Viens lentement t'asseoir Près du parterre dont le soir Ferme les fleurs de tranquille lumière, Laisse filtrer la grande nuit en toi : Nous sommes trop heureux pour que sa mer d'effroi Trouble notre prière.
Là-haut, le pur cristal des étoiles s'éclaire : Voici le firmament plus net et translucide Qu'un étang bleu ou qu'un vitrail d'abside ; Et puis voici le ciel qui regarde à travers.
Les mille voix de l'énorme mystère Parlent autour de toi, Les mille lois de la nature entière Bougent autour de toi, Les arcs d'argent de l'invisible Prennent ton âme et sa ferveur pour cible. Mais tu n'as peur, oh ! simple coeur, Mais tu n'as peur, puisque ta foi Est que toute la terre collabore A cet amour que fit éclore La vie et son mystère en toi.
Joins donc les mains tranquillement Et doucement adore ; Un grand conseil de pureté Flotte, comme une étrange aurore, Sous les minuits du firmament.
Les tournesols. Devant son chevalet, assis, Délicatement l'artiste peint Avec une grâce infinie, Ces soleils, au petit matin. Sa main effleure la toile, Des fleurs naissent, couleur d'or, Peu à peu, la magie se dévoile, Et sublime ce lumineux décor ! Une touche bleue illumine les cieux, Et le vert discret habille les fleurs, Laissant le peintre, heureux, Satisfait, souriant et rêveur ! Michelle .
Le soleil chape de plomb allume ses faisceaux brûle de rayons fous le champ d’oignons bleui les fleurs de passiflore bourdonnent de xylocopes violets
Les sourires qui rayonnent inondent de gaieté la brise amicale porteuse d’échanges imprévisibles taquins parfois sérieux et rieurs aussi
Une ombre claire et dense irrigue de fraîcheur l’air de la terrasse où la table est mise sous le marronnier et le tilleul face au gîte de pierres (Malices)
Ce commentaire a été modifié le 17/08/2019 à 14:22
Elle Éblouissement d’éternité Rencontre fragile d’un soir d’été Belle...
Comme une folle mélodie renouvelée Sans cesse, accompagnement source de joie, Comme la lumière solaire s’est posée Pour effacer l’ombre qui plane sur la voie,
Elle Éblouissement d’éternité Rencontre fragile d’un soir d’été Belle Sourire resplendissant Éclat brillant des fleurs du temps Elle...
Comme l’odeur fraîche de la violette Qui colore les yeux de plaisir intense, Comme la suavité naît d’une ariette Parfum de mélopée étonnante chance,
Belle Sourire resplendissant Éclat brillant des fleurs du temps Elle...
Quelle merveilleuse Apothéose Sur des nuages aux reflets roses La Reine du monde s'est envolée Dans un concert s'est élevée ! Tous les anges du Ciel réunis D'une chaîne d'amour s'étaient unis Ils chantaient pour la Mère des Cieux Tendre Maman du Fils de Dieu Lumière, Amour et traits très purs Pourtant soumise au sort si dur : De voir cruicifier son enfant Pour nous sauver tous du néant ! Robe de blancheur immaculée Avec une ceinture étoilée Créature, Oh combien Divine ! La Majesté du Lys s'incline ! Comprenez-vous que L'Univers Oubliera les sombres hivers ! Dans cette Vérité Première Le Règne de la Dame de Lumière.
Dans une ambiance champêtre, A flanc de montagne, le petit train S'achemine a une allure paisible. A bord, s'élève un doux refrain... "Un p'tit train s'en va dans la campagne"... Les passagers chantonnent avec entrain !
La vue plongeante sur la vallée Où l'on aperçoit quelques marmottes, Des troupeaux et leurs bergers, Un paysage à couper le souffle !
La locomotive crache ses volutes, En bas, un lac brille de ses reflets, Un décor de charme pour les touristes, Émerveillés par tant de beauté !
L’anémone bat la chamade
d’une petite voix qui tinte
à l’aube des tambourinaires
lorsque tremblotent les horizons
Elle bat la chamade
Chut ! écoute-la qui s’élève
dans la transparence du matin
quand elle dit la peine muette
de son cœur là-bas abandonné
Elle bat la chamade
Sous la brise son pétale blanc
paraît encore vibrer un peu
avant de se faner au soleil
sans eau en son vase d’opale
Elle bat la chamade
(Malices)
Viens lentement t'asseoir
Près du parterre dont le soir
Ferme les fleurs de tranquille lumière,
Laisse filtrer la grande nuit en toi :
Nous sommes trop heureux pour que sa mer d'effroi
Trouble notre prière.
Là-haut, le pur cristal des étoiles s'éclaire :
Voici le firmament plus net et translucide
Qu'un étang bleu ou qu'un vitrail d'abside ;
Et puis voici le ciel qui regarde à travers.
Les mille voix de l'énorme mystère
Parlent autour de toi,
Les mille lois de la nature entière
Bougent autour de toi,
Les arcs d'argent de l'invisible
Prennent ton âme et sa ferveur pour cible.
Mais tu n'as peur, oh ! simple coeur,
Mais tu n'as peur, puisque ta foi
Est que toute la terre collabore
A cet amour que fit éclore
La vie et son mystère en toi.
Joins donc les mains tranquillement
Et doucement adore ;
Un grand conseil de pureté
Flotte, comme une étrange aurore,
Sous les minuits du firmament.
Emile Verhaeren.
1855 - 1916
Devant son chevalet, assis,
Délicatement l'artiste peint
Avec une grâce infinie,
Ces soleils, au petit matin.
Sa main effleure la toile,
Des fleurs naissent, couleur d'or,
Peu à peu, la magie se dévoile,
Et sublime ce lumineux décor !
Une touche bleue illumine les cieux,
Et le vert discret habille les fleurs,
Laissant le peintre, heureux,
Satisfait, souriant et rêveur !
Michelle .
Un jeune paon, imbu de son plumage
Fût pris dès son plus jeune âge
En mains par une vieille pintade
Qui laissa son vieux coq en rade.
Lors, notre jeune volatile
Qui se trouvait fort volubile
Ne fût plus satisfait de son habitat
Et se rêva en costume d'apparat.
Pourquoi, se disait-il, se contenter
D'un simple poulailler, fût-il doré,
Alors que, sans travailler,
Je puis demeurer au palais.
Il me suffit, si mes calculs sont bons,
De prendre mes congénères pour des pigeons
Et, pour les prochaines élections,
De bien jouer les trublions.
Ainsi fût fait, et contre toute attente,
Il prît la place laissée vacante
Par tous les vieux coqs déplumés
Dont tout le monde s'était lassé.
Pour constituer sa basse-cour
Il fit appel à des vautours
Aptes à tondre la laine,
A amasser toutes les graines.
Ses anciens congénères
Qu'il jugeait fort vulgaires
Virent enfin, mais un peu tard,
Qu'on les prenait pour des bâtards.
Fort de son plébiscite aux élections,
Notre dieu-paon, tel Pygmalion,
Favorisa un jeune sardouk
Dont il se servait comme bouc.
Grisé par ses nouvelles prérogatives,
Celui-ci, de manière fort hâtive,
Se crût par son maître autorisé
De jeunes oisons brutaliser.
Las, malgré la volonté manifeste
De celer ces faits funestes,
L'histoire vînt à transpirer
Hors de murs du Palais.
Devant ce gros scandale,
Notre apprenti Sardanapale
Dût rétropédaler
A son grand regret.
Il envoya ses janissaires
Désigner un bouc émissaire
Mais la sauce ne prît pas
Et l'oisillon resta sans voix.
Moralité :
Même les rois de l'enfumage,
Ceux mêmes qui se voulaient rois mages,
Tombent un jour de leur piédestal
Et devront quitter leur habit royal.
Fable de Jean De La Fontaine (1621-1695)
revisitée par un auteur inconnu .
Le soleil chape de plomb
allume ses faisceaux
brûle de rayons fous
le champ d’oignons bleui
les fleurs de passiflore bourdonnent
de xylocopes violets
Les sourires qui rayonnent
inondent de gaieté
la brise amicale
porteuse d’échanges
imprévisibles taquins parfois
sérieux et rieurs aussi
Une ombre claire et dense
irrigue de fraîcheur
l’air de la terrasse
où la table est mise
sous le marronnier et le tilleul
face au gîte de pierres
(Malices)
Elle
Éblouissement d’éternité
Rencontre fragile d’un soir d’été
Belle...
Comme une folle mélodie renouvelée
Sans cesse, accompagnement source de joie,
Comme la lumière solaire s’est posée
Pour effacer l’ombre qui plane sur la voie,
Elle
Éblouissement d’éternité
Rencontre fragile d’un soir d’été
Belle
Sourire resplendissant
Éclat brillant des fleurs du temps
Elle...
Comme l’odeur fraîche de la violette
Qui colore les yeux de plaisir intense,
Comme la suavité naît d’une ariette
Parfum de mélopée étonnante chance,
Belle
Sourire resplendissant
Éclat brillant des fleurs du temps
Elle...
(Malices)
Poème pour l'Assomption
Quelle merveilleuse Apothéose
Sur des nuages aux reflets roses
La Reine du monde s'est envolée
Dans un concert s'est élevée !
Tous les anges du Ciel réunis
D'une chaîne d'amour s'étaient unis
Ils chantaient pour la Mère des Cieux
Tendre Maman du Fils de Dieu
Lumière, Amour et traits très purs
Pourtant soumise au sort si dur :
De voir cruicifier son enfant
Pour nous sauver tous du néant !
Robe de blancheur immaculée
Avec une ceinture étoilée
Créature, Oh combien Divine !
La Majesté du Lys s'incline !
Comprenez-vous que L'Univers
Oubliera les sombres hivers !
Dans cette Vérité Première
Le Règne de la Dame de Lumière.
Dans une ambiance champêtre,
A flanc de montagne, le petit train
S'achemine a une allure paisible.
A bord, s'élève un doux refrain...
"Un p'tit train s'en va dans la campagne"...
Les passagers chantonnent avec entrain !
La vue plongeante sur la vallée
Où l'on aperçoit quelques marmottes,
Des troupeaux et leurs bergers,
Un paysage à couper le souffle !
La locomotive crache ses volutes,
En bas, un lac brille de ses reflets,
Un décor de charme pour les touristes,
Émerveillés par tant de beauté !
Michelle