Il est des jours où l’espoir fou surgit tel un feu follet, Il allume alors en moi d’étranges libertés qui sautent par dessus mon chevalet. Dans ton regard sombre danse ma mémoire, Aux souvenirs de mille étoiles brillantes sur la nuit noire. De nos amours souveraines et ardentes, Quand tu offres à mon cœur ébloui tes douces confidences. Qu’importe alors les jours plus ou moins assassins, Il est un instant merveilleux, ta tête sur mon sein Qui chante en moi fidèle à l’émerveillement de l’emprise d’un été, Un doux refrain en «Je t’aime» tant de fois répété. Quand ta main caresse la courbe de mes hanches, Dans un beau voyage au ton pervenche. Reste à jamais ce temps présent, Sur les heures douces de ton sourire si séduisant. Tel un papillon volant me reste ton cœur, Un jardin que tu as fait pour moi tout en fleurs.
Voici La Légende Du Romarin... Un miracle eut lieu quand Marie ramassa le linge désormais sec quelques heures plus tard : le bleu violet de sa cape avait déteint sur les fleurs blanc terne de l'arbuste (le romarin), les laissant d'un beau bleu tendre. www.jardinierparesseux.com Le romarin (Rosmarinus officinalis) est une herbe aromatique avec une longue histoire d'utilisation, étant connu depuis au moins l'époque des Sumériens. Originaire du pourtour de la Méditerranée, cet arbuste à feuillage persistant a été adopté comme plante condimentaire et médicinale par tous les peuplesdu secteur et est maintenant connu à travers le monde. Plusieurs légendes existent pour expliquer l'origine du romarin, mais le plus sympathique est sans doute la suivante.
Quand l'étoile de Bethléem est apparue dans le ciel à la naissance de Jésus, il paraît que les végétaux ont pu prendre la parole. Chacun voulait montrer que c'était lui qui pouvait mieux servir le nouveau petit roi et sa famille. «Je peux très bien les servir, dixit le dattier. Avec mes longues frondes, j'offre une ombre bienfaisante lors des journées torrides.De plus, mes fruits délicieux frais ou séchés les nourriront durant toute l'année. C'est certainement moi qui serai le plus utile!» «Vous vous trompez, répondit la canne à sucre. C'est de loin moi qui serai le plus utile à Jésus et à ses parents. Avec ma sève si sucrée, on peut faire des bonbons qui feront sourire le petit, des boissons douces pour étancher sa soif et des tartinades sucrées pour beurrer son pain. Il est évident que c'est moi qui serai le plus utile !» «Vous avez tort tous les deux! s'écria le blé. D'où vient le pain quotidien, l'aliment de base de tous les hommes, sinon de mes grains ? Regardez comme Joseph oeuvre fort pour me semer, me récolter et pour réduire mesgrains en farine, et comme Marie en fait non seulement le pain, mais dedélicieux biscuits et crêpes, de quoi faire plaisir à tous.Assurément, c'est moi qui serai le plus utile !» «Mais aucun de vous ne peut protéger la famille sainte contre les viles soldats du roi Hérode, qui menace de tuer tous les bébés de Bethléem, ajouta pour sa part le rosier.
Moi, par contre, avec mes épines si acérées, je peux entourer la famille sainte et les protéger de toute attaque. Nul n'osera traverser une haie de rosiers ! De plus, mes jolies et si parfumées fleurs feront sourire de joie le petit Jésus. C'est évidemment moi qui serai la plante la plus utile!» Et ainsi chaque plante s'exprima, vantant ses mérites. Il n'y a qu'un, simple arbuste, qui resta coi. Que pouvait-il offrir à Jésus et à sa famille ? Il n'avait rien de remarquable, que de simples fleurs blanches sans beaucoup d'éclat. Ainsi, l'arbuste écouta les fanfaronnades des autres, sans mot dire, le coeur triste. Mais quelques jours plus tard, Marie sortit de l'étable laver le linge de lapetite famille. Après l'avoir bien essoré, elle chercha un endroit pour l'étendre pour le faire sécher. Elle essaya d'étaler sa cape mouillée sur les feuilles froides du dattier, mais elles étaient tellement placées haut qu'elle n'y parvint pas. Ensuite, elle tenta la canne à sucre, mais sous le poids du cap, ses tiges plièrent, plièrent, plièrent jusqu'à toucher au sol Quant au blé, elle ne tenta même pas l'expérience : ses tiges ne résistent même pas aux pluies fortes, encore moins au poids d'un vêtement détrempé. La pauvre plante se serait trouvée complètement écrasée! Enfin, le rosier avait des épines si menaçantes qu'elle n'osa même pas l'approcher de peur de faire déchirer les vêtements. Puis elle remarqua l'arbuste. De taille modeste, il était parfaitement à sa portée. Intéressant ! Et ses tiges étaient rigides et résistantes. De plus, comme il était plus large que haut, il y avait suffisamment de place pour pouvoir supporter tous les vêtements à sécher. Peut-être que ? Ainsi, Marie étendit le linge sur l'arbuste qui se gonfla alors de fierté. Maintenant il savait qu'il était au moins aussi utile à la famille sainte que toute autre plante. Mais un miracle eut lieu quand Marie ramassa le linge désormais sec quelques heures plus tard : le bleu violet de sa cape avait déteint sur les fleurs blanc terne de l'arbuste, les laissant d'un beau bleu tendre. Aussi, l'odeur sainte du lange du bébé Jésus s'était imprégnée dans le feuillage étroit de l'arbuste. Et depuis ce jour, l'arbuste porte des fleurs bleues et son feuillage dégage à un arôme agréable qui plaît à tous. Marie, voyant la beauté de l'arbuste et s'imbibant de son superbe arôme, s'exclama...«Vous, vous êtes vraiment ma plante préférée!» Mais quel est cet arbuste aux fleurs bleues et au feuillage si délicieusement parfumé ? Mais Le Romarin, Bien Sûr... Même son nom raconte la légende, car romarin dérive du latin Rosmarinus, qui veut dire, bien sûr, «rose de Marie»!
De leur retour de Rome Dimanche de Pâques Les cloches sonnent Et résonnent à tue-tête Pâques rappelle Qu'il faut s'aimer L'amitié et l'amour Il faut semer Croyants et non croyants, Petits et grands C'est aussi une fête Pour les gourmands Les enfants se lèvent tôt Heureux et pressés De mettre leur manteau Et courir au jardin Chercher bien cachés Poules, œufs, lapins en chocolat Que les cloches auront déposé Mais c'est le jour de Pâques Il ne faut pas oublier Que Jésus est ressuscité
La Poésie Du Vendredi - Quand On Est Vieux... On égrène le chapelet de tous nos souvenirs... Quand on est vieux, ils sont si nombreux... On ne craint pas l’avenir, on est rendus désormais... L’amour de nos vingt ans a duré tout ce temps... On s’aime toujours autant, mais c’est un peu différent... D’avoir vieilli ensemble rend nos gestes plus tendres... Notre corps s’est affaissé, on a perdu notre santé... Les rides nous ont marqués, nos mains sont froissées... Nos cheveux ont grisonnés, mais notre coeur sait aimer... On peut encore donner , un beau sourire, un baiser... Nos mains savent distribuer des trésors de joies et de bonté... Des gestes de grande amitié, il nous suffit d’aimer! Aussi quand on est vieux... Nous faisons de notre mieux pour rendre le autres heureux... Nous, on a seulement besoin de nous tenir par la main pour finir notre chemin... (Du Net)
La diane chantait dans les cours des casernes, Et le vent du matin soufflait sur les lanternes.
C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents; Où, comme un oeil sanglant qui palpite et qui bouge, La lampe sur le jour fait une tache rouge; Où l'âme, sous le poids du corps revêche et lourd, Imite les combats de la lampe et du jour. Comme un visage en pleurs que les brises essuient, L'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient, Et l'homme est las d'écrire et la femme d'aimer.
Les maisons çà et là commençaient à fumer. Les femmes de plaisir, la paupière livide, Bouche ouverte, dormaient de leur sommeil stupide; Les pauvresses, traînant leurs seins maigres et froids, Soufflaient sur leurs tisons et soufflaient sur leurs doigts. C'était l'heure où parmi le froid et la lésine S'aggravent les douleurs des femmes en gésine; Comme un sanglot coupé par un sang écumeux Le chant du coq au loin déchirait l'air brumeux Une mer de brouillards baignait les édifices, Et les agonisants dans le fond des hospices. Poussaient leur dernier râle en hoquets inégaux. Les débauchés rentraient, brisés par leurs travaux. L'aurore grelottante en robe rose et verte S'avançait lentement sur la Seine déserte, Et le sombre Paris, en se frottant les yeux Empoignait ses outils. Vieillard laborieux.
Auteur : Charles Baudelaire
" Les Fleurs Du Mal "
Ce commentaire a été modifié le 19/04/2019 à 07:45
La beauté de tes yeux reflète ton image; Dans laquelle brille le miroir de ton âme La douceur de ce regard qui m’enflamme; illumine ton visage. Ton regard a parfois une lueur de tristesse Dans lequel je devine tes pensées. Il reflète un sentiment de bonheur, et de tendresse; Rempli de larmes d’amour, et de sincérité. Quand tu me regardes le monde devient plus beau, La vie me semble possible et le bonheur devient mon ami. Les reflets de tes yeux scintillent, et s’irisent Sous l’écrin de ton regard ensorcelant. Comme les vagues qui caressent le rivage Tes yeux s’illuminent, et embellissent ton visage. Le rayonnement de ses multiples couleurs fait apparaître toute ta beauté intérieure. Ton regard dégage un sentiment de bonheur Dans lequel chaque jour je m’émerveille. Les larmes d’une personne qui aime Sont de l’encre pour écrire Des poèmes d’amour.
inconnu (e)
Ce commentaire a été modifié le 17/04/2019 à 10:03
Les hommes gomment Leurs crimes, Leurs guerres, Comme s’ils gommaient Une faute sur le tableau Du passé : Comme si une rature Sur leur mémoire Pouvait faire tout oublier !
Une génération S’en viens s’en vas, Mais la terre, elle Se souvient ; elle porte Dans ses flancs Les marques d’atrocité Qu’on lui a fait subir.
Est-elle le seul témoin Qui se souvienne ?
Aujourd’hui, Des coquelicots rouges Poussent dans ces champs ; Des fleurs rouge-sang Peut-être pour nous aider A nous rappeler cette Génération qui est tombée Dans ces champs !
Ne les oublions pas Comme s’ils n’avaient Jamais existé… Demain sûrement, Une autre génération Devra se lever Pour donner sa vie Elle aussi.
Au nom de la Paix, Au nom de la liberté, Au nom de ce que Je ne sais quoi !
Il est des jours où l’espoir fou surgit tel un feu follet,
Il allume alors en moi d’étranges libertés qui sautent par dessus mon chevalet.
Dans ton regard sombre danse ma mémoire,
Aux souvenirs de mille étoiles brillantes sur la nuit noire.
De nos amours souveraines et ardentes,
Quand tu offres à mon cœur ébloui tes douces confidences.
Qu’importe alors les jours plus ou moins assassins,
Il est un instant merveilleux, ta tête sur mon sein
Qui chante en moi fidèle à l’émerveillement de l’emprise d’un été,
Un doux refrain en «Je t’aime» tant de fois répété.
Quand ta main caresse la courbe de mes hanches,
Dans un beau voyage au ton pervenche.
Reste à jamais ce temps présent,
Sur les heures douces de ton sourire si séduisant.
Tel un papillon volant me reste ton cœur,
Un jardin que tu as fait pour moi tout en fleurs.
@copyrightClaudie
Un miracle eut lieu quand Marie ramassa le linge désormais sec quelques
heures plus tard : le bleu violet de sa cape avait déteint sur les
fleurs blanc terne de l'arbuste (le romarin), les laissant d'un beau
bleu tendre.
www.jardinierparesseux.com
Le romarin (Rosmarinus officinalis) est une herbe aromatique avec une longue histoire d'utilisation, étant connu depuis au moins l'époque des Sumériens.
Originaire du pourtour de la Méditerranée, cet arbuste à feuillage persistant a été adopté comme plante condimentaire et médicinale par tous les peuplesdu secteur et est maintenant connu à travers le monde.
Plusieurs légendes existent pour expliquer l'origine du romarin, mais le plus sympathique est sans doute la suivante.
Quand l'étoile de Bethléem est apparue dans le ciel à la naissance de Jésus, il paraît que les végétaux ont pu prendre la parole.
Chacun voulait montrer que c'était lui qui pouvait mieux servir le nouveau petit roi et sa famille.
«Je peux très bien les servir, dixit le dattier. Avec mes longues frondes, j'offre une ombre bienfaisante lors des journées torrides.De plus, mes fruits délicieux frais ou séchés les nourriront durant toute l'année. C'est certainement moi qui serai le plus utile!»
«Vous vous trompez, répondit la canne à sucre. C'est de loin moi qui serai le plus utile à Jésus et à ses parents.
Avec ma sève si sucrée, on peut faire des bonbons qui feront sourire le petit, des boissons douces pour étancher sa soif et des tartinades sucrées pour beurrer son pain. Il est évident que c'est moi qui serai le plus utile !»
«Vous avez tort tous les deux! s'écria le blé. D'où vient le pain quotidien, l'aliment de base de tous les hommes, sinon de mes grains ? Regardez comme Joseph oeuvre fort pour me semer, me récolter et pour réduire mesgrains en farine, et comme Marie en fait non seulement le pain, mais dedélicieux biscuits et crêpes, de quoi faire plaisir à tous.Assurément, c'est moi qui serai le plus utile !»
«Mais aucun de vous ne peut protéger la famille sainte contre les viles soldats du roi Hérode, qui menace de tuer tous les bébés de Bethléem, ajouta pour sa part le rosier.
Moi, par contre, avec mes épines si acérées, je peux entourer la famille sainte et les protéger de toute attaque. Nul n'osera traverser une haie de rosiers !
De plus, mes jolies et si parfumées fleurs feront sourire de joie le petit Jésus. C'est évidemment moi qui serai la plante la plus utile!»
Et ainsi chaque plante s'exprima, vantant ses mérites. Il n'y a qu'un, simple arbuste, qui resta coi. Que pouvait-il offrir à Jésus et à sa famille ?
Il n'avait rien de remarquable, que de simples fleurs blanches sans beaucoup d'éclat. Ainsi, l'arbuste écouta les fanfaronnades des autres, sans mot dire, le coeur triste.
Mais quelques jours plus tard, Marie sortit de l'étable laver le linge de lapetite famille. Après l'avoir bien essoré, elle chercha un endroit pour l'étendre pour le faire sécher.
Elle essaya d'étaler sa cape mouillée sur les feuilles froides du dattier, mais elles étaient tellement placées haut qu'elle n'y parvint pas.
Ensuite, elle tenta la canne à sucre, mais sous le poids du cap, ses tiges plièrent, plièrent, plièrent jusqu'à toucher au sol
Quant au blé, elle ne tenta même pas l'expérience : ses tiges ne résistent même pas aux pluies fortes, encore moins au poids d'un vêtement détrempé.
La pauvre plante se serait trouvée complètement écrasée! Enfin, le rosier avait des épines si menaçantes qu'elle n'osa même pas l'approcher de peur de faire déchirer les vêtements.
Puis elle remarqua l'arbuste. De taille modeste, il était parfaitement à sa portée. Intéressant !
Et ses tiges étaient rigides et résistantes. De plus, comme il était plus large que haut, il y avait suffisamment de place pour pouvoir supporter tous les vêtements à sécher. Peut-être que ?
Ainsi, Marie étendit le linge sur l'arbuste qui se gonfla alors de fierté.
Maintenant il savait qu'il était au moins aussi utile à la famille sainte que toute autre plante.
Mais un miracle eut lieu quand Marie ramassa le linge désormais sec quelques heures plus tard : le bleu violet de sa cape avait déteint sur les fleurs blanc terne de l'arbuste, les laissant d'un beau bleu tendre.
Aussi, l'odeur sainte du lange du bébé Jésus s'était imprégnée dans le feuillage étroit de l'arbuste. Et depuis ce jour, l'arbuste porte des fleurs bleues et son feuillage dégage à un arôme agréable qui plaît à tous.
Marie, voyant la beauté de l'arbuste et s'imbibant de son superbe arôme, s'exclama...«Vous, vous êtes vraiment ma plante préférée!»
Mais quel est cet arbuste aux fleurs bleues et au feuillage si délicieusement parfumé ?
Mais Le Romarin, Bien Sûr...
Même son nom raconte la légende, car romarin dérive du latin Rosmarinus, qui veut dire, bien sûr, «rose de Marie»!
LE JOUR DE PÂQUES
De leur retour de Rome
Dimanche de Pâques
Les cloches sonnent
Et résonnent à tue-tête
Pâques rappelle
Qu'il faut s'aimer
L'amitié et l'amour
Il faut semer
Croyants et non croyants,
Petits et grands
C'est aussi une fête
Pour les gourmands
Les enfants se lèvent tôt
Heureux et pressés
De mettre leur manteau
Et courir au jardin
Chercher bien cachés
Poules, œufs, lapins en chocolat
Que les cloches auront déposé
Mais c'est le jour de Pâques
Il ne faut pas oublier
Que Jésus est ressuscité
@Copyright Vizzavona2A
Quand On Est Vieux...
On égrène le chapelet de tous nos souvenirs...
Quand on est vieux, ils sont si nombreux...
On ne craint pas l’avenir, on est rendus désormais...
L’amour de nos vingt ans a duré tout ce temps...
On s’aime toujours autant, mais c’est un peu différent...
D’avoir vieilli ensemble rend nos gestes plus tendres...
Notre corps s’est affaissé, on a perdu notre santé...
Les rides nous ont marqués, nos mains sont froissées...
Nos cheveux ont grisonnés, mais notre coeur sait aimer...
On peut encore donner , un beau sourire, un baiser...
Nos mains savent distribuer des trésors de joies et de bonté...
Des gestes de grande amitié, il nous suffit d’aimer!
Aussi quand on est vieux...
Nous faisons de notre mieux pour rendre le autres heureux...
Nous, on a seulement besoin de nous tenir par la main pour finir notre chemin...
(Du Net)
Le merle a bu la perle d’eau
A quoi me sert-il de chanter ?
Feuille glisse sous la brise
A quoi sert au vent de siffler ?
Chat dort près la cheminée
A quoi me sert-il de rester ?
Le printemps a déjà commencé
Sécheresse ouvre vie à l’été.
Aux premiers beaux jours échus
L’oiselet de son nid a chu.
Et voici tout est consommé
Christ est mort cet après midi.
(Malices)
Le Crépuscule Du Matin
La diane chantait dans les cours des casernes,
Et le vent du matin soufflait sur les lanternes.
C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants
Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents;
Où, comme un oeil sanglant qui palpite et qui bouge,
La lampe sur le jour fait une tache rouge;
Où l'âme, sous le poids du corps revêche et lourd,
Imite les combats de la lampe et du jour.
Comme un visage en pleurs que les brises essuient,
L'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient,
Et l'homme est las d'écrire et la femme d'aimer.
Les maisons çà et là commençaient à fumer.
Les femmes de plaisir, la paupière livide,
Bouche ouverte, dormaient de leur sommeil stupide;
Les pauvresses, traînant leurs seins maigres et froids,
Soufflaient sur leurs tisons et soufflaient sur leurs doigts.
C'était l'heure où parmi le froid et la lésine
S'aggravent les douleurs des femmes en gésine;
Comme un sanglot coupé par un sang écumeux
Le chant du coq au loin déchirait l'air brumeux
Une mer de brouillards baignait les édifices,
Et les agonisants dans le fond des hospices.
Poussaient leur dernier râle en hoquets inégaux.
Les débauchés rentraient, brisés par leurs travaux.
L'aurore grelottante en robe rose et verte
S'avançait lentement sur la Seine déserte,
Et le sombre Paris, en se frottant les yeux
Empoignait ses outils. Vieillard laborieux.
Auteur : Charles Baudelaire
" Les Fleurs Du Mal "
La beauté de tes yeux
La beauté de tes yeux reflète ton image;
Dans laquelle brille le miroir de ton âme
La douceur de ce regard qui m’enflamme;
illumine ton visage.
Ton regard a parfois une lueur de tristesse
Dans lequel je devine tes pensées.
Il reflète un sentiment de bonheur, et de tendresse;
Rempli de larmes d’amour, et de sincérité.
Quand tu me regardes le monde devient plus beau,
La vie me semble possible et le bonheur devient mon ami.
Les reflets de tes yeux scintillent, et s’irisent
Sous l’écrin de ton regard ensorcelant.
Comme les vagues qui caressent le rivage
Tes yeux s’illuminent, et embellissent ton visage.
Le rayonnement de ses multiples couleurs
fait apparaître toute ta beauté intérieure.
Ton regard dégage un sentiment de bonheur
Dans lequel chaque jour je m’émerveille.
Les larmes d’une personne qui aime
Sont de l’encre pour écrire
Des poèmes d’amour.
inconnu (e)
Les oubliés !
Les hommes gomment
Leurs crimes,
Leurs guerres,
Comme s’ils gommaient
Une faute sur le tableau
Du passé :
Comme si une rature
Sur leur mémoire
Pouvait faire tout oublier !
Une génération
S’en viens s’en vas,
Mais la terre, elle
Se souvient ; elle porte
Dans ses flancs
Les marques d’atrocité
Qu’on lui a fait subir.
Est-elle le seul témoin
Qui se souvienne ?
Aujourd’hui,
Des coquelicots rouges
Poussent dans ces champs ;
Des fleurs rouge-sang
Peut-être pour nous aider
A nous rappeler cette
Génération qui est tombée
Dans ces champs !
Ne les oublions pas
Comme s’ils n’avaient
Jamais existé…
Demain sûrement,
Une autre génération
Devra se lever
Pour donner sa vie
Elle aussi.
Au nom de la Paix,
Au nom de la liberté,
Au nom de ce que
Je ne sais quoi !
Patrick Etienne