C’est une façon ironique de dire que quelqu’un a eu tout l’embarras d’une affaire dont les autres ont eu tout le profit. Cette expression est la reproduction textuelle de cette locution latine : Delirant reges, plectuntur archivi, ce qui signifie : Les grands font des fautes et le peuple en porte la peine. Molière a introduit cette expression dans l’une de ses pièces, la comtesse d’Escarbagnas (Scène II) ; voici les paroles qu’il a mises dans la bouche d’un des acteurs : « Je ne sais de quelle façon M. Tibaudier a été avec vous, mais M. Tibaudier n’est pas un exemple pour moi et je ne suis pas d’humeur à payer les violons pour faire danser les autres. »
Il est certain que celui qui paie les violons ne danse pas toujours et quedans la plupart des cas, il a plus à se plaindre qu’à se réjouir. C’est une pensée proverbiale qui trouve à chaque instant son application dans la vie usuelle où les cœurs généreux sont généralement pris pour dupes.
Je ne l’entendais pas tant je la regardais. Par sa robe entr’ouverte, au loin je me perdais... Devinant les dessous et brûlé d’ardeurs folles. Elle se débattait, mais je trouvais ses lèvres ! Ce fut un baiser long comme une éternité... Qui tendit nos deux corps dans l’immobilité. Elle se renversa, râlant sous ma caresse. Sa poitrine oppressée et dure de tendresse... Haletait fortement avec de longs sanglots. Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos et nos bouches et nos sens, nos soupirs se mélèrent, puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort, un cri d’amour monta, si terrible et si fort, que des oiseaux dans l’ombre effarés s’envolèrent... Ainsi que deux forçats rivés aux même fers un lien nous tenait, l’affinités des chairs. Guy De Maupassant.
Matins frileux Le vent se vêt de brume Le vent retrousse au cou des pigeons bleus Les plumes
La poule appelle Le pépiant fretin de ses poussins Sous l’aile
Panache au clair et glaive nu Les lansquenets des girouettes Pirouettent L’air est rugueux et cru
Un chat près du foyer se pelotonne Et tout à coup, du coin du bois résonne Monotone et discord L’appel tintamarrant des cors D’automne Émile VERHAEREN (1855-1916)
Une brise légère soufflait Sur le rivage où le calme régnait Une brume opale l'enveloppait Comme une fine mousseline Posée sur l'eau cristalline La jeune femme marchait Se remémorant son passé C'était son endroit préféré Elle aimait venir s'y ressourcer Rien n'était plus beau Que le ciel au soleil couchant Se reflétant sur l'eau Parfois elle avait un sursaut Entendant un bruit dans les roseaux La fuite soudaine d'un ragondin Entendant des pas et guidant son instinct Le marais pour elle n'avait plus de secrets Sous le ciel parsemé d'étoiles dorées Il était temps de rentrer Poursuivant lentement son chemin Elle savait qu'elle reviendrait flâner Le long du rivage aux pensées
Mais qui est donc cet avaleur de pancartes Qui s'empiffre de très grands mots En majuscules, surtout très "smart", Ce dévoreur de pubs et de slogans en gros? Il est partout mesdames et messieurs, Tout près, là, devant vous, derrière vous, Allons, écoutez et ouvrez grands vos yeux, Sûr, vous le connaissez celui qui gobe tout! C'est un ogre gentil, à tout il répond oui, Il est malentendant et il a la vue basse, Il discerne fort bien ce qui brille et qui crie, Mais pour les gens sensés, il est une menace, Et bien qu'écervelé, il est fort entouré. Ses amis, comme lui, ne sont point difficiles, Ou mangeurs de papiers tous en lettres dorées, Ou flatteurs de tous bords, même des plus habiles... Ou bien gens du commun, tout comme vous et moi. Bien loin de se douter de ce qu'il a risqué A se goinfrer de tout et de n'importe quoi, L'avaleur de de pancarte est mort intoxiqué.
Le ciel d'un gris blafard et soudain je déprime, Au fond de mon esprit, je cherche en vain les rimes. Disparu le soleil, avalé, digéré Par des nues insatiables qui se sont déchirées, Laissant couler des pleurs, silencieux, délétères Qui ruissellent sans fin et inondent la terre. Quelques sanglots, parfois, soudain le ciel s'embrase D'un éclair fulgurant qui bientôt nous écrase. Voilà qu'à l'horizon, apparaît, quelle chance, Un coin de ciel tout bleu, symbole d'espérance. Un arc-en-ciel radieux étale sa palette Et redonne à ce jour, un petit air de fête!
C’est une façon ironique de dire que quelqu’un a eu tout l’embarras d’une affaire dont les autres ont eu tout le profit.
Cette expression est la reproduction textuelle de cette locution latine : Delirant reges, plectuntur archivi, ce qui signifie : Les grands font des fautes et le peuple en porte la peine.
Molière a introduit cette expression dans l’une de ses pièces, la comtesse d’Escarbagnas (Scène II) ; voici les paroles qu’il a mises dans la bouche d’un des acteurs : « Je ne sais de quelle façon M. Tibaudier a été avec vous, mais M. Tibaudier n’est pas un exemple pour moi et je ne suis pas d’humeur à payer les violons pour faire danser les autres. »
Il est certain que celui qui paie les violons ne danse pas toujours et quedans la plupart des cas, il a plus à se plaindre qu’à se réjouir.
C’est une pensée proverbiale qui trouve à chaque instant son application dans la vie usuelle où les cœurs généreux sont généralement pris pour dupes.
Comme le vent
Je suis comme le vent
Caresse ou tempête
S'envoler tout autant
Gifle d'amour, baiser
Passer sans s'arrêter
Je suis comme le vent
Silence et murmure
Au travers des murs
Mots, merveilles
Susurrés à l'oreille
Je suis comme le vent
Soulevant les vagues
Les déserts de sable
Brûlante comme le khamsin
Ou frisson d'une biguine
Je suis comme le vent
En voile transparent
Qui file entre doigts
Faiblesse et force
En course de nuages
Je suis comme le vent
À couper le souffle
Où sécher les larmes
Rallumant toute flamme
En mon cœur de femme
Adelaide
L’affinité Des Chairs.
Je ne l’entendais pas tant je la regardais.
Par sa robe entr’ouverte, au loin je me perdais...
Devinant les dessous et brûlé d’ardeurs folles.
Elle se débattait, mais je trouvais ses lèvres !
Ce fut un baiser long comme une éternité...
Qui tendit nos deux corps dans l’immobilité.
Elle se renversa, râlant sous ma caresse.
Sa poitrine oppressée et dure de tendresse...
Haletait fortement avec de longs sanglots.
Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos
et nos bouches et nos sens, nos soupirs se mélèrent,
puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
un cri d’amour monta, si terrible et si fort,
que des oiseaux dans l’ombre effarés s’envolèrent...
Ainsi que deux forçats rivés aux même fers
un lien nous tenait, l’affinités des chairs.
Guy De Maupassant.
ENFANTS DE LA GUERRE
J'ai 4 ans...
Mon seul but est de vivre.
Pourtant, je dois mourir...
Jamais je n'aurais 5 ans.
J'ai 4 ans...
Je serai fusillé.
Je n'aurais guerre connu la liberté.
Pourtant, je ne suis qu'un enfant.
Quatre ans, c'est grand...
Mais ça ne dure pas longtemps.
Je voudrais connaître le soleil
Pour qu'il m'émerveille.
Pourquoi la guerre ?
Pourquoi faire mourir ma terre ?
Pourquoi avoir tant de peur ?
Pourquoi n'ai-je pas le droit au bonheur ?
Je ne suis qu'un pauvre enfant...
Qui, un jour, aimerait être grand ?
Jamais je ne pourrais être un goéland....
Seulement un ancien combattant.
Demain, je serai fusillé...
Demain, je serai mort...
Mon amour de vivre sera tué...
Mon être ne sera qu'un ancien trésor.
J'ai seulement 4 ans...
Je te dis adieu...
Adieu, ma maman...
Est-ce qu'après...
Je serai encore malheureux ?
Adieu, mes amis...
Adieu, la vie...
Adieu les fleurs...
Adieux le bonheur.
Je suis né...
Est-ce pour être fusillé?
Lorsque je serai mort...
Vont-ils avouer qu'ils ont eu tort ?
Mon cœur a tant de choses à dire...
Pour quelle raison doit-il mourir ?
Il n'a pas fini de grandir
Mais il a encore son sourire.
J'ai 4 ans...
Jamais je n'aurai 5 ans
Mes yeux cependant ont mille ans
Car ils en ont vu tant... pour un enfant.
Adieu maman !
Adieu papa !
Ça y est, tout est terminé
Ma vie vient de m'être enlevée.
Eh oui ! Je viens d'être fusillé !
J'ai pleuré, supplié...
Hélas, ils ne m'ont pas écouté.
Je n'avais que 4 ans...
Adieu maman !
K.B.
Plaidoirie d’un enfant !
Ils m’ont dit
Qu’ils m’aimaient,
Pourtant,
Ils refusent
De me laisser vivre
Comme mes aïeux ;
Je suis devenu
Un otage
De ce monde !
Patrick Etienne
Automne
Matins frileux
Le vent se vêt de brume
Le vent retrousse au cou des pigeons bleus
Les plumes
La poule appelle
Le pépiant fretin de ses poussins
Sous l’aile
Panache au clair et glaive nu
Les lansquenets des girouettes
Pirouettent
L’air est rugueux et cru
Un chat près du foyer se pelotonne
Et tout à coup, du coin du bois résonne
Monotone et discord
L’appel tintamarrant des cors
D’automne
Émile VERHAEREN (1855-1916)
LE RIVAGE AUX PENSÉES
Une brise légère soufflait
Sur le rivage où le calme régnait
Une brume opale l'enveloppait
Comme une fine mousseline
Posée sur l'eau cristalline
La jeune femme marchait
Se remémorant son passé
C'était son endroit préféré
Elle aimait venir s'y ressourcer
Rien n'était plus beau
Que le ciel au soleil couchant
Se reflétant sur l'eau
Parfois elle avait un sursaut
Entendant un bruit dans les roseaux
La fuite soudaine d'un ragondin
Entendant des pas et guidant son instinct
Le marais pour elle n'avait plus de secrets
Sous le ciel parsemé d'étoiles dorées
Il était temps de rentrer
Poursuivant lentement son chemin
Elle savait qu'elle reviendrait flâner
Le long du rivage aux pensées
@Copyright Vizzavona2A
Mais qui est donc cet avaleur de pancartes
Qui s'empiffre de très grands mots
En majuscules, surtout très "smart",
Ce dévoreur de pubs et de slogans en gros?
Il est partout mesdames et messieurs,
Tout près, là, devant vous, derrière vous,
Allons, écoutez et ouvrez grands vos yeux,
Sûr, vous le connaissez celui qui gobe tout!
C'est un ogre gentil, à tout il répond oui,
Il est malentendant et il a la vue basse,
Il discerne fort bien ce qui brille et qui crie,
Mais pour les gens sensés, il est une menace,
Et bien qu'écervelé, il est fort entouré.
Ses amis, comme lui, ne sont point difficiles,
Ou mangeurs de papiers tous en lettres dorées,
Ou flatteurs de tous bords, même des plus habiles...
Ou bien gens du commun, tout comme vous et moi.
Bien loin de se douter de ce qu'il a risqué
A se goinfrer de tout et de n'importe quoi,
L'avaleur de de pancarte est mort intoxiqué.
copyright@ Marie-Hélène
Les pleurs de l'automne
Le ciel d'un gris blafard et soudain je déprime,
Au fond de mon esprit, je cherche en vain les rimes.
Disparu le soleil, avalé, digéré
Par des nues insatiables qui se sont déchirées,
Laissant couler des pleurs, silencieux, délétères
Qui ruissellent sans fin et inondent la terre.
Quelques sanglots, parfois, soudain le ciel s'embrase
D'un éclair fulgurant qui bientôt nous écrase.
Voilà qu'à l'horizon, apparaît, quelle chance,
Un coin de ciel tout bleu, symbole d'espérance.
Un arc-en-ciel radieux étale sa palette
Et redonne à ce jour, un petit air de fête!
Nicole Larrue