Un jour , dans un monastère mexicain , une novice nommée Dalia se vit confier la tâche de préparer l'autel de la Vierge avant l'arrivée de pélerins . Mais le monastère se tenait sur un haut rocher et,du fait du froid , aucune fleur ne poussait dans les environs . La jeune sœur eut alors une idée . Elle découpa plein de papiers et en fit des fleurs à mille pétales et autant de couleurs . Elle travailla avec passion et dévouement et,à la fin, posa une grande vasque de fleurs sur l'autel. Alors qu'arrivaient les fidèles et que chacun priait, l'un d'entre eux vit la Vierge sourire . A ce moment les fleurs de papier devinrent de vraies et superbes fleurs et on leur donna le nom de la novice qui les avait fabriquées avec des papiers de couleur . Dans le langage des fleurs , le Dahlia symbolise la reconnaissance et l'instabilité .
Ce commentaire a été modifié le 09/03/2020 à 14:22
Ève, les yeux fermés encore à la lumière, Venait d'être créée, et reposait, parmi L'herbe en fleur, avec l'homme auprès d'elle endormi ; Et, pour le mal futur qu'en enfer le Rebelle Méditait, elle était merveilleusement belle. Son visage très pur, dans ses cheveux noyé, S'appuyait mollement sur son bras replié Et montrant le duvet de son aisselle blanche ; Et, du coude mignon à la robuste hanche, Une ligne adorable, aux souples mouvements, Descendait et glissait jusqu'à ses pieds charmants. Le Créateur était fier de sa créature : Sa puissance avait pris tout ce que la nature Dans l'exquis et le beau lui donne et lui soumet, Afin d'en embellir la femme qui dormait. Il avait pris, pour mieux parfumer son haleine, La brise qui passait sur les lys de la plaine ; Pour faire palpiter ses seins jeunes et fiers, Il avait pris le rythme harmonieux des mers ; Elle parlait en songe, et pour ce doux murmure Il avait pris les chants d'oiseaux sous la ramure ; Et pour ses longs cheveux d'or fluide et vermeil Il avait pris l'éclat des rayons du soleil ; Et pour sa chair superbe il avait pris les roses.
Mais Ève s'éveillait ; de ses paupières closes Le dernier rêve allait s'enfuir, noir papillon, Et sous ses cils baissés frémissait un rayon. Alors, visible au fond du buisson tout en flamme, Dieu voulut résumer les charmes de la femme En un seul, mais qui fût le plus essentiel, Et mit dans son regard tout l'infini du ciel.
Abondance de biens ne nuit pas... sauf s'ils résultent de la spoliation d'autrui, ce que l'Histoire illustre de mille et une manières et que l'actualité ne cesse de nous démontrer. Ceux qui accaparent les biens de ce monde sont bel et bien des nuisants.
La mauvaise herbe croît toujours... Les jardiniers connaissent particulièrement bien ce proverbe. Mais il signifie surtout que les mauvaises habitudes s'aggravent avec le temps. Et bien plus facilement que les bonnes. Monter exige un effort constant. Descendre ne demande qu'à se laisser aller.
En mars, quand s’achève l’hiver,
Que la campagne renaissante
Ressemble à la convalescente
Dont le premier sourire est cher ;
Quand l’azur, tout frileux encore,
Est de neige éparse mêlé,
Et que midi, frais et voilé,
Revêt une blancheur d’aurore ;
Quand l’air doux dissout la torpeur
Des eaux qui se changeaient en marbres ;
Quand la feuille aux pointes des arbres
Suspend une verte vapeur ;
Et quand la femme est deux fois belle,
Belle de la candeur du jour,
Et du réveil de notre amour
Où sa pudeur se renouvelle,
Oh ! Ne devrais-je pas saisir
Dans leur vol ces rares journées
Qui sont les matins des années
Et la jeunesse du désir ?
Mais je les goûte avec tristesse ;
Tel un hibou, quand l’aube luit,
Roulant ses grands yeux pleins de nuit,
Craint la lumière qui les blesse,
Tel, sortant du deuil hivernal,
J’ouvre de grands yeux encore ivres
Du songe obscur et vain des livres,
Et la nature me fait mal.
René-François Sully Prudhomme.
Un jour , dans un monastère mexicain , une novice nommée
Dalia se vit confier la tâche de préparer l'autel de la Vierge
avant l'arrivée de pélerins .
Mais le monastère se tenait sur un haut rocher et,du fait
du froid , aucune fleur ne poussait dans les environs .
La jeune sœur eut alors une idée .
Elle découpa plein de papiers et en fit des fleurs à
mille pétales et autant de couleurs .
Elle travailla avec passion et dévouement et,à la fin,
posa une grande vasque de fleurs sur l'autel.
Alors qu'arrivaient les fidèles et que chacun priait,
l'un d'entre eux vit la Vierge sourire .
A ce moment les fleurs de papier devinrent de vraies et
superbes fleurs et on leur donna le nom de la novice qui
les avait fabriquées avec des papiers de couleur .
Dans le langage des fleurs , le Dahlia symbolise la
reconnaissance et l'instabilité .
L'Éden resplendissait dans sa beauté première.
Ève, les yeux fermés encore à la lumière,
Venait d'être créée, et reposait, parmi
L'herbe en fleur, avec l'homme auprès d'elle endormi ;
Et, pour le mal futur qu'en enfer le Rebelle
Méditait, elle était merveilleusement belle.
Son visage très pur, dans ses cheveux noyé,
S'appuyait mollement sur son bras replié
Et montrant le duvet de son aisselle blanche ;
Et, du coude mignon à la robuste hanche,
Une ligne adorable, aux souples mouvements,
Descendait et glissait jusqu'à ses pieds charmants.
Le Créateur était fier de sa créature :
Sa puissance avait pris tout ce que la nature
Dans l'exquis et le beau lui donne et lui soumet,
Afin d'en embellir la femme qui dormait.
Il avait pris, pour mieux parfumer son haleine,
La brise qui passait sur les lys de la plaine ;
Pour faire palpiter ses seins jeunes et fiers,
Il avait pris le rythme harmonieux des mers ;
Elle parlait en songe, et pour ce doux murmure
Il avait pris les chants d'oiseaux sous la ramure ;
Et pour ses longs cheveux d'or fluide et vermeil
Il avait pris l'éclat des rayons du soleil ;
Et pour sa chair superbe il avait pris les roses.
Mais Ève s'éveillait ; de ses paupières closes
Le dernier rêve allait s'enfuir, noir papillon,
Et sous ses cils baissés frémissait un rayon.
Alors, visible au fond du buisson tout en flamme,
Dieu voulut résumer les charmes de la femme
En un seul, mais qui fût le plus essentiel,
Et mit dans son regard tout l'infini du ciel.
François Coppée .
À l’aube des écarlates
léger planait un pinson d’or
ailes posées sur la brise
trilles aux mille feux dansants
à l’aube des écarlates
à la pointe du premier jour
à l’heure des espérances
tu avançais sur la plage
léger planait l’albatros d’or
les vagues s’enroulaient de joie
aux caresses tendres du vent
tu rêvais d’un bonheur tout neuf
ailes posées sur la brise
l’oiseau vint frôler tes pensées
tu écoutais les chuchotis
des aurores incertaines
trilles aux mille feux dansants
doux murmures de lumière
tu parlais au rossignol d’or
à l’aube des écarlates
(Malices)
Abondance de biens ne nuit pas...
sauf s'ils résultent de la spoliation d'autrui,
ce que l'Histoire illustre de mille et une manières et que l'actualité ne cesse de nous démontrer.
Ceux qui accaparent les biens de ce monde sont bel et bien des nuisants.
La mauvaise herbe croît toujours...
Les jardiniers connaissent particulièrement bien ce proverbe.
Mais il signifie surtout que les mauvaises habitudes s'aggravent avec le temps.
Et bien plus facilement que les bonnes.
Monter exige un effort constant.
Descendre ne demande qu'à se laisser aller.
L’école était au bord du monde,
L’école était au bord du temps.
Au dedans, c’était plein de rondes ;
Au dehors, plein de pigeons blancs.
On y racontait des histoires
Si merveilleuses qu’aujourd’hui,
Dès que je commence à y croire,
Je ne sais plus bien où j’en suis.
Des fleurs y grimpaient aux fenêtres
Comme on n’en trouve nulle part,
Et, dans la cour gonflée de hêtres,
Il pleuvait de l’or en miroirs.
Sur les tableaux d’un noir profond,
Voguaient de grandes majuscules
Où, de l’aube au soir, nous glissions
Vers de nouvelles péninsules.
L’école était au bord du monde,
L’école était au bord du temps.
Ah ! que ne suis-je encor dedans
Pour voir, au dehors, les colombes !
Maurice CARÊME
Sur une chaise en bois
Tout au fond du jardin
Elle dessine des croix
Sur de la toile de lin
Elle brode, derrière sa fenêtre
Avec vue sur la rue
En fil de coton rouge
Le mot "Bienvenue"
Le soir devant la cheminée
Elle brode dans un fauteuil
Une à une les petites croix
Qui couvre le tissu de soie
Penchée sur un tambour
Elle brode des fruits
Patiente et silencieuse
Elle brode des fleurs
Des hellébores au point compté sur toile de lin.