Macha, La Déesse Aux Trois Légendes... Macha, La Déesse Aux Trois Légendes...
Fille de la déesse Ernmas de la tribu des Tuatha De Danann, Macha est une déesse celte de la mythologie irlandaise associée à la guerre, aux chevaux et à la souveraineté. Cette divinité féminine revête dans les archives trois aspects différents : L’amour, la guerre mais aussi la mort. Il ne vous reste donc plus qu’à lire ces trois magnifiques légendes celtiques et à nous dire laquelle vous préférez ! La Malédiction De Macha...Macha était l’épouse de Crunnchú, un fermier du royaume d’Ulster. Après que sa première femme ai quitté ce monde, Macha entra dans sa maison, sans parler, et commença à agir comme son épouse. Crunnchú ne dit rien et la laissa faire. Il vit alors très vite que lorsqu’elle était avec lui, sa richesse augmentait ! La relation entre la déesse et le fermier prospéra ainsi plusieurs années et Macha tomba enceinte. Un jour, le Roi d’Ulster organisa un grand festival où tout le peuple était convié. Macha, voyant son mari impatient de partir, l’avertit avant sur un sujet : Si le fermier souhaitait que la déesse reste avec lui, alors il ne devait en aucun cas mentionner sa présence aux autres gens. Crunnchú promit et partit pour la fête.
Malgré l’avertissement donné par sa nouvelle femme, Crunnchú ne put contenir son ego lors d’une course de char. Ainsi, il se mit à crier devant tout le monde que sa femme pouvait courir bien plus vite que les plus grands chevaux du roi. Le roi entendit le paysan et, bourré d’orgueil, obligea Macha à prouver les dires de son mari. En dépit de sa grossesse, elle participa à la course et bien évidemment la gagna. Mais à la ligne d’arrivée, à bout de fatigue, elle accoucha de ses 2 jumeaux; un garçon, Fior, et une fille, Fial. C’est ainsi que la capitale fut renommée Emain Macha, entre autre Les Jumeaux de Macha... Mais cela n’était pas fini ! Car pour se venger de cette épreuve douloureuse, Macha lança une malédiction sur tout le peuple des Ulates : à chaque fois que le royaume serait en danger, tous subiront les mêmes douleurs qu’une femme en couche ! On appela cette malédiction le Neuvaine des Ulates. Dans sa colère, Macha épargna tout de même un seul villageois. Il s’agissait du semi-divin Cúchulainn , le grand héros celte ! Celui-ci devait alors protéger le royaume d’Ulster à lui tout seul, notamment durant la rafle de Táin Bó Cuailnge. Macha Mong Ruadh, La Déesse Guerrière...La prise du trône d’UlsterÁed Rúad, le père de Macha, était un grand roi qui gouvernait avec ses cousins Díthorba et Cimbáeth sur tout le royaume d’Ulster. Tous les trois régnaient ainsi 7 années chacun leur tour sur le territoire. Le jour où Áed Rúad mourut et où il fut son tour de régner, Macha réclama la place de son père, mais ses deux grands cousins refusèrent de voir une femme sur le trône. La déesse décida alors d’engager une guerre contre eux. Elle tua tout d’abord Díthorba et engagea une bataille contre ses fils, qui fuirent face à elle. Elle se maria finalement avec Cimbáeth et ils partagèrent la royauté ensemble. Macha Mong Ruad est ainsi la seule reine apparaissant dans la grande liste des hauts rois d’Irlande. Cependant la bataille n’était pas terminée pour Macha. Déguisée en lépreuse, elledécida de pourchasser seule les fils de Díthorba dans les contrées sauvages du Connacht (province ouest de l’Irlande). Un a un, elle les captura en les séduisant. Elles les ramena ainsi en Ulster, tous ligotés. La Construction D’Emain Macha... Alors qu’elle vient d’humilier la ligne de Cimbáeth en capturant ses fils, Macha se voit en danger face au peuple d’Ulster qui veut sa mort. Mais grâce à sa puissance et à de forts stratagèmes, elle réussit à devancer ses opposants et à les réduire en esclavage. Ayant une main d’oeuvre sous la main, la déesse celtique ordonne la construction d’un nouveau temple qui sera désormais la capitale d’Ulster : Emain Macha. Grâce à sa broche, Macha délimita les frontière de cette nouvelle capitale. Cette pratique explique d’ailleurs la seconde interprétation donnée au nom Emain Macha : La Broche du Cou de Macha. La déesse régna ainsi pendant plus de 20ans sur le territoire de Ulaid, jusqu’à sa mort. Celle-ci fut tuée par Rechtaid Rígderg, dont le père avait été tué par le père de Macha. Macha, Le Troisième Visage De La Mórrígan... La troisième légende la décrit comme une déesse fortement liée à la terre et à la guerre. Elle n’est en fait qu’un aspect de la Déesse de la Mort Mórrígan, aussi appelé la Grande Reine ou la Reine Fantôme. La Mórrígan (ou Morrígu) est composée de trois déesses qui n’en forment qu’une : Macha « Le Corbeau, » Badb « La Corneille » et Nemain « La Panique ». La Mórrígan est à la fois la déesse de la guerre et du sexe. Elle est souvent décrite comme étant une guerrière très attirante et est également connue pour être une prophétesse talentueuse ; Selon la légende, elle ferait partie des Washer at the Ford, des esprits de femmes qui attendent les mourants prêt des ruisseaux pour leur annoncer leur mort et laver leur linceuls remplis de sang. C’est pourquoi la Morrígu est souvent représentée en train de laver des vêtements ensanglantés en bord de rivière.
Comme aux derniers trimestres, pour les haïkus du printemps et de l'automne, cette fois-ci, j'ai proposé les haïkus de l'hiver, afin que nous nous unissions pour soumettre à nos lecteurs un ou plusieurs haïku (s) d'hiver, ayant pour thème notre mini quotidien en cette saison. Voici ceux que nos amis ont préparé pour vous. Merci à toutes et à tous. Et Bravo !
Voici donc la suite... J.A.
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A peine fraîcheur
L’hiver ne veut pas être-
Il neige en mon cœur
Alain
La lune qui éclaire
Les empreintes de pieds nus-
Viens les effacer
Alain
sous le nuage
écoute le silence —
la pluie s'arrête
Alain
voici trois gouttes
pour emplir d'eau l'arrosoir —
trois gouttes c'est tout ?
Alain
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Nuages dans le ciel
Valsent flocons de dentelle
Mille paillette d'argent
Blanche
Embellie du ciel
Le blanc tapis fond —
De giboulées en larmes
Blanche
Reflets de soleil
Sur les monts ors et rubis —
Rêves d'hiver
Blanche
Les arbres tout givrés
De fines dentelles argentées
Magie sur la ville
Blanche
--------
Corolle rosée
Teinte, douceur velouté
Beauté divine
Gaby
Raies de lumière
traversent le feuillage —
Printemps tu frémis
Gaby
La pluie est murmure
Berceau de mes insomnies
Mélodie nocturne
Gaby
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Un grand silence s’installe
Il neige sur les monts
Que viennent mes rêves
Marcelle
Le petit garçon s’amuse
A faire des ronds
Il urine dans la neige.
Marcelle
Que vienne le doux printemps
L’hiver est malade
Triste constat.
Marcelle
Une plume, deux plumes, il neige
Non un coq pour le repas
triste sort pour lui
Marcelle
--------
grippe asiatique
hécatombe de volailles
à chacun son tour
Franz Seguin
expression.free.fr
citron, miel et rhum
huile de foie de morue
quatre fois par jour
Franz Seguin
expression.free.fr
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Vois, sous cette pluie -
le coeur serré - les mains vides -
j'attends et pleure J.A
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Mes vieux costumes
Pour mes Soldes de haïkus
Je fais de bons prix J.A
-------- **Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l'évanescence des choses.
Présenté par J.A. Illustration "La ruée vers l'or"
Engagement à retirer l'image en cas de demande des ayants droit.
"Les Oiseaux de la Joie et du Chagrin", à gauche Sirin, à droite l'Alkonost. Par Viktor Vasnetsov
Les femmes oiseaux de la mythologie Slave.
Ce sont des créatures prophétiques que l’on retrouve plus particulièrement dans les légendes russes. Elles ont la tête et le buste d’une très belle femme et le corps d’un oiseau. Dans diverses traditions folkloriques, incluant celles de Russie, ces femmes-oiseaux ont une place spirituelle significative, se situant entre le monde de la vie et celui de la mort. Elles ont de toute évidence été récupérées par la religion qui les a associées à Dieu, à des saints ou au paradis.
L'Alkonost Le nom Alkonost viendrait du demi-dieu grec Alcyone transformé par les dieux en martin-pêcheur. L'Alkonost à le don de calmer les vents et les tempêtes. Durant les 6 à 7 jours où elle couve ses œufs sur la côte, la mer reste calme et le vent faible remplace la tempête. Son chant triste est si beau et doux qu’il fait tout oublier à celui qui l’écoute. Malgré cette influence et contrairement à Sirin, l’Alkonost n’est pas considérée comme une créature maléfique. Pour l'Église orthodoxe russe, l’Alkonost personnifie la volonté de Dieu. Elle vit au paradis, mais entre dans notre monde pour livrer un message. L'Alkonost au travers de l'art russe. Dans l'un des opéras de Rimski-Korsakov intitulé La légende de la ville invisible de Kitež, l'Alkonost apparaît plusieurs fois avec Sirin. Alkonost et Sirin sont les oiseaux du paradis qui ont la tâche d’annoncer la mort à la Vierge Févronie et de la guider à la vie éternelle. On le retrouve aussi bien dans la littérature que dans les motifs décoratifs d'architecture en bois.
Le Gamaïoun Le Gamaïoun personnifie toutes la science du monde, il sait tout sur la création de la terre et du ciel, des dieux et des héros, des hommes, des monstres, des oiseaux et des animaux. Il chante des hymnes divins aux hommes et prédit l'avenir à ceux qui savent l'écouter. Mais il est difficile d'entendre les augures du Gamaïoun car ils ne sont proférés que dans le bruit de l'orage. Il vit sur une île qui se situe à l'est du Paradis. Le Gamaïoun symbolise ainsi la sagesse et la connaissance. Cet oiseau est semblable au Phénix et ses cris portent bonheur. Viktor Vasnetsov a peint une représentation de cet oiseau mythique en 1897.
Une image de la version de Vasnetsov datant de 1889 inspira le poète Alexandre Blok. Ce dernier écrivit un poème qui fut mis en musique par Dmitri Chostakovitch en 1967 (opus 127-2 : Sept Romances sur des poésies par Blok pour soprano, violon, violoncelle et piano). Sergueï Essénine fait allusion dans son poème ????? (Taboun, « Le Troupeau », 1915) à la chanson du « gamaïoun ébouriffé ».
Sirin Sirin vit dans les « terres indiennes » proche d’Éden ou autour du fleuve Euphrate. Son chant ensorcelant fait perdre la mémoire aux hommes qui l’entendent. Elle chante des airs mélodieux aux saints, leur prédisant des joies futures. Mais Sirin est dangereuse pour les mortels, les hommes qui l’écoutent oublient tout de la vie terrestre, y compris boire et manger, ce qui cause finalement leur mort. Afin de dissuader l’oiseau de chanter pour eux, les gens tentaient d’échapper à Sirin en tirant des coups de canon, en appuyant sur les sonnettes ou en faisant tout le bruit qu‘ils pouvaient de toutes les façons possibles. Rares sont ceux qui peuvent la voir, car elle vole très vite. Malgré ses ailes, Sirin était aussi considérée comme une sirène, ayant le même pouvoir maléfique. ? Pseudonyme Au début des années 1920, le pseudonyme de « Sirine » a été choisi par le jeune écrivain Vladimir Vladimirovitch Nabokov, au départ simplement pour éviter la confusion avec son père, Vladimir Dmitrievitch Nabokov, une personnalité connue qui publiait dans la même revue de l'émigration russe à Berlin, Roul. Nabokov a écrit sous ce pseudonyme jusqu'à son départ pour les États-Unis en mai 1940. Nabokov avance l'explication suivante : « J'ai lu dans un livre qu'il y a plusieurs siècles existait un genre de faisan merveilleux qui hantait les bois de la Russie : il a survécu sous le nom d'«oiseau de feu» dans les contes de fées et donné une partie de son éclat aux sculptures enchevêtrées qui ornent les toits de chaumières. Cet oiseau merveilleux a laissé une impression si forte dans l'imagination populaire que son envol doré est devenu l'âme même de l'Art russe ; le mysticisme a transformé Séraphin en une nuée d'oiseaux à longue queue, aux yeux de rubis, avec des griffes d'or et des ailes inimaginables ; en enfin, aucune autre nation au monde ne révère autant les plumes de paon et les girouettes. » — Vladimir Nabokov.
Une étude récente nous apprend que dans une famille aux revenus moyens, un enfant, depuis sa naissance jusqu’à l’âge de 18 ans, coûte 160 140 € à ses parents. Une petite fortune ! Et c’est sans parler de ses études.
160 140 €, c’est une sacrée somme, mais c’est déjà moins impressionnant si on la décompose dans le temps. Ça fait : • 8 896,66 € par an, • 741, 8 € par mois, • 171,08 € par semaine, • Et seulement 24,44 € par jour ! • Soit juste un peu plus d’1 € par heure.
Malgré tout, vous vous dites peut-être qu’à ce tarif-là, il vaut mieux se ranger au conseil de ceux qui disent : « Pour être riche, il ne faut pas avoir d’enfants. » Mais en fait, c’est tout le contraire.
Voyons un peu ce que vous gagnez avec vos 160 140 Euros ?
• Le privilège de donner des noms : le nom de famille, les prénoms et les surnoms ! • Une touche du divin au quotidien. • Des petits rires étouffés sous les couvertures le soir avant de s’endormir ! • De l’amour à profusion. • Des baisers de papillon et des étreintes velcro. • Des cris d’admiration devant les petits cailloux, les fourmis, les nuages et les biscuits qui sortent du four. • De mignonnes petites menottes souvent enduites de confiture ou de chocolat. • Un joyeux compagnon pour faire des bulles de savon et jouer au cerf-volant. • Un petit être avec lequel on a le droit de rire aux éclats, même si, ce jour-là, le patron était grincheux et que la bourse a piqué du nez.
Pour 160 140 €, on vous donne la permission de rester un enfant. Vous pouvez toujours : • Peindre avec les doigts • Sculpter des citrouilles • Jouer à cache-cache, • Attraper des lucioles, • Et croire au Père Noël.
Vous avez une excuse pour : •Continuer de lire Tintin et Astérix, • Regarder les dessins animés à la télé, • Revoir le film « Blanche Neige et les Sept Nains ». • Faire des vœux au passage des étoiles filantes.
Vous avez le droit • d’accrocher des arcs-en-ciel, des cœurs et des fleurs sous les aimants du réfrigérateur, • de confectionner des guirlandes de Noël avec des nouilles dorées à la bombe, • de mouler l’empreinte de votre pied dans l’argile pour la fête des Mères, • et d’écrire une carte avec les lettres à l’envers pour la Fête des Pères. Et tout ça, pour seulement 24,44 € par jour. Vous n’en aurez jamais autant pour votre argent.
Pour devenir un héros, il vous suffit de : • Rechercher le frisbee qui est allé se nicher sur le toit du garage. • Démonter les roues stabilisatrices du petit vélo. • Retirer une écharde d’un doigt de pied. • Remplir d’eau la pataugeoire. • Extirper un bout de chewing-gum qui s’est accroché à une mèche de cheveux. • Se faire l’entraîneur d’une équipe de football qui, bien qu’elle ne gagne jamais, se voit toujours offrir une glace à la fin de chaque match.
Vous serez à tout jamais vénéré dans l’histoire pour avoir été le témoin de : • Ses premiers pas, • Ses premiers mots, •Son premier soutien-gorge, • Son premier rendez-vous, • Ses premières expériences au volant.
Vous devenez immortel. Grâce à vous, une nouvelle branche s’ajoute à votre arbre généalogique, et avec un peu de chance, une longue liste de descendants figureront sur votre avis de décès, sous la rubrique « petits enfants » et « arrière-petits-enfants ».
Vous devenez un expert en psychologie, en secourisme, en justice criminelle, en communication et en éducation sexuelle… C’est une formation qu’aucune université ne pourra jamais égaler.
Aux yeux de l’enfant, vous venez tout juste après Dieu. Vous êtes tout puissant. Vous avez le pouvoir de • guérir les bobos, • chasser les monstres qui se cachent sous le lit, • consoler son cœur brisé, Vous avez l’autorité • d’organiser des soirées pyjama, • de le priver de sortie à tout jamais, • et de l’aimer sans limites. Si bien qu’un jour, il apprendra à son tour à aimer sans compter.
Avouez que pour ce prix-là, c’est une affaire !
Aimez et appréciez vos enfants, vos petits-enfants et vos arrière-petits-enfants !!!
Sur le Pactole naviguait Midas qu'un voeu avait rendu prospère. Son opulente fortune brillait des mille feux de l'or de son trésor, Le luxe en excès luisait de tous ses éclats. Apparat, splendeurs faisaient de ce nabab cousu d'or, un galetteux cossu. Malgré tout ce faste, cette profusion de richesse somptueuses, ce fortuné satrape, comptant son capital en abondance n'était pas heureux! En dépit de ses deniers, écus, viatiques et autres espèces, Le pécunieux ploutocrate, tout opulent qu'il était dépérissait au milieu de ses picaillons de rupin. Pour avoir trop désiré d'oseille, de radis, il ne pouvait plus manger. son pécule lui pesait sur l'estomac, le rentier était grignoté par sa braise, Le blé ne nourrissait plus son homme, le pognon allait l'avoir à l'usure Alors assagi, délivré de son souhait, il ne précha plus l'abondance de biens et seul le pactole roula sur l'or.
Dès sa plus tendre enfance, Albrecht Dürer (peintre allemand, 1471-1528) rêvait de devenir peintre. Un jour, il quitta le domicile de ses parents pour devenir l’élève d’un grand maître. Il se lia d’amitié avec un autre élève et tous deux décidèrent de partager une chambre. Comme ils avaient du mal à gagner leur vie tout en poursuivant leurs études, l’ami d’Albrecht offrit de travailler pour tous les deux, afin qu’Albrecht pût se consacrer entièrement à ses études. Une fois que les tableaux de ce dernier commenceraient à se vendre, son ami, à son tour, pourrait se consacrer à la peinture. A force de persuasion, Albrecht finit par accepter. Il s’adonna donc entièrement à la peinture pendant que son ami travaillait pour subvenir à leurs besoins. Un beau jour, Albrecht réussit à vendre une gravure sur bois, ce qui permit à son ami de reprendre les pinceaux. Hélas, le travail lui avait abîmé les mains ; il avait perdu ses aptitudes artistiques. Lorsque qu’Albrecht apprit la nouvelle, il en fut consterné. Un jour qu’il rentrait chez eux à l’improviste, il entendit son ami prier, et aperçut ses mains jointes, usées par le labeur. Il comprit qu’il ne pourrait jamais rendre à son ami le don qu’il avait perdu, et fut soudain inspiré par cette idée : « Au monde entier, je pourrais montrer ma gratitude envers lui si le dessinais ces mains qui prient, telles que je les vois maintenant. » Dans cette gravure, devenue universellement célèbre, Dürer exprima sa reconnaissance. Nous avons aujourd’hui la Chance, non seulement de pouvoir contempler la beauté de cette gravure, mais aussi d’être encouragés par cette merveilleuse histoire de gratitude et d’amour fraternel.
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Albrecht Dürer, né le 21 mai 1471 à Nuremberg, où il est mort le 6 avril 1528, est un dessinateur et graveur allemand également connu comme peintre et théoricien de l'art et de la géométrie de la perspective. Il signe Albertus Dürer Noricus ou Dürer Alemanus ou encore le plus souvent de son monogramme.
S'il est nécessaire de le différencier de son père Albrecht Dürer l'Ancien, beaucoup moins célèbre, on dit Albrecht Dürer le Jeune (en allemand, Albrecht Dürer der Jüngere).
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Les mains implorantes !
Les mains implorantes sont bien plus Qu’une œuvre d’art. Une création des tréfonds de l’âme, D’un cœur rempli de gratitude, Pareil chef-d’œuvre ne pouvait être Qu’œuvre d’amour. Ces mains racontent le sacrifice Dun homme remarquable, effacé, Ravagées par les travaux, Elles nous disent l’histoire D’un ami qui sacrifia son talent Pour donner vie au dessein divin.
Les voies de Dieu, il est vrai, Sont impénétrables. Mais faisons-lui pleinement confiance : Sa main nous montre le chemin. Il exige parfois que nous sacrifions Nos rêves les plus chers, Que nous renoncions à nos espérances De fortunes ou de succès. Nous ne parvenons pas tous A la gloire tant désirée. Parfois même, un autre reçoit Les honneurs qui nous étaient destinés.
Mais celui qui se sacrifie Pour que réussisse un ami Est un vrai imitateur De notre bien-aimé Sauveur. C’est lorsque nous donnons sans compter, Que nous amassons des trésors Dans le Royaume éternel de Dieu. C’est dans le secret de ces mains usées Que se cache cette splendide vérité, Réservée à ceux pour qui donner est un trésor.
Les sacrifices que nous consentons ici-bas, Pour l’amour de notre Seigneur, Nous ouvrent la porte du cercle Des héros du Paradis. Or peut-on discerner sans se tromper, Où sont les plus précieux talents ? Ceux que notre Père Céleste Considère comme les plus grands ?
(Traduit d’un poème de Helen Steiner Rice)
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Note personnelle de Patrick:
Si vous visitez le web à la recherche d'informations sur cet artiste, il n'est pas mentionné ce tournant étonnant que son meilleur ami à joué dans sa vie. Quelle tristesse ces oublis! Heureusement qu'Albrecht a donné l'honneur à son ami en l'immortalisant à travers cette magnifique gravure.
Une personne, à elle toute seule, ne peut siffler une symphonie. Celle-ci doit être jouée par un orchestre. — H.E. Luccock
Le travail d’équipe est le combustible qui permet à des gens ordinaires d’obtenir des résultats extraordinaires. — Andrew Carnegie
Si je pouvais résoudre tous les problèmes moi-même, je le ferais. — Thomas Edison, à qui l’on demandait pourquoi il avait une équipe de vingt-et-un assistants.
Un groupe devient une équipe lorsque chacun de ses membres a acquis suffisamment de confiance en soi, et en la valeur de sa propre contribution, pour être capable de complimenter les autres. — Norman Shidle
Une bûche permet d’allumer un petit feu, qui suffira à vous réchauffer. Ajoutez-y seulement quelques autres et vous obtiendrez un énorme brasier, assez puissant pour réchauffer tout votre cercle d’amis. Inutile de le dire, l’individualité a son importance, mais le travail d’équipe dynamise. — Jin Kwon
Le travail d’équipe fait appel à un système de valeurs qui encourage certaines lignes de conduites : écouter et réagir de façon constructive aux points de vue des autres, leur accorder le bénéfice du doute, leur proposer de l’aide si besoin est, reconnaître leurs intérêts et apprécier la valeur de leurs réalisations. ? Katzenbach and Smith, The Wisdom of Teams, 1993
La synergie est la plus haute forme d’activité humaine ; elle crée de nouvelles alternatives inexplorées ; elle met en valeur et exploite les différences qui existent entre les gens, qu’elles soient d’ordre psychologique, émotionnel ou intellectuel. — Stephen Covey
Les éléments clés dans l’art de travailler en équipe sont notre capacité à faire face aux changements et aux conflits, ainsi que notre aptitude à réaliser notre potentiel. C’est en répondant aux besoins de l’individu que l’on répond le mieux à ceux de l’équipe. ? Max DePree
J’adore entendre les chœurs chanter. J’aime le côté humain de ces chœurs. J’aime voir le visage de ces hommes et de ces femmes qui se donnent entièrement à un morceau de musique. J’aime leur travail d’équipe. Quand je les vois coopérer de la sorte, cela me rend optimiste par rapport à l’espèce humaine. — Paul McCartney
Les matches sont remportés par le talent des joueurs, mais les championnats par l’intelligence et le travail d’équipe. ? Michael Jordan
Dans une course d’aviron, il ne nous viendrait pas à l’idée de louer un membre de l’équipe pour ses efforts individuels. —Ralph Waldo Emerson
À ce qu’il m’apparaît, les leaders les plus efficaces ne disent jamais « je ». Et ce n’est pas parce qu’ils se sont entraînés à ne pas le dire. Ils ne pensent pas « je ». Ils pensent « nous ». Ils pensent « équipe ». Ils acceptent la responsabilité, mais c’est au « nous » que le mérite est attribué. ? Peter Drucker
Macha, La Déesse Aux Trois Légendes...
Fille de la déesse Ernmas de la tribu des Tuatha De Danann,
Macha est une déesse celte de la mythologie irlandaise associée à la
guerre, aux chevaux et à la souveraineté. Cette divinité féminine revête
dans les archives trois aspects différents :
L’amour, la guerre mais aussi la mort. Il ne vous reste donc plus qu’à lire ces
trois magnifiques légendes celtiques et à nous dire laquelle vous
préférez !
La Malédiction De Macha... Macha était l’épouse de Crunnchú, un fermier du royaume d’Ulster.
Après que sa première femme ai quitté ce monde, Macha entra dans sa maison, sans
parler, et commença à agir comme son épouse. Crunnchú ne dit rien et la
laissa faire.
Il vit alors très vite que lorsqu’elle était avec lui, sa richesse
augmentait ! La relation entre la déesse et le fermier prospéra ainsi
plusieurs années et Macha tomba enceinte.
Un jour, le Roi d’Ulster organisa un grand festival où tout le peuple
était convié. Macha, voyant son mari impatient de partir, l’avertit
avant sur un sujet :
Si le fermier souhaitait que la déesse reste avec lui, alors il ne devait
en aucun cas mentionner sa présence aux autres gens. Crunnchú promit et
partit pour la fête.
Malgré l’avertissement donné par sa nouvelle femme, Crunnchú ne put contenir
son ego lors d’une course de char. Ainsi, il se mit à crier devant tout
le monde que sa femme pouvait courir bien plus vite que les plus grands
chevaux du roi. Le roi entendit le paysan et, bourré d’orgueil, obligea
Macha à prouver les dires de son mari.
En dépit de sa grossesse, elle participa à la course et bien évidemment
la gagna. Mais à la ligne d’arrivée, à bout de fatigue, elle accoucha
de ses 2 jumeaux; un garçon, Fior, et une fille, Fial. C’est ainsi que
la capitale fut renommée Emain Macha, entre autre Les Jumeaux de Macha...
Mais cela n’était pas fini ! Car pour se venger de cette épreuve
douloureuse, Macha lança une malédiction sur tout le peuple des Ulates :
à chaque fois que le royaume serait en danger, tous subiront les mêmes
douleurs qu’une femme en couche ! On appela cette malédiction le
Neuvaine des Ulates.
Dans sa colère, Macha épargna tout de même un seul villageois. Il s’agissait
du semi-divin Cúchulainn , le grand héros celte ! Celui-ci devait alors
protéger le royaume d’Ulster à lui tout seul, notamment durant la rafle
de Táin Bó Cuailnge.
Macha Mong Ruadh, La Déesse Guerrière... La prise du trône d’Ulster Áed Rúad,
le père de Macha, était un grand roi qui gouvernait avec ses
cousins Díthorba et Cimbáeth sur tout le royaume d’Ulster. Tous les
trois régnaient ainsi 7 années chacun leur tour sur le territoire. Le
jour où Áed Rúad mourut et où il fut son tour de régner, Macha réclama
la place de son père, mais ses deux grands cousins refusèrent de voir
une femme sur le trône.
La déesse décida alors d’engager une guerre contre eux. Elle tua tout
d’abord Díthorba et engagea une bataille contre ses fils, qui fuirent
face à elle. Elle se maria finalement avec Cimbáeth et ils partagèrent
la royauté ensemble. Macha Mong Ruad est ainsi la seule reine
apparaissant dans la grande liste des hauts rois d’Irlande.
Cependant la bataille n’était pas terminée pour Macha. Déguisée en lépreuse,
elledécida de pourchasser seule les fils de Díthorba dans les contrées
sauvages du Connacht (province ouest de l’Irlande). Un a un, elle
les captura en les séduisant. Elles les ramena ainsi en Ulster, tous
ligotés.
La Construction D’Emain Macha...
Alors qu’elle vient d’humilier la ligne de Cimbáeth en capturant ses fils,
Macha se voit en danger face au peuple d’Ulster qui veut sa mort. Mais
grâce à sa puissance et à de forts stratagèmes, elle réussit à devancer
ses opposants et à les réduire en esclavage.
Ayant une main d’oeuvre sous la main, la déesse celtique ordonne la
construction d’un nouveau temple qui sera désormais la capitale d’Ulster
: Emain Macha. Grâce à sa broche, Macha délimita les frontière de cette nouvelle
capitale. Cette pratique explique d’ailleurs la seconde interprétation
donnée au nom Emain Macha : La Broche du Cou de Macha.
La déesse régna ainsi pendant plus de 20ans sur le territoire de Ulaid,
jusqu’à sa mort. Celle-ci fut tuée par Rechtaid Rígderg, dont le père
avait été tué par le père de Macha.
Macha, Le Troisième Visage De La Mórrígan...
La troisième légende la décrit comme une déesse fortement liée à la terre et à la guerre.
Elle n’est en fait qu’un aspect de la Déesse de la Mort Mórrígan, aussi
appelé la Grande Reine ou la Reine Fantôme. La Mórrígan (ou
Morrígu) est composée de trois déesses qui n’en forment qu’une : Macha
« Le Corbeau, » Badb « La Corneille » et Nemain « La Panique ».
La Mórrígan est à la fois la déesse de la guerre et du sexe. Elle est souvent
décrite comme étant une guerrière très attirante et est également connue
pour être une prophétesse talentueuse ;
Selon la légende, elle ferait partie des Washer at the Ford, des esprits de
femmes qui attendent les mourants prêt des ruisseaux pour leur annoncer
leur mort et laver leur linceuls remplis de sang. C’est pourquoi
la Morrígu est souvent représentée en train de laver des vêtements
ensanglantés en bord de rivière.
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Comme aux derniers trimestres, pour les haïkus du printemps et de l'automne,
cette fois-ci, j'ai proposé les haïkus de l'hiver, afin que nous nous
unissions pour soumettre à nos lecteurs un ou plusieurs haïku (s)
d'hiver, ayant pour thème notre mini quotidien en cette saison. Voici
ceux que nos amis ont préparé pour vous. Merci à toutes et à tous. Et
Bravo !
Voici donc la suite... J.A.
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A peine fraîcheur
L’hiver ne veut pas être-
Il neige en mon cœur
Alain
La lune qui éclaire
Les empreintes de pieds nus-
Viens les effacer
Alain
sous le nuage
écoute le silence —
la pluie s'arrête
Alain
voici trois gouttes
pour emplir d'eau l'arrosoir —
trois gouttes c'est tout ?
Alain
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Nuages dans le ciel
Valsent flocons de dentelle
Mille paillette d'argent
Blanche
Embellie du ciel
Le blanc tapis fond —
De giboulées en larmes
Blanche
Reflets de soleil
Sur les monts ors et rubis —
Rêves d'hiver
Blanche
Les arbres tout givrés
De fines dentelles argentées
Magie sur la ville
Blanche
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Corolle rosée
Teinte, douceur velouté
Beauté divine
Gaby
Raies de lumière
traversent le feuillage —
Printemps tu frémis
Gaby
La pluie est murmure
Berceau de mes insomnies
Mélodie nocturne
Gaby
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Un grand silence s’installe
Il neige sur les monts
Que viennent mes rêves
Marcelle
Le petit garçon s’amuse
A faire des ronds
Il urine dans la neige.
Marcelle
Que vienne le doux printemps
L’hiver est malade
Triste constat.
Marcelle
Une plume, deux plumes, il neige
Non un coq pour le repas
triste sort pour lui
Marcelle
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grippe asiatique
hécatombe de volailles
à chacun son tour
Franz Seguin
expression.free.fr
citron, miel et rhum
huile de foie de morue
quatre fois par jour
Franz Seguin
expression.free.fr
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Vois, sous cette pluie -
le coeur serré - les mains vides -
j'attends et pleure J.A
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Mes vieux costumes
Pour mes Soldes de haïkus
Je fais de bons prix J.A
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**Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l'évanescence des choses.
Présenté par J.A. Illustration "La ruée vers l'or"
Engagement à retirer l'image en cas de demande des ayants droit.
"Les Oiseaux de la Joie et du Chagrin", à gauche Sirin, à droite l'Alkonost.
Par Viktor Vasnetsov
Les femmes oiseaux de la mythologie Slave.
Ce sont des créatures prophétiques que l’on retrouve plus particulièrement
dans les légendes russes. Elles ont la tête et le buste d’une très
belle femme et le corps d’un oiseau.
Dans diverses traditions folkloriques, incluant celles de Russie, ces
femmes-oiseaux ont une place spirituelle significative, se situant entre
le monde de la vie et celui de la mort.
Elles ont de toute évidence été récupérées par la religion qui les a associées à Dieu,
à des saints ou au paradis.
L'Alkonost
Le nom Alkonost viendrait du demi-dieu grec Alcyone transformé par les dieux en martin-pêcheur.
L'Alkonost à le don de calmer les vents et les tempêtes. Durant les 6 à 7 jours où
elle couve ses œufs sur la côte, la mer reste calme et le vent faible
remplace la tempête. Son chant triste est si beau et doux qu’il fait
tout oublier à celui qui l’écoute.
Malgré cette influence et contrairement à Sirin, l’Alkonost n’est pas considérée comme une créature maléfique.
Pour l'Église orthodoxe russe, l’Alkonost personnifie la volonté de Dieu.
Elle vit au paradis, mais entre dans notre monde pour livrer un message.
L'Alkonost au travers de l'art russe.
Dans l'un des opéras de Rimski-Korsakov intitulé La légende de la ville invisible de Kitež,
l'Alkonost apparaît plusieurs fois avec Sirin.
Alkonost et Sirin sont les oiseaux du paradis qui ont la tâche d’annoncer la mort à la Vierge
Févronie et de la guider à la vie éternelle.
On le retrouve aussi bien dans la littérature que dans les motifs décoratifs d'architecture en bois.
Le Gamaïoun
Le Gamaïoun personnifie toutes la science du monde, il sait tout sur la
création de la terre et du ciel, des dieux et des héros, des hommes, des
monstres, des oiseaux et des animaux.
Il chante des hymnes divins aux hommes et prédit l'avenir à ceux qui
savent l'écouter. Mais il est difficile d'entendre les augures du
Gamaïoun car ils ne sont proférés que dans le bruit de l'orage.
Il vit sur une île qui se situe à l'est du Paradis.
Le Gamaïoun symbolise ainsi la sagesse et la connaissance.
Cet oiseau est semblable au Phénix et ses cris portent bonheur.
Viktor Vasnetsov a peint une représentation de cet oiseau mythique en 1897.
Une image de la version de Vasnetsov datant de 1889 inspira le poète
Alexandre Blok. Ce dernier écrivit un poème qui fut mis en musique par
Dmitri Chostakovitch en 1967 (opus 127-2 : Sept Romances sur des poésies
par Blok pour soprano, violon, violoncelle et piano).
Sergueï Essénine fait allusion dans son poème ????? (Taboun, « Le Troupeau », 1915)
à la chanson du « gamaïoun ébouriffé ».
Sirin
Sirin vit dans les « terres indiennes » proche d’Éden ou autour du fleuve Euphrate.
Son chant ensorcelant fait perdre la mémoire aux hommes qui l’entendent.
Elle chante des airs mélodieux aux saints, leur prédisant des joies
futures.
Mais Sirin est dangereuse pour les mortels, les hommes qui l’écoutent
oublient tout de la vie terrestre, y compris boire et manger, ce qui
cause finalement leur mort.
Afin de dissuader l’oiseau de chanter pour eux, les gens tentaient
d’échapper à Sirin en tirant des coups de canon, en appuyant sur les
sonnettes ou en faisant tout le bruit qu‘ils pouvaient de toutes les
façons possibles.
Rares sont ceux qui peuvent la voir, car elle vole très vite.
Malgré ses ailes, Sirin était aussi considérée comme une sirène, ayant le même pouvoir maléfique.
?
Pseudonyme
Au début des années 1920, le pseudonyme de « Sirine » a été choisi par le
jeune écrivain Vladimir Vladimirovitch Nabokov, au départ simplement
pour éviter la confusion avec son père, Vladimir Dmitrievitch Nabokov,
une personnalité connue qui publiait dans la même revue de l'émigration
russe à Berlin, Roul. Nabokov a écrit sous ce pseudonyme jusqu'à son
départ pour les États-Unis en mai 1940. Nabokov avance l'explication
suivante :
« J'ai lu dans un livre qu'il y a plusieurs siècles existait un genre de
faisan merveilleux qui hantait les bois de la Russie : il a survécu sous
le nom d'«oiseau de feu» dans les contes de fées et donné une partie de
son éclat aux sculptures enchevêtrées qui ornent les toits de
chaumières. Cet oiseau merveilleux a laissé une impression si forte dans
l'imagination populaire que son envol doré est devenu l'âme même de
l'Art russe ; le mysticisme a transformé Séraphin en une nuée d'oiseaux à
longue queue, aux yeux de rubis, avec des griffes d'or et des ailes
inimaginables ; en enfin, aucune autre nation au monde ne révère autant
les plumes de paon et les girouettes. »
— Vladimir Nabokov.
Le prix des enfants
Une étude récente nous apprend
que dans une famille aux revenus
moyens, un enfant, depuis sa
naissance jusqu’à l’âge de 18 ans,
coûte 160 140 € à ses parents.
Une petite fortune ! Et c’est
sans parler de ses études.
160 140 €, c’est une sacrée somme,
mais c’est déjà moins impressionnant
si on la décompose dans le temps.
Ça fait :
• 8 896,66 € par an,
• 741, 8 € par mois,
• 171,08 € par semaine,
• Et seulement 24,44 € par jour !
• Soit juste un peu plus d’1 €
par heure.
Malgré tout, vous vous dites peut-être
qu’à ce tarif-là, il vaut mieux se
ranger au conseil de ceux qui disent :
« Pour être riche, il ne faut pas avoir
d’enfants. » Mais en fait, c’est tout
le contraire.
Voyons un peu ce que vous gagnez
avec vos 160 140 Euros ?
• Le privilège de donner des noms :
le nom de famille, les prénoms et les
surnoms !
• Une touche du divin au quotidien.
• Des petits rires étouffés sous les
couvertures le soir avant de s’endormir !
• De l’amour à profusion.
• Des baisers de papillon et des
étreintes velcro.
• Des cris d’admiration devant les
petits cailloux, les fourmis, les nuages
et les biscuits qui sortent du four.
• De mignonnes petites menottes souvent
enduites de confiture ou de chocolat.
• Un joyeux compagnon pour faire des
bulles de savon et jouer au cerf-volant.
• Un petit être avec lequel on a le droit
de rire aux éclats, même si, ce jour-là,
le patron était grincheux et que la bourse
a piqué du nez.
Pour 160 140 €, on vous donne la permission
de rester un enfant. Vous pouvez toujours :
• Peindre avec les doigts
• Sculpter des citrouilles
• Jouer à cache-cache,
• Attraper des lucioles,
• Et croire au Père Noël.
Vous avez une excuse pour :
•Continuer de lire Tintin et Astérix,
• Regarder les dessins animés à la télé,
• Revoir le film « Blanche Neige et les
Sept Nains ».
• Faire des vœux au passage des étoiles
filantes.
Vous avez le droit
• d’accrocher des arcs-en-ciel, des cœurs
et des fleurs sous les aimants du
réfrigérateur,
• de confectionner des guirlandes de Noël
avec des nouilles dorées à la bombe,
• de mouler l’empreinte de votre pied dans
l’argile pour la fête des Mères,
• et d’écrire une carte avec les lettres à
l’envers pour la Fête des Pères.
Et tout ça, pour seulement 24,44 € par jour.
Vous n’en aurez jamais autant pour votre
argent.
Pour devenir un héros, il vous suffit de :
• Rechercher le frisbee qui est allé se
nicher sur le toit du garage.
• Démonter les roues stabilisatrices du
petit vélo.
• Retirer une écharde d’un doigt de pied.
• Remplir d’eau la pataugeoire.
• Extirper un bout de chewing-gum qui
s’est accroché à une mèche de cheveux.
• Se faire l’entraîneur d’une équipe de
football qui, bien qu’elle ne gagne jamais,
se voit toujours offrir une glace à la fin
de chaque match.
Vous serez à tout jamais vénéré dans
l’histoire pour avoir été le témoin de :
• Ses premiers pas,
• Ses premiers mots,
•Son premier soutien-gorge,
• Son premier rendez-vous,
• Ses premières expériences au volant.
Vous devenez immortel. Grâce à vous, une
nouvelle branche s’ajoute à votre arbre
généalogique, et avec un peu de chance,
une longue liste de descendants figureront
sur votre avis de décès, sous la rubrique
« petits enfants » et
« arrière-petits-enfants ».
Vous devenez un expert en psychologie, en
secourisme, en justice criminelle, en
communication et en éducation sexuelle…
C’est une formation qu’aucune université
ne pourra jamais égaler.
Aux yeux de l’enfant, vous venez tout
juste après Dieu. Vous êtes tout puissant.
Vous avez le pouvoir de
• guérir les bobos,
• chasser les monstres qui se cachent sous
le lit,
• consoler son cœur brisé,
Vous avez l’autorité
• d’organiser des soirées pyjama,
• de le priver de sortie à tout jamais,
• et de l’aimer sans limites. Si bien
qu’un jour, il apprendra à son tour à aimer
sans compter.
Avouez que pour ce prix-là, c’est une
affaire !
Aimez et appréciez vos enfants,
vos petits-enfants et vos
arrière-petits-enfants !!!
C’est le meilleur investissement qui soit !!!
La richesse de Midas
Sur le Pactole naviguait Midas qu'un voeu avait rendu prospère.
Son opulente fortune brillait des mille feux de l'or de son trésor,
Le luxe en excès luisait de tous ses éclats.
Apparat, splendeurs faisaient de ce nabab cousu d'or, un galetteux cossu.
Malgré tout ce faste, cette profusion de richesse somptueuses,
ce fortuné satrape, comptant son capital en abondance n'était pas heureux!
En dépit de ses deniers, écus, viatiques et autres espèces,
Le pécunieux ploutocrate, tout opulent qu'il était
dépérissait au milieu de ses picaillons de rupin.
Pour avoir trop désiré d'oseille, de radis, il ne pouvait plus manger.
son pécule lui pesait sur l'estomac, le rentier était grignoté par sa braise,
Le blé ne nourrissait plus son homme, le pognon allait l'avoir à l'usure
Alors assagi, délivré de son souhait, il ne précha plus l'abondance de biens
et seul le pactole roula sur l'or.
La parabole du crayon
Un petit garçon regardait son grand-père écrire une lettre.
A un certain moment, il demanda:
-Tu écris une histoire qui nous est arrivée?
Est-ce par hasard une histoire sur moi?"
Le grand-père cessa d'écrire, sourit et déclara à son petit-fils:
-J'écris sur toi, c'est vrai.Mais plus important
que les mots est le crayon que j'utilise.
J'aimerais que tu sois comme lui quand tu seras grand."
Intrigué, le gamin regarda le crayon et il ne vit rien de particulier.
-Mais il est pareil à tous les crayons que j'ai vus dans ma vie!"
-Tout dépend de la façon dont tu regardes les choses.
Il y a en lui cinq qualités qui feront de toi,
si tu parviens à les garder, une personne en paix avec le monde.
Première qualité: Tu peux faire de grandes choses, mais n'oublie jamais
qu'il existe une Main qui guide tes pas.
Deuxième qualité: De temps à autre, je dois cesser d'écrire et utiliser
le taille-crayon.Le crayon souffre un peu, mais à la fin il est mieux aiguisé.
Par conséquent, sache supporter certaines douleurs,
car elles feront de toi une meilleure personne.
Troisième qualité: Le crayon nous permet toujours d'utiliser une gomme
pour effacer nos erreurs.Comprends que corriger une chose
que nous avons faite n'est pas nécessairement un mal,
mais c'est important pour nous maintenir sur le chemin de la justice.
Quatrième qualité: Ce qui compte vraiment dans le crayon, ce n'est pas
le bois ou sa forme extérieure, mais le graphite qui est à l'intérieur.
Par conséquent, prends toujours soin de ce qui se passe en toi.
Enfin, la cinquième qualité du crayon:
Il te laisse toujours une marque sur son chemin.
De même, sache que tout ce que tu feras dans la vie laissera des traces,
et efforce-toi d'être conscient de tous tes actes."
Paul Coelho