LES 2 JARRES Un porteur d'eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux 2 extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.
L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.
Cela dura 2 ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages.
Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin, sans faille.
Mais, la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée, parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.
Au bout de 2 ans de ce qu'elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source.
"Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser."
"Pourquoi ?" demanda le porteur d'eau. "De quoi as-tu honte ?"
"Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau à notre maître, pendant ces 2 ans, à cause de cet éclat qui fait fuire l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau. Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts", lui dit la jarre abîmée.
Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit: "Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu'il y a au bord du chemin".
Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au coeur. Mais, à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié de son eau.
Le porteur d'eau dit à la jarre "T'es-tu rendu compte qu'il n'y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite? C'est parce que j'ai toujours su que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré partie.
J'ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin.
Pendant 2 ans, j'ai pu, grâce à toi, cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses."
Morale de l'histoire: Nous avons tous des éclats, des blessures, des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées.
Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes.
Il vaut mieux prendre les autres comme ils sont, et voir ce qu'il y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de positif partout. Il y a beaucoup de bon en vous !
Ceux qui sont flexibles ont la chance de ne pas pouvoir être déformés. Souvenez-vous d'apprécier tous les gens si différents qui peuplent votre vie ! Sans eux, la vie serait bien triste.
Merci d'apprécier amicalement mes imperfections - et, plus important pour vous - d'apprendre à aimer les vôtres!
Il fait si doux cet après-midi d’automne Quand un chant s’élève, un air monotone Au rythme calme des feuilles qui balancent Caressées au soleil par cet air qui danse. Je connais ces intonations qui enchantent Elles me bercent de mélodies charmantes Qui irradient les cieux de tendres arpèges Harmonie répandue en précieux florilège. Quand les arbres virent du vert au jaune d’or Ou bien se carminent, quand il fait frais dehors, La voix des anges naît, faveur admirable, Comme pour insuffler un soutien aimable. J’écoute tes intonations qui m’enchantent, Tes paroles chaudes qui me réconfortent Elles pénètrent là, en mon âme ravie, De ton amour, toute ma vie est éblouie! (Malices) 26/09/2015
La jeune Madame Benson était bien malheureuse! Son mari était absent : à la requête de son employeur, il avait dû se rendre à un séminaire de formation. Si bien que, pour la première fois depuis leur mariage, Madame Benson se retrouvait toute seule. Mon épouse lui rendit visite pour tenter de la réconforter, mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une Madame Benson radieuse et souriante, qui lui expliqua : — Je viens d’avoir une visite! Elle m’a fait honte, mais je ne le regrette pas! Mon épouse ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire. — C’est la femme qui habite au coin de la rue, poursuivit-elle. Son mari a récemment trouvé la mort dans un accident et elle s’est retrouvée seule avec trois petites filles à élever! Et dire qu’elle a eu la gentillesse de me rendre visite pour voircomment j’allais! Tout à coup, je me suis sentie comme la femme la plus heureuse du monde! Puis Madame Benson resta silencieuse pendant un moment, avant d’ajouter, pensivement : — Je crois que j’ai appris quelque chose aujourd’hui : la seule façon d’oublier son chagrin, ce doit être d’aider quelqu’un d’autre à surmonter le sien! — Francis Gay
« Atome » et « Amour » Il y a environ deux siècles, une célèbre encyclopédie consacrait un article de 4 lignes à l’atome, tandis que 5 pages étaient consacrées à l’amour… Une édition récente de cette même encyclopédie avait un article de 5 pages sur l’atome, alors que l’amour n’était pas même mentionné. Cela en dit long sur les valeurs « modernes »
merci Mayyan,vos histoires vos poèmes m'ont remplis de coeur d'espèrance et c'est une bonne après midi que je viens de passer. merci pour la réponse d'hier.bonne fin de journée
Les gens âgés écoutent la radio Mais on ne joue jamais des chansons pour eux Ce n'est pas payant On leur vend des calmants Des pilules, des onguents Mais ce n'est que l'amour dont ils ont besoin Comme médicament
Les gens âgés on les a oubliés Tout au fond des foyers Où les gouvernements, les ont enfermés Bien souvent une fois par an, on viendra les visiter Des parents, c'est occupé Une seule fois tous les ans On viendra les embrasser Ça oblige, le Jour de l'An.
On est tous des vieux Qu'on le veuille ou non On sera un jour comme eux Même riches à millions On est tous des vieux C'n'est qu'une question de temps Heureux ou malheureux D'avoir eu des enfants.
Les gens âgés ne parlent même plus Ils ont trop à dire ,leur vie à raconter Qui va les écouter Ils se courbent le dos Et regardent leurs pieds Se demandent pourquoi Au bout du chemin, ils sont arrivés
Ils ont tout donné, leur amour, leur santé Tout ça pour les enfants, ils ont tout sacrifié Même les rêves les plus grands
Et du fond de leur prison ils relèvent parfois le front Quand ils viennent pour signer C'est quand vient la fin du mois et le chèque de leur pension Qu'on fait semblant de leur donner
Les gens âgés ont le goût de pleurer Car ils ont tout le temps de renaître au passé Revivre leurs vingt ans Ils n'ont rien oublié si leur dos a courbé C'est qu'ils ont trop souvent Porté les chagrins et les peines des enfants
Les gens âgés ont le temps de prier Car ils sont devenus au fil des années De simples enfants Ils demandent au bon Dieu de parfois penser à eux S'il a une minute ou deux Ils demandent souvent à Dieu pourquoi il a oublié De venir fermer leurs yeux
On est tous des vieux Qu'on le veuille ou non On s'ra un jour comme eux Même riches à millions On est tous des vieux C'n'est qu'une question de temps Chaque jour que l'on vit Nous rapproche du temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur Car à chaque âge se rattache un bonheur. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps Le garder sain en dedans, beau en dehors Ne jamais abdiquer devant un effort L'âge n'a rien à voir avec la mort. Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce A ceux qui se sentent perdus dans la brousse Qui ne croient plus que la vie peut être douce Et qu'il y a toujours quelqu'un à leur rescousse. Vieillir en beauté doit être notre philosophie Pensons que le pain d'hier est rassis Que le pain de demain n'est pas cuit Mangeons donc le pain d’aujourd'hui. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour Savoir donner sans rien attendre en retour Car où que l'on soit, à l'aube du jour Il y a quelqu'un à qui dire bonjour. Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir Etre content de soi en se couchant le soir Et lorsque viendra le point de non recevoir Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir ! Les feuilles mortes - Richard Clayderman.
Douceur de vivre, douceur tu m’emportes si loin dans ma pensée! Ma pensée qui vagabonde entre ciel et terre, entre ombre et lumière. Oui, douceur lorsque tu m’habites, tu deviens, une magnifique mélodie d’amour. Douceur, te sentir à travers tout mon être. D’où viens-tu douceur? Un air de musique, une image de velours, un visage, oui , qui es-tu? Je veux m’endormir dans tes bras, douceur. Endormie d’un profond sommeil, je veux te sentir, te goûter et t’aimer! Oui, douceur, je te connais tu te nommes « amour » La douceur se manifeste dans un cœur en AMOUR. En AMOUR de tout l’univers! Guide-moi AMOUR que la douceur m’habite à tout jamais. Finies les colères qui brisent l’âme, qui blessent le cœur, oui, douceur installe-toi à l’intérieur de moi. Fais ta demeure, douceur, dans mon cœur. Ne m’abandonne pas, je te serai fidèle, douceur! Yolande Saint-Hilaire
Le Poème De La Journée Le 21 Septembre 2015 En Septembre Parmi la chaleur accablante Dont nous torréfia l’été, Voici se glisser, encor lente Et timide, à la vérité, Sur les eaux et parmi les feuilles, Jusque dans ta rue, ô Paris, La rue aride où tu t’ endeuilles De tels parfums jamais taris, Pantin, Aubervilliers, prodige De la Chimie et de ses jeux, Voici venir la brise, dis-je, La brise aux sursauts courageux… La brise purificatrice Des langueurs morbides d’antan, La brise revendicatrice Qui dit à la peste : va-t’en ! Et qui gourmande la paresse Du poète et de l’ouvrier, Qui les encourage et les presse… ” Vive la brise ! ” il faut crier : ” Vive la brise, enfin, d’automne Après tous ces simouns d’enfer, La bonne brise qui nous donne Ce sain premier frisson d’hiver ! “ Paul Verlaine, Poèmes divers
LES 2 JARRES
Un porteur d'eau indien avait deux grandes jarres, suspendues
aux 2 extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.
L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre
conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison
du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse
cargaison en cours de route.
Cela dura 2 ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau
ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages.
Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle
parvenait à remplir sa fonction du début à la fin, sans faille.
Mais, la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se
sentait déprimée, parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la
moitié de ce dont elle était censée être capable.
Au bout de 2 ans de ce qu'elle considérait comme un échec
permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau,
au moment où celui-ci la remplissait à la source.
"Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser."
"Pourquoi ?" demanda le porteur d'eau. "De quoi as-tu honte ?"
"Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau
à notre maître, pendant ces 2 ans, à cause de cet éclat qui
fait fuire l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et,
à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau.
Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts",
lui dit la jarre abîmée.
Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein
de compassion, répondit: "Pendant que nous retournons à
la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs
magnifiques qu'il y a au bord du chemin".
Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long
de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs
baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit
du baume au coeur. Mais, à la fin du parcours, elle se sentait
toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié
de son eau.
Le porteur d'eau dit à la jarre "T'es-tu rendu compte qu'il
n'y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune
du côté de la jarre parfaite? C'est parce que j'ai toujours su
que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré partie.
J'ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin, et,
chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin.
Pendant 2 ans, j'ai pu, grâce à toi, cueillir de magnifiques
fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais
je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses."
Morale de l'histoire: Nous avons tous des éclats, des blessures,
des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées.
Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres
ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop
gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués
physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous
qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes.
Il vaut mieux prendre les autres comme ils sont, et voir ce qu'il
y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de positif partout.
Il y a beaucoup de bon en vous !
Ceux qui sont flexibles ont la chance de ne pas pouvoir être
déformés. Souvenez-vous d'apprécier tous les gens si différents
qui peuplent votre vie ! Sans eux, la vie serait bien triste.
Merci d'apprécier amicalement mes imperfections - et, plus
important pour vous - d'apprendre à aimer les vôtres!
Après-midi d’automne
Il fait si doux cet après-midi d’automne
Quand un chant s’élève, un air monotone
Au rythme calme des feuilles qui balancent
Caressées au soleil par cet air qui danse.
Je connais ces intonations qui enchantent
Elles me bercent de mélodies charmantes
Qui irradient les cieux de tendres arpèges
Harmonie répandue en précieux florilège.
Quand les arbres virent du vert au jaune d’or
Ou bien se carminent, quand il fait frais dehors,
La voix des anges naît, faveur admirable,
Comme pour insuffler un soutien aimable.
J’écoute tes intonations qui m’enchantent,
Tes paroles chaudes qui me réconfortent
Elles pénètrent là, en mon âme ravie,
De ton amour, toute ma vie est éblouie!
(Malices)
26/09/2015
aujourd'hui!
La jeune Madame Benson était bien malheureuse!
Son mari était absent : à la requête de son employeur,
il avait dû se rendre à un séminaire de formation.
Si bien que, pour la première fois depuis leur mariage,
Madame Benson se retrouvait toute seule.
Mon épouse lui rendit visite pour tenter de la réconforter,
mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir
une Madame Benson radieuse et souriante, qui lui expliqua :
— Je viens d’avoir une visite!
Elle m’a fait honte, mais je ne le regrette pas!
Mon épouse ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire.
— C’est la femme qui habite au coin de la rue, poursuivit-elle.
Son mari a récemment trouvé la mort dans un accident et elle
s’est retrouvée seule avec trois petites filles à élever!
Et dire qu’elle a eu la gentillesse de me rendre visite pour voircomment
j’allais! Tout à coup, je me suis sentie comme la femme la plus heureuse du monde!
Puis Madame Benson resta silencieuse pendant un moment, avant d’ajouter, pensivement :
— Je crois que j’ai appris quelque chose aujourd’hui :
la seule façon d’oublier son chagrin, ce doit être d’aider quelqu’un d’autre à surmonter le sien!
— Francis Gay
« Atome » et « Amour »
Il y a environ deux siècles, une célèbre encyclopédie consacrait un article de 4 lignes à l’atome,
tandis que 5 pages étaient consacrées à l’amour…
Une édition récente de cette même encyclopédie avait un article de 5 pages sur l’atome,
alors que l’amour n’était pas même mentionné.
Cela en dit long sur les valeurs « modernes »
merci pour la réponse d'hier.bonne fin de journée
Les gens âgés
Les gens âgés écoutent la radio
Mais on ne joue jamais des chansons pour eux
Ce n'est pas payant
On leur vend des calmants
Des pilules, des onguents
Mais ce n'est que l'amour dont ils ont besoin
Comme médicament
Les gens âgés on les a oubliés
Tout au fond des foyers
Où les gouvernements, les ont enfermés
Bien souvent une fois par an, on viendra les visiter
Des parents, c'est occupé
Une seule fois tous les ans
On viendra les embrasser
Ça oblige, le Jour de l'An.
On est tous des vieux
Qu'on le veuille ou non
On sera un jour comme eux
Même riches à millions
On est tous des vieux
C'n'est qu'une question de temps
Heureux ou malheureux
D'avoir eu des enfants.
Les gens âgés ne parlent même plus
Ils ont trop à dire ,leur vie à raconter
Qui va les écouter
Ils se courbent le dos
Et regardent leurs pieds
Se demandent pourquoi
Au bout du chemin, ils sont arrivés
Ils ont tout donné,
leur amour, leur santé
Tout ça pour les enfants, ils ont tout sacrifié
Même les rêves les plus grands
Et du fond de leur prison ils relèvent parfois le front
Quand ils viennent pour signer
C'est quand vient la fin du mois et le chèque de leur pension
Qu'on fait semblant de leur donner
Les gens âgés ont le goût de pleurer
Car ils ont tout le temps de renaître au passé
Revivre leurs vingt ans
Ils n'ont rien oublié si leur dos a courbé
C'est qu'ils ont trop souvent
Porté les chagrins et les peines des enfants
Les gens âgés ont le temps de prier
Car ils sont devenus au fil des années
De simples enfants
Ils demandent au bon Dieu de parfois penser à eux
S'il a une minute ou deux
Ils demandent souvent à Dieu pourquoi il a oublié
De venir fermer leurs yeux
On est tous des vieux
Qu'on le veuille ou non
On s'ra un jour comme eux
Même riches à millions
On est tous des vieux
C'n'est qu'une question de temps
Chaque jour que l'on vit
Nous rapproche du temps.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur
Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur
Car à chaque âge se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors
Ne jamais abdiquer devant un effort
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
A ceux qui se sentent perdus dans la brousse
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à leur rescousse.
Vieillir en beauté doit être notre philosophie
Pensons que le pain d'hier est rassis
Que le pain de demain n'est pas cuit
Mangeons donc le pain d’aujourd'hui.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour
Savoir donner sans rien attendre en retour
Car où que l'on soit, à l'aube du jour
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir
Etre content de soi en se couchant le soir
Et lorsque viendra le point de non recevoir
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir !
Les feuilles mortes - Richard Clayderman.
Savoir saisir l’instant fugace et magique
C’est ce qui rend ta photo magnifique
Car elle est la continuité de ton âme
Et remplit nos yeux de son charme
Je t’imagine là assise face à la mer
Ton corps enveloppé de la douceur du soir
Où l’astre d’or se reflète en son miroir
Caressant l’onde de sa couleur éphémère
Ton esprit est libre de toutes pensées
Car il s’émerveille de tant de beauté
De ces voiliers à l’ancrage dans leur ballet
Au doux murmure de la vague sur le sable doré
Tes sens s’enivrent du parfum du maquis
Mélange subtil de myrthe et d’arbousiers
Que t’apporte par intermittence la brise iodée
Complétant ce tableau qui fait de notre île un paradis
Ton regard s’illumine
Car tu viens d’immortaliser
A l’instant précis où le soleil décline
Cette merveille sur papier glacé
Hommage a tous les poètes de planète
avec toute mon amitié
Douceur de vivre,
douceur tu m’emportes
si loin dans ma pensée!
Ma pensée qui vagabonde
entre ciel et terre,
entre ombre et lumière.
Oui, douceur lorsque tu m’habites,
tu deviens, une magnifique mélodie d’amour.
Douceur, te sentir à travers tout mon être.
D’où viens-tu douceur?
Un air de musique,
une image de velours, un visage,
oui , qui es-tu?
Je veux m’endormir dans tes bras, douceur.
Endormie d’un profond sommeil,
je veux te sentir, te goûter et t’aimer!
Oui, douceur,
je te connais tu te nommes « amour »
La douceur se manifeste dans un cœur en AMOUR.
En AMOUR de tout l’univers!
Guide-moi AMOUR que la douceur m’habite
à tout jamais.
Finies les colères qui brisent l’âme,
qui blessent le cœur,
oui, douceur installe-toi à l’intérieur de moi.
Fais ta demeure, douceur, dans mon cœur.
Ne m’abandonne pas, je te serai fidèle, douceur!
En Septembre
Parmi la chaleur accablante
Dont nous torréfia l’été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,
Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t’ endeuilles
De tels parfums jamais taris,
Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses jeux,
Voici venir la brise, dis-je,
La brise aux sursauts courageux…
La brise purificatrice
Des langueurs morbides d’antan,
La brise revendicatrice
Qui dit à la peste : va-t’en !
Et qui gourmande la paresse
Du poète et de l’ouvrier,
Qui les encourage et les presse…
” Vive la brise ! ” il faut crier :
” Vive la brise, enfin, d’automne
Après tous ces simouns d’enfer,
La bonne brise qui nous donne
Ce sain premier frisson d’hiver ! “
Paul Verlaine, Poèmes divers
Le p'tit bonheur
C'était un p'tit bonheur, que j'avais ramassé
Il était tout en pleurs, sur le bord d'un fossé.
Quand il m'a vu passer, il s'est mis à crier;
«Monsieur, ramassez-moi, chez vous amenez-moi ;
Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade;
Si vous n'me cueillez point, je vais mourir, quelle balade!
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure...
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture.»
J'ai pris le p'tit bonheur, l'ai mis sous mes haillons;
J'ai dit:«Faut pas qu'il meure, viens-t'en dans ma maison.»
Alors le p'tit bonheur a fait sa guérison,
Sur le bord de mon coeur, y'avait une chanson.
Mes jours, mes nuits, mes pein', mes deuils, mon mal, tout fut oublié.
Ma vie de désoeuvré, j'avais dégoût d'la r'commencer.
Quand il pleuvait dehors ou qu'mes amis m'faisaient des scènes,
J'prenais mon p'tit bonheur et j'lui disais :
C'est toi ma reine. Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons.
C'était le paradis, ça se voyait sur mon front.
Or un matin joli que j'sifflais ce refrain,
Mon bonheur est parti, sans me donner la main.
J'eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes,
Lui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du coeur ;
Il s'en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine,
Comme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure.
J'ai bien pensé mourir, de chagrin et d'ennui ;
J'avais cessé de rire, c'était toujours la nuit.
Il me restait l'oubli; il me restait l'mépris.
Enfin, que j'me suis dit : «Il me reste la vie.»
J'ai repris mon bâton, mes peines, mes deuils et mes guenilles,
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux.
Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille,
Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux.
Félix Leclerc