Ce soir je ne me suis pas épargnée Toute ma vie j'ai raconté Comme si ça ne se voyait pas Que la pudeur en moi n'existe pas Ce soir au rythme de mes fantaisies J'vous ai fait partager ma vie En rêve ou en réalité Ça n'en demeure pas moins la vérité
Mais moi je ne suis qu'une chanson Je ris je pleure à la moindre émotion Avec mes larmes ou mon rire dans les yeux J'vous ai fait l'amour de mon mieux
Mais moi je ne suis qu'une chanson Ni plus ni moins qu'un élan de passion Appelez-moi marchande d'illusions Je donne l'amour comme on donne la raison
Ce soir je n'ai rien voulu vous cacher Pas un secret j'ai su garder Comme si ça ne se voyait pas Que j'avais besoin de parler de moi Ce soir je ne me suis pas retenu Je me suis montrée presque nue Sur une scène trop éclairée J'aurais du mal à me sauver de moi
Mais moi je ne suis qu'une chanson Je ris je pleure à la moindre émotion Avec mes larmes ou mon rire dans les yeux J'vous ai fait l'amour de mon mieux
Mais moi je ne suis qu'une chanson Ni plus ni moins qu'un élan de passion Appelez-moi marchande d'illusions Je donne l'amour comme on donne la raison
Mais moi je ne suis qu'une chanson Je ris je pleure à la moindre émotion Avec mes larmes ou mon rire dans les yeux J'vous ai fait l'amour de mon mieux
LE FLOCON DE NEIGE Une mésange s'adresse à une colombe: -Dis-moi, quel est le poids d'un flocon de neige? Et la mésange de répondre: -Ça ne pèse pas, ça pèse moins que rien. -Attends, ma colombe, je vais te raconter une histoire. L'autre jour, j'étais sur la branche d'un sapin quand il a commencé à neiger.
Tout doucement. Une petite neige tranquille, pas méchante, sans bruit et sans tempête. Comme je n'avais rien de mieux à faire, je me suis mise à compter les flocons qui tombaient sur la branche où je me trouvais. J'en ai compté 751 972. Oui, je commençais à avoir mal aux yeux et ça s'embrouillait un peu dans ma tête, mais je me rappelle bien: 751 972. Oui, c'est ça. Et quand le 751 973e flocon est tombé sur la branche, même si ça ne pèse pas,
même si c'est rien, moins que rien comme tu le dis, eh! bien, figure-toi que la branche s'est cassée. La colombe se mit à réfléchir. Peut-être ne manque-t-il finalement que le geste d'une personne pour que le monde bascule, pour que bien des choses changent et pour que les gens vivent mieux. En lisant cela, vous vous posez peut-être la question: « Et moi, qu'est-ce que je fais dans tout ça? Quel poids a ma présence dans telle ou telle activité? À quoi ça va servir de m'engager plus? Ce ne sera qu'une goutte d'eau face à une mer de besoins, ce ne sera qu'une prière, qu'un mot d'encouragement, qu'une présence discrète. » Pensez à ce 751 973e flocon. C'est lui qui a tout changé! Chaque chose prise isolément a un poids bien dérisoire, mais l'accumulation de tous nos gestes de considération peut faire bouger pas mal de choses. source inconnue
*** L'enfant de neige *** - conte russe - Ils n'étaient pas si vieux que ça mais ils n'étaient plus si jeunes. Ils ne voyaient jamais personne. Leur maison était un peu à l'écart du village, tout près de la forêt. Ils n'avaient pas de voisins. Pas d'amis. Pas de petits-enfants ; même pas d'enfant. C'était un bon vieux couple, ils s'aimaient tendrement. Une seule chose leur manquait : un enfant.. Ils ne s'ennuyaient pas tant que durait la belle saison : il y avait le jardin à arroser, les bêtes à soigner (quelques poules, 2 ou 3 chèvres) le chien et le chat comme compagnie. Le soir, ils s'asseyaient sur le banc et ils attendaient la nuit. Mais l'hiver leur semblait terriblement long. Cet hiver-là, il a neigé abondamment et la femme aimait regarder les enfants jouer dans la neige. Ils venaient faire de longues glissades dans leur pré tout en pente, et des batailles de boules de neige, et des bonhommes de neige ... Après le repas, le vieux dit à la vieille : - Viens, allons faire un bonhomme de neige, nous aussi ... ce sera un peu notre enfant, au moins pour quelques semaines, le temps que durera la neige et le gel. Ce n'était pas vraiment un jeu, le vieux pensait davantage à faire plaisir à sa vieille. Et si la vieille accepta, malgré le froid, c'était pour faire plaisir à son vieux. Et ils firent ensemble un bel enfant de neige en y mettant leur amour et leur tendresse. Une vraie fille de neige.Ils y passèrent des heures, taillant la glace pour lui faire un visage délicat souriant avec de petites fossettes au creux des joues, un joli petit nez retroussé, des yeux scintillants, des nattes attachées avec un ruban rouge sorti de la boite de couture ... , le vieux l'enveloppa délicatement de son écharpe... la vieille attacha sur sa tête un joli fichu (foulard épais) coloré, elle cru un instant voir la fille de neige sourire ... et quand ils se reculèrent, ils se dirent qu'on la dirait presque vraie... Le jour déclinait, c'était le moment de rentrer ... une étoile filante passa ... (il parait qu'il faut faire un vœu ...). au moment de tirer la porte, la vieille se retourna en soupirant : elle est tellement belle, si elle pouvait devenir vraie ...
Le lendemain, à peine les volets ouverts, ils regardèrent en direction de leur petite bonne femme de neige. Elle n'était plus là ! Il ne restait que des traces de pas... Ils entendirent des rires et des cris : les enfants étaient déjà là. C'était les vacances. Et à la fenêtre ils virent leur enfant de neige courir avec eux ! et rire ! et quand ils se précipitèrent dehors, n'en croyant pas leurs yeux, elle les salua gaiement : - Papa, maman ! Venez jouer ! Ils étaient tellement heureux... La vieille surtout qui ne savait que faire pour faire plaisir à la petite. Elle décida de lui faire un merveilleux repas pour l'accueillir chez eux. Mais l'enfant de neige s'immobilisa sur le pas de la porte : - Je ne peux pas manger votre nourriture. Et si je rentre, je fondrai. Alors elle mangeait froid : pas de soupe à l'oignon gratinée, mais une soupe aux glaçons ... Piotr lui tailla un bol dans la glace et lui fit de délicieux petits fruits en neige. Elle restait loin du feu, tout près de la porte. Pour dormir, le vieux lui sculpta un beau petit lit de glace et lui fit un oreiller de neige et un édredon des flocons tout frais tombés. Ils vinrent l'embrasser. - M'aimez-vous ? leur demanda l'enfant de neige - Plus que tout au monde! - Alors je reste avec vous !
Pendant tout l'hiver, l'enfant de neige joua avec les autres enfants. Et elle n'oubliait pas d'aider ses vieux parents. Le petit vieux et la petite vieille regardaient avec tendresse leur petite fille de neige qu'ils appelèrent Snégourotchka, qui signifie en russe fille née de la neige (snèg signifie neige)...
Mais un jour où les enfants jouaient à cache-cache, la fille de neige resta introuvable... D'ailleurs jamais personne ne la trouvait, tant elle se confondait avec la neige ... Il faisait déjà sombre et les enfants prirent le chemin du retour sans Snégourotchka qui s'était cachée dans la forêt. Elle se trouva vitre perdue. Se voyant seule elle grimpa au sommet d'un arbre. Un ours vint à passer et lui proposa de la ramener chez elle. Snégourotchka refusa : elle avait trop peur qu'il ne la mange. Elle recommença à pleurer, ce qui attira un loup, mais elle refusa de le suivre. Elle demanda à un oiseau s'il savait où se trouvait sa maison : il la guida jusqu'à son nid. Elle était encore plus perdue ... elle demanda à un lièvre qui l'amena jusqu'à son terrier ... Puis à une renarde qui, elle n'hésita pas : Tu habites bien chez Piotr et Anna ? Qui a de si bonnes poules grasses ? Je pourrais t'y conduire les yeux fermés, guidée par la bonne odeur de son poulailler ... Mais que me donneras-tu pour cela ? - Piotr et Anna m'aiment plus que tout au monde. ils te donneront tout ce que tu leur demanderas. - Une poule alors ! La plus grasse ! Snégourotchka descendit, monta sur le dos de la renarde et elles filèrent comme le vent. Piotr et Anna pleurèrent de joie en voyant revenir leur petite fille de neige. Snégourotchka expliqua que c'est la Renarde qui l'avait guidée jusqu'ici et qu'elle attendait en récompense la plus dodue de leur poule. - Après tout le mal que je me suis donné pour protéger mes poules des attaques de cette renarde ! ne put s’empêcher de dire Piotr ... Mais Snégourotchka attendait une poule bien dodue pour la renarde qui attendait à l'orée de la forêt. Piotr cache la chienne dans le panier et demande à l'enfant de neige de porter sa récompense à la renarde ... qui dû s'enfuir. L'enfant de neige se mit à pleurer. Anna et Piotr ont tout essayé pour la consoler. Sans succès : : - Je croyais que vous m'aimiez plus que tout au monde et vous n'avez même pas voulu lui donner une poule pour remercier la renarde de m’avoir ramenée à vous. - Mais nous t'aimons ! - Moins que vos poules stupides ! L'enfant de neige fondit en larmes de neige. Anna et Piotr n'arrivèrent pas à lui faire comprendre qu'ils l'aimaient bien plus que tout au monde, mais qu'ils aimaient tout de même plus leurs poules que la renarde. Le printemps arriva et la fille de neige s'isolait tristement, cherchant les endroits les plus retirés, ombragés et frais. Une fois le soleil ressortit, les flocons de neige fondirent et Snegourotchka pleura comme pleure une sœur après son frère.
C'était la fête du solstice d'été, saluant la victoire du soleil sur le gel. Les enfants du village vinrent chercher Snégorouchka pour aller danser au village. On allait allumer de grands feux sur la place, chanter et danser et lorsqu'il ne resterait plus que des braises, les couples d'amoureux sauteront au-dessus du feu pour célébrer leur amour naissant. Les amis de Snégorouchka la prirent par la main et l’entraînèrent dans leur ronde joyeuse autour du feu. L'enfant de l'hiver et des bois dansa avec entrain mais bientôt elle se sentit mollir ... ses jambes ne la portaient plus ... ses amis sentaient ses mains glisser ... Tout le monde sautait par dessus le feu en chantant, et un jeune berger entraîna Snégourouchka quand tout d’un coup quelque chose fit du bruit et gémit doucement. Tous se retournèrent. Mais il n’y avait personne. Plus Snégourouchka... Il ne leur restait qu'un peu d'eau qui coulait entre leurs doigts. Depuis, chaque hiver, Piotr sculpte une table et une chaise de neige....
Ma fille m’avait téléphoné plusieurs fois: — Maman, il faut absolument que tu viennes voir les jonquilles avant la fin de la saison.
Ce n’était pas l’envie qui me manquait, mais la distance me faisait hésiter, car, pour me rendre chez elle, il fallait compter deux heures de route.
À son troisième coup de téléphone, je finis par lui promettre, un peu à contre cœur :
— C’est bon, je viendrai mardi prochain.
Ce jour-là,le temps s’annonçait froid et pluvieux. Il m’en coûtait, mais comme j’avais donné ma parole, je décidai de prendre le volant.
J’empruntai donc la route de la montagne.
Les sommets étaient masqués par les nuages, et, au bout de quelques kilomètres, je me retrouvais enveloppée dans un épais manteau de brouillard.
Je roulais au pas et je sentais mon cœur battre la chamade.
Qui plus est, en haut de la montagne, la route se rétrécissait et décrivait de périlleux et d’interminables lacets.
Je négociais les virages dangereux à une allure d’escargot…
Enfin arrivée à bon port, je suis accueillie par les éclats de joie de mes petits enfants, que j’embrasse avec empressement.
— Laisse tomber les jonquilles, Caroline! lancé-je à ma fille. Il y a tellement de brouillard qu’on ne voit pas la route.
Pour rien au monde je ne serais venue jusqu’ici, si ce n’était pour vous revoir. Mais maintenant, pas question de faire un kilomètre de plus !
— Chez nous, c’est tous les jours qu’on roule comme ça, me répond ma fille avec un sourire.
— Tu ne me feras pas reprendre la route tant qu’il y aura du brouillard. Et ce sera seulement pour rentrer chez moi ! lui dis-je avec fermeté.
— Mais d’abord, tu dois aller voir les jonquilles, insiste-t-elle. Ce n’est pas loin du tout, et je conduirai. Moi je suis habituée. Et je t’assure, tu le regretterais si tu manquais cette expérience.
Finalement je cède, pour lui faire plaisir.
Nous préparons les enfants et montons dans la voiture.
Au bout de vingt minutes, nous quittons la route pour nous engager dans un petit chemin de graviers, jusqu’à un écriteau, peint à la main, indiquant
« Le jardin des jonquilles ».
Nous garons le véhicule et prenons chacune un enfant par la main.
Soudain, au détour du sentier, le spectacle qui s’offre à nous me coupe le souffle…
Jamais, je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. On aurait dit que quelqu’un avait prisune énorme jarre remplie d’or pour la déverser sur le sommet et les flancs de la montagne.
Les fleurs formaient de magnifiques motifs aux courbes majestueuses, des rubans et des bandes d’oranges vifs, de blancs crémeux, de roses saumon, de jaunes citron, ou de jaunes couleur de beurre et de safran.
Les jonquilles étaient regroupées par variétés, chacune de couleur différente.
Elles dessinaient des tourbillons et coulaient comme des rivières avec chacune sa nuance particulière.
Devant moi s’étendaient cinq hectares de fleurs…
Qui a planté tout ça ? demandé-je à Caroline.
— Une femme, à elle toute seule, me répond-elle. D’ailleurs, elle habite ici. Voilà sa maison.
Ma fille me montre du doigt une petite habitation, modeste mais parfaitement entretenue, située au milieu de toute cette splendeur.
Nous marchons jusqu’à la maison.
Dans la cour, nous apercevons un panneau qui dit :
« Réponses aux questions que vous vous posez ». Première réponse, toute simple:
« 50 000 bulbes ». Deuxième réponse :
« Un à la fois, par une seule femme. Deux mains. Deux pieds. Un cerveau. »
Troisième réponse : « Elle a commencé en 1958. »
Ce moment changea ma vie. Je ne pouvais m’empêcher de penser à cette femme, que je n’avais jamais rencontrée, qui, grâce à sa propre vision de beauté et de joie, s’attelait depuis plus de quarante ans à transformer un obscur sommet de montagne.
Année après année, un bulbe à la fois, cette inconnue avait, pour toujours, métamorphosé le monde où elle vivait.
Au fil des jours, elle avait créé quelque chose d’absolument merveilleux, un spectacle d’une beauté éclatante qui témoignait d’une extraordinaire inspiration.
Nous apprenons là l’une des plus grandes leçons qui soient :
C’est un pas à la fois — voire un pas de fourmi à la fois — que nous nous rapprochons de nos objectifs et de nos rêves ; nous apprenons qu’il faut aimer ce que nous faisons, et voir les choses dans le long terme.
Si, chaque jour qui passe, nous répétons nos petits efforts en vue d’un progrès, même minime, nous aussi, nous découvrirons que nous pouvons accomplir de grandes choses.
Que nous pouvons changer le monde…
— Ça me rend triste en un sens, avouai-je à Caroline. Qu’aurais-je pu accomplir si, il y a quarante ans, je m’étais fixé un grand objectif et que je m’y étais attelée tout au long de ces années, un bulbe à la fois ? Imagine ce que j’aurais pu faire !
Ma fille, dans le style un peu abrupt qui la caractérise, résuma en ces quelques mots le message qui ressortait de cette formidable expérience :
— Alors vas-y, Maman, commence dès demain !
Elle avait raison. À quoi cela sert-il de se lamenter sur les heures perdues du passé ?
Pour éviter qu’une leçon apprise ne devienne occasion de regret, mais, au contraire, pour qu’elle soit occasion de célébration, rien de tel que de se poser la question :
« Comment, dès maintenant, puis-je mettre cette leçon en pratique ? »
Une fleur à la fois, et en commençant dès maintenant…
N’oubliez jamais cette grande leçon que nous enseigne une simple planteuse de jonquilles.
De Mammy ou Mémé, Grand-maman ou Grand-mère Quel nom est aussi doux Si doux de le donner, si doux à recevoir Ce doux nom si gentil, car toujours il sourit
Des grands-mamans d’avant, aux cheveux si tendrement blancs Les grands-mamans d’antan, sentant bon la lavande Aux Mamies d’aujourd’hui, cheveux bruns ou cuivrés Courant à droite, à gauche et toujours sur la brèche
Des grands-mamans d’avant, restant à la maison Attendant leurs enfants et leurs petits-enfants Passant toute la journée, aux fourneaux, affairée Cuisinent sans se lasser, pour tous ses affamés
Des Mamies d’aujourd’hui, courant à la piscine Chercher le petit dernier, allant récupérer La petite danseuse, futur rat d’Opéra
De grand-maman d’antan, à Mammy d’aujourd’hui Leur coeur est aussi grand, tout débordant d’amour Pour tout son petit monde, pour ces très chers amours C’est vers cette grand-maman, ou Mammy d’aujourd’hui Qu’aiment aller se confier, même quelquefois pleurer
Demander conseil ou demander un avis C’est vers elle qui sait tout C’est vers elle à qui l’on peut tout dire Que vont nos chers enfants, et même quand ils sont grands
Dire ce qu’ils ont dans le coeur, dire leurs joies, leurs peines Elle qui peut tout entendre, elle qui sait tout garder Dans son coeur de Maman, de grand-maman d’antan ou Mammy d’aujourd’hui
La neige La neige tombe, indiscontinûment, Comme une lente et longue et pauvre laine, Parmi la morne et longue et pauvre plaine, Froide d’amour, chaude de haine. La neige tombe, infiniment, Comme un moment – Monotone – dans un moment ; La neige choit, la neige tombe, Monotone, sur les maisons Et les granges et leurs cloisons ; La neige tombe et tombe Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes. Le tablier des mauvaises saisons, Violemment, là-haut, est dénoué ; Le tablier des maux est secoué A coups de vent, sur les hameaux des horizons. Le gel descend, au fond des os, Et la misère, au fond des clos, La neige et la misère, au fond des âmes ; La neige lourde et diaphane, Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme, Qui se fanent, dans les cabanes. Aux carrefours des chemins tors, Les villages sont seuls, comme la mort ; Les grands arbres, cristallisés de gel, Au long de leur cortège par la neige, Entrecroisent leurs branchages de sel. Les vieux moulins, où la mousse blanche s’agrège, Apparaissent, comme des pièges, Tout à coup droits, sur une butte ; En bas, les toits et les auvents Dans la bourrasque, à contre vent, Depuis Novembre, luttent ; Tandis qu’infiniment la neige lourde et pleine Choit, par la morne et longue et pauvre plaine. Ainsi s’en va la neige au loin, En chaque sente, en chaque coin, Toujours la neige et son suaire, La neige pâle et inféconde, En folles loques vagabondes, Par à travers l’hiver illimité monde. Emile Verhaeren
LA FORÊT Ô belle forêt par une douce tiédeur Le long de tes sentiers sous tes profondeurs Le vent léger souffle dans les branches Que se soient semaines ou dimanches Le merle siffleur s'est posé en haut d'un sapin Comme ça sent bon la sève et la pomme de pin Un vieux tronc d'arbre jonche le sentier Enfoui parmi les herbes et le serpolet Au loin une biche sous un chêne asséché Me regarde d'un air familier Herbes légères abreuvées de rosée Fleurs et fougères mêlées à la senteur de l'été Je suis au milieu d'un véritable Paradis Pas un son pas un bruit Juste le murmure d'un ruisseau Où s'abreuvent les oiseaux La mousse est douce comme du satin Et forme un tapis de velours Quand tout à coup un écureuil surgit Et vient me dire bonjour. @Copyright Vizzavona2A
NOTRE RENCONTRE Je t'ai vu Tu m'as plu Je te l'ai dit Avec tes yeux Tu m'as souri On s'est promené Lentement Allant de l'avant On a discuté Sans se tricher Tu as parlé Avec sincérité J'ai écouté Sans te juger Tu m'as regardée Je me suis immobilisée Je t'ai admiré Comme un bijou Tu m'as aimée Je t'ai aimé Nous nous sommes promis On s'est dit Nous deux c'est pour la vie Que notre bel amour Soit pour toujours Merci à la vie Enfin le soleil brille Notre amour est uni @copyright Théma
Cheveux au vent, sur ce bateau, je contemple
L‘immensité de l’océan, magnifique en son temple.
donnant la sensation, l’évasion, la beauté naturelle,
rayonnante sous les couleurs d’un arc en ciel…
Sa grandeur fait de lui un endroit féerique,
figé, mon regard transmet l’image magique,
dans le doux mouvement des vagues, je m’évade.
Je vois la danse, au loin des dauphins en ballade…
Le bruit des remous bourdonne dans mes oreilles
, bougeant en profondeur toutes ses merveilles.
La clarté de l’eau me laisse apercevoir au fond
toutes ses plantes qui dansent entre les poissons…
Dans l’ivresse de cette majestueuse grandeur,
je me laisse bercer dans ce paysage de bonheur,
éblouissant mes yeux de milles couleurs.
Je souris heureuse d’admirer l’océan et ses profondeurs.
(du net)
Je ne suis qu'une chanson
Ce soir je ne me suis pas épargnée
Toute ma vie j'ai raconté
Comme si ça ne se voyait pas
Que la pudeur en moi n'existe pas
Ce soir au rythme de mes fantaisies
J'vous ai fait partager ma vie
En rêve ou en réalité
Ça n'en demeure pas moins la vérité
Mais moi je ne suis qu'une chanson
Je ris je pleure à la moindre émotion
Avec mes larmes ou mon rire dans les yeux
J'vous ai fait l'amour de mon mieux
Mais moi je ne suis qu'une chanson
Ni plus ni moins qu'un élan de passion
Appelez-moi marchande d'illusions
Je donne l'amour comme on donne la raison
Ce soir je n'ai rien voulu vous cacher
Pas un secret j'ai su garder
Comme si ça ne se voyait pas
Que j'avais besoin de parler de moi
Ce soir je ne me suis pas retenu
Je me suis montrée presque nue
Sur une scène trop éclairée
J'aurais du mal à me sauver de moi
Mais moi je ne suis qu'une chanson
Je ris je pleure à la moindre émotion
Avec mes larmes ou mon rire dans les yeux
J'vous ai fait l'amour de mon mieux
Mais moi je ne suis qu'une chanson
Ni plus ni moins qu'un élan de passion
Appelez-moi marchande d'illusions
Je donne l'amour comme on donne la raison
Mais moi je ne suis qu'une chanson
Je ris je pleure à la moindre émotion
Avec mes larmes ou mon rire dans les yeux
J'vous ai fait l'amour de mon mieux
Ginette_Reno
Une mésange s'adresse à une colombe:
-Dis-moi, quel est le poids d'un flocon de neige?
Et la mésange de répondre:
-Ça ne pèse pas, ça pèse moins que rien.
-Attends, ma colombe, je vais te raconter une histoire.
L'autre jour, j'étais sur la branche d'un sapin quand il a commencé à neiger.
Tout doucement. Une petite neige tranquille, pas méchante, sans
bruit et sans tempête.
Comme je n'avais rien de mieux à faire, je me suis mise à compter les
flocons
qui tombaient sur la branche où je me trouvais. J'en ai compté
751 972.
Oui, je commençais à avoir mal aux yeux et ça s'embrouillait un peu dans
ma tête,
mais je me rappelle bien: 751 972. Oui, c'est ça.
Et quand le 751 973e flocon est tombé sur la branche, même si ça ne pèse pas,
même si c'est rien, moins que rien comme tu le dis,
eh! bien, figure-toi que la branche s'est cassée.
La colombe se mit à réfléchir.
Peut-être ne manque-t-il finalement que le geste d'une personne pour
que le monde bascule, pour que bien des choses changent et pour
que les gens vivent mieux.
En lisant cela, vous vous posez peut-être la question:
« Et moi, qu'est-ce que je fais dans tout ça?
Quel poids a ma présence dans telle ou telle activité?
À quoi ça va servir de m'engager plus?
Ce ne sera qu'une goutte d'eau face à une mer de besoins,
ce ne sera qu'une prière, qu'un mot d'encouragement, qu'une présence
discrète. »
Pensez à ce 751 973e flocon. C'est lui qui a tout changé!
Chaque chose prise isolément a un poids bien dérisoire,
mais l'accumulation de tous nos gestes de considération peut faire
bouger pas mal de choses.
source inconnue
Ils n'étaient pas si vieux que ça mais ils n'étaient plus si jeunes. Ils ne
voyaient jamais personne. Leur maison était un peu à l'écart du
village, tout près de la forêt. Ils n'avaient pas de voisins. Pas
d'amis. Pas de petits-enfants ; même pas d'enfant. C'était un bon vieux
couple, ils s'aimaient tendrement. Une seule chose leur manquait : un
enfant.. Ils ne s'ennuyaient pas tant que durait la belle saison : il y
avait le jardin à arroser, les bêtes à soigner (quelques poules, 2 ou 3
chèvres) le chien et le chat comme compagnie. Le soir, ils s'asseyaient
sur le banc et ils attendaient la nuit. Mais l'hiver leur semblait
terriblement long. Cet hiver-là, il a neigé abondamment et la femme
aimait regarder les enfants jouer dans la neige. Ils venaient faire de
longues glissades dans leur pré tout en pente, et des batailles de
boules de neige, et des bonhommes de neige ... Après le repas, le vieux
dit à la vieille :
- Viens, allons faire un bonhomme de neige, nous aussi ... ce sera un peu notre
enfant, au moins pour quelques semaines, le temps que durera la neige et
le gel.
Ce n'était pas vraiment un jeu, le vieux pensait davantage à faire plaisir
à sa vieille. Et si la vieille accepta, malgré le froid, c'était pour
faire plaisir à son vieux. Et ils firent ensemble un bel enfant de neige
en y mettant leur amour et leur tendresse. Une vraie fille de neige.Ils
y passèrent des heures, taillant la glace pour lui faire un visage
délicat souriant avec de petites fossettes au creux des joues, un joli
petit nez retroussé, des yeux scintillants, des nattes attachées avec un
ruban rouge sorti de la boite de couture ...
, le vieux l'enveloppa délicatement de son écharpe... la vieille attacha
sur sa tête un joli fichu (foulard épais) coloré, elle cru un instant
voir la fille de neige sourire ... et quand ils se reculèrent, ils se
dirent qu'on la dirait presque vraie... Le jour déclinait, c'était le
moment de rentrer ... une étoile filante passa ... (il parait qu'il faut
faire un vœu ...). au moment de tirer la porte, la vieille se retourna
en soupirant : elle est tellement belle, si elle pouvait devenir vraie
...
Une à la fois ou la grande leçon des jonquilles
(Par Jaroldeen Asplund Edwards)
Ma fille m’avait téléphoné plusieurs fois:
— Maman, il faut absolument que tu viennes
voir les jonquilles avant la fin de la
saison.
Ce n’était pas l’envie qui me manquait, mais
la distance me faisait hésiter, car, pour me
rendre chez elle, il fallait compter deux
heures de route.
À son troisième coup de téléphone, je finis
par lui promettre, un peu à contre cœur :
— C’est bon, je viendrai mardi prochain.
Ce jour-là,le temps s’annonçait froid et
pluvieux. Il m’en coûtait, mais comme
j’avais donné ma parole, je décidai de
prendre le volant.
J’empruntai donc la route de la montagne.
Les sommets étaient masqués par les nuages,
et, au bout de quelques kilomètres, je me
retrouvais enveloppée dans un épais manteau
de brouillard.
Je roulais au pas et je sentais mon cœur
battre la chamade.
Qui plus est, en haut de la montagne, la
route se rétrécissait et décrivait de
périlleux et d’interminables lacets.
Je négociais les virages dangereux à une
allure d’escargot…
Enfin arrivée à bon port, je suis
accueillie par les éclats de joie
de mes petits enfants, que j’embrasse
avec empressement.
— Laisse tomber les jonquilles, Caroline!
lancé-je à ma fille. Il y a tellement de
brouillard qu’on ne voit pas la route.
Pour rien au monde je ne serais venue
jusqu’ici, si ce n’était pour vous revoir.
Mais maintenant, pas question de faire un
kilomètre de plus !
— Chez nous, c’est tous les jours qu’on
roule comme ça, me répond ma fille avec
un sourire.
— Tu ne me feras pas reprendre la route
tant qu’il y aura du brouillard. Et ce
sera seulement pour rentrer chez moi !
lui dis-je avec fermeté.
— Mais d’abord, tu dois aller voir les
jonquilles, insiste-t-elle. Ce n’est pas
loin du tout, et je conduirai. Moi je suis
habituée. Et je t’assure, tu le
regretterais si tu manquais cette
expérience.
Finalement je cède, pour lui faire plaisir.
Nous préparons les enfants et montons dans
la voiture.
Au bout de vingt minutes, nous quittons
la route pour nous engager dans un petit
chemin de graviers, jusqu’à un écriteau,
peint à la main, indiquant
« Le jardin des jonquilles ».
Nous garons le véhicule et prenons chacune
un enfant par la main.
Soudain, au détour du sentier, le spectacle
qui s’offre à nous me coupe le souffle…
Jamais, je n’avais jamais rien vu d’aussi
beau. On aurait dit que quelqu’un avait
prisune énorme jarre remplie d’or pour
la déverser sur le sommet et les flancs
de la montagne.
Les fleurs formaient de magnifiques
motifs aux courbes majestueuses, des
rubans et des bandes d’oranges vifs,
de blancs crémeux, de roses saumon,
de jaunes citron, ou de jaunes
couleur de beurre et de safran.
Les jonquilles étaient regroupées par
variétés, chacune de couleur différente.
Elles dessinaient des tourbillons et
coulaient comme des rivières avec
chacune sa nuance particulière.
Devant moi s’étendaient cinq hectares
de fleurs…
Qui a planté tout ça ? demandé-je à
Caroline.
— Une femme, à elle toute seule, me
répond-elle. D’ailleurs, elle habite
ici. Voilà sa maison.
Ma fille me montre du doigt une petite
habitation, modeste mais parfaitement
entretenue, située au milieu de toute
cette splendeur.
Nous marchons jusqu’à la maison.
Dans la cour, nous apercevons un
panneau qui dit :
« Réponses aux questions que vous vous
posez ». Première réponse, toute simple:
« 50 000 bulbes ». Deuxième réponse :
« Un à la fois, par une seule femme.
Deux mains. Deux pieds. Un cerveau. »
Troisième réponse : « Elle a commencé en
1958. »
Ce moment changea ma vie. Je ne pouvais
m’empêcher de penser à cette femme, que
je n’avais jamais rencontrée, qui, grâce
à sa propre vision de beauté et de joie,
s’attelait depuis plus de quarante ans à
transformer un obscur sommet de montagne.
Année après année, un bulbe à la fois,
cette inconnue avait, pour toujours,
métamorphosé le monde où elle vivait.
Au fil des jours, elle avait créé quelque
chose d’absolument merveilleux, un
spectacle d’une beauté éclatante qui
témoignait d’une extraordinaire
inspiration.
Nous apprenons là l’une des plus grandes
leçons qui soient :
C’est un pas à la fois — voire un pas de
fourmi à la fois — que nous nous
rapprochons de nos objectifs et de
nos rêves ; nous apprenons qu’il faut
aimer ce que nous faisons, et voir les
choses dans le long terme.
Si, chaque jour qui passe, nous répétons
nos petits efforts en vue d’un progrès,
même minime, nous aussi, nous découvrirons
que nous pouvons accomplir de grandes
choses.
Que nous pouvons changer le monde…
— Ça me rend triste en un sens, avouai-je
à Caroline. Qu’aurais-je pu accomplir si,
il y a quarante ans, je m’étais fixé un
grand objectif et que je m’y étais attelée
tout au long de ces années, un bulbe à la
fois ? Imagine ce que j’aurais pu faire !
Ma fille, dans le style un peu abrupt qui
la caractérise, résuma en ces quelques
mots le message qui ressortait de cette
formidable expérience :
— Alors vas-y, Maman, commence dès demain !
Elle avait raison. À quoi cela sert-il de se
lamenter sur les heures perdues du passé ?
Pour éviter qu’une leçon apprise ne devienne
occasion de regret, mais, au contraire, pour
qu’elle soit occasion de célébration, rien
de tel que de se poser la question :
« Comment, dès maintenant, puis-je mettre
cette leçon en pratique ? »
Une fleur à la fois, et en commençant dès
maintenant…
N’oubliez jamais cette grande leçon que
nous enseigne une simple planteuse de
jonquilles.
De Mammy ou Mémé, Grand-maman ou Grand-mère
Quel nom est aussi doux
Si doux de le donner, si doux à recevoir
Ce doux nom si gentil, car toujours il sourit
Des grands-mamans d’avant, aux cheveux si tendrement blancs
Les grands-mamans d’antan, sentant bon la lavande
Aux Mamies d’aujourd’hui, cheveux bruns ou cuivrés
Courant à droite, à gauche et toujours sur la brèche
Des grands-mamans d’avant, restant à la maison
Attendant leurs enfants et leurs petits-enfants
Passant toute la journée, aux fourneaux, affairée
Cuisinent sans se lasser, pour tous ses affamés
Des Mamies d’aujourd’hui, courant à la piscine
Chercher le petit dernier, allant récupérer
La petite danseuse, futur rat d’Opéra
De grand-maman d’antan, à Mammy d’aujourd’hui
Leur coeur est aussi grand, tout débordant d’amour
Pour tout son petit monde, pour ces très chers amours
C’est vers cette grand-maman, ou Mammy d’aujourd’hui
Qu’aiment aller se confier, même quelquefois pleurer
Demander conseil ou demander un avis
C’est vers elle qui sait tout
C’est vers elle à qui l’on peut tout dire
Que vont nos chers enfants, et même quand ils sont grands
Dire ce qu’ils ont dans le coeur, dire leurs joies, leurs peines
Elle qui peut tout entendre, elle qui sait tout garder
Dans son coeur de Maman, de grand-maman d’antan ou Mammy d’aujourd’hui
Suzie
La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d’amour, chaude de haine.
La neige tombe, infiniment,
Comme un moment –
Monotone – dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et tombe
Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.
Le tablier des mauvaises saisons,
Violemment, là-haut, est dénoué ;
Le tablier des maux est secoué
A coups de vent, sur les hameaux des horizons.
Le gel descend, au fond des os,
Et la misère, au fond des clos,
La neige et la misère, au fond des âmes ;
La neige lourde et diaphane,
Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,
Qui se fanent, dans les cabanes.
Aux carrefours des chemins tors,
Les villages sont seuls, comme la mort ;
Les grands arbres, cristallisés de gel,
A
Entrecroisent leurs branchages de sel.
Les vieux moulins, où la mousse blanche s’agrège,
Apparaissent, comme des pièges,
Tout à coup droits, sur une butte ;
En bas, les toits et les auvents
Dans la bourrasque, à contre vent,
Depuis Novembre, luttent ;
Tandis qu’infiniment la neige lourde et pleine
Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.
Ainsi s’en va la neige au loin,
En chaque sente, en chaque coin,
Toujours la neige et son suaire,
La neige pâle et inféconde,
En folles loques vagabondes,
Par à travers l’hiver illimité monde.
Emile Verhaeren
LA FORÊT
Ô belle forêt par une douce tiédeur
Le long de tes sentiers sous tes profondeurs
Le vent léger souffle dans les branches
Que se soient semaines ou dimanches
Le merle siffleur s'est posé en haut d'un sapin
Comme ça sent bon la sève et la pomme de pin
Un vieux tronc d'arbre jonche le sentier
Enfoui parmi les herbes et le serpolet
Au loin une biche sous un chêne asséché
Me regarde d'un air familier
Herbes légères abreuvées de rosée
Fleurs et fougères mêlées à la senteur de l'été
Je suis au milieu d'un véritable Paradis
Pas un son pas un bruit
Juste le murmure d'un ruisseau
Où s'abreuvent les oiseaux
La mousse est douce comme du satin
Et forme un tapis de velours
Quand tout à coup un écureuil surgit
Et vient me dire bonjour.
@Copyright Vizzavona2A
NOTRE RENCONTRE
Je t'ai vu
Tu m'as plu
Je te l'ai dit
Avec tes yeux
Tu m'as souri
On s'est promené
Lentement
Allant de l'avant
On a discuté
Sans se tricher
Tu as parlé
Avec sincérité
J'ai écouté
Sans te juger
Tu m'as regardée
Je me suis immobilisée
Je t'ai admiré
Comme un bijou
Tu m'as aimée
Je t'ai aimé
Nous nous sommes promis
On s'est dit
Nous deux c'est pour la vie
Que notre bel amour
Soit pour toujours
Merci à la vie
Enfin le soleil brille
Notre amour est uni
@copyright Théma
Même si...
Même si mes yeux te fixent sans te voir,
regarde-moi et qu'importe...
car c'est avec mes mains que je te connaîtrai...
Même si mes oreilles sont sourdes à tes propos, parle moi...
et qu'importe...
car c'est avec mes yeux que je te comprendrai...
Même si ma bouche reste muette à tes demandes,
questionnes-moi... et qu'importe...
car c'est avec mon coeur que je répondrai...
Même si mon fauteuil roulant te paraît froid, approche-toi...
et qu'importe...
car c'est avec ma chaleur que je te rejoindrai...
Même si ma tête te semble vide et que mon corps
ne répond pas à tes gestes, ne me fuis pas...
car c'est avec ta tendresse que je survivrai...
Même si je suis «différent» de toi, ne m'isole pas...
car c'est avec ton aide
que je m'épanouirai... à côté de toi...
...Sophie