De tout.......!

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années
02/02/2016 - 08:54
L'HISTOIRE DU QUARTIER DE MENILMONTANT A PARIS

Ménilmontant, autrefois village puis faubourg de Paris, en est aujourd'hui un
quartier situé dans le 20? arrondissement. Avant 1860 et son annexion à
Paris par Haussmann, Ménilmontant était un village des faubourgs,
appartenant à Belleville.

 









Sa situation géographique en altitude a valu à ce quartier d'être des
décennies durant un des principaux contributeurs à l'alimentation en eau
de Paris. En témoignent quelques noms de rues : rue des Rigoles, rue
des Cascades, rue de la Mare...

 


L'Abbaye Saint-Antoine-des-Champs, la Maison de Saint-Lazare et les religieux de
Sainte-Croix de la Bretonnerie y possédèrent longtemps des vignobles .
Ces derniers avaient d'ailleurs acquis en 1449 une maison de campagne,
qui, à la Révolution, s'étendait sur trois corps de bâtiments entre les
rues de Charonne et des Partants, avec potager et jardin d'agrément.
 


Lors du siège de Paris en 1590, Henri IV fit installer deux batteries
d’artillerie ; « l’une sur Montmartre l’autre sur le haut de Montfaucon
vers le Mesnil qui commencèrent à tirer et battre en ruine, vers les
rues Saint-Honoré, Saint-Denis et Saint-Martin et les environs. »


Pendant longtemps, le hameau dépendit de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de
Belleville . Mais avec l'augmentation de la population, on construisit
une chapelle, Notre-Dame-de-la-Croix, en souvenir de la chapelle des
religieux de Sainte-Croix de la Bretonnerie, détruite à la Révolution.


Le château de Ménilmontant (aussi appelé « château de Saint-Fargeau »)
appartenait à la famille des Le Peletier depuis 1695. Domaine
considérable, dont la superficie dépassait la taille du cimetière du
Père-Lachaise aujourd'hui, il se situait entre les actuelles rues de
Romainville, Pelleport, du Surmelin et une parallèle est du boulevard
Mortier. Le « Grand château », construit par Michel Le Peletier à côté
du « Vieux château », était entouré d'un immense parc boisé, de jardins à
la française et, enfin, de vergers et de potagers dont étaient tirés
les principaux revenus de la propriété. Il n'en reste aucun vestige.
 

En juillet 1778, un effondrement très important dans la carrière de gypse
de Ménilmontant cause la mort de 7 personnes. L'exploitation du gypse en
souterrain est jugée trop dangereuse et interdite par décision royale
le 23 janvier 1779. Les anciennes carrières sont alors foudroyées.

Le haut de Ménilmontant lui valut aussi de recevoir les premiers télégraphes  .

Situé à l'extérieur du mur des Fermiers généraux et donc de la zone de
l'octroi, au-delà de la barrière de Ménilmontant, le vin y était moins
cher et de nombreuses guinguettes s'y étaient développées au XVIIIe
siècle. Ce quartier parisien, très populaire et souvent rebelle, garde
les stigmates de la Commune :





    Mur des Fédérés au Cimetière du Père-Lachaise,
    Épisode de la Villa des Otages, rue Haxo.





Après son annexion, Ménilmontant est resté un quartier populaire, surnommé «
Ménilmuche », et a donné son nom au 20e arrondissement.
Il est associé au quartier de Belleville, les deux étant inséparables tant
sur le plan géographique qu'historique, économique et humain.



 
C'est à Ménilmontant (jadis Menil-montant) que Jean-Jacques Rousseau est jeté par terre par un dogue allemand, le 24 octobre 1776. Cet évènement est à l'origine du récit des « promenades » des Rêveries du promeneur solitaire.
 C'est à Ménilmontant près d'une source baptisée pour la circonstance La Fontaine d'Aréthuse que le poète Pierre Colau a fondé le 11 Thermidor an XII (30 juillet 1804) la Société lyrique des Bergers de Syracuse. Cette société chantante qui se réunissait ensuite à cet endroit a compté parmi ses membres Gérard de Nerval et a existé durant au moins quarante ans.




 
Cimetiere du pere lachaise
Le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand cimetière parisien de Paris intra muros et l'un des plus célèbres dans le monde. Situé dans le 20e arrondissement de la ville, de nombreuses personnes célèbres y sont enterrées. Il accueille chaque année plus de trois millions et demi de visiteurs, ce qui en fait le cimetière le plus visité au monde
 

 
Le cimetière en 1815 est un parc à l'anglaise dont le tombeau d'Héloïse et Abélard, ici en haut à gauche, est un but de promenade.

 

 
Ménilmontant est le sujet de plusieurs chansons populaires
Belleville-Ménilmontant par Aristide Bruant en 1885
 
La marche de Ménilmontant par Maurice Chevalier en 1942
 

 
La marche de ménilmontant en 1942

 
Fleur de paris  maurice chevalier

 
Rue de Ménilmontant par Camille en 2005
 
 
Les Demoiselles de Ménilmontant par Elzef en 2007
 
Il a aussi servi de cadre pour le tournage de films
Casque d'or avec Simone Signoret, sorti en 1952
 
 

 
Le Ballon Rouge réalisé par Albert Lamorisse, sorti en 1956

 
Willy Ronis a photographié la vie quotidienne des gens de Ménilmontant, entre 1930 et
jusqu'à la fin des années 1960.

 




 
Un p'tit gars de Ménilmontant  réalisé par Alain Minier, sorti en 2013.

Personnalitées liées a ce quartier

Maurice Chevalier y est né
Édith Piaf
Léon Schwarz-Abrys (1905-1990), artiste peintre né en Hongrie et dont l'œuvre se rattache à Ménilmontant.



Roger Sauvage, pilote de chasse de l'escadrille Normandie-Niemen né à Ménilmontant
Thierry Marx
Albert Lamorisse
 
Bonne balade a travers ce quartier très populaire autrefois
02/02/2016 - 08:39
LA CHANDELEUR ENTRE COUTUMES ET CROYANCES.

(D’après « La Tradition », paru en 1904)
 
La fête de la Chandeleur, qui aujourd’hui n’est plus chômée en France, a
pour objet de rappeler la présentation, au Temple, de l’enfant Jésus né
quarante jours plus tôt la nuit de Noël, et la purification de la
Sainte-Vierge.

Son nom lui vient des cierges bénits qu’on y portait en procession à l’église.
Le pape Gélase (472) jugeant plus sage de christianiser un usage païen que
d’essayer de le détruire, l’aurait substitué, d’après Bède le
vénérable, moine et historien anglais du VIIesiècle, aux antiques Lupercales romaines,
ou, d’après d’autres auteurs, aux fêtes de
Proserpine et de Cérès, qui se célébraient à la même époque et où l’on
portait aussi des torches allumées.

Aujourd’hui, la Chandeleur n’est plus fêtée que par l’Église catholique, le
2 février, et les paysans chez qui se sont encore conservées les
traditions ancestrales.

Et ces traditions ont quelque chose de curieux que nous voulons raconter.
C’est une des superstitions et des coutumes de la vieille France qu’à la
Chandeleur on fait des crêpes dans l’âtre du laboureur et que chacun
doit retourner la sienne.

« À la Chandeleur, dit Abel Hugo, si les paysans ne faisaient point de crêpes, leur blé de l’année serait carié.
Et celui qui retourne sa crêpe avec adresse, qui ne la laisse pas tomber
dans les cendres, ou qui ne la rattrape point dans la poêle, sous la
forme navrante de quelque linge fripé, celui-là aura du bonheur — de
l’argent, cette forme tangible du bonheur — jusqu’à la Chandeleur de
l’année suivante. »

 

 
Qu’elle est jolie, cette coutume des crêpes. Le laboureur de France, qui bat sa
farine pour en faire de légères pâtes dorées qu’il retourne avec soin
afin que son blé de la moisson prochaine soit bon et dense, se
doute-t-il qu’il rend, comme le firent ses ancêtres perdus dans la nuit
des siècles, un hommage à la blonde Cérès ?

Que de traditions de ce genre dans nos mœurs et qui — devenues
inexplicables aujourd’hui — subsistent encore, en dépit des années et
des révolutions ! Il y a l’atavisme des coutumes comme il y a l’atavisme
des tempéraments, des caractères et de la chair.

Depuis que la Chandeleur existe, il y a eu des parties de crêpes homériques.
Nous en connaissons du temps de Henri II et aussi du XVIIIe siècle qui seraient toutes intéressantes à raconter. Citons seulement cet exemple qui doit, il le faut, passer à la postérité :
Avant de partir pour la campagne de Russie, Napoléon, fêtant la Chandeleur,
faisait une partie de crêpes. Arriva son tour de « tenir la queue de la
poêle ».

— Si je retourne celle-ci, dit-il, je gagnerai la première bataille !
Et la crêpe se retourna ronde comme une lune.
— Si je retourne cette autre, je gagnerai la deuxième !
Et encore la crêpe tournoya comme un louis d’or.
La troisième fit de même ; quant à la quatrième, comme un torchon boueux, elle roula dans la cendre.
Celle-là, c’était la Bérézina ! Peut-être, durant l’incendie de Moscou, qui
éclairait ses premiers revers, l’empereur se rappela-t-il la quatrième
crêpe du palais des Tuileries.

Dans nos campagnes, on fait encore bénir le jour de la Purification un cierge neuf.
On l’allume et on essaie de le rapporter « tout clairant » à la maison :
s’il ne s’éteint pas, c’est un heureux présage, et celui qui le tient
est sûr de ne pas mourir dans l’année.

Le cierge de la Chandeleur passe pour le plus précieux des talismans
contre les sortilèges et les maléfices. Quand un animal domestique est
malade, on fait couler trois ou quatre gouttes du cierge dans son
breuvage.

On l’allume pour conjurer la foudre lorsque l’orage gronde
On l’allume aussi pour bénir les premiers communiants et les fiancés
avant leur départ pour l’église : de même lorsque le prêtre vient
administrer les derniers sacrements à un mourant.

La fête de la Chandeleur est aussi consacrée aux amoureux.
Les jeunes filles et jeunes garçons qui veulent savoir ce que l’avenir
leur réserve, font une neuvaine à la chapelle de la Vierge.

Le dernier jour écoulé, le jeune homme, une fois endormi, verra en rêve celle qui sera son épouse, et inversement.
Dans la Haute-Saône, les fiancés devaient se rendre, le 2 février, à la source la plus voisine pour y échanger des gâteaux.
Toutes ces coutumes, dont le sens symbolique échappe souvent, remontent à la plus haute antiquité.
Enfin, les proverbes nous affirment que, s’il fait beau le jour de la Chandeleur, l’hiver reprendra pendant quarante jours.

 
 
02/02/2016 - 08:37
Hommage à une légende : Claude François aurait eu hier 77 ans!

Né le 1er février 1939 à Ismaïlia en Egypte, Claude François est le fils
d'Aimé François, contrôleur du trafic sur le Canal de Suez et de Lucia
François, dite Chouffa, Italienne d'origine calabraise.
Le petit Claude grandit à Port Taoufik avec sa soeur Josette jusqu'en
1956, date à laquelle Nasser nationalise le canal et renvoie chez eux
Français et Britanniques. La famille François s'installe à Monaco, puis à
Nice.
Adolescent, Claude François apprend à jouer de plusieurs instruments. En 1957, il
se trouve une place de batteur dans le quartet de jazz de Louis Frozio à
Monte Carlo. En novembre 1960, il épouse la danseuse anglaise, Janet
Woolcoot, et décide quelques mois plus tard de monter à Paris.
En 1962, quelques semaines après la mort de son père, il connaît son premier succès avec Belles, belles, belles, adaptation d'un titre des Everly Brothers. Son ascension est alors fulgurante.
Aidé des Clodettes (crées en 1966), Claude François bouscule les préceptes
de la variété à la papa et déclenche des scènes d'hystérie inédites en
France. En 1967, il co-écrit Comme d'habitude avec Jacques Revaux en s'inspirant de sa séparation d'avec France Gall. Cette chanson va faire le tour du monde et devenir un standard
universel. La même année, il fonde sa propre maison de disques, Flèche.
En 1972, il s'improvise patron de presse en publiant Podium, un magazine
pour ados, qui très vite écrase la concurrence dans les kiosques.
En 1975, Claude François échappe de peu à la mort lors d'un attentat
commis par l'IRA dans un hôtel de Londres. En 1977, conscient que la
vague disco risque de l'engloutir, il fait appel à Etienne Roda-Gil pour
"muscler" les paroles de ses chansons. Encore une fois, il frappe fort
avec Magnolias forever et Alexandrie Alexandra, deux tubes que l'on joue
encore aujourd'hui dans les boîtes.
Le 11 mars 1978, Claude François meurt électrocuté en voulant changer une
ampoule alors qu'il prenait un bain. Les circonstances de cette mort
absurde vont alimenter une série de rumeurs graveleuses que de
nombreuses enquêtes et reportages vont pourtant démentir. Personnage
adulé des Français, Claude François était considéré comme exécrable par
son entourage professionnel. Maniaque et colérique, il gérait ses
affaires de bout en bout et veillait à tout contrôler.
Claude François laisse derrière lui deux enfants, Claude, né en 1968 et Marc, né en 1969,
qu'il a eus avec Isabelle Forêt.

Claude François au grand Gala du Disque en 1965
 

Claude François photographié sur scène en 1976


Claude François et les Clodettes

Nous ne t'oublierons jamais

Merci à tous nos amis d'avoir une petite pensée pour lui.
Cécile et Pierre du Molenblok

 
02/02/2016 - 08:22
UN APPARTEMENT PARISIEN
Inoccupé depuis 1942 , a été découvert dans le quartier de Pigalle,
juste à côté de l’église de La Trinité.
Derrière la porte, sous une épaisse couche de poussière,
un appartement de 140 mètres était à l’abandon
depuis 1942, période culminante de la Seconde Guerre mondiale!
La propriétaire, Madame de Florian,
était en réalité partie dans le sud de la France afin de fuir
l’arrivée des Allemands dans la capitale, un départ
qui sera sans retour pour cette femme. Suite à son récent décès,
à l’âge de 91 ans, les huissiers chargés
de dresser l’inventaire de ses biens ont donc découvert un véritable
trésor figé dans le temps depuis 70 ans.
 
Personne n'était entré dans cet appartement depuis 1942.
 
Tout était couvert de poussière, mais parfaitement préservé.


Tous ces meubles d'époque sont restés exactement
comme elle les avait
laissés. On dirait qu'elle se maquillait devant ce miroir
hier encore...
 
Cela peut nous paraître bizarre, mais dans le temps,
posséder des animaux empaillés était un signe de
richesse et d'influence. Oui, c'est bel et bien une autruche. .
 
La maison n'est pas ouverte au public pour l'instant. .
 
À l'intérieur, une peinture de Giovanni Boldini a été trouvée. Un portrait de la propriétaire des lieux, madame de Florian.
 
La peinture a été vendue 2.1 millions d'euros et
le reste des objets se
trouvant dans cet appartement pourraient bien
valoir des millions eux aussi.
 
Cet appartement figé dans le temps est une
véritable leçon d'histoire, qui
nous montre à quoi pouvait bien ressembler
la vie des gens de la haute
société à Paris, à cette époque.
 
 
Entrer dans cet appartement,c'est comme pénétrer dans un petit bout d'Histoire oubliée.

 L'appartement est resté non touché parce que
madame de Florian a continué à en payer le loyer
jusqu'à sa mort, en 2010 à l'âge de 91 ans..
Malgré le fait qu'elle ait continué à payer le loyer,
elle n'y aura jamais remis les pieds.
 
Formidable et incroyable
02/02/2016 - 07:58

 Moins de pollution électro-magnétique au bureau

Nos bureaux et ceux de nos enfants sont soumis à une pollution électromagnétique qui s’accroît avec l’accumulation de nouveaux
équipements. Que faire pour la réduire sans renoncer aux appareils les plus utiles??

Orinateur et périphériques
L’unité centrale, l’imprimante, l’onduleur, le disque dur externe, émettent des champs
électriques et magnétiques relativement modérés. Par précaution,
éloignez ces équipements de 70 à 80 cm environ. Les champs
électromagnétiques des écrans sont limités grâce à la norme suédoise
TCO. Les niveaux d’émissions sont moindres avec les écrans LCD par
rapport aux écrans cathodiques. Les ordinateurs portables sont une solution intéressante, à condition de ne pas les utiliser sur ses genoux.
Autre recommandation très importante l’ordinateur doit être branché à une prise de terre sinon le champ électrique peut être dix fois plus élevé.

Internet et réseau Wifi et téléphones mobiles émettent dans la même gamme de fréquences, mais la plupart des box
émettent en wifi en permanence dès qu’elles sont branchées. Et les rayonnements sont intenses jusqu’à une distance de 3 à 6 mètres.
Les pièces voisines sont également exposées, plus ou moins selon les matériaux des murs et des planchers.
La meilleure solution est de désactiver le wifi (voir encadré) pour revenir à des connections filaires (avec un routeur,
on peut brancher plusieurs ordinateurs au modem via des câbles réseau jusqu’à plus de 20 mètres sans pertes).
Évitez également les claviers et souris sans fil inutiles et dont les émissions sont du même type, bien que moins intenses (Bluetooth).  
Téléphonie Le téléphone sans fil de type DECT (avec base émettrice et un ou plusieurscombinés) fonctionne comme un téléphone portable, à des fréquences trèsproches. Les puissances sont inférieures, mais la base principale émet continuellement.
L’exposition est donc permanente.
La meilleure solution est son remplacement par un téléphone filaire. Une nouvelle génération de DECT
est disponible, avec deux améliorations sensibles : la base principale émet seulement pendant la communication et la puissance des téléphones
est plus faible et régulée selon les besoins. Vérifiez que c'est bien le cas sur l'emballage (système "Eco-dect"). Les expositions sont diminuées,
mais non négligeables.
Les rayonnements émis par un fax nécessitent souvent un éloignement de 1 m à 1,20 m  
Blocs multiprises et alimentations Où placer les blocs multiprises (qui, avec les les cordons d’alimentation,sont des sources de champs électriques
assez importants ) indispensables pour couper l’alimentation de tous les appareils dès qu’on ne s’en sert plus (et ainsi éviter les consommations
de veille et réduire la pollution)??
Évitez de les placer sur le bureau parce le bois est bon conducteur et les champs seront transmis à tout le plateau.
Posez les câbles et blocs au sol ou contre un mur (en matériaux massifs). Autre solution : des cordons et boîtiers multiprises blindés.
Éloignez-les transformateurs au moins à 60 cm de vos pieds car leurs bobinages émettent des champs magnétiques.
Lampe de bureau Le champ électrique émis par une lampe dépend surtout des matériaux. Il est intense pour la plupart des lampes de bureaux, indépendamment du type d’ampoule. Même éteinte la lampe émet un champ électrique, sauf si l’interrupteur coupe la phase en amont.
Les lampes métalliques rayonnent davantage, mais il suffit de connecterla structure en métal au fil de terre pour neutraliser le champ électrique.
Évitez les lampes halogènes avec transformateur dans le pied qui produisent en plus un champ magnétique. Selon la position de l’interrupteur
l’émission peut être continue même si la lampe est éteinte. La distance de sécurité est d’environ 70 cm. A éviter sur un bureau.
Les ampoules fluocompactes dites “basse consommation” contiennent un ballast électronique qui génère un champ électromagnétique.
A vous de choisir : soit maintenir la lampe à une distance de sécurité d’environ 70 cm, soit réduire le rayonnement en utilisant une ampoule à
leds, plus chère mais très peu gourmande. Claude Bossard, électricien spécialisé et Antoine Bosse-Platière  


Comment désactiver le wi-fi
La “box” généreusement installée par votre fournisseur d’accès internet émet en  continu une pollution électromagnétique intense
jusqu’à une distance de 3 à 6 mètres. La meilleure solution est de désactiver le wifi pour revenir à des connections filaires
(avec un routeur, on peut brancher plusieurs ordinateurs au modem via des câbles réseau jusqu’à plus de 20 mètres sans pertes).
Voici comment procéder pour la Livebox, selon Claude Bossard, électricien spécialisé :dans votre navigateur internet, allez sur l'adresse suivante "http://192.168.1.1" choisissez votre langue (si c'est votre première connexion), puis saisissez vos nom de connexion et mot de passe
(par défaut, il s'agit de “admin” pour les deux) ;dans le menu en haut de la page, cliquez sur “Réseau sans fil” ;
désactivez la fonction sans fil : c'est la première ligne de la page, sous l'intitulé “Service Réseau sans fil (802.11g)” ;
décochez ensuite la case “Émission SSID”  un peu plus bas.Sur d’autres “box”, la procédure est semblable.
01/02/2016 - 15:02
BALADE DANS LA VILLE DE NUREMBERG

Suivez Le Guide À Nuremberg
Nuremberg et son marché de Noël
Photo Thinkstock Nathaëlle Morissette La Presse

Ils sont branchés, à l'affût des plus récentes nouveautés et ils adorent
leur ville. Ils y sont nés et y ont toujours habité ou s'y sont
installés et l'ont vite adoptée. Partez à la découverte d'une ville du
monde avec un résidant passionné.

Jessica Théroux a mis le cap sur Nuremberg en octobre 2013. Elle a décidé de
quitter Montréal pour suivre son copain qui venait d'être muté dans ce
coin de l'Allemagne par l'entreprise pour laquelle il travaillait.


Jessica Théroux, blogueuse voyage , établie en Allemagne Photo Fournie Par Jessica Théroux

Après plus de deux ans à découvrir cette ville qui est devenue la
sienne, la jeune femme de 30 ans possède un carnet d'adresses qui risque
d'intéresser ceux qui s'y aventureront.
Au menu: histoire, bières et gâteries.

Qu'est-ce qui fait la particularité de Nuremberg ?
Je dirais son côté pittoresque. Bien que la ville ait été détruite à plus
de 90 % lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, elle a su
conserver ses airs médiévaux, donc authentiques, grâce à une
reconstruction bien planifiée.


  La ville à la fin de l'été. Photo Thinkstock
 
On peut aujourd'hui faire un voyage dans le temps en se baladant entre ses
fortifications, en visitant son château ou en savourant ses fameuses
petites saucisses grillées, dont la recette remonte au XIVe siècle !

Y a-t-il un moment de l'année particulièrement agréable pour y aller ?
Beaucoup vous répondraient en décembre pour assister au célèbre marché de Noël,
mais je préfère en septembre pour profiter de la température plus
agréable, des rues moins bondées et du Festival de la vieille ville de
Nuremberg.

 
Quel est le meilleur souvenir à rapporter ?
  En saison, des boules de Noël peintes à la main ou d'autres décorations
pour le sapin. Sinon, j'aime bien l'idée des chopes de bière vintage ou
des traditionnelles douceurs sucrées, comme les Lebkuchen.

 
Quel est le meilleur endroit pour déguster les spécialités du pays et de la région ?
  Pour déguster le Schäufele, une spécialité du sud de l'Allemagne constituée
d'une épaule de porc recouverte d'une couche de gras bien croustillante
et accompagnée de boulettes à base de pommes de terre, je vous conseille
le restaurant Schäufelewärtschaft. Pour les traditionnelles saucisses
grillées et la choucroute, je préfère le restaurant Bratwursthäusle qui,
bien que très touristique, reproduit à merveille ces plats typiques.

 
Adresse du Schäufelewärtschaft : Schweiggerstrasse 19
 Adresse du Bratwursthäusle : Rathausplatz 1
 
Quel est l'endroit que vous fréquentez le plus souvent ?
 J'adore le Café Bar Katz. Un décor vintage, des gâteaux à tomber, le WiFi gratuit et tout cela à deux pas de la place centrale.
  Adresse : Hans-Sachs-Platz 8
  Consultez la page Facebook du café.
 
Si on veut prendre un verre, on va où ?
  Pour boire une bière à la mode traditionnelle, la brasserie Schanzenbräu est
assurément la meilleure adresse. J'aime aussi le bar Mr. Kennedy, où
l'on sert une bière artisanale alliant le meilleur des particularités
allemandes et américaines.

  Adresse de la brasserie Schanzenbräu: Adam-Klein-Strasse 27
  Adresse du bar Mr. Kennedy : Hintere Sterngasse 32
  Consultez la page Facebook du bar.











 
01/02/2016 - 14:55
DEFINITIONS ENFANTINES !


 
(Roxanne)
Bleu: Ça sert à faire le ciel.

Chercher: C'est quand la chambre n'est pas rangée.
L'écologie: Ça fait pousser les fleurs.
Un os: On en a partout quand on est squelette.
Le rap: On a la casquette avec l'avant derrière.
La tendresse: C'est deux.
Un village: Ça traverse la route..
Une pétale: C'est pour faire tenir les fleurs.
Un truc: C'est quand on ne sait plus dire.
Un quartier de lune: Un reste de lune.

(Thérèse, Chicoutimi)
Collation: Quand j'aime pas le dîner de maman.

(Stéphanie, Rimouski)
Abeilles: C'est pour pas qu'on arrache les fleurs.

(Stéphanie, Rimouski)
Punition: C'est quand maman veut me faire gentil.

(Stéphanie, Rimouski)
Économie: Machine à faire des sous.
Cheville: Poignet de pied.

(Linda Cardinal)

Fourchette: Cuillière avec des pics

(Simon 4 1/2 ans, Verdun)
Larmes: Jus de peine.

(Un petit garçon de 3 ans)

Griffes: Dents de pattes.

(Noémie)

Cravatte: Bavoir

(Jérémie, 2 ans)

Épi de blé d'inde: Cuisse de blé d'inde

(Mylène, 3 ans)

Cils: Poils de yeux

. (Léticia, 3 ans)

Vitraux d'église: Casse-tête de lumière

Mathieu, 4 ans)

Lune: Soleil de nuit

(Olivier, 4½ ans)

Hamburger: Fait avec du steak caché, on le cache dans le pain.

CAROLINE
Par merry38


 
01/02/2016 - 14:22
Février : un mois pour profiter de l'hiver.

 Au lieu de rester calfeutrés avec nos trois pulls sur le dos et une chaudière qui fonctionne à plein régime, profitons de cette période de
froid pour stimuler notre vitalité !

Commençons par entraîner notre capacité thermorégulatrice naturelle.

À force de vivre dans une douce torpeur uniforme, notre organisme fait moins d’efforts et devient plus fragile, moins résistant. Il ne s’agit pas d’éteindre le chauffage ou de se passer de l’eau glacée sur le corps, mais de profiter des bienfaits du climat – même s’il est
capricieux – afin de mieux l’apprécier. Dans l’ouvrage Vivons en harmonie avec la nature (Flammarion, 2011), Sioux Berger livre deux conseils pour bien vivre la saison froide.

 En ville, promenez-vous dans la neige.

Lorsqu’elle tombe, nous remarquons que l’air n’a plus la même odeur. Une sensation qui a une explication logique : la neige renferme une grande quantité d’oxygène dans ses flocons, très chargés en ions négatifs, bénéfiques pour la santé, le sommeil et même le teint. Une promenade urbaine devient plus agréable, car les bruits sont adoucis par le manteau blanc.

La réverbération permet aussi de faire le plein de lumière, qui redonne le moral. Une marche dans la neige rend cette activité plus sportive et oblige à décupler d’énergie pour avancer pas à pas.

 Apprivoisez le vent.

Certes, il est souvent désagréable, car il accentue la sensation de froid, le fameux froid ressenti. Mais il a
plusieurs qualités.
Il chasse les polluants des villes et des campagnes
les pesticides s’accumulent dans l’air, affectant nos bronches et notre peau.
Le vent a la particularité d’améliorer nos capacités respiratoires et opère sur notre épiderme une gym tonifiante qui «
excite » les capillaires et en active la vasoconstriction.
À affronter toujours bien couvert !

 Une peau bien protégée

 En cas de températures négatives, les médecins canadiens recommandent d’utiliser des crèmes grasses à base d’huile d’argan ou de beurre de karité, qui enduisent la peau du visage d’un film étanche et protecteur.
À l’extérieur, les soins hydratants – riches en eau – « gèlent » en effet sur la peau et la sensibilisent davantage.
En revanche, ils se révèlent très apaisants une fois à l’intérieur.
01/02/2016 - 14:07
28 jours en Février : oui , mais pourquoi ?

Privé de quelques journées, février est le mois le plus mystérieux de l'année. Il ne dépasse jamais 28 jours ou
29 une fois tous les quatre ans, durant les années bissextiles. Un leg hérité de l’Empire romain décidé au moment du passage du calendrier lunaire au calendrier solaire.


Pourquoi février n’a-t-il que 28 ou 29 jours ?

Les raisons sont astronomiques et historiques et concerne la répartition des 365 jours de l'année en 12 mois. Pour comprendre un
retour en arrière est nécessaire.
Jusqu'en 45 avant J-C, de mars à décembre, dix mois seulement étaient comptabilisés dans le calendrier romain et les journées étaient divisées selon le cycle de la lune.
Arrive l'apparition des mois de janvier et de février dans le calendrier julien de Jules César réalisé par l'astronome Sosigène
d'Alecandrie.
Les années passent désormais de 304 jours à 365 avec douze mois annuels en fonction du cycle du soleil.
Le Sénat de Rome décide alors de nommer juillet en l'honneur de la réforme calendaire de César et de lui attribuer une journée extraite de février. 

Un journal tous les quatre ans !

Plus tard, son successeur Auguste réforme à nouveau le calendrier. Le mois d'août lui est accordé avec un jour subtilisé encore de février, pour mettre les empereurs sur un pieds d'égalité.
C'est une question de secondes qui a chamboulé tout le mois de février. Durant la Renaissance, les astronomes remarquent un décalage entre le cycle du soleil et le calendrier. Une fois tous les quatre ans,l'année compte 366 jours.

Le Pape Grégoire XIII lance la réforme des années bissextiles, c'est le fameux 29 du mois de février. Une journée particulière qui a inspiré entre autres la presse française.
Depuis 1980, un période humoristique français La Bougie du Sapeur s'amuse à publier un journal tous les 29 du mois de février, soit tous les quatre ans. Ils en sont à 9 numéros. Il ne reste plus qu'à être patient, le 29 février , c'est à la fin de ce mois.
01/02/2016 - 12:49
                     Kakis du Japon











En France, le kaki est encore méconnu dans de nombreuses régions, comme je l’explique dans La magie du kaki. Au Japon en revanche, ce très beau fruit orangé est cultivé depuis le
VIIème siècle ; il fait partie intégrante des habitudes alimentaires et
de l’imaginaire collectif du pays. Dès que l’automne s’installe, les
premiers kakis apparaissent sur les étals des marchés. Il y a tant de
variétés qu’on peut s’y perdre ; faisons donc un point sur les superbes
cultivars japonais.
Fudegaki, une variété allongée © Camille Oger
Il existe plusieurs milliers de variétés de kakis dans le monde. Certains sont astringents ; il faut attendre
qu’ils soient blets pour les consommer. Leur chair est alors presque
liquide, sucrée à souhait et translucide. D’autres sont non astringents
et se mangent un peu comme des pommes : on les épluche et les coupe en
quartiers avant de les croquer.
Ça, ce sont les grandes lignes. En fait, parmi les kakis astringents et non astringents, il y a 4 possibilités :
Les variétés PCA – Pollination Constant Astringent, en français astringent, constant à la pollinisation – sont toujours
astringentes. On les mange blettes.Les variétés PCNA – Pollination Constant Non Astringent, en français non astringent, constant à la pollinisation – sont toujours douces, on
les mange mûres, comme des pommes.Les variétés PVA (astringents, variants à la pollinisation), se consomment blettes elles aussi.Les variétés PVNA (non astringents, variants à la pollinisation) peuvent réserver des surprises : les fruits suffisamment fécondés seront
non astringents, et ceux qui sont insuffisamment fécondés seront
astringents.Au Japon, la classification est la même. Pour simplifier les choses, on aura tendance à considérer qu’il existe
deux grands types de kakis : kakis astringents (en japonais shibugaki /
??), et kakis doux (en japonais amagaki / ??). Les kakis variants à la
pollinisation sont considérés comme « incomplets ».
Des kakis partout
Avant de rentrer dans les détails techniques, plantons le décor un instant. Les Japonais ne plaisantent
pas avec le kaki. Les campagnes nipponnes sont constellées de fruits
orangés en hiver : il y a là pas mal d’agrumes, des mikan pour être précise, mais surtout beaucoup, beaucoup de kakis. Cette
omniprésence est particulièrement flagrante dans la préfecture de
Wakayama, première productrice de kakis du pays avec 47 200 tonnes
annuelles, soit 23% de la production nationale.
Des plaqueminiers à perte de vue © Camille Oger
Des plaqueminiers à perte de vue, qui donnent des fruits astringents ou non, des ronds, des pointus, des
cubiques. Loin d’être un fruit monotone, le kaki peut prendre des formes
surprenantes, et nous n’en voyons pas le quart chez nous.
Chez les marchands de fruits et légumes, c’est un véritable bonheur. Un peu comme en France avec les pommes, au
moins trois ou quatre variétés sont présentées, parfois beaucoup plus.
Les prix s’échelonnent de 60 à 100 yens (50 centimes à un peu moins d’un
euro) pour la plupart des variétés courantes.
Kakis dans le jardin d’un particulier, Yuasa, Wakayama © Camille Oger
Et pour être sûr de les déguster à point, vous trouverez des panneaux d’information vous indiquant les
dates idéales de consommation. Dans les petits commerces ou sur les
marchés, pas de pancarte, mais le vendeur ne vous laissera pas partir
avec vos kakis sans vous avoir précisé le meilleur moment pour les
consommer.
Dates idéales de consommation des kakis dans un supermarché © Camille Oger
Pâtisseries, sorbets, sushi au kaki
Vous pouvez décider de manger vos kakis de la manière la plus simple, mais il existe mille façons de les
accommoder et de les cuisiner au Japon. Ils sont très utilisés en
pâtisserie, notamment dans la confection de wagashi, les petites
douceurs japonaises traditionnelles. On peut également en faire des
sorbets, des confitures etc.
Wagashi au kaki © Camille Oger
Au Japon, l’hiver peut être très froid ; il arrive que les kakis blets gèlent sur l’arbre, et ça aussi, c’est
une manière de les manger. Un sorbet naturel fabuleux. Pour reproduire
l’expérience chez vous, c’est facile : prenez un kaki astringent
ultra-archi-mûr, coupez-le à son sommet pour l’ouvrir, et placez-le dans
un petit bol. Laissez-le 2 heures et demi dans votre congélateur.
Voici, ci-dessous, ce que vous obtiendrez à la sortie.
Kaki givré © Camille Oger
Le kaki sera juste givré et encore assez mou pour être mangé à la petite cuiller. La peau étant glacée, elle se
déchirera moins facilement que sur un kaki cru. La chair gardera sa
texture magique – car le kaki est un fruit qui se congèle sans problème –
et gagnera une fraîcheur qui lui va très bien.
Kaki givré, juste saisi par le froid mais encore mou © Camille Oger
Si vous le laissez trop longtemps au froid, votre kaki deviendra dur comme la pierre. Il sera alors très
facile à éplucher à l’économe. Vous n’aurez plus qu’à le laisser
ramollir à température ambiante dans un bol, et vous pourrez déguster
votre sorbet sans peau. C’est également la solution miracle si vous
aimez les kakis blets mais que vous détestez les manger dans leur peau :
congelez-les entiers, épluchez-les une fois congelés et laissez-les se
réchauffer.
Kaki glacé et épluché © Camille Oger
Outre les fruits, le bois et les feuilles du plaqueminier sont eux aussi très appréciés au Japon : le
bois foncé et résistant sert à faire des bent? par exemple ; les feuilles servent quant à elles à envelopper les sushi
fermentés, notamment dans les préfectures de Nara et Wakayama. Car en
plus d’être grandes et belles, ces feuilles ont un effet anti-bactérien.
Elles sont trempées dans de l’eau salée avant usage pour accentuer
cette propriété.
Kakinohazushi © Camille Oger
Les petits sushi sont pressés pour former un joli parallélépipède rectangle, puis empaquetés chacun dans sa
feuille. On appelle ce type de sushi kakinohazushi / ?????, le sushi en
feuille de kaki. Pour les manger, il faut les sortir de leur écrin
végétal, pas de blague, la feuille n’est pas comestible.
Kakinohazushi, sushi fermentés emballés dans une feuille de plaqueminier © Camille Oger
Bref, vous l’aurez compris, le kaki a une véritable place dans la culture japonaise. Il a souvent été l’objet
d’hommages poétiques et picturaux : des haïkus superbes (comme celui de Masoaka Shiki, expliqué ici, ou celui d’Issa, à lire ici, et beaucoup d’autres, je vous laisser chercher et découvrir tout ça) et des estampes en pagaille l’ont presque sacralisé.
Voilà pour le folklore. Le décor étant posé, nous pouvons passer aux différentes variétés, car une telle
diversité n’est pas facile à aborder sans guide.
Le Fuyu, rond et légèrement aplati
La grande spécialité japonaise, c’est le kaki non astringent. Les producteurs locaux se sont très tôt concentrés
sur les variétés existantes et les ont croisées, sélectionnées et
perfectionnées durant des siècles pour obtenir des fruits
reconnaissables immédiatement à leur forme, leur taille et leur couleur.
Kakis Fuyu ou fuyugaki © Camille Oger
Parmi eux, le kaki Fuyu (en japonais fuyugaki / ?? ou kaki d’hiver) est l’un des grands favoris nationaux. Il
est également assez courant en France, bien que très régulièrement
confondu avec une autre variété, le kaki Jiro. Le Fuyu est rond, assez
aplati, d’une belle couleur orange vif. Sa chair est plus pâle et assez
ferme ; on y trouve un jeu de textures subtil, du lisse au croquant, du
moelleux au juteux.
La chair ferme du kaki Fuyu © Camille Oger
Pour le manger, il faut le peler et le couper en quartiers. On y découvrira parfois de gros pépins. Il est très
doux, avec des notes vanillées. Sa bonne tenue et ses arômes « tous
publics » lui valent un franc succès en cuisine : certains le font sécher, d’autres l’utilisent en pâtisserie, mais on peut également en faire du vinaigre, de la confiture, des glaces…
Épluchage d’un kaki non astringent © Camille Oger
Kaki Fuyu coupé et épluché, prêt à déguster © Camille Oger
Pour ceux qui aiment la quantité, il existe une variété à fruits énormes, le Fuyu géant, qui donne des kakis
en moyenne deux fois plus gros que le Fuyu. Des maxi-kakis, qui
dépassent allègrement les 300 grammes pièce, mais qui sont à mon goût un
peu fades.
Le Jiro, aux belles formes rebondies
L’autre grande star des kakis non astringents au Japon (et en France d’ailleurs), c’est le kaki Jiro,
jirogaki en japonais / ???. Il est particulièrement joli. De taille
moyenne, le fruit est franchement aplati et côtelé. Pas côtelé comme une
tomate coeur-de-boeuf, dont les plis apparaîtront de manière assez
aléatoire, non, le Jiro arbore quatre côtes bien nettes, et donc quatre
faces rebondies.
Kakis Jiro sur l’arbre © Camille Oger
Ces fameuses côtes permettent de le reconnaître très facilement, et pourtant, bon nombre de pépiniéristes
français et américains le confondent avec le Fuyu. Le Jiro est plus
ferme et croquant que ce dernier, et surtout moins juteux.
Kakis Jiro, avec leurs jolies côtes © Camille Oger
Au Japon, le jirogaki est extrêmement répandu durant les mois de novembre et décembre. On en voit absolument
partout : dans les arbres, au marché, au supermarché, il est
omniprésent. Difficile de se balader dans la campagne sans en croiser,
mais c’est dans la préfecture d’Aichi qu’il est le plus commun : elle
produit 80% des Jiro du Japon, autant dire qu’on doit y friser
l’overdose.
Du côté des variétés astringentes, les choses se compliquent. Chez nous, un kaki astringent se mange blet et
c’est tout. Et un kaki blet est facile à reconnaître : il prend une
couleur foncée et sa peau devient translucide. Bref, facile de
différencier le kaki non astringent, dur et orange, à couper au couteau,
du kaki astringent, presque rouge et mou à souhait, que l’on déguste à
l’aide d’une petite cuiller.
Hiratanenashi, le kaki carré traité chimiquement
Sauf qu’au Japon, on brouille les pistes. Certains fruits astringents sont récoltés bien avant d’être
blets, puis traités chimiquement afin de se débarrasser de la saveur
âpre de leurs tannins. C’est notamment le cas des kakis Hiratanenashi
(hiratanenashigaki / ???????? en japonais, aussi appelés Hirakaku Mukaki / ????), qui sont astringents, variants à la pollinisation (PVA).
Kakis Fuyu – ronds – et Hiratanenashi – carrés © Camille Oger
Car les Hiratanenashi blets sont délicieux, mais ils ne sont pas faciles à transporter et à
commercialiser dans cet état car trop fragiles. Il faut donc ruser pour
pouvoir vendre des fruits astringents avant qu’ils ne blettissent. Il
existe de nombreux traitements contre l’astringence : on peut
principalement utiliser de l’alcool ou du CO2.
Les méthodes de grand-mère, qui fonctionnent très bien, consistent à placer les fruits dans des bidons
vides de sake, ou à les enfermer dans un sac en papier avec des pommes.
On peut également les enfouir sous une couche de son de riz, ou les
plonger dans de l’eau à 40-45°C pendant une journée.
Depuis les années 70, les Hiratanenashi sont traités et commercialisés à grande échelle grâce à un nouveau
procédé simple et efficace appelé CTSD (Constant Température Short
Duration) : dans des chambres pouvant stocker 15 tonnes de fruits, les
kakis sont exposés à 90–95 % de CO2 pendant 24 heures à 20–25°C. On les
sort ensuite de la chambre, et ils perdront leur astringence sous 3 à 4
jours. Pour plus de détails, je vous invite à lire l’excellente page de l’association Fruits Oubliés sur ce sujet.
Après ce traitement, les Hiratanenashi sont vendus comme des kakis non astringents, fermes et orange vif. On
les mange coupés et pelés, à la manière d’un Fuyu ou d’un Jiro.
Sans rire, ils sont cubiques pour de vrai © Camille Oger
Si le traitement contre l’astringence est intéressant, la grande particularité des Hiratanenashi, c’est
surtout leur forme invraisemblable : ils sont cubiques, parfaitement
cubiques. Au début, je me suis naïvement demandé si on intervenait pour
leur donner cette étrange apparence, un peu comme les pastèques dont les
Japonais contraignent la croissance à l’aide de boîtes à angles droits.
En réalité, il n’en est rien : ils poussent ainsi, fruits de
croisements opérés pour arriver à ce résultat surprenant.
Hiratanenashi presque blet, miam © Camille Oger
Les Hiratanenashi sont donc naturellement cubiques, et artificiellement non-astringents. On les
achète croquants certes, mais on peut les consommer blets si on le
souhaite. Il faut toutefois pour cela s’armer de patience. Ou de
négligence. J’ai ainsi oublié mes kakis Hiratanenashi pendant une
dizaine de jours ; quand je me suis rappelé leur existence, ils étaient
quasi-blets.
Kaki Hiratanenashi à la petite cuiller © Camille Oger
Un véritable délice, à mi-chemin entre le croquant-juteux du Fuyu et le coulant du kaki Muscat. Leur chair est extrêmement sucrée et renferme parfois des pépins. Pas
une once d’âpreté dans ce kaki-là, d’abord traité puis bletti. Il était
excellent.
Koshu Hyakume, à manger séché
Autre variété PVA, le Koshu Hyakume / ???? est de petit calibre. Il a des formes rebondies, des côtes peu profondes,
une extrémité pointue et une couleur claire. Comme l’Hiratanenashi,
il est traité pour se débarrasser de son astringence.
Kakis Koshu Hyakume traités, prêts à être épluchés puis séchés © Camille Oger
Dans la préfecture de Yamanashi, où ce kaki est abondant, on le soumet à l’épreuve du CO2 ; il peut ensuite
être consommé directement, mais on ne s’arrête généralement pas là. La
plupart des Koshu Hyakume finissent en effet pelés puis séchés.
Kakis Koshu Hyakume séchés © Camille Oger
Je ne vais pas tout vous raconter maintenant, on va sérieusement aborder le sujet dans le prochain article, car le kaki séché est une merveille qui mérite le détour.
Fudegaki, le kaki-pinceau © Camille Oger
Fudegaki, le kaki-pinceau
Reconnaissable immédiatement lui aussi, le fudegaki / ??, qu’on pourrait traduire par « kaki-pinceau » en
français, est d’assez petit calibre. Son nom vient de sa forme allongée
et pointue : il ressemble aux poils d’un pinceau de calligraphie.
Très élégant, il a bonne valeur commerciale et se trouve sur la plupart des étals de fruits et légumes
japonais en automne. Contrairement à la plupart des autres variétés
classiques, comme le Fuyu ou le Jiro, il n’est presque jamais vendu à
l’unité en raison de sa petite taille. On le trouvera plutôt en lots
conditionnés dans des sacs plastique.
Le fudegaki est joli, a bon goût et se vend bien, seulement voilà, c’est un kaki PVNA : selon la fécondation,
il pourra être astringent ou non. Dans la préfecture d’Aichi, qui
produit 95% des fudegaki du Japon, cela a longtemps été un problème, car
il fallait vérifier les fruits un par un, manuellement, patiemment, à
chaque récolte.
Aujourd’hui, les processus sont mécanisés. Seuls les fudegaki non astringents sont vendus frais. Ils
renferment 3 gros pépins ou plus (les fudegaki non fécondés ou
insuffisamment fécondés en auront moins ou pas du tout), et présentent
souvent un renflement à leur sommet, juste en-dessous des feuilles. Ils
sont vendus juste mûrs, comme les Fuyu et autres Jiro.
Hachiya, star des kakis astringents
Le kaki Hachiya / hachiyagaki / ??? est considéré comme le nec plus ultra des kakis astringents. C’est une
variété très ancienne, cultivée depuis plus de mille ans à
Hachiyamachi, dans la préfecture de Gifu, et aujourd’hui dans une
quinzaine de préfectures.
Hachiya sur l’arbre © Camille Oger
Comme c’est un PCA, le Hachiyagaki est affreusement âpre et astringent si on le mange mûr. Il faut le laisser
blettir quelques jours après l’avoir cueilli pour que sa peau rougisse
et s’affine : on pourra alors se délecter de sa chair foncée et
extrêmement sucrée.
À l’époque où le sucre était inexistant au Japon, le Hachiyagaki était un plaisir tout particulier en raison de
sa saveur plus proche de la confiture que du fruit. C’était le cadeau de
rigueur à la Cour impériale durant la période Heian (794-1185) où on
l’appréciait pour son goût « aussi doux que du miel ».
Grâce à la noblesse, ce kaki a commencé à être prisé et connu sous le nom Doj?-Hachiya, littéralement « variété
de Hachiya », Hachiya étant son village natal. Et ça tombe bien, hachiya, c’est également littéralement la ruche, enfin, la maison des abeilles.
Après l’unification du Japon à la fin du XVIe siècle, le Hachiyagaki est devenu le cadeau officiel du village de
Hachiya à la Cour. Un cadeau visiblement très apprécié car en retour,
le village avait droit à certains privilèges, comme une réduction sur
les taxes locales, souvent payées en riz, et une dispense de présence
lors des nombreux services annuels tenus à Edo. Ces privilèges ont été
maintenus durant 265 ans. Vraiment, les Japonais ne plaisantent pas avec
le kaki.
Après avoir sombré quelque peu dans l’oubli à l’époque où les grandes variétés non astringentes faisaient
leur boom, au cours du XIXe siècle, le Hachiya a fini par être
réhabilité après la seconde guerre mondiale. Il est aujourd’hui assez
largement cultivé mais toujours considéré comme un fruit hors du commun ;
il a gardé son aura d’exception en raison de son histoire et de sa
saveur certes, mais aussi à cause de sa grande fragilité. Il est vendu
frais ou séché.
Plus tardif que les autres kakis, il n’était pas encore visible sur les étals des marchés quand j’ai quitté
le Japon, fin novembre. J’en ai toutefois vu quelques uns chez des
producteurs, dans la préfecture de Wakayama, mais ils n’étaient pas
blets à point. Ce sont des kakis imposants, de gros calibre, en forme de
coeur.
Kaki Atago, à ne pas confondre avec le Hachiya © Camille Oger
Il est très facile de confondre la variété Hachiya et la variété Atago si l’on n’est pas guidé, car elles
se ressemblent en termes de taille, de forme et de couleur. Toutefois le
Hachiya est plus courant et plus cher, et surtout, sa saveur est plus
prononcée.
Aizu Mishirazugaki, le plus sucré des sucrés
J’ai gardé le meilleur pour la fin : l’Aizu Mishirazugaki, un kaki PVA de taille moyenne. En me baladant près
d’un champ à Wakayama, je l’ai aperçu sur l’arbre, et je suis
immédiatement tombée amoureuse. Il a quatre belles côtes et une forme
aplatie, un peu comme le Jiro, une couleur d’un orangé profond, et
lorsqu’il blettit, il devient rouge, plus rouge que tous les autres.
Aizu Mishirazugaki sur l’arbre © Camille Oger
Certains étaient déjà blets à point sur la branche ; j’en ai cueilli un, j’y ai plongé une cuiller et, merveille
des merveilles, sa chair était particulièrement peu fibreuse, fine,
gluante par endroits, glissante à d’autres, un peu plus rêche ici, juste
fondante là, juteuse et incroyablement sucrée. C’est de loin le
meilleur kaki que j’aie mangé : il avait tout du kaki astringent
archi-mûr, mais tout en mieux.
Chair du kaki Aizu Mishirasu © Camille Oger
Spécialité de la préfecture d’Aizu depuis 500 ans, il est souvent vendu mûr et non blet, comme un Jiro ou
un Fuyu, après avoir subi un traitement à l’alcool à 35°. Il est
délicieux comme ça aussi, mais il prend toute sa dimension quand il est
coulant.
Maintenant que vous savez tout des principales variétés de kakis japonais, nous allons pouvoir passer aux
choses sérieuses. Dans le prochain article, nous irons visiter un petit village de producteurs de la préfecture de Wakayama. Là, des milliers de kakis sèchent en
rideaux à flanc de montagne. C’est grandiose. Rendez-vous au prochain
épisode !