Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
12/04/2019 - 10:50


 
               ICI

Ici dansait l'âme d'une guitare...

Ici se reposait son esprit de dentelle chimérique

 Où des notes s'éffeuillaient identiques

Glissant vers une musique 

D'ombres métalliques et songeuses

Sous la forme de roses délicatement errantes

Frisonnant une gamme amoureuse

En pétales d'évanescence neigeuse

Voltigeant dans la nuit triomphante

Dont le timbre idyllique

Se heurtait à la brillance d'une poudreuse

En un fracas sourd de vapeur solfatares...

Les cordes tremblaient de peur 

Au clair d'une lune au miroir

Propulsant des sons fortement vibreurs

Dans ma plaine aux pensées d'ivoire

Heurtant ma chair d'une tonalité bizard...

Ici dansait l'âme d'une guitare !

 
@Copyright Onoma Gaïa


12/04/2019 - 06:08


10/04/2019 - 10:00


EN HAUT DE LA DUNE

Par un doux matin d'été,
Rêveuse, le silence emboîte mes pas
De mes pieds nus
Je foule le sable chaud
Arpentant au cœur de la dune
cette colline de sable doré.
La houle martèle
Mon visage d'un voile sableux saupoudré
Dans ce clair matin
Le vent balaye mes cheveux
Fait danser ma robe de mousseline
Sous le vent les herbes folles
Entament un bémol
Et sous un ciel serein
Animé par mon instinct
Face à moi une forêt de pins

@copyright Vizzavona2A

Ce commentaire a été modifié le 10/04/2019 à 10:07
10/04/2019 - 06:28


La plus belle visite
 
Je voulais que tu entres dans ma vie
Mais je n'osais pas t'y inviter
Et c'est dans le scénario de ma vie
Que je te fais jouer.
 
Parfois je m'interroge sur la vie, le destin
Sur ma condition d'homme dans ce monde éphémère
Nous sommes deux amoureux marchant main dans la main
Qui cheminons heureux vers un bonheur doux comme une mère.
 
Par le sourire que tu m'as offert
Et ces bras que tu m'as ouverts
Tu me donnes du baume au cœur
Pour me faire goûter au vrai bonheur.
 
La beauté de ton cœur illumine mon chemin
J'ai oublié mes peurs en croyant à demain
Ta confiance en l'avenir me redonne cette volonté
De pouvoir conquérir les traces de notre destinée.
 
Marie_Louise.
09/04/2019 - 18:48
La légende du barbier et du pâtissier sanguinaire.
 
A la fin du 14ème siècle, les petits pâtés d’un maître pâtissier de l’Îlede la Cité comptaient parmi les plus réputés de la capitale. Délicats et savoureux, ils avaient pourtant une recette très singulière ainsi qu’un petit parfum de crime…
Le trafic macabre de l’Île de la Cité.
La légende dit qu’en 1384 au cœur de l’Île de la Cité, un  pâtissier et unbarbier de la rue des Marmousets s’étaient associés pour un trafic aussi rentable que macabre.
Leur funeste entente reposait sur une froide répartition des tâches. A charge pour le barbier d’égorger les proies, souvent de pauvres étudiants du chapitre de Notre Dame. Une fois les corps dépecés, celui-ci  les envoyait  par une trappe chez son voisin le pâtissier. Celui-ci se chargeait alors de mitonner les fameux petits pâtés à base de chair humaine fraîche. Le roi
Charles VI  lui-même en aurait été amateur.


Les deux compères furent démasqués en 1387 lorsque le chien de l’une des victimes alerta le voisinage et la maréchaussée par ses hurlements continus devant la boutique du pâtissier sanguinaire.

De vrais meurtriers… Dans la cave des preuves accablantes furent découvertes dont le fameux billot servant à étriper les corps. Le barbier et le pâtissier finirent brûlés vifs dans une cage de fer. Leurs échoppes, véritable petit théâtre d’horreur à l’odeur pestilentielle furent totalement rasées. Aujourd’hui à l’emplacement des maisons on trouve le garage des policiers motocyclistes de l’Île de la Cité. Il ne reste qu’un seul supposé vestige : une pierre au fond du garage qui pourrait être un
reste du fameux billot de découpe du pâtissier fou !

Si vous souhaitez faire un pèlerinage chez le barbier fou et le pâtissier sanguinaire, il faut vous rendre au 20 rue Chanoinesse (anciennement Marmousets).


 
 

08/04/2019 - 08:29
L'Âme Rêvée -


Titre : L'âme rêvée. Poète : François-Marie Robert-Dutertre  (1815-1898) Recueil : Les Loisirs Lyriques (1866).

Il est une âme enfin que comprend et devine
Mon âme ranimée, échappant aux ennuis ;
Car mes regards ont vu cette femme divine
Que j'avais tant rêvée en mes plus belles nuits.

 
Petits oiseaux, venez près d'elle
Et par vos chants et vos baisers,
Par vos doux frémissements d'aile
Et vos désirs inapaisés,
Petits oiseaux, couple fidèle,
Portez le trouble en ses pensers.

Ses yeux purs et charmants ont un éclat si tendre
Et sa voix pénétrante a des accents si doux,
Que les anges du ciel, pour la voir et l'entendre,
Descendent empressés et remontent jaloux.


Étoile qui fuis dans l'espace,
Si tu la surprends quelque soir,
Plus rêveuse suivant ta trace
De son œil langoureux et noir,
Dis-lui que je l'aime, et de grâce
Pour moi demande un peu d'espoir.

Pour avoir contemplé sa pâleur éclatante
Mon front en gardera le reflet désormais ;
Et pourtant je sais bien, languissant dans l'attente,
Que son cœur tout à Dieu ne m'aimera jamais.

 
Ô cher objet de mon envie,
Au nom si doux à révéler
Qu'il est sur ma bouche ravie
 
Sans cesse prêt à s'envoler,
Je me tairai toute ma vie,
Mais laisse mes yeux te parler.

 
07/04/2019 - 06:31

Un moment



Un moment.    

Poète : Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)
Recueil : Romances (1830).

Un moment suffira pour payer une année ;
Le regret plus longtemps ne peut nourrir mon sort.
Quoi ! L'amour n'a-t-il pas une heure fortunée
Pour celle dont, peut-être, il avance la mort ?

Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c'est trop d'une heure... un moment ! Un moment !

Vois-tu ces fleurs, amour ? C'est lui qui les envoie,
Brûlantes de son souffle, humides de ses pleurs ;
Sèche-les sur mon sein par un rayon de joie,
Et que je vive assez pour lui rendre ses fleurs !

Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c'est trop d'une heure... un moment ! Un moment !

Rends-moi le son chéri de cette voix fidèle :
Il m'aime, il souffre, il meurt, et tu peux le guérir !
Que je sente sa main, que je dise : « C'est elle ! »
Qu'il me dise : « Je meurs ! » alors, fais-moi mourir.

Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c'est trop d'une heure... un moment ! Un moment !

Marceline Desbordes-Valmore.

05/04/2019 - 06:33


CERISIERS EN FLEURS

Les bourgeons éclosent sous le soleil,
Les fleurs se réveillent
Après un long sommeil.
D'un blanc pur ou d'un rose prononcé
On ne peut succomber à une telle beauté.
Fragiles sous le vent,
C'est un festival de fleurs au printemps.
Légers, leurs pétales volent
En véritable farandole.
La neige rose des cerisiers
Poudre délicatement le sentier.
Une merveille pour les yeux
Et sous les pieds, un doux tapis soyeux.


@Copyright Vizzavona2A

04/04/2019 - 08:30
Le Coq De Barcelos...Légende...Du Portugal...

Source :  Légende du coq de Barcelos dans Poule & coq... 

Le calvaire du XVIe siècle, conservé au Musée d'Archéologie de la ville de barcelos, est associé à la curieuse légende d'un coq, symbole de cette ville.
D'après cette légende, un jour un crime fut commis dans ce village. Or, on ne retrouva pas le coupable, et les habitants de barcelos furent intrigués par cela.
Cette histoire les préoccupait et les affolait.
Un jour apparut dans la ville un homme de Galice, sur qui se portèrent on ne sait pour quelles raisons, immédiatement les soupçons.
Les autorités l'arrêterent sans preuves.

L'homme eut beau protester et clamer son innocence, rien n'y fit.
Personne ne voulu croire que cet homme se rendait à saint jacques de compostelle pour accomplir un voeu...Car il était un fervent adorateur du saint que l'on vénérait à compostelle...Ainsi que de Saint Paul et de Notre-Dame... L'homme fut condamné à être pendu !
Au moment où on le conduisait à la potence, il demanda à être remis en présence du juge qui l'avait condamné.
L'autorisation lui fut concédée et on l'emmena à la résidence du magistrat, qui était en plein banquet avec quelques amis.
L'accusé affirma de nouveau son innocence et devant l'incrédulité des assistants, il montra un coq rôti qui était sur la table et s'exclama...

Cette déclaration ne fit que provoquer les éclats de rire de toute l'assistance; mais personne ne toucha au coq rôti, qui resta donc entier dans son plat.
On entraîna alors l'homme vers la potence.
Et ce qui semblait impossible arriva ! Au moment où le pèlerin allait êtrependu, le coq rôti se dressa sur la table et chanta. Le juge et ses invités restèrent ébahis.
Personne ne douta plus de l'innocence du condamné. Le juge couru à la potence et quelle ne fut pas sa stupéfaction quand il vit le pauvre homme la cordeau cou, mais le noeud refusant absolument de se serrer !
On le délivra immédiatement et on le renvoya en paix.

Quelques années plus tard il revint à Barcelos, où il fit ériger un monument en hommage à la vierge et à Saint Jacques.
Le portugal adopta le coq de Barcelos comme symbole, sans doute car ce dernier symbolisait une histoire morale, optimiste et juste.

Ce commentaire a été modifié le 04/04/2019 à 08:32
30/03/2019 - 17:00