Encore un peu de temps Encore un peu de patience Encore un peu de courage Encore un peu de détermination Encore un peu de foi
Un nouveau jour se lèvera Ses ombres sombres du passé Ne seront plus qu’un mauvais Souvenir perdu dans le passé
Voici un petit poème frais Qui redonne du baume au cœur Des couleurs à l’âme épuisée De l’énergie aux reins fatigués
Patrick Etienne Ce n’est pas nécessaire d’écrirede longues phrases avec des mots compliqués et ardus à comprendrepour écrire un petit poème, juste une petite pensée, avec un zeste de tendresse pressé d’affection…Le vrai génie n’a pas besoin de support humain… Juste l’approbation céleste !
La Ballade de la geôle de Reading (1898). Inspirée d'une histoire vraie, elle retrace les derniers jours d'un soldat exécuté pour avoir égorgé sa femme par jalousie. Ce poème poignant est le chant du cygne d’Oscar Wilde, qui mourut deux ans après sa publication. Il ne portait point sa tunique écarlate Car rouges sont le sang et le vin Et il avait sang et vin sur les mains Quand on le trouva près de la morte, La pauvre morte qu’il aimait Et qu’il tua dans son lit.
Il marchait parmi les Prévenus, Vêtu d’un habit gris et râpé, Et coiffé d’une casquette de cricket. Son pas semblait léger et joyeux, Pourtant jamais je n’avais vu homme regarder Le jour d’un œil aussi mélancolique.
Jamais je n’avais vu homme regarder D’un œil aussi mélancolique Le petit auvent bleu Que les prisonniers nomment ciel, Et les nuages poussés par le vent, Entourés de leurs voiles d’argent.
Cheminant auprès d’autres âmes en peine, Je tournais en rond derechef, Me demandant si l’homme avait commis Grand ou petit méfait Quand une voix derrière moi doucement chuchota : « Ce gars-là va être pendu. »
Christ bien-aimé ! Les murs de la prison Soudain semblèrent chanceler Et le ciel au-dessus de ma tête se transmuer En un brûlant heaume d’acier, Et bien que je fusse une âme souffrante, Ma souffrance point ne la sentis.
Je savais seulement quelle pensée pourchassée Lui faisait presser le pas, et pourquoi Il contemplait le jour éblouissant D’un œil aussi mélancolique. L’homme avait tué ce qu’il aimait, Et pour cela devait mourir. * Pourtant, tout homme tue ce qu’il aime, Que tous entendent ces paroles. Certains le font d’un regard dur, D’autres avec un mot flatteur, Le lâche tue d’un baiser Et le brave d’un coup d’épée !
Certains tuent leur amour en leur jeunesse, D’autres en leur vieillesse, Certains étranglent avec les mains du Stupre, D’autres avec les mains de l’Or. Les plus cléments usent d’un couteau, Car promptement refroidit le mort.
Certains aiment trop peu, d’autres trop longtemps, Les uns vendent, les autres achètent. Certains passent à l’acte en versant moult larmes, Et d’autres sans le moindre soupir : Car chacun tue ce qu’il aime, Pourtant chacun ne doit en mourir.
Légende Hongroise - Le Petit Carcassin - Source:tarkabarka.cafeblog.hu Il était une fois un homme pauvre. Avec sa femme, aussi pauvre que lui, ils étaient les plus démunis de leur village. L’homme allait pêcher chaque jour pour qu’ils aient de quoi manger.
Un jour, quand il tira son filet, il y trouva un petit carassin «Puisque tu es rentré dans mon filet, je te prends. Je t’emporte à la maison, et je vais te donner à mon chat», dit le pauvre.
«Ecoute mon pauvre, dit le petit poisson, si tu ne me donnes pas au chat, en échange de ta bonne action, je te ferai du bien. Tu sais, un bienfait n’est jamais perdu.» Le pauvre homme remit alors le petit poisson dans l’eau. En rentrant, sa femme lui posa tout de suite la question: «Alors, as-tu pris quelque chose ?» «Rien», répondit-il et il raconta son histoire avec le poisson. Sa femme lui dit... «Retourne, et dis au petit poisson qu’il fasse de toi un juge.» Ce fut ainsi. Le pauvre cria... «Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?» «Je suis ici! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin. «Je souhaite devenir le juge de mon village», dit le pauvre homme. «D’accord, rentre chez toi, tu seras élu dimanche matin», dit le petit carassin. Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda: «Alors, tu t’en es bien tiré?» Il Lui Raconta Que Dimanche Il Sera Élu Juge Ce fut ainsi. Il était le juge de son village pendant trois ans. Il ne devait plus aller pêcher puisque avec sa femme ils vécurent à l’aise de son salaire.
Un Jour Sa Femme Luit Dit «Etre juge n’est pas assez. C’est la fonction la moins appréciée dans le village. Va voir le petit carassin et dis lui que tu veux devenir notaire.» Ce Fut Ainsi. Le Pauvre Cria...
«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin. «Je souhaite devenir le plus important notaire dans mon village», dit le pauvre homme. «D’accord, rentre chez toi, demain tu seras élu notaire», dit le petit carassin. Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda: «Alors, ta journée, qu’est-ce qu’elle a donné ?» «Il dit que demain je serai élu le notaire le plus important du village! Mais maintenant calmons-nous!» répondit le pauvre homme. Sa femme ne disait rien. Les années passèrent, un jour elle dit à son mari: «Ecoute-moi ! Cela ne me va plus! Sois juge du comitat ! » Le Pauvre Homme Alla Au Lieu - Où Il Rencontrait Le Poisson -
Et Se Mit À Crier... «Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»
Le petit poisson fit son apparition et lui demanda: «Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?» «Je veux être juge du comitat!» dit le pauvre homme. «Rentre chez toi, tu le seras !» répondit le petit poisson. En rentrant à la maison, le pauvre homme dit à sa femme... «Je souhaite que nous nous soyons d’accord pour que je reste sur ce poste. Cela me suffira !» «D’accord!» céda sa femme. Mais au bout de cinq ans, elle n’en pouvait plus et recommença... «Je veux que tu sois le premier dignitaire! Sois préfet du comitat » Le pauvre homme alla au bord de la rivière où il avait rencontré le poisson et se mit à crier... «Petit Carassin ! Petit Carassin ! Où es-tu ?»
Le petit poisson fit son apparition et lui demanda: «Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?» «Je veux être le préfet du comitat !» dit le pauvre homme. «Rentre chez toi, ne t’inquiète de rien, tu seras élu!» répondit le petit carassin. Six ans passés, sa femme lui dit: «Tu sais ce que je pense ? Tu dois être roi !» Le pauvre homme cria au bord de la rivière... «Petit carassin! Petit carassin !» Le poisson sautilla et lui demanda... «Dis-moi ce que tu veux, je t’écoute !» «Je Veux Être Roi ! » Dit Le Pauvre Homme - «Ton Vœu Sera Exhaussé», Répondit Le Petit Carassin Ce Fut Ainsi, Le Pauvre Homme Devint Le Roi De Son Pays Mais un beau jour la femme murmura à l’oreille de son mari... «Chaque pays a son roi, c’est normal. Mais je veux que tu dises au petit poisson que c’est toi qui veux diriger la Lune et le Soleil.» La pauvre homme alla voir le petit poisson et cria... «Petit carassin! Petit carassin !»
«Que puis-je faire pour toi, pauvre homme ?» répondit le carassin. «Je veux diriger la Lune et le Soleil», répondit le pauvre homme. Le petit carassin se mit en colère, et répondit au pauvre homme... «Rentre chez toi pour reprendre ta vie misérable. Remercie ta femme quin’a jamais été contente de tes fonctions et qui demandait toujours plus. Tu ne peux pas être Dieu ! »
Un très beau texte à lire sur Paris… Qui a vu Paris, verra… Paris dans toutes les bouches et d’un bout de la terre à l’autre est le sésame par excellence du plaisir et de la liberté, celui qui introduit comme par magie à la ville mythique, la ville rêvée. Il suffit, où qu’on soit à l’étranger, de prononcer son nom pour que s’ouvrent les visages, que les yeux se mettent à briller, que les langues se délient. Et c’est tout de suite le grand jeu des cartes postales qui tombent des nues en un clin d’œil : la tour Eiffel, Notre-Dame et le Sacré-Cœur, les Champs-Elysées, l’île Saint-Louis et son vert galant, le Louvre, les Halles, les rives de la Seine, ses flâneurs et ses bouquinistes, le Quartier latin, Montmartre et ses peintres, un Paris de mille et une nuits, Paris d’amoureux et de romans-photos, Paris Gavroche, un Paris qui rit toujours. Ce Paris-là, n’est cependant qu’une des faces de cette antique Lutèce que l’histoire a glorifiée ; à qui les arts ont donné ses plus belles lettres de créance : c’est disons, le Paname dont la chanson a tantôt fait une femme, blonde et coquine de préférence, tantôt le meilleur des amants si l’on en croit Joséphine Baker. Car il est une autre face, plus familière aux résidents qu’aux touristes, c’est Paris de tous les jours. Paris d’hier et d’aujourd’hui, Paris des rois et des manants, Paris en colère et qui manifeste, Paris des encombrements et de la cour des Miracles, des embouteillages et des miséreux, bref un Paris qui se plaint en semaine et qui sourit quand c’est fini, pourvu que le ciel soit dégagé et que l’éclaircie, un soleil frais se coule dans les rues, s’accroche aux coupoles, aux statues et fasse miroiter les vitrines où l’on ira rêver. Ce Paris de toujours, ce Paris Jean-qui-pleure-et-Jean-qui-rit, nul mieux que les poètes n’a su en prendre le pouls et faire passer à travers les siècles par l’appropriation des mots son allure, sa cadence, sa respiration, son mouvement même. Chaque poète avec sa voix propre, chacun selon sa manière. L’excès avec Victor Hugo qui embouche trompette et sonne la réclame : « Qui a vu Paris, verra » La tendresse pour les ribauds avec Rutebeuf, Villon. La dénonciation du Paris crotté jusque sous les perruques XVIIe avec Scarron et Colletet. Le romantisme avec Gérard de Nerval. L’ode moderne avec Apollinaire qui « chante le joie d’errer et le plaisir d’en mourir », de Saint-Merry à la tour Eiffel : « Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin… » L’amour flash avec Blaise Cendrars. L’élégie avec Verlaine « sous les bleus bec de gaz » L’humour avec Queneau Raymond et Roubaud Jacques, sans oublier Tardieu. La joie piétonne de Fargue et la ferveur espiègle de Réda. Bref, autant de leçons de voir et chanter Paris. Autant de façon de l’aimer.
Guy Goffette (préface de Guy Goffette « Poètes de Paris »
Ce commentaire a été modifié le 03/05/2019 à 07:10
Les gouttes d'eau Frappent et jouent une mélodie Sur la toile bleu de son parapluie Le ciel a versé de l'eau Sur ses douces pensées Alors que mourait la terre assoiffée La bergère est là assise Contemplative de son troupeau À l'abri de son grand parapluie Avec son chien pour compagnie Le jour surveillant ses brebis Dès la tombée de la nuit Les menant à la bergerie Le poème a fait naître en moi Le bonheur d'écrire parfois De m'évader de mes rêves Pour les partager et en sourire Et pour mes amis les divertir
Un petit poème frais
Encore un peu de temps
Encore un peu de patience
Encore un peu de courage
Encore un peu de détermination
Encore un peu de foi
Un nouveau jour se lèvera
Ses ombres sombres du passé
Ne seront plus qu’un mauvais
Souvenir perdu dans le passé
Voici un petit poème frais
Qui redonne du baume au cœur
Des couleurs à l’âme épuisée
De l’énergie aux reins fatigués
Patrick Etienne
Ce n’est pas nécessaire d’écrirede longues phrases avec des mots compliqués et ardus à comprendrepour écrire un petit poème, juste une petite pensée, avec un zeste de tendresse pressé d’affection…Le vrai génie n’a pas besoin de support humain…
Juste l’approbation céleste !
Patrick Etienne
La Ballade de la geôle de Reading (1898).
Inspirée d'une histoire vraie, elle retrace les derniers jours d'un soldat exécuté pour avoir égorgé sa femme par jalousie.
Ce poème poignant est le chant du cygne d’Oscar Wilde, qui mourut deux ans après sa publication.
Il ne portait point sa tunique écarlate
Car rouges sont le sang et le vin
Et il avait sang et vin sur les mains
Quand on le trouva près de la morte,
La pauvre morte qu’il aimait
Et qu’il tua dans son lit.
Il marchait parmi les Prévenus,
Vêtu d’un habit gris et râpé,
Et coiffé d’une casquette de cricket.
Son pas semblait léger et joyeux,
Pourtant jamais je n’avais vu homme regarder
Le jour d’un œil aussi mélancolique.
Jamais je n’avais vu homme regarder
D’un œil aussi mélancolique
Le petit auvent bleu
Que les prisonniers nomment ciel,
Et les nuages poussés par le vent,
Entourés de leurs voiles d’argent.
Cheminant auprès d’autres âmes en peine,
Je tournais en rond derechef,
Me demandant si l’homme avait commis
Grand ou petit méfait
Quand une voix derrière moi doucement chuchota :
« Ce gars-là va être pendu. »
Christ bien-aimé ! Les murs de la prison
Soudain semblèrent chanceler
Et le ciel au-dessus de ma tête se transmuer
En un brûlant heaume d’acier,
Et bien que je fusse une âme souffrante,
Ma souffrance point ne la sentis.
Je savais seulement quelle pensée pourchassée
Lui faisait presser le pas, et pourquoi
Il contemplait le jour éblouissant
D’un œil aussi mélancolique.
L’homme avait tué ce qu’il aimait,
Et pour cela devait mourir.
*
Pourtant, tout homme tue ce qu’il aime,
Que tous entendent ces paroles.
Certains le font d’un regard dur,
D’autres avec un mot flatteur,
Le lâche tue d’un baiser
Et le brave d’un coup d’épée !
Certains tuent leur amour en leur jeunesse,
D’autres en leur vieillesse,
Certains étranglent avec les mains du Stupre,
D’autres avec les mains de l’Or.
Les plus cléments usent d’un couteau,
Car promptement refroidit le mort.
Certains aiment trop peu, d’autres trop longtemps,
Les uns vendent, les autres achètent.
Certains passent à l’acte en versant moult larmes,
Et d’autres sans le moindre soupir :
Car chacun tue ce qu’il aime,
Pourtant chacun ne doit en mourir.
Oscar Wilde (1854-1900).
Chants
Du soir au matin
Et toute la journée
La plaine languide s’étale
Où passent les vents sans cesse
Où pleuvent d’altières averses
Comme une mélopée éternelle
Joue avec les notes d’un piano
Du matin jusqu’au soir
Et toute la nuitée
La plaine éteinte paresse
Où murmure la brise fragile
Où caresse la fine ondée
Comme une berceuse maternelle
Joue avec la légèreté d’un archet
Et je chante le vent et la pluie
Sur la plaine échevelée
Et je marche sur la sente oubliée
Les jours où le vent se tait
Les jours où la pluie s’absente
Le soleil dore les blés
Alors résonne une symphonie
Au tréfonds de mon cœur
Malice.
Source:tarkabarka.cafeblog.hu
Il était une fois un homme pauvre. Avec sa femme, aussi pauvre que lui,
ils étaient les plus démunis de leur village. L’homme allait pêcher chaque jour pour qu’ils aient de quoi manger.
Un jour, quand il tira son filet, il y trouva un petit
carassin
«Puisque tu es rentré dans mon filet, je te prends. Je t’emporte à la maison, et je vais te donner à mon chat», dit le pauvre.
«Ecoute mon pauvre, dit le petit poisson, si tu ne me donnes pas au chat, en échange de ta bonne action, je te ferai du bien. Tu sais, un bienfait n’est jamais perdu.»
Le pauvre homme remit alors le petit poisson dans l’eau.
En rentrant, sa femme lui posa tout de suite la question:
«Alors, as-tu pris quelque chose ?»
«Rien», répondit-il et il raconta son histoire avec le poisson. Sa femme lui dit...
«Retourne, et dis au petit poisson qu’il fasse de toi un juge.»
Ce fut ainsi. Le pauvre cria...
«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»
«Je suis ici! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin.
«Je souhaite devenir le juge de mon village», dit le pauvre homme.
«D’accord, rentre chez toi, tu seras élu dimanche matin», dit le petit carassin.
Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:
«Alors, tu t’en es bien tiré?»
Il Lui Raconta Que Dimanche Il Sera Élu Juge
Ce fut ainsi. Il était le juge de son village pendant trois ans. Il ne devait plus aller pêcher puisque avec sa femme ils vécurent à l’aise de son salaire.
Un Jour Sa Femme Luit Dit
«Etre juge n’est pas assez. C’est la fonction la moins appréciée dans le village. Va voir le petit carassin et dis lui que tu veux devenir notaire.»
Ce Fut Ainsi. Le Pauvre Cria...
«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?» répondit le carassin.
«Je souhaite devenir le plus important notaire dans mon village», dit le pauvre homme.
«D’accord, rentre chez toi, demain tu seras élu notaire», dit le petit carassin.
Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:
«Alors, ta journée, qu’est-ce qu’elle a donné ?»
«Il dit que demain je serai élu le notaire le plus important du village! Mais maintenant calmons-nous!» répondit le pauvre homme.
Sa femme ne disait rien. Les années passèrent, un jour elle dit à son mari:
«Ecoute-moi ! Cela ne me va plus! Sois juge du comitat ! »
Le Pauvre Homme Alla Au Lieu -
Où Il Rencontrait Le Poisson -
Et Se Mit À Crier...
«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu ?»
Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?»
«Je veux être juge du comitat!» dit le pauvre homme.
«Rentre chez toi, tu le seras !» répondit le petit poisson.
En rentrant à la maison, le pauvre homme dit à sa femme...
«Je souhaite que nous nous soyons d’accord pour que je reste sur ce poste. Cela me suffira !»
«D’accord!» céda sa femme.
Mais au bout de cinq ans, elle n’en pouvait plus et recommença...
«Je veux que tu sois le premier dignitaire! Sois préfet du comitat »
Le pauvre homme alla au bord de la rivière où il avait rencontré le poisson et se mit à crier...
«Petit Carassin ! Petit Carassin !
Où es-tu ?»
Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:
«Je suis ici ! Que puis-je faire pour toi ?»
«Je veux être le préfet du comitat !» dit le pauvre homme.
«Rentre chez toi, ne t’inquiète de rien, tu seras élu!» répondit le petit carassin.
Six ans passés, sa femme lui dit:
«Tu sais ce que je pense ? Tu dois être roi !»
Le pauvre homme cria au bord de la rivière...
«Petit carassin! Petit carassin !»
Le poisson sautilla et lui demanda...
«Dis-moi ce que tu veux, je t’écoute !»
«Je Veux Être Roi ! » Dit Le Pauvre Homme -
«Ton Vœu Sera Exhaussé», Répondit Le Petit Carassin
Ce Fut Ainsi, Le Pauvre Homme Devint Le Roi De Son Pays
Mais un beau jour la femme murmura à l’oreille de son mari...
«Chaque pays a son roi, c’est normal.
Mais je veux que tu dises au petit poisson que c’est toi qui veux diriger la Lune et le Soleil.»
La pauvre homme alla voir le petit poisson et cria...
«Petit carassin! Petit carassin !»
«Que puis-je faire pour toi, pauvre homme ?» répondit le carassin.
«Je veux diriger la Lune et le Soleil», répondit le pauvre homme.
Le petit carassin se mit en colère, et répondit au pauvre homme...
«Rentre chez toi pour reprendre ta vie misérable. Remercie ta femme quin’a jamais été contente de tes fonctions et qui demandait toujours plus. Tu ne peux pas être Dieu ! »
Un très beau texte à lire sur Paris…
Qui a vu Paris, verra…
Paris dans toutes les bouches et d’un bout de la terre à l’autre est le sésame par excellence du plaisir et de la liberté, celui qui introduit comme par magie à la ville mythique, la ville rêvée.
Il suffit, où qu’on soit à l’étranger, de prononcer son nom pour que s’ouvrent les visages, que les yeux se mettent à briller, que les langues se délient. Et c’est tout de suite le grand jeu des cartes postales qui tombent des nues en un clin d’œil : la tour Eiffel, Notre-Dame et le Sacré-Cœur, les Champs-Elysées, l’île Saint-Louis et son vert galant, le Louvre, les Halles, les rives de la Seine, ses flâneurs et ses bouquinistes, le Quartier latin, Montmartre et ses peintres, un Paris de mille et une nuits, Paris d’amoureux et de romans-photos, Paris Gavroche, un Paris qui rit toujours.
Ce Paris-là, n’est cependant qu’une des faces de cette antique Lutèce que l’histoire a glorifiée ; à qui les arts ont donné ses plus belles lettres de créance : c’est disons, le Paname dont la chanson a tantôt fait une femme, blonde et coquine de préférence, tantôt le meilleur des amants si l’on en croit Joséphine Baker.
Car il est une autre face, plus familière aux résidents qu’aux touristes, c’est Paris de tous les jours. Paris d’hier et d’aujourd’hui, Paris des rois et des manants, Paris en colère et qui manifeste, Paris des encombrements et de la cour des Miracles, des embouteillages et des miséreux, bref un Paris qui se plaint en semaine et qui sourit quand c’est fini, pourvu que le ciel soit dégagé et que l’éclaircie, un soleil frais se coule dans les rues, s’accroche aux coupoles, aux statues et fasse miroiter les vitrines où l’on ira rêver.
Ce Paris de toujours, ce Paris Jean-qui-pleure-et-Jean-qui-rit, nul mieux que les poètes n’a su en prendre le pouls et faire passer à travers les siècles par l’appropriation des mots son allure, sa cadence, sa respiration, son mouvement même. Chaque poète avec sa voix propre, chacun selon sa manière.
L’excès avec Victor Hugo qui embouche trompette et sonne la réclame : « Qui a vu Paris, verra » La tendresse pour les ribauds avec Rutebeuf, Villon. La dénonciation du Paris crotté jusque sous les perruques XVIIe avec Scarron et Colletet. Le romantisme avec Gérard de Nerval. L’ode moderne avec Apollinaire qui « chante le joie d’errer et le plaisir d’en mourir », de Saint-Merry à la tour Eiffel : « Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin… » L’amour flash avec Blaise Cendrars. L’élégie avec Verlaine « sous les bleus bec de gaz » L’humour avec Queneau Raymond et Roubaud Jacques, sans oublier Tardieu. La joie piétonne de Fargue et la ferveur espiègle de Réda.
Bref, autant de leçons de voir et chanter Paris.
Autant de façon de l’aimer.
Guy Goffette (préface de Guy Goffette « Poètes de Paris »
À L'ABRI DU PARAPLUIE
Les gouttes d'eau
Frappent et jouent une mélodie
Sur la toile bleu de son parapluie
Le ciel a versé de l'eau
Sur ses douces pensées
Alors que mourait la terre assoiffée
La bergère est là assise
Contemplative de son troupeau
À l'abri de son grand parapluie
Avec son chien pour compagnie
Le jour surveillant ses brebis
Dès la tombée de la nuit
Les menant à la bergerie
Le poème a fait naître en moi
Le bonheur d'écrire parfois
De m'évader de mes rêves
Pour les partager et en sourire
Et pour mes amis les divertir
@Copyright Vizzavona2A
La ville fantôme
Parfois quelque chose
Dans mes yeux se construit,
Les dimensions se superposent,
Le temps n’est plus rien.
Les tours disparaissent
Dans des nuages de peur.
Solitude glaciale,
Un océan de ténèbres.
Le cœur saigne
Ses faiblesses.
Mon âme est floue,
Désespoir et détresse.
Le futur est incertain,
Un rideau invisible,
Une étrange énergie,
C’est la ville fantôme.
Thierry Petibon
Poème sur le tableau de Mihaïl Zablodski.
Ghost city | 2018, oil on canvas, fragment