“ Quand je l'ai rencontrée pour la première fois, j'ai ressenti, en la voyant, une étrange sensation.
Ce ne fut point de l'étonnement, ni de l'admiration, ce ne fut point ce qu'on appelle le coup de foudre, mais un sentiment de bien-être délicieux, comme si on m'eût plongé dans un bain tiède.
Ses gestes me séduisaient, sa voix me ravissait, toute sa personne me faisait un plaisir infini à regarder. Il me semblait aussi que je la connaissais depuis longtemps, que je l’avais vue déjà.
Elle portait en elle quelque chose de mon esprit.
Elle m'apparaissait comme une réponse à un appel jeté par mon âme, à cet appel vague et continu que nous poussons vers l'espérance durant tout le cours de notre vie. ”
Les superbes rochers de quartz blanc de Pyraume s'entassent au sommet d'un coteau assez élevé, dominant le bourg de Moulins (Deux-Sèvres). Le massif principal se trouve cependant sur le territoire de la Chapelle-Largeau, près d'un moulin à vent, au milieu d'une lande argileuse couverte de bruyères, de genêts, d'ajoncs et de buissons de houx. Du haut des rochers, la vue s'étend sur les bois et le château de la Blandinière, sur Châtillon-sur-Sèvre et les localités avoisinantes. Dans les légendes populaires, les rochers ou « chirons » de Pyraume servent de refuge à toute la gent diabolique de la contrée : loups-garous, lutins, farfadets. Le Loup-Garou, par Maurice Sand Les enfants se montrent avec effroi la cheminée du diable,sa table,son fauteuil et son lit gigantesque. Malheur aux imprudents qui osent regarder par les fissures et sonder les mystères de l'antre infernal ! Afin d'en chasser le démon, femmes et jeunes filles de Moulins organisèrent jadis une procession « sans parler », procédé infaillible, paraît-il, s'il était réalisable. La première femme qui arriva à Pyraume crut voir la silhouette du diable. Prise de frayeur, elle s'écria : « Le voilà ! le voilà ! » Aussitôt elle fut saisie, emportée, et jamais plus on ne la revit. On voit encore, près des rochers de Pyraume, la fontaine des farfadets. Ces vilains petits bonshommes étaient des maraudeurs incorrigibles et de francs polissons. A la nuit tombante, ils montaient souvent sur la maison voisine de Nérette, dont la toiture se trouve presque au niveau du sol. Perchés sur le tuyau de la cheminée, ils laissaient tomber dans la poêle des flocons de suie et autres incongruités. Ils se plaisaient à taquiner la fermière, à lui voler ses pommes. En son absence, ils s'installaient au coin du foyer, sur les sièges les plus bas, qu'ils ne quittaient jamais sans les avoir souillés. Fatiguée de leur sans-gêne et de leurs déprédations, la fermière rangea un jour, tout autour de la cheminée, des trépieds chauffés à blanc, des « marmottes (chaufferettes en terre cuite) pleines de braise, recouvertes de barreaux de fer rougis au feu. Les farfadets, sans défiance, s'assirent sur les sièges mis à leur portée, mais ils se redressèrent bien vite, hurlant de douleur, et criant dans leur fuite : « C... brûlé !c... brûlé ! » On raconte également que les farfadets gardent un trésor caché sous un énorme bloc, qui se soulève à minuit sonnant, la veille de Noël. A ce moment, l'or est offert aux libres convoitises de ceux qui consentent à céder « leur part de paradis ». Un poète local, Célestin Normandin, a consacré aux farfadets de Pyraume les vers suivants :
Dans les Avents, par les nuits sombres, À Pyraume on entend souvent Des cris plaintifs ; l'on voit des ombres Errer lorsque mugit le vent. Puis, quand vient l'heure solennelle, Pendant la messe de minuit, Un farfadet fait sentinelle Et disparaît quand le jour luit. Il garde, nous dit la légende, De l'or dans ce maigre pâtis, Et cet or, il faut qu'il le vende Pour quelques « parts de Paradis ».
Au cours d'une promenade à deux, Le romantisme au bout du chemin , Un banc... où l'on s'assoit en amoureux ! Il est témoin, de confidences et de secrets, De passion, d'amour et de baisers volés ! Il est aussi l'ami des âmes solitaires Qui, sur son assise, trouvent un repos salutaire ! La douce grand-mère, aussi, s'y assoit Bercée de souvenirs, elle y somnole parfois ! Moi, je m'y arrête pour lire et rêver, Et admirer avec bonheur, la nature s'enjoliver !
Tu veux fabriquer un collier ? Voilà comment procéder. Lève-toi de bon matin, promène toi dans la forêt ... Tu découvriras des perles de rosée accrochées sur les fougères. Cueilles en délicatement une bonne poignée et range-les dans une petite boite. Prends un cheveu d'or pour les assembler, fais un tout petit nœud; serré délicatement, pour ne pas les faire tomber. .. le tour est joué; tu auras un joli collier aussi souple que celui d'une fée et qui ne ressemblera à aucun autre.
France de ton malheur tu es cause en partie, Je t'en ai, par mes vers, mille fois avertie. Tu es marâtre aux tiens, et mère aux étrangers. Qui se moquent de toi quand tu es au danger. Car la plus grande part des étrangers obtiennent Les biens, qui à tes fils, justement appartiennent.
Ma mammie d'amour Tu es et seras toujours, enfoui au plus profond de mon coeur, Mon plus beau trésor
Mais aujourd'hui j'ai la douce envie De partager avec mes ami(e)s Ce que tu représentais dans ma vie
Tu étais la douceur, la gentillesse Ma "dealeuse" de câlins tendresse J'aimais ton écoute, ta contagieuse gaieté, Ton indéfectible complicité
Tu avais l'art de tout donner Celui de pardonner Mes bêtises d'enfants Ou comme tu disais de "petite chenapan"
S'il y avait une école des mammies Tu serais première toutes catégories Si j'avais croisé le chemin d'un génie Et qu'il m'ait proposé de t'échanger Contre une tonne de jouets C'est toi que j'aurai choisi sans hésiter Puisque tu es une mammie formidable A jamais irremplaçable
Si je parle de toi à l'imparfait C'est que tu as commis le pire des méfaits Celui d'être partie, Dans le plus beau des Paradis Me laissant toute de tristesse emplie
Je suis allée ce matin Cueillir dans mon jardin Roses et jasmin Dont j'ai fait le bouquet le plus gros Pour le déposer auprès de ta photo Afin que de là-haut Tu puisses voir que bien que passent les jours Tu restes ma mammie d'amour
“ Quand je l'ai rencontrée pour la première fois, j'ai ressenti,
en la voyant, une étrange sensation.
Ce ne fut point de l'étonnement, ni de l'admiration,
ce ne fut point ce qu'on appelle le coup de foudre,
mais un sentiment de bien-être délicieux,
comme si on m'eût plongé dans un bain tiède.
Ses gestes me séduisaient, sa voix me ravissait,
toute sa personne me faisait un plaisir infini à regarder.
Il me semblait aussi que je la connaissais depuis longtemps,
que je l’avais vue déjà.
Elle portait en elle quelque chose de mon esprit.
Elle m'apparaissait comme une réponse
à un appel jeté par mon âme,
à cet appel vague et continu que nous poussons
vers l'espérance durant tout le cours de notre vie. ”
Guy de Maupassant
Les superbes rochers de quartz blanc de Pyraume s'entassent au sommet d'un coteau assez élevé, dominant le bourg de Moulins (Deux-Sèvres). Le massif principal se trouve cependant sur le territoire de la Chapelle-Largeau, près d'un moulin à vent, au milieu d'une lande argileuse couverte de bruyères, de genêts, d'ajoncs et de buissons de houx. Du haut des rochers, la vue s'étend sur les bois et le château de la Blandinière, sur Châtillon-sur-Sèvre et les localités avoisinantes.
Dans les légendes populaires, les rochers ou « chirons » de Pyraume servent de refuge à toute la gent diabolique de la contrée : loups-garous, lutins, farfadets.
Le Loup-Garou, par Maurice Sand
Les enfants se montrent avec effroi la cheminée du diable,sa table,son fauteuil et son lit gigantesque. Malheur aux imprudents qui osent regarder par les fissures et sonder les mystères de l'antre infernal ! Afin d'en chasser le démon, femmes et jeunes filles de Moulins organisèrent jadis une procession « sans parler », procédé infaillible, paraît-il, s'il était réalisable. La première femme qui arriva à Pyraume crut voir la silhouette du diable. Prise de frayeur, elle s'écria : « Le voilà ! le voilà ! » Aussitôt elle fut saisie, emportée, et jamais plus on ne la revit.
On voit encore, près des rochers de Pyraume, la fontaine des farfadets.
Ces vilains petits bonshommes étaient des maraudeurs incorrigibles et de francs polissons. A la nuit tombante, ils montaient souvent sur la maison voisine de Nérette, dont la toiture se trouve presque au niveau du sol. Perchés sur le tuyau de la cheminée, ils laissaient tomber dans la poêle des flocons de suie et autres incongruités. Ils se plaisaient à taquiner la fermière, à lui voler ses pommes. En son absence, ils s'installaient au coin du foyer, sur les sièges les plus bas, qu'ils ne quittaient jamais sans les avoir souillés.
Fatiguée de leur sans-gêne et de leurs déprédations, la fermière rangea un jour, tout autour de la cheminée, des trépieds chauffés à blanc, des « marmottes (chaufferettes en terre cuite) pleines de braise, recouvertes de barreaux de fer rougis au feu. Les farfadets, sans défiance, s'assirent sur les sièges mis à leur portée, mais ils se redressèrent bien vite, hurlant de douleur, et criant dans leur fuite : « C... brûlé !c... brûlé ! »
On raconte également que les farfadets gardent un trésor caché sous un énorme bloc, qui se soulève à minuit sonnant, la veille de Noël. A ce moment, l'or est offert aux libres convoitises de ceux qui consentent à céder « leur part de paradis ». Un poète local, Célestin Normandin, a consacré aux farfadets de Pyraume les vers suivants :
Dans les Avents, par les nuits sombres,
À Pyraume on entend souvent
Des cris plaintifs ; l'on voit des ombres
Errer lorsque mugit le vent.
Puis, quand vient l'heure solennelle,
Pendant la messe de minuit,
Un farfadet fait sentinelle
Et disparaît quand le jour luit.
Il garde, nous dit la légende,
De l'or dans ce maigre pâtis,
Et cet or, il faut qu'il le vende
Pour quelques « parts de Paradis ».
Au cours d'une promenade à deux,
Le romantisme au bout du chemin ,
Un banc... où l'on s'assoit en amoureux !
Il est témoin, de confidences et de secrets,
De passion, d'amour et de baisers volés !
Il est aussi l'ami des âmes solitaires
Qui, sur son assise, trouvent un repos salutaire !
La douce grand-mère, aussi, s'y assoit
Bercée de souvenirs, elle y somnole parfois !
Moi, je m'y arrête pour lire et rêver,
Et admirer avec bonheur, la nature s'enjoliver !
Michelle
Tu veux fabriquer un collier ?
Voilà comment procéder.
Lève-toi de bon matin,
promène toi dans la forêt ...
Tu découvriras des perles de rosée
accrochées sur les fougères.
Cueilles en délicatement une bonne poignée
et range-les dans une petite boite.
Prends un cheveu d'or pour les assembler,
fais un tout petit nœud;
serré délicatement,
pour ne pas les faire tomber.
.. le tour est joué;
tu auras un joli collier
aussi souple que celui d'une fée
et qui ne ressemblera à aucun autre.
France de ton malheur tu es cause en partie,
Je t'en ai, par mes vers, mille fois avertie.
Tu es marâtre aux tiens, et mère aux étrangers.
Qui se moquent de toi quand tu es au danger.
Car la plus grande part des étrangers obtiennent
Les biens, qui à tes fils, justement appartiennent.
Complainte de ma plume
Quand j'étais dans mon lit
L'autre soir, j'entendis
Ma plume qui me dit :
« Tu m'écrases le nez
Contre un bout de papier
Sans aucune pitié.
Tu fais couler mon sang
Sans aucun sentiment
Ce n'est pas amusant.»
Quoi, ma plume me critique
Elle est devenu mélodramatique
Alors je donne un congé sabbatique.
« Ah ! Si j'étais dans la trousse
D'une femme, une jolie rousse
Qui à la main fine et douce
Mais je ne suis qu'une plume à encre
Dans les mains barbouillées d'un cancre
Qui se fait toujours un sang d'encre.»
Irrité, je l'ai placé dans son plumier
Lui reprochant de tout faire merdoyer
Et j'ai pris mon crayon en bois de pommier.
Le Chat à la Rose
Bertino le Pascalois
Ma mammie d'amour
Tu es et seras toujours,
enfoui au plus profond de mon coeur,
Mon plus beau trésor
Mais aujourd'hui j'ai la douce envie
De partager avec mes ami(e)s
Ce que tu représentais dans ma vie
Tu étais la douceur, la gentillesse
Ma "dealeuse" de câlins tendresse
J'aimais ton écoute, ta contagieuse gaieté,
Ton indéfectible complicité
Tu avais l'art de tout donner
Celui de pardonner
Mes bêtises d'enfants
Ou comme tu disais de "petite chenapan"
S'il y avait une école des mammies
Tu serais première toutes catégories
Si j'avais croisé le chemin d'un génie
Et qu'il m'ait proposé de t'échanger
Contre une tonne de jouets
C'est toi que j'aurai choisi sans hésiter
Puisque tu es une mammie formidable
A jamais irremplaçable
Si je parle de toi à l'imparfait
C'est que tu as commis le pire des méfaits
Celui d'être partie,
Dans le plus beau des Paradis
Me laissant toute de tristesse emplie
Je suis allée ce matin
Cueillir dans mon jardin
Roses et jasmin
Dont j'ai fait le bouquet le plus gros
Pour le déposer auprès de ta photo
Afin que de là-haut
Tu puisses voir que bien que passent les jours
Tu restes ma mammie d'amour