Joli gui, aux douces perles nacrées, Qui depuis tant et tant d'années, Es le témoin, charmant et discret De vœux, doucement chuchotés, De baisers tendrement échangés...,
Sous ton aura, un peu...féérique, Que ton pouvoir, un peu...magique,
De tous les peuples, exauce les souhaits Pour que cette heureuse et nouvelle année, Rayonne de Bonheur,de Joie et de Paix !
Noël ! Que nous apportes-tu Dans tes bras si fragiles ? Un cheval ? Une automobile ? Un Pierrot au chapeau pointu ? Noël, que nous apportes-tu ? Nous apportes-tu dans ta hotte Des oranges, du chocolat, du pain d'épices, des nougats Des pralines, des papillotes ? Qu'y a-t-il au fond de ta hotte ? Des joujoux, bien sûr, c'est parfait Et c'est si bon les friandises ! Mais, dans tes menottes exquises Trouverons-nous d'autres bienfaits ? Noël, apporte-nous la Paix ! Raymond Richard
Un joli conte à raconter aux enfants pour la Saint Nicolas, le 6 décembre ...
Il était une fois, il y a de ça très longtemps, un petit garçon au grand cœur qui s'appelait Nicolas. Nicolas était un garçon fort généreux. Il aimait beaucoup donner, partager et faire plaisir aux autres. Quand il voyait quelqu'un qui avait faim, il lui donnait sa collation. Quand il voyait quelqu'un qui avait froid, il lui donnait son manteau. Nicolas aidait les autres autour de lui. Son cœur rayonnait de bonté. Un jour, alors que le petit Nicolas était devenu un jeune homme, il apprit qu'il y avait une grande ville, loin de chez lui, où tous les gens étaient pauvres et n'avaient rien à manger. Nicolas demanda à ses amis de l'aider. Ensemble, ils firent le tour du village pour demander aux gens d'être généreux. C'est ainsi qu'ils recueillirent des grands paniers remplis de pommes, de clémentines, de noix et de pains. Nicolas et ses amis mirent tout ça sur un grand navire bleu et ils partirent pour la grande ville lointaine. Le vent souffla dans la grande voile blanche. Il leur fallut naviguer longtemps : 7 jours et 7 nuits. Lorsqu'ils arrivèrent aux portes de la grande ville, c'était le soir. Il n'y avait personne dans les rues, mais on voyait la lumière briller aux fenêtres. Nicolas frappa à une porte. Une maman ouvrit, mais il n'y avait personne. Elle trouva une corbeille remplie de pommes, de noix, des graines et un pain.
Toute la famille se réjouissait et ensemble ils mangèrent un bon repas. C'était la fête ! Nicolas et ses amis firent ainsi le tour de la ville. Tout le monde avait le coeur en fête ! Bientôt, les enfants retrouvèrent leur santé et leur bonne humeur.
Nicolas continua d'être généreux et bon avec tous ceux qu'il croisait. Quelques années plus tard, alors que Nicolas était un vieillard, il rencontra une famille très pauvre. Il y avait trois jeunes filles et leurs parents. Le soir, les fillettes faisaient sécher leurs chaussettes sur le bord de la cheminée et allaient se coucher.
Un matin, à leur réveil, les filles remarquèrent une bosse dans leur chaussette. Elles les décrochèrent, plongèrent leur main à l'intérieur et découvrirent un sac rempli d'or ! Il y avait suffisamment d'or pour toute la famille. Ils étaient si heureux ! Devinez qui avait lancé l'or dans la cheminée ? Nicolas, bien sûr ! Nicolas a toujours aidé les autres.
Son cœur était si grand, si bon et si généreux que certains l'appelaient Saint-Nicolas. Il aimait aider particulièrement les enfants, si bien que d'autres l'appelaient Père Nicolas. Maintenant, Nicolas est au ciel. Tous les ans, à son anniversaire, sur la Terre, les hommes bons se souviennent de lui et de ses bonnes actions. Alors, pour nous aussi, c’est le moment de déposer de l'amour et de la générosité dans notre cœur, afin que tout le monde participe à la grande chaîne de bonté.
LA VISITE DE SAINT - NICOLAS ... La nuit de Noël, dans toute la maison, Nul être ne bougeait, pas même une souris, Les chaussettes pendaient, près de la cheminée, Espérant la venue du bon Saint Nicolas,
Les enfants se nichaient au creux des lits douillets, Des rêves de bonbons dansaient dans leurs esprits, Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet, Préparions nos cerveaux au long sommeil d'hiver,
Quand de notre pelouse monta un tel fracas, Que je sautai du lit voir ce qui se passait, Volant à la fenêtre, aussi prompt que l'éclair, Repoussant les volets, relevant le châssis.
La lune qui jouait sur la neige récente, Donnait à chaque objet le lustre de midi, Quand à mes yeux ravis, devinez qui parut, Un tout petit traîneau, huit rennes minuscules.
Un petit vieux gaillard les menait prestement, Je reconnus saint Nick dès le premier moment. Plus rapides que l'aigle bondissaient ses coursiers, Il sifflait et criait, interpellant chacun :
Allez, Fougueux ! Danseur ! Allez, Fringant ! Rusé ! Comète ! Cupidon ! Vite, Elégant ! Éclair ! Sautez en haut du porche ! Et vite en haut du mur ! Galopez, galopez ! Filez à toute allure !
Comme les feuilles mortes que chasse l'ouragan Rencontrant un obstacle, remontent vers le ciel, En haut de la maison bondissaient les coursiers, Leur traîneau plein de jouets, entraînant Nicolas.
Alors, en un éclair, j'entendis sur le toit Piaffer allègrement chaque petit sabot. Quand je rentrai la tête pour me retourner Je vis saint Nick bondir hors de la cheminée.
Revêtu de fourrure de la tête aux pieds, Son habit tout couvert de cendres et de suie, Et un ballot de jouets jeté sur son épaule, C'était un camelot prêt à ouvrir son sac.
Ses yeux, comme ils brillaient ! Ses pommettes joyeuses Ses joues au teint fleuri et son nez en cerise ! Sa drôle de petite bouche tendue comme un arc, La barbe à son menton, aussi blanche que neige.
Il tenait une pipe serrée entre ses lèvres Un cercle de fumée auréolait son front, Il avait large tête et petit ventre rond, Qui tremblait à son rire, comme un bol de gelée.
Joufflu, dodu, tel un joyeux lutin, Je ne pus m'empêcher de rire en le voyant, En un petit clin d'oeil et un signe de tête, Il m'assura bientôt que je ne craignais rien.
Sans prononcer un mot, il se mit à la tâche, Et remplit tous les bas, puis se tourna soudain, Un doigt le long du nez, pour un petit salut, Avant de remonter dedans la cheminée.
Il reprit son traîneau, siffla son attelage. Et tous s'évaporèrent, tels duvets d'un chardon Mais je l'entendis bien crier en s'éloignant :
Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l'océan blêmi ; Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ; Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite, Comme un homme endormi.
Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée. La tempête est écume et la flamme est fumée. Rien n'est, hors du moment, L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde. Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde Le monde, écroulement.
L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ? Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ? Le sera-t-il toujours ? L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ? Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles Monter aux mêmes tours ?
A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage.
Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoirs et d’adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d'être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec vous.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.
Joli gui, aux douces perles nacrées,
Qui depuis tant et tant d'années,
Es le témoin, charmant et discret
De vœux, doucement chuchotés,
De baisers tendrement échangés...,
Sous ton aura, un peu...féérique,
Que ton pouvoir, un peu...magique,
De tous les peuples, exauce les souhaits
Pour que cette heureuse et nouvelle année,
Rayonne de Bonheur,de Joie et de Paix !
Michelle
Le sapin de Noël ...
Le petit sapin sous la neige
Rêvait aux beaux étés fleuris.
Bel été quand te reverrai-je ?
Soupirait-il sous le ciel gris.
Dis-moi quand reviendra l'été !
Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler
S'enfuyait avec la tourmente.
Vint à passer sur le chemin
Un gaillard à grandes moustaches
Hop là ! en deux coups de sa hache,
A coupé le petit sapin.
Il ne reverra plus l'été,
Le petit sapin des montagnes,
Il ne verra plus la gentiane,
L'anémone et le foin coupé.
Mais on l'a paré de bougies,
Saupoudré de neiges d'argent.
Des clochettes de féerie
Pendent à ses beaux rameaux blancs.
Le petit sapin de noël
Ne regrette plus sa clairière
Car il rêve qu'il est au ciel
Tout vêtu d'or et de lumière.
Noël ! Que nous apportes-tu
Dans tes bras si fragiles ?
Un cheval ? Une automobile ?
Un Pierrot au chapeau pointu ?
Noël, que nous apportes-tu ?
Nous apportes-tu dans ta hotte
Des oranges, du chocolat,
du pain d'épices, des nougats
Des pralines, des papillotes ?
Qu'y a-t-il au fond de ta hotte ?
Des joujoux, bien sûr, c'est parfait
Et c'est si bon les friandises !
Mais, dans tes menottes exquises
Trouverons-nous d'autres bienfaits ?
Noël, apporte-nous la Paix !
Raymond Richard
Un joli conte à raconter aux enfants pour la Saint Nicolas, le 6 décembre ...
Il était une fois, il y a de ça très longtemps, un petit garçon au grand cœur qui s'appelait Nicolas.
Nicolas était un garçon fort généreux. Il aimait beaucoup donner, partager et faire plaisir aux autres.
Quand il voyait quelqu'un qui avait faim, il lui donnait sa collation.
Quand il voyait quelqu'un qui avait froid, il lui donnait son manteau.
Nicolas aidait les autres autour de lui. Son cœur rayonnait de bonté.
Un jour, alors que le petit Nicolas était devenu un jeune homme, il apprit qu'il y avait une grande ville, loin de chez lui, où tous les gens étaient pauvres et n'avaient rien à manger.
Nicolas demanda à ses amis de l'aider. Ensemble, ils firent le tour du village pour demander aux gens d'être généreux.
C'est ainsi qu'ils recueillirent des grands paniers remplis de pommes, de clémentines, de noix et de pains.
Nicolas et ses amis mirent tout ça sur un grand navire bleu et ils partirent pour la grande ville lointaine.
Le vent souffla dans la grande voile blanche. Il leur fallut naviguer longtemps : 7 jours et 7 nuits.
Lorsqu'ils arrivèrent aux portes de la grande ville, c'était le soir. Il n'y avait personne dans les rues, mais on voyait la lumière briller aux fenêtres. Nicolas frappa à une porte.
Une maman ouvrit, mais il n'y avait personne. Elle trouva une corbeille remplie de pommes, de noix, des graines et un pain.
Toute la famille se réjouissait et ensemble ils mangèrent un bon repas. C'était la fête !
Nicolas et ses amis firent ainsi le tour de la ville. Tout le monde avait le coeur en fête !
Bientôt, les enfants retrouvèrent leur santé et leur bonne humeur.
Nicolas continua d'être généreux et bon avec tous ceux qu'il croisait.
Quelques années plus tard, alors que Nicolas était un vieillard, il rencontra une famille très pauvre.
Il y avait trois jeunes filles et leurs parents. Le soir, les fillettes faisaient sécher leurs chaussettes sur le bord de la cheminée et allaient se coucher.
Un matin, à leur réveil, les filles remarquèrent une bosse dans leur chaussette. Elles les décrochèrent, plongèrent leur main à l'intérieur et découvrirent un sac rempli d'or ! Il y avait
suffisamment d'or pour toute la famille. Ils étaient si heureux !
Devinez qui avait lancé l'or dans la cheminée ? Nicolas, bien sûr !
Nicolas a toujours aidé les autres.
Son cœur était si grand, si bon et si généreux que certains l'appelaient Saint-Nicolas.
Il aimait aider particulièrement les enfants, si bien que d'autres l'appelaient Père Nicolas.
Maintenant, Nicolas est au ciel. Tous les ans, à son anniversaire, sur la Terre, les hommes bons se souviennent de lui et de ses bonnes actions. Alors, pour nous aussi, c’est le moment de déposer de l'amour et de la générosité dans notre cœur, afin que tout le monde participe à la grande chaîne de bonté.
LA VISITE DE SAINT - NICOLAS ...
La nuit de Noël, dans toute la maison,
Nul être ne bougeait, pas même une souris,
Les chaussettes pendaient, près de la cheminée,
Espérant la venue du bon Saint Nicolas,
Les enfants se nichaient au creux des lits douillets,
Des rêves de bonbons dansaient dans leurs esprits,
Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet,
Préparions nos cerveaux au long sommeil d'hiver,
Quand de notre pelouse monta un tel fracas,
Que je sautai du lit voir ce qui se passait,
Volant à la fenêtre, aussi prompt que l'éclair,
Repoussant les volets, relevant le châssis.
La lune qui jouait sur la neige récente,
Donnait à chaque objet le lustre de midi,
Quand à mes yeux ravis, devinez qui parut,
Un tout petit traîneau, huit rennes minuscules.
Un petit vieux gaillard les menait prestement,
Je reconnus saint Nick dès le premier moment.
Plus rapides que l'aigle bondissaient ses coursiers,
Il sifflait et criait, interpellant chacun :
Allez, Fougueux ! Danseur ! Allez, Fringant ! Rusé !
Comète ! Cupidon ! Vite, Elégant ! Éclair !
Sautez en haut du porche ! Et vite en haut du mur !
Galopez, galopez ! Filez à toute allure !
Comme les feuilles mortes que chasse l'ouragan
Rencontrant un obstacle, remontent vers le ciel,
En haut de la maison bondissaient les coursiers,
Leur traîneau plein de jouets, entraînant Nicolas.
Alors, en un éclair, j'entendis sur le toit
Piaffer allègrement chaque petit sabot.
Quand je rentrai la tête pour me retourner
Je vis saint Nick bondir hors de la cheminée.
Revêtu de fourrure de la tête aux pieds,
Son habit tout couvert de cendres et de suie,
Et un ballot de jouets jeté sur son épaule,
C'était un camelot prêt à ouvrir son sac.
Ses yeux, comme ils brillaient ! Ses pommettes joyeuses
Ses joues au teint fleuri et son nez en cerise !
Sa drôle de petite bouche tendue comme un arc,
La barbe à son menton, aussi blanche que neige.
Il tenait une pipe serrée entre ses lèvres
Un cercle de fumée auréolait son front,
Il avait large tête et petit ventre rond,
Qui tremblait à son rire, comme un bol de gelée.
Joufflu, dodu, tel un joyeux lutin,
Je ne pus m'empêcher de rire en le voyant,
En un petit clin d'oeil et un signe de tête,
Il m'assura bientôt que je ne craignais rien.
Sans prononcer un mot, il se mit à la tâche,
Et remplit tous les bas, puis se tourna soudain,
Un doigt le long du nez, pour un petit salut,
Avant de remonter dedans la cheminée.
Il reprit son traîneau, siffla son attelage.
Et tous s'évaporèrent, tels duvets d'un chardon
Mais je l'entendis bien crier en s'éloignant :
Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ;
Le flot huileux et lourd décompose ses moires
Sur l'océan blêmi ;
Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ;
Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite,
Comme un homme endormi.
Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée.
La tempête est écume et la flamme est fumée.
Rien n'est, hors du moment,
L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde.
Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde
Le monde, écroulement.
L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ?
Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ?
Le sera-t-il toujours ?
L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles
Monter aux mêmes tours ?
Victor Hugo
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige.
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir.
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir.
— Valse mélancolique et langoureux vertige ! —
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir.
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige.
— Valse mélancolique et langoureux vertige ! —
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre qui hait le néant vaste et noir.
Du passé lumineux recueille tout vestige.
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Charles Baudelaire.
Les Fleurs du mal (1857)
A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage.
Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoirs et d’adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux
souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d'être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec vous.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.
Jean D’Ormesson