Le vent d’automne, aux bruits lointains des mers pareil, Plein d’adieux solennels, de plaintes inconnues, Balance tristement le long des avenues Les lourds massifs rougis de ton sang, ô soleil !
La feuille en tourbillons s’envole par les nues ; Et l’on voit osciller, dans un fleuve vermeil, Aux approches du soir inclinés au sommeil, De grands nids teints de pourpre au bout des branches nues.
Tombe, Astre glorieux, source et flambeau du jour ! Ta gloire en nappes d’or coule de ta blessure, Comme d’un sein puissant tombe un suprême amour.
Meurs donc, tu renaîtras ! L’espérance en est sûre. Mais qui rendra la vie et la flamme et la voix Au cœur qui s’est brisé pour la dernière fois ?
Charles Leconte de Lisle.
Ce commentaire a été modifié le 07/11/2020 à 15:04
Je regarde, et j’emplis mes yeux de ta lumière, Beau ciel où pas un seul nuage n’apparaît, Et j’éprouve un plaisir indicible et secret À sentir converger l’azur sous ma paupière !
Le bleu me glisse au cœur, frais comme une rivière Qui, sans me déborder, toujours s’élargirait, Et l’immense infini que rien ne contiendrait, Vague à vague, s’étale en mon âme humble et fière !
Tout l’espace est en moi, qui vibre clairement ; Je l’ai bu du regard de moment en moment, Et pourtant je ne suis qu’un atome en l’espace…
Le ciel bleu descendu dans mon infimité Roule comme un profond torrent d’éternité, Dans lequel, ébloui, je me mire et je passe !
La nature revêt son beau manteau
Aux couleurs fauve et pourpre.
Il faudra patienter,
Et attendre le renouveau.
C'est la grande métamorphose,
La nature est en osmose,
L'automne fait un pied de nez à l'été
Les arbres prennent une chevelure dorée.
Les feuilles tombent en virevoltant,
Poussées par le souffle du vent
Qui s'engouffre et pénètre
En sifflant incessant.
Dans l'âtre de la cheminée,
Les bûches lentement se consument
Sous les volutes de fumée.
Les jours se font plus courts,
Moins mélodieux,
Sont le chant des oiseaux.
Les nuits plus longues
La pendule égrenant chaque seconde.
La forêt s'est dénudée
Les châtaignes tombées,
Il va falloir les ramasser.
Vizzavona2A
Le vent d’automne, aux bruits lointains des mers pareil,
Plein d’adieux solennels, de plaintes inconnues,
Balance tristement le long des avenues
Les lourds massifs rougis de ton sang, ô soleil !
La feuille en tourbillons s’envole par les nues ;
Et l’on voit osciller, dans un fleuve vermeil,
Aux approches du soir inclinés au sommeil,
De grands nids teints de pourpre au bout des branches nues.
Tombe, Astre glorieux, source et flambeau du jour !
Ta gloire en nappes d’or coule de ta blessure,
Comme d’un sein puissant tombe un suprême amour.
Meurs donc, tu renaîtras ! L’espérance en est sûre.
Mais qui rendra la vie et la flamme et la voix
Au cœur qui s’est brisé pour la dernière fois ?
Charles Leconte de Lisle.
Ils ont frôlé la mort,
Sont sortis de leur corps
Ils se sont vus d’en haut,
Non ils ont vu plutôt
Leur enveloppe charnelle,
Eux possédaient des ailes
Qui les ont transportés
Avec sérénité
Au travers d’un tunnel
Vers la vie éternelle.
Certains ont rencontré
Leurs amis décédés,
Leurs parents , grands parents
Et mêmes leurs enfants,
Mais tous émerveillés
Et tous enveloppés
Dans un amour immense
Avaient trouvé un sens
À leur vie ici-bas,
Un sens à leur combat.
Ils en sont revenus
Personne ne les a cru
Pourtant cette expérience
Leur a donné conscience
Qu’il existait aussi
Une vie après la vie,
Que nos êtres aimés
Sont là pour nous guider.
Le Miroir Des Jours.
Je regarde, et j’emplis mes yeux de ta lumière,
Beau ciel où pas un seul nuage n’apparaît,
Et j’éprouve un plaisir indicible et secret
À sentir converger l’azur sous ma paupière !
Le bleu me glisse au cœur, frais comme une rivière
Qui, sans me déborder, toujours s’élargirait,
Et l’immense infini que rien ne contiendrait,
Vague à vague, s’étale en mon âme humble et fière !
Tout l’espace est en moi, qui vibre clairement ;
Je l’ai bu du regard de moment en moment,
Et pourtant je ne suis qu’un atome en l’espace…
Le ciel bleu descendu dans mon infimité
Roule comme un profond torrent d’éternité,
Dans lequel, ébloui, je me mire et je passe !
Albert lozeau