Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
06/09/2015 - 19:33
Invitation de la Folie !(fable de Jean de la Fontaine).

La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
Tous les invités y allèrent.
Après le café la Folie proposa :
- On joue à cache-cache ?
- Cache-cache ? C'est quoi, ça ? demanda la Curiosité.
- Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.
Quand j'ai fini de compter… je cherche, et le premier que je trouve sera
le prochain à compter.  
Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.  
- 1, 2, 3… La Folie commença à compter.
L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
La Joie courut au milieu du jardin.
La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.
CENT ! cria la Folie, je vais commencer à chercher...
La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu
s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier
découvert.
En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché.
Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda :
- Où est l'Amour ?
Personne ne l'avait vu.
La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers.
Mais elle ne trouvait pas l'Amour.
Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à chercher parmi les branches,
lorsque soudain elle entendit un cri : C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un œil.
La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour
avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour
toujours.  
L'Amour accepta les excuses.    
Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours...

Joli, n’est-ce pas !
06/09/2015 - 08:47


Aujourd'hui ...
Je ne vois plus la vie comme avant ...
Je n'ai plus peur de mes sentiments ...
Je sais être à l'écoute de mon cœur ...
J'ai grandi par l'intérieur ...

Aujourd'hui ...
Je vois mieux la différence ...
Entre ce qui a été ...
Et ce qui aurait dû être ...
Je n'ai plus peur de la souffrance ...
Elle m'a libérée toute entière ...

Aujourd'hui ...
Je comprends mieux la vie ...
Je ne me laisse plus appartenir ...
Par des gens qui se disent amis ...
Et qui ne pensent qu'à me détruire ...

Aujourd'hui ...
Je crois en moi ...
Et je n'ai plus peur de rien ...
Surtout depuis que tu as laissé mes pas ...
Et que tu ne fais plus partie ...
De mon chemin ...
Aujourd'hui ...

Je réapprends à vivre ...
Je ne suis plus la même ...
Mon Dieu ...
Que tu as mis du temps à partir ...
Depuis, je ne sens plus mes chaînes ...

Aujourd'hui ...
Ne crains rien, je ne t'en veux pas ...
J'ai tout compris de toi ...
Je sais que tu as pris le meilleur de moi ...
Pour mieux me libérer de ta vie ...
Je sais aussi que tu te reconnaîtras ...
Que tu n'as jamais été sincère ...
Et que tu ne m'as laissé de toi...
Qu'un sale goût amer ...

Aujourd'hui ...
Je te regarde avec mépris ...
Tu as assez profité de ma vie ...
Toi, qui te disais mon ami ...
Tu as bien fait de partir ...
Mais tu aurais dû le faire ...
Avant de me trahir ...


© Claire De La Chevrotière  31/03/05
04/09/2015 - 11:25

Les feuilles tombent

Sur les feuilles -
La pluie tombe sur la pluie.


Haïku  
Katô Gyôdai
1732-1792

04/09/2015 - 08:27
*** La mémoire ***

C’était un de ces jours de printemps. Doux, paisible et clair. Le vieil homme
et le gamin s’étaient promenés toute la journée, humant les parfums de
la forêt, goûtant la brise tiède. Leurs pas les avaient conduits là où
nul n’allait depuis bien longtemps.

Mais le vieil homme voulait montrer cela au gamin.
Cela, c’était les ruines d’un village. Des éboulis de pierres, des restes de
murs recouverts de lichens, ça et là un fantôme de charpente ; partout
des herbes rampantes, qu’on dit mauvaises, tentaient sans bien y
parvenir de voiler le souvenir.

Ils se tenaient là, tous les deux, devant ça, silencieux. Le vieil homme contemplait, le regard grave
« Qu’est-ce qu’il s’est passé, ici ? » demanda le gamin. Le vieil homme
indiqua un tronc d’arbre, couché là : « viens t’asseoir, je vais te
raconter »

Il sortit quelques fruits secs de sa poche et en tendit un au gamin. Tous deux mangèrent sans mot dire.

« Vois-tu, dit enfin le vieil homme, il y a bien longtemps, il y avait un
village ici. Un beau village. Les gens y vivaient heureux. Mais, une
nuit, les loups sont sortis de la forêt. Ils ont encerclé le village,
ils l’ont envahi et ils ont dévoré presque tous ses habitants. Le
village resta abandonné et tomba en ruine. Quelque temps après, ceux qui
avaient pu fuir sont revenus. »

« Et les loups ? » demanda le gamin.
« Les loups avaient regagné leurs tanières, dans les bois profonds. Alors
les gens ont reconstruit leur village. Méfiants, ils l’ont entouré d’un
mur pour se protéger. À peine cette palissade dressée, une ombre rôda à
ses pieds, comme un horrible souvenir. Une ombre noire, puissante,
terrible.

Aussitôt, les gens prirent les armes et la chassèrent. Ils firent de même chaque
soir, des mois durant. Car l’ombre revenait sans cesse. Puis, une nuit,
l’ombre ne se manifesta pas. Bien sûr, on resta vigilant. Mais l’ombre
ne revint pas. Les semaines passèrent. Nulle ombre ne parût. Les gens
rangèrent leurs armes. » « Ils n’avaient plus peur ? » Demanda le gamin.

« Si, mais on disait que les loups n’étaient plus qu’une poignée,
D’ailleurs, les mois passèrent sans que nulle ombre ne reparaisse. Alors
on cessa de guetter du haut des murs. Et on dit des loups qu’ils
étaient devenus vieux. Les années passèrent. On finit par dire des loups
qu’ils n’existaient plus, qu’ils avaient disparu. Les rares anciens à
avoir vécu l’épouvante s’éteignirent, et plus personne ne prit la peine
de parler des loups. Alors quand l’ombre rôda à nouveau, personne n’y
crut. Et lorsque deux autres ombres frôlèrent le vieux mur, tout le
monde dit que ce n’était rien ».

Le vieil homme prit la main du gamin dans la sienne et se leva. Ensemble,
ils entrèrent dans le champ de ruine. Ils marchèrent lentement. Leurs
pas les menèrent au centre de ce qui fût un jour le village.

« Et qu’est-ce qu’il s’est passé, alors, demanda le gamin. Les loups sont revenus ? »
Le vieil homme inspira profondément. « Ils ont encerclé le village ? Ils l’ont envahi ? »
Le vieil homme ferma les yeux.
« Ils ont dévoré tout le monde ? »
Le vieil homme hocha la tête.
« Mais, dit le gamin. Les gens avaient un mur ! Les gens avaient des armes ! »
« Oui, répondit le vieil homme. Mais ils avaient perdu la mémoire. »

03/09/2015 - 11:56
BILLES ROUGES

> > J'étais à l'épicerie du coin en train d'acheter des
> > pommes de terre nouvelles. J'ai remarqué un petit garçon, d'ossature
> > délicate, pauvrement vêtu mais propre, regardant avec envie un panier
> > de fèves vertes fraichement cueillies.
> > J'avais déjà payé pour mes pommes de terre mais je me
> > suis arrêter aux fèves vertes. J'adore la soupe aux fèves et aux
> > patates. Choississant des fèves, je ne pu m'empêcher d'entendre la
> > conversation entre Monsieur Miller (le propriétaire du magasin) et le
> > pauvre garçon qui était à côté de moi.
> > "Allo Barry, comment vas-tu aujourd'hui?"
> > "Allo M. Miller, Ça va bien merci, j'étais juste en train
> > d'admirer vos fèves. Elles ont l'air vraiment très bonnes."
> > "Elles sont bonnes Barry. Comment va ta mère?"
> > "Bien. Elle n'arrête pas de prendre du mieux."
> > "Bien. Puis-je faire quelque chose pour toi?"
> >"Non Monsieur, je ne faisais qu'admirer ces fèves."
> > "Voudrais tu en rapporter à la maison?" demanda M. Miller.
> > "Non Monsieur, je n'ai rien pour les payer."
> > "Et bien, que pourrais me donner en échange de quelques
> > fèves?"
> > "Tout ce que j'ai, c'est ma précieuse bille que voici."
> >"C'est une vraie? Laisse moi la voir." dit M. Miller
> > "Voici, elle est de qualité."
> > "Oui, je peux voir ça. Hmmmm, la seule chose c'est
> > qu'elle est bleue et j'en recherche une rouge vif. En as-tu une rouge
> > comme ça chez toi?"
> > "Pas rouge vif, mais presque..."
> > Tu sais quoi, ramènes ce sac de fèves avec toi à la
> > maison et quand tu repasseras dans le coin, tu me montreras cette
> > bille rouge" lui dit M. Miller.
> > "Bien sûr M. Miller. Merci."
> > Madame Miller, qui était debout juste à côté, est venue
> > pour m'aider... Avec un sourire, elle a dit "Il y a 2 autres garçons
> > comme lui dans notre quartier, les trois sont dans des conditions
> > vraiment précaires. Jim adore marchander avec eux pour des fèves, des
> > pommes, des tomates ou n'importe quoi d'autres. Lorsqu'ils reviennent
> > avec leurs billes rouges, et ils le font toujours, Jim décide que
> > finalement il ne veut plus de rouge et les renvois chez eux avec un
> > sac d'une autre marchandise en échange d'une bille verte ou une
> > orange, lorsqu'ils reviendront au magasin."
> > J'ai quitté le magasin avec un sourire au coeur,
> > impressionné par cet homme. Peu de temps après j'ai déménagé au
> > Colorado, mais je n'avais jamais oublié l'histoire de cet homme, les
> > garçons et leurs marchandages de billes.
> > Plusieurs années passèrent, chacune plus rapidement que
> > les précédentes. Récemment j'ai eu l'occasion de visiter de vieux
> > amis dans ce quartier de l'Idaho et pendant que j'y étais, ce M.
> > Miller est décédé.
> > Il y avait les funérailles ce soir là et je sachant que
> > mes amis désiraient s'y rendre, je les ai accompagné. À notre
> > arrivée au salon, nous étions dans une ligne pour rencontrer les
> > personnes éprouvées et leurs offrir nos sympathies.
> > Devant nous dans la ligne il y avait trois jeunes hommes.
> > L'un d'eux était en uniforme d'armée et les deux autres hommes
> > étaient bien coiffé, en habits noirs et chemises blanches... tous
> > paraissant vraiment bien. Ils s'approchèrent de Madame Miller, qui
> > était debout calme et souriante à côté du cercueil de son mari.
> > Chacun des trois jeunes hommes lui fit une caresse, l'embrassa sur la
> > joue, lui parla brièvement et s'approcha du cercueil.
> > Ses yeux bleus clairs rougis les suivèrent et, un par un,
> > chacun des jeunes hommes s'arrêta brièvement et metta leur main tout
> > au dessus de la main pâle et froide dans le cercueil. Chacun d'eux
> > sortit maladroitement du salon, en essuyant leurs yeux.
> > C'était notre tour de rencontrer Mme Miller. Je lui ai
> > dit qui j'étais et lui rappela l'histoire d'il y avait longtemps et ce
> > qu'elle m'avait raconté concernant les marchandages de billes. Avec
> > ses yeux brillants, elle prit ma main et me conduit au cercueil.
> > "Ces trois jeunes hommes qui viennent juste de quitter
> > étaient les garçons dont je vous parlais. Ils viennent tout juste de
> > me dire combien ils avaient apprécié la façon dont Jim les
> > "marchandait". Maintenant, finalement, puisque Jim ne pouvait plus
> > changer d'idée concernant la couleur ou la grosseur de la bille... ils
> > sont venus payer leur dette."
> > "Nous n'avons jamais eu l'occasion de faire fortune dans
> > ce monde" me confia t'elle "Mais présentement, Jim se serait considéré
> > comme l'homme le plus riche de l'Idaho."
> > Avec tendresse, elle leva les doigts de son mari décédé.
> > En-dessous de sa main se trouvaient trois billes d'un rouge éclatant.
> > La morale: On ne se souviendra pas de nous par nos
> > paroles, mais par nos bonnes actions... La vie ne se mesure pas par le
> > nombre de respiration que nous prenons, mais par les moments qui font
> > que l'on retiennent notre respiration...

  Aujourd'hui je vous souhaite une journée remplie de ces petits bonheurs -
Du café frais que vous n'avez pas préparévous-même... Un coup de téléphone d'un vieil ami...
Des feux verts sur votre chemin pour vous rendre au travail... La ligne la plus rapide à
 l'épicerie... Une bonne chanson à la radio... Vos clés retrouvées à la même place que vous les aviez laissées.
03/09/2015 - 08:13
La rentrée de septembre


-
- Mon fils ne se sent pas prêt pour la rentrée. 

- Il a le temps d'y penser. 

- Vous croyez qu'il s'habituera ? 

- Pourquoi pas !

 C'est le sort des garçons

D'aller en pension. 

Après ce sera le service militaire. 

Croyez-moi, lui ne doit pas s'en faire. 

 - Elles veulent toutes avoir raison. 

Ce n'est pas elles qui y vont. 

Dans huit jours, elles seront encore à discuter, 

Et moi, grec et latin à étudier...

 Au village, les flirts et les derniers baisers... 

Et moi qu'est ce que je fais ? 

Je suis comme un hanneton, 

Qui se cogne à tous les horizons...


J.A. 

"Quand j'étais Ado",
03/09/2015 - 07:31

       Le mendiant -
Il porte le ciel et la terre
Pour L'habit d'été


Haïku

Takarai Kikaku
1661-1707
03/09/2015 - 06:42


03/09/2015 - 06:40
Si J'étais Ton Chemin....

Si j'étais ton Chemin

Assis près du grand saule au milieu du jardin,
Comme à tes premiers jours, penché sur ton couffin
Quand je berçais tes rêves à la tombée du soir
J'essaie d'imaginer le cours de ton histoire,
Les lignes de ta main
Si j'étais ton chemin...

Je me ferais discret dans l'ombre de tes pas
Pour t'aider à grandir et pour t'ouvrir la voie
Je serais la poussière qui s'envole à tes pieds
Un peu de mon bonheur qui colle à tes souliers

Je t'aimerais au point de te lâcher la main
Pour que tu sois le seul à choisir ton destin
A dessiner ta route en puisant au hasard
Les raisons d'espérer et la force d'y croire
Si j'étais ton chemin
Si j'étais ton chemin...

Je construirais des ponts des tunnels des ouvrages
J'ouvrirais des sentiers partout sur ton passage
Pour que tu puisses aussi t'écarter quelquefois
Des pistes balisées qu'on a tracé pour toi

Je t'apprendrais les mots pour soigner les blessures
Les signes éparpillés le long de l'aventure
Pour te montrer le Nord quand tu te crois perdu
Les silences attendris de ceux qui ne sont plus
Mais qui tiendraient ta main
Si j'étais ton chemin...

J'irais cueillir ton rêve au plus fort de la nuit,
Le planter dans la terre et l'inonder de pluie
De lumière et d'amour au soleil de midi
Pour que tu rêves encore chaque jour de ta vie

Je ne t'épargnerais ni le temps ni l'effort
Pour que tu sois debout devant les coups du sort
Solide et résistant face à l'adversité
Riche de ton courage et de ta liberté

Et je déposerais quelque part une pierre
Pour te laisser t'asseoir, offrir une prière
A tous ceux dont l'histoire t'a mené jusque-là
Et pour ceux qui suivront la trace de tes pas
Si j'étais ton chemin
Si j'étais ton chemin...

Et nous serions semblables aux bulles de savon
Qui font la route ensemble et puis qui se défont
Dans le même courant, chacune de son côté
Mais sans aucun désir au fond, de s'éloigner...

Puis je m'effacerais comme un sentier se perd...
En refaisant parfois le chemin à l'envers
J'aurai le sentiment d'avoir rempli mon rôle
Et je m'endormirai à l'ombre du grand saule
Où je berçais sans fin
Le début de ta vie...

Au-delà des bonheurs partagés en commun
Saurai-je alors enfin
Si j'étais ton chemin ?...

Si j'étais ton chemin...

(Yves Duteil)

01/09/2015 - 10:51


Il n'en tient qu'à vous !

 



Une chanson peut illuminer un moment,
Une fleur peut ranimer un rêve,
Un arbre peut devenir forêt,
Un oiseau peut annoncer le printemps.


Un sourire fait naître l'amitié,
Une poignée de main réconforte une âme.


Une étoile peut guider un navire,
Un mot peut définir l'objectif.


Un vote peut changer un pays,
Un rayon de soleil peut illuminer une pièce.


Une chandelle efface la noirceur,
Un rire triomphera de la tristesse.


Chaque voyage commence par un pas,
Chaque prière par un mot.


Une voix peut parler avec sagesse,
Un mot peut faire toute la différence.


Il n'en tient qu'à vous !