Larmes Larmes aux fleurs suspendues, Larmes de sources perdues Aux mousses des rochers creux ; Larmes d’automne épandues, Larmes de cors entendues Dans les grands bois douloureux ; Larmes des cloches latines, Carmélites, Feuillantines… Voix des beffrois en ferveur ; Larmes, chansons argentines Dans les vasques florentines Au fond du jardin rêveur ; Larmes des nuits étoilées, Larmes de flûtes voilées Au bleu du pare endormi ; Larmes aux longs cils perlées, Larmes d’amante coulées Jusqu’à l’âme de l’ami ; Gouttes d’extase, éplorement délicieux, Tombez des nuits ! Tombez des fleurs ! Tombez des yeux ! Et toi, mon coeur, sois le doux fleuve harmonieux, Qui, riche du trésor tari des urnes vides, Roule un grand rêve triste aux mers des soirs languides. Albert Samain, Au jardin de l’infante
"Quel privilège de pouvoir contempler le lever du soleil! C’est pourquoi chaque année, au retour du printemps, préparez-vous pour ces moments uniques
Aucune présence au monde ne peut comme le soleil introduire en vous l’ordre et l’harmonie, vous donner la lumière, l’amour, la paix, la joie.
C’est la source qui jaillit, qui vibre, qui coule... Lorsque vous parviendrez à vous plonger dans ce flot de lumière, vous ne voudrez plus vous en arracher.
Et si vous arrivez très tôt, bien avant même que le soleil soit levé, pour voir les premières lueurs de l’aube, vous êtes saisi d’un sentiment sacré, comme si vous étiez admis à assister aux mystères que toute la nature est en train de célébrer.
Vous vous sentez même obligé de marcher différemment pour ne pas troubler l’atmosphère. Vous entrez dans la vraie poésie.
Comment ne pas souhaiter que tous les humains puissent un jour sentir cette beauté, cette pureté, cette vie abondante, et s’y abreuver?"
Le coeur Mon coeur tendu de lierre odorant et de treilles, Vous êtes un jardin où les quatre saisons Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles Et des pommes de pin, dansent sur le gazon. - Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives Vous êtes le coteau qui regarde la mer, Ivre d’ouïr chanter, quand le matin arrive, La cigale collée au brin de menthe amer. - Vous êtes un vallon escarpé ; la nature Tapisse votre espace et votre profondeur De mousse délicate et de fraîche verdure. - Vous êtes dans votre humble et pastorale odeur Le verger fleurissant et le gai pâturage Où les joyeux troupeaux et les pigeons dolents Broutent le chèvrefeuille ou lissent leur plumage. - Et vous êtes aussi, coeur grave et violent, La chaude, spacieuse et prudente demeure Pleine de vins, de miel, de farine et de riz, Ouverte au bon parfum des saisons et des heures, Où la tendresse humaine habite et se nourrit. Anna de Noailles, Le coeur innombrable
Vietnam : La ville de Hué est célèbre pour ses palais anciens et sa rivière des Parfums, un fleuve côtier qui traverse le pays. Des pêcheurs jettent leurs filets tout au long du cours d’eau, dans un geste souple et habile rythmé par leurs chants.
Source : Mount Rainier, Washington, USA, montagne enneigée au-dessus du lac, montagne enneigée dans les nuages, forêt, prairie, lac de montagne, reflexion... Toi qui peut monter solitaire au ciel sans gravir les sommets, et dans les vallons de la terre descendre et planer dans l’air. ………………………….. Toi qui, sans te pencher au fleuve où nous ne puisons qu’à genoux peux aller boire,avant qu’il ne pleuve au nuage trop haut pour nous. ……………………… Toi qui pars au déclin des roses et reviens au nid printanier, fidèle aux deux meilleurs choses: l’indépendance et le foyer. …………………….. Comme toi, mon âme s’élève et tout à coup rase le sol, elle suit avec l’aile du rêve les beaux méandres de ton vol. ………………………. S’il lui faut aussi des voyages, il lui faut son nid chaque jour, elle a tes deux besoins sauvages: vivre libre dans l’intense amour. (René-François SULLY PRUDHOMME. 1839-)
Texte en prose. Un épisode de la vie en Bretagne pendant l'occupation allemande.
Un autre épisode de la vie des Le Bihan, les comédiens ambulants. Stoppés dans un village ils doivent travailler pour l'occupant. La nourriture est rare et la faim est toujours présente. Ils ont loué une petite maison après que leurs roulottes aient flambé. Ernest est tombé au "champ d'honneur" comme l'on dit et enterré quelque part (on n'a jamais su où). Les femmes, les invalides, les vieux, les enfants sont en travail obligatoire dans les champs, l'arrachage des pommes de terre, la coupe des orties pour en faire des tissus, le ramassage des betteraves.... Pour la compréhension, les petits surnoms entre soeurs, la Grande pour ma grand-mère Marie (l'ainée des filles) et la Grosse pour ma tante Maria, elle était un peu dodue !
. LES POMMES DE TERRE
Deux buses de concert, haut dans le ciel, surveillaient intéressées la lente progression des hommes dans le champ.Campagnols, musaraignes délogées de leur gîte s’enfuyaient en désordre vers un asile plus sûr.
A l’heure où le brouillard s’attarde encore, paresseux, sur les prés, les houes ont entaillé le sol, bousculé la terre épaisse et noire.
Boules mordorées, tavelées de brun, les pommes de terre surgissent. C’est toujours la même étonnante surprise à chaque retournée.
Malheur à celui qui pioche une taupinière et ne découvre que du vent. Malheur à celui qui tombe sur un plant rachitique et met longtemps à remplir son seau.
Marie, Maria, Clémence avançaient en ligne bien serrée. Adrien les précédait. Walter, quant à lui rassemblait les fanes en tas. A la fin de la journée, le feu y serait mis.
- Maria je ne trouve pas l’entrée !
- Comment t’es-tu donc ajustée ?
- J’ai du me tromper et le mettre derrière.
- Demande à aller pisser et remets-le devant !
- Tais-toi Maria, ils arrivent.
Sveltes, la taille bien prise, les hanches menues, le ventre plat, les trois femmes regardaient "les conquérants" qui s'avançaient.
- Za va, Ma-de-moi-zelle ?
- Ca va, gros porc !
- Qu’est-ce qu’elle dit ?
- Elle dit ça va pour l’heure, Monsieur l’officier.
- Bien, bien continuez votre travail, vous serez récompensées.
Le dos douloureux, Marie s’est redressé.
- Dieu que je suis fatiguée. Quand je pense que toutes ces bonnes pommes de terre vont partir nourrir ces sales…
- Penses à toi la Grande !
- Ca me pèse déjà, j’aurai dû attendre, ce soir.
Puis ce fut la pause de midi.
Bleu le ciel d’automne, chaud le soleil de Septembre. Le champ remué fumait, exhalant des senteurs profondes.
Deux buses de concert, haut dans le ciel, surveillaient la lente progression des hommes dans le champ.
Marie, Maria, Clémence avançaient en ligne bien serrée.
Sveltes, la taille bien prise, les hanches menues, le ventre un tantinet rondelet, les trois femmes regardaient les « conquérants » qui s’avançaient.
- Za va, Ma-de-moi-zelle ?
- Hum, fatiguée, vieux…
- Tais-toi, Maria, tu vas tout gâcher !
- Qu'est-ce qu'elle dit ?
Difformes, sans taille, les hanches opulentes, le ventre distendu, les trois femmes avançaient.
- Un Petit pour bientôt ?
- Oui, Monsieur l'Officier.
- Vous avez réussi à trouver un homme qui…
- Salaud....
Clémence s'est jetée en avant et...
- Ca pour Ernest et pour tous ceux que vous nous avez pris. Salauds…
Le soldat, emprunté, ne savait comment se défaire de la harpie qui le déchirait.
- Là - là - Mam'Zelle
- Salaud… mon frère...
Il l'a saisie par la taille. Mal lui en prit. Dix kilos de pommes de terre ont jailli de dessous la jupe, lui martelant les pieds.
- Capitaine, c'est une voleuse.
- Arrêtez-la !
- Oui, mais les autres
- Il faut vérifier.
- Tu veux voir, mon officier, ce qu'il y a sous ma jupe?
- Tu veux savoir, mon officier ?
- Tu voudrais peut-être que je me déshabille ?
- C'est qu'il oserait…
Le malheureux capitaine, pressé par une meute de femmes, sentait peu à peu son autorité disparaître.
- Qu'on mette en prison celle qui vient d'accoucher. Que les autres repartent chez elles. La prochaine fois...
- Tu l'auras...
- La prochaine fois, nous mesurerons le tour de taille des dames avant et après le travail.
Les buses s'en étaient allées loin du champ retourné.
Marcelle Betbeder
(Extrait de mon livre Comme un souffle de déraison)
L'amour est la fleur du printemps de la vie ; toute fleur se fane. Plusieurs changent le bouquet, parfois le vase qui le contenait ; les bouquets d'été ou d'automne ont rarement l'éclat et surtout pas la nouveauté des fleurs du printemps. Mais le souvenir d'un beau bouquet reste. "Ernest Ouellet"
?
Larmes
Larmes aux fleurs suspendues,
Larmes de sources perdues
Aux mousses des rochers creux ;
Larmes d’automne épandues,
Larmes de cors entendues
Dans les grands bois douloureux ;
Larmes des cloches latines,
Carmélites, Feuillantines…
Voix des beffrois en ferveur ;
Larmes, chansons argentines
Dans les vasques florentines
Au fond du jardin rêveur ;
Larmes des nuits étoilées,
Larmes de flûtes voilées
Au bleu du pare endormi ;
Larmes aux longs cils perlées,
Larmes d’amante coulées
Jusqu’à l’âme de l’ami ;
Gouttes d’extase, éplorement délicieux,
Tombez des nuits ! Tombez des fleurs ! Tombez des yeux !
Et toi, mon coeur, sois le doux fleuve harmonieux,
Qui, riche du trésor tari des urnes vides,
Roule un grand rêve triste aux mers des soirs languides.
Albert Samain, Au jardin de l’infante
Quand le soleil se lève, il se lève pour tous......
Homme, bois de l’eau pour te rendre beau.
Gave-toi de soleil pour te rendre fort.
Et regarde le ciel pour devenir grand.
"Quel privilège de pouvoir contempler le lever du soleil! C’est pourquoi
chaque année, au retour du printemps, préparez-vous pour ces moments
uniques
Aucune présence au monde ne peut comme le soleil introduire en vous l’ordre et l’harmonie, vous donner la lumière,
l’amour, la paix, la joie.
C’est la source qui jaillit, qui vibre, qui coule... Lorsque vous parviendrez
à vous plonger dans ce flot de lumière, vous ne voudrez plus vous en
arracher.
Et si vous arrivez très tôt, bien avant même que le soleil soit levé, pour voir les premières lueurs de l’aube, vous êtes
saisi d’un sentiment sacré, comme si vous étiez admis à assister aux
mystères que toute la nature est en train de célébrer.
Vous vous sentez même obligé de marcher différemment pour ne pas troubler l’atmosphère. Vous entrez dans la vraie poésie.
Comment ne pas souhaiter que tous les humains puissent un jour sentir
cette beauté, cette pureté, cette vie abondante, et s’y abreuver?"
• Omraam Mikhaël Aïvanhov •
? "Comme un soleil" - Paul Mauriat
Le coeur
Mon coeur tendu de lierre odorant et de treilles,
Vous êtes un jardin où les quatre saisons
Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles
Et des pommes de pin, dansent sur le gazon.
- Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives
Vous êtes le coteau qui regarde la mer,
Ivre d’ouïr chanter, quand le matin arrive,
La cigale collée au brin de menthe amer.
- Vous êtes un vallon escarpé ; la nature
Tapisse votre espace et votre profondeur
De mousse délicate et de fraîche verdure.
- Vous êtes dans votre humble et pastorale odeur
Le verger fleurissant et le gai pâturage
Où les joyeux troupeaux et les pigeons dolents
Broutent le chèvrefeuille ou lissent leur plumage.
- Et vous êtes aussi, coeur grave et violent,
La chaude, spacieuse et prudente demeure
Pleine de vins, de miel, de farine et de riz,
Ouverte au bon parfum des saisons et des heures,
Où la tendresse humaine habite et se nourrit.
Anna de Noailles, Le coeur innombrable
par Nguyan Dinh Thanh
Vietnam : La ville de Hué est célèbre pour ses palais anciens et sa rivière des Parfums,
un fleuve côtier qui traverse le pays.
Des pêcheurs jettent leurs filets tout au long du cours d’eau, dans un geste souple et habile rythmé par leurs chants.
Source : Mount Rainier, Washington, USA, montagne enneigée au-dessus du lac, montagne
enneigée dans les nuages, forêt, prairie, lac de montagne, reflexion...
Toi qui peut monter solitaire
au ciel sans gravir les sommets,
et dans les vallons de la terre
descendre et planer dans l’air.
…………………………..
Toi qui, sans te pencher au fleuve
où nous ne puisons qu’à genoux
peux aller boire,avant qu’il ne pleuve
au nuage trop haut pour nous.
………………………
Toi qui pars au déclin des roses
et reviens au nid printanier,
fidèle aux deux meilleurs choses:
l’indépendance et le foyer.
……………………..
Comme toi, mon âme s’élève
et tout à coup rase le sol,
elle suit avec l’aile du rêve
les beaux méandres de ton vol.
……………………….
S’il lui faut aussi des voyages,
il lui faut son nid chaque jour,
elle a tes deux besoins sauvages:
vivre libre dans l’intense amour.
(René-François SULLY PRUDHOMME. 1839-)
Un épisode de la vie en Bretagne pendant l'occupation allemande.
Un autre épisode de la vie des Le Bihan, les comédiens ambulants. Stoppés
dans un village ils doivent travailler pour l'occupant. La nourriture
est rare et la faim est toujours présente. Ils ont loué une petite
maison après que leurs roulottes aient flambé. Ernest est tombé au
"champ d'honneur" comme l'on dit et enterré quelque part (on n'a jamais
su où). Les femmes, les invalides, les vieux, les enfants sont en
travail obligatoire dans les champs, l'arrachage des pommes de terre, la
coupe des orties pour en faire des tissus, le ramassage des
betteraves.... Pour la compréhension, les petits surnoms entre soeurs,
la Grande pour ma grand-mère Marie (l'ainée des filles) et la Grosse
pour ma tante Maria, elle était un peu dodue !
. LES POMMES DE TERRE
Deux buses de concert, haut dans le ciel, surveillaient intéressées la lente progression des hommes dans le champ.Campagnols, musaraignes délogées de leur gîte s’enfuyaient en désordre vers un asile plus sûr.
A l’heure où le brouillard s’attarde encore, paresseux, sur les prés, les houes ont entaillé le sol, bousculé la terre épaisse et noire.
Boules mordorées, tavelées de brun, les pommes de terre surgissent. C’est toujours la même étonnante surprise à chaque retournée.
Malheur à celui qui pioche une taupinière et ne découvre que du vent. Malheur à celui qui tombe sur un plant rachitique et met longtemps à remplir son seau.
Marie, Maria, Clémence avançaient en ligne bien serrée. Adrien les précédait.
Walter, quant à lui rassemblait les fanes en tas. A la fin de la journée, le feu y serait mis.
- Maria je ne trouve pas l’entrée !
- Comment t’es-tu donc ajustée ?
- J’ai du me tromper et le mettre derrière.
- Demande à aller pisser et remets-le devant !
- Tais-toi Maria, ils arrivent.
Sveltes, la taille bien prise, les hanches menues, le ventre plat, les trois
femmes regardaient "les conquérants" qui s'avançaient.
- Za va, Ma-de-moi-zelle ?
- Ca va, gros porc !
- Qu’est-ce qu’elle dit ?
- Elle dit ça va pour l’heure, Monsieur l’officier.
- Bien, bien continuez votre travail, vous serez récompensées.
Le dos douloureux, Marie s’est redressé.
- Dieu que je suis fatiguée. Quand je pense que toutes ces bonnes pommes de terre vont partir nourrir ces sales…
- Penses à toi la Grande !
- Ca me pèse déjà, j’aurai dû attendre, ce soir.
Puis ce fut la pause de midi.
Bleu le ciel d’automne, chaud le soleil de Septembre. Le champ remué fumait, exhalant des senteurs profondes.
Deux buses de concert, haut dans le ciel, surveillaient la lente progression des hommes dans le champ.
Marie, Maria, Clémence avançaient en ligne bien serrée.
Sveltes, la taille bien prise, les hanches menues, le ventre un tantinet rondelet, les trois femmes regardaient les « conquérants » qui s’avançaient.
- Za va, Ma-de-moi-zelle ?
- Hum, fatiguée, vieux…
- Tais-toi, Maria, tu vas tout gâcher !
- Qu'est-ce qu'elle dit ?
Difformes, sans taille, les hanches opulentes, le ventre distendu, les trois femmes avançaient.
- Un Petit pour bientôt ?
- Oui, Monsieur l'Officier.
- Vous avez réussi à trouver un homme qui…
- Salaud....
Clémence s'est jetée en avant et...
- Ca pour Ernest et pour tous ceux que vous nous avez pris. Salauds…
Le soldat, emprunté, ne savait comment se défaire de la harpie qui le déchirait.
- Là - là - Mam'Zelle
- Salaud… mon frère...
Il l'a saisie par la taille. Mal lui en prit. Dix kilos de pommes de terre ont jailli de dessous la jupe, lui martelant les pieds.
- Capitaine, c'est une voleuse.
- Arrêtez-la !
- Oui, mais les autres
- Il faut vérifier.
- Tu veux voir, mon officier, ce qu'il y a sous ma jupe?
- Tu veux savoir, mon officier ?
- Tu voudrais peut-être que je me déshabille ?
- C'est qu'il oserait…
Le malheureux capitaine, pressé par une meute de femmes, sentait peu à peu son autorité disparaître.
- Qu'on mette en prison celle qui vient d'accoucher. Que les autres repartent chez elles. La prochaine fois...
- Tu l'auras...
- La prochaine fois, nous mesurerons le tour de taille des dames avant et après le travail.
Les buses s'en étaient allées loin du champ retourné.
Marcelle Betbeder
(Extrait de mon livre Comme un souffle de déraison)
L'amour est la fleur du printemps de la vie ; toute fleur se fane. Plusieurs
changent le bouquet, parfois le vase qui le contenait ; les bouquets
d'été ou d'automne ont rarement l'éclat et surtout pas la nouveauté des
fleurs du printemps. Mais le souvenir d'un beau bouquet reste.
"Ernest Ouellet"