*** L'ennemi mortel de Delacroix *** D'après « La Petite revue », paru en 1864.
Dans les années 1860, toutes les personnes ayant l'habitude de visiter les expositions de peinture d'Eugène Delacroix, étaient assurées de rencontrer devant les toiles un certain Monsieur L. qui, depuis plus de vingt ans, avait juré de poursuivre à outrance notre grand peintre.
Voici comment cette haine lui est venue. En 1840, arrivant de Bordeaux, Monsieur L. courut chez Delacroix pour lui présenter ses études. Celui-ci, qui n'était pas toujours d'un abord facile, le reçut mal. Notre homme furieux voulut s'en venger depuis, en essayant de détruire la réputation de Delacroix, dont la mort même (13 août 1863) n'avait pu le calmer.
Chasse aux lions, d'Eugène Delacroix
En 1864, on avait exposé à l'hôtel Drouot la Chasse aux lions. Monsieur L. se garda bien de manquer cette aubaine. D'un bout de la salle à l'autre, on entendait sa voix nasillarde répétant ses critiques d'il y a vingt ans : — C'est de la peinture, ça !... Allons donc ! ce n'est ni peint, ni dessiné. — Ces bras sont trop maigres.— Ce paysage n'est pas le paysage africain.— Je la connais l'Afrique, moi ! — Ces lions sont estropiés, — les têtes ne sont pas emmanchées...
Tout le monde haussait les épaules, lorsqu'un artiste bien connu, moins patient que la foule, s'approcha du vieux rapin, et le prenant par le bras, lui dit : « Et la vôtre de tête, la croyez-vous bien emmanchée ? » Le critique devint d'un rouge pourpre, car sa taille état fort déviée. Il voulut répondre, mais les huées et les éclats de rire de la foule l'en empêchèrent, et il fut forcé de quitter la salle. Source/http://www.france-pittoresque.org
*** L'histoire du lac envolé *** - CONTES & LEGENDES DE LA FORET VOSGIENNE - Le groupe de randonneurs haletants fit une pause au sommet du petit col. Les dames choisirent des souches de sapin fraichement coupés, les messieurs se jetèrent dans l’herbe qui chatouillait leurs mollets durcis par l’effort. On déboucha les gourdes. On grignota quelques provisions. La parole ne revint qu’après avoir réconforté les corps meurtris par la longue ascension. Ils étaient parti de bon matin, au moment même où le disque orangé parfaitement circulaire du soleil levant émergeait de l’horizon encore embrumé. De la place du village où ils s’étaient donné rendez-vous, l’un sortant de la boulangerie avec des miches encore chaudes dépassant de son sac à dos, ils avaient marché d’un bon pas vers les premiers sapins de la grande forêt. L’air était vif et les muscles se réchauffèrent rapidement. Sous le couvert des arbres, ils ressentirent une douceur comme lorsqu’on pénètre dans une vieille chaumière où brûle un poêle à bois. Ils ne ralentirent l’allure qu’à l’approche des premiers lacets du sentier ascendant. Très vite le groupe se disloqua en plusieurs couples de marcheurs, suivant leur propre rythme. Les conversations se tarirent, remplacées par le souffle de l’air expulsé de poumons mis à l’effort de s’arracher à cette gravité dont on ne prenait pas vraiment conscience sur le plat d’une vie ordinaire. Puis les arbres laissèrent la place à une herbe rase, tondue non pas par quelque troupeau d’altitude, mais par le vent et le gel. Une dame s’était levée, ne supportant pas la position assise après ces kilomètres de marche. Elle vit la première ce petit creux en contrebas du col, une niche pratiquée dans la pente, une alvéole posée par miracle. Cela l’intrigua. Tous se levèrent à l’exception d’un homme sans âge qui continua à grignoter tranquillement son morceau de pain en découpant lentement des rondelles dans le saucisson à l’ail qu’il tenait d’une main. Alors, comme l’esprit humain a réponse à tout, du moins le croit-il, chacun y alla de sa supposition. Les hypothèses se transformèrent rapidement en certitudes. L’un annonça fièrement que la petite cavité était le résultat de l’éclatement d’une bombe pendant la dernière guerre, l’autre réprouva énergiquement, il ne fallait y voir que l’exploitation d’un petit filon de minerai, quant aux troisième il était convaincu avant de vouloir en convaincre le groupe que cette dépression était les vestiges de l’emplacement d’un glacier. Tout le monde avait raison. On avança même que cela n’était dû qu’à un effet d’optique, une illusion de la vue que le cerveau corrigeait mal: il n’y avait qu’à descendre pour s’apercevoir qu’en réalité il n’y avait pas la moindre dépression. Plus poétique, une femme déclara que cette fosse s’était creusée à force d’accueillir cervidés pendant la nuit. Aucune des explications ne satisfaisait celle qui avait découvert cette particularité étrange. Elle se tourna vers l’homme indifférent à toutes les supputations, occupé maintenant à plier son opinel et ranger le reste de ses provisions dans son sac tyrolien. Tous, d’un même mouvement, se tournèrent vers le seul n’ayant à priori aucun avis sur la question. Sans précipitation, il se leva, apparemment totalement étranger à la question que tous lui posaient silencieusement. Il s’avança puis se posta aux côtés du groupe, regardant fixement l’endroit mystérieux. Puis il parla, plus pour lui-même que s’adressant au groupe. «?Mon grand-père m’a raconté une histoire, qu’il tenait lui-même de son grand-père, une de ces légendes qui se transmettent en sautant une génération. Dans ce lieu précis, il y avait un lac d’une beauté rare. On racontait que les fées venaient s’y baigner le soir quand le soleil illumine les dernières cimes des arbres. Ses eaux étaient transparentes comme le plus pur verre, mais si l’on s’éloignait, il prenait des reflets changeants. Parfois la surface paraissait émeraude et l’on pensait que la verdure des arbres s’y reflétait. A d’autres moments, il devenait turquoise, renvoyant au ciel sa propre image. Il arrivait même qu’il prenne des tons de rouille, on n’a jamais su pourquoi. La légère brise d’été dessinait des arabesques complexes à sa surface. Mais qu’il vente ou qu’il gèle, que l’ardente chaleur estivale énerve les moucherons ou que le déluge s’y abatte, son eau claire restait à la même température, froide comme une plaque de marbre. Jamais personne ne s’était risqué à s’y baigner. Les vieux disaient que le seul intrépide ayant essayé pour épater sa belle s’y noya et qu’on ne retrouva jamais sa dépouille. Pourtant la profondeur du lac n’excède pas un mètre cinquante et ses eaux sont les plus tranquilles des lacs de la région. Seuls les canards voguaient, sereins, placides, traçant des sillons aussitôt effacés. Ils étaient là en toutes saisons. Ils arrivaient à la tombée du jour dans un vol en parfaite formation. L’amerrissage provoquait des remous bien vite gommés et tout redevenait calme, d’une quiétude intrigante. Ainsi chaque nuit, l’attroupement des palmipèdes se retrouvait pour passer la nuit sur les eaux cristallines et miroitantes. Au petit matin, ils secouaient leurs plumes comme on étire nos membres encore engourdis de sommeil, et prenaient ensemble leur envol. On ne les revoyait qu’à la fin du jour. On aurait pu croire qu’ils allaient gagner leur vie comme les hommes là-bas dans les vallées partaient à l’usine, descendaient dans les mines ou s’échauffaient dans les hauts fourneaux. Le rituel était digne de l’horlogerie Suisse. Un hiver fut rigoureux. Jamais on n’avait connu une telle froidure, s’insinuant au travers des mailles les plus serrées, perçant les calfeutrages les plus épais, brisant les pousses résistantes et les branches les plus vigoureuses. La rivière fut figée et tous les lacs de la région gelèrent. Le petit lac d’altitude n’échappa pas à la rigueur du froid sibérien. Une nuit, ses eaux qui n’avaient jamais connu un écart de température, furent prises elles aussi dans une gangue glacée. Le lac gela, emprisonnant toutes les pattes des canards. Au petit matin, quand les canidés s’aperçurent qu’ils étaient prisonniers de la banquise, ils s’affolèrent en battant puissamment des ailes. Des centaines de paires d’ailes qui provoquaient des remous aériens, des turbulences semblables à celles que peut déclencher aujourd’hui un avion à réaction. Alors, tel un morceau de roche que la foudre arrache à la terre, les canards emportèrent le lac gelé. Ils volèrent tant que leurs pattes furent prisent dans la glace, ne pouvant atterrir avec leur imposant chargement. Ce même jour où le petit lac d’altitude disparut, il y eut un véritable déluge sur l’une des villes du midi. On n’avait jamais vu ça. Le ciel était pur, seulement zébré par un vol de canards en formation. Et il se mit à pleuvoir une douce pluie glacée, un crachin aussi pénétrant que le froid mordant des régions polaires. C’est ainsi que le petit lac s’envola pour se transformer en bruine arrosant une terre qui lui était inconnue. Depuis, des cols-verts viennent tous les jours vérifier si le lac n’a pas retrouvé sa place, juste en dessous de ce col. Le groupe se taisait. Quelques hommes montraient une morgue de supériorité contenue, la même lorsqu’ils écoutaient un jeune enfant leur parler du père Noël. Les autres avaient les yeux brillants, aussi brillants qu’à l’écoute d’un conte des Mille et Une Nuits. Les dames semblaient plus touchées par le récit. Certaines étaient même prêtes à y croire un instant avant que leur regard ne croise celui des autres et qu’elles se reprennent de la même façon qu’on se donne bien vite une contenance lorsqu’on est surprit en train de fredonner une chanson débile. L’instant magique était passé. Les conversations reprirent en même temps que la marche. Des rires, des cris, des interjections. Mais lorsqu’ils croisaient le regard de l’homme silencieux, une gêne trahissait leur embarras. C’était un rire étouffé, une phrase laissée en suspens, un geste gauche. Chacun pensait qu’il était de la race des doux rêveurs, somme toute inoffensif comme une belle légende, un conte inventé, peut-être y fallait-il voir une parabole quelconque? Arrivés au niveau de cette dépression mystérieuse, le groupe ne s’arrêta même pas. C’est alors qu’un vol de canards fendit le ciel, exécuta une large courbe au-dessus de leurs têtes, semblant chercher quelque chose, le cou tendu, les ailes battant l’air frais. L’escadrille en reconnaissance fit alors demi-tour et on n’aperçut plus qu’une formation lointaine dans un ciel débarrassé de tout nuage. Quelques cris lancés à l’intention du groupe bariolé de randonneurs qui, à ce moment, regardaient l’homme solitaire d’un tout autre œil. Source/http://naturaphoto.e-monsite.com/pages/contes-legendes-de-la-foret-vosgienne/l-histoire-du-lac-envole.html
Je m'souviens on avait des projets pour la terre Pour les hommes comme la nature, Faire tomber, les barrières, les murs, Les vieux parapets d'Arthur.
Refrain : Changer le monde, changer les choses Avec des bouquets de roses, Changer les femmes, changer les hommes Avec des géraniums.
Je m'souviens on avait des chansons, des paroles Comme des pétales et des corolles. Qu'écoutait en rêvant la petite fille Autour de disques, folle. Le parfum, imagine le parfum, L'éden, le jardin, c'était pour demain, Mais demain c'est pareil, le même désir veille Là tout au fond des coeurs, Tout changer en douceur.
Refrain : Changer les âmes, changer les coeurs Avec des bouquets de fleurs, La guerre au vent, l'amour devant, Grâce à des fleurs des champs.
Sur la terre, il y a des choses à faire, Pour les enfants, les gens, les éléphants. Oooh, Tant de choses à faire, Moi pour te donner du coeur, Je t'envoie des fleurs.
Tu verras qu'il y aura des foulards, des chemises, Que voici les couleurs vives, Que même si l'amour est parti Ce n'est que partie remise. Refrain : Changer les âmes, changer les coeurs Avec des bouquets de fleurs, La guerre au vent, l'amour devant,
Alain Souchon (1944- ) Chanson interprétée par son grand ami Laurent VOULZY
L'HYPOCRISIE Je vis dans un monde Entourée d'hypocrites Qui disent et se contredisent De gens se croyant courtois Alors qu'ils ne le sont pas Avoir de bonnes manières Et par derrière me mettre en colère Je les croyais sincères Alors qu'ils étaient tout le contraire On m'a certainement critiquée Ce qui m'a permis d'avancer Je leur ai accordé ma confiance Mais j'aurais dû accorder de la méfiance Moi qui était comme dans un songe Et eux plus proches du mensonge @Copyright Vizzavona2A
Dans les tribus indiennes, on dit qu'il ne faut pas laisser le mal se blottir. Il faut le faire jaillir du corps, gicler hors de la peau comme les pépins de baies sauvages. Il ne faut pas lui donner de prise. Car le malheur est habile. Il plonge dans les parties vitales de l'organisme, S'insinue dans les recoins les plus inaccessibles, Se love dans les viscères et jusque dans la bile. Et il les anémie.
Ensuite, il leur ôte le goût de vivre. Alors le cœur se ternit, les yeux s'engorgent. Et comme le dos se courbe, le teint se flétrit. Non, le chagrin, cela se chasse, comme les pépins de raisin. Pour l'extirper, il ne sert à rien de se gratter la chair et le sang.
Il lui a dit - et elle le croit, car c'est un grand sorcier -, il lui a dit que l'eau salée est le meilleur des remèdes. Les Indiens enduisaient leurs malheureux de cataplasmes marins. C'est parce que, le mal, il fond dans l'eau salée. C'est parce que l'eau de mer agit sur la peau comme par osmose. Elle aspire les larmes à la surface. Pendant des jours et des jours, il faut s'humecter sans cesse. Alors le malheur se dissout dans les larmes, se délite à petites gouttes pour sourdre hors du corps par les yeux.
Habillée en deuil, la femme hurle sur la fillette de 6 ans. 4 semaines plus tard, elle le regrette après avoir reçu cette lettre... Cette histoire montre à quel point le fait d’être constamment occupé par nos soucis nous empêche de remarquer que les gens autour de nous peuvent souffrir. Mais une petite fille a ouvert les yeux de cette femme.
“Elle avait 6 ans la première fois que je l’ai rencontrée. C’était sur une plage, qui se trouve à 5 ou 6 kilomètres de ma maison. Je vais toujours à la plage quand je n’en peux plus et que j’ai l’impression que le monde autour de moi va s’effondrer. La fillette construisait un château de sable ou un truc dans le genre. Quand elle m’a regardé, j’ai vu ses yeux qui étaient bleus comme la mer.
“Bonjour” a-t-elle dit. J’ai répondu d’un mouvement de tête, pas vraiment d’humeur à m’embêter pour un enfant. “Je construis”, a-t-elle continué. “Oui je vois. Qu’est-ce que c’est ? “ ai-je demandé, indifférente. “Oh je ne sais pas. J’aime seulement la sensation du sable,” a-t-elle répondu. Ça a l’air bien, ai-je pensé, et j’ai enlevé mes chaussures. Un oiseau est passé en planant au-dessus de nous.
“Ça porte bonheur”, a dit la fillette. “Ma maman dit que les bécassines portent bonheur.” Puis l’oiseau a continué à sillonner la plage. “Adieu le bonheur, bonjour les ennuis”, ai-je murmuré dans ma barbe. Puis je me suis tournée et j’ai marché. J’étais déprimée. Ma vie avait l’air d’être anéantie. “Comment tu t’appelles ? “ a demandé la fille, qui ne voulait vraiment pas abandonner. “Ruth. Je m’appelle Ruth Petersen”. “Je m’appelle Wendy…j’ai six ans.” “Bonjour Wendy”, ai-je grommelé. Elle a gloussé : “Tu es drôle.” Malgré mon humeur, j’ai rigolé aussi. Et son petit rire musical a suivi. “Revenez, madame P”, a-t-elle dit. “Comme ça, nous pourrons passer une autre journée de bonheur.” Source : La Bécassine Des MaraisTwitter/Joaquin Baldwin Les semaines suivantes ont été très stressantes et chargées : les scouts, les réunions de parents d’élèves, et ma mère malade. Un matin que le soleil brillait, j’ai soudain arrêté l’aspirateur. “J’ai besoin d’une bécassine”, me suis-je dit, puis j’ai pris ma veste et suis partie pour la plage. Le son des vagues et l’odeur du large m’attendaient. Il y avait une brise fraîche, mais j’ai continué, pour essayer de retrouver le moment de sérénité et de bonheur dont j’avais besoin. J’avais complètement oublié la fillette et fut complètement surprise lorsqu’elle est revenue.
“Bonjour ! Tu veux jouer ? “ “À quoi tu veux jouer ? “ ai-je demandé, un peu embêtée. “Je ne sais pas. C’est toi qui choisis ! “ “Et si on jouait aux charades ? “ ai-je proposé sarcastiquement. Elle a explosé de rire. “Je ne sais pas ce que c’est ! “ “Alors pourquoi on ne marcherait pas, tout simplement” ai-je suggéré. J’ai remarqué à quel point elle était mignonne. “Où habites-tu ? “ “Par là” a-t-elle dit, en pointant son doigt sur les maisons de vacances. Bizarre d’habiter là en hiver, me suis-je dit. “Où se trouve ton école ? “ “Je ne vais pas à l’école. Maman dit qu’on est en vacances.” Elle a continué à bavarder tout au long de notre promenade sur la plage. Mais je pensais à autre chose. Quand je l’ai laissée pour rentrerà la maison, Wendy a dit qu’elle avait passé une journée de bonheur. Étonnamment, je me sentais mieux, et je lui ai souri, pour montrer que, moi aussi, j’avais passé une belle journée. flickr/Joshua Smith Trois semaines plus tard, je me suis précipitée à la plage alors que j’avais une crise de panique. Je n’étais pas du tout d’humeur à papoter avec Wendy. J’ai vu sa mère sur le porche de la maison et j’avais envie d’aller la voir pour lui dire de garder son enfant chez elle. Mais quand Wendy est arrivée pour me saluer, je lui ai dit “Écoute, si ça ne te dérange pas, j’aimerais mieux rester seule aujourd’hui.” Elle était anormalement blanche et essoufflée. “Pourquoi ? “ a-t-elle demandé. Je me suis tournée vers elle et j’ai crié : “Parce que ma mère est morte ! “ et j’ai tout de suite pensé : oh mon dieu, qu’est-ce que je suis en train de dire à une fillette ? “Oh”, a-t-elle dit. “Alors c’est un jour de malheur.” “Oui, j’ai répondu, et c’était pareil hier et avant-hier ! Oh et puis zut, vas t’en ! “ “Ça t’a fait mal ? “ s’est-elle enquis ? “Qu’est-ce qui m’a fait mal ? “ Elle m’exaspérait. “Quand elle est morte ? “ “Bien sûr que ça fait mal !!! “ ai-je répliqué d’un ton sec, puis je suis partie.
Environ un mois plus tard, je suis revenue à la plage. Mais Wendy n’était pas là. Je me suis sentie coupable, honteuse et je devais admettre qu’elle me manquait. Alors j’ai rassemblé mon courage et après ma promenade, je suis allée chez elle et j’ai frappé à la porte. “Bonjour” ai-je dit. “Je suis Ruth Peterson. Votre fillette m’a manquée aujourd'hui et je me demandais si elle était là.” “Oh bien sûr, Madame Peterson. Entrez. Wendy parlait souvent de vous. Je suis désolée de l’avoir laissée vous déranger. Si elle vous a ennuyée, je vous présente mes excuses.” “Non pas du tout, c’est une enfant charmante” ai-je dit, réalisant
soudain que je le pensais vraiment. “Où est-elle ? “ “Wendy est morte la semaine dernière Madame Peterson. Elle avait une leucémie.
Peut-être ne vous l’avait-elle pas dit.” Je suis restée sans voix et j’ai cherché une chaise à tâtons. J’en avais le souffle coupé. “Elle adorait cette plage, alors quand elle a demandé si on pouvait venir ici nous n’avons pas pu dire non. Elle avait l’air d’aller tellement mieux ici et avait beaucoup de ce qu’elle appelait des “jours de bonheur”. Mais les dernières semaines, sa santé s’est rapidement détériorée…” sa voix a faibli.
“Elle vous a laissé quelque chose. Je vais le chercher. Voulez-vous bien attendre un moment ? ” J’ai dit oui de la tête alors que mon esprit cherchait rapidement quelque chose à dire, n’importe quoi, à cette jeune mère. Elle m’a donné une enveloppe sur laquelle un P était gribouillé. À l’intérieur, il y avait un dessin aux couleurs vives : une plage jaune, une mer bleue, et un oiseau marron. En-dessous, il y avait écrit :
“Une bécassine pour te porter bonheur” Des larmes ont coulé sur mes joues. Et mon coeur, qui avait presque oublié ce qu’était l’amour, a explosé. J’ai pris la mère de Wendy dans mes bras. “Je suis tellement, tellement désolée” ai-je répété sans m’arrêter, et nous avons pleuré ensemble. Ce petit dessin est maintenant encadré et est accroché dans mon bureau. Six mots - un pour chaque année de sa vie - qui me rappelle l’harmonie, le courage et l’amour inconditionnel. Un cadeau d’une fillette qui avait les yeux bleus comme la mer, les cheveux blonds comme le sable, et qui m’a fait don de l’amour.
Cette histoire fait vraiment réfléchir. Les derniers mots sont tellement importants, surtout parce qu’on ne sait jamais quand on pourra les prononcer. Le message de la petite Wendy a aidé cette femme à avoir une vie heureuse et joyeuse.
Une petite histoire pour les enfants, une grande leçon pour les adultes !...
Il y avait une fois un roi qui était très triste. Pourquoi il était si triste ? Parce que son peuple était très égoïste personne ne voulait aider son prochain. Ils passaient leur temps à se plaindre et rouspéter sur tout. Ils se battaient entre eux, à celui qui pouvait accaparer le plus de choses.
Un jour, le roi triste regardait par sa fenêtre. Tout ce qui pouvait voir, c’est comment son peuple se comportait mal et avait d’horribles manières.
Le roi triste se dit en lui-même :
« Ni y a-t-il pas une homme juste et fidèle dans tout mon royaume ? »
Après un long moment de silence, il dit :
« J’ai un plan ; mais il faut que personne ne le sache, sinon il va échouer ! »
Cette nuit-là, quelqu’un enveloppé d’un grand manteau noir, se faufila dans les rues de la ville pour sortir du château.
Il alla jusqu’à la route principale qui mène au château, et là, il commença à creuser un trou et roula une énorme pierre dessus.
Tôt, le lendemain matin, le roi alla à sa fenêtre qui donnait sur la route principale du château.
Quelque chose d’étrange se passait sur cette route ; il y avait un énorme rocher qui bloquait le passage.
Il y avait toute une foule autour du rocher. Le roi se mit à sourire et il se dit :
« Maintenant, je vais savoir s’il y a une Personne fidèle dans mon royaume ! »
Toute la journée, des chariots et des cavaliers défilèrent en évitant le rocher. Certains s’arrêtaient un moment pour injurier cet obstacle, d’autres, en colère, lui jeta un coup de pied, mais personne pensa à ôter le rocher de la route. Personne ne faisait rien parce qu’ils étaient trop égoïstes et personne ne pensait que c’était son travail.
La journée s’écoula lentement. Toutes les heures, le roi alla à sa fenêtre pour voir si le rocher avait été déplacé ; mais hélas, il était toujours à la même place.
Finalement, en fin de journée, quand le soleil se coucha, le roi alla une dernière fois à sa fenêtre pour regarder une dernière fois si le rocher avait été déplacé.
Le rocher n’avait pas bougé de sa place. Seul un vieux berger passait avec ses moutons pour traverser la route.
« Mais qu’est-ce que fait ce rocher sur la route ? » Dit le vieux berger, « Il ne devrait pas se trouver là, il bloque le passage ! »
Alors, le vieux berger décida qu’il fallait faire quelque chose et ôter ce rocher de la route.
Cela fut un dur travail pour le vieil homme. Il dut utiliser son bâton de berger pour l’aider à le faire rouler sur le bord de la route.
Mais qu’elle fut sa surprise, lorsqu’il trouva une petite boîte à l’intérieur du trou. Il l’ouvrit facilement et elle était remplie de pièces d’or.
Il y avait un petit parchemin aussi, qu’il ouvrit. Il put lire :
« A la personne qui se soucis assez d’ôter cette pierre pour le bien des autres, cet or est pour vous récompenser. Le roi ! »
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Le monde est plein de petites personnes comme ce berger, qui servent les autres avec désintéressement, sans jamais être connus. Ils sont là, quand le besoin se présente, faisant leur devoir humblement, heureux de pouvoir être utile à leur Bien qu’ils soient très peu remerciés ici-bas, le ciel, lui, n’a pas de perte de mémoire, tout est dûment enregistré et classé ; le jour viendra que chacun recevra ce qui lui appartient vraiment ! Alors ce jour-là, on sera qui était vraiment le plus grand…
L'amour est cadeau Que le monde possède Aimer est privilège Pour les cœurs méritant
Des larmes Au nom de tristesse Des larmes Au nom du bonheur Les larmes Perles nées de tes yeux Pleurer Expression du cœur.
Désert
Le soleil te fait fournaise Brûlante est ta peau La chaleur est ton fardeau. Te parcourir est danger Vaste étendue vallonnée De sable tu es recouverte Terre stérile, tu es désert.
Le gagnant (A propos d'un match de football) Un jour, j’observais des petits enfants jouer au football. Ils n’avaient que cinq ou six ans. Pourtant, ils jouaient un vrai jeu, tout à fait sérieux : avec deux équipes, entraîneurs, maillots et tout le reste. Les parents même étaient au rendez-vous. Ne connaissant personne, je pouvais prendre plaisir à observer le jeu sans m’inquiéter des résultats. J’aurais souhaité que les parents et les entraîneurs puissent en faire autant. Les équipes étaient assez bien équilibrées. Je les appellerai équipes A et B. Durant la première mi-temps, aucun but ne fut marqué. Les enfants s’amusaient comme des fous. Ils étaient maladroits mais, comme c’est le propre des enfants, avec tant de naturel et de ferveur ! Ils s’emmêlaient les jambes, trébuchaient, rataient le ballon, mais tout cela n’avait aucune importance : ils s’amusaient ! À la deuxième mi-temps, l’entraîneur de l’équipe A retira du jeu ses meilleurs éléments afin de donner une chance aux débutants, à l’exception de son joueur numéro un qu’il plaça comme gardien de but. Le jeu prit alors une tournure dramatique. J’imagine que gagner est important mêmequand on a cinq ans, car l’entraîneur de l’équipe B laissa en place ses meilleurs joueurs, face auxquels les débutants de l’équipe A n’étaient pas de taille. L’équipe B se pressait autour du gardien de but. Pour un petit gars de cinq ans, il se défendait très bien, mais il ne faisait pas le poids devant trois ou quatre autres de son niveau. L’équipe B se mit donc à marquer des points. Le petit gardien, isolé, se donna à fond, plongeant sur les balles avec bravoure, éperdument, pour tenter de les arrêter. L’équipe B ne tarda pas à marquer deux buts successifs. Le jeune garçon en était exaspéré. Comme un fou enragé, il criait, courait, et plongeait. Rassemblant toute son énergie, il parvint finalement à marquer l’un des garçons qui s’approchait du but. C’est alors que celui-ci fit une passe à l’un de ses coéquipiers à quelques mètres de là, et, avant que notre jeune gardien n’ait pu se repositionner : trop tard! un troisième but avait été marqué. Je ne tardais pas à repérer ses parents : c’était des gens bien, qui faisaient bonne impression. Je notai que son père était venu directement de son travail, en costume,cravate etc. Les deux parents criaient des encouragements à leur fils. J’étais captivé, observant le garçon sur le terrain et ses parents sur la touche. Après le troisième but, un changement s’opéra chez le bambin. Il se rendit compte que c’était peine perdue : il n’arriverait pas à les arrêter. Il n’abandonnait pas pour autant mais, sans trop le montrer, il se laissait envahir par le désespoir. Un sentiment d’impuissance se lisait sur son visage. L’attitude de son père changea également. Jusque-là, il avait incité son fils à se battre en lui criant conseils et encouragements. Mais à présent il était angoissé. Il essaya de lui dire que tout irait bien, qu’il fallait s’accrocher… Mais on pouvait voir qu’il ressentait profondément la douleur de son gamin. Après le quatrième but, je pressentis ce qui allait se passer. C’était comme un déjà-vu. Le jeune garçon était désespéré, mais il n’y avait personne pour l’aider. Il retira le ballon du filet et le remit à l’arbitre, puis il se mit à pleurer. Il était là, debout, et de grosses larmes lui coulaient sur les joues. Il se laissa tomber sur ses genoux. Et c’est alors que je vis son père se diriger vers le terrain. Sa femme le retenait par le poignet: — Jean, non ! Tu vas l’embarrasser, suppliait-elle. Mais le père du garçon se dégagea et courut sur le terrain. Il n’en avait pas le droit car le jeu n’était pas terminé. Mais il fonça quand même, en costume, cravate, chaussures de ville… Il prit son fils dans les bras afin que tout le monde sache que c’était bien son fils. Il l’étreignit, l’embrassa et pleura avec lui ! Je n’ai jamais été aussi fier d’un homme de toute ma vie. Il le porta hors du terrain, et, lorsqu’ils parvinrent près de la touche, je l’entendis lui dire : — Je suis fier de toi, mon garçon. Tu as été formidable. Je veux que tout le monde sache que tu es mon fils. — Papa, sanglota le garçon, je n’arrivais pas à les arrêter. J’ai essayé, Papa, je n’ai pas arrêté d’essayer mais ils m’ont mis tous ces buts ! — Anthony, ne t’en inquiète pas. Tu es mon fils et je suis fier de toi. Je veux que tu retournes dans tes buts et que tu finisses le jeu. Je sais que tu as envie d’abandonner, mais tu ne peux pas. Et, mon garçon, ils vont encore te marquer des buts, mais ça ne fait rien. Vas-y, c’est le moment. Quelque chose avait changé — je pouvais le voir. Quand on est tout seul contre tous et, qu’en dépit de nos efforts on se fait battre, il est rassurant de savoir que, pour ceux qui nous aiment, cela n’a pas d’importance ! Le petit gars regagna sa place en courant. L’équipe B marqua encore deux buts, mais c’était sans importance. Tous les jours je me fais battre, et pourtant, je me donne à fond. Éperdument, je plonge dans toutes les directions. Je proteste, je me démène. Je me bats de toutes mes forces. Les larmes me viennent aux yeux et, impuissant, je me laisse tomber sur les genoux. Alors mon Père céleste se précipite sur le terrain, et, sous les yeux de la foule moqueuse et railleuse, Il me prend dans Ses bras. Il m’embrasse en me disant : — Je suis fier de toi ! Tu t’es bien battu. Je veux que tout le monde sache que tu es Mon enfant. Et après tout, parce que c’est Moi qui contrôle le jeu, Je te déclare gagnant ! Lorsque nous endurons la détresse ou l’angoisse, est-ce à dire qu’Il a fini de nous aimer? Est-ce à dire que Dieu nous a désertés ? Non, en dépit de tout cela, nous sommes bien plus que vainqueurs. Oui, j’en ai l’absolue certitude: rien ne peut nous séparer de Son amour. Ni nos craintes par rapport au présent, ni celles par rapport à l’avenir, ni aucune situation — que ce soit en haut au-dessus du ciel, ou dans les gouffres de l’océan — rien ne pourra jamais nous arracher de son amour!
D'après « La Petite revue », paru en 1864.
Dans les années 1860, toutes les personnes ayant l'habitude de visiter les
expositions de peinture d'Eugène Delacroix, étaient assurées de
rencontrer devant les toiles un certain Monsieur L. qui, depuis plus de
vingt ans, avait juré de poursuivre à outrance notre grand peintre.
Voici comment cette haine lui est venue. En 1840, arrivant de Bordeaux,
Monsieur L. courut chez Delacroix pour lui présenter ses études.
Celui-ci, qui n'était pas toujours d'un abord facile, le reçut mal.
Notre homme furieux voulut s'en venger depuis, en essayant de détruire
la réputation de Delacroix, dont la mort même (13 août 1863) n'avait pu
le calmer.
Chasse aux lions, d'Eugène Delacroix
En 1864, on avait exposé à l'hôtel Drouot la Chasse aux lions. Monsieur L. se garda bien de manquer cette aubaine. D'un bout de la
salle à l'autre, on entendait sa voix nasillarde répétant ses critiques
d'il y a vingt ans : — C'est de la peinture, ça !... Allons donc ! ce
n'est ni peint, ni dessiné. — Ces bras sont trop maigres.— Ce paysage
n'est pas le paysage africain.— Je la connais l'Afrique, moi ! — Ces
lions sont estropiés, — les têtes ne sont pas emmanchées...
Tout le monde haussait les épaules, lorsqu'un artiste bien connu, moins
patient que la foule, s'approcha du vieux rapin, et le prenant par le
bras, lui dit : « Et la vôtre de tête, la croyez-vous bien emmanchée ? »
Le critique devint d'un rouge pourpre, car sa taille état fort déviée.
Il voulut répondre, mais les huées et les éclats de rire de la foule
l'en empêchèrent, et il fut forcé de quitter la salle.
Source/http://www.france-pittoresque.org
CONTES & LEGENDES DE LA FORET VOSGIENNE -
Le groupe de randonneurs haletants fit une pause au sommet du petit col.
Les dames choisirent des souches de sapin fraichement coupés, les
messieurs se jetèrent dans l’herbe qui chatouillait leurs mollets durcis
par l’effort. On déboucha les gourdes. On grignota quelques provisions.
La parole ne revint qu’après avoir réconforté les corps meurtris par la
longue ascension.
Ils étaient parti de bon matin, au moment même où le disque orangé
parfaitement circulaire du soleil levant émergeait de l’horizon encore
embrumé. De la place du village où ils s’étaient donné rendez-vous, l’un
sortant de la boulangerie avec des miches encore chaudes dépassant de
son sac à dos, ils avaient marché d’un bon pas vers les premiers sapins
de la grande forêt. L’air était vif et les muscles se réchauffèrent
rapidement. Sous le couvert des arbres, ils ressentirent une douceur
comme lorsqu’on pénètre dans une vieille chaumière où brûle un poêle à
bois. Ils ne ralentirent l’allure qu’à l’approche des premiers lacets du
sentier ascendant. Très vite le groupe se disloqua en plusieurs couples
de marcheurs, suivant leur propre rythme. Les conversations se
tarirent, remplacées par le souffle de l’air expulsé de poumons mis à
l’effort de s’arracher à cette gravité dont on ne prenait pas vraiment
conscience sur le plat d’une vie ordinaire.
Puis les arbres laissèrent la place à une herbe rase, tondue non pas par
quelque troupeau d’altitude, mais par le vent et le gel.
Une dame s’était levée, ne supportant pas la position assise après ces
kilomètres de marche. Elle vit la première ce petit creux en contrebas
du col, une niche pratiquée dans la pente, une alvéole posée par
miracle. Cela l’intrigua. Tous se levèrent à l’exception d’un homme sans
âge qui continua à grignoter tranquillement son morceau de pain en
découpant lentement des rondelles dans le saucisson à l’ail qu’il tenait
d’une main.
Alors, comme l’esprit humain a réponse à tout, du moins le croit-il, chacun y
alla de sa supposition. Les hypothèses se transformèrent rapidement en
certitudes. L’un annonça fièrement que la petite cavité était le
résultat de l’éclatement d’une bombe pendant la dernière guerre, l’autre
réprouva énergiquement, il ne fallait y voir que l’exploitation d’un
petit filon de minerai, quant aux troisième il était convaincu avant de
vouloir en convaincre le groupe que cette dépression était les vestiges
de l’emplacement d’un glacier. Tout le monde avait raison. On avança
même que cela n’était dû qu’à un effet d’optique, une illusion de la vue
que le cerveau corrigeait mal: il n’y avait qu’à descendre pour
s’apercevoir qu’en réalité il n’y avait pas la moindre dépression. Plus
poétique, une femme déclara que cette fosse s’était creusée à force
d’accueillir cervidés pendant la nuit. Aucune des explications ne
satisfaisait celle qui avait découvert cette particularité étrange. Elle
se tourna vers l’homme indifférent à toutes les supputations, occupé
maintenant à plier son opinel et ranger le reste de ses provisions dans
son sac tyrolien. Tous, d’un même mouvement, se tournèrent vers le seul
n’ayant à priori aucun avis sur la question. Sans précipitation, il se
leva, apparemment totalement étranger à la question que tous lui
posaient silencieusement. Il s’avança puis se posta aux côtés du groupe,
regardant fixement l’endroit mystérieux.
Puis il parla, plus pour lui-même que s’adressant au groupe.
«?Mon grand-père m’a raconté une histoire, qu’il tenait lui-même de son
grand-père, une de ces légendes qui se transmettent en sautant une
génération. Dans ce lieu précis, il y avait un lac d’une beauté rare. On
racontait que les fées venaient s’y baigner le soir quand le soleil
illumine les dernières cimes des arbres. Ses eaux étaient transparentes
comme le plus pur verre, mais si l’on s’éloignait, il prenait des
reflets changeants. Parfois la surface paraissait émeraude et l’on
pensait que la verdure des arbres s’y reflétait. A d’autres moments, il
devenait turquoise, renvoyant au ciel sa propre image. Il arrivait même
qu’il prenne des tons de rouille, on n’a jamais su pourquoi. La légère
brise d’été dessinait des arabesques complexes à sa surface. Mais qu’il
vente ou qu’il gèle, que l’ardente chaleur estivale énerve les
moucherons ou que le déluge s’y abatte, son eau claire restait à la même
température, froide comme une plaque de marbre.
Jamais personne ne s’était risqué à s’y baigner. Les vieux disaient que le
seul intrépide ayant essayé pour épater sa belle s’y noya et qu’on ne
retrouva jamais sa dépouille. Pourtant la profondeur du lac n’excède pas
un mètre cinquante et ses eaux sont les plus tranquilles des lacs de la
région.
Seuls les canards voguaient, sereins, placides, traçant des sillons aussitôt
effacés. Ils étaient là en toutes saisons. Ils arrivaient à la tombée du
jour dans un vol en parfaite formation. L’amerrissage provoquait des
remous bien vite gommés et tout redevenait calme, d’une quiétude
intrigante. Ainsi chaque nuit, l’attroupement des palmipèdes se
retrouvait pour passer la nuit sur les eaux cristallines et miroitantes.
Au petit matin, ils secouaient leurs plumes comme on étire nos membres
encore engourdis de sommeil, et prenaient ensemble leur envol. On ne les
revoyait qu’à la fin du jour. On aurait pu croire qu’ils allaient
gagner leur vie comme les hommes là-bas dans les vallées partaient à
l’usine, descendaient dans les mines ou s’échauffaient dans les hauts
fourneaux.
Le rituel était digne de l’horlogerie Suisse.
Un hiver fut rigoureux. Jamais on n’avait connu une telle froidure,
s’insinuant au travers des mailles les plus serrées, perçant les
calfeutrages les plus épais, brisant les pousses résistantes et les
branches les plus vigoureuses. La rivière fut figée et tous les lacs de
la région gelèrent. Le petit lac d’altitude n’échappa pas à la rigueur
du froid sibérien. Une nuit, ses eaux qui n’avaient jamais connu un
écart de température, furent prises elles aussi dans une gangue glacée.
Le lac gela, emprisonnant toutes les pattes des canards. Au petit matin,
quand les canidés s’aperçurent qu’ils étaient prisonniers de la
banquise, ils s’affolèrent en battant puissamment des ailes. Des
centaines de paires d’ailes qui provoquaient des remous aériens, des
turbulences semblables à celles que peut déclencher aujourd’hui un avion
à réaction. Alors, tel un morceau de roche que la foudre arrache à la
terre, les canards emportèrent le lac gelé. Ils volèrent tant que leurs
pattes furent prisent dans la glace, ne pouvant atterrir avec leur
imposant chargement. Ce même jour où le petit lac d’altitude disparut,
il y eut un véritable déluge sur l’une des villes du midi. On n’avait
jamais vu ça. Le ciel était pur, seulement zébré par un vol de canards
en formation. Et il se mit à pleuvoir une douce pluie glacée, un crachin
aussi pénétrant que le froid mordant des régions polaires.
C’est ainsi que le petit lac s’envola pour se transformer en bruine arrosant
une terre qui lui était inconnue. Depuis, des cols-verts viennent tous
les jours vérifier si le lac n’a pas retrouvé sa place, juste en dessous
de ce col.
Le groupe se taisait. Quelques hommes montraient une morgue de supériorité
contenue, la même lorsqu’ils écoutaient un jeune enfant leur parler du
père Noël. Les autres avaient les yeux brillants, aussi brillants qu’à
l’écoute d’un conte des Mille et Une Nuits. Les dames semblaient plus
touchées par le récit. Certaines étaient même prêtes à y croire un
instant avant que leur regard ne croise celui des autres et qu’elles se
reprennent de la même façon qu’on se donne bien vite une contenance
lorsqu’on est surprit en train de fredonner une chanson débile.
L’instant magique était passé. Les conversations reprirent en même temps que la
marche. Des rires, des cris, des interjections. Mais lorsqu’ils
croisaient le regard de l’homme silencieux, une gêne trahissait leur
embarras. C’était un rire étouffé, une phrase laissée en suspens, un
geste gauche. Chacun pensait qu’il était de la race des doux rêveurs,
somme toute inoffensif comme une belle légende, un conte inventé,
peut-être y fallait-il voir une parabole quelconque?
Arrivés au niveau de cette dépression mystérieuse, le groupe ne s’arrêta même
pas. C’est alors qu’un vol de canards fendit le ciel, exécuta une large
courbe au-dessus de leurs têtes, semblant chercher quelque chose, le cou
tendu, les ailes battant l’air frais. L’escadrille en reconnaissance
fit alors demi-tour et on n’aperçut plus qu’une formation lointaine dans
un ciel débarrassé de tout nuage. Quelques cris lancés à l’intention du
groupe bariolé de randonneurs qui, à ce moment, regardaient l’homme
solitaire d’un tout autre œil.
Source/http://naturaphoto.e-monsite.com/pages/contes-legendes-de-la-foret-vosgienne/l-histoire-du-lac-envole.html
Je m'souviens on avait des projets pour la terre
Pour les hommes comme la nature,
Faire tomber, les barrières, les murs,
Les vieux parapets d'Arthur.
Refrain :
Changer le monde, changer les choses
Avec des bouquets de roses,
Changer les femmes, changer les hommes
Avec des géraniums.
Je m'souviens on avait des chansons, des paroles
Comme des pétales et des corolles.
Qu'écoutait en rêvant la petite fille
Autour de disques, folle.
Le parfum, imagine le parfum,
L'éden, le jardin, c'était pour demain,
Mais demain c'est pareil, le même désir veille
Là tout au fond des coeurs,
Tout changer en douceur.
Refrain :
Changer les âmes, changer les coeurs
Avec des bouquets de fleurs,
La guerre au vent, l'amour devant,
Grâce à des fleurs des champs.
Sur la terre, il y a des choses à faire,
Pour les enfants, les gens, les éléphants.
Oooh, Tant de choses à faire,
Moi pour te donner du coeur,
Je t'envoie des fleurs.
Tu verras qu'il y aura des foulards, des chemises,
Que voici les couleurs vives,
Que même si l'amour est parti
Ce n'est que partie remise.
Refrain :
Changer les âmes, changer les coeurs
Avec des bouquets de fleurs,
La guerre au vent, l'amour devant,
Alain Souchon
(1944- )
Chanson interprétée par son grand ami Laurent VOULZY
L'HYPOCRISIE
Je vis dans un monde
Entourée d'hypocrites
Qui disent et se contredisent
De gens se croyant courtois
Alors qu'ils ne le sont pas
Avoir de bonnes manières
Et par derrière me mettre en colère
Je les croyais sincères
Alors qu'ils étaient tout le contraire
On m'a certainement critiquée
Ce qui m'a permis d'avancer
Je leur ai accordé ma confiance
Mais j'aurais dû accorder de la méfiance
Moi qui était comme dans un songe
Et eux plus proches du mensonge
@Copyright Vizzavona2A
Dans les tribus indiennes, on dit qu'il ne faut pas laisser le mal se blottir.
Il faut le faire jaillir du corps, gicler hors de la peau comme les pépins de baies sauvages.
Il ne faut pas lui donner de prise. Car le malheur est habile.
Il plonge dans les parties vitales de l'organisme,
S'insinue dans les recoins les plus inaccessibles,
Se love dans les viscères et jusque dans la bile.
Et il les anémie.
Ensuite, il leur ôte le goût de vivre.
Alors le cœur se ternit, les yeux s'engorgent.
Et comme le dos se courbe, le teint se flétrit.
Non, le chagrin, cela se chasse, comme les pépins de raisin.
Pour l'extirper, il ne sert à rien de se gratter la chair et le sang.
Il lui a dit - et elle le croit, car c'est un grand sorcier -, il lui a dit que l'eau salée est le meilleur des remèdes.
Les Indiens enduisaient leurs malheureux de cataplasmes marins.
C'est parce que, le mal, il fond dans l'eau salée.
C'est parce que l'eau de mer agit sur la peau comme par osmose.
Elle aspire les larmes à la surface.
Pendant des jours et des jours, il faut s'humecter sans cesse.
Alors le malheur se dissout dans les larmes, se délite à petites gouttes pour sourdre hors du corps par les yeux.
Pour guérir de la mort, il faut pleurer.
(Myriam Cohen-Welgryn)
Habillée en deuil, la femme hurle sur la fillette de 6 ans. 4 semaines plus
tard, elle le regrette après avoir reçu cette lettre...
Cette histoire montre à quel point le fait d’être constamment occupé par nos
soucis nous empêche de remarquer que les gens autour de nous peuvent
souffrir. Mais une petite fille a ouvert les yeux de cette femme.
“Elle avait 6 ans la première fois que je l’ai rencontrée. C’était sur une
plage, qui se trouve à 5 ou 6 kilomètres de ma maison. Je vais toujours à
la plage quand je n’en peux plus et que j’ai l’impression que le monde
autour de moi va s’effondrer. La fillette construisait un château de
sable ou un truc dans le genre. Quand elle m’a regardé, j’ai vu ses yeux
qui étaient bleus comme la mer.
“Bonjour” a-t-elle dit. J’ai répondu d’un mouvement de tête, pas vraiment d’humeur à m’embêter pour un enfant.
“Je construis”, a-t-elle continué. “Oui je vois. Qu’est-ce que c’est ? “ ai-je demandé, indifférente. “Oh je ne sais pas.
J’aime seulement la sensation du sable,” a-t-elle répondu. Ça a l’air bien, ai-je pensé, et j’ai enlevé mes chaussures.
Un oiseau est passé en planant au-dessus de nous.
“Ça porte bonheur”, a dit la fillette. “Ma maman dit que les bécassines portent bonheur.” Puis l’oiseau a continué à sillonner la plage. “Adieu le bonheur, bonjour les ennuis”, ai-je murmuré dans ma barbe. Puis je me suis tournée et j’ai marché. J’étais déprimée. Ma vie avait l’air d’être anéantie. “Comment tu t’appelles ? “ a demandé la fille, qui ne voulait vraiment pas abandonner.
“Ruth. Je m’appelle Ruth Petersen”.
“Je m’appelle Wendy…j’ai six ans.”
“Bonjour Wendy”, ai-je grommelé.
Elle a gloussé : “Tu es drôle.”
Malgré mon humeur, j’ai rigolé aussi. Et son petit rire musical a suivi.
“Revenez, madame P”, a-t-elle dit. “Comme ça, nous pourrons passer une autre journée de bonheur.”
Source : La Bécassine Des MaraisTwitter/Joaquin Baldwin
Les semaines suivantes ont été très stressantes et chargées : les scouts,
les réunions de parents d’élèves, et ma mère malade. Un matin que le
soleil brillait, j’ai soudain arrêté l’aspirateur. “J’ai besoin d’une
bécassine”, me suis-je dit, puis j’ai pris ma veste et suis partie pour
la plage.
Le son des vagues et l’odeur du large m’attendaient. Il y avait une brise
fraîche, mais j’ai continué, pour essayer de retrouver le moment de
sérénité et de bonheur dont j’avais besoin. J’avais complètement oublié
la fillette et fut complètement surprise lorsqu’elle est revenue.
“Bonjour ! Tu veux jouer ? “
“À quoi tu veux jouer ? “ ai-je demandé, un peu embêtée.
“Je ne sais pas. C’est toi qui choisis ! “
“Et si on jouait aux charades ? “ ai-je proposé sarcastiquement.
Elle a explosé de rire. “Je ne sais pas ce que c’est ! “
“Alors pourquoi on ne marcherait pas, tout simplement” ai-je suggéré.
J’ai remarqué à quel point elle était mignonne. “Où habites-tu ? “
“Par là” a-t-elle dit, en pointant son doigt sur les maisons de vacances.
Bizarre d’habiter là en hiver, me suis-je dit. “Où se trouve ton école ? “
“Je ne vais pas à l’école. Maman dit qu’on est en vacances.” Elle a continué à bavarder
tout au long de notre promenade sur la plage. Mais je pensais à autre chose.
Quand je l’ai laissée pour rentrerà la maison, Wendy a dit qu’elle avait passé une journée de bonheur.
Étonnamment, je me sentais mieux, et je lui ai souri, pour montrer que, moi aussi, j’avais passé une belle journée.
flickr/Joshua Smith
Trois semaines plus tard, je me suis précipitée à la plage alors que j’avais
une crise de panique. Je n’étais pas du tout d’humeur à papoter avec
Wendy. J’ai vu sa mère sur le porche de la maison et j’avais envie
d’aller la voir pour lui dire de garder son enfant chez elle. Mais quand
Wendy est arrivée pour me saluer, je lui ai dit “Écoute, si ça ne te dérange pas,
j’aimerais mieux rester seule aujourd’hui.” Elle était anormalement blanche et essoufflée.
“Pourquoi ? “ a-t-elle demandé.
Je me suis tournée vers elle et j’ai crié : “Parce que ma mère est morte ! “ et j’ai tout de suite pensé :
oh mon dieu, qu’est-ce que je suis en train de dire à une fillette ?
“Oh”, a-t-elle dit. “Alors c’est un jour de malheur.”
“Oui, j’ai répondu, et c’était pareil hier et avant-hier ! Oh et puis zut, vas t’en ! “
“Ça t’a fait mal ? “ s’est-elle enquis ?
“Qu’est-ce qui m’a fait mal ? “ Elle m’exaspérait.
“Quand elle est morte ? “
“Bien sûr que ça fait mal !!! “ ai-je répliqué d’un ton sec, puis je suis partie.
Environ un mois plus tard, je suis revenue à la plage. Mais Wendy n’était pas
là. Je me suis sentie coupable, honteuse et je devais admettre qu’elle
me manquait. Alors j’ai rassemblé mon courage et après ma promenade, je
suis allée chez elle et j’ai frappé à la porte. “Bonjour” ai-je dit. “Je suis Ruth Peterson.
Votre fillette m’a manquée aujourd'hui et je me demandais si elle était là.”
“Oh bien sûr, Madame Peterson. Entrez. Wendy parlait souvent de vous.
Je suis désolée de l’avoir laissée vous déranger. Si elle vous a ennuyée,
je vous présente mes excuses.”
“Non pas du tout, c’est une enfant charmante” ai-je dit, réalisant
soudain que je le pensais vraiment. “Où est-elle ? “
“Wendy est morte la semaine dernière Madame Peterson. Elle avait une leucémie.
Peut-être ne vous l’avait-elle pas dit.”
Je suis restée sans voix et j’ai cherché une chaise à tâtons. J’en avais le souffle coupé.
“Elle adorait cette plage, alors quand elle a demandé si on pouvait venir ici
nous n’avons pas pu dire non. Elle avait l’air d’aller tellement mieux
ici et avait beaucoup de ce qu’elle appelait des “jours de bonheur”.
Mais les dernières semaines, sa santé s’est rapidement détériorée…” sa voix a faibli.
“Elle vous a laissé quelque chose. Je vais le chercher. Voulez-vous bien attendre un moment ? ”
J’ai dit oui de la tête alors que mon esprit cherchait rapidement quelque
chose à dire, n’importe quoi, à cette jeune mère. Elle m’a donné une
enveloppe sur laquelle un P était gribouillé. À l’intérieur, il y avait
un dessin aux couleurs vives : une plage jaune, une mer bleue, et un
oiseau marron. En-dessous, il y avait écrit :
“Une bécassine pour te porter bonheur”
Des larmes ont coulé sur mes joues. Et mon coeur, qui avait presque oublié
ce qu’était l’amour, a explosé. J’ai pris la mère de Wendy dans mes
bras. “Je suis tellement, tellement désolée” ai-je répété sans m’arrêter, et nous avons pleuré ensemble.
Ce petit dessin est maintenant encadré et est accroché dans mon bureau.
Six mots - un pour chaque année de sa vie - qui me rappelle l’harmonie,
le courage et l’amour inconditionnel. Un cadeau d’une fillette qui avait
les yeux bleus comme la mer, les cheveux blonds comme le sable, et qui
m’a fait don de l’amour.
Cette histoire fait vraiment réfléchir. Les derniers mots sont tellement
importants, surtout parce qu’on ne sait jamais quand on pourra les
prononcer. Le message de la petite Wendy a aidé cette femme à avoir une
vie heureuse et joyeuse.
Le rocher sur la route
Une petite histoire pour les enfants,
une grande leçon pour les adultes !...
Il y avait une fois un roi qui était très
triste. Pourquoi il était si triste ?
Parce que son peuple était très égoïste
personne ne voulait aider son prochain.
Ils passaient leur temps à se plaindre et
rouspéter sur tout. Ils se battaient entre
eux, à celui qui pouvait accaparer le plus
de choses.
Un jour, le roi triste regardait par sa
fenêtre. Tout ce qui pouvait voir, c’est
comment son peuple se comportait mal
et avait d’horribles manières.
Le roi triste se dit en lui-même :
« Ni y a-t-il pas une homme juste et fidèle
dans tout mon royaume ? »
Après un long moment de silence, il dit :
« J’ai un plan ; mais il faut que personne
ne le sache, sinon il va échouer ! »
Cette nuit-là, quelqu’un enveloppé d’un
grand manteau noir, se faufila dans les rues
de la ville pour sortir du château.
Il alla jusqu’à la route principale qui mène
au château, et là, il commença à creuser un
trou et roula une énorme pierre dessus.
Tôt, le lendemain matin, le roi alla à sa
fenêtre qui donnait sur la route principale
du château.
Quelque chose d’étrange se passait sur
cette route ; il y avait un énorme rocher
qui bloquait le passage.
Il y avait toute une foule autour du rocher.
Le roi se mit à sourire et il se dit :
« Maintenant, je vais savoir s’il y a une
Personne fidèle dans mon royaume ! »
Toute la journée, des chariots et des
cavaliers défilèrent en évitant le rocher.
Certains s’arrêtaient un moment pour
injurier cet obstacle, d’autres, en colère,
lui jeta un coup de pied, mais personne
pensa à ôter le rocher de la route.
Personne ne faisait rien parce qu’ils
étaient trop égoïstes et personne ne
pensait que c’était son travail.
La journée s’écoula lentement. Toutes
les heures, le roi alla à sa fenêtre pour
voir si le rocher avait été déplacé ; mais
hélas, il était toujours à la même place.
Finalement, en fin de journée, quand
le soleil se coucha, le roi alla une
dernière fois à sa fenêtre pour regarder
une dernière fois si le rocher avait été
déplacé.
Le rocher n’avait pas bougé de sa place.
Seul un vieux berger passait avec ses
moutons pour traverser la route.
« Mais qu’est-ce que fait ce rocher sur la
route ? » Dit le vieux berger, « Il ne
devrait pas se trouver là, il bloque le
passage ! »
Alors, le vieux berger décida qu’il fallait
faire quelque chose et ôter ce rocher de
la route.
Cela fut un dur travail pour le vieil
homme. Il dut utiliser son bâton de berger
pour l’aider à le faire rouler sur le bord de
la route.
Mais qu’elle fut sa surprise, lorsqu’il trouva
une petite boîte à l’intérieur du trou. Il
l’ouvrit facilement et elle était remplie de
pièces d’or.
Il y avait un petit parchemin aussi, qu’il
ouvrit. Il put lire :
« A la personne qui se soucis assez d’ôter
cette pierre pour le bien des autres, cet
or est pour vous récompenser. Le roi ! »
************
Le monde est plein de petites personnes
comme ce berger, qui servent les autres
avec désintéressement, sans jamais être
connus. Ils sont là, quand le besoin se
présente, faisant leur devoir humblement,
heureux de pouvoir être utile à leur
Bien qu’ils soient très peu remerciés ici-bas,
le ciel, lui, n’a pas de perte de mémoire,
tout est dûment enregistré et classé ;
le jour viendra que chacun recevra ce qui
lui appartient vraiment !
Alors ce jour-là, on sera qui était vraiment
le plus grand…
L'amour est cadeau
Que le monde possède
Aimer est privilège
Pour les cœurs méritant
Des larmes
Au nom de tristesse
Des larmes
Au nom du bonheur
Les larmes
Perles nées de tes yeux
Pleurer
Expression du cœur.
Désert
Le soleil te fait fournaise
Brûlante est ta peau
La chaleur est ton fardeau.
Te parcourir est danger
Vaste étendue vallonnée
De sable tu es recouverte
Terre stérile, tu es désert.