Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
31/08/2015 - 15:09


Le jour où je me suis aimé pour de vrai…

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente,
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation,
ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n’est pas le moment.
  Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour-propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient un allié très précieux.
« C’est un poème de Kim et Alison Mc Millen publié en 2001. Des fans brésiliens l’ont attribué à Chaplin ! »
30/08/2015 - 10:17

CONTE  À FAIRE VISIONNER À VOS PETITS ENFANTS
.

Les images parleront d'elles mêmes.





30/08/2015 - 09:13

Le lierre et le thym
 
  Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794)
 
  Fables (1792).
 

Que je te plains, petite plante ! 
Disait un jour le lierre au thym : 
Toujours ramper, c'est ton destin ; 
Ta tige chétive et tremblante 
Sort à peine de terre, et la mienne dans l'air, 
Unie au chêne altier que chérit Jupiter, 
S'élance avec lui dans la nue. 
Il est vrai, dit le thym, ta hauteur m'est connue ; 
Je ne puis sur ce point disputer avec toi : 
Mais je me soutiens par moi-même ; 
Et, sans cet arbre, appui de ta faiblesse extrême, 
Tu ramperais plus bas que moi.

Traducteurs, éditeurs, faiseurs de commentaires, 
Qui nous parlez toujours de grec ou de latin 
Dans vos discours préliminaires, 
Retenez ce que dit le thym.

 
 
Jean-Pierre Claris de Florian.
30/08/2015 - 09:04
 
J’y vais moi aussi…
 
Je suis née par une belle journée d’été en 1992. J’avais sept frères et
sœurs tous aussi poilus que moi. Moi, j’étais presque blanche (certains
disaient beige…) mais eux, ils étaient soit comme moi, ou tout gris. On
jouait ensemble et maman nous surveillait tout le temps.

 
Un jour quelqu’un est venu nous chercher. On nous emmena dans une cage où
tout le monde nous regardait en disant des choses incompréhensibles
comme . Maman n’était plus là, mais mes frères et sœurs me
réconfortaient. Puis, ils sont partis un par un avec les gens qui
parlaient bizarrement. En dernier, il ne me restait qu’un frère et une
sœur. Je commençais à me sentir seule et ma maman me manquait.

 
Un jour, une petite fille est venue et m’a sortie de la cage. Elle avait
l’air gentille mais, comme je ne la connaissais pas, je me sentais
timide. J’étais quand même contente car certains de mes frères et sœurs
étaient partis avec des gros messieurs qui parlaient forts et qui me
faisaient peur.

 
La petite fille m’a emmenée chez elle. C’était grand, il y avait des
escaliers… J’avais jamais vu ça des escaliers, les marches étaient plus
hautes que moi . Je me suis trouvée un fauteuil et je me suis cachée
derrière un coussin. La petite fille s’est assise près de moi et elle
m’a caressée en m’appelant Lulli. Je me sentais perdue et je ne
comprenais pas pourquoi elle disait si souvent.

 
J’avais faim, elle m’a alors offert des petites boules dures qui ne sentaient
pas la même chose que le lait. Moi, je voulais du lait, juste du lait…
Elle a fini par m’en donner un plein bol et je l’ai trouvée bien
gentille.   C’est là qu’elle est devenue ma meilleure amie. Elle m’a
expliqué patiemment qu’il fallait que je m’habitue à manger d’autres
choses si je voulais devenir une belle grande minoune. Pas question, ma
mère me donnait du lait et c’est ma mère qui avait raison…

 
J’ai fini par goûter les petites boules dures, c’était pas si pire… Par la
suite j’ai jamais voulu manger autre chose… même pas d’autres sortes de
boules dures. J’aime pas le changement moi, et j’ai peur de
m’empoisonner avec des boules carrées ou d’autres formes (j’en ai même
vue en forme de poisson … ouach…)

J’ai passé de belles années avec la petite fille qui était devenue plus
grande. Elle disait que j’étais son toutou vivant et elle me serrait
fort dans ses bras. On continuait à jouer ensemble et j’attendais son
retour de l’école avec impatience.

 
Un jour, elle est arrivée à la maison avec un garçon. Un grand grand
monsieur, il disait qu’il était allergique aux chats. Allergique à moi?…
impossible… J’ai quand même réussi à m’habituer à lui et j’aimais bien
aller me coucher sur ses genoux. Comme ça, j’avais deux amis qui
m’appartenaient… Ils m’appartenaient et je leur rendais bien en et en
les frôlant doucement.

 
Un jour, que ma maîtresse passait l'aspirateur…Je déteste l'aspirateur, ça
fait tellement de bruit…  J’ai réalisé que c’était vraiment mauvais
cette machine à faire du bruit car ma maîtresse est tombée et elle est
restée là, couchée par terre.

 
J’ai pensé qu’elle voulait jouer, mais non, elle ne bougeait pas. C’était
pas normal. J’ai voulu la réveiller en cassant un verre et des bibelots.
Elle aurait dû réagir… Non elle dormait… Je sentais qu’il se passait
quelque chose de grave. J’ai voulu avertir en allant à la fenêtre. Peine
perdue, il n’y avait personne.

 
Comme je n’avais pas réussi à la réveiller, des messieurs sont  venus la
chercher avec un lit qu’ils avaient emmené avec eux. Elle n’est jamais
revenue. J’ai attendu des jours et des jours.

 
Maintenant, je suis seule et je m’ennuie. Je me sens malade et je pense que je vais
partir pour la retrouver, là où les messieurs l’ont emmenée. J’imagine
que, si elle est restée là-bas, c’est qu’il doit y avoir de bons
fauteuils et des grands bols pleins de petites boules dures qui goûtent
bon.

 
Je pense avoir été une bonne petite amie pour elle et je suis sûre qu’elle a le goût de jouer avec moi.
Alors, j’y vais…

 
Lulli (9ans)
30/08/2015 - 08:58
Il fait gris, le temps des cerises est bien loin.
Les vendanges sont finies.
Le jardin se repose, il est au ralenti.
La nostalgie s'installe.
l'Esprit vagabonde parmis les souvenirs.
L'on pense au petit flirt
Ou à l'amour perdu, et à la première voiture.
Quel souvenir, les mains sur
le volant et la route qui défile.
Une fille qui rit aux éclats
en regardant par la portière.
Deux jolies carrosseries (les mots de cette époque)
rien que pour lui.
Et le soir, main dans la main, les yeux dans les yeux.
Se faisant des bisoux et des douces promesses.
Mais la vie parfois n'est pas tendre,
elle casse toutes les jolies choses.
Et à l'automne de sa vie on rêve,
que sont-ils devenus nos amis
ou nos amours du temps des chemises à fleurs ?


 Myosotis
29/08/2015 - 11:43
La légende du masque magique  
    
Il était une fois un roi qui gouvernait un vaste royaume. C’était un
monarque puissant et rusé. Tous ses sujets le craignaient et personne ne
l’aimait. Au fil des ans, il devenait de plus en plus austère, de plus
en plus solitaire. Son visage, qui reflétait l’amertume de son âme,
était affligé d’un rictus permanent et son front était marqué de
profonds sillons.
     Or, il y avait en son royaume une jeune femme d’une exquise beauté.
On aurait dit qu’elle était aimée de tous.
Le roi, qui voulait lui demander sa main, résolut un jour de lui
déclarer sa flamme. Il revêtit donc ses plus beaux habits mais, en se
regardant dans le miroir, il fut frappé par l’expression dure et cruelle
de son visage, même lorsqu’il essayait de sourire.
     Alors il lui vint une idée. Il fit mander son magicien.
— Emploie tout ton art, lui dit-il, à me peindre un masque qui me donne
un air bienveillant et qui me fasse un beau visage. Ton prix sera le
mien.
— Sire, je puis faire ce que vous demandez, répondit le magicien, mais à une condition :
vous devrez garder sur votre visage la même expression que celle que je peindrai.
À la moindre colère, au moindre froncement de sourcils, le masque se déchirera sans que je
puisse en refaire un autre. Il vous faudra donc constamment avoir à
l’esprit des pensées bienveillantes et vous montrer aimable envers tous vos sujets.
     Ainsi fut fait. Si naturel était le masque que personne ne devina la supercherie.
Les mois passèrent, le roi épousa la belle dame et il fit très attention à ne pas déchirer
le masque. Ses sujets attribuèrent le changement miraculeux survenu chez le roi à sa
gracieuse épouse : on disait qu’elle l’avait transformé à son image.
     Un beau jour, le roi fut pris de remords d’avoir trompé sa belle épouse.
À nouveau, il fit mander son magicien et lui ordonna :
— Ôte ce masque trompeur. Ce n’est pas mon vrai visage !
— Dans ce cas, je ne pourrai plus en refaire d’autre ! objecta le
magicien. Vous n’aurez d’autre visage que le vôtre jusqu’à la fin de vos
jours.
— Je préfère encore ça que de continuer à tromper celle dont j’ai gagné l’amour et
la confiance sans les mériter. Ôte-le, te dis-je !
     Le magicien s’exécuta. La mort dans l’âme, le roi se regarda dans le miroir.
Soudain, son regard s’illumina et sa bouche arbora un grand sourire.
Les rides disgracieuses avaient disparu : son visage ressemblait très exactement au
masque qu’il avait si longtemps porté. Lorsqu’il retrouva sa bien-aimée, celle-ci ne vit
que les traits familiers de l’homme qu’elle aimait.
Certes, notre histoire n’est qu’une légende, mais elle recèle une vérité profonde :
le visage d’un homme est le miroir de son âme.
Comme le dit cette parole de sagesse tirée de la Bible :
"L’homme est comme les pensées de son âme" (Proverbes 23:7)     
28/08/2015 - 15:36
Nous devrions savoir que…



Ça ne prend qu’une minute pour attraper uncoup de foudre,
Un jour pour tomber en amour,
Mais que ça prend toute une vie pour oublier quelqu’un.
***
Il est vrai que nous ne savonspas ce que nous possédons
Jusqu’au jour où nous le perdons, mais c'est aussi vrai
Que nous ignorons ce qui nous manque
Jusqu’au jour où nous le recevons.
***
Quand la porte du bonheur seferme,
Une autre s’ouvre, mais souvent nous regardons
Si longtemps la porte fermée que nous ne voyons pas
Celle qui s’est ouverte juste pour nous.
***
Peut-être que la vie est ainsi faite...
Elle nous présente la mauvaise personne en premier
Pour nous aider à découvrir plus facilement
La bonne personne, le moment venu.
 
Mais nous l'oublions...
 
Bonne journée!

28/08/2015 - 14:55

Viens
 
 Viens, comme le jour ravit,
Viens, comme la nuit pleure.
Aube et crépuscule chantent les mêmes couleurs,
Celles des forêts et des plaines qui chatoient,
Que le soleil éclaire ou que la pluie irise.
 
Viens, le souffle t’emporte,
Viens, les océans t’appellent.
Les départs sont ombres de froides montagnes
Que tu ne gravis pas, où naissent les brumes,
Ils sont abîmes sans fond où disparaît la vie.
 
Viens, l’univers est insondable,
Viens, au-delà des inconnues.
Ta présence est indispensable au bonheur,
Ton absence est nécessité de retrouvailles,
Comme musique et silence forment harmonie.
 
Viens, comme la joie fleurit,
Viens, comme la route s’ouvre.
La moisson ensilée, la vendange commence;
La froideur va s’épandre peu à peu par ici,
Les jours ont peine à éclairer les heures.
 
Viens, je t’attends,
Viens, viens...

 
 (Malices)
26/08/2015

 
28/08/2015 - 14:22
Briser un miroir - Regard sur un autre monde

Briser Un Miroir
Par Rune Dans supertition


7 ans de malheur à qui brisera un miroir !
C'est ce que prédit cette fameuse superstition.
Quelle en est l'origine ?
Il semble qu'il y ait plusieurs origines.
Romantique ou Rome Antique Autrefois, les premiers miroirs étaient fabriqués à base de métal poli et étaient donc littéralement incassables.

Vers le IVème siècle avant J-C, ils étaient utilisés dans le cadre de la
divination (par les Grecs). Le bris d'un des miroirs était annonciateur
pour le malheureux consultant de malheurs à venir, voire de sa proche
fin.

Ce fût les Romains qui adoptèrent au Ier siècle après J-C cette croyance
et la nuancèrent. Ceux-ci étaient persuadés que chaque individu était
sous l'influence de cycles de santé qui duraient 7 ans.  Un miroir cassé
annonçait donc 7 sept années de maladies ou de malheurs à qui l'aurait
malencontreusement manipulé.



Miroir, mon beau miroir
Les premiers miroirs plats, recouverts d'une couche d'argent, étaient
fragiles et extrêmement chers. Seuls les gens aisés en possédaient. Les
domestiques étaient donc vivement invités à en prendre grand soin et à
la manipuler avec précautions sous peine de 7 ans de malheur. Il est
fort à parier qu'il aurait fallu sept années d'un salaire de domestique
pour rembourser un miroir brisé.

 Pour certains, le miroir était un passage vers "l'autre monde", en briser un
risquait donc de libérer un démon ce qui aurait donc été un grand
malheur pour le maladroit.

 

Conjurer le malheur Pour les superstitieux, et nous le sommes tous un peu,
enterrer un fragment du miroir brisé conjurerait le sort et vous libérerait donc de la malédiction.

Autre solution : jeter tous les morceaux du miroir dans de l'eau courante.
L'eau est souvent associée à la purification, dans ce cas, elle
emporterait le malheur avec elle.
28/08/2015 - 07:55

Les saisons de la vie



À 20 ans, on est au printemps de la vie
Et on s'amuse parfois à faire des folies
On est jeune et en santé
Avec devant nous plusieurs années
On veut aimer et être aimé
Mais on n'est pas pressé de se lier
Le printemps ne dure que quelques années
Et on veut au maximum en profiter.

Car à 30 ans, on arrive à l'été
La saison où l'on a plus de maturité
C'est le temps de se bâtir un foyer
Avec des enfants à aimer
L'amour passera avant tout dans notre vie
Et l'été s'en ira elle aussi.

À 40 ans on voit venir l'automne, bientôt
Mais c'est une saison où tout est si beau
Tout est plus tranquille, maintenant
Puisque nos enfants deviennent grands
Avec notre mari, nous nous aimons tendrement
Et notre travail occupe une partie de notre temps.

Un jour on a 65 ans et l'hiver est arrivé,
Maintenant, nous avons tous les deux des cheveux blancs
Mais nous nous aimons tout autant
Avec notre retraite, nous pouvons voyager
Sans nous inquiéter de nos enfants qui sont bien placés
On a la joie d'être grands-parents
De merveilleux petits enfants.

Vous ne trouvez pas que les saisons de la vie
Toutes à mon avis sont très jolies ?


© Sophie.N.