Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
12/01/2016 - 07:23
 
Yamagishi (femme)


Nuit courte

Rien que des morts

dans mes rêves

Corps banals de blessés...

Ils sont vivants ; 

Pour l'instant,...

Ils tremblent de n’être peut-être pas du même bord 

Et l'un et l'autre pensent : 

"Mais qui voulait la guerre et qui voulait la faire ? "

Elle est pourtant là. 

"Oh non ! Pas entre nous, disait-on...  

Pourtant, elle était là partout, au Bataclan et ailleurs...

La partouze universelle d'une terre en sang, 

Certains priaient Dieu à genoux. 

Trop tard ! prédisaient quelques autres...


"Les maux désespérés ont des remèdes désespérés, ou ils n'ont pas de remède". (Shakespeare, Hamlet, acte IV, scène 3). 

Illustration: Estampe japonaise. Hiroshige nous fait cheminer sur deux routes mythiques. JA



Présenté par J.A. Illustration Hiroshige (1797 - 1858)  Google. 

Engagement à retirer l'image en cas de demande des ayants droit.


12/01/2016 - 07:12

L'Espérance
 
 
J'ai ancré l'espérance
aux racines de la vie
 
Face aux ténèbres
J'ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
 
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
 
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
 
J'enracine l'espérance
Dans le terreau du coeur
J'adopte toute l'espérance
En son esprit frondeur
 
 
Andrée Chedid

11/01/2016 - 08:02

                        La fin en sera plus belle




La fin en sera plus belle

Une jeune maman s’engageait
sur le chemin de la vie.
 
« La route sera-t-elle longue ? » demanda-t-elle.

« Longue et accidentée, lui répondit son guide. Mais la fin en sera plus belle encore
que le commencement. »

Que lui importait-il, à notre jeune maman, puisqu’elle était heureuse, et qu’à ses yeux rien
ne pouvait surpasser le bonheur qui était le sien.

Elle se mit donc à jouer avec ses enfants, elle leur cueillit des fleurs sur le bord du chemin,
elle se baigna avec eux dans les eaux cristallines d’un ruisseau.

Le soleil leur souriait, et si bonne était la vie qu’elle s’exclama :
« Non, rien ne pourra jamais être plus beau que ça ! »

La nuit tomba, puis la tempête se leva. Le sentier s’obscurcit, les enfants tremblèrent de froid
et de peur.

La maman les prit dans ses bras et les couvrit de son manteau.

Les enfants s’écrièrent : « Oh ! Maman, nous n’avons pas peur parce que tu es là, le
danger ne peut pas nous atteindre. »

Et la maman se prit à penser: « C’est encore plus beau que la splendeur du soleil, car
aujourd’hui j’ai enseigné le courage à mes enfants.»

Le matin fit son apparition.

Il leur fallait gravir une colline.

Excités, les enfants se mirent à escalader, mais ne tardèrent pas à s’épuiser.

La maman, accablée de fatigue elle aussi, ne cessait pourtant de les encourager :
« Juste un peu de patience, nous sommes presque arrivés !»

Aussitôt, les enfants se remirent à grimper et, parvenus au sommet, s’écrièrent :
« Maman, nous n’y serions pas arrivés sans toi ! »

Et, ce soir-là, la maman s’endormit sous les étoiles en se disant :
« Aujourd’hui a été encore plus beau qu’hier, car mes enfants ont appris à persévérer dans l’épreuve.
Hier, je leur ai apporté le courage, aujourd’hui, la force.»

Mais le lendemain, d’étranges nuages vinrent obscurcir la terre, des nuages maléfiques, porteurs
de haine et de guerre.
Les enfants cherchaient leur chemin à tâtons et trébuchaient.

La maman leur cria : « Levez les yeux. Regardez en haut, vers la Lumière ! »

Alors les enfants regardèrent et aperçurent, par-delà les nuages, une Gloire éternelle, et cette
Gloire les guida à travers les ténèbres.

Ce soir-là, notre maman se dit : « C’est le plus beau jour de ma vie, car, aujourd’hui, je leur
ai montré Dieu. »

Les jours passèrent, puis les semaines, les mois, les années...

La maman prit de l’âge, se courba, se tassa.

Mais ses enfants devinrent grands et forts, ils marchaient avec courage.

Quand le chemin se faisait difficile, ils lui venaient en aide, et quand il était rocailleux, ils la portaient
dans leurs bras, car elle était légère comme une plume.

Enfin, ils parvinrent à une colline d’où l’on apercevait une route baignée de lumière et une porte d’or
qui s’ouvrait toute grande…

Et la maman leur dit : « Mon voyage touche à sa fin.
Maintenant, je sais que la fin de la route est plus belle encore que
le commencement, car, à présent, mes enfants sont capables
de marcher tout seuls, ainsi que feront les enfants de mes enfants.»

Les enfants lui répondirent : « Maman, tu continueras de nous accompagner, même après que tu aies
franchi cette porte. »

Et là, sous leurs yeux émus, elle s’avança seule jusqu’à la porte qui lui tendait les bras.

Puis celle-ci se renferma doucement derrière elle. Et ils se dirent : « On ne peut plus voir Maman, mais
elle demeure avec nous.

Une maman comme la nôtre est plus qu’un souvenir : c’est une présence vivante. »
 

"Une mère, c'est un joyau dans un écrin de chair!"

       (Patrick Etienne)
11/01/2016 - 07:25


 
 

 

Si je t'envoie mes voeux  .....


(Texte de Père Guilbert)

 

Si je te souhaite une année paisible, tranquille,

ce sera désirer que tu te replies sur toi-même... Alors, pas question !

 

Si je t'offre les habituels vœux sucrés,

ça veut dire que je ne souhaite aucun piment dans ta vie.  

Alors, Ne compte pas sur moi pour ça !

 

Si je t'envoie mes vœux stéréotypés

parce que tu es dans mon fichier

et que, rituellement, c'est une corvée que je dois assumer,

seule la poste ne trouvera rien à redire.

Et Tu te sentiras reconnu mais pas respecté.

 

Mais si je t'envoie quelques mots bien ciblés,

qui vont te remplir de joie, de douceur et de tendresse malgré leur brièveté...,

alors tu sauras que tu existes en moi,

hormis la formule toute faite,  habituelle où tu  aurais pensé  que tu n'es qu'un parmi tant d'autres.

 

...Donc,  

Je te souhaite une année dure, exigeante, où tu vas en baver.

Parce que les autres ne te laisseront jamais indifférent.

Parce que tu vibreras à toute misère, toute souffrance

et que tu seras là pour apaiser et réconcilier.

 Je te souhaite une année  aussi pour toi,

où tu sauras prendre du temps pour toi.

Te Souhaiter Trois cent soixante-cinq jours bourrés à bloc des autres


(au point  d’y perdre  ton âme et sans doute ta santé),  

Non,  ça, ce ne sont pas mes vœux !

 Mais Une année où tu prendras du temps pour toi, d'abord, sera l'année que je te souhaite.

Avec La  force et la puissance que tu emmagasineras et qui  te rendra fort,

ardent et plein de discernement pour le service des autres.

 Une année où la réflexion,  la paix,  

le silence seront tes atouts maîtres.

Une année où tu seras alors performant

au-delà de l'imaginable.

Une année où tu vas choisir ta famille en priorité  déjà ,

à coup sûr,  sera ton année phare.

Elle sera grâce pour toi et les tiens.

 Et, Enfin, une grande puissance d'écoute

pour tous ceux et celles qui te solliciteront :

famille, voisins, amis et emmerdeurs de tout poil,    sera  mon vœu presque final.

 
Car J'achèverai,  en souhaitant que tu sois un être de miséricorde.

 
Notre monde a un immense besoin d'humains qui pardonnent et sachent

demander pardon.

 Seuls ces êtres donneront à ce  monde dur,

figé sur l'apparence,  sur le fric

et  sur le pouvoir, sur la bêtise en tout genre,   Toute l'oxygène qui le fera vivre.

 Face à ce cynisme et narcissisme,  il est urgent  de changer..

Bonne année, donc....! 

( texte de Père Guilbert)
 



10/01/2016 - 08:31
Merveilleux Noëls. 
   
                


Merveilleux Noëls de mon enfance,Avec toute cette effervescenceQui régnait partout dans la maison,Et le sapin plein de décorations ! 

                       

Moments de joie sans pareil,Parés de bonheur et de merveilles ;Maman qui préparait la bûche,

                        
Nous qui faisions les truffes
Les mains pleines de chocolat,Plus sur nos doigts que dans le plat ! 

                          

Et enfin, la dernière nuit venue
Avant le grand jour tant attendu,Le sommeil qui ne veut pas venir,Trop excités pour s'endormir ;
Espérer que le Père-Noël va oublier
Les bêtises faites pendant l'année,Puis au petit matin, se lever,Et devant nos yeux émerveillés
En découvrant les paquets,
Nos parents qui souriaient !
Je revis ces merveilleux momentsAujourd'hui, avec mes enfants ;
Décorer toute la maison
De guirlandes en papier crépon,Mettre dans la crèche les santons, 



Sur le sapin, les boules brillantesEt les guirlandes étincelantesDe mille couleurs scintillantes !Préparer avec eux le repas de fête,
Sortir les plus belles assiettes,
Et à l'approche du jour formidable 

                                                

Les découvrir un peu plus sages,Juste pour que le Père Noël oublieQu'ils n'ont pas toujours été gentils ! Avec le même regard pour mes enfants


Qu'avaient jadis pour moi mes parents,
Je retrouve chaque année l'instant magique,Quand leurs yeux magnifiquesDécouvrent sous le sapin,Leurs cadeaux au petit matin ! 
                                               
Véronique Audelon
09/01/2016 - 08:17

Au commencement, Dieu créa le chat à son image.
Et bien entendu, il trouva que c’était bien.
Et c’était bien d’ailleurs.


Mais le chat était paresseux.
Il ne voulait rien faire.
Alors, plus tard, après quelques millénaires, Dieu créa l’homme.
Uniquement dans le but de servir le chat,
De lui servir d’esclave jusqu’à la fin des temps.

Au chat, il avait donné l’indolence et la lucidité;
À l’homme, il donna la névrose, le don du bricolage et la passion du travail.
L’homme s’en donna à cœur joie.
Au cours des siècles, il édifia toute une civilisation basée sur l’invention,
La production et la consommation intensive.

Civilisation qui n’avait en réalité qu’un seul but secret:
Offrir au chat le confort,le gîte et le couvert.

Jacques Sternberg
06/01/2016 - 18:31



 
Mon Pays c'est....L'Hiver!




Dans mon pays il n’y a qu’une saison
Des autres on parle peu de toute façon
Tous nos chansonniers connaissent cet air
C’est l’hiver c’est l’hiver c’est l’hiver

Un hiver que Nelligan disait aimer
Alors que Félix tentait de lui résister
La chanson, Fais du feu dans la cheminée
Ferland nous l’a si souvent chantée

Gilles Vigneault avait bien raison
Il disait, il ne faut pas naitre en cette saison
Notre p’tit Jésus, y’a du frimas dessus
Joseph aurait attendu s’il avait su


C’est dans ce pays de poudrerie
Ou la neige au vent se marie
Que mon père a fait bâtir maison
Disait-il aussi dans sa chanson

On sait pourtant ce qui pousse les gens
A vouloir vivre dans ce pays tout blanc
C’est un pays, ou règne en roi l’amitié
Un beau pays où l’on prône l’hospitalité

Oh oui, ceux qui veulent partager notre saison
Et qui aiment l’hiver, auront pleine satisfaction

Texte Claude Marcel Breault

06/01/2016 - 08:32
Soleil.

Lors de mes balades, je croise bien des masures

Derrière leurs persiennes, combien de secrets obscurs !!

Le soleil frappe à coups redoublés

Sur l'immensité des champs de blé

 

Quand au soir, il descend sur la ville

l'enveloppant de ses reflets mordorés

Et anihilant toutes choses viles

En s'introduisant dans les coeurs et corps revigorés

 

Ce sont alors de doux moments

Doux comme la peau des petits enfants

Des moments beaux comme des champs au printemps

Si riches, si triomphants

 

Rien n'est plus émouvant

Qu'un soleil couchant.

Dans sa chaude lumière d'or

Le monde alors s'endort

 

Précédée de son cortège étoilé

Dame lune La Divine

Postée en sentinelle jusqu'aux mâtines

Veillera sur notre sommeil sans jamais rechigner


 
nanou@copyrightN5116
06/01/2016 - 08:15

Belle lettre aux parents.
 

06/01/2016 - 07:33
Dans le sable ou la pierre ?

 
Dans le sable ou la pierre ?

Deux amis marchaient dans le désert
sous un soleil de plomb, ils s’étaient
perdus. Accablés par la chaleur et par
la soif, ils en vinrent à se disputer
leurs dernières gouttes d’eau.

L’un deux, exaspéré, frappa son compagnon.
Ce dernier ravala sa colère et sa douleur
puis, sans rien dire, écrivit ces mots dans
le sable : Aujourd’hui, mon ami m’a frappé.

L’autre, étonné, marmonna quelque excuse,
et tous deux poursuivirent leur chemin en
titubant.

Le lendemain, ils parvinrent à une oasis.
 
Ils y assouvirent leur soif,
et se précipitèrent dans les eaux
rafraîchissantes d’un bassin.

Mais soudain, celui qui avait écrit dans
le sable perdit connaissance.

L’autre, comprenant que son ami allait se
noyer, se hâta de lui porter secours et
le ramena sain et sauf sur la berge.

Lorsque le rescapé eut repris ses esprits,
il s’empara d’un silex et grava ces mots
sur une pierre : Aujourd’hui, mon ami m’a
sauvé la vie.

Son compagnon, celui qui l’avait frappé
puis secouru, lui demanda, intrigué :

? Hier, tu as écrit sur le sable, et
aujourd’hui tu écris sur la pierre.
Veux-tu bien me dire pourquoi ?

? Lorsque quelqu’un nous blesse, répondit
l’autre, il vaut mieux l’écrire dans le
sable, où les vents du pardon peuvent
l’effacer. Mais si quelqu’un se porte à
notre aide ou nous rend service, il faut
le graver dans la pierre, où les vents
de l’oubli ne pourront jamais l’effacer.

Apprenons à écrire nos blessures dans le
sable, et à graver dans la pierre notre
gratitude et les services qu’on nous a
rendus.

? Auteur inconnu
     
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Depuis la fin de la guerre, j’ai monté
un foyer en Hollande pour les victimes
de la brutalité Nazie. Ceux qui ont pu
pardonner à leurs anciens ennemis ont
été capables de reconstruire leurs vies.
Mais ceux qui nourrissaient du
ressentiment sont restés des invalides.
C’est aussi simple et aussi terrible
que cela !
? Corrie Ten Boom
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Seul le pardon peut arrêter la progression
du chagrin, du péché et des ondes négatives
dans votre vie...
Le pardon ne change pas le passé, mais il
prépare et consolide le futur.

Le secret d’une vie longue et fructueuse,
c’est de pardonner, tout pardonner, à tout
le monde et chaque soir avant de s’endormir.  
? Bernard M. Baruch
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Après avoir exercé 15 ans comme  médecin,
plus 27 ans comme psychiatre, j’en suis
arrivé à voir le ressentiment comme un
cancer de la personnalité, aussi
destructeur qu’une tumeur physique.  
? James A. Stringhan
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S’accrocher à ce qui nous fait mal, c’est
comme saisir un serpent à sonnettes par
la queue : on finit par se faire mordre...
Il n’y aura pas de paix dans nos cœurs
jusqu’à ce que nous nous pardonnions
nous-mêmes pour le mal que nous avons
commis.  
? Charles Stanley

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