Forêt silencieuse, aimable solitude, Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré ! Dans vos sombres détours, en rêvant égaré, J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude ! Prestiges de mon cœur ! je crois voir s’exhaler Des arbres, des gazons une douce tristesse : Cette onde que j’entends murmure avec mollesse, Et dans le fond des bois semble encor m’appeler. Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière Ici, loin des humains !… Au bruit de ces ruisseaux, Sur un tapis de fleurs, sur l’herbe printanière, Qu’ignoré je sommeille à l’ombre des ormeaux ! Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ; Ces genêts, ornements d’un sauvage réduit, Ce chèvrefeuille atteint d’un vent léger qui fuit, Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles. Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts ! A quel amant jamais serez-vous aussi chères ? D’autres vous rediront des amours étrangères ; Moi de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.
François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature
Il était une fois une jeune fille très belle qui s'appelait Hina. Toutes les fées du ciel s'étaient penchées sur son berceau et l'avaient dotée de toutes les qualités : la grâce, la beauté, l'intelligence, la gentillesse. Jamais l'île de Raiatea n'avait connu de reine qui rassemblât autant de qualités.
A vingt ans, son cœur n'était pas encore pris, malgré la cour assidue que lui faisaient de nombreux prétendants. Un jour vint pourtant où Hina rencontra le jeune homme qui fit battre son cœur. Elle se fiança sans attendre et annonça la date prochaine de son mariage.
En gage d'amour, le fiancé, très épris, lui offrit le cadeau le plus extraordinaire qui n'avait d'égal que les sentiments très purs qu'il lui portait. En découvrant son présent, Hina fut émerveillée.
Ni tout l'or de son palais, ni les diamants de sa couronne, ni la splendeur de ses maisons, n'égalaient une telle merveille. De toute la Polynésie, nul pêcheur n'avait jamais imaginé que des perles d'une telle taille, d'une telle perfection pussent exister. Noires, elles étincelaient de mille éclats au cou de la reine, qui jura ne jamais plus se séparer de ce collier que tout l'or du monde n'aurait pu lui arracher.
Bien qu'elle en mourût d'envie, Hina, en accord avec son fiancé, décida cependant de ne porter ce collier qu'à partir du jour où leur mariage serait célébré. En attendant, ce collier inestimable serait gardé par des hommes en armes, qui le veilleraient jour et nuit.
Un jour, alors que Hina donnait audience à ses sujets, elle refusa la requête d'un homme, comme cela arrivait lorsque la demande ne lui paraissait pas justifiée. Or, cet homme n'était autre que Hiro, le roi des voleurs.
Après avoir été un prétendant éconduit de la jeune reine, Hiro subissait ici un second affront, qu'il ne pût supporter. Se sentant humilié, sa jalousie se transforma rapidement en haine, et Hiro résolut de se venger en s'attaquant à ce que la reine avait de plus cher : son collier de perles. Maître en matière de vols, après avoir déjoué tous les pièges et trompé la surveillance des gardes armés, il parvint par mille ruses à s'emparer du précieux bijou.
Tenant sa vengeance en main, et avant même que l'alerte ne fût donnée, Hiro gagnait déjà l'île voisine de Huahine, en pirogue.
Sur Raiatea, dès que le vol fut découvert et annoncé à la reine, Hina s'effondra, terrassée par une tristesse infinie. Avec le vol de son collier, c'est une partie de son cœur qu'on venait de lui prendre… et le voleur le savait !
Aussitôt, elle devina qui se cachait derrière ce méfait. Il n'y avait sur terre qu'une seule personne aussi audacieuse et capable de braver la surveillance de la garde royale. C'était bien sûr le terrible Hiro, le roi des voleurs. Sans plus tarder, Hina prit les recherches en mains et décida de lancer aux trousses du malfaiteur le plus impressionnant de ses molosses, une bête dont la force et le flair extraordinaires n'avaient d'égal que son imposante stature.
Immédiatement, le superbe animal se dirigea vers le bord de l'eau, pointant déjà le museau en direction de Huahine.
Sur cette île, Hiro se croyait à l'abri. Dès son arrivée, il avait dissimulé son prestigieux butin sous une pierre d'un poids impressionnant. « A cet endroit, pensa-t-il, nul ne saura jamais débusquer mon butin. Il n'existe personne sur terre qui soit aussi malin que Hiro, le roi des voleurs ! » Mais déjà s'approchait des rives de Huahine le molosse de la reine… La truffe grosse comme une noix de coco au vent, son travail apporta très rapidement ses fruits. Fuyant dans la montagne où se tenait son repère, Hiro était loin de se douter d'une conclusion aussi rapide…
Le molosse s'arrêta à l'endroit même où Hiro avait dissimulé le précieux collier et, comme pour marquer le lieu précis où se cachait le trésor, il posa sa lourde patte sur la pierre. Une fois la pierre soulevée, Hina reprit son collier et épousa, comme il se doit, son fiancé bien aimé…
Depuis ce jour, on peut voir, sur l'île de Huahine, l'empreinte d'une patte d'un animal de taille impressionnante gravée dans cette roche bienconnue.
Petit poème sur : L'orage Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche, Lorsque soudain l’orage accourt en avalanche Et lacère le front ramu du vieux verger. Tu fuis craintive et preste et descends de l’échelle Et t’abrites sous l’appentis dont le mur clair Devient livide et blanc aux lueurs de l’éclair Et dont sonne le toit sous la pluie et la grêle. Mais voici tout le ciel redevenu vermeil. Alors, dans l’herbe en fleur qui de nouveau t’accueille, Tu t’avances et tends, pour qu’il rie au soleil, Le fruit mouillé que tu cueillis, parmi les feuilles.
Après l’hiver N’attendez pas de moi que je vais vous donner Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ; La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière, Dans les champs, dans les bois, est partout la première. Je suis par le printemps vaguement attendri. Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ; Je sens devant l’enfance et devant le zéphire Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ; Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs. Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs. Accourez, la forêt chante, l’azur se dore, Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore. Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous, Venez, je veux aimer, être juste, être doux, Croire, remercier confusément les choses, Vivre sans reprocher les épines aux roses, Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu. Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu ! On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre, Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ; On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ; On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux Et de voir, sous l’abri des branches printanières, Ces messieurs faire avec ces dames des manières.
Les mots d’amour sont des mots de vie. Ils vivent à l’intérieur ! Ils sont dans nos mémoires comme des histoires anciennes. Ils sont des mots de bonheur ! Les mots d’amour sont comme l’hirondelle, Fragile et fidèle. Ils brûlent comme une flamme, Jusque dans la profondeur de l’âme. Les mots d’amour sont comme une fleur, Ils me charment comme la douceur d’un parfum, Comme une nuit étoilée. Ils ouvrent mon cœur à la douceur et à la beauté… N’ayons pas peur de donner des mots d’amour à ceux qu’on aime…
Je Suis Femme ... avec mes armes, avec mes larmes, avec mon âme.
Je suis femme, Animée de flammes, Le feu me damne, A perdre mon âme.
Je suis émotion, Quand de tendres frissons Vibrent à l’unisson Plus que de raison.
Je suis passion Prête à l’explosion, D’une déraison Laissée à l’abandon.
Je suis désir Ivre d’élixir, Quand votre plaisir Rejoint mes soupirs. Je suis douceur Voile de pudeur, Quand votre tiédeur Miele ma liqueur. Je suis tendresse quand d’un geste ma main caresse votre délicatesse ! (Auteur inconnu)
- TOI ... Qui t'éloignes de plus en plus Dans le silence et dans le noir Tu deviens ta propre inconnue Il y a des trous dans ta mémoire Je me sens seule et perdue Tu ne me reconnais plus Je ne fais plus partie de ton histoire - TOI ... Que j'ai connue jadis En des temps plus heureux Ton regard n'était jamais triste Mais aujourd'hui C'est la mort dans tes yeux Comment peuvent passer dans l'oubli Ceux à qui on a donné la vie - TOI ... Qui ne me reconnais plus Souviens-toi pourtant Tu m'as déjà prise dans tes bras Et je t'ai appelée maman Je voudrais revoir ton sourire comme avant Mais on a volé nos plus beaux souvenirs Depuis tout est devenu néant - TOI ... À qui j'aurais eu tant de choses à dire Avant qu'on ne tourne tristement la page Quand je te vois souffrir J'ai tellement mal Il n'y a que des ombres sur ton visage On a volé les souvenirs de ma plus belle image On a pris ta vie pour la mettre en cage - TOI ... Qui connaissais tant de gens Te voilà désormais seule Mais déjà ta vie En a fait le deuil Petite femme si fragile Prisonnière d'une maladie Qui cruellement te plonge dans l'oubli - TOI ... Qui semble si seule ce soir Tu n'as plus de larmes pour pleurer Tes souvenirs se sont effacés Je ne vois que les silences dans ta mémoire Même ton regard m'est devenu étranger Je voudrais tuer cette maladie Qui tient ta vie en sursis - TOI ... Que je rêve de prendre dans mes bras Depuis si longtemps déjà Ce soir, je te fais un cadeau Pour la première fois Je laisse tomber les virgules et les mots Et je te rejoints dans ton monde à toi Je ferme tendrement les yeux Et de tout mon coeur je fais le voeu Qu'un jour dans l'au-delà Peut-être tu me reconnaîtras ?!!
(J'ai écrit ce texte avec tout mon coeur Je comprends ta douleur Face à cette terrible maladie Qui plonge ceux qu'on aime dans l'oubli ... La Maladie D'ALZHEIMER)
LA FEMME A la femme, le ciel a presque tout donné Même un plus grand cœur pour aimer On débute notre vie dans ses bras Et l’on souhaite la terminer comme ça
Oui, c’est plein d’amour une femme Même si parfois, trop plein de larmes Ses qualités on pourrait les multiplier Et dire que son amour est désintéressé
Sa beauté n’est pas dans sa façon de s’habiller Mais dans ses yeux, qui sont la porte d’entrée Si le ciel lui a donné toute cette beauté Il voulait qu’elle soit toujours belle à regarder
Du premier coup, il l’avait si bien dessinée Qu’il avait décidé de ne plus jamais y toucher Toutes les femmes que je connais sont belles Elles aiment tout, sauf qu’on ne veuille pas d’elles
Elles nous charment toujours avec leur sourire Si bien que loin d’elles on ne veuille plus partir On en a créé au moins une pour chacun de nous Ceux qui n’en veulent pas c’est tant mieux pour nous
On aime une femme, et souvent toute notre vie C’est une femme aussi, qui nous avait donné la vie
François-René de Chateaubriand
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !
Prestiges de mon cœur ! je crois voir s’exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j’entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m’appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !… Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l’herbe printanière,
Qu’ignoré je sommeille à l’ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d’un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d’un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D’autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.
François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature
Il était une fois une jeune fille très belle qui s'appelait Hina.
Toutes les fées du ciel s'étaient penchées sur son berceau et l'avaient
dotée de toutes les qualités : la grâce, la beauté, l'intelligence, la
gentillesse. Jamais l'île de Raiatea n'avait connu de reine qui
rassemblât autant de qualités.
A vingt ans, son cœur n'était pas encore pris, malgré la cour assidue que
lui faisaient de nombreux prétendants. Un jour vint pourtant où Hina
rencontra le jeune homme qui fit battre son cœur. Elle se fiança sans
attendre et annonça la date prochaine de son mariage.
En gage d'amour, le fiancé,
très épris, lui offrit le cadeau le plus extraordinaire qui n'avait
d'égal que les sentiments très purs qu'il lui portait. En découvrant son
présent, Hina fut émerveillée.
Ni tout l'or de son palais, ni les diamants de sa couronne, ni la splendeur
de ses maisons, n'égalaient une telle merveille. De toute la Polynésie,
nul pêcheur n'avait jamais imaginé que des perles d'une telle taille,
d'une telle perfection pussent exister. Noires, elles étincelaient de
mille éclats au cou de la reine, qui jura ne jamais plus se séparer de
ce collier que tout l'or du monde n'aurait pu lui arracher.
Bien qu'elle en mourût d'envie, Hina, en accord avec son fiancé, décida
cependant de ne porter ce collier qu'à partir du jour où leur mariage
serait célébré. En attendant, ce collier inestimable serait gardé par
des hommes en armes, qui le veilleraient jour et nuit.
Un jour, alors que Hina donnait audience à ses sujets, elle refusa la
requête d'un homme, comme cela arrivait lorsque la demande ne lui
paraissait pas justifiée. Or, cet homme n'était autre que Hiro, le roi
des voleurs.
Après avoir été un prétendant éconduit de la jeune reine, Hiro subissait ici
un second affront, qu'il ne pût supporter. Se sentant humilié, sa
jalousie se transforma rapidement en haine, et Hiro résolut de se venger
en s'attaquant à ce que la reine avait de plus cher : son collier de
perles. Maître en matière de vols, après avoir déjoué tous les pièges et
trompé la surveillance des gardes armés, il parvint par mille ruses à
s'emparer du précieux bijou.
Tenant sa vengeance en main, et avant même que l'alerte ne fût donnée, Hiro
gagnait déjà l'île voisine de Huahine, en pirogue.
Sur Raiatea, dès que le vol fut découvert et annoncé à la reine, Hina
s'effondra, terrassée par une tristesse infinie. Avec le vol de son
collier, c'est une partie de son cœur qu'on venait de lui prendre… et le
voleur le savait !
Aussitôt, elle devina qui se cachait derrière ce méfait. Il n'y avait sur terre
qu'une seule personne aussi audacieuse et capable de braver la
surveillance de la garde royale. C'était bien sûr le terrible Hiro, le
roi des voleurs. Sans plus tarder, Hina prit les recherches en mains et
décida de lancer aux trousses du malfaiteur le plus impressionnant de
ses molosses, une bête dont la force et le flair extraordinaires
n'avaient d'égal que son imposante stature.
Immédiatement, le superbe animal se dirigea vers le bord de l'eau, pointant déjà le
museau en direction de Huahine.
Sur cette île, Hiro se croyait à l'abri. Dès son arrivée, il avait
dissimulé son prestigieux butin sous une pierre d'un poids
impressionnant. « A cet endroit, pensa-t-il, nul ne saura jamais
débusquer mon butin. Il n'existe personne sur terre qui soit aussi malin
que Hiro, le roi des voleurs ! » Mais déjà s'approchait des rives de
Huahine le molosse de la reine… La truffe grosse comme une noix de coco
au vent, son travail apporta très rapidement ses fruits. Fuyant dans la
montagne où se tenait son repère, Hiro était loin de se douter d'une
conclusion aussi rapide…
Le molosse s'arrêta à l'endroit même où Hiro
avait dissimulé le précieux collier et, comme pour marquer le lieu
précis où se cachait le trésor, il posa sa lourde patte sur la pierre.
Une fois la pierre soulevée, Hina reprit son collier et épousa, comme il
se doit, son fiancé bien aimé…
Depuis ce jour, on peut voir, sur l'île de Huahine, l'empreinte d'une patte
d'un animal de taille impressionnante gravée dans cette roche bienconnue.
L'orage
Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger
Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche,
Lorsque soudain l’orage accourt en avalanche
Et lacère le front ramu du vieux verger.
Tu fuis craintive et preste et descends de l’échelle
Et t’abrites sous l’appentis dont le mur clair
Devient livide et blanc aux lueurs de l’éclair
Et dont sonne le toit sous la pluie et la grêle.
Mais voici tout le ciel redevenu vermeil.
Alors, dans l’herbe en fleur qui de nouveau t’accueille,
Tu t’avances et tends, pour qu’il rie au soleil,
Le fruit mouillé que tu cueillis, parmi les feuilles.
Claude Monet:
En dehors du vent
Il n'y a plus ni ciel ni terre
La cloche se tait
Claude Monet
Les nymphéas éclatent
Reflets changeants
Une grenouille plonge
Ricochets sur l'eau
Un enfant joue
Regard de l'ami
Caresse de brise
Musique intérieure
Cacher mon amour
Ne laisser que le bruit des flots
Sanglots étouffés
Le jour s'achève
Horizon flamboyant
La paix s'installe
@copyright Marie-Hélène
Après l’hiver
N’attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
Je sens devant l’enfance et devant le zéphire
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.
Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières.
26 juin 1878 Victor Hugo
Les mots d’amour sont des mots de vie.
Ils vivent à l’intérieur !
Ils sont dans nos mémoires comme des histoires anciennes.
Ils sont des mots de bonheur !
Les mots d’amour sont comme l’hirondelle,
Fragile et fidèle.
Ils brûlent comme une flamme,
Jusque dans la profondeur de l’âme.
Les mots d’amour sont comme une fleur,
Ils me charment comme la douceur d’un parfum,
Comme une nuit étoilée.
Ils ouvrent mon cœur à la douceur et à la beauté…
N’ayons pas peur de donner des mots d’amour à ceux qu’on aime…
©Copyright Lise Gingras
Je Suis Femme ...
avec mes armes,
avec mes larmes,
avec mon âme.
Je suis femme,
Animée de flammes,
Le feu me damne,
A perdre mon âme.
Je suis émotion,
Quand de tendres frissons
Vibrent à l’unisson
Plus que de raison.
Je suis passion
Prête à l’explosion,
D’une déraison
Laissée à l’abandon.
Je suis désir
Ivre d’élixir,
Quand votre plaisir
Rejoint mes soupirs.
Je suis douceur
Voile de pudeur,
Quand votre tiédeur
Miele ma liqueur.
Je suis tendresse
quand d’un geste
ma main caresse
votre délicatesse !
(Auteur inconnu)
La brume translucide
efface les lointains
où l’horizon s’est noyé
dans la mer disparue
comme si toutes ses écumes
s’étaient dispersées
au travers le paysage
en brouillamini
où les hordes d’arbres
en désordre se fondent
apparaissent disparaissent
en silence pernicieux
d’où surgit parfois
le crissement des roseaux
dansant sur la rive
d’une becque invisible
(Malices)
05/03/2018
Dans le Silence de ta Mémoire !
- TOI ...
Qui t'éloignes de plus en plus
Dans le silence et dans le noir
Tu deviens ta propre inconnue
Il y a des trous dans ta mémoire
Je me sens seule et perdue
Tu ne me reconnais plus
Je ne fais plus partie de ton histoire
- TOI ...
Que j'ai connue jadis
En des temps plus heureux
Ton regard n'était jamais triste
Mais aujourd'hui
C'est la mort dans tes yeux
Comment peuvent passer dans l'oubli
Ceux à qui on a donné la vie
- TOI ...
Qui ne me reconnais plus
Souviens-toi pourtant
Tu m'as déjà prise dans tes bras
Et je t'ai appelée maman
Je voudrais revoir ton sourire comme avant
Mais on a volé nos plus beaux souvenirs
Depuis tout est devenu néant
- TOI ...
À qui j'aurais eu tant de choses à dire
Avant qu'on ne tourne tristement la page
Quand je te vois souffrir
J'ai tellement mal
Il n'y a que des ombres sur ton visage
On a volé les souvenirs de ma plus belle image
On a pris ta vie pour la mettre en cage
- TOI ...
Qui connaissais tant de gens
Te voilà désormais seule
Mais déjà ta vie
En a fait le deuil
Petite femme si fragile
Prisonnière d'une maladie
Qui cruellement te plonge dans l'oubli
- TOI ...
Qui semble si seule ce soir
Tu n'as plus de larmes pour pleurer
Tes souvenirs se sont effacés
Je ne vois que les silences dans ta mémoire
Même ton regard m'est devenu étranger
Je voudrais tuer cette maladie
Qui tient ta vie en sursis
- TOI ...
Que je rêve de prendre dans mes bras
Depuis si longtemps déjà
Ce soir, je te fais un cadeau
Pour la première fois
Je laisse tomber les virgules et les mots
Et je te rejoints dans ton monde à toi
Je ferme tendrement les yeux
Et de tout mon coeur je fais le voeu
Qu'un jour dans l'au-delà
Peut-être tu me reconnaîtras ?!!
(J'ai écrit ce texte avec tout mon coeur
Je comprends ta douleur
Face à cette terrible maladie
Qui plonge ceux qu'on aime dans l'oubli ...
La Maladie D'ALZHEIMER)
A la femme, le ciel a presque tout donné
Même un plus grand cœur pour aimer
On débute notre vie dans ses bras
Et l’on souhaite la terminer comme ça
Oui, c’est plein d’amour une femme
Même si parfois, trop plein de larmes
Ses qualités on pourrait les multiplier
Et dire que son amour est désintéressé
Sa beauté n’est pas dans sa façon de s’habiller
Mais dans ses yeux, qui sont la porte d’entrée
Si le ciel lui a donné toute cette beauté
Il voulait qu’elle soit toujours belle à regarder
Du premier coup, il l’avait si bien dessinée
Qu’il avait décidé de ne plus jamais y toucher
Toutes les femmes que je connais sont belles
Elles aiment tout, sauf qu’on ne veuille pas d’elles
Elles nous charment toujours avec leur sourire
Si bien que loin d’elles on ne veuille plus partir
On en a créé au moins une pour chacun de nous
Ceux qui n’en veulent pas c’est tant mieux pour nous
On aime une femme, et souvent toute notre vie
C’est une femme aussi, qui nous avait donné la vie