Descendre le Zambèze en canoë est une aventure hors des sentiers battus, Laurent Girard, co-fondateur de Sous l'Acacia, a participé à ce voyage.
Le fleuve Zambèze Le Zambèze est le quatrième plus grand fleuve d’Afrique après le Nil, le Congo et le fleuve Niger et l’un des plus puissants. Il prend sa source dans les hautes terres de l’extrême nord-ouest de la Zambie et coule à travers 5 pays (Zambie, Angola,Namibie, Zimbabwe et Mozambique) avant de rejoindre l’Océan Indien 2700 kilomètres plus loin. Au Zimbabwe il commence sa course par un plongeon de 100m dans la faille de Victoria Falls, avant de suivre la gorge de Batoka, où il forme pas moins de 60 rapides et les très belles chutes de Moemba.
Le fleuve Zambèze
Dominé par es falaises de 300m de haut, il s’élargit ensuite avant de s’engouffrer à nouveau dans la faille de « Devil’s ».Quelques kilomètres en aval de ce couloir naturel, il s’évase en un gigantesque lac intérieur pour retrouver son cours normal après le barrage et la gorge de Kariba. Majestueux et imposant, il se laisse alors descendre en douceur vers le parc de Mana Pools puis le Mozambique.
Le Parc National de Mana Pools Le parc national de Mana Pools est l’un des principaux parcs du Zimbabwe. Peu aménagé et isolé, il fait très chaud surtout l'été (plus de 50°), la malaria sévit et la mouche Tsé-Tsé n’a pas été éradiquée. Malgré ces petits "désagréments",le parc et ses 6800 km2 est cher au cœur des naturalistes et des voyageurs qui ont l’occasion d’y séjourner.
Aigrette sur le Zambèze
Mana Pools se caractérise par la diversité et la beauté de ses paysages. Outres ses « Pools » où se regroupent les animaux plus la saison sèche approche, ce sont surtout les territoires forestiers qui impressionnent par la grandeur et l'âge des arbres. En effet, ici acacias géants, tamariniers, figuiers, manguiers sauvages et arbres à saucisses centenaire se sont développés sur le dépôt fertile des riches terrasses alluviales laissées par la modification du cours du fleuve lors des derniers soulèvements géologiques. Le Zambèze fait office de frontière entre le Zimbabwe et la Zambie et marque également les limites nord du parc. C'est donc par le fleuve que nous avons choisi d’approcher ce magnifique parc.
Faune dans le parc de Mana Pools
En canoë sur le Zambèze Départ au petit matin En ce mois de septembre la chaleur est déjà bien présente dans la vallée du Zambèze. Tout commence donc assez tôt, vers 5h30 du matin après une nuit africaine douce. Comme chaque nuit,celle-ci fût bercée par les sons de la brousse. Au loin, tour à tour, le cri perçant de la hyène déchirant la nuit a précédé les barrissements d’éléphants avant que les hippopotames et divers oiseaux de nuit prennent le relais de ce concert sauvage permanent. Il est donc aux environs de 5h30 quand les étoiles laissent place aux premières lueurs de l’aube et que les babouins déjà réveillés mettent fin à ce concert nocturne par de longs cris sourds.Le cercle rouge du soleil apparaît peu à peu dans ce ciel d’Afrique légèrement brumeux et fini de réveiller le petit groupe de canoéistes que nous sommes.
Camp le long du Zambèze
Installés sur l'une des nombreuses petites îles de sable qui ponctuent le fleuve, chacun s’affaire à sa tâche assez simple. Après avoir rangé les quelques affaires du voyage, démonté la tente et préparé le petit déjeuner, il faut charger les canoës. Cette opération surtout les premières fois prend un peu de temps mais fait également partie intégrante de cette expérience incroyable au cœur de l’Afrique. Il est 7h30 quand le matériel est réparti de façon équitable sur les embarcations doubles et que nous quittons les berges de l’île où nous avons passé la nuit au milieu du fleuve. Sur l’eau, très rapidement, la légère brise présente dès le matin nous offre un bref rafraîchissement en ce début de journée déjà chaud et humide. A cette heure, le fleuve est calme et les premiers coups de rames font glisser rapidement les canoës aidés par le courant.
. Canoë sur le Zambèze
Les hippopotammes Assez rapidement, encore au loin pour l’instant, quelques remous apparaissent à la surface, puis doucement immergent dans un premier temps les oreilles et les naseaux avant d’apercevoir les têtes massives des nombreux hippopotames présents dans le fleuve. Nous devons éviter de passer trop près de cet animal corpulent à la tête sympathique mais néanmoins rapide et dangereux. Nous entamons donc une longue partie de cache-cache en naviguant de droite à gauche en fonction de leur présence et du niveau de l’eau.
Hippo
Crocodile sur les bords du Zambèze
C’est en fonction de leur déplacement et de leur présence que nous traçons notre itinéraire au fil du fleuve. Nous naviguons donc tantôt près de la berge, ce qui permet d’observer une grosse colonie d’une centaine de guêpiers nichant dans la berge à un mètre au dessus du niveau de l’eau, tantôt en plein milieu du fleuve le long d’un îlot sablonneux et ainsi observer furtivement parfois l’un des nombreux crocodiles se réchauffant au soleil.
Guêpiers
Pause en canoë Après quelques heures de navigation, nous accostons pour une pause déjeuner sur la terre ferme en plein cœur du parc de Mana Pools à l’ombre de l’un des immenses et anciens arbres du parc. Tout autour la faune curieuse est omniprésente, impala, éland et babouins est au rendez vous. Assez fuyant quand nous tentons de les approcher en canoë, c’est un groupe de waterbuck peu timides qui nous approche et nous observe.
Waterbucks
Plus tard c’est un éléphant qui lui aussi assez curieux mais surtout attiré par les fruits tombés des acacias alentours dont il raffole, qui nous rend visite pendant notre pique nique.
Visite d'un éléphant pendant la sieste
L'après-midi en canoë Vers 14h30, une fois les grosses chaleurs passées, le groupe se remet lentement en action. Il faut quitter l’ombre bienfaitrice de ce manguier sauvage sûrement centenaire et rejoindre nos canoës dont nous vérifions préalablement le chargement. De nouveau sur l’eau, la brise est à l’œuvre et nous aide à reprendre les coups de rames réguliers nécessaire pour garder le cap. Protégés par nos casquettes et lunettes de soleil nous luttons contre la réverbération forte et le soleil mais celui-ci bascule déjà à l’ouest et dans notre dos nous offrant ainsi au fur et mesure de l’avancée de l’après-midi des lumières de plus en plus douces. C’est reparti pour environ deux heures de navigation. Nous progressons lentement dans de petits chenaux plus ou moins profonds entourés de papyrus et autres plantes flottantes parfois non endémiques comme cette plante envahissante ressemblant aux nénuphars venue d’Amérique du Sud.
Descente en canoë sur le Zambèze
Le chenal zigzag dans cette végétation luxuriante où la vision est limitée et nous surprenons à chaque virage, oiseaux, crocodiles et hippopotames en pleine sieste parfois furieux d’être réveillés. Plus loin sur un île qui semble posée sur le fleuve un groupe d’éléphants semble flotté entre terre et eau et profite des dernières bouchées d’une végétation ici plus verte que dans les terres du parc à cette époque.
Jeunes éléphants
Instants magiques, nous nous approchons tout près en glissant sur l’eau entre les plantes aquatiques.Presque indifférent à notre présence, nous avons l’occasion de les observer longuement depuis notre frêle embarcation. Après une vingtaine de minutes passées à les observer et sur l'impulsion de la matriarche, la petite troupe traverse le fleuve à la nage, trompes en l'air pour rejoindre la terre ferme pour la nuit.
Troupe d'éléphants
Nous sommes accompagnés pour les derniers coups de rames par des vols d’oies Egyptienne ou aigrettes. Fin de journée sur le Zambèze. Peu avant 17h, nous accostons sur une île de sable fin couverte de traces d’hippo, d’oiseaux et autres animaux. Après le déchargement le camp s’installe peu à peu pour la nuit au fur et mesure que le soleil décline du côté de la frontière Zambienne. Nous profitons de la luminosité qui reste pour nous laver rapidement dans le fleuve et uniquement dans quelques centimètres d’eau pour éviter des rencontres imprévues avec un éventuel crocodile toujours opportuniste. Il est 18h30, la nuit est maintenant tombée et bien noire,la lune et les étoiles ont encore une fois pris le relais du soleil pour ouvrir comme chaque nuit le concert nocturne de la brousse.
Hippos en fin de journée dans le Zambèze
Ce commentaire a été modifié le 12/02/2021 à 15:34
Les trottoirs d'autrefois ne sont pas toujours pavés ou goudronnés. Les rues des bourgs restent souvent en terre battue jusqu'après guerre. Celles des villes, même pavées sont longtemps bien sales. Comment conserver des chaussures propres sans le cireur ambulant .?
Dans les campagnes autrefois on portait des sabots, pas besoin de cirage. Mais en ville et dans les gros bourgs,les chaussures en cuir des plus riches ont commencé à se populariser à la fin du XIXe siècle, portées le dimanche à la messe, ou lors des foires et des fêtes de familles. On est soigneux et on apprend jeune à nettoyer et à cirer ses souliers (si l'on en a) à moins que des domestiques ne s'en chargent. Comment garder ses chaussures propres quand les trottoirs sont poussiéreux l'été et boueux l'hiver. La solution passe par le cireur ambulant.
Avant d'arriver à destination, si les chaussures ont été trop salies, on fait appel à un cireur. Présent un peu partout jusqu'à la Première Guerre mondiale, ces petits artisans des rues se maintiennent encore dans les grandes villes, aux abords des gares ou dans les quartiers chics pendant l'entre-deux-guerres avant de disparaître. Ils grattent la terre ou la boue collée, brossent, cirent, font briller, en quelques minutes, les souliers de ces beaux messieurs ou des paysans endimanchés dans leur grande blouse retrouvent une nouvelle jeunesse.
Ce métier de gagne-petit est souvent pratiqué par les deux extrêmes en termes d'âge, on y rencontre de tous jeunes cireurs comme des petits vieux qui s'agenouillent pour frotter malgré des articulations parfois douloureuses. Tout simplement parce que cet artisanat des rues ne demande pas beaucoup de force, que le temps de l'apprentissage se réduit à quasi rien et que le matériel assez sommaire ne coûte pas très cher.
Il faut au cireur un petit tabouret de bois qui peut se fabriquer aisément . Les plus performants utilisent plutôt une boîte en bois au couvercle en pente, elle a le même usage vis-à-vis du client, mais permet d'y ranger tout le reste de son matériel et de l'emmener en bandoulière une fois sa journée terminée. Il lui faut aussi des grattoirs pour décrotter les chaussures, plusieurs brosses, du cirage et des chiffons...Et c'est parti !!!
Ce commentaire a été modifié le 12/02/2021 à 14:49
La fête des boeufs gras a lieu le jeudi avant mardi gras à Bazas en Gironde.Malheureusement cette année elle se fera sans public !!!
Le défilé des boeufs gras dans les rues de la ville de Bazas existait au XVIIIe siècle. Il était alors organisé par la corporation de la boucherie qui faisait "courir" les boeufs dans les rues, c'est à dire qu'elle présentait aux consommateurs les bêtes qui devaient être consommées le jour de Mardi Gras. Après la dernière guerre, la fête des boeufs gras a été remise à l'honneur et organisée par le maire de Bazas,dans le but, là encore, de promouvoir l'élevage, mais aussi la race bazadaise, car il était son défenseur.
Les jeunes boeufs étaient achetés à l'âge de deux ans, ils étaient dressés pour les travaux de la ferme. actuellement, plus aucun travail n'étant effectué avec les boeufs, ils ne sont plus gardés aussi longtemps et les boeufs présentés sont plus jeunes. Les boeufs sont nourris à l'étable et ne sortent jamais en liberté dans les pâturages. fin octobre ils sont installés dans la partie la plus calme de l'étable pour commencer l'engraissement qui dure près d'un an et demi.
Aux repas quotidiens on ajoute de la farine, des betteraves, du fourrage et les deux derniers mois de la farine de maïs. Pendant la période d'engraissement les boeufs sont brossés et lavés tous les jours et ils sortent de l'étable pour la promenade.
Là se réunissent les musiciens, à plus ou moins à juste titre une "ripetaoulère", les classiques fifre, tambour et grosse caisse. Le défilé part du pont bascule et parcourt les rues de la ville avec des étapes chez chaque boucher et personnalité de la ville, chaque étape étant apéritive. La musique marche en tête et joue un rigaudon pour chaque hôte.
En arrière marchent les membres du groupe folklorique " Lous Des Bazats "et, tout autour, la foule des curieux. La plus grande partie de ceux-cise retrouvent sur la place de la cathédrale pour le concours organisé sur l'esplanade de l'hôtel de ville. Il est intéressant de noter que jusqu'aux années 50, le public était essentiellement constitué d'hommes de la campagne. C'est toute une foule qui vient même depuis Bordeaux et plus loin pour admirer cette fête.
Le concours est à la charge d'un jury composé de bouchers, d'éleveurs et de techniciens agricole, tous extérieurs à la ville. Leur compétence indiscutée facilite le bon déroulement de cette partie de la fête et le maire de la ville est tenu de dire quelques mots avant la proclamation des résultats.
Pendant la délibération du jury, la musique s'en donne à coeur joie et si le groupe folklorique est en forme, il régale les spectateurs de quelques danses. Il est de tradition d'inviter les maires du canton et des autorités locales.
Malgré la musique, c'est ensuite, un triste cortège qui descend la rue de la Taillade, jusqu'à l'abattoir. La viande est vendue dans les boucheries très très chères.
Ce commentaire a été modifié le 11/02/2021 à 14:59
Si la tradition du verre existe en Provence depuis le premier millénaire de notre ère, son exploitation disparaît à la fin du XIXe siècle. Il faut attendre 1956 et la création du verre soufflé et bullé par les artisans de la verrerie de Biot (Alpes-Maritimes) pour que la production soit relancée. Cette innovation permet de canaliser des bulles d'air entre deux couches de verre qui rendent unique chaque pièce.
Enclavé dans un océan de verdure, un écomusée se niche au coeur de la verrerie. Un vieux four centré dans la vaste salle principale campe le décor : feu; matière première, technique et création sont indissociables. Aux murs, les panneaux explicatifs retracent l'histoire de la verrerie. Dans cet atelier des verriers, une quinzaine d'artisans soufflent, pressurisent le gaz carbonique et modèlent la matière rouge flamboyante sous vos yeux. Du cueillage (moment où le verrier récupère la boule de verre dans le four) à la finition, rien ne vous échappe car chaque étape est commentée. La salle annexe est essentiellement consacrée à la production artisanale provençale.
Parmi les guédoufles (huiliers-vinaigriers doubles) les cruches à glace et autres modèles du XVIIIe siècle, la dame-jeanne séduit par le caractère anecdotique de ses origines. Cette bonbonne fut en effet conçue pour la reine Jeanne de Naples (1326-1382) qui, surprise par un orage sue la route de Draguignan, se réfugia dans une verrerie avoisinante. Profitant de cette halte impromptue, l'un des artisans lui confectionna cette pièce. Bel hommage pour une souveraine en fuite qui, préféra que l'on nommât l'objet "dame blanche" plutôt que " reine jeanne".
Une vitrine composée d'une vingtaine de pièces propose un éventail représentatif de la production Bio. Les coupes sur pied, gobelets et pomponnes à anneau (verres sans pied avec une base arrondie) reflète l'évolution technique du verre soufflé et bulle, de 1956 à nos jours. Le verrerie provençale ne se cantonne cependant pas aux arts de la table. Entre 1857 et 1899, les flacons de parfum issus des ateliers de Cannes-La-Bocca ont bigarré les devantures des parfumeries de Grasse, la vingtaine d'exemplaires exposés permettent d'apprécier leur esthétique et la diversité des formes.
Vases, lampes, flacons décoratifs du maître verrier Jean Claude Novaro témoigne de son travail effectué à la verrerie de Biot, dans les années 1960, les oeuvres de cet artiste sont mondialement reconnus. La force de ces artisans réside également dans leur créativité et leur capacité à s'adapter aux exigences de la clientèle. Les échantillons d'oxydes évoquent les vingt-cinq nuances de couleurs utilisées par les maîtres verriers : rose, myrtille, rouge, amande, turquois, marine, jaune, sans oublier le bleu de Perse créé dans les années 1970 pour Jackie Onassis.
Le parcours se termine sur une présentation des outils de l'époque romaine à nos jours. Les fers (pinces pour évaser les objets) cannes à souffler, pontils (cannes pleines collées au fond des boules de verre), ciseaux et mailloches (moules pour arrondir la matière) n'ont guère évolué au fil des siècles.
Ce commentaire a été modifié le 10/02/2021 à 13:58
La fabrication du miel par les abeilles est l’un des grands miracles de la nature : pour produire 500 g de miel, les abeilles doivent butiner 8 millions de fleurs. Ces dernières années, la consommation de miel a explosé et cet aliment est devenu un argument marketing à la mode.
Mais mérite-t-il vraiment sa réputation ?
Une bonne alternative au sucre de table. Au cours de sa fabrication, le sucre subit un processus de raffinage qui détruit tous ses nutriments. À l’inverse, le miel est une substance pure, produite par les abeilles à partir du nectar des fleurs. Pour réaliser le miel, les abeilles se transmettent le nectar : celui-ci est peu à peu « digéré » et enrichi par les enzymes que chacune d’entre elles sécrète. Grâce à ce processus, les abeilles enrichissent naturellement le miel en minéraux (magnésium, calcium, potassium, fer) et en vitamines (B et C), même si les quantités restent faibles.
Le miel contient aussi des antioxydants, des molécules qui aident à prévenir le cancer et les maladies dégénératives. Plus le miel est foncé et liquide, comme le miel de châtaignier, et plus il est riche en antioxydants. Cependant, le pouvoir antioxydant de la plupart des miels reste relativement faible par rapport à celui des fruits et des légumes.
Le miel est aussi moins calorique que le sucre et possède un pouvoir sucrant de 30 % à 40 % supérieur au sucre de table selon les origines, ce qui permet de consommer des quantités plus faibles. Enfin, c’est un puissant antiseptique qui ralentit la prolifération des bactéries.
Attention, le miel c’est 80% de sucre. Dans 100 g de miel, il y a au moins 80 g de sucre. Une cuillerée à café de miel représente environ 30 % de la consommation journalière maximale de sucre recommandée par l’OMS. Par ailleurs, le miel contient en moyenne 55 % de fructose. Or, la consommation de fructose en quantité importante est problématique. Lorsque le fructose est en excès dans notre organisme, il va être directement stocké dans le foie sous forme de graisses, augmentant alors les risques de diabète et favorisant la résistance à l’insuline.
Enfin, le miel ne résout pas le problème d’addiction au sucre. Il est plus intéressant que le sucre, nutritionnellement comme gustativement, mais il reste à consommer avec modération et en surveillant ses apports globaux en sucres au cours de la journée.
Bien choisir son miel La demande mondiale de miel ne cesse d’augmenter. Cela a eu pour conséquence d’ouvrir le marché à l’importation massive de miels trafiqués, dilués avec des sirops de sucre, du glucose commercial ou de l’eau. Selon une étude menée en 2015 à l’initiative de la Commission européenne, près d’un tiers des miels vendus en Europe seraient ainsi frauduleux.
Cette explosion de la demande s’est aussi accompagnée d’un déclin dramatique des abeilles, lié à la surexploitation des ruches et à l’utilisation massive d’insecticides. En France, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaîtraient chaque année. Or, les abeilles sont indispensables à la survie de la majorité des fleurs et des espèces végétales, et donc de la production de céréales, de fruits, de légumes, de noix, d’épices, de cacao, de café, etc.
1) Privilégiez le miel biologique. Il favorise une zone de butinage sauvage ou biologique et une production respectueuse de la faune et de la flore.
2) Choisissez un miel produit en France. Consommer du miel produit localement ne garantit pas une meilleure qualité nutritionnelle mais permet de réduire son impact environnemental, et contribue à dynamiser et préserver l'apiculture en France.
3) Soyez vigilant concernant le prix. Un miel trop bon marché (moins de 10 euros le kilo) est un indice permettant de suspecter un miel d'être potentiellement frelaté.
Ce commentaire a été modifié le 09/02/2021 à 14:43
L'invention des lunettes se situe au Moyen Âge, mais il est difficile de la dater précisément. De même l'inventeur n'est pas clairement identifié. Dès l'Antiquité des verres sont polis pour faire converger les rayons du soleil en un point qui génère de la chaleur et brûle la zone visée.
Bésicle en cuir Il est communément admis que les premières lunettes apparurent au XIIe siècle. Certains ouvrages situent cette invention en Italie. Les premières ne ressemblent pas du tout à celles que nous portons aujourd'hui, il s'agit de deux verres (convexes) ronds ensachés dans des cercles attachés individuellement entre eux à l'aide d'un clou se sont les bésicles clouants Les verres concaves n'apparaissent qu'au XVe siècle.
Bésicle en corne et cuir Contrairement à beaucoup de produits, cette invention ne bénéficie pas d'essor immédiat. Ces bésicles sont réalisés en bois, corne ou cuir et ne corrigent que la vision de près sont surtout utilisées par les moines copistes.
Lunette à tempes en écaille de tortue C'est l'invention de l'imprimerie qui démocratisé le port de bésicles, elles évoluèrent en remplaçant le clou par un pont arrondi. Les bésicles fabriquées avec des matériaux nobles comme le bois, l'écaille de tortue, l'os, l'ivoire sont un signe d'érudition, elles sont réservées à la bourgeoisie.
Monocle Elles connaissent tout de même l'évolution, elles seront munies d'un ruban noué derrière le crane puis en 1752 un opticien Anglais invente les branches comme nous les connaissons, ce sont les lunettes à tempes. elles doivent cette appellation au fait que les branches sont très courtes et s'arrêtent au niveau des tempes. Cette particularité est due au port des fameuses perruques du XVIIIe siècle.
Pince nez Les lunettes sans branches restent néanmoins à la mode dans la bourgeoisie avec les monocles au XVIe siècle, les binocles au XVIIIe siècle, les faces à main au XIXe siècle tous richement ornés.
Face à main Tout au long du XVIIIe siècle, les lunettes à tempes sont taillées dans le métal par les orfèvres et les forgeron ou sculptées par des artisans dans des polymères naturels tel que la corne ou l'écaille de tortue. Elles sont fabriquées une à une à la main .
Lunette fil L'amélioration des matériaux utilisés pour fabriquer les lunettes mais l'industrialisation ont contribué à l'essor des lunettes au XIXe siècle. Elles sont devenues plus confortables, plus légères, plus ergonomiques, plus excentriques aussi.
Lancetier Monocle monté sur un manche avec un anneau pour y engager un doigt.
Binocle Pour éviter la chute, les hommes pouvaient les attacher à leur bouton par une gourmette, les femmes à unebroche ou au chapeau par une chaînette.
Une cabane de résinier est un type d'habitat traditionnel des Landes de Gascogne associé à la pratique du gemmage. L'origine des cabanes de résiniers remonte à celles de la pratique du gemmage, mais c'est avec la généralisation du procédé, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, que ce type d'habitat isolé en pleine forêt se multipliera. Bien qu'il en existe en brique, les cabanes sont traditionnellement en bois de pin .
On peut rencontrer aussi bien des cabanes isolées dans la forêt qu'un regroupement de quelques cabanes avec des cabanons servant de dépendances pour stocker le matériel, un four à pain, un puits et quelques pieds de vigne le tout dans une petite clairière. Les habitations sont réparties dans la forêt suivant les différentes parcelles exploitées et sont reliées entre elles par des chemins de sable, parfois recouverts de coquilles d'huîtres ou de grépin.
Les résiniers n'étaient pas propriétaires des cabanes, mais de simples exploitants souvent amenés à déménager en fonction de l'évolution de leur contrat. Les cabanes étaient habitées la semaine, et généralement la famille se rendait dans le bourg voisin le week-end, faire le marché et se retrouver au bistrot. Le gemmeur quitte sa cabane pour porter les fûts de résine sur les quais d'embarcation avant qu'ils soient acheminés à la distillerie, ou pour se rendre en ville le dimanche. Le reste du temps, la famille vit au rythme des campagnes de gemmage, en forêt.
Le bâti est rudimentaire, constitué le plus souvent d'une à deux chambres, certaines cabanes ne comportaient parfois qu'une pièce unique organisée autour d'un seul élément maçonné en dur du bâtiment : la cheminée. La forme du bâtiment est parallélépipédique, les murs gouttereaux regardent au nord et au sud, tandis que les murs pignons sont tournés vers l'est et l'ouest. 'entrée principalement est tournée vers le sud. Le toit est à deux pans , de faible pente et constitués de tuiles canales ou parfois de tuiles mécaniques de Marseille. Le bardage extérieur est de couleur noire, constitué soit de planches verticales soit de planches horizontales Dotées de peu d'ouvertures, ces cabanes sont souvent très sombres à l'intérieur.
Au début du XXe siècle, on comptait autant de cabanes que de familles d'ouvrier gemmeur, autant de famille que de "pièces" de pins à résiner. Avec la démocratisation des transports individuels, certaines cabanes ont été abandonnées au cours du XXe siècle, bien que la plupart des résiniers aient conservé cette habitation. Mais c'est avec la disparition du gemmage que toutes les cabanes ont finalement perdu leurs occupants et sont aujourd'hui en ruine.
Mais elles n'ont pas été détruites pour autant, certains propriétaires forestier les maintiennent en état et se rendent en forêt occasionnellement. Les cabanes, quand elles ne sont pas en ruine, servent de lieu d'agrément. Certaines sont toujours habitées par d'anciens gemmeurs ou leur famille.
En terre vernissée, en grès, en zinc ou en pierre, ces ornements de toiture sont le symbole d'un art populaire ils sont deviennent aujourd'hui d'élégants objets décoratifs.
Les épis de faîtage ornent les toits du Royaume de France dès le XIe siècle, Comme le confirme la tapisserie de la reine Mathilde sur laquelle l'ornement apparaît au sommet d'une maison.
Exposés et visibles, ils remplissent une fonction, ornementale, leur forme et leur décor plus ou moins ostentatoire affichent la richesse du foyer. La plupart des modèles singularisent ainsi l'habitation et deviennent parfois des éléments de reconnaissance pour les habitants du village et les voyageurs.
Les épis de faîtage surplombent des bâtisses dont ils marquent la fin de la construction: pigeonniers, maisons bourgeoises, châteaux, gentilhommières.... y compris au sommet des demeures modestes. Ces ornements protègent ces lieux contre les mauvais sorts, en se tendant vers le ciel, ils relient la maison et ses habitants à Dieu.
La plupart des centres potiers français ont fabriqué des épis de faîtage en terre vernissée ou en grès. Leur silhouette bien proportionnée inspire les artisans entre une vingtaine de centimètres et deux mètres de haut pour un poids situé entre 5 à 50 kilos. Le travail différent réalisé par chacun selon les commandes ou par leur inspiration donne vie à des pièces uniques teintées de symboles et de traditions populaires.
Des épis et des tuiles faîtières sont également réalisées par des tuileries qui apposent leur marque sur des modèles assortis à leurs tuiles ordinaires. Mais si les épis sont marqués par le styles des potiers locaux, les décors reviennent d'une région à l'autre : Bourgogne, Puisaye, Normandie, Périgord, Gascogne, Berry, Saintonge.... car les potiers voyagent et emmènent avec eux leur savoir-faire, leur culture. Les fleuves sont également des voies de transport et de diffusion pour ces marchandises.
Ce commentaire a été modifié le 21/01/2021 à 14:12
La mignonnette est une petite bouteille publicitaire en verre ou en céramique contenant entre 2 à 9 cl d'alcool.
A la fin du XIXe siècle, avec l'apparition des premières distilleries industrielles, les grandes marques de whiskys, cognacs, calvados, liqueurs, portos, apéritifs, rhums etc produisent des mini-bouteilles que les représentants de commerce offrent à leur client : même forme, même étiquette, même couleur que leurs grandes soeurs, elles différent uniquement par leur contenance.
Mignonnette en grés Revol représentant un moine.
Cette pratique de promotion débute à la même époque dans tous les pays à forte production d'alcool, la mignonette se répand vite. Peu à peu, elle conquiert le consommateur particulier qui en dispose dans les avions, les hôtels, les trains, les boutiques sortant ainsi de son rôle d'objet de promotion pour devenir un objet de consommation, voire de cadeau. C'est déjà un objet de collection. L'apogée des mignonnettes se situe autour des années 1950-1970 où chaque marque,fabricant, revendeur, distillerie diffuse les siennes. Les bières, les sodas, les jus de fruits, les huiles d'olive, s'y mettent également. Certaines deviennent des oeuvres d'art. A partir des années 1970, elles vont surtout être prisées par les collectionneurs de plus en plus nombreux car le choix est immense. Devant l'engouement, les prix des mignonettes vont grimper, l'offre diminuer jusqu'à devenir pour certaines des pièces de collection.
On peut observer l'évolution et même situer l'âge d'une mignonette en observant les étiquettes. Au fil du temps, elles ont dû afficher des mentions légales, comme la contenance, la pourcentage d'alcool. On l'observe également par la fermeture, d'abord en liège, elle va se faire en plomb, étain, aluminium, bakélite, puis bouchon à vis. L'ancienneté et le niveau à l'intérieur constituent principalement la valeur, la fraîcheur du flacon est très importante, avec des étiquettes en parfait état, les bouchons sont souvent attachés au col par un frêle ruban doivent être aussi présent.
Les mignonnettes peuvent être vierges de toute inscription ou être signées du liquoriste, du céramiste ou des deux. Les signatures peuvent être manuscrites ou se présenter sous forme de tampons, gravures, sigles. Les plus grands artisans créent des séries limitées de prestige dans les verres les plus luxueux comme le cristal de Baccarat, le verre de Murano, la porcelaine de Limoges.
Ce commentaire a été modifié le 17/01/2021 à 14:53
Les origines de la boîte aux lettres (BAL) sont politiques, religieuses et maritimes. À Florence, au 16e siècle, des boîtes en bois (tomburi ) étaient destinées à recevoir les lettres de dénonciation par lesquelles des personnes, désirant garder l’anonymat, signalaient aux autorités des actes délictueux ou de trahison de l’État. Sur l’Île de Sainte-Hélène ou au cap de Bonne- -Espérance, des réceptacles formés de pierres rassemblées ou troncs d’arbre creux recevaient les lettres destinées aux navires qui devaient aborder ultérieurement.
Mais c’est d’abord à Paris au milieu du 17e siècle, que l’usage de ce nouvel objet urbain apparaît. La Petite Poste ( qui qualifie littéralement la "BAL", en opposition à la Grande Poste, qui désigne le bureau de poste) créée par Renouard de Velayer, prévoit la dissémination d’une quinzaine d’unités dans les rues de la capitale, dont le relevage s’effectue trois fois par jour.
Disparue des rues de Paris avec l’échec du système Velayer, la BAL réapparaît à plus grande échelle en 1756 : une centaine d’entre elles elles sont installées dans les quartiers de la capitale. L’année de la fusion des Petites et Grandes Postes en 1780, le royaume compte environ un demi millier de boîtes, exclusivement installées dans les villes. C'est à l'occasion de la loi sur le service rural en 1829, que les BAL pénètrent dans les campagnes (distribution du courrier tous les deux jours) puisque sont installés à partir de 1830 à raison d'une boîte dans chaque commune rurale, plus de 35 000 réceptacles !
Nouvel objet de l’espace urbain et rural, la BAL s’installe progressivement auprès des Français. Boîte à déchets, urinoir ou encore urne à libelles et calomnies, il n'est pas rare qu’elle soit détournée de son usage aux 18e et 19 siècles. Cependant, la croissance des échanges, avec notamment l’extension du mode de la correspondance, nécessite la mise en place d’une nouvelle organisation de traitement du courrier, depuis le relevage jusqu’à la distribution, et rend ainsi la BAL de plus en plus nécessaire, souvent au centre des villages, à la croisée des grandes routes, elle est fixée au mur des écoles ou des presbytères, de façon à être accessible à tous.
L'objet connaît une succession de modernisations. Celles- -ci concernent d’abord sa structure : d’abord en bois, puis en fonte à partir de 1899 et enfin en taule, elle se solidifie. Sa couleur évolue également : le bois brut est progressivement recouvert de bleu, dont la variante émail ciel est établi en 1912 comme couleur officielle. Le vert fait son apparition en ville à la fin du 19e siècle, alors il faut attendre 1962 pour que le jaune habille l'ensemble du parc. Le système d'information s'enrichit : initialement muette, la BAL adopte un indicateur de levées milieu du lieu du 19e siècle se perfectionnant ensuite grâce à d'autres renseignements ajoutés (horaires des levées, etc.)
La BAL témoigne de l'essor du trafic postal. Le nombre de levées, en ville, (jusqu'à dix à Paris en 1889), et dans les villages (deux ou trois levées en fonction de la proximité du bureau de poste), va décroître tout au long du 20e siècle pour aboutir à la levée unique dans les années 1980. .
Aujourd'hui, 135000 BAL jalonnent les tournées des facteurs. Un programme de rénovation des BAL a été lancé en 2006. Les nouvelles sont plus visibles (couleurs denses et de grandes tailles), plus accessibles à tous les usagers. Regroupée en batterie dans les campagnes pour desservir des hameaux ou habitations dispersées, puis pour répondre à l'essor des lotissements en zones périurbaines, la BAL se veut un objet d'avenir, promis à de nouvelles fonctionnalités et représentatif de développement responsable de La Poste au 21e siècle sur siècle sur le plan local.
Ce commentaire a été modifié le 16/01/2021 à 14:07
Descendre le Zambèze en canoë est une aventure hors des sentiers battus, Laurent Girard, co-fondateur de Sous l'Acacia, a participé à ce voyage.
Le fleuve Zambèze
Le Zambèze est le quatrième plus grand fleuve d’Afrique après le Nil, le Congo et le fleuve Niger et l’un des plus puissants. Il prend sa source dans les hautes terres de l’extrême nord-ouest de la Zambie et coule à travers 5 pays (Zambie, Angola,Namibie, Zimbabwe et Mozambique) avant de rejoindre l’Océan Indien 2700 kilomètres plus loin.
Au Zimbabwe il commence sa course par un plongeon de 100m dans la faille de Victoria Falls, avant de suivre la gorge de Batoka, où il forme pas moins de 60 rapides et les très belles chutes de Moemba.
Le fleuve Zambèze
Dominé par es falaises de 300m de haut, il s’élargit ensuite avant de s’engouffrer à nouveau dans la faille de « Devil’s ».Quelques kilomètres en aval de ce couloir naturel, il s’évase en un gigantesque lac intérieur pour retrouver son cours normal après le barrage et la gorge de Kariba. Majestueux et imposant, il se laisse alors descendre en douceur vers le parc de Mana Pools puis le Mozambique.
Le Parc National de Mana Pools
Le parc national de Mana Pools est l’un des principaux parcs du Zimbabwe. Peu aménagé et isolé, il fait très chaud surtout l'été (plus de 50°), la malaria sévit et la mouche Tsé-Tsé n’a pas été éradiquée. Malgré ces petits "désagréments",le parc et ses 6800 km2 est cher au cœur des naturalistes et des voyageurs qui ont l’occasion d’y séjourner.
Aigrette sur le Zambèze
Mana Pools se caractérise par la diversité et la beauté de ses paysages.
Outres ses « Pools » où se regroupent les animaux plus la saison sèche approche, ce sont surtout les territoires forestiers qui impressionnent par la grandeur et l'âge des arbres. En effet, ici acacias géants, tamariniers, figuiers, manguiers sauvages et arbres à saucisses centenaire se sont développés sur le dépôt fertile des riches terrasses alluviales laissées par la modification du cours du fleuve lors des derniers soulèvements géologiques.
Le Zambèze fait office de frontière entre le Zimbabwe et la Zambie et marque également les limites nord du parc. C'est donc par le fleuve que nous avons choisi d’approcher ce magnifique parc.
Faune dans le parc de Mana Pools
En canoë sur le Zambèze
Départ au petit matin
En ce mois de septembre la chaleur est déjà bien présente dans la vallée du Zambèze. Tout commence donc assez tôt, vers 5h30 du matin après une nuit africaine douce. Comme chaque nuit,celle-ci fût bercée par les sons de la brousse. Au loin, tour à tour, le cri perçant de la hyène déchirant la nuit a précédé les barrissements d’éléphants avant que les hippopotames et divers oiseaux de nuit prennent le relais de ce concert sauvage permanent. Il est donc aux environs de 5h30 quand les étoiles laissent place aux premières lueurs de l’aube et que les babouins déjà réveillés mettent fin à ce concert nocturne par de longs cris sourds.Le cercle rouge du soleil apparaît peu à peu dans ce ciel d’Afrique légèrement brumeux et fini de réveiller le petit groupe de canoéistes que nous sommes.
Camp le long du Zambèze
Installés sur l'une des nombreuses petites îles de sable qui ponctuent le fleuve, chacun s’affaire à sa tâche assez simple. Après avoir rangé les quelques affaires du voyage, démonté la tente et préparé le petit déjeuner, il faut charger les canoës. Cette opération surtout les premières fois prend un peu de temps mais fait également partie intégrante de cette expérience incroyable au cœur de l’Afrique. Il est 7h30 quand le matériel est réparti de façon équitable sur les embarcations doubles et que nous quittons les berges de l’île où nous avons passé la nuit au milieu du fleuve. Sur l’eau, très rapidement, la légère brise présente dès le matin nous offre un bref rafraîchissement en ce début de journée déjà chaud et humide. A cette heure, le fleuve est calme et les premiers coups de rames font glisser rapidement les canoës aidés par le courant.
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Canoë sur le Zambèze
Les hippopotammes
Assez rapidement, encore au loin pour l’instant, quelques remous apparaissent à la surface, puis doucement immergent dans un premier temps les oreilles et les naseaux avant d’apercevoir les têtes massives des nombreux hippopotames présents dans le fleuve. Nous devons éviter de passer trop près de cet animal corpulent à la tête sympathique mais néanmoins rapide et dangereux. Nous entamons donc une longue partie de cache-cache en naviguant de droite à gauche en fonction de leur présence et du niveau de l’eau.
Hippo
Crocodile sur les bords du Zambèze
C’est en fonction de leur déplacement et de leur présence que nous traçons notre itinéraire au fil du fleuve. Nous naviguons donc tantôt près de la berge, ce qui permet d’observer une grosse colonie d’une centaine de guêpiers nichant dans la berge à un mètre au dessus du niveau de l’eau, tantôt en plein milieu du fleuve le long d’un îlot sablonneux et ainsi observer furtivement parfois l’un des nombreux crocodiles se réchauffant au soleil.
Guêpiers
Pause en canoë
Après quelques heures de navigation, nous accostons pour une pause déjeuner sur la terre ferme en plein cœur du parc de Mana Pools à l’ombre de l’un des immenses et anciens arbres du parc. Tout autour la faune curieuse est omniprésente, impala, éland et babouins est au rendez vous. Assez fuyant quand nous tentons de les approcher en canoë, c’est un groupe de waterbuck peu timides qui nous approche et nous observe.
Waterbucks
Plus tard c’est un éléphant qui lui aussi assez curieux mais surtout attiré par les fruits tombés des acacias alentours dont il raffole, qui nous rend visite pendant notre pique nique.
Visite d'un éléphant pendant la sieste
L'après-midi en canoë
Vers 14h30, une fois les grosses chaleurs passées, le groupe se remet lentement en action. Il faut quitter l’ombre bienfaitrice de ce manguier sauvage sûrement centenaire et rejoindre nos canoës dont nous vérifions préalablement le chargement. De nouveau sur l’eau, la brise est à l’œuvre et nous aide à reprendre les coups de rames réguliers nécessaire pour garder le cap. Protégés par nos casquettes et lunettes de soleil nous luttons contre la réverbération forte et le soleil mais celui-ci bascule déjà à l’ouest et dans notre dos nous offrant ainsi au fur et mesure de l’avancée de l’après-midi des lumières de plus en plus douces.
C’est reparti pour environ deux heures de navigation. Nous progressons lentement dans de petits chenaux plus ou moins profonds entourés de papyrus et autres plantes flottantes parfois non endémiques comme cette plante envahissante ressemblant aux nénuphars venue d’Amérique du Sud.
Descente en canoë sur le Zambèze
Le chenal zigzag dans cette végétation luxuriante où la vision est limitée et nous surprenons à chaque virage, oiseaux, crocodiles et hippopotames en pleine sieste parfois furieux d’être réveillés. Plus loin sur un île qui semble posée sur le fleuve un groupe d’éléphants semble flotté entre terre et eau et profite des dernières bouchées d’une végétation ici plus verte que dans les terres du parc à cette époque.
Jeunes éléphants
Instants magiques, nous nous approchons tout près en glissant sur l’eau entre les plantes aquatiques.Presque indifférent à notre présence, nous avons l’occasion de les observer longuement depuis notre frêle embarcation. Après une vingtaine de minutes passées à les observer et sur l'impulsion de la matriarche, la petite troupe traverse le fleuve à la nage, trompes en l'air pour rejoindre la terre ferme pour la nuit.
Troupe d'éléphants
Nous sommes accompagnés pour les derniers coups de rames par des vols d’oies Egyptienne ou aigrettes. Fin de journée sur le Zambèze.
Peu avant 17h, nous accostons sur une île de sable fin couverte de traces d’hippo, d’oiseaux et autres animaux. Après le déchargement le camp s’installe peu à peu pour la nuit au fur et mesure que le soleil décline du côté de la frontière Zambienne. Nous profitons de la luminosité qui reste pour nous laver rapidement dans le fleuve et uniquement dans quelques centimètres d’eau pour éviter des rencontres imprévues avec un éventuel crocodile toujours opportuniste. Il est 18h30, la nuit est maintenant tombée et bien noire,la lune et les étoiles ont encore une fois pris le relais du soleil pour ouvrir comme chaque nuit le concert nocturne de la brousse.
Hippos en fin de journée dans le Zambèze
Les trottoirs d'autrefois ne sont pas toujours pavés ou goudronnés. Les rues des bourgs restent souvent en terre battue jusqu'après guerre. Celles des villes, même pavées sont longtemps bien sales. Comment conserver des chaussures propres sans le cireur ambulant .?
Dans les campagnes autrefois on portait des sabots, pas besoin de cirage. Mais en ville et dans les gros bourgs,les chaussures en cuir des plus riches ont commencé à se populariser à la fin du XIXe siècle, portées le dimanche à la messe, ou lors des foires et des fêtes de familles. On est soigneux et on apprend jeune à nettoyer et à cirer ses souliers (si l'on en a) à moins que des domestiques ne s'en chargent. Comment garder ses chaussures propres quand les trottoirs sont poussiéreux l'été et boueux l'hiver. La solution passe par le cireur ambulant.
Avant d'arriver à destination, si les chaussures ont été trop salies, on fait appel à un cireur. Présent un peu partout jusqu'à la Première Guerre mondiale, ces petits artisans des rues se maintiennent encore dans les grandes villes, aux abords des gares ou dans les quartiers chics pendant l'entre-deux-guerres avant de disparaître. Ils grattent la terre ou la boue collée, brossent, cirent, font briller, en quelques minutes, les souliers de ces beaux messieurs ou des paysans endimanchés dans leur grande blouse retrouvent une nouvelle jeunesse.
Ce métier de gagne-petit est souvent pratiqué par les deux extrêmes en termes d'âge, on y rencontre de tous jeunes cireurs comme des petits vieux qui s'agenouillent pour frotter malgré des articulations parfois douloureuses. Tout simplement parce que cet artisanat des rues ne demande pas beaucoup de force, que le temps de l'apprentissage se réduit à quasi rien et que le matériel assez sommaire ne coûte pas très cher.
Il faut au cireur un petit tabouret de bois qui peut se fabriquer aisément . Les plus performants utilisent plutôt une boîte en bois au couvercle en pente, elle a le même usage vis-à-vis du client, mais permet d'y ranger tout le reste de son matériel et de l'emmener en bandoulière une fois sa journée terminée. Il lui faut aussi des grattoirs pour décrotter les chaussures, plusieurs brosses, du cirage et des chiffons...Et c'est parti !!!
Le défilé des boeufs gras dans les rues de la ville de Bazas existait au XVIIIe siècle. Il était alors organisé par la corporation de la boucherie qui faisait "courir" les boeufs dans les rues, c'est à dire qu'elle présentait aux consommateurs les bêtes qui devaient être consommées le jour de Mardi Gras.
Après la dernière guerre, la fête des boeufs gras a été remise à l'honneur et organisée par le maire de Bazas,dans le but, là encore, de promouvoir l'élevage, mais aussi la race bazadaise, car il était son défenseur.
Les jeunes boeufs étaient achetés à l'âge de deux ans, ils étaient dressés pour les travaux de la ferme. actuellement, plus aucun travail n'étant effectué avec les boeufs, ils ne sont plus gardés aussi longtemps et les boeufs présentés sont plus jeunes.
Les boeufs sont nourris à l'étable et ne sortent jamais en liberté dans les pâturages. fin octobre ils sont installés dans la partie la plus calme de l'étable pour commencer l'engraissement qui dure près d'un an et demi.
Aux repas quotidiens on ajoute de la farine, des betteraves, du fourrage et les deux derniers mois de la farine de maïs. Pendant la période d'engraissement les boeufs sont brossés et lavés tous les jours et ils sortent de l'étable pour la promenade.
Là se réunissent les musiciens, à plus ou moins à juste titre une "ripetaoulère", les classiques fifre, tambour et grosse caisse. Le défilé part du pont bascule et parcourt les rues de la ville avec des étapes chez chaque boucher et personnalité de la ville, chaque étape étant apéritive.
La musique marche en tête et joue un rigaudon pour chaque hôte.
En arrière marchent les membres du groupe folklorique " Lous Des Bazats "et, tout autour, la foule des curieux. La plus grande partie de ceux-cise retrouvent sur la place de la cathédrale pour le concours organisé sur l'esplanade de l'hôtel de ville.
Il est intéressant de noter que jusqu'aux années 50, le public était essentiellement constitué d'hommes de la campagne. C'est toute une foule qui vient même depuis Bordeaux et plus loin pour admirer cette fête.
Le concours est à la charge d'un jury composé de bouchers, d'éleveurs et de techniciens agricole, tous extérieurs à la ville. Leur compétence indiscutée facilite le bon déroulement de cette partie de la fête et le maire de la ville est tenu de dire quelques mots avant la proclamation des résultats.
Pendant la délibération du jury, la musique s'en donne à coeur joie et si le groupe folklorique est en forme, il régale les spectateurs de quelques danses. Il est de tradition d'inviter les maires du canton et des autorités locales.
Malgré la musique, c'est ensuite, un triste cortège qui descend la rue de la Taillade, jusqu'à l'abattoir. La viande est vendue dans les boucheries très très chères.
Si la tradition du verre existe en Provence depuis le premier millénaire de notre ère, son exploitation disparaît à la fin du XIXe siècle. Il faut attendre 1956 et la création du verre soufflé et bullé par les artisans de la verrerie de Biot (Alpes-Maritimes) pour que la production soit relancée. Cette innovation permet de canaliser des bulles d'air entre deux couches de verre qui rendent unique chaque pièce.
Enclavé dans un océan de verdure, un écomusée se niche au coeur de la verrerie. Un vieux four centré dans la vaste salle principale campe le décor : feu; matière première, technique et création sont indissociables. Aux murs, les panneaux explicatifs retracent l'histoire de la verrerie. Dans cet atelier des verriers, une quinzaine d'artisans soufflent, pressurisent le gaz carbonique et modèlent la matière rouge flamboyante sous vos yeux.
Du cueillage (moment où le verrier récupère la boule de verre dans le four) à la finition, rien ne vous échappe car chaque étape est commentée. La salle annexe est essentiellement consacrée à la production artisanale provençale.
Parmi les guédoufles (huiliers-vinaigriers doubles) les cruches à glace et autres modèles du XVIIIe siècle, la dame-jeanne séduit par le caractère anecdotique de ses origines. Cette bonbonne fut en effet conçue pour la reine Jeanne de Naples (1326-1382) qui, surprise par un orage sue la route de Draguignan, se réfugia dans une verrerie avoisinante. Profitant de cette halte impromptue, l'un des artisans lui confectionna cette pièce. Bel hommage pour une souveraine en fuite qui, préféra que l'on nommât l'objet "dame blanche" plutôt que " reine jeanne".
Une vitrine composée d'une vingtaine de pièces propose un éventail représentatif de la production Bio. Les coupes sur pied, gobelets et pomponnes à anneau (verres sans pied avec une base arrondie) reflète l'évolution technique du verre soufflé et bulle, de 1956 à nos jours. Le verrerie provençale ne se cantonne cependant pas aux arts de la table. Entre 1857 et 1899, les flacons de
parfum issus des ateliers de Cannes-La-Bocca ont bigarré les devantures des parfumeries de Grasse, la vingtaine d'exemplaires exposés permettent d'apprécier leur esthétique et la diversité des formes.
Vases, lampes, flacons décoratifs du maître verrier Jean Claude Novaro témoigne de son travail effectué à la verrerie de Biot, dans les années 1960, les oeuvres de cet artiste sont mondialement reconnus. La force de ces artisans réside également dans leur créativité et leur capacité à s'adapter aux exigences de la clientèle. Les échantillons d'oxydes évoquent les vingt-cinq nuances de couleurs utilisées par les maîtres verriers : rose, myrtille, rouge, amande, turquois, marine, jaune, sans oublier le bleu de Perse créé dans les années 1970 pour Jackie Onassis.
Le parcours se termine sur une présentation des outils de l'époque romaine à nos jours. Les fers
(pinces pour évaser les objets) cannes à souffler, pontils (cannes pleines collées au fond des boules de verre), ciseaux et mailloches (moules pour arrondir la matière) n'ont guère évolué au fil des siècles.
La fabrication du miel par les abeilles est l’un des grands miracles de la nature : pour produire 500 g de miel, les abeilles doivent butiner 8 millions de fleurs. Ces dernières années, la consommation de miel a explosé et cet aliment est devenu un argument marketing à la mode.
Mais mérite-t-il vraiment sa réputation ?
Une bonne alternative au sucre de table.
Au cours de sa fabrication, le sucre subit un processus de raffinage qui détruit tous ses nutriments. À l’inverse, le miel est une substance pure, produite par les abeilles à partir du nectar des fleurs. Pour réaliser le miel, les abeilles se transmettent le nectar : celui-ci est peu à peu « digéré » et enrichi par les enzymes que chacune d’entre elles sécrète.
Grâce à ce processus, les abeilles enrichissent naturellement le miel en minéraux (magnésium, calcium, potassium, fer) et en vitamines (B et C), même si les quantités restent faibles.
Le miel contient aussi des antioxydants, des molécules qui aident à prévenir le cancer et les maladies dégénératives. Plus le miel est foncé et liquide, comme le miel de châtaignier, et plus il est riche en antioxydants. Cependant, le pouvoir antioxydant de la plupart des miels reste relativement faible par rapport à celui des fruits et des légumes.
Le miel est aussi moins calorique que le sucre et possède un pouvoir sucrant de 30 % à 40 % supérieur au sucre de table selon les origines, ce qui permet de consommer des quantités plus faibles. Enfin, c’est un puissant antiseptique qui ralentit la prolifération des bactéries.
Attention, le miel c’est 80% de sucre.
Dans 100 g de miel, il y a au moins 80 g de sucre. Une cuillerée à café de miel représente environ 30 % de la consommation journalière maximale de sucre recommandée par l’OMS.
Par ailleurs, le miel contient en moyenne 55 % de fructose.
Or, la consommation de fructose en quantité importante est problématique. Lorsque le fructose est en excès dans notre organisme, il va être directement stocké dans le foie sous forme de graisses, augmentant alors les risques de diabète et favorisant la résistance à l’insuline.
Enfin, le miel ne résout pas le problème d’addiction au sucre.
Il est plus intéressant que le sucre, nutritionnellement comme gustativement, mais il reste à consommer avec modération et en surveillant ses apports globaux en sucres au cours de la journée.
Bien choisir son miel
La demande mondiale de miel ne cesse d’augmenter. Cela a eu pour conséquence d’ouvrir le marché à l’importation massive de miels trafiqués, dilués avec des sirops de sucre, du glucose commercial ou de l’eau. Selon une étude menée en 2015 à l’initiative de la Commission européenne, près d’un tiers des miels vendus en Europe seraient ainsi frauduleux.
Cette explosion de la demande s’est aussi accompagnée d’un déclin dramatique des abeilles, lié à la surexploitation des ruches et à l’utilisation massive d’insecticides. En France, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaîtraient chaque année. Or, les abeilles sont indispensables à la survie de la majorité des fleurs et des espèces végétales, et donc de la production de céréales, de fruits, de légumes, de noix, d’épices, de cacao, de café, etc.
1) Privilégiez le miel biologique.
Il favorise une zone de butinage sauvage ou biologique et une production respectueuse de la faune et de la flore.
2) Choisissez un miel produit en France.
Consommer du miel produit localement ne garantit pas une meilleure qualité nutritionnelle mais permet de réduire son impact environnemental, et contribue à dynamiser et préserver l'apiculture en France.
3) Soyez vigilant concernant le prix.
Un miel trop bon marché (moins de 10 euros le kilo) est un indice permettant de suspecter un miel d'être potentiellement frelaté.
L'invention des lunettes se situe au Moyen Âge, mais il est difficile de la dater précisément. De même l'inventeur n'est pas clairement identifié. Dès l'Antiquité des verres sont polis pour faire converger les rayons du soleil en un point qui génère de la chaleur et brûle la zone visée.
Bésicle en cuir
Il est communément admis que les premières lunettes apparurent au XIIe siècle. Certains ouvrages situent cette invention en Italie. Les premières ne ressemblent pas du tout à celles que nous portons aujourd'hui, il s'agit de deux verres (convexes) ronds ensachés dans des cercles attachés individuellement entre eux à l'aide d'un clou se sont les bésicles clouants Les verres concaves n'apparaissent qu'au XVe siècle.
Bésicle en corne et cuir
Contrairement à beaucoup de produits, cette invention ne bénéficie pas d'essor immédiat. Ces bésicles sont réalisés en bois, corne ou cuir et ne corrigent que la vision de près sont surtout utilisées par les moines copistes.
Lunette à tempes en écaille de tortue
C'est l'invention de l'imprimerie qui démocratisé le port de bésicles, elles évoluèrent en remplaçant le clou par un pont arrondi. Les bésicles fabriquées avec des matériaux nobles comme le bois, l'écaille de tortue, l'os, l'ivoire sont un signe d'érudition, elles sont réservées à la bourgeoisie.
Monocle
Elles connaissent tout de même l'évolution, elles seront munies d'un ruban noué derrière le crane puis en 1752 un opticien Anglais invente les branches comme nous les connaissons, ce sont les lunettes à tempes. elles doivent cette appellation au fait que les branches sont très courtes et s'arrêtent au niveau des tempes. Cette particularité est due au port des fameuses perruques du XVIIIe siècle.
Pince nez
Les lunettes sans branches restent néanmoins à la mode dans la bourgeoisie avec les monocles au XVIe siècle, les binocles au XVIIIe siècle, les faces à main au XIXe siècle tous richement ornés.
Face à main
Tout au long du XVIIIe siècle, les lunettes à tempes sont taillées dans le métal par les orfèvres et les forgeron ou sculptées par des artisans dans des polymères naturels tel que la corne ou l'écaille de tortue. Elles sont fabriquées une à une à la main .
Lunette fil
L'amélioration des matériaux utilisés pour fabriquer les lunettes mais l'industrialisation ont contribué à l'essor des lunettes au XIXe siècle. Elles sont devenues plus confortables, plus légères, plus ergonomiques, plus excentriques aussi.
Lancetier
Monocle monté sur un manche avec un anneau pour y engager un doigt.
Binocle
Pour éviter la chute, les hommes pouvaient les attacher à leur bouton par une gourmette, les femmes à unebroche ou au chapeau par une chaînette.
Une cabane de résinier est un type d'habitat traditionnel des Landes de Gascogne associé à la pratique du gemmage. L'origine des cabanes de résiniers remonte à celles de la pratique du gemmage, mais c'est avec la généralisation du procédé, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, que ce type d'habitat isolé en pleine forêt se multipliera. Bien qu'il en existe en brique, les cabanes sont traditionnellement en bois de pin .
On peut rencontrer aussi bien des cabanes isolées dans la forêt qu'un regroupement de quelques cabanes avec des cabanons servant de dépendances pour stocker le matériel, un four à pain, un puits et quelques pieds de vigne le tout dans une petite clairière. Les habitations sont réparties dans la forêt suivant les différentes parcelles exploitées et sont reliées entre elles par des chemins de sable, parfois recouverts de coquilles d'huîtres ou de grépin.
Les résiniers n'étaient pas propriétaires des cabanes, mais de simples exploitants souvent amenés à déménager en fonction de l'évolution de leur contrat. Les cabanes étaient habitées la semaine, et généralement la famille se rendait dans le bourg voisin le
week-end, faire le marché et se retrouver au bistrot. Le gemmeur quitte sa cabane pour porter les fûts de résine sur les quais d'embarcation avant qu'ils soient acheminés à la distillerie, ou pour se rendre en ville le dimanche. Le reste du temps, la famille vit au rythme des campagnes de gemmage, en forêt.
Le bâti est rudimentaire, constitué le plus souvent d'une à deux chambres, certaines cabanes ne comportaient parfois qu'une pièce unique organisée autour d'un seul élément maçonné en dur du bâtiment : la cheminée. La forme du bâtiment est parallélépipédique, les murs gouttereaux regardent au nord et au sud, tandis que les murs pignons sont tournés vers l'est et l'ouest. 'entrée principalement est tournée vers le sud. Le toit est à deux pans , de faible pente et constitués de tuiles canales ou parfois de tuiles
mécaniques de Marseille. Le bardage extérieur est de couleur noire, constitué soit de planches verticales soit de planches horizontales Dotées de peu d'ouvertures, ces cabanes sont souvent très sombres à l'intérieur.
Au début du XXe siècle, on comptait autant de cabanes que de familles d'ouvrier gemmeur, autant de famille que de "pièces" de pins à résiner. Avec la démocratisation des transports individuels, certaines cabanes ont été abandonnées au cours du XXe siècle, bien que la plupart des résiniers aient conservé cette habitation. Mais c'est avec la disparition du gemmage que toutes les cabanes ont finalement perdu leurs occupants et sont aujourd'hui en ruine.
Mais elles n'ont pas été détruites pour autant, certains propriétaires forestier les maintiennent en état et se rendent en forêt occasionnellement. Les cabanes, quand elles ne sont pas en ruine, servent de lieu d'agrément. Certaines sont toujours habitées
par d'anciens gemmeurs ou leur famille.
En terre vernissée, en grès, en zinc ou en pierre, ces ornements de toiture sont le symbole d'un art populaire ils sont deviennent aujourd'hui d'élégants objets décoratifs.
Les épis de faîtage ornent les toits du Royaume de France dès le XIe siècle, Comme le confirme la tapisserie de la reine Mathilde sur laquelle l'ornement apparaît au sommet d'une maison.
Exposés et visibles, ils remplissent une fonction, ornementale, leur forme et leur décor plus ou moins ostentatoire affichent la richesse du foyer. La plupart des modèles singularisent ainsi l'habitation et deviennent parfois des éléments de reconnaissance pour les habitants du village et les voyageurs.
Les épis de faîtage surplombent des bâtisses dont ils marquent la fin de la construction: pigeonniers, maisons bourgeoises, châteaux, gentilhommières.... y compris au sommet des demeures modestes. Ces ornements protègent ces lieux contre les mauvais sorts, en se tendant vers le ciel, ils relient la maison et ses habitants à Dieu.
La plupart des centres potiers français ont fabriqué des épis de faîtage en terre vernissée ou en grès. Leur silhouette bien proportionnée inspire les artisans entre une vingtaine de centimètres et deux mètres de haut pour un poids situé entre 5 à 50 kilos. Le travail différent réalisé par chacun selon les commandes ou par leur inspiration donne vie à des pièces uniques teintées de symboles et de traditions populaires.
Des épis et des tuiles faîtières sont également réalisées par des tuileries qui apposent leur marque sur des modèles assortis à leurs tuiles ordinaires. Mais si les épis sont marqués par le styles des potiers locaux, les décors reviennent d'une région à l'autre : Bourgogne, Puisaye, Normandie, Périgord, Gascogne, Berry, Saintonge.... car les potiers voyagent et emmènent avec eux leur savoir-faire, leur culture. Les fleuves sont également des voies de transport et de diffusion pour ces marchandises.
La mignonnette est une petite bouteille publicitaire en verre ou en céramique contenant entre 2 à 9 cl d'alcool.
A la fin du XIXe siècle, avec l'apparition des premières distilleries industrielles, les grandes marques de whiskys, cognacs, calvados, liqueurs, portos, apéritifs, rhums etc produisent des mini-bouteilles que les représentants de commerce offrent à leur client : même forme, même étiquette, même couleur que leurs grandes soeurs, elles différent uniquement par leur contenance.
Mignonnette en grés Revol représentant un moine.
Cette pratique de promotion débute à la même époque dans tous les pays à forte production d'alcool, la mignonette se répand vite. Peu à peu, elle conquiert le consommateur particulier qui en dispose dans les avions, les hôtels, les trains, les boutiques sortant ainsi de son rôle d'objet de promotion pour devenir un objet de consommation, voire de cadeau. C'est déjà un objet de collection.
L'apogée des mignonnettes se situe autour des années 1950-1970 où chaque marque,fabricant, revendeur, distillerie diffuse les siennes. Les bières, les sodas, les jus de fruits, les huiles d'olive, s'y mettent également.
Certaines deviennent des oeuvres d'art. A partir des années 1970, elles vont surtout être prisées par les collectionneurs de plus en plus nombreux car le choix est immense. Devant l'engouement, les prix des mignonettes vont grimper, l'offre diminuer jusqu'à devenir pour certaines des pièces de collection.
On peut observer l'évolution et même situer l'âge d'une mignonette en observant les étiquettes. Au fil du temps, elles ont dû afficher des mentions légales, comme la contenance, la pourcentage d'alcool. On l'observe également par la fermeture, d'abord en liège, elle va se faire en plomb, étain, aluminium, bakélite, puis bouchon à vis. L'ancienneté et le niveau à l'intérieur constituent principalement la valeur, la fraîcheur du flacon est très importante, avec des étiquettes en parfait état, les bouchons sont souvent attachés au col par un frêle ruban doivent être aussi présent.
Les mignonnettes peuvent être vierges de toute inscription ou être signées du liquoriste, du céramiste ou des deux. Les signatures peuvent être manuscrites ou se présenter sous forme de tampons, gravures, sigles. Les plus grands artisans créent des séries limitées de prestige dans les verres les plus luxueux comme le cristal de Baccarat, le verre de Murano, la porcelaine de Limoges.
Les origines de la boîte aux lettres (BAL) sont politiques, religieuses et maritimes. À Florence, au 16e siècle, des boîtes en bois (tomburi ) étaient destinées à recevoir les lettres de dénonciation par lesquelles des personnes, désirant garder l’anonymat, signalaient aux autorités des actes délictueux ou de trahison de l’État. Sur l’Île de Sainte-Hélène ou au cap de Bonne- -Espérance, des réceptacles formés de pierres rassemblées ou troncs d’arbre creux recevaient les lettres destinées aux navires qui devaient aborder ultérieurement.
Mais c’est d’abord à Paris au milieu du 17e siècle, que l’usage de ce nouvel objet urbain apparaît. La Petite Poste ( qui qualifie littéralement la "BAL", en opposition à la Grande Poste, qui désigne le bureau de poste) créée par Renouard de Velayer, prévoit la dissémination d’une quinzaine d’unités dans les rues de la capitale, dont le relevage s’effectue trois fois par jour.
Disparue des rues de Paris avec l’échec du système Velayer, la BAL réapparaît à plus grande échelle en 1756 : une centaine d’entre elles elles sont installées dans les quartiers de la capitale. L’année de la fusion des Petites et Grandes Postes en 1780, le royaume compte environ un demi millier de boîtes, exclusivement installées dans les villes. C'est à l'occasion de la loi sur le service rural en 1829, que les BAL pénètrent dans les campagnes (distribution du courrier tous les deux jours) puisque sont installés à partir de 1830 à raison d'une boîte dans chaque commune rurale, plus de 35 000 réceptacles !
Nouvel objet de l’espace urbain et rural, la BAL s’installe progressivement auprès des Français. Boîte à déchets, urinoir ou encore urne à libelles et calomnies, il n'est pas rare qu’elle soit détournée de son usage aux 18e et 19 siècles. Cependant, la croissance des échanges, avec notamment l’extension du mode de la correspondance, nécessite la mise en place d’une nouvelle organisation de traitement du courrier, depuis le relevage jusqu’à la distribution, et rend ainsi la BAL de plus en plus nécessaire, souvent au centre des villages, à la croisée des grandes routes, elle est fixée au mur des écoles ou des presbytères, de façon à être accessible à tous.
L'objet connaît une succession de modernisations. Celles- -ci concernent d’abord sa structure : d’abord en bois, puis en fonte à partir de 1899 et enfin en taule, elle se solidifie. Sa couleur évolue également : le bois brut est progressivement recouvert de bleu, dont la variante émail ciel est établi en 1912 comme couleur officielle. Le vert fait son apparition en ville à la fin du 19e siècle, alors il faut attendre 1962 pour que le jaune habille l'ensemble du parc. Le système d'information s'enrichit : initialement muette, la BAL adopte un indicateur de levées milieu du lieu du 19e siècle se perfectionnant ensuite grâce à d'autres renseignements ajoutés (horaires des levées, etc.)
La BAL témoigne de l'essor du trafic postal. Le nombre de levées, en ville, (jusqu'à dix à Paris en 1889), et dans les villages (deux ou trois levées en fonction de la proximité du bureau de poste), va décroître tout au long du 20e siècle pour aboutir à la levée unique dans les années 1980. .
Aujourd'hui, 135000 BAL jalonnent les tournées des facteurs. Un programme de rénovation des BAL a été lancé en 2006. Les nouvelles sont plus visibles (couleurs denses et de grandes tailles), plus accessibles à tous les usagers. Regroupée en batterie dans les campagnes pour desservir des hameaux ou habitations dispersées, puis pour répondre à l'essor des lotissements en zones périurbaines, la BAL se veut un objet d'avenir, promis à de nouvelles fonctionnalités et représentatif de développement responsable de La Poste au 21e siècle sur siècle sur le plan local.