*** Le chat de l’empereur *** - conte de Jean-Claude RENOUX -
C’était en un temps où nul homme n’avait le droit de séjourner dans le palais de l’empereur à nuit tombée, hormis l’empereur lui-même, les eunuques, et les femmes, épouses, concubines, odalisques ou servantes…
En ce temps-là il y avait un jeune étudiant nommé Thui qui vivait dans la capitale et cet étudiant préférait la débauche à l’étude. Un soir où Thui avait bu plus que d’ordinaire il jura qu’il passerait toute une nuit dans le palais de l’empereur, et la vantardise fit le tour de la ville, pour parvenir enfin aux oreilles de l’empereur qui éclata de rire et dit que si l’étudiant Thui parvenait à passer toute une nuit dans le palais, lui, l’empereur, promettait de se faire eunuque après lui avoir fait couper la tête.
Or donc une nuit, Thui fut réveillé par un fantôme : - Garçon, dit le fantôme, figure-toi que j’étais un haut fonctionnaire de la cour et que l’empereur d’humeur badine a eu la mauvaise idée de me faire couper la tête après que l’on m’eut épluché de ma peau comme on l’eut fait pour une orange. Aussi je ne serai pas mécontent de lui voir perdre ses précieuses. Je vais t’indiquer un petit bois non loin de la capitale où poussent des roseaux dorés. Que tu brûles ces roseaux et que tu t’enduises de leurs cendres et tu deviendras invisibles. Il te sera ensuite facile de rentrer dans le palais, et de raconter ensuite quelle robe l’empereur portait cette nuit-là pour qu’il se sente obligé de tenir sa promesse !
Au matin Thui se rendit dans le petit bois. Là il y avait une source d’eau pure où nageaient des petits poissons d’or et dans les roseaux environnants gazouillaient des petits oiseaux d’argent. Thui fit brûler les roseaux, s’en enduisit un doigt : le doigt disparu pour réapparaître une fois lavé dans l’eau de la source. Thui revint à la capitale avec un sac rempli de cendres, et l’après-midi-même après s’être entièrement dévêtu il se recouvrit de cendres et traversa ainsi la ville, nu comme un ver sans que personne ne le vît, s’introduisit dans le palais et se promena dans les jardins en attendant la fermeture des portes. Thui gagna ensuite la chambre de l’empereur qui batifolait avec une concubine, ce qui ne dérangea pas le moindre du monde le jeune homme, et après avoir bien observé la robe de l’empereur il sortit faire quelques pas dans le jardin en attendant l’ouverture des portes…
Thui n’avait pas pensé que la rosée pourrait délaver la cendre !
Si bien qu’aux premières lueurs du jour on découvrit un homme nu errant dans les jardins. Quel émoi ! On courut appeler l’empereur qui était aussi blême que Thui : l’un se voyait perdre ses précieuses, et l’autre la tête !
C’est alors qu’une idée vint à Thui : il se mit à quatre pattes et se mit à miauler ! Aussitôt l’empereur dit : - C’est un chat ! Et comme personne n’osait contredire l’empereur, on acquiesça ! - D’ailleurs je vais m’en assurer par moi-même, dit l’empereur ! Il s’approcha de Thui et le gratta derrière la tête tout en lui glissant dans l’oreille : - Sais-tu que je pourrais te faire castrer, le chat ? Et Thui ronronna : - Sais-tu que je pourrais dire que je suis un homme et que tu le serais aussi, mon maître ? L’empereur se redressa vivement : - C’est bien un chat ! Voulant l’humilier tout en gardant ses précieuses, il ajouta aussitôt : - Qu’on lui donne du lait, du poisson cru, et des souris, et qu’on reconduise ce chat dans sa demeure. Et pour qu’il ne lui arrive rien en route j’ordonne que dix hommes d’armes ouvrent la marche et que dix autres marchent derrière.
Et c’est ainsi que Thui dut avaler de bon matin du lait, du poisson cru et des souris, qu’il dut traverser la ville à quatre pattes, dix hommes d’armes par devant, dix hommes d’armes par derrière, tout en miaulant et nu comme un ver. Un héraut ouvrant la marche criait à tue–tête : - Laissez passer le chat de l’empereur, laissez passer le chat de l’empereur !
Thui resta cloitré tout le restant de la journée, de crainte des tueurs que l'empereur ne manquerait pas de dépêcher pour qu'il ne parle point. À nuit tombée il s'enduisit de cendres et disparut. Et comme il connaissait l'existence du petit bois aux roseaux dorés, il ne connut jamais la faim et à défaut d'être bachelier devint le prince des voleurs. Quant à savoir s'il s'introduisit de nouveau de nuit dans le palais de l'empereur, aucune femme, concubine, odalisque, ni même la moindre servante ne s'en est jamais vanté !
Comment faire pour sortir du trou ? Vous a-t-on déjà raconté la parabole du fermier et de sa mule ? Un fermier possédait une vieille mule. Or, celle-ci tomba dans le puits de la ferme. Le fermier entendit les braiments de sa mule et, mesurant l’extrême difficulté de la situation, se mit à la plaindre. Cependant, il décida que ni la mule ni le puits ne valait la peine qu’on les sauve. Au lieu de cela, il rassembla ses voisins et, leur ayant expliqué la situation, les mit à contribution : ils l’aideraient à remplir le puits de terre afin d’enterrer le vieil animal, pour mettre fin à ses souffrances.
Au départ, la pauvre bête fut prise d’hystérie. Mais, tandis que la terre tombait sur son dos, une pensée lui vint à l’esprit. Elle réalisa que chaque fois qu’une pelletée de terre bombardait son échine, elle n’avait qu’à s’en débarrasser d’une bonne secousse et monter par-dessus ! Ce qu’elle entreprit de faire, une pelletée après l’autre.
« Secoue-toi et monte par-dessus ! Secoue-toi encore et monte par-dessus ! », se répétait-elle ! La terre lui faisait mal et la situation avait quelque chose d’angoissant, mais la vieille mule refusait de céder à la panique : elle continuait de se secouer et de monter sur la terre. Épuisée, endolorie, elle grimpait doucement, tout doucement... Jusqu’au moment où, triomphalement, elle réussit à enjamber la margelle du puits !
– auteur anonyme
Avez-vous parfois l’impression d’être au fond d’un puits ? Pire encore, avez-vous le sentiment qu’on vous jette de la terre comme si on voulait vous salir ? Libre à vous de transformer ce mal en bien ! Trouverez les solutions qui vous feront sortir triomphalement des profondeurs du puits, et vous vous engagerez sur le sentier des lendemains meilleurs.
C'était une jeune dame à qui on avait diagnostiqué une maladie incurable: il ne lui restait que trois mois à vivre.
Comme elle mettait ses choses en ordre, elle contacta son pasteur lui demandant de venir chez elle pour discuter de certains aspects de ses dernières volontés.
Elle lui donna quelques chants à faire interpréter à son service, quelques textes qu'on devait y lire et elle précisa dans quels vêtements elle voulait se faire enterrer.
Tout était en ordre et le pasteur s'apprêtait à la quitter lorsque, soudainement, la jeune dame se souvint de quelque chose de très important pour elle.
"Il y a une autre chose que je voudrais"dit elle."Qu'est-ce que c'est?", demanda lepasteur. Ceci est très important, de continuer la jeune dame. " Je voudrais être enterrée avec une fourchette dans ma main droite."
Le pasteur regarda la jeune dame, ne sachant que dire. "Cela vous surprend, n'est-ce pas"? demanda la jeune dame. "Pour être honnête avec vous, je suis perplexe" répondit le pasteur. C'est alors que la jeune dame expliqua: Un jour, ma grand-mère me raconta cette histoire et depuis ce temps j'ai toujours essayé de passer ce message à tous ceux que j'aime et à ceux qui ont besoin d'encouragement.
Dans toutes mes années de bénévolat, dans la paroisse ou ailleurs, à l'occasion des soupers, je me souviens que toujours, lorsque l'on desservait le plat principal, quelqu'un inévitablement se penchait et disait: "Gardez votre fourchette!" Ma phrase préférée, parce que je savais qu'il y avait quelque chose de meilleur qui suivrait, comme une délicieuse tarte aux pommes ou une succulente mousse au chocolat, quelque chose de merveilleux et de consistant. Je veux que les gens me voient dans mon cercueil avec la fourchette à la main et je veux qu'ils se demandent: pourquoi la fourchette? Veuillez alors leur dire: "Gardez votrefourchette, le meilleur est à venir."
Le pasteur, les yeux pleins de larmes de joie, serra la jeune dame dans ses bras en lui disant au revoir. Il savait que c'était une des dernières fois qu'il la voyait.
Mais il savait aussi que cette jeune dame avait une meilleure compréhension du ciel que lui et que plusieurs personnes ayant deux fois son âge, son expérience et ses connaissances.
ELLE SAVAIT QUE QUELQUE CHOSE DE MEILLEURL'ATTENDAIT.
Combien je vous aime,ô voix argentines Cloches du pays,soeur de mes vingt ans Avé Maria,laudes et Matines Combien mon coeur bât,quand je vous entend
Cloches qui riaient quand l'aube s'allume Cloches qui pleuraient quand le jour s'enfuit Angélus du soir perdu dans la brume Glas des trépassés qu'emporte la nuit
Carillons,lancés à travers l'espace Qui faites un bruit d'oiseaux envolés, elles qui chantaient pour le vent qui passe, Comme l'alouette au milieu des blés
Cloches qui couraient au ras des prairies cloches qui frolaient la cime des bois Sur l'aile d'argent de vos sonneries Emportez mon âme au ciel d'autrefois
Pour les férus de la langue française, un petit bijou que vous ne connaissiez peut-être pas.
· Le plus long mot palindrome de la langue française est « ressasser ». C'est-à-dire qu’il se lit dans les deux sens. · «Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ». C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ». · L'anagramme de « guérison » est « soigneur » C'est-à-direque le mot comprend les mêmes lettres. · «Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal. · «Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette ». · «Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave. Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul ! · Lemot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme "triomphe", « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , «monstre » , « belge », « goinfre » ou « larve ». · «Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi! .· «Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], , [s], [e], [a], , [x] .
· «Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles.
Depuis 6000 Ans La Guerre ( Victor Hugo ) Depuis 6000 ans la guerre ( Victor HUGO ) Extraits Les carnages, les victoires, Voilà notre grand amour ; Et les multitudes noires Ont pour grelot le tambour. ***** Notre bonheur est farouche ; C’est de dire : Allons ! mourons ! Et c’est d’avoir à la bouche La salive des clairons. ***** L’acier luit, les bivouacs fument ; Pâles, nous nous déchaînons ; Les sombres âmes s’allument Aux lumières des canons. ***** Et cela pour des altesses Qui, vous à peine enterrés, Se feront des politesses Pendant que vous pourrirez... ***** Aucun peuple ne tolère Qu’un autre vive à côté ; Et l’on souffle la colère Dans notre imbécillité. *****
C’est un Russe ! Egorge, assomme. Un Croate ! Feu roulant. C’est juste. Pourquoi cet homme Avait-il un habit blanc ? ***** Celui-ci, je le supprime Et m’en vais, le coeur serein, Puisqu’il a commis le crime De naître à droite du Rhin... ***** On pourrait boire aux fontaines, Prier dans l’ombre à genoux, Aimer, songer sous les chênes ; Tuer son frère est plus doux... ***** Et l’aube est là sur la plaine ! Oh ! j’admire, en vérité, Qu’on puisse avoir de la haine Quand l’alouette a chanté.
Et Ponce Pilate demanda à Jésus :
« Qu’est-ce la vérité ? »
« Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre,
Car l’amour est de Dieu et quiconque aime est né de Dieu,
Et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu,
Car Dieu est amour »
« Toutes les choses donc que vous voulez
Que les hommes vous fassent, faites-les-leurs,
Vous aussi de même »
« C’est ici mon commandement :
Que vous vous aimiez les uns les autres,
Comme je vous ai aimés.
Personne n’a un plus grand amour que celui-ci,
Qu’il laisse sa vie pour ses amis »
« Vous êtes mes amis »
« Que toutes choses parmi vous
Se fassent dans l’amour »
« Ayez entre vous un amour fervent »
Paroles prisent dans la Bible !
*** Le chat de l’empereur *** -
conte de Jean-Claude RENOUX -
C’était en un temps où nul homme n’avait le droit de séjourner dans le palais
de l’empereur à nuit tombée, hormis l’empereur lui-même, les eunuques,
et les femmes, épouses, concubines, odalisques ou servantes…
En ce temps-là il y avait un jeune étudiant nommé Thui qui vivait dans la
capitale et cet étudiant préférait la débauche à l’étude. Un soir où
Thui avait bu plus que d’ordinaire il jura qu’il passerait toute une
nuit dans le palais de l’empereur, et la vantardise fit le tour de la
ville, pour parvenir enfin aux oreilles de l’empereur qui éclata de rire
et dit que si l’étudiant Thui parvenait à passer toute une nuit dans le
palais, lui, l’empereur, promettait de se faire eunuque après lui avoir
fait couper la tête.
Or donc une nuit, Thui fut réveillé par un fantôme :
- Garçon, dit le fantôme, figure-toi que j’étais un haut fonctionnaire de
la cour et que l’empereur d’humeur badine a eu la mauvaise idée de me
faire couper la tête après que l’on m’eut épluché de ma peau comme on
l’eut fait pour une orange. Aussi je ne serai pas mécontent de lui voir
perdre ses précieuses. Je vais t’indiquer un petit bois non loin de la
capitale où poussent des roseaux dorés. Que tu brûles ces roseaux et que
tu t’enduises de leurs cendres et tu deviendras invisibles. Il te sera
ensuite facile de rentrer dans le palais, et de raconter ensuite quelle
robe l’empereur portait cette nuit-là pour qu’il se sente obligé de
tenir sa promesse !
Au matin Thui se rendit dans le petit bois. Là il y avait une source d’eau pure où nageaient des petits poissons
d’or et dans les roseaux environnants gazouillaient des petits oiseaux
d’argent. Thui fit brûler les roseaux, s’en enduisit un doigt : le doigt
disparu pour réapparaître une fois lavé dans l’eau de la source. Thui
revint à la capitale avec un sac rempli de cendres, et l’après-midi-même
après s’être entièrement dévêtu il se recouvrit de cendres et traversa
ainsi la ville, nu comme un ver sans que personne ne le vît,
s’introduisit dans le palais et se promena dans les jardins en attendant
la fermeture des portes. Thui gagna ensuite la chambre de l’empereur
qui batifolait avec une concubine, ce qui ne dérangea pas le moindre du
monde le jeune homme, et après avoir bien observé la robe de l’empereur
il sortit faire quelques pas dans le jardin en attendant l’ouverture des
portes…
Thui n’avait pas pensé que la rosée pourrait délaver la cendre !
Si bien qu’aux premières lueurs du jour on découvrit un homme nu errant
dans les jardins. Quel émoi ! On courut appeler l’empereur qui était
aussi blême que Thui : l’un se voyait perdre ses précieuses, et l’autre
la tête !
C’est alors qu’une idée vint à Thui : il se mit à quatre pattes et se mit à miauler ! Aussitôt l’empereur dit :
- C’est un chat !
Et comme personne n’osait contredire l’empereur, on acquiesça !
- D’ailleurs je vais m’en assurer par moi-même, dit l’empereur !
Il s’approcha de Thui et le gratta derrière la tête tout en lui glissant dans l’oreille :
- Sais-tu que je pourrais te faire castrer, le chat ?
Et Thui ronronna :
- Sais-tu que je pourrais dire que je suis un homme et que tu le serais aussi, mon maître ?
L’empereur se redressa vivement :
- C’est bien un chat !
Voulant l’humilier tout en gardant ses précieuses, il ajouta aussitôt :
- Qu’on lui donne du lait, du poisson cru, et des souris, et qu’on
reconduise ce chat dans sa demeure. Et pour qu’il ne lui arrive rien en
route j’ordonne que dix hommes d’armes ouvrent la marche et que dix
autres marchent derrière.
Et c’est ainsi que Thui dut avaler de bon matin du lait, du poisson cru et des souris, qu’il dut traverser la
ville à quatre pattes, dix hommes d’armes par devant, dix hommes d’armes
par derrière, tout en miaulant et nu comme un ver.
Un héraut ouvrant la marche criait à tue–tête :
- Laissez passer le chat de l’empereur, laissez passer le chat de l’empereur !
Thui resta cloitré tout le restant de la journée, de crainte des tueurs que
l'empereur ne manquerait pas de dépêcher pour qu'il ne parle point. À
nuit tombée il s'enduisit de cendres et disparut. Et comme il
connaissait l'existence du petit bois aux roseaux dorés, il ne connut
jamais la faim et à défaut d'être bachelier devint le prince des
voleurs.
Quant à savoir s'il s'introduisit de nouveau de nuit dans le palais de l'empereur, aucune femme, concubine, odalisque, ni même la
moindre servante ne s'en est jamais vanté !
Vous a-t-on déjà raconté la parabole
du fermier et de sa mule ?
Un fermier possédait une vieille mule.
Or, celle-ci tomba dans le puits
de la ferme. Le fermier entendit
les braiments de sa mule et,
mesurant l’extrême difficulté
de la situation, se mit à la plaindre.
Cependant, il décida que ni la mule
ni le puits ne valait la peine
qu’on les sauve. Au lieu de cela,
il rassembla ses voisins et,
leur ayant expliqué la situation,
les mit à contribution :
ils l’aideraient à remplir
le puits de terre afin d’enterrer
le vieil animal, pour mettre fin
à ses souffrances.
Au départ, la pauvre bête
fut prise d’hystérie. Mais,
tandis que la terre tombait
sur son dos, une pensée
lui vint à l’esprit. Elle réalisa
que chaque fois qu’une pelletée
de terre bombardait son échine,
elle n’avait qu’à s’en débarrasser
d’une bonne secousse et
monter par-dessus !
Ce qu’elle entreprit de faire,
une pelletée après l’autre.
« Secoue-toi et monte par-dessus !
Secoue-toi encore et monte par-dessus ! »,
se répétait-elle ! La terre lui faisait
mal et la situation avait quelque chose
d’angoissant, mais la vieille mule
refusait de céder à la panique :
elle continuait de se secouer et
de monter sur la terre. Épuisée, endolorie,
elle grimpait doucement, tout doucement...
Jusqu’au moment où, triomphalement,
elle réussit à enjamber
la margelle du puits !
– auteur anonyme
Avez-vous parfois l’impression
d’être au fond d’un puits ?
Pire encore, avez-vous le sentiment
qu’on vous jette de la terre
comme si on voulait vous salir ?
Libre à vous de transformer
ce mal en bien !
Trouverez les solutions qui vous
feront sortir triomphalement
des profondeurs du puits,
et vous vous engagerez sur
le sentier des lendemains meilleurs.
J'ai 4 ans...
Mon seul but est de vivre.
Pourtant, je dois mourir...
Jamais je n'aurais 5 ans.
J'ai 4 ans...
Je serai fusillé.
Je n'aurais guerre connu la liberté.
Pourtant, je ne suis qu'un enfant.
Quatre ans, c'est grand...
Mais ça ne dure pas longtemps.
Je voudrais connaître le soleil
Pour qu'il m'émerveille.
Pourquoi la guerre ?
Pourquoi faire mourir ma terre ?
Pourquoi avoir tant de peur ?
Pourquoi n'ai-je pas le droit au bonheur ?
Je ne suis qu'un pauvre enfant...
Qui, un jour, aimerait être grand ?
Jamais je ne pourrais être un goéland....
Seulement un ancien combattant.
Demain, je serai fusillé...
Demain, je serai mort...
Mon amour de vivre sera tué...
Mon être ne sera qu'un ancien trésor.
J'ai seulement 4 ans...
Je te dis adieu...
Adieu, ma maman...
Est-ce qu'après...
Je serai encore malheureux ?
Adieu, mes amis...
Adieu, la vie...
Adieu les fleurs...
Adieux le bonheur.
Je suis né...
Est-ce pour être fusillé?
Lorsque je serai mort...
Vont-ils avouer qu'ils ont eu tort ?
Mon cœur a tant de choses à dire...
Pour quelle raison doit-il mourir ?
Il n'a pas fini de grandir
Mais il a encore son sourire.
J'ai 4 ans...
Jamais je n'aurai 5 ans
Mes yeux cependant ont mille ans
Car ils en ont vu tant... pour un enfant.
Adieu maman !
Adieu papa !
Ça y est, tout est terminé
Ma vie vient de m'être enlevée.
Eh oui ! Je viens d'être fusillé !
J'ai pleuré, supplié...
Hélas, ils ne m'ont pas écouté.
Je n'avais que 4 ans...
Adieu maman !
K.B.
"GARDEZ VOTRE FOURCHETTE"
C'était une jeune dame à qui on avait diagnostiqué une maladie incurable:
il ne lui restait que trois mois à vivre.
Comme elle mettait ses choses en ordre, elle contacta son pasteur
lui demandant de venir chez elle pour discuter de certains aspects de ses dernières volontés.
Elle lui donna quelques chants à faire interpréter à son service,
quelques textes qu'on devait y lire et elle précisa dans quels vêtements elle voulait se faire enterrer.
Tout était en ordre et le pasteur s'apprêtait à la quitter lorsque, soudainement,
la jeune dame se souvint de quelque chose de très important pour elle.
"Il y a une autre chose que je voudrais"dit elle."Qu'est-ce que c'est?", demanda lepasteur. Ceci est très important, de continuer la jeune dame.
" Je voudrais être enterrée avec une fourchette dans ma main droite."
Le pasteur regarda la jeune dame, ne sachant que dire.
"Cela vous surprend, n'est-ce pas"?
demanda la jeune dame.
"Pour être honnête avec vous, je suis
perplexe" répondit le pasteur.
C'est alors que la jeune dame expliqua: Un jour, ma grand-mère me raconta cette histoire et depuis ce temps
j'ai toujours essayé de passer ce message à tous ceux que j'aime et à ceux qui ont besoin d'encouragement.
Dans toutes mes années de bénévolat, dans la paroisse ou ailleurs, à l'occasion des soupers,
je me souviens que toujours, lorsque l'on desservait le plat principal,
quelqu'un inévitablement se penchait et disait:
"Gardez votre fourchette!"
Ma phrase préférée, parce que je savais qu'il y avait quelque chose de meilleur qui suivrait,
comme une délicieuse tarte aux pommes ou une succulente mousse au chocolat,
quelque chose de merveilleux et de consistant. Je veux que les gens me voient dans mon cercueil avec la fourchette à la main
et je veux qu'ils se demandent: pourquoi la fourchette?
Veuillez alors leur dire: "Gardez votrefourchette, le meilleur est à venir."
Le pasteur, les yeux pleins de larmes de joie,
serra la jeune dame dans ses bras en lui disant au revoir.
Il savait que c'était une des dernières fois qu'il la voyait.
Mais il savait aussi que cette jeune dame avait une meilleure compréhension du ciel que lui
et que plusieurs personnes ayant deux fois son âge, son expérience et ses connaissances.
ELLE SAVAIT QUE QUELQUE CHOSE DE MEILLEURL'ATTENDAIT.
Combien je vous aime,ô voix argentines
Cloches du pays,soeur de mes vingt ans
Avé Maria,laudes et Matines
Combien mon coeur bât,quand je vous entend
Cloches qui riaient quand l'aube s'allume
Cloches qui pleuraient quand le jour s'enfuit
Angélus du soir perdu dans la brume
Glas des trépassés qu'emporte la nuit
Carillons,lancés à travers l'espace
Qui faites un bruit d'oiseaux envolés,
elles qui chantaient pour le vent qui passe,
Comme l'alouette au milieu des blés
Cloches qui couraient au ras des prairies
cloches qui frolaient la cime des bois
Sur l'aile d'argent de vos sonneries
Emportez mon âme au ciel d'autrefois
Etienne Roustan
POUR PARFAIRE NOTRE CULTURE
Pour les férus de la langue française, un petit bijou que vous ne
connaissiez peut-être pas.
· Le plus long mot palindrome de la langue française est « ressasser ».
C'est-à-dire qu’il se lit dans les deux sens.
· «Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ».
C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
· L'anagramme de « guérison » est « soigneur » C'est-à-direque le mot comprend les mêmes lettres.
· «Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui
est paradoxal.
· «Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette ».
· «Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave.
Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !
· Lemot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme "triomphe",
« quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , «monstre »
, « belge », « goinfre » ou « larve ».
· «Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être
de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle.
Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est
ainsi!
.· «Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce
aucune des lettres : [o], , [s], [e], [a], , [x] .
· «Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant
toutes les voyelles.
>
Eh oui ! Je n'envoie pas que des bêtises!!!
( Victor Hugo )
Depuis 6000 ans la guerre ( Victor HUGO )
Extraits
Les carnages, les victoires,
Voilà notre grand amour ;
Et les multitudes noires
Ont pour grelot le tambour.
*****
Notre bonheur est farouche ;
C’est de dire : Allons ! mourons !
Et c’est d’avoir à la bouche
La salive des clairons.
*****
L’acier luit, les bivouacs fument ;
Pâles, nous nous déchaînons ;
Les sombres âmes s’allument
Aux lumières des canons.
*****
Et cela pour des altesses
Qui, vous à peine enterrés,
Se feront des politesses
Pendant que vous pourrirez...
*****
Aucun peuple ne tolère
Qu’un autre vive à côté ;
Et l’on souffle la colère
Dans notre imbécillité.
*****
C’est un Russe ! Egorge, assomme.
Un Croate ! Feu roulant.
C’est juste. Pourquoi cet homme
Avait-il un habit blanc ?
*****
Celui-ci, je le supprime
Et m’en vais, le coeur serein,
Puisqu’il a commis le crime
De naître à droite du Rhin...
*****
On pourrait boire aux fontaines,
Prier dans l’ombre à genoux,
Aimer, songer sous les chênes ;
Tuer son frère est plus doux...
*****
Et l’aube est là sur la plaine !
Oh ! j’admire, en vérité,
Qu’on puisse avoir de la haine
Quand l’alouette a chanté.