Du vieux jardin d'enfants le chant des oisillons Bien loin des carrousels de l'éteinte jouvence Éloignés les démons et la jeune éloquence C'est l'oiseau qui pépie, dépourvu des nistons Sainte acerbe s'irrite où tout est mis en cage Le fruit qu'on exila et le cygne d'un plan La veine d'autrefois la pierre n'est plus banc Le laurier incliné à son désavantage. L'effigie de Verlaine et Rimbaud mis à mort La fontaine asséchée et ses assises veuves De silence enlacées les troublantes épreuves Où tout est délabré, qui fait profit du sort ? Perdition diabolique au gibet de ce monde L'humain s'est consacré dégrader l'avenir Au parc ma nostalgie la fleur ne plus cueillir Ses reflets du passé la pensée vagabonde L'intégral disparu, la nurse et ses moutards Eux dépendants des jeux je veux chanter le livre Et ranimer le lieu, bruits d'enfance poursuivre Où ces voix excitées feront de beaux gaillards
Les moineaux nous survivront C’est là ma seule cohérence Au crépuscule des émotions S’attardent les pleurs que rien ne panse
Mes amours posez-vous là À l’ombre de mes souvenirs Si je ne sais rien du temps qui va J’aimerais tant vous retenir
Déshabille-moi Une fleur Une pensée d’aurore boréale Belle comme ton âme Quand elle me goûte
Mon corps est un fleuve sans mémoire Son cours fuit déjà d’entre mes mains Qui saura dire son histoire Les méandres las de son chagrin
Mes amours ma pensée s’égare Tant de mots encore restent à dire Mon esprit délace ses amarres Je n’ai jamais le temps de tout écrire
Imagine-moi Un langage Un poème baiser À retenir au creux De mon poing serré
Les moineaux nous survivront En vérité je ne sais mieux dire Sans éclaboussures je fuis je fonds Il est passé le temps du choisir
Mes amours encore une fois Pour vous je m’esquisse poétique En accords secrets et maladroits D’avoir trop quêté la rime antalgique
Effleure-moi D’un Graal Mélopée de notes colorées Un Fado mélancolique Sur un cœur qui dort Les moineaux nous survivront À cette violence insoutenable Résiste un souvenir plus profond L’amour intense d’une vie indomptable
Nourris-moi De la Rose Au pied de sa Tour De palabres dans le soir Inépuisables Aime-moi de toi Ta tranquille certitude Dessus mes peurs Baume candeur Pour une caresse pourpre Auteur : Inconnu
Les chevaux de la mer Je voyais déferler les chevaux de la mer D’un sauvage galop sur la plage un dimanche Les naseaux fulminant de leur écume blanche Sur les galets mouillés de ce matin d’hiver.
Les attaques du temps sur mon beau paysage Ont poussé l’océan vers la digue de fer Cet ultime rempart aux portes du village.
Les errances du vent façonnent l’horizon En lui donnant parfois des reflets de saison.
Monsieur Printemps
Monsieur Printemps est un bel homme
Toujours pimpant frais et dispos
Il enfile son habit vert pomme
Et n'est jamais en repos
Il met son nez à la fenêtre
Dès que revient le mois d'avril
Et dit tout haut : "quel temps fait-il ?
Voici le moment de paraître "
Monsieur Printemps, Monsieur Printemps
Revenez-nous et pour longtemps
Monsieur Printemps, Monsieur Printemps
Restez chez nous encore longtemps
Voici que la rosée en perles
Brille partout sur les gazons
Les papillons ouvrent leurs ailes
Et au-dessus font des tourbillons
Les oisillons font des aubades
Et disent bonjour au soleil
En criant "voilà le réveil
Rions ! Chantons ! les camarades ! "
Monsieur Printemps, Monsieur Printemps
Revenez nous et pour longtemps
Monsieur Printemps, Monsieur Printemps
Restez chez nous encore longtemps !
La femme chinoise
Dragons brodés
Sur paravent chinois
Table de noir laquée
Porcelaines fines.
A tous petits pas
Elle avançait
Fleur fragile
Robe de soie.
De sa démarche incertaine
Ses tous petits pieds
Gainés de noir.
Femmes de Chine
Fleurs fragiles
Qu'on mutilait
Pour qui, pourquoi.
Maîtresses ou concubines
Esclaves des hommes
Poupées de plaisir
D'un jour, d'un soir.
Fleur fragile
Robe de soie
A tous petits pas
Femme de Chine.
Laure Bachelier
« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France. »
SULLY (1559-1641)
Du vieux jardin d'enfants le chant des oisillons
Bien loin des carrousels de l'éteinte jouvence
Éloignés les démons et la jeune éloquence
C'est l'oiseau qui pépie, dépourvu des nistons
Sainte acerbe s'irrite où tout est mis en cage
Le fruit qu'on exila et le cygne d'un plan
La veine d'autrefois la pierre n'est plus banc
Le laurier incliné à son désavantage.
L'effigie de Verlaine et Rimbaud mis à mort
La fontaine asséchée et ses assises veuves
De silence enlacées les troublantes épreuves
Où tout est délabré, qui fait profit du sort ?
Perdition diabolique au gibet de ce monde
L'humain s'est consacré dégrader l'avenir
Au parc ma nostalgie la fleur ne plus cueillir
Ses reflets du passé la pensée vagabonde
L'intégral disparu, la nurse et ses moutards
Eux dépendants des jeux je veux chanter le livre
Et ranimer le lieu, bruits d'enfance poursuivre
Où ces voix excitées feront de beaux gaillards
G. Artal (avril 2015)
Photo Chris.Les poèmes de Artal...
La rose pourpre est la réponse
Les moineaux nous survivront
C’est là ma seule cohérence
Au crépuscule des émotions
S’attardent les pleurs que rien ne panse
Mes amours posez-vous là
À l’ombre de mes souvenirs
Si je ne sais rien du temps qui va
J’aimerais tant vous retenir
Déshabille-moi
Une fleur
Une pensée d’aurore boréale
Belle comme ton âme
Quand elle me goûte
Mon corps est un fleuve sans mémoire
Son cours fuit déjà d’entre mes mains
Qui saura dire son histoire
Les méandres las de son chagrin
Mes amours ma pensée s’égare
Tant de mots encore restent à dire
Mon esprit délace ses amarres
Je n’ai jamais le temps de tout écrire
Imagine-moi
Un langage
Un poème baiser
À retenir au creux
De mon poing serré
Les moineaux nous survivront
En vérité je ne sais mieux dire
Sans éclaboussures je fuis je fonds
Il est passé le temps du choisir
Mes amours encore une fois
Pour vous je m’esquisse poétique
En accords secrets et maladroits
D’avoir trop quêté la rime antalgique
Effleure-moi
D’un Graal
Mélopée de notes colorées
Un Fado mélancolique
Sur un cœur qui dort
Les moineaux nous survivront
À cette violence insoutenable
Résiste un souvenir plus profond
L’amour intense d’une vie indomptable
Nourris-moi
De la Rose
Au pied de sa Tour
De palabres dans le soir
Inépuisables
Aime-moi de toi
Ta tranquille certitude
Dessus mes peurs
Baume candeur
Pour une caresse pourpre
Auteur : Inconnu
(Oren Lyons, Iroquois Onondaga)
Les chevaux de la mer
Je voyais déferler les chevaux de la mer
D’un sauvage galop sur la plage un dimanche
Les naseaux fulminant de leur écume blanche
Sur les galets mouillés de ce matin d’hiver.
Les attaques du temps sur mon beau paysage
Ont poussé l’océan vers la digue de fer
Cet ultime rempart aux portes du village.
Les errances du vent façonnent l’horizon
En lui donnant parfois des reflets de saison.
Les chevaux de la mer meurent sur mon rivage.
"jc blondel"