Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
13/05/2020 - 13:54
12/05/2020 - 14:16


11/05/2020 - 14:07
La légende du camélia.



Le Camélia, symbole de longévité, fidélité et bonheur.
C’est en Chine, puis au Japon, que cet arbuste à la floraison magnifique commença sa carrière. Les empe­reurs de Chine cultivaient le camélia dans leur jardin secret, et ses floraisons étaient sacrées. Au Japon, où on l’appelle tsubaki, il est associé à des rituels religieux.

On y raconte aussi une belle légende mettant en scène la déesse du mont Fuji, qui en offre unebranche au pay­san Yosoji parce qu’il avait fait preuve d’un amour filial exceptionnel. Le brave homme rapporte ensuite ce don magnifique dans son village pour le faire pousser. La plante devient alors un arbreimmense, avec des pou­voirs curatifs : on venait, dit-on, de très loin pour récol­ter les gouttes de rosée de ses feuilles, qui guérissaient les
maladies oculaires.

Ce commentaire a été modifié le 11/05/2020 à 14:08
08/05/2020 - 13:41
        

8 Mai 1945

Ô Armistice, as-tu tourné la page ?
Effaceras-tu de ce paysage,
Désolation, corps, boue, sang et orage ?
Car l'esprit a subi tant de dommages.

En ton nom, Guerre, des hommes tombèrent,
Des millions de corps communs s'affrontèrent.
Tu es devenu notre quotidien
Et maintenant, on doit croire à ta fin ?!

Aujourd'hui, Guerre, tu es le défunt
Car s'est retourné contre toi, le destin.
Gardons l'espoir d'un avenir sans Guerre
Et que tes cendres ne renaissent guère.

Ô Armistice, as-tu tourné la page ?
Effaceras-tu de ce paysage,
Douleur, colère, peur, larmes et rage ?
Offriras-tu bonheur, souffle et courage ?


06/05/2020 - 14:04
La cigale et la fourmi version 2020.


 
La France,  ayant chanté toutes ces années
 
Se trouva fort dépourvue quand le coronavirus fut venu
 
Pas un seul masque, test, ou respirateur
 
Elle alla crier Famine chez la Chine sa voisine

La priant de lui vendre quelque masques pour se sauver

Jusqu'à la prochaine épidémie je vous paierai, lui dit elle

Avant les vacances, foi de bobos, intérêt et principal

La Chine est très vendeuse, c’est là son principal  atout

Que faisiez-vous au temps chaud

Dit-elle à cette emprunteuse

Nuit et jour à tout-venant je chantais, je dansais, je me promenais

Je fabriquais des feux d’artifice, des paquebots pour me promener

Des stades, des salles de concerts, des médiathèques, des stations de ski,
des émissions de télé pour m’amuser

Je payais des sportifs, des artistes et des politiques à volonté

Oubliant infirmières et personnels de santé

Que dois-je faire ? 

Continuer ?
Ah vous chantiez, j’en suis fort aise

Et bien ! Confinez vous maintenant.

(auteur inconnu)
05/05/2020 - 14:22
Larme



Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Je buvais, accroupi dans quelque bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Par un brouillard d’après-midi tiède et vert.

Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert.
Que tirais-je à la gourde de colocase ?
Quelque liqueur d’or, fade et qui fait suer.

Tel, j’eusse été mauvaise enseigne d’auberge.
Puis l’orage changea le ciel, jusqu’au soir.
Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches,
Des colonnades sous la nuit bleue, des gares.

L’eau des bois se perdait sur des sables vierges,
Le vent, du ciel, jetait des glaçons aux mares…
Or ! tel qu’un pêcheur d’or ou de coquillages,
Dire que je n’ai pas eu souci de boire !

Mai 1872
Arthur Rimbaud, Derniers vers
.
04/05/2020 - 14:55
La légende du muguet.



Notre histoire commence dans une famille qui vivait dans un petit village.
Même s'ils étaient pauvres, l'amour profond qui réunissait la mère, le père et leur petite fille les rendait heureux.La fille jouait et chantait dès l’aube jusqu’au soir. Mais un accident affreux mit fin à ce bonheur en tuant ses parents. La petite resta seule au monde. Un matin, la Reine des Fleurs qui surveillait leur merveilleux jardin, fut étonnée de la voir solitaire et accablée de tristesse, en cueillant les fleurs qu’elle avait tant soignées.

Marchant sur ses pas, elle la vit s’arrêter face au tombeau de ses parents, le couvrant de fleurs et de chaudes larmes. La Reine envoya vers elle un parfum qui la fit s’endormir sur place. Puis, elle parut dans son rêve en lui disant : “ Grâce à ta gentillesse envers la Nature et parce que tes parents te manquent tant, je vais te transformer en fleur, au printemps, pour rester avec eux. ”

Se réveillant, la petite se souvint du rêve et elle en fut très contente.
Elle alla à la maison, attendant avec impatience l’arrivée du printemps.

En effet, au mois de mars, tout le village constata sa disparition. Et les gens ne furent pas moins étonnés de voir sur le tombeau de ses parents une petite fleur unique au monde. Les petites floraisons étaient blanches et ressemblaient à des larmes d’enfant.

De plus, elle était enveloppée de deux grandes feuilles vertes. Seule la Reine des Fleurs savait qu’elles étaient les deux parents de la fille qui la protégeaient, en l’embrassant de part et d'autre.

C’est ainsi qu’une nouvelle fleur parut au monde. Elle fut appelée le muguet.

03/05/2020 - 09:43
02/05/2020 - 14:08
Premier mai confiné.
 

Voilà ce premier jour de mai près de se terminer
Il aura été bien particulier...
Nous n'aurons pas reçu un petit brin
Ces si jolies clochettes à la douce odeur
Offertes de la main à la main
Pour nous souhaiter plein de bonheurs
Avec un gros câlin
Des bisous, des rires, de la joie
Le plaisir de voir les siens
De s'attabler autour d'un petit repas
Où tout le monde est là....
Ou bien simplement un café
Ou bien un thé à l'heure du goûter
Il faut bien se partager...
Enfin, tout simplement une belle journée
Mais voila, aujourd'hui c'était différent...
Alors on a fait autrement
On est malin en confinement
On a l'art et la manière
Et on a Messenger
Alors nous avons fleuri nos écrans
Nous avons envoyé des mots charmants
Nous avons publié abondamment
Et commenté sans modération
En partageant nos émotions
Finalement bon an mal an
Ça aurait pu être pire
C'est ce qu'il faut se dire...
Car le bonheur voyez vous
Ça se cultive partout...
Il faut juste l'arroser avec beaucoup d'amour....




Gisèle. 01/05/2020
01/05/2020 - 14:37




Premier mai
Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d'autres choses.
Premier mai ! l'amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;

L'arbre où j'ai, l'autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en cœur ;

L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu'au Printemps fait la plaine,
Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,

La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,

Dont l'haleine s'envole en murmurant : Je t'aime !
Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;

Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !

Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
Tout semble confier à l'ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l'avoue à voix basse ; on dirait

Qu'au nord, au sud brûlant, au couchant, à l'aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.

Victor HUGO (1802-1885)