marnay
et de Jacques Larue, sur une musique de Guy Magenta. Elle en fait un
grand succès qui sera repris par Michèle Arnaud la même année.
En 1964, au festival de Sanremo, elle émeut avec son interprétation du Dernier tram.
Triomphe en Espagne
Elle participe à deux festivals de la chanson méditerranéenne. Lors de la
cinquième édition, elle est finaliste avec sa chanson Méditerranéenne
Skies (Ciel méditerranéen). À la sixième manifestation, elle se classe
favorablement grâce à la qualité de son interprétation et se taille
ainsi un beau succès personnel.
Ensuite, elle triomphe en obtenant le grand prix du premier festival de la chanson de Majorque.
Son disque est distribué par le label Discos Belter qui détient
l'exclusivité des enregistrements de Frida en Espagne. À l'époque,
presque toutes les radios espagnoles diffusent ses chansons et
l'émission télévisée Les Amis du lundi de la TVE donne à cette artiste
l'occasion de démontrer une fois de plus, sur le petit écran, l'étendue
de ses qualités artistiques.
Célébrité européenne et internationale
En 1967, Frida Boccara participe à l'un des plus importants festivals classiques des pays de l'Est, celui de Sofia (Bulgarie).
En 1968, elle chante Cent mille chansons, un autre succès qui contribue à la rendre populaire auprès du grand public.
Mais c'est un an plus tard qu'elle obtient une renommée internationale en
remportant pour la France le Grand Prix du Concours Eurovision de la
chanson à Madrid. Elle y interprète Un Jour, un enfant, une œuvre du
parolier Eddy Marnay et du compositeur Emil Stern. Cette chanson sera
l'une des plus diffusées durant plusieurs semaines par les radios
françaises. La même année, elle reçoit le Grand Prix du Disque de
l'Académie Charles-Cros pour son 33 tours Un Jour, un enfant dont
l'auteur et coproducteur n'est autre qu'Eddy Marnay.
Disparition
Après quelques disques avec plus de peine que de gloire, Frida Boccara
disparaît du panorama musical français et ses nouvelles se font rares.
En 1996, on apprend que la chanteuse a des problèmes de santé. Le de la
même année, à la suite d'une infection pulmonaire, elle meurt à Paris, à
l'âge de 55 ans. Elle repose au cimetière de Bagneux, en banlieue
parisienne.
Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Culture, a déclaré : « À la mémoire de Frida Boccara, authentique chanteuse
populaire, qui porta pendant de nombreuses années la chanson française
sur toutes les scènes du monde ».
Particularités
Frida Boccara avait des dispositions pour les langues. En plus du français et de
l'espagnol, elle parlait parfaitement le russe, le portugais, l'arabe et
l'hébreu. Elle chanta en Australie, au Canada (au Québec où elle fut
spécialement appréciée), en Amérique du Sud et en Russie où elle vendit
plus d'un million de disques. Elle fut également très populaire aux
Pays-Bas.
Elle était très attentive à sa religion et on respectait ses convictions lors de ses tournées mondiales
POUR NE PAS OUBLER
1914-1918
La Grande Guerre ou Première Guerre mondiale
1914
L'étincelle qui va ruiner le Vieux Continent survient à Sarajevo, capitale de la
Bosnie-Herzégovine, une possession de l'Autriche-Hongrie : le 28 juin
1914, un terroriste serbe tue l'archiduc Ferdinand, héritier de la
couronne austro-hongroise, et sa femme.
L'empereur autrichien François-Joseph 1er se dispose à donner une leçon à la Serbie. La Russie
apporte son soutien à cette dernière, par solidarité slave. La France
se sent obligée d'apporter sa garantie à la Russie. L'Allemagne, de son
côté, se doit de soutenir l'Autriche..
C'est ainsi que l'équilibre européen va être victime de ses systèmes d'alliance.
Les stratèges allemands craignent par-dessus tout d'être pris en tenaille
par la France et la Russie. Ils ne voient l'espoir du salut que dans une
attaque immédiate de la France qui mettrait celle-ci hors de combat
avant que la Russie ait eu le temps de mobiliser ses troupes
innombrables.
Comme dans un duel entre cow-boys, la victoire, croit-on, appartient au premier qui dégaine. Sous la pression de ses
généraux, qui craignent d'être pris de court, le tsar mobilise dès le 29
juillet.
Le 1er août, l'empereur d'Allemagne riposte en lui déclarant la guerre et en mobilisant ses propres troupes. La France
mobilise à son tour dans les minutes qui suivent. Le 3 août, l'Allemagne
lui déclare la guerre et pour hâter les choses, envahit la Belgique.
Le lendemain, les Anglais, qui avaient garanti la neutralité la Belgique, déclarent à leur tour la guerre à l'Allemagne.
En quelques jours, 6 millions d'hommes se retrouvent ainsi sous les
drapeaux ! Chacun se résigne à un conflit que l'on espère court et, fait
exceptionnel, on compte très peu de désertions dans tous les camps.
Front occidental
En application du plan Schlieffen, l'Allemagne porte son effort principal
sur la Belgique et la France du nord, prenant les Français à revers.
Le général en chef français Joffre organise une retraite générale en bon
ordre. Les Allemands, trop heureux de leur succès, contournent Paris en
obliquant vers la Marne. Erreur fatale : au prix d'un effort surhumain,
les Français stoppent net leur avancée par la contre-offensive de la
Marne, du 6 au 11 septembre 1914.
Les troupes allemandes et françaises tentent de se déborder l'une l'autre par l'ouest. C'est la
«course à la mer». Mais personne n'arrive à percer le front. Les troupes
allemandes creusent des tranchées et s'y terrent pour éviter de reculer
davantage. Les troupes françaises font de même.
Le front franco-allemand se stabilise dans la boue, de la mer du nord aux Vosges,
sur 750 km. Cette situation va durer quatre longues et terribles années
Autres fronts
À la frontière orientale entre la Russie et l'Allemagne, le front se
stabilise aussi grâce à la victoire du général allemand von Hindenburg à
Tannenberg, qui a raison du légendaire «rouleau compresseur» russe.a
lire
La guerre s'enlise
Front occidental
Le conflit a débuté à l'ancienne mode, avec cavaliers en gants blancs et
fantassins en uniformes colorés (pantalons rouge chez les Français !).
Très vite, il change de nature. Des armes et des techniques nouvelles
apparaissent au fil des mois : gaz de combat, chars d'assaut,
mitrailleuses, barbelés, aviation...
Malgré cela, pendant l'année 1915, toutes les tentatives de part et d'autre pour rompre le front
échouent au prix de pertes sanglantes, en particulier les offensives
françaises en Artois et en Champagne
Autres fronts
L'empire ottoman (la Turquie) s'étant allié à l'Allemagne et à
l'Autriche-Hongrie, les Alliés franco-britanniques tentent d'ouvrir un
nouveau front en débarquant dans le détroit des Dardanelles, aux portes
d'Istamboul, mais ils sont repoussés par les Turcs.
En mai 1915, suite à un traité secret qui lui promet de substantielles annexions en
cas de victoire, l'Italie se rallie à la Triple-Entente (France,
Angleterre, Russie).
Dans le même temps, l'Allemagne tente sans succès de rompre le front en Russie puis engage la guerre sous-marine
contre les navires qui approvisionnent ses ennemis au risque de se
mettre à dos les États-Unis.
1916
L'année des grandes batailles
Front occidental
L'année 1916 est celle des grandes offensives de Verdun et de la Somme où des
masses de «poilus» sont engagées après d'intenses préparations
d'artillerie. Ces grandes offensives se soldent par des centaines de
milliers de morts sans donner de résultats.
Autres fronts
La lassitude commence à se faire sentir à la fin de l'année. L'empereur
Charles 1er, qui succède à François-Joseph 1er à Vienne, fait des offres
de paix séparée mais sans succès.
1917
L'année terrible
Front occidental
Le 6 avril 1917, le président Wilson, qui ne pouvait admettre que les
sous-marins allemands s'en prennent aux navires de commerce américains,
entraîne les États-Unis dans la guerre aux côtés de l'Entente (les
Alliés franco-britanniques).
Mais à la fin de l'année éclatent des «mutineries», les poilus ayant le sentiment de combattre et mourir
pour rien tandis que l'«arrière» vit comme si la guerre n'existait pas !
Autres fronts
1917 se signale par des crises graves. Le tsar est détrôné en février-mars
au profit d'une république démocratique. Le nouveau gouvernement
poursuit le combat contre l'Allemagne et l'Autriche.
Mais survient en Russie en octobre-novembre 1917 un coup de force des
bolcheviques (ou communistes), à l'instigation de leur chef Lénine. Ce
dernier arrête les combats de façon unilatérale. C'est une aubaine pour
l'Allemagne qui peut dès lors reporter tous ses efforts contre la France
et l'Angleterre.
1918
Victoire à l'arraché
Front occidental
En mars 1918, au prix d'un gigantesque effort, les Allemands arrivent à
Château-Thierry et bombardent Paris avec des canons à longue portée !
Face au péril, le chef du gouvernement français Georges Clemenceau obtient
que le commandement des armées franco-anglaises soit désormais confié à
un seul homme. C'est le général Foch qui coordonne désormais toutes les
opérations sur le front occidental.
Dès avril, il arrête l'offensive allemande sur la Somme. Le 18 juillet 1918, il passe à la
contre-offensive avec les premières troupes américaines dans la région
de Villers-Cotterêts. Les Allemands sont partout repoussés.
En Allemagne, les grèves et les insurrections se multiplient. Une
révolution éclate le 3 novembre. Pour éviter que le pays ne tombe comme
la Russie sous une dictature communiste, les gouvernants et les chefs
militaires convainquent l'empereur d'abdiquer. C'est chose faite le 9
novembre.
Deux jours plus tard, Allemands et Alliés signent l'arrêt des combats (l'armistice) le 11 novembre 1918 dans l'attente du traité
de paix définitif.
Les armées alliées d'Orient lancent en juin 1918 une offensive décisive. La Bulgarie fait, la première, défection à
l'Allemagne et signel'armistice dès le 29 septembre 1918. L'empire
ottoman signe à son tour l'armistice de Moudros le 30 octobre 1918.
Le mois suivant, la débandade des empires centraux est consommée.
L'Autriche-Hongrie signe l'armistice de Villa Giusti avec l'Italie le 3
novembre.
Les Tchèques proclament leur indépendance le 14 octobre, suivis par les Hongrois, puis les Croates et les Slovènes.
L'empereur austro-hongrois Charles 1er abdique le 13 novembre.
1919
La paix impossible
Front occidental
Quatre ans de conflit généralisé laissent 11 millions de morts. De nombreuses
régions comme le nord de la France sont transformées en champs de
ruines. Les États européens entrent dans la paix avec des dettes énormes
contractées pour l'essentiel auprès des États-Unis. Ces derniers
apparaissent comme les grands vainqueurs de la guerre bien que leurs
soldats n'y aient participé que de façon marginale.
En attendant, il faut signer les traités de paix avec l'Allemagne et chacune des
puissances qui se sont alliées à elle : l'Autriche, la Hongrie et la
Turquie. Éprouvés par la dureté extrême de la guerre, les vainqueurs
aspirent à humilier et écraser les vaincus, au risque d'empêcher toute
réconciliation durable.
Autres fronts
En Russie s'installe un gouvernement d'une espèce encore inconnue. Le régime bolchevique ou
communiste dirigé par Lénine est le premier régime de nature
«totalitaire». Il sacrifie les libertés, les droits des individus et les
prescriptions morales à une idéologie messianique qui promet le bonheur
pour tous.