Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 7 mois
23/10/2015 - 15:36




J'ai eu mal en la voyant... 

 Elle marchait rue St-Denis les yeux baissés.
Quand elle m'a vue, elle m'a parlé, et je l'ai examiné.
Elle était jeune, mal vêtue et semblait désespérée.
Elle devait être dans la trentaine.

Aucune lueur de bonheur dans ses yeux et elle pleurait.
Elle a dit : Madame, mes enfants et moi, on a faim.
Elle était très polie.Je lui ai dit doucement : 
Je ne te donnerai pas d'argent mais je t'achèterai de la nourriture.

 
Cette femme a baissé la tête et elle a dit :
Je vous rembourserai. Donnez-moi votre numéro de téléphone.
Je l'ai regardé dans les yeux, où se lisait le désespoir,
et j'ai dit : Je ne veux pas être remboursé.
Nous sommes allés à l'épicerie du coin et comme un enfant,
elle prenait une chose et une autre... 


Je la laissais faire et je pensais en même temps qu'elle était
celle qui me donnait la chance de donner ce que je pouvais,
la chance de nourrir des petits enfants qui avaient faim,
la chance de pouvoir remettre à d'autres un peu
de ce que la vie me donnait en abondance.. 

Je serai toujours reconnaissante envers cette personne
de m'avoir montré l'Amour dans quelques sacs d'épicerie.
Je ne suis pas un ange mais cette femme m'a appris que...
ce que l'on garde pour soi, on l'oublie
et ce qu'on donne, on le garde pour toujours. 



23/10/2015 - 07:56
La pêcheuse de perles

La légende de la pêcheuse de perles est une très ancienne légende du folklore japonais.
 
Il y a bien longtemps, l’empereur de  Chine désirait faire un cadeau à
l’empereur du Japon. Il choisit trois magnifiques bijoux dont un rubis
splendide et fit venir son émissaire afin qu’il emporte les cadeaux à
l’empereur.
 
Mais pendant le voyage, l’émissaire fut attaqué par Ryujin, le Roi des
Dragons de l’Océan qui lui vola le rubis, le plus beau des bijoux.
Désespéré, l’émissaire arrivant à la cour impériale expliqua à l’empereur du Japon le vol dont il a été victime.
 
L'empereur, désireux de récupérer le bijou à n'importe quel prix, envoya son
premier ministre à Shido, ville située sur la côte japonaise non loin de
l'endroit du larcin.
 
En arrivant à Shido, le premier ministre réfléchit longtemps à la
meilleure façon de récupérer le bijou. Il s'informa sur les coutumes du
Roi des Dragons auprès d'un pêcheur. Ce qu'il apprit ne fut guère de
nature à le rassurer . Mais il rencontra une jeune et jolie plongeuse
pêcheuse de perle, une ama et se dit que peut-être il pourrait l’amener à
l’aider.
 
Néanmoins il ne savait comment s’y prendre pour lui demander d’aller chercher le
bijou, la  tâche étant périlleuse. Etant finalement tombé amoureux
d’elle, il finit par l’épouser et vivre avec elle à Shido, et au bout
d’un an ils furent les parents d’un petit garçon.
 
La plongeuse demande alors comme une grande faveur au premier ministre  de
faire de leur fils son héritier unique. Le premier ministre, voyant là
un moyen de remplir enfin sa mission et  peu désireux de revenir à Kyoto
sans le rubis, accepte sa demande à condition qu'elle aille reprendre
le joyau volé au Roi des Dragons. C'est une condition terrible, mais la
plongeuse donne son accord et reprend son dur labeur.
 
Ainsi chaque jour elle plonge, plonge encore, de plus en plus profond, mais
sans succès, elle ne trouve pas ce qu‘elle cherche. Un jour enfin, au
plus profond de l'océan, elle aperçoit le palais du Roi des Dragons,
devant l‘entrée duquel des monstres horribles montent la garder.
Maîtrisant sa peur, elle s'approche avec précautions et découvre que tous les
gardiens sont endormis et que personne d’autre ne semble en vue. Nageant
aussi vite que possible, elle arrive jusqu'au trône du Roi des Dragons.
Elle y voit le magnifique joyau resplendissant de mille feux malgré la
lumière glauque qui pénètre au fond de la mer. Sans hésiter, elle s'en
empare et retourne vivement vers la sortie. Elle commence sa longue
ascension en direction de son embarcation qui l'attend à la surface.
 
Malheureusement le Roi des Dragons, sans doute alerté par les mouvements de l’eau, se
réveille soudain et, constatant la disparition du joyau, se lance
immédiatement à sa poursuite. Il est un bien meilleur nageur que la
pêcheuse de perles, bien plus rapide qu’elle, et il sait qu'il va la
rattraper avant qu'elle n'atteigne son bateau.
 
Terrifiée et sentant qu'il va la rejoindre, la plongeuse se rappelle subitement
que le Roi des Dragons ne supporte absolument pas le sang des êtres
humains. Déterminée à réussir et n'ayant pas d'autre choix, elle sort
son couteau de l'étui pendu à sa ceinture et s'ouvre la poitrine d'un
seul coup. Elle glisse le précieux bijou dans la plaie pendant que la
mer se teinte de son sang.
Lorsqu'elle se retourne, elle voit le rictus de rage et le regard courroucé du Roi
Dragon disparaître dans un nuage rouge. Saignant abondamment et épuisée,
elle atteint enfin la surface de l'eau où elle est hissée dans le
bateau par les rameurs. Elle a tout juste le temps d'indiquer l'endroit
où elle a caché le bijou avant de mourir.
 
Le premier ministre retourne à Tokyo accompagné par son fils pour remettre
le bijou à l'empereur. Il tient sa parole en faisant de l'enfant son
unique héritier et, reconnaissant, ordonne également d'élever un
monument à la mémoire de la belle et loyale pêcheuse de perles qui a
donné  sa vie pour son enfant.


Ce monument est toujours visible au temple de Shido-ji.
22/10/2015 - 19:34


LA RÉFLEXION CHEZ LA FEMME
 
Elle dit: j’ai besoin de réfléchir.
Et tout le monde sait à quel point ce besoin de réflexion est mauvais signe.
Quand une femme dit vouloir réfléchir..c’est tout réfléchi.
 (David Foenkinos)

Dis Papa, qu’est-ce qui arriverait si je ne t’aimais plus.?>
-"Si un jour, mon enfant tu cessais de m’aimer, plus de fleurs ni de vent ni de soleil levés.
C’est la terre tout entière qui cesserait de tourner;
alors, si tu veux qu’elle continue de tourner, ma chérie il faudra toujours m’aimer.>
(Hugues Auffay


Les personnes les plus formidables,
sont celles qui ont connu l’échec, la souffrance, le combat intérieur, la perte, et qui ont su surmonter leur détresse.
Ont une sensibilité, une compréhension de la vie qui les remplit de compassion, de douceur et d’amour.
La bonté ne vient jamais de nulle part, pour comprendre les choses, il faut avoir vécu leschoses..


Je suis libre de penser, d’agir, d’imaginer,
de choisir, d’aimer, d’accepter ou de ne pas accepter.
Je suis surtout libre d’être ce quie je suis
je suis moi tout simplement …


 
Le verbe aimer pèse des tonnes;

des tonnes de chagrins, de joies, d’inquiétudes, de chair, de sang, de doutes,d’extases et de cris.

Ne le fuis pas.

Le verbe ne pas aimer pèse encore plus lourd.

(Félix Leclerc)
 
 

 
L’homme croit quelquefois qu’il a été crée pour dominer, pour diriger.
Mais il se trompe, il fait partie seulement d’un tout.
Sa fonction ne consiste pas à exploiter, mais à surveiller, à être régisseur.
L’homme n’a ni pouvoir ni privilèges, seulement des responsabilités.
(Oren Lyons, Iroquois Onondaga)
22/10/2015 - 16:54
Un perroquet au secours d’un autiste


Le petit Dylan Hargreaves est un enfant de 4 ans atteint d’autisme. Il vit avec ses
parents à Blackburn en Angleterre. Comme la plupart des autistes,
l’enfant était incapable de parler, enfermé dans sa solitude intérieure.

Il y a quelque temps, la famille a acheté un Ara (Ara ararauna), ce superbe perroquet
originaire d’Amérique du Sud. Prénommé Barney, notre Ara est doué de
parole.

Quelle n’a pas été la surprise de la mère du jeune Dylan en entendant pour la première
fois son fils articuler des mots. Imitant Barney, Dylan est capable
aujourd’hui de dire des mots simples comme Nuit, papa, maman, bonjour,
au revoir.

Les spécialistes de l’autisme pensent que bientôt Dylan pourra prononcer des mots de deux syllabes.

Sa mère apprend au perroquet des mots et Dylan essaye de les répéter. Elle pense que
l’articulation lente de l'oiseau aide Dylan à mieux assimiler les mots.

Leur vie a changé et s’est ensoleillée depuis l’arrivée de Barney. Aujourd’hui, la
maman de l’enfant ne se lasse pas d’entendre son fils lui dire chaque
fois qu’elle le met au lit :’Nuit, nuit, maman ».

Selon le thérapeute DR Roddham, il n’y a aucun doute que l’enfant imite l’oiseau.
Pour une raison inconnue, cet animal a attiré l’attention du petit
garçon alors que rien, jusqu’à présent, ne l’avait fait réagir au monde
extérieur.

Cette belle histoire est également un espoir pour d’autres familles. En effet, il
est fort probable que des études soient menées afin d’essayer de
communiquer avec les jeunes autistes. Nul doute que les spécialistes
n’en resteront pas là et tenteront, avec l’aide de perroquets, de briser
ce mur du silence.
22/10/2015 - 16:52



 

L' Arbre, La Vie.....

 

Perdu au milieu de la ville,

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les parkings, c'est pour stationner,

Les camions pour embouteiller,

Les motos pour pétarader,

Les vélos pour se faufiler.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les télés, c'est pour regarder,

Les transistors pour écouter,

Les murs pour la publicité,

Les magasins pour acheter.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les maisons, c'est pour habiter,

Les bétons pour embétonner,

Les néons pour illuminer,

Les feux rouges pour traverser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les ascenseurs, c'est pour grimper,

Les Présidents, pour présider,

Les montres pour se dépêcher,

Les mercredis pour s'amuser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

 

Il suffit de le demander

A l'oiseau qui chante à la cime.

(Jacques Charpentreau)


22/10/2015 - 11:15
L'été se retire lentement       
et l'automne arrive immanquablement
c'est une des saisons de l'année
que l'on aime bien retrouver
 
Les feuilles commence à tomber
c'est quelque chose à admirer.
Car toute cette belle nature
 c'est comme voir un chef-d'oeuvre en peinture
 
Les journées commencent à raccoucir
et l'on commence à moins sortir
on apprécie le confort de notre appartement
quand dehors, il fait froid évidemment
 
Mais en attendant, on va faire le tour des magasins
s'acheter des vêtements chauds,
pour le froid qui s'en vient
l'automne est une saison qui sait
très bien nous plaire
même si on sait qu'après.....c'est l'hiver!

 
                     auteur inconnu

21/10/2015 - 08:39
Il faut regarder la vie en farce...
De toute façon, on n'en sortira pas vivant !

"Si la vieillesse enfin vous glace,

Sachez renoncer aux amours.
Que l'amitié prenant leur place
Embellisse vos derniers jours.

Un vieux et paisible ménage
Connaît encore quelques douceurs.
L'hiver a des jours sans nuages,
Et, sous la neige, il y a des fleurs."

Mme De Salm
20/10/2015 - 17:48
Le Poème Du Jour
Par Charles Baudelaire


Les sept vieillards
A Victor Hugo

Fourmillante cité, cité pleine de rêves,
Où le spectre en plein jour raccroche le passant !
Les mystères partout coulent comme des sèves
Dans les canaux étroits du colosse puissant.

Un matin, cependant que dans la triste rue
Les maisons, dont la brume allongeait la hauteur,
Simulaient les deux quais d'une rivière accrue,
Et que, décor semblable à l'âme de l'acteur,

Un brouillard sale et jaune inondait tout l'espace,
Je suivais, roidissant mes nerfs comme un héros
Et discutant avec mon âme déjà lasse,
Le faubourg secoué par les lourds tombereaux.

Tout à coup, un vieillard dont les guenilles jaunes,
Imitaient la couleur de ce ciel pluvieux,
Et dont l'aspect aurait fait pleuvoir les aumônes,
Sans la méchanceté qui luisait dans ses yeux,

M'apparut. On eût dit sa prunelle trempée
Dans le fiel ; son regard aiguisait les frimas,
Et sa barbe à longs poils, roide comme une épée,
Se projetait, pareille à celle de Judas.

Il n'était pas voûté, mais cassé, son échine
Faisant avec sa jambe un parfait angle droit,
Si bien que son bâton, parachevant sa mine,
Lui donnait la tournure et le pas maladroit

D'un quadrupède infirme ou d'un juif à trois pattes.
Dans la neige et la boue il allait s'empêtrant,
Comme s'il écrasait des morts sous ses savates,
Hostile à l'univers plutôt qu'indifférent.

Son pareil le suivait : barbe, oeil, dos, bâton, loques,
Nul trait ne distinguait, du même enfer venu,
Ce jumeau centenaire, et ces spectres baroques
Marchaient du même pas vers un but inconnu.

A quel complot infâme étais-je donc en butte,
Ou quel méchant hasard ainsi m'humiliait ?
Car je comptai sept fois, de minute en minute,
Ce sinistre vieillard qui se multipliait !

Que celui-là qui rit de mon inquiétude,
Et qui n'est pas saisi d'un frisson fraternel,
Songe bien que malgré tant de décrépitude
Ces sept monstres hideux avaient l'air éternel !

Aurais-je, sans mourir, contemplé le huitième.
Sosie inexorable, ironique et fatal,
Dégoûtant Phénix, fils et père de lui-même ?
- Mais je tournai le dos au cortège infernal.

Exaspéré comme un ivrogne qui voit double,
Je rentrai, je fermai ma porte, épouvanté,
Malade et morfondu, l'esprit fiévreux et trouble,
Blessé par le mystère et par l'absurdité !

Vainement ma raison voulait prendre la barre ;
La tempête en jouant déroutait ses efforts,
Et mon âme dansait, dansait, vieille gabarre


Charles BAUDELAIRE
  (1821-1867)
20/10/2015 - 08:55

QUE DIRE A UN JEUNE DE 20 ANS  

Quand on a connu tout et le contraire de tout, quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie, on est tenté de ne rien lui dire, sachant qu’à chaque génération suffit sa peine, sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause font partie de la noblesse de l’existence.  

Pourtant, je ne veux pas me dérober, et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci, en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain :  

«Il ne faut pas s’installer dans sa vérité et vouloir l’asséner comme une certitude, mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère».  

A mon jeune interlocuteur, je dirai donc que nous vivons une période difficile où les bases de ce qu’on appelait la Morale et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique, sont remises constamment en cause, en particulier dans les domaines du don de la vie, de la manipulation de la vie, de l’interruption de la vie.  

Dans ces domaines, de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir.   

Oui, nous vivons une période difficile où l’individualisme systématique, le profit à n’importe quel prix, le matérialisme, l’emportent sur les forces de l’esprit.  

Oui, nous vivons une période difficile où il est toujours question de droit et jamais de devoir et où la responsabilité qui est l’once de tout destin, tend à être occultée.  

Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela, il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine.   

Il faut savoir, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, rouler son propre rocher.  

La vie est un combat le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent.  

Il faut savoir que rien n’est sûr, que rien n’est facile, que rien n’est donné, que rien n’est gratuit.  

Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu.  

Je dirai à mon jeune interlocuteur que pour ma très modeste part, je crois que la vie est un don de Dieu et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît  comme l’absurdité du monde, une signification à notre existence.  

Je lui dirai qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves, cette générosité, cette noblesse, cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde, qu’il faut savoir découvrir ces étoiles qui nous guident où nous sommes plongés au plus profond de la nuit et le tremblement sacré des choses invisibles.  

Je lui dirai que tout homme est une exception, qu’il a sa propre dignité et qu’il faut savoir respecter cette dignité.  

Je lui dirai qu’envers et contre tous il faut croire à son pays et en son avenir.  

Enfin, je lui dirai que de toutes les vertus, la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres, de toutes les vertus, la plus importante me paraît être le courage, les courages, et surtout celui dont on ne parle pas et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse.  

Et pratiquer ce courage, ces courages, c’est peut-être cela «L’Honneur de Vivre»
 


    Hélie de Saint Marc 


Hélie Denoix de Saint Marc, en novembre 2011.

Crédits photo: JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP

20/10/2015 - 08:46


LA GÉNÉROSITÉ
Il n'y a ni couleur, ni saveur à la générosité
Mais il est possible de mesurer sa profondeur
Un coeur grand comme la terre
C'est de la générosité
Faire de bonnes actions,rendre des services
Des actions qui viennent du coeur
Parfois ,il suffit d'un simple regard tendre et protecteur
Faire du bien c'est ça la générosité
Écouter, aider, savoir partager
Offrir de la bonté à profusion, avec discrétion
Aider autrui, en cas de besoin, par un plaisir certain
La générosité est une grande qualité, à posséder

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