papy n'attend plus grand chose de sa vie, depuis que ça marie l'a quitté. l'hiver devant la cheminée, il tente de faire des mots croisés, même si ces yeux se croisent . souvent le résultat est plus que mince. eh oui la mémoire fatigue aussi. l'été dehors sous un arbre centenaire, il se hasarde a lire les nouvelles , d'un journal dont il n'est pas sur de la date récente. peut importe,du moment qu'il somnole . lorsqu'il rentre pour faire la soupe, il a une pensée pour sa chérie . entre 2 légumes vite coupé, il s'offre un petit verre de vin. puis l'horloge se met en branle, et le coucou infatigable lui rappelle l'heure. les jours de pluies,si il n'est pas trop fatigué, il part sur les petits chemins de pierres tant de fois emprunté, à la recherche des escargots,qu'il ne mange pas. le plaisir de les ramasser pour les voisins. et aussi parcequ'il peut parler avec eux. à l'époque des chataignes ,il arpente les bois, a la recherche de l'or marron. autrefois l'élément de base de son repas. quand il rentre fourbu,il a bien du mal a retirer ses bottes. elles sont bien vieille se dit il,comme mes jambes. devant la porte d'entrée il regarde le coucher du soleil. en compagnie de sultan le chien et de grigou le chat. comme il dit,ça remplace la télévision qu'il n'a pas. tout juste un poste de radio des années cinquante, il lui arrive de se tromper et cherche encore les ondes courtes. il râle un peu lorsque l'antenne fait des siennes, et en tapant sur l'appareil ,ça remarche comme par enchantement. il lui arrive de regarder ce cadre en bois,qui accroché au mur, avec la photo de son mariage et de sa belle. et là,il verse une larme juste ce qu'il faut. je sais papy c'est dur la solitude . il me regarde est esquisse un sourire pour effacer sa peine. un dernier tic tac et coucou et c'est le moment d'aller a la chambre. il s'assied sur le lit pour mettre son pyjama, puis il fait un signe de croix sans trop savoir pourquoi. et au bout de deux minutes bien réglée comme chaque soir , il s'allonge sous les couvertures pour s'endormir tranquillement.
Bruit du vent dans les arbres, De la pluie dans le vent, Des branches qui se cabrent, Craquements du bois, Froissement des herbes qui se couchent Frôlant les fleurs sauvages.
Bruits de battements d'ailes, D'oiseaux fuyant l'orage, Musique de l'averse mêlée au chant du vent, Mélodie lancinante au diapason du temps, Frottements du hêtre et du chêne Se caressant furtivement. Bruit des feuilles qui frissonnent En même temps, Cliquettis des gouttelettes sur ma fenêtre, Si douce mélopée soupir de la nature Heureuse d'être mouillée...
Bruit de mon coeur qui bat qui bat, Silence religieux autour de moi... Chut à tout ce qui respire Pas un mot pas un cri Et pas un geste aussi! Oh, mes frères les arbres, et mon amie la pluie, Je vous en prie, Jouez moi la symphonie des jours d'orage, Où le tonnerre gronde, la tempête fait rage, De la bise qui hurle comme meute de loups, Montant fortissimo jusqu'à son paroxysme, Et soudain, par miracle, en un decrescendo, Se calme et puis se tait Pour que s'installe, alors, La splendeur de la paix.
En relisant mes écrits de cette époque, j'ai quelquefois pris à mon compte cette chanson de Jacques Brel, que je cite partiellement de mémoire.
"C'est le temps où j'étais dernier
Rosa, rosae, rosarum.
C'est le tango du temps des zéros,
J'en avais tant, des minces et des gros.
Rosa, rosae, rosarum.
C'est le tango du temps béni,
Rosa, rosae, rosarum.
C'est le tango que l'on regrette..."
Si je regrette un peu mes zéros, je ne regrette pas la culture latine que mes vieux maîtres s'appliquaient à nous inculquer, à une époque où l'Europe était à feu et à sang. Si c'est aussi le symbole de ce qui reste quand on a tout oublié, c'est aussi le parfum des fleurs du printemps de son adolescence. Il affleure sans cesse à ma mémoire, à l'énoncé d'un mot, à la lecture d'une inscription, même aux souvenirs d'une guerre récente ou viennent se mêler les réminiscences d'autres guerres bien plus anciennes, ces batailles de l'Antiquité, découvertes à travers l'odeur fade et poussiéreuse de l'exercice de la version. À l'époque, si tout ce qui sortait de ma plume abondait en solécismes et en barbarismes, en faux sens et en contresens, du moins en ai-je gardé de comprendre à présent à peu près l'occitan parlé, et un peu d'italien écrit, sans les avoir étudiés. À l'encontre de H.G Wells qui comparait les professeurs d'humanités à "des gens qui manient indéfiniment des clefs pour ouvrir des portes vides", puis-je me permettre de conseiller aux "mecs plus ultra" qui entrent au collège de ne pas négliger cet apport exceptionnel dont la plasticité se prête à tout et s'adapte à tout, même aux sciences exactes qui utilisent le latin et le grec dans la chimie, la médecine, la pharmacie, etc. Quant aux Chrétiens qui s'enrouent sur des textes débiles ou pleurards (ils ne le sont pas tous, heureusement), je les renvoie à Georges Brassens.
Rendez-vous de petites gouttes Sur mes carreaux, Trois petites gouttes toutes tremblantes, Réunissant azur et saison finissante. ...Reflets changeants... _Se peut-il qu'en zig zag, Un éclair de feu vous traverse Quand au loin la nature s'alarme? _Est-ce un éclair de jeunesse A travers vos souvenirs encore émerveillés? ...Et le soir murmure des choses inaudibles Au vent triste des grands bois... _A quoi peut bien penser la lune, cueilleuse du songe éternel? Là, dans la source, nage la rose perdue, Près du saule d'argent qui se mire dans l'eau. ...Et la belle Ophélie se ballade attendant son amant, Elle regarde la lune, et la lune la suit... ...Trois petites gouttes sur mes carreaux Lentement s'estompent et, Disparaissent.
« Tombe la neige Tu ne viendras pas ce soir Tombe la neige Et mon coeur s’habille de noir Ce soyeux cortège Tout en larmes blanches L’oiseau sur la branche Pleure le sortilège … »
Tombe la neige, je suis venu ce soir vous offrir quelques flocons poétiques, réminiscences des récitations de mon enfance.
Nuit De Neige La grande plaine est blanche, immobile et sans voix. Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte. Mais on entend parfois, comme une morne plainte, Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois. Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes. L’hiver s’est abattu sur toute floraison ; Des arbres dépouillés dressent à l’horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes. La lune est large et pâle et semble se hâter. On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère. De son morne regard elle parcourt la terre, Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter. Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde, Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ; Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement, Aux étranges reflets de la clarté blafarde. Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux ! Un vent glacé frissonne et court par les allées ; Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux, Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées. Dans les grands arbres nus que couvre le verglas Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ; De leur oeil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
LA SOLITUDE DE PAPY
papy n'attend plus grand chose de sa vie,
depuis que ça marie l'a quitté.
l'hiver devant la cheminée,
il tente de faire des mots croisés,
même si ces yeux se croisent .
souvent le résultat est plus que mince.
eh oui la mémoire fatigue aussi.
l'été dehors sous un arbre centenaire,
il se hasarde a lire les nouvelles ,
d'un journal dont il n'est pas sur de la date récente.
peut importe,du moment qu'il somnole .
lorsqu'il rentre pour faire la soupe,
il a une pensée pour sa chérie .
entre 2 légumes vite coupé,
il s'offre un petit verre de vin.
puis l'horloge se met en branle,
et le coucou infatigable lui rappelle l'heure.
les jours de pluies,si il n'est pas trop fatigué,
il part sur les petits chemins de pierres tant de fois emprunté,
à la recherche des escargots,qu'il ne mange pas.
le plaisir de les ramasser pour les voisins.
et aussi parcequ'il peut parler avec eux.
à l'époque des chataignes ,il arpente les bois,
a la recherche de l'or marron.
autrefois l'élément de base de son repas.
quand il rentre fourbu,il a bien du mal a retirer ses bottes.
elles sont bien vieille se dit il,comme mes jambes.
devant la porte d'entrée il regarde le coucher du soleil.
en compagnie de sultan le chien et de grigou le chat.
comme il dit,ça remplace la télévision qu'il n'a pas.
tout juste un poste de radio des années cinquante,
il lui arrive de se tromper et cherche encore les ondes courtes.
il râle un peu lorsque l'antenne fait des siennes,
et en tapant sur l'appareil ,ça remarche comme par enchantement.
il lui arrive de regarder ce cadre en bois,qui accroché au mur,
avec la photo de son mariage et de sa belle.
et là,il verse une larme juste ce qu'il faut.
je sais papy c'est dur la solitude .
il me regarde est esquisse un sourire pour effacer sa peine.
un dernier tic tac et coucou et c'est le moment d'aller a la chambre.
il s'assied sur le lit pour mettre son pyjama,
puis il fait un signe de croix sans trop savoir pourquoi.
et au bout de deux minutes bien réglée comme chaque soir ,
il s'allonge sous les couvertures pour s'endormir tranquillement.
Bonne nuit papy ! Fais de beaux rèves .
cosmos
Bruit du vent dans les arbres,
De la pluie dans le vent,
Des branches qui se cabrent,
Craquements du bois,
Froissement des herbes qui se couchent
Frôlant les fleurs sauvages.
Bruits de battements d'ailes,
D'oiseaux fuyant l'orage,
Musique de l'averse mêlée au chant du vent,
Mélodie lancinante au diapason du temps,
Frottements du hêtre et du chêne
Se caressant furtivement.
Bruit des feuilles qui frissonnent
En même temps,
Cliquettis des gouttelettes sur ma fenêtre,
Si douce mélopée soupir de la nature
Heureuse d'être mouillée...
Bruit de mon coeur qui bat qui bat,
Silence religieux autour de moi...
Chut à tout ce qui respire
Pas un mot pas un cri
Et pas un geste aussi!
Oh, mes frères les arbres, et mon amie la pluie,
Je vous en prie,
Jouez moi la symphonie des jours d'orage,
Où le tonnerre gronde, la tempête fait rage,
De la bise qui hurle comme meute de loups,
Montant fortissimo jusqu'à son paroxysme,
Et soudain, par miracle, en un decrescendo,
Se calme et puis se tait
Pour que s'installe, alors,
La splendeur de la paix.
@copyright Marie-Hélène
C'est le sort des garçons
- Mon fils ne se sent pas prêt pour la rentrée.
- Il a le temps d'y penser.
- Vous croyez qu'il s'habituera ?
- Pourquoi pas !
C'est le sort des garçons
D'aller en pension.
Après ce sera le service militaire.
Croyez-moi, lui ne doit pas s'en faire.
- Elles veulent toutes avoir raison.
Ce n'est pas elles qui y vont.
Dans huit jours, elles seront encore à discuter,
Et moi, grec et latin à étudier...
Au village, les flirts et les derniers baisers...
Et moi qu'est ce que je fais ?
Je suis comme un hanneton,
Qui se cogne à tous les horizons...
J.A.
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En relisant mes écrits de cette époque, j'ai quelquefois pris à mon compte cette chanson de Jacques Brel, que je cite partiellement de mémoire.
"C'est le temps où j'étais dernier
Rosa, rosae, rosarum.
C'est le tango du temps des zéros,
J'en avais tant, des minces et des gros.
Rosa, rosae, rosarum.
C'est le tango du temps béni,
Rosa, rosae, rosarum.
C'est le tango que l'on regrette..."
Si je regrette un peu mes zéros, je ne regrette pas la culture latine que mes vieux maîtres s'appliquaient à nous inculquer, à une époque où l'Europe était à feu et à sang.
Si c'est aussi le symbole de ce qui reste quand on a tout oublié, c'est aussi le parfum des fleurs du printemps de son adolescence.
Il affleure sans cesse à ma mémoire, à l'énoncé d'un mot, à la lecture d'une inscription, même aux souvenirs d'une guerre récente ou viennent se mêler les réminiscences d'autres guerres bien plus anciennes, ces batailles de l'Antiquité, découvertes à travers l'odeur fade et poussiéreuse de l'exercice de la version.
À l'époque, si tout ce qui sortait de ma plume abondait en solécismes et en barbarismes, en faux sens et en contresens, du moins en ai-je gardé de comprendre à présent à peu près l'occitan parlé, et un peu d'italien écrit, sans les avoir étudiés.
À l'encontre de H.G Wells qui comparait les professeurs d'humanités à "des gens qui manient indéfiniment des clefs pour ouvrir des portes vides", puis-je me permettre de conseiller aux "mecs plus ultra" qui entrent au collège de ne pas négliger cet apport exceptionnel dont la plasticité se prête à tout et s'adapte à tout, même aux sciences exactes qui utilisent le latin et le grec dans la chimie, la médecine, la pharmacie, etc.
Quant aux Chrétiens qui s'enrouent sur des textes débiles ou pleurards (ils ne le sont pas tous, heureusement), je les renvoie à Georges Brassens.
"Sans le latin, sans le latin,
Plus de mystère magique.
Le rite qui nous envoûte
S'avère alors anodin..."
J.A. "Quand j'étais ado", Un vieux cahier.
JE SUIS FIDÈLE
L'amitié virtuelle
N'a pas de distance
Mais combien importante
Rien ne l'arrête
Pas de frontière
Visage inconnu et imaginaire
Mais qu'importe
Avec grand coeur
Et qui tous les jours
Se soucie de toi
Se confie à toi
Se raconte à toi
Partage ses découvertes
Partage ses tristesses
Partage ses joies
Te souhaite le meilleur pour toi
Le soir venu
Cet inconnu vient
Sur la pointe de ses doigts
Te souhaiter une bonne nuit
Sans oublier de te dire à demain
Bien souvent le matin
Elle revient tôt
Pour être la première
Pour te souhaiter
Une merveilleuse journée
Cette personne
Est
Aussi réelle que virtuelle
@copyright Théma
Trois petites gouttes
Rendez-vous de petites gouttes
Sur mes carreaux,
Trois petites gouttes toutes tremblantes,
Réunissant azur et saison finissante.
...Reflets changeants...
_Se peut-il qu'en zig zag,
Un éclair de feu vous traverse
Quand au loin la nature s'alarme?
_Est-ce un éclair de jeunesse
A travers vos souvenirs encore émerveillés?
...Et le soir murmure des choses inaudibles
Au vent triste des grands bois...
_A quoi peut bien penser la lune, cueilleuse du songe éternel?
Là, dans la source, nage la rose perdue,
Près du saule d'argent qui se mire dans l'eau.
...Et la belle Ophélie se ballade attendant son amant,
Elle regarde la lune, et la lune la suit...
...Trois petites gouttes sur mes carreaux
Lentement s'estompent et,
Disparaissent.
@copyright Marie-Hélène
TOUTE PENSEE EST UNE FLEUR…
Toute pensée est une fleur
Unique en son espèce
Qui naît, s’ouvre et brille, lueur
Dans notre nuit épaisse
Elle paraît et disparaît
Comme un rêve à l’aurore
D’où vient-elle ? On l’ignore
Dans son éclat, dans sa fraîcheur
Avant qu’elle nous laisse
Embaumons-la, forme et couleur
La frêle enchanteresse
Toute pensée est une fleur
Unique en son espèce
Frédéric Amiel
MENSONGE.
L'artiste créateur de mensonges
Handicape d'une tare la vérité
Faussant le monde des songes
Finissant par lui faire perdre son identité
Ramifiant d'une gangrène en ses neurones
Changeant l'énoncé qui errone
Le résultat d'un lourd secret
Dupliquant l'erreur génétique
D'une tumeur d'addiction pathétique
Telle l'arme fatale sabrant l'ozone
D'une larme glaciale qu'accompagne
La moisissure mordant le ciel de nos campagnes...
Trichant, sans en demander l'avis
Le mensonge prend la voie rapide
Pour faire gagner la partie
Alors que la vérité prend celle de la voie sacrée
Retardant son arrivée...
Mais ne soyez pas avide
Elle finira toujours par évincer l'Artiste mensonge ...
@ Copyright Onoma Gaïa
Pauvres champignons
Quand je vais dans la forêt
Je regarde les champignons
L'amanite elle a la grippe
La coulemelle n'est pas très belle
La morille est mangée de ch'nilles
Le bolet n'est pas frais, frais, frais
La girolle fait un peu la folle
La langue de bœuf n'a plus l'foie neuf
Le lactaire est très en colère
La clavaire ça c'est son affaire
Le cèpe de son côté perd la tête
Moi, je préfère les champignons d'Paris
Eux, au moins, n'ont pas d'maladies.
Auteur inconnu
« Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon coeur s’habille de noir
Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L’oiseau sur la branche
Pleure le sortilège … »
Tombe la neige, je suis venu ce soir vous offrir quelques flocons poétiques, réminiscences des récitations de mon enfance.
Nuit De Neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.
Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
Guy de Maupassant (1850-1893), Hiver