Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
06/06/2018 - 07:26

 
Mon pote à cinq euros, le récit d’une amitié.
Dans un blog, un photographe fait le récit de ses rencontres au fil du temps avec Monsieur Bernard, un homme de la rue, à Lyon. Pendant sept ans, de2010 à 2017, il a tenu un journal de bord où il rend compte de sa relation avec cet homme qu'il apprend à connaître peu à peu.
Frédéric Bourcier est photographe. Entre le 10 avril 2010 et le 20 décembre 2017, il tient un journal de bord intitulé Mon pote à cinq euros, au sein duquel il décrit ses rencontres avec Monsieur Bernard, un clochard qui sonne chez lui « régulièrement ou irrégulièrement »Si Frédéric voyage beaucoup pour des raisons professionnelles, une relation se crée pourtant au fil du temps entre les deux hommes et un rituel s’installe. Monsieur Bernard sonne à la porte et essaie à
l’occasion de vendre des objets à son hôte : calendrier, casse-noix, escargots en chocolat, boîte de pâtes de fruits… Celui-ci le prend en photo et lui glisse 5 euros dans la main.
Ils partagent parfois un café ou un Coca-Cola. Ils papotent de tout : du cours du pétrole, des fromages, de la météo. Selon les jours, Monsieur Bernard arrive fatigué, enjoué, avec sa tête des mauvais jours, nerveux ou « l’œil pétillant ».
Les photos le montrent tantôt en blouson de cuir, tantôt en veste élégante.
À l’occasion du festival de Cannes, il arrive même « habillé comme un milord ». Ses cheveux et sa barbe poussent au fur et à mesure des photos. La relation prend du temps.
 « Une manière de maintenir un lien avec ce monsieur solitaire et digne »
Quand il ne voit plus Monsieur Bernard, son ami s’inquiète et le temps lui semble long. Le vieil homme a une bonne mémoire. Quand Frédéric se cassela cheville, il est là, avec un bouquet de fausses fleurs chipées au cimetière voisin. Il explique qu’il vendait autrefois du lait au Havre.L’auteur est ému par son regard malicieux et par la main qu’il a « toujours aussi douce ». « Il est sale et il pue mais, c’est vrai, ses visites me font plaisir », témoigne-t-il. Ils se dévoilent avec pudeur et une estime mutuelle semble naître.
Monsieur Bernard livre des fragments de sa vie au détour de leurs échanges. Les versions peuvent varier d’une fois sur l’autre. Dit-il toujours la vérité ? Peu importe, puisque le lien est là et qu’il est essentiel.
Aujourd’hui, Monsieur Bernard est accueilli au foyer Notre Dame des Sans-Abris,à Lyon,ce qui explique des visites moins régulières. Son ami photographe reste néanmoins en contact avec les infirmières de ce centre d’hébergement. Et ce qui le lie à cet homme à la fois filou, fragile et digne, s’inscrit dans un autre temps, celui du mystère de la relation.

Patrick commentaire :
L’histoire de cet homme me touche beaucoup ; de plusieurs manières, je me sens dans sa peau… Un rejeté de la société !
Nous vivons dans un monde aujourd’hui où on juge, on juge, on juge encore… une société moderne, parce qu’elle a appris à maîtriser la science et envoyer des fusées dans l’espace, se permet de tout remettre en cause, les fondements mêmes que nos pères avaient si bien établis !
Que c’est facile de regarder un homme de l’extérieur et de le juger ! Mais a-t-on jamais prit le temps de s’arrêter un moment, de boire un café avec lui à la terrasse d’un café, de prendre le temps de l’écouter, d’écouter ce que son cœur a à vous dire ?
Ne vous sentez pas mal si parfois cela vous arrive d’avoir un regard condescendant sur votre prochain ; tous, nous l’avons fait à un moment ou à un autre de notre vie. Sommes-nous pas tous des humains de chair, aux pieds d’argile ?
Mes amis(es), Dieu peut se présenter parfois de différentes manières à nous : parfois il peut être un mendiant ; parfois un homme aisé ou une veuve seule ; parfois un simple étranger qui ne parle pas votre langue ;parfois un parfait inconnu qui croise votre route…La question ici, n’est pas d’être parfait, nous le serons jamais… Nous pouvons oublier cela ! Mais de regarder notre prochain avec plus de compassion, d’humilité, plus de sympathie.
Le trésor d’un homme ne se trouve pas son apparence, dans sa façon éloquente de parler, dans ses manières… Mais dans les voies de son cœur ! (Car de là, sont les issues de la vie !)
Rappelez-vous cela la prochaine fois que vous croiserez quelqu’un sur votre route…

 

05/06/2018 - 09:32


  Dans les abîmes 
 
Dans les abimes
Où je m’anime,
Toujours plus loin, 
Je sombre. 
 
Si m’enveniment,
Unanimes, 
Certains courants,
J’ondule. 
 
En déprime, 
Marée ultime,
Les profondeurs,
J’explore. 
 
A court de signe,
Je suis énigme,
Tout ou rien, 
Je m’évanouis. 
 
Non loin mon hymne,
« Il suffira »... D’un cygne, 
Un air subtil, 
Je sublime.
 
Dans les abimes,
À bout de rime, 
Des vers tombent, 
Outre tombe. 
 
 
Thierry Petibon 
« Les vibrations de l’âme »
II - Les vibrations 

 
05/06/2018 - 07:23
            Lotus fleur du coeur.
 

 
Il existe un paradis sur terre, c’est le lac Nong Han en Thaïlande. Une pluie de lotus recouvre cette étendue d’eau. Des lotus par milliers fleurissent, et offrent un spectacle magnifique au premières heures de la matinée.Dès que le soleil devient trop intense, leur seule défense, se refermer pour mieux vous éblouir le lendemain matin,au gré d’une balade en barque au fil de l’eau.  Ce lac est également appelé la mer aux lotus rouges, selon une légende locale, ce lac serait hanté par les esprits.
      
La légende raconte qu’une histoire d’amour ayant mal tournée, serait à l’origine de la création du lac. Celle d’un père et de son fils. Celui-ci, Pangthee, tombe amoureux d’une fille du coin qui le rejette. Après avoir tout tenté pour la séduire, il a l’idée de se transformer enécureuil, de cette façon il pourra vivre près d’elle sans soulever sa méfiance. Malheureusement, lorsqu’il s’approche de la fille, c’est l’heure du repas et elle a faim. Elle somme un chasseur d’aller tuer l’écureuil. En apprenant la nouvelle, Naga, le père (Naga est aussi le dieu des eaux dans de nombreux pays d’Asie), entre dans une rage folle et envoie un véritable déluge qui noie complètement le village de la fille. C’est ainsi qu’est né le lac de Nong Han.
      
Je terminerai par une petite anecdote afin d’enrichir votre culture, sachez qu’en 1951, l’une des trois graines d’un lotus vieux de 2.000 ansdécouvert dans la région Kemigawa de la Préfecture de Chiba (Japon) a fleuri. Depuis, elle est connue pour être « la plus ancienne fleur du monde» !
      
Voilà qui explique cette mer au milieu de nulle part ! Mais l’histoire n’est pas terminée On dit. …
« Après la mort de son fils, Naga alla se réfugier dans une forêt proche. On y a construit un petit temple et là, il y a une pierre qui parle  et depuis la forêt est sacrée, refuge de Naga. ».




Ce commentaire a été modifié le 05/06/2018 à 07:27
03/06/2018 - 20:05
Alors


  
Les dernières minutes flamboient
À l’agonie tremblante du soir
Quand le jour arrogant cède enfin
Dont les dernières lueurs se fanent
 
Les belles de nuit fleurissent
À la sonate de la lune claire
Harmonie subtile des heures sombres
Aux notes sourdes de la voie lactée
 
Alors
 
Sur le tremplin des souvenirs enfouis
En l’antre encombré de l’esprit
Surgissent des paroles incertaines
Qui telles des vagues d’opalines
Viennent éclabousser de rêves
Le rivage des poèmes inachevés
 
 (Malices)
12/02/2017
02/06/2018 - 16:02

 
Renaître de ma propre mort, voir un prochain jour
Le cycle de la vie qui reprend son chemin
L’âme incarnée dans un corps étranger, toujours
Cette roue qui tourne, aujourd’hui et demain.
 
Vais-je garder des souvenirs des temps passés
Ou de fugaces rêves, l’illusion perdue
D’un jadis autre que moi ? Il faut dépenser
L’énergie à construire un futur ardu.
 
Que me réserve cette existence nouvelle
En prince ou mendiant, quel sera mon destin
Je préfère ne pas le savoir, la cervelle
D’un moineau, d’un génie, laissant parler l’instinct.
 
Le sort en est jeté, retournons aux affaires
J’ai tant de choses encore à faire sur la Terre
Pas le temps de parler Paradis ou d’Enfer
Ici on vit, on meurt, riche ou grabataire !


01/06/2018 - 09:53
Un jeu .

Un anthropologue a proposé un jeu à des enfants dans une tribu africaine.
Il a mis un panier plein de fruits près d'un arbre et a dit aux enfants que le premier arrivé remportait les fruits sucrés.
 

 
Quand il leur a dit de courir, ils se sont tous pris par la main et ont couru ensemble, puis se sont assis ensemble jouissant de leurs friandises.
 
Quand il leur a demandé  pourquoi ils avaient couru comme ça, ils ont répondu:
Comment peut-on être heureux si tous les autres sont tristes?
 
Je ne sais pas pour vous mais cette attitude et cette photo me touche et me plait.
 
Ce commentaire a été modifié le 01/06/2018 à 09:54
30/05/2018 - 18:08
Retrouvailles


 
S’il ne subsiste que l’amour
Pour embaumer les jours passés
C’est qu’il demeure ce parfum
Pour dire qu’on s’est aimés
 
Ce sourire qui habite les larmes
Est un soleil qui chante l’aube
Et danse sur un reflet d’horizon
Avec les vagues tendres de l’océan
 
S’il ne survit que ton image
Pour caresser le temps de l’absence
C’est que la vie garde le souvenir
De l’harmonie qui nous a unis
 
Cette prière qui s’élance le soir
Est un feu qui rayonne jusqu’ici
Et vient murmurer l’espoir fou
De  nos retrouvailles éternelles
 
Le foisonnement de l’amour
Sera invasion parfaite
Au delà des mots
Inutiles
 
 (Malices)
26/05/2018
30/05/2018 - 17:14
Il était une fois une jeune fille très belle qui s'appelait Hina. Toutes les fées du ciel s'étaient penchées sur son berceau et l'avaient dotée de toutes les qualités : la grâce, la beauté, l'intelligence, la gentillesse. Jamais l'île de Raiatea n'avait connu de reine qui rassemblât autant de qualités.
À vingt ans, son cœur n'était pas encore pris, malgré la cour assidue que lui faisaient de nombreux prétendants. Un jour vint pourtant où Hina rencontra le jeune homme qui fit battre son cœur. Elle se fiança sans attendre et annonça la date prochaine de son mariage. En gage d'amour, le fiancé, très épris, lui offrit le cadeau le plus extraordinaire qui n'avait d'égal que les sentiments très purs qu'il lui portait. En découvrant son présent, Hina fut émerveillée. Ni tout l'or de son palais, ni les diamants de sa couronne, ni la splendeur de ses maisons, n'égalaient une telle merveille. De toute la Polynésie, nul pêcheur n'avait jamais imaginé que des perles d'une telle taille, d'une telle perfection pussent exister. Noires, elles étincelaient de mille éclats au cou de la reine, qui jura ne jamais plus se séparer de ce collier quetout l'or du monde n'aurait pu lui arracher.
Bien qu'elle en mourût d'envie, Hina, en accord avec son fiancé, décida cependant de ne porter ce collier qu'à partir du jour où leur mariage serait célébré. En attendant, ce collier inestimable serait gardé par des hommes en armes, qui le veilleraient jour et nuit.
Un jour, alors que Hina donnait audience à ses sujets, elle refusa la requête d'un homme, comme cela arrivait lorsque la demande ne lui paraissait pas justifiée. Or, cet homme n'était autre que Hiro, le roi des voleurs.
Après avoir été un prétendant éconduit de la jeune reine, Hiro subissait ici un second affront, qu'il ne pût supporter. Se sentant humilié, sa jalousie se transforma rapidement en haine, et Hiro résolut de se vengeren s'attaquant à ce que la reine avait de plus cher : son collier de perles. Maître en matière de vols, après avoir déjoué tous les pièges et trompé la surveillance des gardes armés, il parvint par mille ruses à s'emparer du précieux bijou.
Tenant sa vengeance en main, et avant même que l'alerte ne fût donnée, Hiro gagnait déjà l'île voisine de Huahine, en pirogue.
Sur Raiatea, dès que le vol fut découvert et annoncé à la reine, Hina s'effondra, terrassée par une tristesse infinie. Avec le vol de son collier, c'est une partie de son cœur qu'on venait de lui prendre… et le voleur le savait !
Aussitôt, elle devina qui se cachait derrière ce méfait. Il n'y avait sur terre qu'une seule personne aussi audacieuse et capable de braver la surveillance de la garde royale. C'était bien sûr le terrible Hiro, le roi des voleurs. Sans plus tarder, Hina prit les recherches en mains et décida de lancer aux trousses du malfaiteur le plus impressionnant de ses molosses, une bête dont la force et le flair extraordinaires n'avaient d'égal que son imposante stature.
Immédiatement, le superbe animal se dirigea vers le bord de l'eau, pointant déjà le museau en direction de Huahine.
Sur cette île,Hiro se croyait à l'abri.Dès son arrivée,il avait dissimulé son prestigieux butin sous une pierre d'un poids impressionnant.
« À cet endroit, pensa-t-il, nul ne saura jamais débusquer mon butin. Il n'existe personne sur terre qui soit aussi malinque Hiro, le roi des voleurs ! » Mais déjà s'approchait des rives de Huahine le molosse de la reine… La truffe grosse comme une noix de coco au vent, son travail apporta très rapidement ses fruits. Fuyant dans la montagne où se tenait son repère, Hiro était loin de se douter d'une conclusion aussi rapide… Le molosse s'arrêta à l'endroit même où Hiro avait dissimulé le précieux collier et, comme pour marquer le lieu précis où se cachait le trésor, il posa sa lourde patte sur la pierre.
Une fois la pierre soulevée, Hina reprit son collier et épousa, comme il se doit, son fiancé bien aimé…

Depuis ce jour, on peut voir, sur l'île de Huahine, l'empreinte d'une patte d'un animal de taille impressionnante gravée dans cette roche bien connue.

 

 
 
Ce commentaire a été modifié le 30/05/2018 à 17:18
30/05/2018 - 15:26


                                                     La Rose et le Papillon ...                                                                           
                                                                       
           

Elle se prépare à l’amour
met se robe couleur velours
son parfum senteur de rose
elle s’offre pour qu’il se pose.
 
Lui s’habille d’arc-en-ciel
cet amant qui vient du ciel
il s’envole à tire-d’aile
pour retrouver sa belle.  
 
Sa robe s’ouvre à l’amour
pour l’étreinte du petit jour
ses formes nues s’offrent à lui
qui se gorge de son fruit.
 
Il butine aux sources d’elle 
elle se donne sous ses ailes
la saison vit leur passion
la rose et le papillon.  
                                                               
                                                                   (Patrice Miredin)
 
29/05/2018 - 22:00
Tristesse 
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté ;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.

Alfred de Musset.