Merci à vous VICTORIA pour votre rubrique si passionante et intéressante, que j'adore lire. On ne peut que vous féliciter d'y consacrer autant de votre temps.
Merci à vous VICTORIA pour votre rubrique si passionante et intéressante, que j'adore lire. On ne peut que vous féliciter d'y consacrer autant de votre temps.
En Haïti, la récupération est un art, et le Bosmétal consiste à transformer d’anciens bidons métalliques en œuvre d’art, à force de burins et de marteau. « On ne peut imaginer que cela puisse exister, c’est stupéfiant d’ingéniosité».
Animaux, arbres, scène de la vie naissent de cet art du recyclage.
À l’ouest de Port-au-Prince, dans le village de Noailles, se cachent des centaines d’artisans forgerons. Le village entier vit au rythme du bruit des outils servant à créer des oeuvres créatives et colorées. La technique du fer découpé a fait son apparition en Haïti vers les années 70 et depuis elle s’est taillée une place dans la scène artistique traditionnelle haïtienne. Souvent en récupérant des matières qu’ils trouvent dans la rue, les artistes créent des sculptures riches en signification.
Ces décorations murales en métal martelé sont le fruit d'un travail remarquable. Elles sont créées à partir d'une seule plaque de métal, sans aucune soudure. Ces décors muraux en métal, aux thèmes universels s’intègrent aussi bien à une décoration contemporaine que classique. Noailles Noailles et Croix des Bouquets, hauts lieux de l'art haïtien. Le village entier vit sur le rythme régulier d’un martelage incessant.
L’histoire de Noailles remonte au début des années 50 où l’on découvre le talent inédit de Georges Liautaud , humble fabricant de croix de cimetière, né en 1899 à Croix des Bouquets. Sa créativité phénoménale a fait du village de Noailles le centre haïtien de l’art du fer.
La tôle, plus maniable, sur laquelle Liautaud choisit d’exécuter ses œuvres devient le médium de prédilection des forgerons de Noailles dont les frères Louis Juste, instigateurs de la création du village.
Aujourd’hui la cité des artisans perpétue à l’infini l’œuvre saisissante de feu Georges Liautaud (1991).
On entre d’emblée dans la cour d’un atelier où plusieurs artisans s’affairent à marteler diverses pièces de métal. Il s’agit de l’une des toutes dernières étapes avant d’achever la production d’une œuvre.
La première tâche consiste à tracer le dessin à la craie sur une pièce puis l’artiste remet la pièce à un ouvrier qui l’a découpera. Une fois la plaque découpée, on doit retirer les écailles; ce qui permet d’ajourer la sculpture et de faire naître les formes.
Puis vient l’étape de la finition avec la mise en place des lignes, ciselures, qui donnent le relief et l’expression à la pièce. La sculpture adopte sa courbure finale par le martelage de l’artiste. La pièce est ensuite vernie, avant la dernière étape du séchage. L’art du métal s’inspire en grande partie du vaudou issu des traditions africaines.
Un captivant décor métallique appartenant au profond terroir culturel d’Haïti alimenté par les croyances vaudou : - arbres de vie, - poissons, - salamandres, - oiseaux, - sirènes, - ombres et lumières, - divinités et rituels. Depuis 2009 la commune Croix des Bouquets, en banlieue ouest de Port-au-Prince, héberge le MUSÉE GEORGES LIAUTAUD .
Plusieurs artistes haïtiens reconnus se sont démarqués par leurs ouvrages imprégnés de l’esprit Liautaud: - Serge Jolimeau, - Gabriel Bien-Aimé , - Murat Brierre , - Damien Paul , - Lionel St-Éloi. Serge Jolimeau,
Noailles, lieu propice à l’innovation artisanale communautaire, offre un potentiel d’échanges exclusifs entre associations d’artisans haïtiens et d’ailleurs. L’art du métal illustre indéniablement l’une des expertises d’Haïti: - l’artisanat.
Les marchés en plein air de St-Martin, Ste-Lucie, Curaçao, Aruba, les Bahamas recèlent une riche variété de pièces d’artisanat haïtien. Les créations d’Haïti sont vendues partout dans les Caraïbes et le monde. Écrit par Annik Chalifour(I-express) Le fer et le charbon coûtent cher : Georges Liautaud * imagine de récupérer les bidons de fuel hors d’usage, les « dwoums ».
Achetés à l’aéroport voisin, décapés, passés au feu, ils sont aplati et martelé jusqu’à obtenir des plaques de 1,86m x 1,86m et des ronds de 60 cms de diamètre, sur lesquels les figures sont tracées à la craie avant d’être découpées au burin, puis finement martelées.
* Georges Liautaud est un sculpteur haïtien d'inspiration vaudou né à la Croix-des -Bouquets , la plus grande commune d'Haiti le 26 janvier 1899 et mort en août 1991.
Comme beaucoup d'artistes haïtiens, il a été découvert en 1953 par DeWitt Peters qui avait remarqué la présence de croix métalliques d'un style particulier dans le cimetière communal.
Encouragé par DeWitt, Liautaud va inaugurer le BOSMETAL une forme d'art basée sur la récupération de bidons de fuel usagés qu'il soumet à un travail issu de son expérience de forgeron. Après avoir décapé les bidons, Liautaud découpe dans le métal un dessin de son choix puis le martèle pour lui donner du relief. Les sujets de ses œuvres sont un mélange d'inspiration vaudou et chrétienne. Liautaud est souvent considéré comme un primitif moderne ou un naïf. La sculpture en fer découpé est devenue une véritable tradition à Haïti où le pionnier Liautaud a eu de nombreux disciples,les artistes adeptes de cette tradition sculpturale se sont regroupés dans le village d'artiste de Noailles, à Croix des Bouquets. En 1989, Liautaud participe à la mémorable exposition les MAGICIENS de la TERRE . Les Magiciens de la terre est une exposition présentée en 1989 simultanément au centre Georges-Pompidou et à la grande halle de la Villette du 18 mai au 14 août.
En 2009, la fondation AfricAméricA, en collaboration avec l'Association des Artistes de Croix des Bouquets et le soutien financier de l'UNESCO, inaugure le MUSÉE GEORGES LIAUTAUD , consacré à la création artistique contemporaine en Haïti.
L'inauguration s'accompagnait d'une exposition en hommage à George Liautaud, regroupant une vingtaine d'artistes du village artistique de Noailles.
Les œuvres de l'artiste sont conservées au Centre d'art Haïti et au musée d'art haïtien de PORT-au-PRINCE
merci victoria pour toutes ces recherches; cela est tres interessant et intructif , moi qui adore rechercher, me documenter, sur beaucoup de choses "je me regale", car vos recherches sont tres bien expliquees et tres documentees; on apprend a tout age et surtout au mien ou j'ai beaucoup plus de temps de le faire maintenant amicalement et prenez bien soin de vous
À partir de pâte à papier, elle crée des sculptures, des objets de décoration, des bijoux en papier mâché.
Son univers personnel est plutôt onirique, voire fantastique, avec par exemple des poissons et autres espèces sous-marines très colorées. S-Kif artiste sculpteur de papier basé à St Chamond région Auvergne Rhône Alpes, modèle des sculptures qui racontent des histoires d'"Ailleurs" pour amuser et surprendre...
Mais la créatrice propose aussi des sculptures en papier mâché plus contemporaines, lumineuses notamment. Le papier mâché est un matériau de construction composé de plusieurs bandelettes de PAPIER auxquelles on ajoute parfois des morceaux deTEXTILE pour le rendre plus solide, qui sont assemblées par une colle humide type colle à papiers peints . Lorsque la colle sèche, l'objet ainsi formé durcit, devient très résistant et garde la forme.
Le britannique Henry Clay obtint en 1772 un brevet pour son papier mâché. C'est un matériau qui fut très utilisé au cours duXIXe siècle pour fabriquer des: - plateaux et - petits meubles laqués ou - des poupées avant l'apparition du plastique . Le papier mâché est traditionnellement utilisé pour réaliser des grosses têtes et figures géantes de Carnaval .
Le théoricien de l'art JEAN DUBUFFET expérimente cette matière dans les années 1960 sur des petites sculptures en papier mâché, coloré à l’encre et encollé. La réalisation d'objets en papier mâché est de nos jours souvent réalisée dans le cadre d'activités ludiques ou artistiques.
Un épi de faîtage, également appelé poinçon, est une pièce ornementale formée d'une base et de plusieurs éléments (nommés manchons) enfilés sur une tige métallique placée aux extrémités d'un FAÎTAGE * de toiture, - soit à la pointe (dans le cas d'un pigeonnier par exemple) , - soit aux extrémités de la ligne de faîte.* Il constitue par exemple la partie supérieure (l'amortissement *) d'un gable* et est le plus souvent un fleuron *
À l'origine, l'épi de faîtage a une nécessité fonctionnelle : - assurer l'étanchéité de la charpente traditionnelle de la toiture en couvrant et protégeant la partie saillante (l’aiguille) du poinçon * unique ou des poinçons alors extérieurs des toitures à quatre pans ; il a pris par la suite une dimension décorative (typiquement lorsque l'épi est placé en avant-corps d'un * pignon de ferme ).
Aux XIIIe et XIVe siècles, on utilise des épis d'abord en terre cuite brute puis les siècles suivants en terre cuite vernissée, en plomb et en faïence émaillée qui apportent la polychromie (couleurs).
D'abord ronds pour offrir moins de prise au vent, ils sont progressivement décorés de motifs floraux, d'animaux ou de masques (faisant office d'armoiries' du propriétaire de maisons même modestes, excepté les épis en plomb réservés aux nobles jusqu'au XVe siècle) et souvent surmontés de girouettes (privilège royal jusqu'à la Révolution). Cette technique fait appel à des artisans ornemanistes , potiers, dinandiers *, couvreurs, etc.
La Renaissance leur donne des formes nouvelles, chapiteaux couronnés de vase par exemple ; de même le XVIIe siècle les traite selon son style en apaisant les thèmes antiquisants de l'époque précédente. Encore aux XIXe et XXe siècles, on couronne les faîtages d'épis souvent faits de zinc bien que ce type d'ornement subisse une uniformisation (due à sa fabrication industrielle) et un déclin
La production d'épis de faîtage nécessite neuf étapes :
le MOULAGE : pour réaliser un objet en faïence, il est nécessaire d'avoir une sculpture fabriquée au préalable. Celle-ci est ensuite moulée dans un plâtre afin de servir de moule. Plus la forme de l'épi est complexe à réaliser, plus le nombre de moules est important. Il y a des moules composés de vingt à trente morceaux. L'innovation est possible mais cela demande de l'expérience de la part du potier ;
L'ESTAMPAGE : les moules en plâtre doivent être remplis minutieusement avec de la terre. En effet, le moindre espace vide entre le moule et le plâtre fragiliserait l'épi. Chaque moule est composé au minimum de deux pièces qui, une fois estampées, sont assemblées ;
LE SÉCHAGE : l'épi doit ensuite sécher. Selon le modèle, le temps de séchage peut varier de quelques heures à plusieurs jours ;
LE DÉMOULAGE : le démoulage n'est possible qu'une fois les objets suffisamment secs ;
LA FINITION : la forme de l'épi doit être épurée et toutes traces éventuelles de terre, présentes dans le moule, doivent être effacées. Cela peut durer de quelques minutes à quelques heures ;
LA CUISSON : elle a lieu toutes les quatre semaines environ. Elle n'est possible qu'à partir du moment où le four est plein. Il faut un jour à un jour et demi pour le remplir. Une fois rempli, le four est mis en route pour 34 heures de cuisson : - les premières 24 heures, la température monte de 20 °C à l'heure. - Les 10 heures suivantes, la température monte de 70 °C à l'heure. - Le four atteint donc une température maximale de 1 180 °C. - À la fin de la cuisson, les pièces sont maintenues à l'intérieur, le temps de refroidir. Le four ne doit en aucun cas être ouvert brusquement sous peine de provoquer un choc thermique et la cassure des pièces ;
L'ÉMAILLAGE : ce travail est réalisé au pinceau et à la louche, parfois au pistolet. La couleur se révélant seulement après cuisson, il est donc nécessaire de la prévoir lors de la phase de création de la pièce ;
LA CUISSON des Pièces Émaillées : l'émail est une poudre de verre qui se vitrifie lors de la cuisson et devient brillante assurant l'étanchéité de la réalisation. La cuisson des pièces émaillées a lieu une fois par semaine, à une température d'environ 980 °C.
L’épis de faitage est un couronnement de toiture réalisé en terre cuite émaillée ou non. Il se compose de trois éléments principaux constitués eux-mêmes d’une ou plusieurs pièces : 1. La tuile faitière à la base 2. L’élément central 3. Le couronnement ou tête d’épis Ces différents éléments s’emboîtent les uns dans les autres le long d’une tige en fer fixée dans la toiture. Le procédé de fabrication est resté quasiment le même depuis 1842, même si aujourd’hui la terre est importée de Limoges
Épi de faîtage en zinc entièrement fait main des "Girouettes de Troyes"
Ce commentaire a été modifié le 10/04/2021 à 19:40
C’est une vieille organisation de type corporatif, née sous l ’Ancien Régime, avec ses nombreux règlements dont les plus importants sont ceux de 1554, 1667 (Colbert) et 1744, destinés à normaliser et garantir la qualité des tissus de soie, mais aussi à préserver la main-mise d’une riche bourgeoisie urbaine, sur une population, dont on craint les révoltes. Soie
Cette fabrique,manufacture dispersée, comporte trois éléments :
- Les négociants, ou « marchands-fabricants » (entre 400 et 1000 entrepreneurs) font venir la soie, la font préparer (moulinage,teinture et ourdissage), ainsi que les dessins des tissus, qu’ils se chargeront d’écouler. Ils ne « fabriquent » pas, ils donnent ce travail à façon, selon un tarif qu’ils déterminent seuls le plus souvent. La majeure partie des négociants est installée au pied de la colline de la Croix-Rousse.
- Les chefs d’ateliers ou maîtres-ouvriers Au nombre d’environ 8000, dont la moitié à la Croix-Rousse, au sommet de l’activité au milieu du 19ème siècle. Propriétaires dumatériel et parfois de l’atelier, ils travaillent et font travailler leur famille, des apprentis et compagnons, mais dépendent du “tarif” que leur octroient les négociants, et de la conjoncture économique, variable dans ce domaine de la fabrication de produits de luxe. Le maître tisseur s’apparente davantage à un petit patron qu’à un ouvrier. C’est le maître tisseur qui discute du prix de la façon avec les fabricants. Lorsqu’ils sont d’accords, le fabricant fournit les fils de chaîne et les fils de trame nécessaires au tissage. Lorsqu’il s’agit de tissus façonnés, c’est aussi le fabricant qui fournit les cartons.
- Les compagnons ou ouvriers Au nombre de 40.000, environ, embauchés, souvent logés et nourris par le chef d’atelier et payés eux-aussi aux pièces (environ la moitié du “tarif”). Ils ont le plus souvent des conditions de travail et d’existence très rudes.
Les ouvriers en soierie de Lyon se soulèvent en novembre 1831 en prenant pour devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ». La révolte des canuts est devenue légendaire dans le monde
L'atelier municipal de passementerie est l’ancien atelier-appartement de Madame Letourneau ( l’un des derniers véritables ateliers-maison de canuts de la Croix-Rousse à Lyon ). Soierie Vivante présente les imposants métiers de passementerie,en noyer ouvragé, présents dans l'atelier depuis plus d'un siècle.
Deux métiers sont d'origine (madame Letourneau a notamment réalisé des galons pour l'armée sur ces métiers), le troisième est un métier qui a réalisé des images tissées. Fabriqué à la Croix Rousse à la fin du XIXème siècle, il a été utilisé dans la Loire par monsieur Dumas, passementier.
L'atelier comporte également un métier de passementerie exceptionnel, datant des années 1750, et pouvant réaliser un ruban à l'aide de nombreuses marches.
Une machine à tresses complète la collection de machines.
Mme Letourneau, une vie sur le métier Madame Letourneau, née Henriette Dunoyer, est née en 1912 dans l'atelier, et est décédée en 2005.
C’est son père Jean-Claude Dunoyer, venu de sa Saône et Loire natale, qui s’installe à la Croix-Rousse passant de rues en rues et d'ateliers en ateliers pour compléter sa formation de passementier...
Il s'installe le 24 décembre 1909 rue Richan, avec des métiers de passementerie fabriqués dans les années 1880 et qui sont par la suite pourvus de moteurs électriques.
Peu après sa naissance, Henriette perd ses deux frères victimes- comme tant d’autres - de la guerre de 1914.
Elle devra dès 1925 renoncer à la carrière d’institutrice et travailler auprès de ses parents; cela durera 54 ans, avec des journées de douze heures, debout, à s’affairer autour de ses deux métiers.
Devenue Madame Létourneau, elle rachète l’atelier de la Rue Richan et bénéficie un peu de l’aide de son mari, en retraite à partir de 1975.
Elle remporte en 1976 le concours de Meilleur Ouvrier de France avec la Médaille d’Or.
Elle travaillait pour des maisons de soierie lyonnaises (en particulier la maison Duviard) et leur fournissait des ornements d’église ou des galons militaires vendus dans le monde entier (des deux côtés du rideau de fer!), mais les marchés se réduisent et quand, en 1978, Madame Létourneau prend sa retraite, on ne compte plus que 5 passementiers à la Croix-Rousse (au lieu de 1500 en 1928).
Elle a tout fait pour préserver son atelier de la destruction en 1993, et mené à bien les démarches pour l’ouvrir au public avec l’aide de la municipalité.
Ce sont les origines de la création de l’association Soierie Vivante. Madame Létourneau
La passementerie : le tissage de galons
La passementerie tient son nom de l'ancien terme de"passements", qui désignait des pièces étroites utilisées pour l'ornementation des vêtements ou du mobilier (broderies,cordonnets), allant jusqu'à 30 centimètres de large.
Les métiers de passementerie dits "à la zurichoise" peuvent reproduire, sur une même structure, plusieurs petites largeurs.
La production est importante et rapide, elles sont l’objet d’un véritable commerce.
En ce qui concerne cet atelier, les débouchés étaient très vastes (deux-tiers de la production était destinée à l'exportation) dans trois domaines principaux: - les galons militaires, - les ornements religieux et - l'ameublement.
Sur les métiers présentés dans l'atelier du 21 rue Richan, on tisse côte à côte jusqu'à 18 pièces de tissus étroits.
On part pour chacune d'une chaîne guidée de l'arrière vers l'avant du métier par un jeu de bobines, poulies et peignes, et d'une trame transversale déposée par une ou plusieurs navettes contenant une canette chargée de fil et animée d'un mouvement de va-et-vient.
Le croisement des fils et le dessin réalisé sont commandés parune série de cartons perforés, lus par la mécanique Jacquard, qui est placée au-dessus du métier à tisser.
Le carton,réalisé d'après le dessin original, est perforé, ce qui permet par un jeu d'aiguilles et de crochets, de lever une partie des fils de chaîne pour ouvrir un passage au fil de trame.
On peut ainsi faire varier la largeur et les coloris des tissus.
La richesse des tissus est fonction des fils utilisés, souvent des filés d'or et d'argent préparés par l'atelier de guimperie, qui était voisin au 21 rue Richan.
Avec ses gravures aussi fines que de la dentelle et ses peintures à la cire, l’artiste hongroise Tunde Csuhaj entretient l’artisanat ancestral de la décoration des œufs de Pâques en Europe.
Comme l’Ukraine et la Roumanie, la Hongrie est riche d’une longue tradition dans ce domaine et Mme Csuhaj, ( née en 1954) y travaille tout au long de l’année, dans un atelier de Szekszard, à 150 kilomètres au sud de Budapest. «Après 30 ans d’amour, nous nous connaissons très bien maintenant, l’œuf et moi», ironise l’énergique artiste en faisant visiter les lieux à l’AFP. «Si je fais une erreur et que l’œuf se casse, c’est aussi douloureux pour moi que pour lui», dit-elle à moitié sérieusement. Cette Hongroise a commencé par peindre selon la tradition Sarkoz, née dans une région voisine, maiselle a rapidement développé son propre style en gravant et en sculptant ses coquilles à l’aide d’une mini perceuse manuelle. Faisan, poule, émeu et même autruche... toute volaille petite ou immense fournit sa délicate matière première. Mais les œufs de l’oie, selon elle, restent «les plus appropriés, car ils ont : - une large surface, - une coquille solide et - sont blancs, ce qui est important pour la coloration et le dessin des détails miniatures».
Après avoir vidé un œuf de son contenu par de minuscules trous creusés à l’épingle, cette dernière le nettoie puis le sèche, avant d’y tracer des motifs au crayon fin.
Puis à l’aide d’un petit stylo-plume, elle les peint délicatement à la cire chaude, une méthode appelée «batik».
La coquille est plongée dans une solution chimique qui dissout les parties non recouvertes de cire.
La cire est ensuite retirée à l’aide d’une brosse à dents, sous un robinet d’eau tiède, ne laissant plus que le colorant.
Pour créer l’effet de dentelle, les trous sont percés au dernier moment.
Dans l’atelier modeste sont exposés tels des bijoux sur leurs présentoirs rotatifs ces œuvres spectaculairement décorés de scènes de contes de fées et de légendes, d’animaux, de symboles religieux et de figures géométriques complexes.
«Tous mes motifs sont différents», s’enorgueillit Tunde Csuhaj qui a personnellement un faible pour ceux évoquant «le retour du printemps» et garde bon œil, derrière de grosses lunettes.
Sans surprise, ce niveau de détail exige des jours d’effort et il est impossible de terminer plus d’une centaine de productions par an.
Depuis les années 1990, l’artiste participe régulièrement à des expositions en Europe occidentale et ses œuvres s’arrachent auprès des collectionneurs, qui apprécient son style unique.
«Je ne les signe pas, tout le monde sait qui les fait», balaie-t-elle ironiquement.
Bien qu’elle n’ait pas pu voyager cette année en raison des restrictions imposées par la pandémie de COVID-19, les commandes des clients la maintiennent occupée.
La décoratrice d’œufs de Hongrie apporte une nouvelle touche à l’artisanat ancien – FRANCE 24
«Un pompier m’a récemment demandé de peindre un camion de pompiers sur un œuf, je fais ce qui est spécial pour les gens», dit-elle.
DIVERS OEUFS , POULES ET AUTRES SUJETS DE PÂQUES :
Oeuf de Pâques russe avec Jésus Christ
Fertile, habile et facétieux, le Lapin ou Lièvre de Pâques dépose des œufs en chocolat et des œufs peints dans les jardins, les parcs et différents lieux de nature. Très attendu par les Enfants
Collez les ailes sur le poussin et le haut de la coquille sur sa tête.
Puis scotchez un bâtonnet en bois en bas du poussin.
Posez le poussin sur l'oeuf et découpez 4 petits rectangles de carton que vous collerez de chaque côté (2 superposés par côté).
Utilisez des pinces à linge pour maintenir la fixation le temps du séchage de la colle.
(Vous n'êtes pas obligé de mettre le poussin dedans. Sur la photo il est à l'envers d'ailleurs, le poussin devrait être de dos pour que le haut de la coquille se pose sur le reste de l'oeuf fissuré).
Il ne reste plus qu'à décorer votre oeuf aux couleurs de Pâques !
On ne peut que vous féliciter d'y consacrer autant de votre temps.
On ne peut que vous féliciter d'y consacrer autant de votre temps.
Les forgerons du Vaudou
En Haïti, la récupération est un art, et le Bosmétal consiste à transformer d’anciens bidons métalliques en œuvre d’art, à force de burins et de marteau.
« On ne peut imaginer que cela puisse exister, c’est stupéfiant d’ingéniosité».
Animaux, arbres, scène de la vie naissent de cet art du recyclage.
À l’ouest de Port-au-Prince, dans le village de Noailles, se cachent des centaines d’artisans forgerons.
Le village entier vit au rythme du bruit des outils servant à créer des oeuvres créatives et colorées.
La technique du fer découpé a fait son apparition en Haïti vers les années 70 et depuis elle s’est taillée une place dans la scène artistique traditionnelle haïtienne.
Souvent en récupérant des matières qu’ils trouvent dans la rue, les artistes créent des sculptures riches en signification.
il connaît un engouement particulier depuis les années cinquante, période à laquelle est née le bosmétal...
Toutes ces créations sont entièrement réalisées à la main par des artistes qui travaillent dans des conditions difficiles.
La vente et l'exportation de leurs créations les encourage à s'organiser pour améliorer leurs conditions de travail et leur cadre de vie.
Mais cela leur apporte surtout de la reconnaissance et de l'espoir.
Malgré les difficultés matérielles, ces artistes produisent des œuvres empreintes d'une grande poésie.
Vous remarquerez également la qualité de finition !
Artisanat d'Art d'Haïti en métal sculpté :
- Arbres de vie,
- soleils,
- pare feu,
- paravents...intérieur et extérieur.
Ces décorations murales en métal martelé sont le fruit d'un travail remarquable.
Elles sont créées à partir d'une seule plaque de métal, sans aucune soudure.
Ces décors muraux en métal, aux thèmes universels s’intègrent aussi bien à une décoration contemporaine que classique.
Noailles Noailles et Croix des Bouquets, hauts lieux de l'art haïtien.
Le village entier vit sur le rythme régulier d’un martelage incessant.
L’histoire de Noailles remonte au début des années 50 où l’on découvre le talent inédit de Georges Liautaud ,
humble fabricant de croix de cimetière, né en 1899 à Croix des Bouquets.
Sa créativité phénoménale a fait du village de Noailles le centre haïtien de l’art du fer.
La tôle, plus maniable, sur laquelle Liautaud choisit d’exécuter ses œuvres devient le médium de prédilection des forgerons de Noailles dont les frères Louis Juste, instigateurs de la création du village.
Aujourd’hui la cité des artisans perpétue à l’infini l’œuvre saisissante de feu Georges Liautaud (1991).
On entre d’emblée dans la cour d’un atelier où plusieurs artisans s’affairent à marteler diverses pièces de métal.
Il s’agit de l’une des toutes dernières étapes avant d’achever la production d’une œuvre.
La première tâche consiste à tracer le dessin à la craie sur une pièce puis l’artiste remet la pièce à un ouvrier qui l’a découpera.
Une fois la plaque découpée, on doit retirer les écailles; ce qui permet d’ajourer la sculpture et de faire naître les formes.
Puis vient l’étape de la finition avec la mise en place des lignes, ciselures, qui donnent le relief et l’expression à la pièce.
La sculpture adopte sa courbure finale par le martelage de l’artiste.
La pièce est ensuite vernie, avant la dernière étape du séchage.
L’art du métal s’inspire en grande partie du vaudou issu des traditions africaines.
Un captivant décor métallique appartenant au profond terroir culturel d’Haïti alimenté par les croyances vaudou :
- arbres de vie,
- poissons,
- salamandres,
- oiseaux,
- sirènes,
- ombres et lumières,
- divinités et rituels.
Depuis 2009 la commune Croix des Bouquets, en banlieue ouest de Port-au-Prince,
héberge le MUSÉE GEORGES LIAUTAUD .
Dédié à la création artistique contemporaine,
le musée vise à prolonger la splendeur de l’œuvre Liautaud réalisée à partir de bidons recyclés.
Plusieurs artistes haïtiens reconnus se sont démarqués par leurs ouvrages imprégnés de l’esprit Liautaud:
- Serge Jolimeau,
- Gabriel Bien-Aimé ,
- Murat Brierre ,
- Damien Paul ,
- Lionel St-Éloi.
Haiti-Village de Noailles (Croix-des-Bouquets / nord de la capitale) : Visite a l'atelier de l'artiste Serge Jolimeau.
Noailles,
lieu propice à l’innovation artisanale communautaire, offre un potentiel d’échanges exclusifs entre associations d’artisans
haïtiens et d’ailleurs.
L’art du métal illustre indéniablement l’une des expertises d’Haïti:
- l’artisanat.
Les marchés en plein air de St-Martin, Ste-Lucie, Curaçao, Aruba,
les Bahamas recèlent une riche variété de pièces d’artisanat haïtien.
Les créations d’Haïti sont vendues partout dans les Caraïbes et le monde. Écrit par Annik Chalifour(I-express)
Le fer et le charbon coûtent cher :
Georges Liautaud * imagine de récupérer les bidons de fuel hors d’usage, les « dwoums ».
Achetés à l’aéroport voisin, décapés, passés au feu, ils sont aplati et martelé jusqu’à obtenir des plaques de 1,86m x 1,86m et des ronds de 60 cms de diamètre,
sur lesquels les figures sont tracées à la craie avant d’être découpées au burin, puis finement martelées.
* Georges Liautaud
est un sculpteur haïtien d'inspiration vaudou né à la Croix-des -Bouquets , la plus grande commune d'Haiti le 26 janvier 1899
et mort en août 1991.
Comme beaucoup d'artistes haïtiens, il a été découvert en 1953 par DeWitt Peters qui avait remarqué la présence de croix métalliques d'un style particulier dans le cimetière communal.
Encouragé par DeWitt, Liautaud va inaugurer le BOSMETAL une forme d'art basée sur la récupération de bidons de fuel usagés
qu'il soumet à un travail issu de son expérience de forgeron.
Après avoir décapé les bidons, Liautaud découpe dans le métal un dessin de son choix puis le martèle pour lui donner du relief.
Les sujets de ses œuvres sont un mélange d'inspiration vaudou et chrétienne.
Liautaud est souvent considéré comme un primitif moderne ou un naïf.
La sculpture en fer découpé est devenue une véritable tradition à Haïti où le pionnier Liautaud a eu de nombreux disciples,les artistes adeptes de cette tradition sculpturale se sont regroupés dans le village d'artiste de Noailles, à Croix des Bouquets.
En 1989,
Liautaud participe à la mémorable exposition les MAGICIENS de la TERRE .
Les Magiciens de la terre est une exposition présentée en 1989 simultanément au centre Georges-Pompidou et à la grande halle de la Villette du 18 mai au 14 août.
En 2009,
la fondation AfricAméricA, en collaboration avec l'Association des Artistes de Croix des Bouquets et le soutien financier de l'UNESCO, inaugure le MUSÉE GEORGES LIAUTAUD , consacré à la création artistique contemporaine en Haïti.
L'inauguration s'accompagnait d'une exposition en hommage à George Liautaud, regroupant une vingtaine d'artistes du village artistique de Noailles.
Les œuvres de l'artiste sont conservées au Centre d'art Haïti et au musée d'art haïtien de PORT-au-PRINCE
La Couramiaude Sandy Pouget, alias S-Kif :
À partir de pâte à papier, elle crée des sculptures, des objets de décoration, des bijoux en papier mâché.
Son univers personnel est plutôt onirique, voire fantastique, avec par exemple des poissons et autres espèces sous-marines très colorées.
S-Kif artiste sculpteur de papier basé à St Chamond région Auvergne Rhône Alpes, modèle des sculptures qui racontent des histoires d'"Ailleurs" pour amuser et surprendre...
Mais la créatrice propose aussi des sculptures en papier mâché plus contemporaines, lumineuses notamment.
Le papier mâché est un matériau de construction composé de plusieurs bandelettes de PAPIER auxquelles on ajoute parfois des morceaux deTEXTILE pour le rendre plus solide, qui sont assemblées par une colle humide type colle à papiers peints .
Lorsque la colle sèche, l'objet ainsi formé durcit, devient très résistant et garde la forme.
Le carton-pâte
Avantages:
- facile à utiliser ;grande résistance après séchage ;
il suffit d'appliquer du Gesso * pour bien peindre par-dessus.
*Le gesso, terme emprunté en français à l'italien des arts et de la culture picturale, hérité d'un mot latin issu du grec « gypsos », signifiant gypse ou plâtre, est un enduit à base de plâtre et de colle animale, utilisé pour préparer, à partir du Moyen Âge, les panneaux de bois destinés à être peints, notamment à la tempera puis à l'huile.
Inconvénients:
- séchage long (environ 24 heures).
Bref historique :
Une forme de papier mâché a d'abord existé en CHINE, avant que des techniques plus efficaces soient inventées en EUROPE.
Au XVIIe siècle, l'art du papier mâché, ou cartapesta, se développe dans la ville de LECCE* en Italie, dont il devient la spécialité.
*Lecce est une ville italienne ,capitale de la province de même nom dans les Pouilles, dans le sud de l'Italie.
Le britannique Henry Clay obtint en 1772 un brevet pour son papier mâché.
C'est un matériau qui fut très utilisé au cours duXIXe siècle pour fabriquer des:
- plateaux et
- petits meubles laqués ou
- des poupées
avant l'apparition du plastique .
Le papier mâché est traditionnellement utilisé pour réaliser des grosses têtes et figures géantes de Carnaval .
Elle est également un des matériaux traditionnels employés pour les décorations du Dia de Muertos*,
ou Le Jour des morts , est une forme particulière de fête des morts typique de la culture mexicaine actuelle, qui s'observe aussi dans le sud-ouest des États-Unisparmi la communauté hispanique d'origine mexicaine.
Le théoricien de l'art JEAN DUBUFFET expérimente cette matière dans les années 1960 sur des petites sculptures en papier mâché, coloré à l’encre et encollé.
La réalisation d'objets en papier mâché est de nos jours souvent réalisée dans le cadre d'activités ludiques ou artistiques.
De nombreux artistes d'art contemporain ont utilisé le papier mâché pour leur sculptures ;
par exemple KIKI SMITH et JOHN CONNELL .
Kiki Smith, née le 18 janvier 1954 à Nuremberg, est une artiste multidisciplinaire américaine qui s'est
illustrée en gravure, sculpture, dessin, textile, film, installations.
John Connell, né le 25 juin 1940 à Atlanta en Géorgie, mort le 27 septembre 2009 à Mariaville dans le Maine, est un artiste américain d'art contemporain. Il a pratiqué la sculpture, la peinture et le dessin.
Un épi de faîtage, également appelé poinçon, est une pièce ornementale formée d'une base et de plusieurs éléments
(nommés manchons)
enfilés sur une tige métallique placée aux extrémités d'un FAÎTAGE * de toiture,
- soit à la pointe (dans le cas d'un pigeonnier par exemple) ,
- soit aux extrémités de la ligne de faîte.*
Il constitue par exemple la partie supérieure (l'amortissement *) d'un gable* et est le plus souvent un fleuron *
* Le faîte est la ligne de rencontre haute de deux versants d'une toiture.
Le faîtage est l'ouvrage qui permet de joindre ces deux parties. Il doit assurer l'étanchéité de la couverture d'un bâtiment, ainsi que sa solidité.
* En architecture, un amortissement est un élément décoratif placé au sommet d'une élévation pour marquer l'achèvement de l'axe vertical de la composition architecturale.
* Le gable est à l'origine la figure triangulaire formée par les arbalétriers d'une lucarne
* Un fleuron est un ornement isolé, fait généralement d'un motif floral sculpté étagé et stylisé dans tous les styles d'architecture. Il désigne plus particulièrement un motif d'ornementation décorant les sommets dans les monuments de style gothique. Par extension, ce terme peut s'appliquer à des ornements à fonction similaire utilisés en décoration intérieure, en orfèvrerie.
À l'origine, l'épi de faîtage a une nécessité fonctionnelle :
- assurer l'étanchéité de la charpente traditionnelle de la toiture en couvrant et protégeant la partie saillante (l’aiguille)
du poinçon * unique ou des poinçons alors extérieurs des toitures à quatre pans ;
il a pris par la suite une dimension décorative (typiquement lorsque l'épi est placé en avant-corps d'un * pignon de ferme ).
Dans certaines régions françaises, les petits épis se nomment « étocs ».
Il peut être en terre cuite, en céramique, en bois (typique de l'architecture balnéaire du XIXe siècle), en fer forgé, etc.
* En charpente, le poinçon est une pièce principale faisant partie d'une ferme : c'est la pièce centrale verticale reliant l'entrait et les arbalétriers.
* Le pignon désigne la partie supérieure triangulaire ou non du mur d'un bâtiment servant à donner des versants à un toit.
Sa présence en Occident est attestée dès le XIe siècle
(un simple pot en terre retourné est représenté sur des miniatures et la tapisserie de Bayeux *).
La tapisserie de Bayeux, aussi connue sous le nom de « tapisserie de la reine Mathilde », et plus anciennement « Telle du Conquest », pour « toile de la Conquête », est une broderie du XIe siècle inscrite depuis 2007 au registre Mémoire du monde par l'Unesco.
Aux XIIIe et XIVe siècles, on utilise des épis d'abord en terre cuite brute puis les siècles suivants en terre cuite vernissée, en plomb et en faïence émaillée qui apportent la polychromie (couleurs).
D'abord ronds pour offrir moins de prise au vent, ils sont progressivement décorés de motifs floraux, d'animaux ou de masques
(faisant office d'armoiries' du propriétaire de maisons même modestes, excepté les épis en plomb réservés aux nobles jusqu'au XVe siècle) et souvent surmontés de girouettes (privilège royal jusqu'à la Révolution).
Cette technique fait appel à des artisans ornemanistes , potiers, dinandiers *, couvreurs, etc.
*Artisan d'art, le dinandier fabrique des objets utilitaires et décoratifs par martelage à partir d'une feuille de cuivre, d'étain ou de fer-blanc. Il fabrique notamment des casseroles, des fontaines en cuivre comme en Auvergne, ou encore des moules.
La Renaissance leur donne des formes nouvelles, chapiteaux couronnés de vase par exemple ;
de même le XVIIe siècle les traite selon son style en apaisant les thèmes antiquisants de l'époque précédente.
Encore aux XIXe et XXe siècles, on couronne les faîtages d'épis souvent faits de zinc bien que ce type d'ornement subisse une uniformisation (due à sa fabrication industrielle) et un déclin
La production d'épis de faîtage nécessite neuf étapes :
le MOULAGE :
pour réaliser un objet en faïence, il est nécessaire d'avoir une sculpture fabriquée au préalable.
Celle-ci est ensuite moulée dans un plâtre afin de servir de moule.
Plus la forme de l'épi est complexe à réaliser, plus le nombre de moules est important.
Il y a des moules composés de vingt à trente morceaux.
L'innovation est possible mais cela demande de l'expérience de la part du potier ;
L'ESTAMPAGE :
les moules en plâtre doivent être remplis minutieusement avec de la terre.
En effet, le moindre espace vide entre le moule et le plâtre fragiliserait l'épi.
Chaque moule est composé au minimum de deux pièces qui, une fois estampées, sont assemblées ;
LE SÉCHAGE :
l'épi doit ensuite sécher.
Selon le modèle, le temps de séchage peut varier de quelques heures à plusieurs jours ;
LE DÉMOULAGE :
le démoulage n'est possible qu'une fois les objets suffisamment secs ;
LA FINITION :
la forme de l'épi doit être épurée et toutes traces éventuelles de terre, présentes dans le moule, doivent être effacées.
Cela peut durer de quelques minutes à quelques heures ;
L'ENGOBAGE :
cette étape consiste à recouvrir l'objet moulé d'une terre blanche, pour pouvoir, par la suite, l'émailler et lui donner un aspect
permettant d'obtenir des couleurs aussi réalistes que possible ;
(L'engobe est un revêtement mince à base d'argile délayée, appliqué sur une pièce céramique (tesson) pour modifier sa couleur naturelle, pour lui donner un aspect lisse ou pour obtenir une couche de base aux propriétés physico-chimiques spécifiques réagissant avec l'émail.)
LA CUISSON :
elle a lieu toutes les quatre semaines environ.
Elle n'est possible qu'à partir du moment où le four est plein.
Il faut un jour à un jour et demi pour le remplir.
Une fois rempli, le four est mis en route pour 34 heures de cuisson :
- les premières 24 heures, la température monte de 20 °C à l'heure.
- Les 10 heures suivantes, la température monte de 70 °C à l'heure.
- Le four atteint donc une température maximale de 1 180 °C.
- À la fin de la cuisson, les pièces sont maintenues à l'intérieur, le temps de refroidir.
Le four ne doit en aucun cas être ouvert brusquement sous peine de provoquer un choc thermique et la cassure des pièces ;
L'ÉMAILLAGE :
ce travail est réalisé au pinceau et à la louche, parfois au pistolet.
La couleur se révélant seulement après cuisson, il est donc nécessaire de la prévoir lors de la phase de création de la
pièce ;
LA CUISSON des Pièces Émaillées :
l'émail est une poudre de verre qui se vitrifie lors de la cuisson et devient brillante assurant l'étanchéité de la réalisation.
La cuisson des pièces émaillées a lieu une fois par semaine, à une température d'environ 980 °C.
Entrer dans la Poterie du Mesnil de Bavent, c'est entrer dans le monde des potiers tel qu'il existait il y a plusieurs siècles.
C'est un lieu magique propice à la promenade et à la découverte historique .
Les bâtiments de presque deux siècles abritent des artisans dont les méthodes de travail sont toujours les mêmes :
- estampage et
- le tournage.
Tout est fait à la main avec le respect des traditions ancestrales.
Seuls les fours ont changé, ils ne sont plus à bois.
La poterie existait à Bavent déjà au Moyen Age utilisant l'argile riche qui donne cette belle coloration aux pièces en terre cuite.
Les épis de faîtage
En 1842 sous la famille Comptet,
la poterie se modernise les outils et les tuiles évoluent pour recréer les magnifiques ÉPIS de FAÎTAGE dont l'origine remonte aux créations chinoises du 3ème millénaire avant Jésus-Christ.
L'épi de faîtage devient peu à peu l'ornement obligé des manoirs, des maisons de maîtres et de toute demeure prospère dans la région normande,qui traverse une longue période d'opulence.
Au milieu du 19ème siècle ces épis connaissent une grande vogue avec le développement de la Côte Fleurie, de Deauville, d'Houlgate et de Villerville entre autre.
En 1903 la poterie est acquise par l'artiste Aimé Jacquier , à qui l'on doit plusieurs œuvres dont une partie du décor de la basilique Notre Dame des Victoires à Paris.
Sous son influence démarre la fabrication des décors de jardin – notamment les sujets animaliers.
La poterie de Bavent a fourni une grande partie de ces épis en partenariat à la maison Filmont située à Caen.
La famille Kay-Mouat :
2007 : la récompense du label «Entreprise du Patrimoine Vivant»
poterie@poterie-bavent.com
L’épi de faîtage
L’épis de faitage est un couronnement de toiture réalisé en terre cuite émaillée ou non.
Il se compose de trois éléments principaux constitués eux-mêmes d’une ou plusieurs pièces :
1. La tuile faitière à la base
2. L’élément central
3. Le couronnement ou tête d’épis
Ces différents éléments s’emboîtent les uns dans les autres le long d’une tige en fer fixée dans la toiture.
Le procédé de fabrication est resté quasiment le même depuis 1842, même si aujourd’hui la terre est importée de Limoges
Épi de faîtage en zinc entièrement fait main des "Girouettes de Troyes"
LA SOIE
La fabrique lyonnaise :
Un peu d'histoire :
C’est une vieille organisation de type corporatif, née sous l ’Ancien Régime, avec ses nombreux règlements dont les plus
importants sont ceux de 1554, 1667 (Colbert) et 1744, destinés à normaliser et garantir la qualité des tissus de soie, mais aussi à
préserver la main-mise d’une riche bourgeoisie urbaine, sur une population, dont on craint les révoltes.
Cette fabrique,manufacture dispersée, comporte trois éléments :
- Les négociants, ou « marchands-fabricants » (entre 400 et 1000 entrepreneurs) font venir la soie,
la font préparer (moulinage,teinture et ourdissage), ainsi que les dessins des tissus, qu’ils se chargeront d’écouler.
Ils ne « fabriquent » pas, ils donnent ce travail à façon, selon un tarif qu’ils déterminent seuls le plus souvent.
La majeure partie des négociants est installée au pied de la colline de la Croix-Rousse.
- Les chefs d’ateliers ou maîtres-ouvriers
Au nombre d’environ 8000, dont la moitié à la Croix-Rousse, au sommet de l’activité au milieu du 19ème siècle.
Propriétaires dumatériel et parfois de l’atelier, ils travaillent et font travailler leur famille, des apprentis et compagnons, mais
dépendent du “tarif” que leur octroient les négociants, et de la conjoncture économique, variable dans ce domaine de la fabrication
de produits de luxe.
Le maître tisseur s’apparente davantage à un petit patron qu’à un ouvrier.
C’est le maître tisseur qui discute du prix de la façon avec les fabricants.
Lorsqu’ils sont d’accords, le fabricant fournit les fils de chaîne et les fils de trame nécessaires au tissage.
Lorsqu’il s’agit de tissus façonnés, c’est aussi le fabricant qui fournit les cartons.
- Les compagnons ou ouvriers
Au nombre de 40.000, environ, embauchés, souvent logés et nourris par le chef d’atelier et payés eux-aussi aux pièces
(environ la moitié du “tarif”).
Ils ont le plus souvent des conditions de travail et d’existence très rudes.
Les ouvriers en soierie de Lyon se soulèvent en novembre 1831 en prenant pour devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».
La révolte des canuts est devenue légendaire dans le monde
sur un métier à bras Jacquard à la Maison des Canuts
L'atelier municipal de passementerie :
L'atelier municipal de passementerie est l’ancien atelier-appartement de Madame Letourneau
( l’un des derniers véritables ateliers-maison de canuts de la Croix-Rousse à Lyon ).
Soierie Vivante présente les imposants métiers de passementerie,en noyer ouvragé, présents dans l'atelier depuis plus d'un siècle.
Deux métiers sont d'origine (madame Letourneau a notamment réalisé des galons pour l'armée sur ces métiers),
le troisième est un métier qui a réalisé des images tissées.
Fabriqué à la Croix Rousse à la fin du XIXème siècle, il a été utilisé dans la Loire par monsieur Dumas, passementier.
L'atelier comporte également un métier de passementerie exceptionnel, datant des années 1750,
et pouvant réaliser un ruban à l'aide de nombreuses marches.
Une machine à tresses complète la collection de machines.
Mme Letourneau,
une vie sur le métier Madame Letourneau, née Henriette Dunoyer, est née en 1912 dans l'atelier, et est décédée en 2005.
C’est son père Jean-Claude Dunoyer, venu de sa Saône et Loire natale, qui s’installe à la Croix-Rousse passant de rues en rues
et d'ateliers en ateliers pour compléter sa formation de passementier...
Il s'installe le 24 décembre 1909 rue Richan, avec des métiers de passementerie fabriqués dans les années 1880
et qui sont par la suite pourvus de moteurs électriques.
Peu après sa naissance, Henriette perd ses deux frères victimes- comme tant d’autres - de la guerre de 1914.
Elle devra dès 1925 renoncer à la carrière d’institutrice et travailler auprès de ses parents;
cela durera 54 ans, avec des journées de douze heures, debout, à s’affairer autour de ses deux métiers.
Devenue Madame Létourneau, elle rachète l’atelier de la Rue Richan et bénéficie un peu de l’aide de son mari, en retraite à
partir de 1975.
Elle remporte en 1976 le concours de Meilleur Ouvrier de France avec la Médaille d’Or.
Elle travaillait pour des maisons de soierie lyonnaises (en particulier la maison Duviard) et leur fournissait des ornements
d’église ou des galons militaires vendus dans le monde entier (des deux côtés du rideau de fer!), mais les marchés se réduisent et
quand, en 1978, Madame Létourneau prend sa retraite, on ne compte plus que 5 passementiers à la Croix-Rousse
(au lieu de 1500 en 1928).
Elle a tout fait pour préserver son atelier de la destruction en 1993, et mené à bien les démarches pour l’ouvrir au public
avec l’aide de la municipalité.
Ce sont les origines de la création de l’association Soierie Vivante.
La passementerie :
le tissage de galons
La passementerie tient son nom de l'ancien terme de"passements", qui désignait des pièces étroites utilisées pour
l'ornementation des vêtements ou du mobilier (broderies,cordonnets), allant jusqu'à 30 centimètres de large.
Les métiers de passementerie dits "à la zurichoise" peuvent reproduire, sur une même structure, plusieurs petites largeurs.
La production est importante et rapide, elles sont l’objet d’un véritable commerce.
En ce qui concerne cet atelier, les débouchés étaient très vastes (deux-tiers de la production était destinée à l'exportation)
dans trois domaines principaux:
- les galons militaires,
- les ornements religieux et
- l'ameublement.
Sur les métiers présentés dans l'atelier du 21 rue Richan, on tisse côte à côte jusqu'à 18 pièces de tissus étroits.
On part pour chacune d'une chaîne guidée de l'arrière vers l'avant du métier par un jeu de bobines, poulies et peignes, et
d'une trame transversale déposée par une ou plusieurs navettes contenant une canette chargée de fil et animée d'un mouvement de
va-et-vient.
Le croisement des fils et le dessin réalisé sont commandés parune série de cartons perforés, lus par la mécanique Jacquard, qui est placée au-dessus du métier à tisser.
Le carton,réalisé d'après le dessin original, est perforé, ce qui permet par un jeu d'aiguilles et de crochets, de lever une partie des fils de chaîne pour ouvrir un passage au fil de trame.
On peut ainsi faire varier la largeur et les coloris des tissus.
La richesse des tissus est fonction des fils utilisés, souvent des filés d'or et d'argent préparés par l'atelier de guimperie, qui
était voisin au 21 rue Richan.
infos@soierie-vivante.asso.fr
La Maison des Canuts a été créée en 1970 .
http://www.maisondescanuts.com
et a fait évoluer et se modifier la ville de la rive droite de la Saône jusqu'à la Croix-Rousse deux siècles plus tard.
Musée des Tissus, Musées Gadagne, Maison des Canuts, Soierie Vivante.
La soie fut d'abord une découverte chinoise (XVIIe-XIe siècles av. J.-C.).
Elle le restera jusqu'au VIe siècle, époque où des vers à soie et la technique de fabrication furent subtilisés et ramenés en Occident.
L'art de la soie a démarré en France à partir du XIVe siècle, en Provence, mais à la fin du Moyen Âge, la France s'approvisionnait encore principalement en Italie.
C'est Louis XI qui prit la décision en 1466 de produire à grande échelle en France en souhaitant le faire à Lyon aux vues de sa situation proche de l'Italie et de ses foires annuelles, mais ce n'est finalement que sous François 1e que la fabrique lyonnaise se mit en place.
En 1540, Lyon obtient le monopole de l'importation en France des soies « grèges » (brutes).
Dans ces années là 12 000 personnes vivent à Lyon du Tissage.
https://www.museedestissus.fr
https://www.soieriesaintgeorges.com
http://www.soierie-vivante.asso.fr
https://tissagemattelon.wixsite.com/mattelon
http://www.gadagne.musees.lyon.fr
http://www.lasoieriedesaintjean.com
http://www.brochiersoieries.com
http://www.atelierdesoierie.com
Bibliographie :
Bernard TASSINARI : La Soie à Lyon de la Grande Fabrique aux textiles du XXIe siècle - Editions Lyonnaises - 2012
Corinne POIRIEUX : Lieux de la Soie à Lyon et ses environs - Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire - 2012
Jean ETEVENAUX : La Soierie Lyonnaise - Editions La Taillanderie - 2003
Camille de LONGVILLIERS : Les Routes de la Soie, Lyon et la Vallée du Rhône - Ed. Ouest-France - 2013
Michel LAFERRERE : Lyon, ville industrielle - Presses Universitaires de France - 1960
<
l’artiste hongroise Tunde Csuhaj
entretient l’artisanat ancestral de la décoration des œufs de Pâques en Europe.
Comme l’Ukraine et la Roumanie, la Hongrie est riche d’une longue tradition dans ce domaine et
Mme Csuhaj, ( née en 1954) y travaille tout au long de l’année, dans un atelier de Szekszard, à 150 kilomètres au sud de Budapest.
«Après 30 ans d’amour, nous nous connaissons très bien maintenant, l’œuf et moi»,
ironise l’énergique artiste en faisant visiter les lieux à l’AFP.
«Si je fais une erreur et que l’œuf se casse, c’est aussi douloureux pour moi que pour lui»,
dit-elle à moitié sérieusement.
Cette Hongroise a commencé par peindre selon la tradition Sarkoz, née dans une région voisine,
mais elle a rapidement développé son propre style en gravant et en sculptant ses coquilles à l’aide d’une mini perceuse manuelle.
Faisan, poule, émeu et même autruche... toute volaille petite ou immense fournit sa délicate matière première.
Mais les œufs de l’oie, selon elle, restent «les plus appropriés, car ils ont :
- une large surface,
- une coquille solide et
- sont blancs, ce qui est important pour la coloration et le dessin des détails miniatures».
Après avoir vidé un œuf de son contenu par de minuscules trous creusés à l’épingle,
cette dernière le nettoie puis le sèche, avant d’y tracer des motifs au crayon fin.
Puis à l’aide d’un petit stylo-plume,
elle les peint délicatement à la cire chaude, une méthode appelée «batik».
La coquille est plongée dans une solution chimique qui dissout les parties non recouvertes de cire.
La cire est ensuite retirée à l’aide d’une brosse à dents, sous un robinet d’eau tiède, ne laissant plus que le colorant.
Pour créer l’effet de dentelle, les trous sont percés au dernier moment.
Dans l’atelier modeste sont exposés tels des bijoux sur leurs présentoirs rotatifs ces œuvres spectaculairement décorés de scènes de contes de fées et de légendes, d’animaux, de symboles religieux et de figures géométriques complexes.
«Tous mes motifs sont différents», s’enorgueillit Tunde Csuhaj qui a personnellement un faible pour ceux évoquant
«le retour du printemps»
et garde bon œil, derrière de grosses lunettes.
Sans surprise, ce niveau de détail exige des jours d’effort et il est impossible de terminer plus
d’une centaine de productions par an.
Depuis les années 1990, l’artiste participe régulièrement à des expositions en Europe occidentale et ses œuvres s’arrachent auprès des collectionneurs, qui apprécient son style unique.
«Je ne les signe pas, tout le monde sait qui les fait», balaie-t-elle ironiquement.
Bien qu’elle n’ait pas pu voyager cette année en raison des restrictions imposées par la pandémie de COVID-19, les commandes des clients la maintiennent occupée.
«Un pompier m’a récemment demandé de peindre un camion de pompiers sur un œuf, je fais ce qui est spécial pour les gens», dit-elle.
Rigolo et assez facile à réaliser par les enfants, avec des matériaux simples, un bricolage parfait pour Pâques !
Il faut :
du carton
du papier jaune
des ciseaux
un crayon
de la colle
des feutres
du scotch
un bâton
Dessinez un ovale pour faire un oeuf et
fissurez-le :
Découpez l'ovale et reportez sa forme pour découper un deuxième oeuf non fissuré cette fois !
Découpez le morceau de coquille d'oeuf fissuré.
Découpez un morceau de papier jaune comme sur le dessin,
découpez également deux petites ailes.
Dessinez le visage du poussin.
Collez les ailes sur le poussin et le haut de la coquille sur sa tête.
Puis scotchez un bâtonnet en bois en bas du poussin.
Posez le poussin sur l'oeuf et découpez 4 petits rectangles de carton que vous collerez de chaque côté (2 superposés par côté).
Utilisez des pinces à linge pour maintenir la fixation le temps du séchage de la colle.
(Vous n'êtes pas obligé de mettre le poussin dedans.
Sur la photo il est à l'envers d'ailleurs, le poussin devrait être de dos pour que le haut de la coquille
se pose sur le reste de l'oeuf fissuré).
Il ne reste plus qu'à décorer votre oeuf aux couleurs de Pâques !
Et voilà le résultat !