Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
26/11/2015 - 07:09




                 Même si... 
 
Même si mes yeux te fixent sans te voir,  
regarde-moi et qu'importe...

car c'est avec mes mains que je te connaîtrai...
 

 
Même si mes oreilles sont sourdes à tes propos, parle moi... 
et qu'importe...

car c'est avec mes yeux que je te comprendrai...
 

 
Même si ma bouche reste muette à tes demandes, 
questionnes-moi... et qu'importe...

car c'est avec mon coeur que je répondrai...
 

 
Même si mon fauteuil roulant te paraît froid, approche-toi... 
et qu'importe...

car c'est avec ma chaleur que je te rejoindrai...
 

 
Même si ma tête te semble vide et que mon corps 
ne répond pas à tes gestes,  ne me fuis pas...

car c'est avec ta tendresse que je survivrai...
 

 
Même si je suis «différent» de toi, ne m'isole pas...
car c'est avec ton aide 
que je m'épanouirai... à côté de toi...
 
...Sophie

Texte d'Ange Bleue
24/11/2015 - 16:37

Première neige

Une plume blanche et légère,
Effleure la joue d'un sapin
Qui accueille cette étrangère
Comme une caresse en satin.

Puis c'est un doux duvet qui pose
Sa grande main immaculée,
Comme un silence sur les choses,
Un soupir s'élève, étouffé.

La forêt ne respire pas,
Les oiseaux suspendent leurs chants,
Le temps même allège son pas
Pour honorer l'elfe aux gants blancs

Qui, lentement, tire le voile
Sur la nature et son jardin.
Là-haut, se taisent les étoiles,
La nuit s'endort dans un écrin.

"Marie-Françoise Mellone"
24/11/2015 - 12:00
 Je suis Paris

PARIS.....
Où fait-il bon même au coeur de l’orage
Où fait-il clair même au coeur de la nuit
L’air est alcool et le malheur courage
Carreaux cassés l’espoir encore y luit
Et les chansons montent des murs détruits

Jamais éteint renaissant de la braise
Perpétuel brûlot de la patrie
Du Point-du-Jour jusqu’au Père-Lachaise
Ce doux rosier au mois d’août refleuri
Gens de partout c’est le sang de Paris

Rien n’a l’éclat de Paris dans la poudre
Rien n’est si pur que son front d’insurgé
Rien n’est ni fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n’est si beau que ce Paris que j’ai

Rien ne m’a fait jamais battre le coeur
Rien ne m’a fait ainsi rire et pleurer
Comme ce cri de mon peuple vainqueur
Rien n’est si grand qu’un linceul déchiré
Paris Paris soi-même libéré

Louis Aragon




 




23/11/2015 - 11:49

J'aime associer la musique à la poésie

 



Théophile Gauthier a dit :

Des mots rayonnants

Des mots de Lumière

Sur un Rythme, une musique

Voilà ce qu'est la poésie..



  LA DOUCEUR

La douceur c'est ce  geste léger,  cette  caresse  , ce  bonheur

C’est cette voix qui murmure je t’aime,  j’arrive, à tout à l’heure…
C’est ce  sourire radieux ,    rempli de  tendresse et de chaleur
C’ est  ce  baiser   tendre  et envoûtant ,  qui  efface  la douleur
C’est  ton nom   si précieux que j’écris  sur un tronc  dans un coeur

C’est  ton parfum  cette  fraîcheur  cet arôme de tendresse
C’est  ce  charme délicat   que tu déploies   toujours en  finesse
C’est  ton regard éloquent , malicieux  que tu m’ adresses
Enrobé   de  gentillesse, et  divinement  lié de  promesse

La douceur  sont    tes yeux qui me parlent et m'implorent 
Le désir de ma peau qui  attend   ton baiser en accord
Et tes bras  si forts qui  me serrent  et m’enveloppent sans effort

Pour s’étreindre  encore ,  se fondre   dans  un  doux corps à corps

Viens ma  tendre douceur ,  mon unique bonheur

Viens te perdre  en mon coeur....


copyright Nadianna





23/11/2015 - 11:43



Serge Reggiani
LES LOUPS SONT ENTRÉS DANS PARIS présenté par Marcelle Betbéder.


Et si c'était une nuit
Comme on ne connu pas depuis,
Depuis cent mille nuits.
La nuit de fer, la nuit de sang,
Une nuit, un chien hurle.
Regarde bien, gens de Denfert, regarde le.
De son manteau de bronze vers le lion,
Le lion tremble.

Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c'était que du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait le paysage... D'alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups étaient loin de Paris
En Croatie, en Germanie
Les loups étaient loin de Paris
J'aimais ton rire, charmante Elvire
Les loups étaient loin de Paris.

Mais ça fait cinquante lieues
Dans une nuit à queue leu leu
Dès que ça flaire une ripaille
De morts sur un champ de bataille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s'en viennent la nuit venue... Alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups ont regardé vers Paris
De Croatie, de Germanie
Les loups ont regardé vers Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups regardent vers Paris.

Et voilà qu'il fit un rude hiver
Cent congestions en fait divers
Volets clos, on claquait des dents
Même dans les beaux arrondissements
Et personne n'osait plus le soir
Affronter la neige des boulevards... Alors

Des loups ououh! ououououh!
Des loups sont entrés dans Paris
L'un par Issy, l'autre par Ivry
Deux loups sont entrés dans Paris
Ah tu peux rire, charmante Elvire
Deux loups sont entrés dans Paris.

Le premier n'avait plus qu'un oeil
C'était un vieux mâle de Krivoï
Il installa ses dix femelles
Dans le maigre square de Grenelle
Et nourrit ses deux cents petits
Avec les enfants de Passy... alors

Cent loups, ououh! ououououh!
Cent loups sont entrés dans Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Cent loups sont entrés dans Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Cent loups sont entrés dans Paris.

Le deuxième n'avait que trois pattes
C'était un loup gris des Karpates
Qu'on appelait Carême-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères
Et tous les gardiens des fourrières... alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups ont envahi Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups ont envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les loups ont envahi Paris.

Attirés par l'odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carousse, liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu'à ce que les hommes aient retrouvé
L'amour et la fraternité... Et alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris
J'aime ton rire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris...
Les loups...
Les loups...
Les loups...
Les loups...
Les loups, les loups. les loups...
Les loups...
Les loups...





23/11/2015 - 07:43



"J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre."

(Nelson MANDELA)

Je fais partie  des  pacifiques, et des  rêveurs

De ceux surtout, qui pensent avec leur cœur

Je continuerai à chanter l'ivresse, la jeunesse

Et  Vivre une vie  de tendresse

Je me dis  que la vie est belle

Je  veux me sentir   pousser des ailes

Et même quand il y a des nuages

Où quand il faut traverser  des orages

Je lève mes bras vers  le ciel

Et  je vois toujours un  bel arc-en-ciel

Je m’arrête  et je respire profondément

Et je reprends  la marche du temps

Je CROIS  en  demain  et tout peut changer

Le bonheur, la PAIX chacun de nous doit le créer

Ce qui compte, c’est que  la vie  se doit d'être belle

Et à  tout âge, on ne doit vivre que pour elle

Je continuerai à rire, à boire un coup en terrase le wee kend

Je continerai à déconner, à me tromper , je continuerai à aimer, à foncer

 A  danser, à vivre, à rire , à agir,  à lutter   et à  donner

Et de le faire, je vous le conseille..


 

 
 Sagesse n'est pas sagesse

Lorsqu'elle est trop fière pour pleurer,

Trop sérieuse pour rire

Et trop pensive pour parler.  

Khalil Gibran
22/11/2015 - 16:11
           Prends le temps...


Aujourd'hui, on vit dans de belles cages dorées.
On veut tout s'acheter.

 
Nos enfants, on ne les voient plus!
Car pour tout payer, on doit travailler de plus en plus !

 
Le soir, on est trop fatigué pour bien regarder nos enfants,
et voir au fond de leurs yeux,
la joie de voir papa et maman, rire et s'amuser avec eux!

 
Prends le temps de les voir sourire.
Prends le temps de vivre ta vie aujourd'hui.
Car demain sera très vite arrivé!
Et ta vie tu auras passé, sans l'avoir vraiment vécu!


Prends le temps... de VIVRE !

Georges Moustaki
22/11/2015 - 16:06
« À ceux que j’aime... et ceux qui m’aiment »


Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
Laissez-moi partir,
J’ai tellement de choses à faire et à voir
Ne pleurez pas en pensant à moi,
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Je vous ai donné mon amitié,
Vous pouvez seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.

Jevous remercie de l’amour que chacun m’avez démontré,
Maintenant,il est temps de voyager seul.
Pourun court moment vous pouvez avoir de la peine.
Laconfiance vous apportera réconfort et consolation.
Nousserons séparés pour quelque temps.
Laissezles souvenirs apaiser votre douleur,
Jene suis pas loin, et la vie continue...
Sivous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
Mêmesi vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,
Etsi vous écoutez votre coeur, vous éprouverez clairement
Ladouceur de l’amour que j’apporterai.
Etquand il sera temps pour vous de partir,
Jeserai là pour vous accueillir.
Absentde mon corps, présent avec Dieu.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
je ne suis pas là, je ne dors pas,
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement 
des cristaux de neige,
Je suis la lumière que traverse
les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit,
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,                                                   

Je ne suis pas là,
Je ne suis pas mort.
                       
(prière indienne)
22/11/2015 - 09:05

Naissance d’espérance
 
Épopée incandescente de folie incertaine
Ils vont en rangs serrés
Le sang comme rubis à la boutonnière
Horde inconsciente de la boue qu’elle traîne

 
La tempête les précède et les suit
Où passent les hurlements de la nuit
Fracturée d’éclairs déchirés
Quand résonne le glas aux clochers perdus
 
Ils vont en rangs serrés
Le sang comme rubis à la boutonnière
Leur ombre encrasse les sentiers
Où leurs chevaux crachent la haine
 
Le roc même fond sous l’étincelle
Que leurs fers rougis martèlent
Horde inconsciente de la boue qu’elle traîne
Infernale marche imperturbable
 
Embrasement d’impitoyable avance
Leur lave impétueuse
S’étale et ravage à son passage
Toute vie qui devient fumerolle brûlante
 
Épopée incandescente de folie incertaine
Mortifère et sanguinolente
Vaporise les eaux asphyxie les cœurs
Ne subsiste que vague lueur
 
Et tout l’amour du monde est maudit
Sous le règne lourd d’infamie
Qui ne laisse que cendres glacées
Inhumanité foudroyante
 
Tout au bout de la terre ravagée
Quand il ne reste que le vide fatal
Ils vont en rangs serrés
Le sang comme rubis à la boutonnière
 
Ils vont en rangs serrés
Plonger à l’infini des galaxies
Dans un trou noir immense et affamé
Où leur trace se perd à tout jamais
 
Mais voici surprenante
Qu’une fleur oubliée au creux d’une vallée
Éclot timidement au soleil renaissant
Timide espérance de survie

 
(Malices)
21/11/2015
20/11/2015 - 09:52



UN OISEAU COUCHÉ

Blessé il me regarda
De son regard, je fus touché
Tant de tristesse d’être blessé
Tant de mal à le regarder
Dans son regard, le cœur gros je le comprend
Pendant ce moment, pendant un instant, tout s’arrête
Juste les chants de ses amis, sous un dernier rayon de soleil
Comme pour un dernier au revoir
Doucement, les yeux commencent à lui fermer
Doucement une larme coule sur ma joue
Doucement, je le dépose à son dernier repos
Tant de différence, tant de ressemblance
Tant de choses dans un regard
Sans rien dire, sans parler
Juste écouter avec les yeux du cœur
Le soir au coucher, une pensée
Dans la nuit, pendant mon sommeil
il revint
Un regard, un clin d’œil, les yeux brillants
Il prit son envol, volant toujours plus loin, toujours plus haut
Vers la liberté !
François  ©