Photos du Jour Vieille ville de Prague, République tchèque
Cette vue éthérée est de la vieille ville de Prague, également connue comme «la ville des 100 flèches». Prague est l'un des endroits les plus visités d'Europe, et avec raison. Ici vous trouverez une riche variété d'architecture - d'où le surnom de la ville - et des trésors tels que l'horloge astronomique de Prague, une merveille vieille de 600 ans qui affiche l'heure, la date et les positions des corps célestes.
6 îles italiennes méconnues des touristes, pour un séjour de rêve en toute quiétude.
L’Italie est un pays magnifique, mais celles et ceux qui ont déjà eu la chance d’y aller le savent, il est parfois difficile de trouver des spots qui ne soient pas bondés de touristes. C’est pourquoi aujourd’hui, Jetlag vous présente 6 îles que les locaux adorent, et qui sont bien moins connues des voyageurs. Vous l’aurez compris, c’est l’occasion de passer des vacances dans un cadre de rêve sans pour autant faire face à la foule. Eaux turquoises, restaurant sde charme, villages de pêcheurs et traditions authentiques, voilà ce qui vous attend dans les lieux présentés ci-dessous. Ça donne envie hein ?
1. La Maddalena (Sardaigne)
2. Île de Levanzo (Sicile)
3. Île Palmarola (Latina) 4. Île de Favignana (Sicile) 5. Îles Tremiti (Pouilles) 6. Île de Pantelleria (Sicile)
D’étranges installations d’objets dans les forêts norvégiennes.
Rune Guneriussen est un artiste norvégien qui a choisi de déplacer des éléments quotidiens en larges groupes à l’extérieur. Il utilise ainsi des lampes, des livres et d’autres objets pour créer ces vagues et ces installations étranges dans des endroits reculés des forêts norvégiennes. L’artiste a déclaré qu’il s’agissait d’une « approche artistique de l’équilibre entre la nature et la culture, ainsi que tous les sous-niveaux de notre propre existence ».
Jacques Gruber Peintre verrier français 1870 - 1933 Gruber renouvelle le style et les thèmes du vitrail civil, ses recherches s’inscrivant résolument dans le mouvement de l’Ecole de Nancy. Son succès va de pair avec celui de l’architecture Art Nouveau et il sera associé à la plupart des chantiers importants.
Jacques Gruber, artiste plastique, peintre et verrier français, né le 25 janvier 1870 à Sundhausen (Allemagne) - Décédé le 15 décembre 1936 à Paris.
C'est une bourse de la ville de Nancy qui lui a permis de suivre les cours de Gustave Moreau à Paris.
Il est revenu à Nancy en 1893 où il enseigne à l'Ecole des Beaux-arts avant de réaliser des décorations de vases pour Daum, des meubles pour Majorelle et des couvertures de livres pour René Wierner.
Il monte son propre atelier en 1897 et se spécialise rapidement dans le verre et le vitrail.
Il fut, en 1901, l'un des fondateurs de l'École de Nancy.
Il s'intéresse à toutes les techniques des arts décoratifs avant de se consacrer au vitrail vers 1900.
En 1901, il fait partie du comité directeur de l'Ecole de Nancy.
En 1914, il s'installe à Paris.
Il participera à la décoration du paquebot transatlantique " L'Ile de France ", pour lequel il fut chargé de l'éclairage.
*******
Pour l’entreprise hollandaise Ymere,
l’illustrateur StefanGlerum a imaginé une fresque de 18 mètres de haut pour les vitraux de la façade d’une cathédrale à Amsterdam.
Le 4 novembre dernier, deux grands nouveaux vitraux ont été révélés dans un quartier résidentiel composé de 72 appartements.
Dans un esprit coloré et expressif, le design reprend l’histoire du quartier (de Polderweg) et fait référence aux anciens bassins de piscine de la ville, à un refuge pour animaux,
Oostergasfabriek (une ancienne usine à gaz datant du 19ème siècle) ainsi que plusieurs histoires personnelles liées à l’histoire locale.
L'abbaye de Beauport est située sur la commune de PAIMPOL (Côtes d’Armor) au lieudit Kérity,
L'Abbaye de Beauport demeure aujourd'hui l'un des plus importants ensembles d'architecture religieuse conservés en Bretagne, classé Monument Historique en 1862 suite à l'action de Prosper Mérimée.
Fondée par le comte Alain de Goëlo en 1202, l'abbaye médiévale a succédé à un premier établissement monastique édifié sur l'île Saint-Riom dans la baie de Paimpol.
Son nom BEAUPORT ou Bellus Portus dit bien son exceptionnelle dimension littorale : elle fut ainsi un centre d'accueil des pèlerins allant vers Saint-Jacques-de-Compostelle et un centre de commerce et économie maritimes.
Pendant 6 siècles, les chanoines ont construit et magnifié un domaine idéal, d'une architecture à la fois élégante et fonctionnelle, avec des jardins de roses, de figuiers, des vergers de pommiers à cidre, des prés salés et un port abrité.
L'abbaye de Beauport a été acquise en 1993 par le conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres qui, voulant préserver son environnement littoral (roselière, ancien havre, digues et massif forestier) a également relevé le défi d'un combat pour la réhabilitation et la restauration du monument.
En parallèle des travaux de sauvegarde et des fouilles archéologiques,un vaste programme d'animations a été mis en place.
La lumière cendrée est la lumière de la Terre réfléchie par la face nocturne de la Lune. Cette impressionnante image de la lumière cendrée et d'un jeune croissant de Lune a été prise le 18 janvier dernier depuis l'observatoire de Las Campanas, dans le désert d'Atacama, Chili, planète Terre.
Des couches d'inversion thermique très marquées apparaissent au-dessus du Pacifique, colorées d'un rouge sanguin par les derniers feux du soleil couchant.
Mais la vue depuis la Lune aurait été superbe elle aussi. Quand la Lune apparaît dans le ciel de la Terre sous la forme d'un mince croissant, une éblouissante Terre presque pleine est visible depuis la surface lunaire.
La réflectivité totale de la Terre est influencée par la couverture nuageuse, et de récentes études sur la lumière cendrée indiquent qu'elle est plus prononcée en avril et mai.
Une description de la lumière cendrée en terme de lumière de la Terre réfléchie par la Lune a été écrite il y a plus de 500 ans par Léonard de Vinci.
13 mots d'argot donc vous ne soupçonniez même pas l'origine... ou comment Shakespeare inventa le Swag.
Il est des mots qui n'ont pas encore eu, si l'on peut dire, leurs lettres de noblesse. Des expressions, des paroles sauvages, qui s'échappent des lèvres mais qu'on utilise pourtant couramment. bédo, crevard, boloss, schneck, seum, bicraver… Autant de mots « impurs », des paroles de la rue, que tous les amoureux du « bien parler » toisent de haut, les jugeant impurs, incorrects, inconvenants — parce qu'ils ont l'audace ne figurer dans aucun dictionnaire. Pourtant, même s'il est parfois snobé et qu'il est peu étudié, ce langage « de d'jeuns » est des plus intéressants sur le plan littéraire, et l'analyser constitue un véritable trésor de linguiste. C'est ce qu'a bien compris Aurore Vincenti, chroniqueuse de France Inter dans l'émission « Qu'est-ce que tu m'jactes ? », où elle évoque l'origine souvent méconnue (mais toujours surprenante et intéressante) de ces mots d'argot actuel.
C'est un florilège de ces explications, « Les Mots du bitume », qu'elle publie le 5 octobre sous la forme d'un dictionnaire non-exhaustif aux éditions du Robert. (disponible en précommande ici)
Citant tour à tour Booba, Jacques Brel, Jul, Bourvil, PNL ou encore Rabelais, Aurore Vincenti n'a pas peur de faire se rencontrer les auteurs d'hier et d'aujourd'hui, montrant que la langue n'est pas constituée de carcans mais qu'elle s'enrichit au contraire lorsqu'on prend la peine de jouer avec elle. Saviez-vous que le mot swag était déjà employé par Shakespeare, que le verbe tiser remonte au latin, que l'expression « s'enjailler » provient de l'anglaisenjoy, lui-même issu la déformation de l'ancien français « s'enjoier »,ou encore que le terme bicrave remonte a 1500 Av. J-C ? Non ? Eh bien accrochez-vous : vous risquez d'être très surpris !
1. Ambiancer V. : « Mettre de l'animation, séduire, chauffer ». Emploi pronominal s'ambiancer : « se disposer à faire la fête ». En Français d'Afrique et en nouchi, une langue hybride de langues africaines, de français et d'anglais, parlée en Côte d'Ivoire, le mot ambiance désigne avant tout une fête dansante. Depuis les années 1970, le verbe ambiancer s'emploie couramment dans un conteste de fête, mais aussi un contexte sexuel, où le chauffeur de salle devient aussi chauffeur de corps. Le verbe n'est arrivé en France que dans les années 2000, époque où la musique dansante africaine y est devenue très populaire. Exemple : « Il faut s'ambiancer / Zoomer, zoomer tout le monde doit danser / Quand la chaleur se met à monter / C'est coupé décalé » — Les Jumo, « Zoomer » 2. Tise N. F.: « alcool ». Dérivé : V. tiser Rien à voir avec la tisane ! Tiser est un verbe ancien, issu du jargon de laverrerie. Il vient du latin titio, « tison », qui a donné le verbe attiser. Avant de renvoyer plus récemment à la boisson, le verbe tiser, dès la première moitié du XVIIIe siècle, signifiait « introduire du combustible dans le four de fusion ». Ce remplissage du four a suscité un emploi au sens figuré, qui est le seul à avoir survécu aujourd'hui : tiser, c'est boire de l'alcool. Tout comme on bourre le four, on se bourre la gueule. « Passe la tise, que je me jackdanise » — Orelsan ft. Gringe, « Ils sont cools » 3. Baltringue N. F. : « couard, peureux ». Dérivé : V. baltringuer Le terme est péjoratif, et pour cause : il est formé sur le verlan ancien de peau de balle, balpeau, la peau de balle étant celle des testicules. Balpeau s'est transformé en balmuche (1926) puis finalement baltringue (1956). Mais baltringue a aussi pris, au fil de l'usage, la couleur d'unautre mot : balance. En argot, une balance est une personne qui a tellement les jetons qu'elle raconte tout aux flics ou à la maîtresse. La baltringue est donc la fusion d'une peau de couilles et d'un délateur. Pas joli, joli… « Ton rap de bras cassé ne mérite même pas la radio./ Si t'es une baltringue, tu seras directement radié. » Niska, « Savages »
4. Swag N. M. et ADJ. : « Style, allure, cool » Le swag, on en a usé et abusé… au point qu'à peine apparu, il commence déjà à devenir ringard. Il renvoie pourtant au départ à un certain sens du cool, du panache, tant dans le mode de vie que dans le style et l'allure. Apparu en France dans les années quatre-vingt-dix, il commenceà faire sensation dans les années 2000 et 2010, où il devient d'apanagedes hipsters. Mais même si l'emploi de ce terme est devenu quelque peu agaçant, le swag a pourtant une histoire intéressante : Il nous vient en fait de l'Angleterre des années 1520 ! À l'époque, c'est avant tout unedémarche vacillante, légèrement chaloupée. Ce mot appartient en fait à la même famille que le verbe to swing,« se balancer » mis sous une forme fréquentative et indiquant la répétition : swagger. Un terme qui apparaît pour la première fois chez… Shakespeare ! Dans l'ensemble de son œuvre, on en repère trois occurrences, dans Le Songe d'une nuit d'été, Le Roi Lear et Henri IV. Dans ce contexte,Swagger renvoie alors à une certaine indolence dans le comportement, une allure et une démarche qui s'accompagne aussi d'une pointe d'agressivité. Le mot prendrait alors le sens en français de « fanfaronner » ou « se pavaner ».
5. Bicrave V. « vendre » (de la drogue). N. F.: «vente ». Dérivé : bibi. Ceux qui sont coutumiers du parler de la rue le savent bien : la plupart des mots en argot qui ont une terminaison en -ave viennent du romani qui est la langue parlée par les Roms, peuple originaire du nord de l'Inde. Le mot bicrave est un verbe qui signifie « vendre » et, par extension, un nom commun : « la vente ». En revanche, ce qui est amusant, c'est quele mot bicrave est un mot extrêmement ancien, avec une racine indo-européenne dont on peut retracer les origines entre 1500 et 300 ans avant notre ère ! À l'époque, le mot signifiait déjà « vendre ». Comme quoi, ce que l'on croit récent ne l'est pas toujours !
6. Condé N. M. : « policier, flic ». Condé est un terme ancien. On suppose, malgré une origine obscure, qu'il vient des colonies portugaises sur les côtes occidentales de l'Afrique :Guinée, Angola, etc. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, celui que l'on surnommait el conde était le lieutenant général du roi. En effet, en portugais, conde signifie « comte, gouverneur », du latin comitem. « En regardant goutter ton sang, t'es-tu déjà planqué / pour recompter ta somme jusqu'à ce qu'un condé / t'assomme ? »
7. Daron N. M.: « Père ». Dérivé : N. F. daronne Daron fait lui aussi partie de ces mots qui sont beaucoup plus anciens qu'ils n'y paraissent : C'était déjà un mot d'argot au XVIIIe siècle ! On suppose qu'il viendrait du croisement entre deux mots : dam « seigneur »et baron. Un mot-valise qui s'inscrit dans une logique patriarcale où le père est en quelque sorte le seigneur, le chef de la famille, celui qui en a l'autorité. Le mot n'a donc quasiment pas changé et était employé plus ou moins de la même manière, hormis une petite digression dans les années 1930 où il signifie aussi plus généralement « patron » (de cabaret ou de maison close, par exemple). « J'aimerais plus t'en vouloir à l'inverse de mon cœur / Une rancœur intérieure d'avoir juste un géniteur. / À toute personne délaissée, sans présence de darons / Divorcés ou décédés, qui ont juste hérité d'un nom. »
8. Bail N. M. : « chose, affaire. » Outre le contrat de location, le mot bail peut être employé de bien des manières : « c'est quoi les bails », « ça fait un bail »... Si le mot est un peu fourre-tout aujourd'hui, il faut remonter au XIIe siècle pour retrouver son origine. Le nom vient de l'ancien français bailler, qui signifie « donner, livrer ». Mais le plus étonnant reste sans doute que l'emploi actuel de ce mot est beaucoup plus « classique » que ce que l'on peut bien penser : on l'utilisait déjà exactement de la même manière au XIXe siècle ! Dans la 7e édition du Dictionnaire de l'Académie Française de 1877, le terme bail avait déjà la signification de « chose, affaire » : Dire « cela n'est pas de mon bail » signifiait alors « je ne suis pas chargé de cette chose ».
9. Babtou (fragile) N. M. : verlan de toubab, « Blanc » Le mot toubab sert, tout simplement, à désigner un Blanc. Babtou est donc un peu l'équivalent de Renoi. À la base, ce mot originaire du Sahel n'a rien de particulièrement offensant, mais peut devenir raciste lorsqu'il est émis avec une volonté d'insulter, suivant le ton ou encore le contexte.
10. Engrainer V. : 1. « provoquer un conflit, se disputer ». 2. « entraîner, influencer ». Dans engrainer, on entend le chant des cigales, le moulin qui brasse l'air de ses ailes, le grain et la graine. La toute première signification connue du terme (XIIe siècle) renvoie au départ au grain que l'on entassait dans le grenier. Aujourd'hui, engrainer ou s'engrainer signifie plutôt que l'on se prend le bec, que l'on déclenche une dispute, que l'on cherche des noises. Faut-il y voir le grain de sel que l'on ne peut pas s'empêcher de rajouter, la gangrène, la mauvaise graine que l'on plante pour corrompre la situation, faire dégénérer la situation ? Engrainer pourrait aussi, plus simplement, être une déformation de engrener, et avoir plutôt un rapport avec l'engrenage : quand on a mis le doigt dedans, un mouvement est déclenché, et on ne peut rien faire pour le stopper « Quoi, qu'est-ce quia qu'est quia quoi, tu m'engraines ? » — Fatal Bazooka, « Fous ta cagoule »
11. Enjailler V. : 1. « amuser, séduire ». 2. pronominal s'enjailler : « se réjouir, s'amuser ». Si le mot enjailler nous paraît bien franchouillard avec son joli -jaille qui ripaille, sachez qu'il a en réalité beaucoup voyagé avant de venir par chez nous ! En effet, l'expression s'enjailler vient du nouchi, l'argot ivoirien, où il a plus ou moins le même sens que s'ambiancer. Làaussi, il a été apporté en France par le biais du métissage culturel et linguistique. Mais les Ivoiriens eux-mêmes ont créé ce mot à partir d'un mot venu tout droit d'une autre langue, et plus précisément, de la langue anglaise : enjoy. L'histoire aurait pu s'arrêter là, sauf que le mot enjoy lui-même provient… du vieux français enjoir ! Le français étant parlé à la Cour d'Angleterre pendant de nombreuses années, les termes enjoir et enjoier (se mettre en joie, se réjouir) se sont transformés en enjoy. Donc pour résumer, il s'agit d'un vieux mot français aujourd'hui tombé en désuétude, passé dans la langue courante en anglais, puis récupéré par l'argot ivoirien avant de revenir en France ! Et vous, vous êtes prêts à vous enjoier ce soir ? « Oui bébé bouge sur la piste / T'inquiète pas, y'a du Jack, de la weed. / Enjaille-toi, vas-y ma jolie / Bête de son à fond dans l'bolide »
12. Schneck N. F. « sexe féminin ». L'attaque du mot en sch-, typiquement germanique, nous indique que le mot provient de l'allemand… Tout comme le mot shlag, d'ailleurs, qui vient du verbe « frapper » et qui désigne une « personne négligée ». En allemand, schnecke signifie littéralement « escargot », et également une viennoiserie qui ressemble au pain au raisin, en forme de spirale. Dans un registre beaucoup plus argotique, une Schnecke est aussi une jeune fille, en allemand. Mais quel est le rapport entre l'escargot, la jeune fille, et ses attributs sexuels ? Si le sexe féminin n'a rien d'une spirale, il faut plutôt chercher les raisons de cette analogie dans sa texture, et sa viscosité. « Range tes pecs, ta muscu, ta collec' de schnecks ça a peu de valeur à nos yeux, tu t'effaceras aussi sec. »
13. Seum N. M. 1. « rage, dégoût ». 2. « résine de cannabis »« J'ai trop le seum », ou « ça me fout grave le seum » : une manière d'exprimer son dégoût, son dépit, sa déception, son courroux , un sentiment d'être laissé pour compte. Le seum vient de la langue arabe sèm qui signifie littéralement « poison, venin », et au figuré, « jalousie ». L'image du poison évoque une substance qui s'infiltre et qui coule dans les veines, presque à notre insu. Si aujourd'hui nous avons le seum, Baudelaire, lui, avait le spleen, la bile noire de la mélancolie. Les deux termes sont assez proches : dans les deux cas il s'agit d'une humeur liquide qui circule dans le corps et qui empoisonne l'âme, fait peser le ciel comme un couvercle. Enfin, le seum se rapporte aussi à la résine du cannabis, paradis artificiel dont était d'ailleursaussi friand Baudelaire. Seum et idéal ? « Ouais, ouais, on a tous le seum de la poussette au linceul / Contre les porteurs de l'insigne et le temps qui nous laisse seul ".
La créatrice et broderie russe Krista Decor a transformé l'une des broderies féminines les plus appréciées en quelque chose de complètementunique.Elle ne brodera pas sur toile, mais sur tulle. Ainsi, la broderie devient transparente, volumineuse et flottante dans l'air. Professionnellement Krista a commencé à broder depuis 2009, quand elle a passé un stage à la Maison de la mode Valentin Yudashkin.
"Pour la première fois, c'est là que j'ai vu comment une véritable broderie haute couture a été créée", écrit Krista
Le plus souvent, l'artiste utilise des ornements naturels, des images de fleurs, de plantes et d'animaux. Elle associe des broderies plates et volumineuses avec des fils de laine, des fils de coton, des perles, des perles, des pierres naturelles, des rubans de soie, etc. Avec la combinaison de ces matériaux, un nouveau design est né.
"À mon avis, la broderie a toujours été pertinente dans les collections de designers européens, et maintenant les produits de broderie peuvent être de plus en plus vu dans les collections russes.Ce n'est pas un hasard, car les produits de broderie deviennent uniques".
Krista a une page sur Instagram où vous pouvez voir son travail et sa vidéo. Clic ici...........http://www.krista-decor.ru/
LE SAVIEZ VOUS ?...... L'une des plus ancienne référence au mot « Bugne » à Lyon remonte à 1538. « Bugne » est dérivé du mot « buigne » qui signifiait « bosse » en vieux français. Ce terme est également à l'origine du mot beignet, qui désigne toute pâtisserie passée à la friture. En 1538, on trouve ainsi l'appellation parmi les achats faits par la municipalité à l'occasion de repas d'honneur offerts par la ville. Rabelais, fine fourchette et médecin à Hôtel-Dieu de Notre Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône, en fait l'apologie aux côtés des andouilles, hures de sangliers, gigots à l'aillade, cabirotades, hastereaux, saucissons, cervelas, craquelins et macaron, etc. Dans “Présents d'honneur et gourmandise”, Vial signale même le nom d'un bugnetier, Jean Bérard, qui fournissait la ville. En 1866, “La Cuisinière de Campagne” évoque “les bugnes de Lyon”, dont la mention est reprise en 1890 dans “La pâtisserie des petits ménages” : “c'est une espèce de beignet, que les Lyonnais confectionnent avec de la pâte à crêpes un peu épaisse, qu'ils roulent en petites couronnes et font frire dans un chaudron d'huile bouillante”. Dans son remarquable “Dictionnaire universel de cuisine pratique” (1894-1906), le cuisinier suisse Joseph Favre en parle ainsi : “il s'agit d'une variété de beignet ainsi appelé à Lyon où l'usage en est très répandu.Ce qui en fait l'originalité, ce sont les moules spéciaux nécessaires pour les confectionner. D'environ 8 à 10 centimètres de diamètre, les uns ont la forme d'une roue, d'autres d'un coeur, d'une volute, d'un champignon, etc. On les saisit à l'aide d'un manche mobile pour les tremper dans la pâte” . La bugne est une invention lyonnaise qui permettait d'apporter un peu de plaisir pendant la période du carême. Au siècle dernier, du mercredi des Cendres jusqu'au dimanche des Rameaux, il fallait se serrer la ceinture et manger maigre. Dure épreuve pour le Lyonnais qui devais se contenter d'un seul repas à midi et d'une collation le soir où vous ne pouviez dévorer ni œufs, ni poissons, ni fromages, ni lait, ni beurre. Que nenni ont du se dire quelques mères lyonnaises supportant mal ce régime minceur. Et pour améliorer ce maigre quotidien elles prirent de la farine, de la levure de bière ou de grain qu'elles ont délayées dans de l'eau et frit dans l'huile : les bugnes étaient nées ! Depuis le premier dimanche de Carême est devenu le dimanche des bugnes qui pendant quarante jours vont devenir les reines des étalages dans les boulangeries, les patisseries, ou les traiteurs. Confectionnées longtemps sans parfum - car justement destinées à être consommées durant le Carême - elles constituaient seulement en un mélange d'eau, de farine et de levure de bière, que l'on jetait dans la friture avant de saupoudrer de sucre. A la fin du 19ème siècle, les bugnes s'épaississent de beurre et d'œuf. Puis, traditionnellement, les charcuteries lyonnaises les proposaient juste avant mardi gras afin de se rappeler au bon souvenir des lyonnais qui allaient débuter le Carême (40 jours avant Pâques) et donc délaisser leurs commerces.
Dernière interrogation pour en finir avec la bugne : craquante ou briochée ? Pour Bruno Cabut, président de la chambre patronale de la boulangerie du Rhône, ça ne fait pas un pli : “je ne voudrais pas m'attirer les foudres des spécialistes, mais à l'origine la bugne est un beignet. La bugne craquante n'est donc venue qu'après, au fil du temps”.
Cette vue éthérée est de la vieille ville de Prague, également connue comme «la ville des 100 flèches». Prague est l'un des endroits les plus visités d'Europe, et avec raison. Ici vous trouverez une riche variété d'architecture - d'où le surnom de la ville - et des trésors tels que l'horloge astronomique de Prague, une merveille vieille de 600 ans qui affiche l'heure, la date et les positions des corps célestes.
L’Italie est un pays magnifique, mais celles et ceux qui ont déjà eu la chance d’y aller le savent, il est parfois difficile de trouver des spots qui ne soient pas bondés de touristes.
C’est pourquoi aujourd’hui, Jetlag vous présente 6 îles que les locaux adorent, et qui sont bien moins connues des voyageurs. Vous l’aurez compris, c’est l’occasion de passer des vacances dans un cadre de rêve sans pour autant faire face à la foule. Eaux turquoises, restaurant sde charme, villages de pêcheurs et traditions authentiques, voilà ce qui vous attend dans les lieux présentés ci-dessous. Ça donne envie hein ?
1. La Maddalena (Sardaigne)
2. Île de Levanzo (Sicile)
3. Île Palmarola (Latina)
4. Île de Favignana (Sicile)
5. Îles Tremiti (Pouilles)
6. Île de Pantelleria (Sicile)
Rune Guneriussen est un artiste norvégien qui a choisi de déplacer des éléments quotidiens en larges groupes à l’extérieur.
Il utilise ainsi des lampes, des livres et d’autres objets pour créer ces vagues et ces installations étranges dans des endroits reculés des forêts norvégiennes.
L’artiste a déclaré qu’il s’agissait d’une « approche artistique de l’équilibre entre la nature et la culture, ainsi que tous les sous-niveaux de notre propre existence ».
Peintre verrier français
1870 - 1933
Gruber renouvelle le style et les thèmes du vitrail civil,
ses recherches
s’inscrivant résolument dans le mouvement de l’Ecole de Nancy.
Son
succès va de pair avec celui de l’architecture Art Nouveau et il sera
associé à la plupart des chantiers importants.
Jacques Gruber,
artiste plastique, peintre et verrier français, né le 25
janvier 1870 à Sundhausen (Allemagne) - Décédé le 15 décembre 1936 à
Paris.
C'est une bourse de la ville de Nancy qui lui a permis de suivre les cours de Gustave Moreau à Paris.
Il est revenu à Nancy en 1893 où il enseigne à l'Ecole des Beaux-arts
avant de réaliser des décorations de vases pour Daum, des meubles pour
Majorelle et des couvertures de livres pour René Wierner.
Il monte son propre atelier en 1897 et se spécialise rapidement dans le verre et le vitrail.
Il fut, en 1901, l'un des fondateurs de l'École de Nancy.
Il s'intéresse à toutes les techniques des arts décoratifs avant de se consacrer au vitrail vers 1900.
En 1901, il fait partie du comité directeur de l'Ecole de Nancy.
En 1914, il s'installe à Paris.
Il participera à la décoration du paquebot transatlantique " L'Ile de France ", pour lequel il fut chargé de l'éclairage.
*******
Pour l’entreprise hollandaise Ymere,
l’illustrateur Stefan Glerum
a imaginé une fresque de 18 mètres de haut pour les vitraux de la façade
d’une cathédrale à Amsterdam.
Le 4 novembre dernier, deux grands
nouveaux vitraux ont été révélés dans un quartier résidentiel composé de
72 appartements.
Dans un esprit coloré et expressif, le design reprend
l’histoire du quartier (de Polderweg) et fait référence aux anciens
bassins de piscine de la ville, à un refuge pour animaux,
Oostergasfabriek (une ancienne usine à gaz datant du 19ème siècle) ainsi
que plusieurs histoires personnelles liées à l’histoire locale.
L'abbaye de Beauport est située sur la commune de PAIMPOL (Côtes d’Armor) au lieudit Kérity,
L'Abbaye de Beauport demeure aujourd'hui l'un des plus importants ensembles d'architecture religieuse conservés
en Bretagne, classé Monument Historique en 1862 suite à l'action de Prosper Mérimée.
Fondée par le comte Alain de Goëlo en 1202, l'abbaye médiévale a succédé à un premier établissement monastique édifié sur l'île Saint-Riom dans la baie de Paimpol.
Son nom BEAUPORT ou Bellus Portus dit bien son exceptionnelle dimension littorale : elle fut ainsi un centre d'accueil des pèlerins allant vers Saint-Jacques-de-Compostelle et un centre de commerce et économie maritimes.
Pendant 6 siècles, les chanoines ont construit et magnifié un domaine idéal, d'une architecture à la fois élégante et fonctionnelle, avec des jardins de roses, de figuiers, des vergers de pommiers à cidre, des prés salés et un port abrité.
L'abbaye de Beauport a été acquise en 1993 par le conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres qui, voulant préserver son environnement littoral (roselière, ancien havre, digues et massif forestier) a également relevé le défi d'un combat pour la réhabilitation et la restauration du monument.
En parallèle des travaux de sauvegarde et des fouilles archéologiques,un vaste programme d'animations a été mis en place.
La lumière cendrée est la lumière de la Terre réfléchie par la face nocturne de la Lune.
Cette impressionnante image de la lumière cendrée et d'un jeune croissant de Lune a été prise le 18 janvier dernier depuis
l'observatoire de Las Campanas, dans le désert d'Atacama, Chili, planète Terre.
Des couches d'inversion thermique très marquées apparaissent au-dessus du Pacifique, colorées d'un rouge sanguin par les derniers feux du soleil couchant.
Mais la vue depuis la Lune aurait été superbe elle aussi. Quand la Lune apparaît dans le ciel de la Terre sous la forme d'un mince croissant, une éblouissante Terre presque pleine est visible depuis la surface lunaire.
La réflectivité totale de la Terre est influencée par la couverture nuageuse, et de récentes études sur la lumière cendrée indiquent qu'elle est plus prononcée en avril et mai.
Une description de la lumière cendrée en terme de lumière de la Terre réfléchie par la Lune a été écrite il y a plus de 500 ans par Léonard de Vinci.
Il est des mots qui n'ont pas encore eu, si l'on peut dire, leurs lettres de noblesse. Des expressions, des paroles sauvages, qui s'échappent des lèvres mais qu'on utilise pourtant couramment. bédo, crevard, boloss, schneck, seum, bicraver… Autant de mots « impurs », des paroles de la rue, que tous les amoureux du « bien parler » toisent de haut, les jugeant impurs, incorrects, inconvenants — parce qu'ils ont l'audace ne figurer dans aucun dictionnaire.
Pourtant, même s'il est parfois snobé et qu'il est peu étudié, ce langage « de d'jeuns » est des plus intéressants sur le plan littéraire, et l'analyser constitue un véritable trésor de linguiste. C'est ce qu'a bien compris Aurore Vincenti, chroniqueuse de France Inter dans l'émission « Qu'est-ce que tu m'jactes ? », où elle évoque l'origine souvent méconnue (mais toujours surprenante et intéressante) de ces mots d'argot actuel.
C'est un florilège de ces explications, « Les Mots du bitume », qu'elle publie le 5 octobre sous la forme d'un dictionnaire non-exhaustif aux éditions du Robert. (disponible en précommande ici)
Citant tour à tour Booba, Jacques Brel, Jul, Bourvil, PNL ou encore Rabelais, Aurore Vincenti n'a pas peur de faire se rencontrer les auteurs d'hier et d'aujourd'hui, montrant que la langue n'est pas constituée de carcans mais qu'elle s'enrichit au contraire lorsqu'on prend la peine de jouer avec elle.
Saviez-vous que le mot swag était déjà employé par Shakespeare, que le verbe tiser remonte au latin, que l'expression « s'enjailler » provient de l'anglaisenjoy, lui-même issu la déformation de l'ancien français « s'enjoier »,ou encore que le terme bicrave remonte a 1500 Av. J-C ? Non ? Eh bien accrochez-vous : vous risquez d'être très surpris !
1. Ambiancer
V. : « Mettre de l'animation, séduire, chauffer ». Emploi pronominal s'ambiancer : « se disposer à faire la fête ».
En Français d'Afrique et en nouchi, une langue hybride de langues africaines, de français et d'anglais, parlée en Côte d'Ivoire, le mot ambiance désigne avant tout une fête dansante. Depuis les années 1970, le verbe ambiancer s'emploie couramment dans un conteste de fête, mais aussi un contexte sexuel, où le chauffeur de salle devient aussi chauffeur de corps. Le verbe n'est arrivé en France que dans les années 2000, époque où la musique dansante africaine y est devenue très populaire.
Exemple : « Il faut s'ambiancer / Zoomer, zoomer tout le monde doit danser / Quand la chaleur se met à monter / C'est coupé décalé » — Les Jumo, « Zoomer »
2. Tise
N. F.: « alcool ». Dérivé : V. tiser
Rien à voir avec la tisane ! Tiser est un verbe ancien, issu du jargon de laverrerie. Il vient du latin titio, « tison », qui a donné le verbe attiser. Avant de renvoyer plus récemment à la boisson, le verbe tiser, dès la première moitié du XVIIIe siècle, signifiait « introduire du combustible dans le four de fusion ». Ce remplissage du four a suscité un emploi au sens figuré, qui est le seul à avoir survécu aujourd'hui : tiser, c'est boire de l'alcool. Tout comme on bourre le four, on se
bourre la gueule.
« Passe la tise, que je me jackdanise » — Orelsan ft. Gringe, « Ils sont cools »
3. Baltringue
N. F. : « couard, peureux ». Dérivé : V. baltringuer
Le terme est péjoratif, et pour cause : il est formé sur le verlan ancien de peau de balle, balpeau, la peau de balle étant celle des testicules.
Balpeau s'est transformé en balmuche (1926) puis finalement baltringue (1956). Mais baltringue a aussi pris, au fil de l'usage, la couleur d'unautre mot : balance. En argot, une balance est une personne qui a tellement les jetons qu'elle raconte tout aux flics ou à la maîtresse.
La baltringue est donc la fusion d'une peau de couilles et d'un délateur. Pas joli, joli…
« Ton rap de bras cassé ne mérite même pas la radio./ Si t'es une baltringue, tu seras directement radié. » Niska, « Savages »
4. Swag
N. M. et ADJ. : « Style, allure, cool »
Le swag, on en a usé et abusé… au point qu'à peine apparu, il commence déjà à devenir ringard. Il renvoie pourtant au départ à un certain sens du cool, du panache, tant dans le mode de vie que dans le style et l'allure. Apparu en France dans les années quatre-vingt-dix, il commenceà faire sensation dans les années 2000 et 2010, où il devient d'apanagedes hipsters. Mais même si l'emploi de ce terme est devenu quelque peu agaçant, le swag a pourtant une histoire intéressante : Il nous vient en fait de l'Angleterre des années 1520 ! À l'époque, c'est avant tout unedémarche vacillante, légèrement chaloupée. Ce mot appartient en fait à la même famille que le verbe to swing,« se balancer » mis sous une forme fréquentative et indiquant la répétition : swagger. Un terme qui apparaît pour la première fois chez… Shakespeare ! Dans l'ensemble de son œuvre, on en repère trois occurrences, dans Le Songe d'une nuit d'été, Le Roi Lear et Henri IV. Dans ce contexte,Swagger renvoie alors à une certaine indolence dans le comportement, une allure et une démarche qui s'accompagne aussi d'une pointe d'agressivité. Le mot prendrait alors le sens en français de « fanfaronner » ou « se pavaner ».
5. Bicrave
V. « vendre » (de la drogue). N. F.: «vente ». Dérivé : bibi.
Ceux qui sont coutumiers du parler de la rue le savent bien : la plupart des mots en argot qui ont une terminaison en -ave viennent du romani qui est la langue parlée par les Roms, peuple originaire du nord de l'Inde.
Le mot bicrave est un verbe qui signifie « vendre » et, par extension, un nom commun : « la vente ». En revanche, ce qui est amusant, c'est quele mot bicrave est un mot extrêmement ancien, avec une racine indo-européenne dont on peut retracer les origines entre 1500 et 300 ans avant notre ère ! À l'époque, le mot signifiait déjà « vendre ». Comme quoi, ce que l'on croit récent ne l'est pas toujours !
6. Condé
N. M. : « policier, flic ».
Condé est un terme ancien. On suppose, malgré une origine obscure, qu'il vient des colonies portugaises sur les côtes occidentales de l'Afrique :Guinée, Angola, etc. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, celui que l'on surnommait el conde était le lieutenant général du roi. En effet, en portugais, conde signifie « comte, gouverneur », du latin comitem.
« En regardant goutter ton sang, t'es-tu déjà planqué / pour recompter ta somme jusqu'à ce qu'un condé / t'assomme ? »
7. Daron
N. M.: « Père ». Dérivé : N. F. daronne
Daron fait lui aussi partie de ces mots qui sont beaucoup plus anciens qu'ils n'y paraissent : C'était déjà un mot d'argot au XVIIIe siècle ! On suppose qu'il viendrait du croisement entre deux mots : dam « seigneur »et baron. Un mot-valise qui s'inscrit dans une logique patriarcale où le père est en quelque sorte le seigneur, le chef de la famille, celui qui en a l'autorité. Le mot n'a donc quasiment pas changé et était employé plus ou moins de la même manière, hormis une petite digression
dans les années 1930 où il signifie aussi plus généralement « patron » (de cabaret ou de maison close, par exemple).
« J'aimerais plus t'en vouloir à l'inverse de mon cœur / Une rancœur intérieure d'avoir juste un géniteur. / À toute personne délaissée, sans présence de darons / Divorcés ou décédés, qui ont juste hérité d'un nom. »
8. Bail
N. M. : « chose, affaire. »
Outre le contrat de location, le mot bail peut être employé de bien des manières : « c'est quoi les bails », « ça fait un bail »... Si le mot est un peu fourre-tout aujourd'hui, il faut remonter au XIIe siècle pour retrouver son origine. Le nom vient de l'ancien français bailler, qui signifie « donner, livrer ». Mais le plus étonnant reste sans doute que l'emploi actuel de ce mot est beaucoup plus « classique » que ce que l'on peut bien penser : on l'utilisait déjà exactement de la même manière au XIXe siècle ! Dans la 7e édition du Dictionnaire de l'Académie Française de 1877, le terme bail avait déjà la signification
de « chose, affaire » : Dire « cela n'est pas de mon bail » signifiait alors « je ne suis pas chargé de cette chose ».
9. Babtou (fragile)
N. M. : verlan de toubab, « Blanc »
Le mot toubab sert, tout simplement, à désigner un Blanc. Babtou est donc un peu l'équivalent de Renoi. À la base, ce mot originaire du Sahel n'a rien de particulièrement offensant, mais peut devenir raciste lorsqu'il est émis avec une volonté d'insulter, suivant le ton ou encore le contexte.
10. Engrainer
V. : 1. « provoquer un conflit, se disputer ». 2. « entraîner, influencer ».
Dans engrainer, on entend le chant des cigales, le moulin qui brasse l'air de ses ailes, le grain et la graine. La toute première signification connue du terme (XIIe siècle) renvoie au départ au grain que l'on entassait dans le grenier. Aujourd'hui, engrainer ou s'engrainer signifie plutôt que l'on se prend le bec, que l'on déclenche une dispute, que l'on cherche des noises. Faut-il y voir le grain de sel que l'on ne peut pas s'empêcher de rajouter, la gangrène, la mauvaise graine que l'on plante pour corrompre la situation, faire dégénérer la situation ? Engrainer pourrait aussi, plus simplement, être une
déformation de engrener, et avoir plutôt un rapport avec l'engrenage : quand on a mis le doigt dedans, un mouvement est déclenché, et on ne peut rien faire pour le stopper
« Quoi, qu'est-ce quia qu'est quia quoi, tu m'engraines ? » — Fatal Bazooka, « Fous ta cagoule »
11. Enjailler
V. : 1. « amuser, séduire ». 2. pronominal s'enjailler : « se réjouir, s'amuser ».
Si le mot enjailler nous paraît bien franchouillard avec son joli -jaille qui ripaille, sachez qu'il a en réalité beaucoup voyagé avant de venir par chez nous ! En effet, l'expression s'enjailler vient du nouchi, l'argot ivoirien, où il a plus ou moins le même sens que s'ambiancer. Làaussi, il a été apporté en France par le biais du métissage culturel et linguistique. Mais les Ivoiriens eux-mêmes ont créé ce mot à partir d'un mot venu tout droit d'une autre langue, et plus précisément, de la langue anglaise : enjoy. L'histoire aurait pu s'arrêter là, sauf que le mot enjoy lui-même provient… du vieux français enjoir ! Le français étant parlé à la Cour d'Angleterre pendant de nombreuses années, les termes enjoir et enjoier (se mettre en joie, se réjouir) se sont transformés en enjoy. Donc pour résumer, il s'agit d'un vieux mot français aujourd'hui tombé en désuétude, passé dans la langue courante en anglais, puis récupéré par l'argot ivoirien avant de revenir en France ! Et vous, vous êtes prêts à vous enjoier ce soir ?
« Oui bébé bouge sur la piste / T'inquiète pas, y'a du Jack, de la weed. / Enjaille-toi, vas-y ma jolie / Bête de son à fond dans l'bolide »
12. Schneck
N. F. « sexe féminin ».
L'attaque du mot en sch-, typiquement germanique, nous indique que le mot provient de l'allemand… Tout comme le mot shlag, d'ailleurs, qui vient du verbe « frapper » et qui désigne une « personne négligée ». En allemand, schnecke signifie littéralement « escargot », et également une viennoiserie qui ressemble au pain au raisin, en forme de spirale. Dans
un registre beaucoup plus argotique, une Schnecke est aussi une jeune fille, en allemand. Mais quel est le rapport entre l'escargot, la jeune fille, et ses attributs sexuels ? Si le sexe féminin n'a rien d'une spirale, il faut plutôt chercher les raisons de cette analogie dans sa texture, et sa viscosité.
« Range tes pecs, ta muscu, ta collec' de schnecks ça a peu de valeur à nos yeux, tu t'effaceras aussi sec. »
13. Seum
N. M. 1. « rage, dégoût ». 2. « résine de cannabis »« J'ai trop le seum », ou « ça me fout grave le seum » : une manière d'exprimer son dégoût, son dépit, sa déception, son courroux , un sentiment d'être laissé pour compte. Le seum vient de la langue arabe sèm qui signifie littéralement « poison, venin », et au figuré, « jalousie ». L'image du poison évoque une substance qui s'infiltre et qui coule dans les veines, presque à notre insu. Si aujourd'hui nous avons le seum, Baudelaire, lui, avait le spleen, la bile noire de la mélancolie. Les deux termes sont assez proches : dans les deux cas il s'agit d'une humeur liquide qui circule dans le corps et qui empoisonne l'âme, fait peser le ciel comme un couvercle. Enfin, le seum se rapporte
aussi à la résine du cannabis, paradis artificiel dont était d'ailleursaussi friand Baudelaire. Seum et idéal ?
« Ouais, ouais, on a tous le seum de la poussette au linceul / Contre les porteurs de l'insigne et le temps qui nous laisse seul ".
La créatrice et broderie russe Krista Decor a transformé l'une des broderies féminines les plus appréciées en quelque chose de complètementunique.Elle ne brodera pas sur toile, mais sur tulle. Ainsi, la broderie devient transparente, volumineuse et flottante dans l'air.
Professionnellement Krista a commencé à broder depuis 2009, quand elle a passé un stage à la Maison de la mode Valentin Yudashkin.
"Pour la première fois, c'est là que j'ai vu comment une véritable broderie haute couture a été créée", écrit Krista
Le plus souvent, l'artiste utilise des ornements naturels, des images de fleurs, de plantes et d'animaux. Elle associe des broderies plates et volumineuses avec des fils de laine, des fils de coton, des perles, des perles, des pierres naturelles, des rubans de soie, etc. Avec la combinaison de ces matériaux, un nouveau design est né.
"À mon avis, la broderie a toujours été pertinente dans les collections de designers européens, et maintenant les produits de broderie peuvent être de plus en plus vu dans les collections russes.Ce n'est pas un hasard, car les produits de broderie deviennent uniques".
Krista a une page sur Instagram où vous pouvez voir son travail et sa vidéo.
Clic ici...........http://www.krista-decor.ru/
POUR CEUX QUI NE CONNAISSENT PAS.
LE SAVIEZ VOUS ?......
L'une des plus ancienne référence au mot
« Bugne » à Lyon remonte à 1538. « Bugne » est dérivé du mot « buigne »
qui signifiait « bosse » en vieux français. Ce terme est également à
l'origine du mot beignet, qui désigne toute pâtisserie passée à la
friture.
En 1538, on trouve ainsi l'appellation parmi les achats faits par la
municipalité à l'occasion de repas d'honneur offerts par la ville.
Rabelais, fine fourchette et médecin à Hôtel-Dieu de Notre Dame de la
Pitié du Pont-du-Rhône, en fait l'apologie aux côtés des andouilles,
hures de sangliers, gigots à l'aillade, cabirotades, hastereaux,
saucissons, cervelas, craquelins et macaron, etc.
Dans “Présents d'honneur et gourmandise”, Vial signale même le nom d'un bugnetier, Jean
Bérard, qui fournissait la ville. En 1866, “La Cuisinière de Campagne”
évoque “les bugnes de Lyon”, dont la mention est reprise en 1890 dans
“La pâtisserie des petits ménages” : “c'est une espèce de beignet, que
les Lyonnais confectionnent avec de la pâte à crêpes un peu épaisse,
qu'ils roulent en petites couronnes et font frire dans un chaudron
d'huile bouillante”. Dans son remarquable “Dictionnaire universel de
cuisine pratique” (1894-1906), le cuisinier suisse Joseph Favre en parle
ainsi : “il s'agit d'une variété de beignet ainsi appelé à Lyon où
l'usage en est très répandu.Ce qui en fait l'originalité, ce sont les
moules spéciaux nécessaires pour les confectionner. D'environ 8 à 10
centimètres de diamètre, les uns ont la forme d'une roue, d'autres d'un
coeur, d'une volute, d'un champignon, etc. On les saisit à l'aide d'un
manche mobile pour les tremper dans la pâte” .
La bugne est une invention lyonnaise qui permettait d'apporter un peu de plaisir pendant
la période du carême. Au siècle dernier, du mercredi des Cendres
jusqu'au dimanche des Rameaux, il fallait se serrer la ceinture et
manger maigre. Dure épreuve pour le Lyonnais qui devais se contenter
d'un seul repas à midi et d'une collation le soir où vous ne pouviez
dévorer ni œufs, ni poissons, ni fromages, ni lait, ni beurre. Que nenni
ont du se dire quelques mères lyonnaises supportant mal ce régime
minceur. Et pour améliorer ce maigre quotidien elles prirent de la
farine, de la levure de bière ou de grain qu'elles ont délayées dans de
l'eau et frit dans l'huile : les bugnes étaient nées ! Depuis le premier
dimanche de Carême est devenu le dimanche des bugnes qui pendant
quarante jours vont devenir les reines des étalages dans les
boulangeries, les patisseries, ou les traiteurs.
Confectionnées longtemps sans parfum - car justement destinées à être consommées durant
le Carême - elles constituaient seulement en un mélange d'eau, de
farine et de levure de bière, que l'on jetait dans la friture avant de
saupoudrer de sucre. A la fin du 19ème siècle, les bugnes s'épaississent
de beurre et d'œuf.
Puis, traditionnellement, les charcuteries lyonnaises les proposaient juste avant mardi gras afin de se rappeler au
bon souvenir des lyonnais qui allaient débuter le Carême (40 jours
avant Pâques) et donc délaisser leurs commerces.
Dernière interrogation pour en finir avec la bugne : craquante ou briochée ? Pour
Bruno Cabut, président de la chambre patronale de la boulangerie du
Rhône, ça ne fait pas un pli : “je ne voudrais pas m'attirer les foudres
des spécialistes, mais à l'origine la bugne est un beignet. La bugne
craquante n'est donc venue qu'après, au fil du temps”.