Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
07/02/2020 - 13:57
L'ile.



Dans les sargasses
est née cette ile
embrumée de nuit
 
le jour éblouit
qui la repousse
jusqu’aux abysses
 
mais elle flotte
 de toute sa force
telle géante tortue
 
un rouge-cœur
y vient nicher
en haut d’un roc
 
et toi tu viens
en ce refuge
écouter son chant
 
quand l’ile flotte
sur son nuage
dans les sargasses
 
 (Malices) 29/01/2020
06/02/2020 - 12:08
Proverbes illustrés.



Qui dort dîne... Logique : quand on dort, on oublie qu'on a faim.
On oublie d'ailleurs pas mal de choses dans le sommeil.
L'ennui, c'est le réveil... Cette expression est une devise issue du Moyen Âge.
Les patrons des auberges n'acceptaient que les voyageurs qui venaient à la fois dormir et manger. « Si tu veux dormir, il faut aussi dîner. »



Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage...
Il faut parfois ne rien précipiter et laisser faire le temps, à condition d'avoir posé les bons jalons.
Certaines choses agissent dans la durée.
Une graine plantée ne germe pas nécessairement tout de suite.
Le temps est parfois notre pire ennemi mais il est aussi notre meilleur allié.
C'est toujours lui qui a le dernier mot. 
05/02/2020 - 18:51
04/02/2020 - 14:33
Le crépuscule est triste et doux comme un adieu.



Le crépuscule est triste et doux comme un adieu.
A l'orient déjà, dans le ciel sombre et bleu
Où lentement la nuit qui monte étend ses voiles,
De timides clartés, vagues espoirs d'étoiles,
Contemplent l'occident clair encore, y cherchant
Le rose souvenir d'un beau soleil couchant.
Le vent du soir se tait. Nulle feuille ne tremble,
Même dans le frisson harmonieux du tremble ;
Et l'immobilité se fait dans les roseaux
Que l'étang réfléchit au miroir de ses eaux.
En un parfum ému chaque fleur s'évapore
Pure, et les rossignols ne chantent pas encore.

Pour échanger tout bas nos éternels aveux,
Chère, nous choisirons cette heure, si tu veux.
Nous prendrons le chemin tournant de la colline.
Mon front se penchera vers ton front qui s'incline ;
Et nos baisers feront des concerts infinis,
Si doux que les oiseaux, réveillés dans leurs nids,
Trouveront la musique, à cette heure, indiscrète
Et se demanderont quelle bergeronnette
Ou quel chardonneret est assez débauché
Pour faire l'amour quand le soleil s'est couché.
 
François Coppée - 1842 - 1908
02/02/2020 - 14:07
La crêpe .



Je suis menue et toute blonde
Avec des taches de rousseur
Deux yeux dans ma figure ronde
En rondelle de banane en fleur
 
Le bout du nez en chantilly
Et le sourire en confiture
Je suis la reine du jury
La plus belle des créatures
 
C'est ma fête à la chandeleur
On me fait faire des galipettes
On me tourne et j'ai mal au coeur
Je vole à en perdre la tête
 
J'entends tout le monde qui rit
En regardant mon vol de guêpe
Parce que lorsque j'atterris
Je m'étale comme une crêpe


 
Yves le Guern .
02/02/2020 - 11:31

01/02/2020 - 13:50
La mer démontée.
 

 
je me souviens
c’était le solstice d’hiver, et la mer était haute,
et sombre la lumière
je me souviens des vagues s’enroulant sur la jetée,
et des oiseaux de nuit
de longs cheveux de varechs noirs, d’écumes grises
et de l’horizon rouge
je me souviens des couleurs de la nuit.
Dans une brasserie de front de mer, au plus intime
de la grande salle,
ayant trouvé refuge, et heureux,
je me souviens, et c’est le solstice d’hiver.
Viennent alors sur nous de grands nuages, depuis les golfes cantabriques,
la mer se met à crépiter
je prends dans mes mains ton visage, et je te dis :
« tu es heureuse »
tu souris.
Villebramar,
31/01/2020 - 14:21

 
Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois,
A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois,
Pendant les tristes jours de l’hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne,

Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver !
Pourtant lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.

Dans le gazon d’avril où nous irons courir.
Est-ce que » les oiseaux se cachent pour mourir ? »                                    
30/01/2020 - 14:42
Proverbes illustrés.



Un peu d'aide fait grand bien... Cela va de soi.
Encore existe-t-il des personnes qui n'ont point cette humilité-là. Bien entendu, nous ne
parlons pas ici des assistés professionnels... dont le nombre est loin d'être négligeable. Les hommes sont très inventifs quand il s'agit de tirer au flanc.


Un bon tiens vaut mieux que deux tu l'auras...
Il vaut mieux choisir de posséder une chose que l’on a, si modeste soit-elle, plutôt que ’espérer une chose supérieure dont rien ne garantit qu’elle viendra.
Nous retrouvons La fontaine en sa fable Le Petit Poisson et le Pêcheur (livre V – fable 3, 1668) qui a pour morale : « Un Tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux Tu l’auras (L’un est sûr, l’autre ne l’est pas) ». On sait ce que l'on a mais on ignore tout de ce que l'on se promet d'avoir. On en revient souvent, si on peut...
29/01/2020 - 08:38