Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
18/09/2020 - 07:42
16/09/2020 - 14:51
Le bonheur c'est...



Le jour qui pointe à l'horizon
Et le soir qui tombe sur les moissons !
C'est, le doux parfum de la rose
Sur laquelle un papillon se pose !
C'est, le chant de l'oiseau
Sur l'arbre tout là haut !
C'est, la naissance d'un amour
Et la promesse d'un toujours !
C'est, le visage d'un enfant
Qui sourit en s'endormant !
C'est, la joie et la douceur
De vivre des instants de bonheur !
C'est, une musique dans l'air
Et la vie sur notre belle terre
Tout simplement !

Michelle
28/07/2020 - 13:38
 Le lac   



Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
 
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
 
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
 
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
 
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
 
« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
 
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
 
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
 
« Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
 
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
 
Hé quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ?
 
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
 
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
 
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !
 
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !
 
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit et l’on respire,
Tout dise : « Ils ont aimé ! »
 
Lamartine
25/07/2020 - 15:07
23/07/2020 - 14:42
22/07/2020 - 14:03
20/07/2020 - 14:36
La légende du roitelet



Un jour tous les oiseaux de la création se réunirent pour désigner leur Roi.
Il fut décidé à l’unanimité que celui qui volerait le plus haut serait l’élu.
Tous s’envolèrent, et les plus petits abandonnèrent les premiers la course.
L’aigle, avec ses ailes immenses, parvint si près du soleil qu’il cru gagner.
Il fut si sûr de sa toute puissance, qu’il commença à redescendre vers le sol.
Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’il aperçu trois pieds au-dessus de lui,
Un tout petit oiseau, cet animal minuscule s’était accroché sur son dos,
Et ainsi, était allé plus haut que lui, il avait donc le droit d’être couronné !
Comme la supercherie était évidente, l’oiselet fut appelé le « Roitelet »,
Et pour consoler le second, l’oiseau géant serait désormais « Aigle Royal ».
19/07/2020 - 14:36
Le coucher du soleil romantique



       Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
- Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !

Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon,
Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite ...
- Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,
Pour attraper au moins un oblique rayon !

Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;
L'irrésistible Nuit établit son empire,
Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;

Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,
Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,
Des crapauds imprévus et de froids limaçons.
18/07/2020 - 14:25
Oser croire.



Dis-moi, ai-je droit d’oser croire
Le bois voisin est traversé par un joli ruisseau il y a un vieux ponceau
que nous pourrions traverser pour s’aller cueillir des noisettes et des
mûres mais s’il pluvinait nous irions en chantant un p’tit coin de
parapluie
 
Dis-moi, ai-je droit d’oser croire
Mistigri nous prêterait des bottes pour s’aller au pays de mère-grand et le
bruit de nos pas effrayerait tant le méchant loup que nous arriverions
sans encombre sur les bords du gave qui nous attend
 
Dis-moi, ai-je droit d’oser croire
L’azur si vaste se laisserait attraper alors nous jouerions à cache-cache
entre les nuages en se taquinant comme de vieux enfants et s’il pleuvait
nous sortirions nos pinceaux d’aquarelle
 
Dis-moi, ai-je droit d’oser croire
Le gorge-bleue se posera au faîte de la bleue tour et la belle osera à nouveau sourire pour le plus beau des poèmes à naître
 
Dis-moi,
ai-je droit d’y croire ?
 
(Malices)
16/07/2020 - 14:18
Hripsimé.
 


Tiridate, quatrième du nom, voulait
Voler et sans doute profaner ta beauté,
Mais nonne parmi les nonnes tu refusais,
Et tu le fuis, protégée par Gayané,
Mais il vous rattrapa et toutes vous tua.
Sur toi, plus que férocement, il s’acharna.
De cet acte affreux, il fut puni sans égard.
 
Sur les lieux de ton martyre, plus tard,
Cette église splendide fut édifiée
A l’emplacement où tu mourus déchirée.
Tu fus aveuglée, la lumière y entre
Ta langue fut arrachée, mais on y chante
On t’éventras, l’espace clos est intime
On te découpas, on s’y réunit même.
 
Il règne à l’intérieur une atmosphère,
Une ambiance très particulière,
L’éclairage presque cristallin, descendant
Des cieux, redessine tes arcs élégants.
Ainsi l’élévation de ton chœur surgit,
Comme pour rendre ce que Dieu nous offrit,
Sourp Hripsimé, en plein cœur des Arméniens,
Sourp Hripsimé, tu es et tu les soutiens.
 
 
 (Malices)